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- Comment obtenir de l'aide (en urgence, sinon c'est pas drôle) pendant les fêtes et les grèves ?
Bonjour,
Je ne sais pas si ça me caractérise comme HP/HQI/tsoin tsoin, mais si je suis arrivé "par accident" chez APIE, c'est parce que je me suis mis ces dernières mois dans une situation qui me met aujourd'hui dans une grande souffrance, très intense, et que je me débats (trop tard ? et pas au bon moment, entre la dinde et la galette des rois) avec le sac de noeuds émotionnels où je me suis fourré.
Si j'ai besoin EN URGENCE d'obtenir de l'aide concrète (un refuge, un regard, un sourire ?, un contact peau sur peau même si c'est pour me poser un Baxter, une dose maîtrisée de calmants pour dormir et lâcher prise artificiellement mais au moins me reposer) où puis-je me rendre en région parisienne ?
Je remercie par avance celles et ceux qui prendront le temps de me répondre entre deux préparatifs de Noël, et à toutes et tous sans aucune condition, portez-vous bien, réussissez vos fêtes en famille, et attaquez 2020 du bon pied.
Soyez assurées et assurés que quand (pas "si", "quand") je sortirai le nez du trou, je viendrai activement contribuer et aider sans retenue.
PS: Votre contribution peut se limiter à m'expliquer ce que "lâcher prise" veut dire pour vous, ou en quoi ça a consisté quand vous avez réussi à le faire. Je le lis partout sur les sites et forums spécialisés, des personnes de très grande qualité et source de mes climax/désespoirs émotionnels me l'ont dit ... et je ne comprends pas ce que ça peut être concrètement. L'image mentale qui se forme immédiatement, c'est moi suspendu par les mains à une corniche et qui lâche ... J'ai l'impression d'une contradiction totale avec les injonctions "sois toi-même" et "sois dans l'action". "Lâcher prise", c'est me dissoudre ?
La seule chose que je puisse faire pour t'aider, c'est d'essayer de t'expliquer comment je comprends et pratique le lâcher prise. Je ne dis pas que c'est comme ça mais juste la méthode que j'ai trouvé.
Pour moi, quand je dois lâcher prise, c'est quand je suis confronté à un problème, dilemme, dure décision à prendre (...). La connection au présent me permet d'y parvenir. Et quand c'est intense (le souci), je dois trouver un truc que j'aime vraiment et je me concentre à fond dessus à chaque instant en oubliant tout le reste. Et bizarrement (plus ça va et moins ça me paraît bizarre en fait), c'est en oubliant totalement mon problème que la solution me traverse l'esprit.
Après je ne connais pas ta problématique et j'espère ne pas paraître insultante si je réponds à côté de la plaque.
En tout cas, je te souhaite de grandir de cette expérience et t'envoie de belles énergies pour t'aider.
Belle fin d'année à toi ?
Un exemple.... j'ai un passé très douloureux au niveau relationnel avec ma mère. J'ai tout essayé. Les rdv psy, la CNV, la compréhension, le pardon... bref tout ce j'ai pu tenter pour créer un lien avec elle a systématiquement échoué.
Un jour, elle déversa une goutte qui a fait déborder le vase de ce que j'étais capable de supporter venant de sa part. J'ai décidé à partir de ce jour que je n'avais plus de mère et que je ne voulais plus entendre parler d'elle. J'ai décider de m'occuper de moi, de ma vie et donc du présent.
A partir de ce moment (ça a pris quelques mois quand même) c'est elle qui faisait le pas vers moi, qui s'est mise à faire des choses (petites hein faut pas exagérer mais des choses quand même) pour moi qu'elle n'aurait jamais fait avant.
Tout ça pour dire que tant que j'essayais de régler mes problèmes avec elle ça ne fonctionnait pas et à partir du jour où j'ai abandonné tout a coulé de source.
Je sais pas si ça va t'aider mais je trouve cet exemple assez parlant niveau lâcher prise.
Force et courage à toi.
Un truc qui peut aider, c'est de trouver un *gros* défouloir pour extérioriser. Dans mon cas, c'est un bon gros concert Black Metal (et je suis en plein milieu de la fosse, là où c'est le plus physique. Pour laisser s'exprimer mon côté "bestial", qui n'a habituellement même pas l'opportunité de se montrer) ou une partie d'airsoft (très physique, parfois un peu douloureux, mais tellement défoulant !). Une séance de sport peut aussi faire l'affaire (rien de mieux qu'une séance HIIT pour se retrouver vidé).
