Comment éveiller l'intérêt d'un enfant pour les sciences

Sage préoccupation !
Par exemple Ici tu trouveras de nombreuses activités ludiques. Le moteur de recherche propose des filtres multiples (par cycle et/ou type de contenu, thématiques etc.).

De MON point de vue, n'hésite pas à mathématiser/théoriser les problèmes dès que ce sera possible, évidemment en adaptant le discours à l'âge de l'enfant.
Il est important de faire percevoir au plus tôt :
* le rapport qu'il existe entre le réel et son modèle.
* qu'il n'existe pas de science sans conceptualisation et formalisation rigoureuse.

Un enfant avec des capacités cognitives satisfaisantes est tout à fait à même d'y parvenir.

Analogies, métaphores, expériences de pensée, inductions, etc. ont un grand intérêt mais aussi des limites bien vites atteintes.
A partir d'un certain niveau seule une pratique plus aride est à même d'avancer vraiment, ce qui ne dispense pas de poursuivre les démarches plus intuitives.

C'est aussi un moyen de dédramatiser ce que tu nommes "les formules compliquées", de faire percevoir que le langage mathématique est un regard sur le monde qu'on peut acquérir et qui est parlant lorsqu'on le maîtrise. La formalisation rigoureuse de la pensée ne stérilise pas la poésie, bien au contraire, elle la transpose sur un plan conceptuel plus élevé mais pas moins esthétique.
Un enfant même jeune peut y accéder et des portes lui sont ainsi ouvertes.

Un exemple : Raccorder les opérations élémentaires à des réalités TOUT EN MAITRISANT leur pratique calculatoire.

Un outil magique s'il est bien employé : les buchettes colorées.
Etape 1 : Compréhension de la numération par position.
Etape 2 : Usage pour préciser que l'idée de retenue dans l'addition est tout sauf une pratique magique ou machinale. Commutativité et associativité.
Etape 3 : Idem pour la soustraction
Etape 3 : Passage de l'addition itérative à la multiplication. Idée de retenue. Commutativité et associativité.
Etape 3 : Passage de la soustraction itérative à la division. Division euclidienne dans ses deux modalités division-partition vs division-quotition. Idée de retenue.

Lorsque ton enfant aura assimilé ces notions fondamentales, il percevra la nécessité d'apprendre ses "tables" et consentira plus volontiers à cet effort très chiant mais incontournable. Tranforme cet apprentissage en jeu du tac au tac en bagnole par exemple ! Très souvent, pas trop longtemps.

Pour les buchettes, tu trouveras sur le web masse d'idées (dont certaines ultra merdiques !). Retiens celles qui font le lien entre réalité de l'opération et sa mise en oeuvre calculatoire.

Tu peux aussi faire travailler stat et probas par des jeux de tirage
etc. C'est sans fin et ouvert à d'autres registres que les maths (même si les maths sont le bien absolu de la formation de l'esprit à la rationalité).

En règle générale et à nouveau de MON point de vue :
Ne laisse le gosse coincé trop longtemps dans la construction autonome de son savoir qui est chronophage et à la base d'une part importante de la baisse catastrophique du niveau des élèves. Lorsqu'il est motivé par l'expérience, qu'il a le désir sincère d'avancer, arrive le moment magique de l'apport de connaissance frontal (je n'ose dire magistral tant ce mot a été dévoyé !). En quelques minutes d'attention soutenue qu'il sera prêt à te consacrer il ira vite et loin ! C'est ce qu'on nomme "l'effet Wouf". Je cherche, je comprends le problème, j'arrive à quelques éléments de solution tout bordéliques et mal formalisés, on m'apporte une sythèse construite et alors : "Putain ... c'était simple, facile, j'ai tout compris et mémorisé."
Au fil du temps, il avancera dans la démarche et produira des inductions de plus en plus élaborées. Mais encore faut-il lui en donner les outils.
C'est ici que les pédagogies dites constructivistes mal appliquées (hélas ... le plus souvent le cas) sont inefficientes et toxiques.

Si ton enfant devient avide de savoir, n'hésite pas à anticiper sur les programmes scolaires. Rien à foutre des remarques désobligeantes des instits'