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- La souffrance d'être différent
Depuis mon enfance, j'ai l'impression d'être un extraterrestre.
Je reste à l'écart du monde, la solitude me pèse.
Chaque soirée,entre amis, je me mets à part, car je trouve les discussions inintéressantes.
Dans mon travail, c'est la même chose, j'ai des collègues qui me maltraité, une réflexion et c'est parti pour une semaine mon cerveau se met à bouillonner puis se greffe d'autres problèmes et là, j'aimerai trouver le bouton off.
J'ai fait un énorme burn out dû à mon supérieur, un pervers narcissique qui m'a plongé dans une dépression sans égale avec quatre tentatives de suicide, ce qui a conduit à mon divorce.
Donc cela fait un an que je ne travaille plus.
On m'a offert une nouvelle place complètement inintéressante, au bout de trois mois je suis retombé en dépression.
On dirait que les gens ont peur que je leur prennent leur place.
Enfin tout ça pour dire que être HPI ne m'apporte que du mal.
Je préférerai être normal
Courage, il y a de la lumière au bout du tunnel.
Je ne sais pas si le mode forum (public) convient bien. Est-ce que tu as pu être suivi (autrement que par des médicaments...) ?
La jalousie peut-être un facteur qui explique des choses éventuellement, si par exemple sans t'en apercevoir tu vas plus vite ou tu fais systématiquement mieux, et ça peut exister dès l'école...
La réflexion qui fait vaciller tout, je pense que beaucoup la connaisse. Certains auteurs parle de culbuto (un culbuto dont la base n'est pas assez solide bouge énormément). Mon bouton off c'est parfois via des applis d'hypnose gratuites ou de méditation gratuite, choses que je n'aurais jamais faites il y a encore peu de temps, mais avec un peu d'entraînement, ça porte ses fruits, enfin ça peut. Bon, la musique à fond, de manière à ne plus s'entendre penser, ça a été une solution aussi)
Après au niveau pro, quand ce sera le moment, peut-être il faut tout changer, via bilan de compétence et tout ça, il y a l'Apec éventuellement mais finalement c'est très secondaire tant que tu n'es pas en forme.
Et sinon, c'est bête à dire mais la normalité...n'existe pas, le fonctionnement neuro-typique... ça ne les rend pas forcément plus heureux mais j'ai déjà eu l'envie aussi, à vrai dire je suis même un peu étonnée de le dire au passé. Peut-être qu'il faut que tu trouves ce qu'il y a de bien.
Et puis je crois que sur ce forum E.T. est à la maison? j'espère t'avoir fait sourire.
J'aimerais beaucoup être neurotypique aussi. Ils ont quand même l'air de moins souffrir. Mais à l'a fois ils sont un peu ennuyants non ? Est-ce qu'une vie sans se poser de questions, une vie de mouton, c'est mieux ? C'est juste différent. J'aime pas les gens mais les seuls que je supporte c'est ceux qui ne sont pas typiques non plus, différents d'une manière ou d'une autre. En ce moment j'ai des maux de tête dès que quelqu'un me parle, je suis agacée par un simple bonjour.
J'ai pensé plein de fois à mettre fin à mes jours mais j'ai jamais eu « les balls » de passer à l'acte, je pense à ma famille, blabla.
Je suis pas douée pour écrire sur le forum, je vais essayer de progresser mais ça fuse dans ma tête donc je rédige des pavés absolument pas structurés.
En tout cas Stick si tu veux parler en privé je suis intéressée
Je sais pas si ça fuse dans tous les sens, Leacartron, mais pour moi c'est tellement clair... L'envie d'en finir est là aussi, même pas de famille à laquelle me raccrocher, juste un chat et un ami proche qui ne comprend pas tout, et ça crée souvent des tensions. Il ne comprend pas que je reste coincée entre la souffrance de la solitude et l'incapacité d'aller vers les autres... Courage à toi, et à Stick également, bien sûr.
moi j ai une folle envie de vivre, d etre heureux et de rayonner autour de moi comme un soleil 😍 😍 😍
Pour me mêler à la discussion (mais c'est un peu l'objet d'un forum, hum...), il y a une naturelle et terrible envie de se mêler aux autres, une sorte d'heureuse sociabilité qui, accrue par la curiosité, jette toute bonne psyché vers les autres. La frustration, consciente ou non, renvoie le balancier dans l'autre sens, et, comme chez Kant, c'est l'insociabilité qui prend le dessus, quand ni la curiosité ni l'élan ont été satisfaits, soit parce que l'on n'a pas été à la hauteur, soit parce que les autres n'ont pas offert ce que l'on attendait, soit parce que, suite à des faux espoirs et des faux-semblants, les sorties de route ont été nombreuses. Le dur poids de l'expérience fausse déjà le présent de l'action...
Au fond, les neurotypiques ont exactement les mêmes expériences, les mêmes frustrations, la même guerre des clans, et de profondes incompréhensions de beaucoup de leurs pairs. Seulement, ils ont parfois des catégories et des réflexes plus simples et plus protecteurs, et, disons, une plus grande maturité, ou une plus grande tempérance, dans les desseins qu'ils peuvent avoir. Ils sont plus mesurés : il y a moins d'enjeux, moins d'"en-je".