En termes plus techniques, je module volontairement mes taux d'hormones (sérotonine, endorphine, testostérone, ...) pour me sentir mieux. J'ai passé quelques années à expérimenter différentes manières de moduler mes hormones et les effets liés et c'est juste magique.
Pour l'urgence, moi je me tourne vers la famille. L'amour inconditionnel familial fait beaucoup de bien, mais j'ai *beaucoup* de chance avec ma famille. Je pense que si je ne les avais pas je tenterais les trucs genre "SOS suicide" par téléphone ou n'importe quoi qui m'empêche d'être seul, même si je ne rentre pas en interaction. En dernier recours, je n'aurais aucune honte à me faire interner en psychiatrie. C'est à ça que ça sert ...
J'aimerais avoir une recette @Maverick 😒
J'ai l'impression en tous cas que, s'il y a une urgence là, c'est celle d'accepter de ne pas être dans l'action justement. @Etoile le dit bien, les choses arrivent à point nommé quand on arrête de pester ou de se bousiller la tête parce-qu'elles n'arrivent pas. Mais je crois que là, tu as grand besoin de présence à tes côtés. Hier matin, en attendant le train (1h30 d'attente), accompagnée d'une petite gueule de bois sympathique, la pluie battant son plein, j'ai discuté un peu avec un homme qui faisait la manche. Ca s'est fait comme ça, naturellement. Avant ça j'étais allée boire un café sous un auvent dégoulinant, et un homme s'est mis à côté de moi et m'a parlé de sa vie. J'aime ces échanges, peut-être même que je les attire parce-que j'en ai besoin en ce moment. J'aime "sortir de moi" en m'intéressant aux autres, et ça fait du bien à tout le monde. Mais encore faut-il en être là. Les fêtes, quand on est seul et mal, c'est l'horreur. J'espère que tu vas trouver quelqu'un à qui parler, et peut-être un ptit bout de câlin 🙂
Re-bonjour,
Merci de vos messages.
Entretemps, j'ai appelé ma soeur (celle avec qui je suis "fâché" depuis des années, mais qui m'a envoyé le livre de Cécile Bost qui a enclenché mes recherches). J'ai bien fait, c'était la bonne personne dans ces circonstances, parce qu'elle elle-même HP passée par là (et toujours dedans, à vie), et qu'en m'écoutant et me conseillant pendant 2 heures, elle m'a aidé à crever l'abcès et faire baisser la pression 😭 .
Bref, elle m'a confirmé qu'il faut que je trouve le moyen de ... lâcher prise ! (quelle surprise).
Elle m'a orienté vers la méditation de pleine conscience, et va me fournir des liens pour récupérer du "matériel" et pratiquer.
@Etoile, merci de ta suggestion. J'ai effectivement plein de projets personnels à faire avancer dans lesquels chercher l'oubli par l'occupation. D'ailleurs, mon problème du moment serait-il une forme de procrastination, comme le temps que je "perds" sur ces forums ?
Et non, tu n'as rien dit d'insultant 🙂
@p695, merci également pour la suggestion de réguler les hormones par la pratique sportive. Ma soeur m'a dit la même chose, et je suis convaincu moi-même depuis des années. Seulement, dès que je me lance dans une activité, j'y fonce trop vite trop fort, ou j'ai un "accident" de pratique, et après 1 ou 2 séances je me retrouve en vrac pour 6 mois. Je dois trouver le truc qui me fera suer et me défouler sans me briser.
Pour la famille, ben ma mère est hospitalisée (rien de grave) et a d'autres chats à fouetter pour l'instant, mon père est à l'ouest de mon point de vue (lui aussi un HP non diagnostiqué ? je ne saurai jamais), et ma soeur donc s'est montrée à la hauteur (ce qui me semblait évident avant de l'appeler, mais c'est encore mieux de l'avoir vérifié).
Pour l'internement en psychiatrie, j'avoue y avoir songé, mais je ne sais même pas où il faudrait me rendre en grande banlieue ouest de la capitale. Pour l'instant, je mets ça de côté.
@Juliette..., tu me conseilles donc toi aussi ce fameux "lâcher prise", ne plus être dans l'action. Moi aussi, "j'aime 'sortir de moi' en m'intéressant aux autres", mais jusqu'à présent je n'ai pas eu l'impression que "ça fai[sai]t du bien à tout le monde". J'ai pensé à aller passer ma nuit de Saint-Sylvestre avec une maraude ATD ou CRF, mais je crois que ça ne s'improvise pas, et surtout que ce n'est pas un HP hyper-sensible qui doit aller faire ça.
Donc, je vais lâcher le forum pour l'instant, et retourner travailler à mes projets.
Mais je reste à l'écoute.
Contente que tu ailles déjà mieux @Maverick. Et, non, je ne conseille à aucun d'entre nous de se rapprocher de toute la misère du monde, mais juste de se dire que les autres ne sont pas, toujours, à la fois inaccessibles et complètement étrangers. Mais j'ai bien conscience de ne pas être d'un grand secours. Ce qui est bien, c'est la somme de petits secours 🙂
Bien content que l'incendie ait pu être jugulé. Reste à gérer le feu qui dort ... Ne t'inquiète pas, plus le temps passe, mieux on s'en sort ;) ... Juste, garde en tête que parfois les trucs et astuces d'un HP ne fonctionnent pas sur un autre ... Mais à force de prendre des trucs chez plusieurs, on fini par se faire sa boite à outils perso ... Le temps est ton ami ;).
Bonsoir @Maverick.
2 ans de formation en relation d'aide (au sein d'un groupe de rencontre dans l'esprit de Carl Rogers) m'ont appris que la meilleure aide sur laquelle on peut compter est la petite flamme qui brûle et scintille au fond de soi. Ça a l'air gentillet dit comme ça, mais il faut reconnaître qu'elles sont très peu nombreuses les personnes capables de prendre ton point de vue de façon inconditionnelle à n'importe quelle heure de la journée.
Quand je suis prise d'une crise de larmes parce que je subis le rejet, l'incompréhension, voire des réactions offusquées face à mes attentes qui s'expriment impatiemment avec une certaine virulence, je me laisse le temps d'être au plus près de cette souffrance : je pleure tout ce que je peux parce que dans mon enfance, peu de gens se sont réellement souciés de ma situation, de ma souffrance et de mes manques. Je ne m'apitoie pas sur mon sort et ne pleure pas sur moi ; je laisse juste un peu de place à la tristesse, comme dans le film Pixar « Vice-versa ». Une fois que j'ai pleuré tout mon saoul, j'essaie de porter un regard positif sur la personne que je suis, et je me raccroche à ma bouée et à mon ancre qui me motivent à poursuivre ma route quand bien même tout le monde me semble lent, peu intelli-gent, peu attentionné, sans positionnement et encore moins d'orientation téléologique de leurs actions et de leur comportement. Concrètement, je me félicite de plutôt bien réussir dans tel ou tel domaine, d'apporter de la joie et de la sécurité psycho-affective à mes proches, de la valeur ajoutée dans les tâches qui me sont confiées parce que mes prédispositions, ce que je suis, me permettent d'offrir tout cela « si facilement » !
Bon. C'est sûr qu'une parole empathique et bienveillante d'un ami, de son psy, ou d'un membre de la famille est le meilleur baume pour cicatriser sa plaie béante !
Le corollaire à la vision positive que je porte sur moi, est que je m'emporte assez facilement à cause du comportement des autres qui ne pensent que par opinion, ne voient les choses qu'autour de leur nombril ou au ras des pâquerettes et qui ne savent parler qu'à partir de leur cerveau (et rarement depuis leur coeur), sans jamais prendre les choses à bras-le-corps et encore moins se « mettre en relation » avec autrui, tellement pollués qu'ils sont par leur téléphone mobile ou tout autre stimulus divertissant. C'est là que j'en viens au « lâcher prise ». Au lieu de m'énerver et de m'emporter, j'accepte que mes collègues n'aient pas le même niveau d'exigence et de qualité, j'accepte de retrouver mes parents chez eux avec la télé ou la radio allumée, je ne réagis plus de façon épidermique à des énoncés d'idées toutes faites, je ne cherche plus à démontrer à tout prix que j'ai raison quand je sais que j'ai raison... Bref, je laisse l'autre être dans son rythme, quitte à ralentir le mien, je laisse l'autre penser ou dire des niaiseries quand je sais que toute l'énergie, que je déploierai à montrer que c'est une façon réduite et obtue de penser, sera dépensée inutilement. Cela ne m'empêche pas de poser des limites car c'est le respect de mes limites qui me permet de rester courtoise et de ne pas sortir de mes gonds.
Pour moi, « lâcher prise » = « lâcher le morceau », et accepter de ne pas tout contrôler = comme dirait mon père : « quand les chiens aboient, la caravane passe » = laisser glisser les choses comme l'eau sur les plumes. Reste donc plus qu'à trouver le moyen de se remplumer ; c'est ce que je te souhaite pour cette nouvelle année.
Aurélie.
tiens @Maverick se sont des groupes d'entraide mutuelle des endroits pour personnes isolés destinés à se retrouver pour combattre la solitude dans des échanges de moments conviviaux mais attention tu ne vas pas pouvoir y dormir car ce n'est pas un refuge de sans abris mais un refuge de personne qui apprécient plus du tout la solitude voici un lien.
http://www.psycom.org/Ou-s-adresser/Entraide/Groupes-d-entraide-mutuelle/Carte-des-GEM/Paris
Bonsoir,
Bon, ben l'amélioration de l'autre jour n'a pas duré longtemps.
Quand il y aura diagnostic, il devrait mettre en évidence une hyper-sensibilité (ou alors, je ne comprends plus rien). Il suffit d'une petite recherche de rien du tout sur internet pour déclencher un retour de flamme et de panique.
Surtout, mes mieux ont l'air de débloquer des éclairs de compréhension, provoquent des déclics qui m'ouvrent de nouvelles perspectives, lesquelles m'enflamment, je repars comme en '40 dans l'action, et au bout de quelques heures, je retombe des sommets vers le gouffre, quasi à la verticale ...
@HARLEYQUEEN, merci pour le lien, la page est un bon point de départ en cas d'urgence le 31 au soir. J'ai un plan potentiel mais qui risque de me péter dans les doigts ...
@Aurelhee, bonjour et merci de prendre le temps de me répondre.
Je redécouvre grâce à toi 😀 l'expression "orientation téléologique", qui décrit bien de façon savante certains de mes écarts de perception avec mon environnement 🙁 .
Ce que tu dis est très intéressant, seulement j'ai l'impression (je peux me tromper, et c'est peut-être pour cela que je déguste) que je pratique déjà depuis longtemps le « lâcher le morceau ». Bien plus qu'il ne le faudrait, peut-être, ou alors pas de la bonne façon. Je veux dire qu'au lieu de supporter "que mes collègues n'aient pas le même niveau d'exigence et de qualité" depuis des années, j'aurais dû depuis longtemps me faire le cadeau de partir ailleurs tenter de trouver mieux ou, au moins, moins douloureux. Pour moi, en l'occurrence, c'est mon directeur (N+2) qui m'a reproché il y a 1 an et demi d'être "trop exigeant" et de "vouloir avoir raison tout seul" (tu devrais t'y retrouver 🙁 ).
Mais de fait, depuis son "explication", j'ai galéré pour tenter d'aller ailleurs (l'âge ne joue pas en ma faveur) et finalement me suis acheté du temps (année sabbatique) pour m'éloigner du contexte professionnel toxique et m'occuper de moi. Ce qui est source de difficultés, parce que les collègues sont peut-être des "NP" insupportables, ils et elles n'en apportent pas moins des relations humaines au quotidien, qui maintiennent un peu de chaleur au coeur déjà transi de froid à l'intérieur. Maintenant, il y a de nombreux jours où ma seule interaction humaine c'est l'achat de ma baguette à la boulangerie, "bonjour, merci, au revoir", et là l'intérieur commence à atteindre la température de congélation.
Comme j'ai déjà écrit dans d'autres fils, ce qui me fait paniquer aujourd'hui, en l'absence des interactions obligatoires du milieu professionnel , c'est l'absence de feedback, de retour, d'attention. Sur plusieurs mois déjà, j'ai pris le temps d'appeler des collègues parmi les sympas pour prendre de leurs nouvelles et celles des projets que nous avions en commun. Il n'y en a qu'un qui m'a contacté de son propre chef, et encore, pour réagir à un mail. Si un observateur extraterrestre extérieur devait détecter ma présence grâce aux interactions dont je suis le destinataire, il dirait que je n'existe pas.
Ah pardon, si, c'est vrai, les impôts, EDF et mon FAI m'écrivent régulièrement, quand même ... 🤔
Et au final, comme tu l'écris, la seule personne de confiance à laquelle je puisse me raccrocher comme à une bouée, eh bien, c'est moi, comme d'habitude. Donc ça limite les jeux de société au solitaire (le bien nommé) ou au scrabble solo. Pour les câlins et la sexualité, tu veux un dessin ? 😶 (En fait, j'apprécierais que tu m'envoies le tien 😉 ) Et si tu savais comme je suis chiant ... 😒
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