Il est toujours atterrant à mes oreilles d'entendre à quel point beaucoup de conversations tournent autour... des personnes. De leurs personnes. De leur être (ils ne sauraient en réclamer plusieurs). Or ce n'est pas un être profond, ou même un être clairement pensé, saisi, mais une suite d'événements, d'indices, ou des maux clairement exprimés dans une thérapeutique illusoire qui cherche une oreille attentive et s'extasiera si par hasard elle trouve une âme compréhensive. Mais je ne pense pas qu'opposer indigence et magnificence soit une juste grille de lecture dans la situation : si tout ne tenait qu'à la générosité des atypiques, il suffirait d'être indigent pour retrouver cette belle mesure.
En fait, les arpèges sociaux les plus réussis doivent probablement être les plus hasardeux, les plus inattendus, les plus *inespérés*. Beaucoup d'entre vous semblent s'intéresser à l'occultisme, la spiritualité, et à toutes ces choses qui donnent l'impression de diriger une existence ou d'obtenir un destin. Or, plus vous surinvestissez une situation, plus celle-ci devient complexe, et comme rien ne saurait toujours répondre à un ensemble variable de paramètres émotionnels et intellectuels, forcément, ben... ça bugge. En clair, plus l'on cherche à améliorer le contrôle sur une situation ou sur un résultat, plus on perd l'ensemble de l'expérience. Et ce n'est pas le renoncement qui est une solution, mais le lâcher-prise.
Prenez un heureux ouvrage. Tiens, un Harry Potter. Tout le monde vous en dit un bien fou. C'est génial, c'est créatif, c'est pour les adultes aussi, c'est bien écrit, etc. Dans cette configuration, critiquer, distancier est un parjure : c'est l'opprobre intérieure. Comment peut-on récuser ce que la vox populi acclame ? Les raisons sont-elles fondées ? Attendez donc ! Je vais en trouver tout un tas. Et de là, moult et moult réflexions, annotations, palimpsestes et idées pour surseoir les convictions générales à l'emporte-pièce.
Or, aborder le grand monde complexe des hommes (et des femmes) est comme entrer dans un codex que tout le monde flatte et tient pour nécessaire et génial. Rien n'est si paradisiaque, et peu de neurotypiques peuvent se dire absolument heureux d'être avec leurs pairs, car beaucoup constituent de (grandes sources de) nuisances. Mais pourquoi rentrent-ils quiets en fin de journée ? Parce qu'ils purgent le vain et l'inutile, et qu'ils ne tiennent pas l'adulation de Harry Potter pour nécessaire à leur existence. Est-ce mener une vie plus simple ? Non. Est-ce se simplifier la vie ? Oui. Est-ce ganger en légèreté ? Assurément. Est-ce pour autant de la superficialité ? Pas nécessairement (remarquez d'ailleurs que tout le jeu des débilités de certaines télé-réalité tient justement à la rancoeur artificielle que les candidats nourrissent entre eux, en sorte que, comme expression du poids de l'autre, on ne fait pas mieux --- et ce doit être cathartique pour beaucoup, pour tous ceux qui se soucient obsessionnellement du regard de l'autre (mais voyez Hobbes, Machiavel et Freud sur ces questions ^^)).
Tous les neurotypiques ou presque ont des angoisses sociales, sinon l'adolescence ne serait pas si répandue. Certes, on dit qu'elle perdure pour les plus "doués"... parce que les questions demeurent. Seulement, si les questions sont des théories générales, elles manquent tout à fait leur objet, et pensez bien que, au moins du côté du sujet, les plus clairvoyants peuvent faire plus que tous les autres.
On en vient alors au dernier quart de la frustration : si l'on a relâché ses attentes et cautérisé ses troubles, que reste-t-il encore ? Un vide sidéral ? Des arpents méconnus ? Un ennui fatidique ? J'imagine que là se joue toute la personnalité de chacun.
J'ajoute également l'étrange contradiction entre la nécessité de prendre conscience de sa différence et le devoir fait de la diluer dans l'ensemble des différences intersubjectives. C'est marrant au fond, et l'on peut encore surnager en se disant que ma différence à moi est plus différente que la différence des autres, mais à aligner autant les soustractions, on tombe... dans la division. :o
Enfin, pour conclure, être neurotypique c'est être confronté au monde de tous contre tous avec moins d'armes intellectuelles que d'autres, mais, la nature étant bien faite, avec en général moins d'attentes, ou des espoirs plus modérés. Le problème viendrait donc dans le manque et les échecs de l'excès permanent que l'on y ferait, et du tonneau des Danaïdes que l'on se crée en sortant chaque jour de chez soi : et ici le regard de l'autre, et là cette façon de saluer, et là comment il faudrait faire pour *paraître* courtois, et là comment on s'y prend pour séduire et montrer de l'intérêt pour cette personne, et ici encore comme nouer un contact et poursuivre une discussion sur Chopin quand tout le monde a fini par discuter de grandes généralités sur les gilets jaunes ou l'augmentation du SMIC. Mais quand on n'a pas l'aise de l'habitude et de la recette gagnante et naturelle, que peut-on faire ? Être soi ? Quand tant d'autres ont des masques ? Oh que la question est moins celle de soi-même que des vêtements que l'on porte ! Et que Pascal aurait bien raison, et que la dépression guette tout un chacun...
Mais... faut-il vraiment qu'il n'y ait qu'une seule nature ? Tout être est toujours plus que la somme des regards portés sur lui dans une situation donnée. Pis, même, on n'est jamais tout à fait le/la même en différents moments : à faire le ruisselet et non le torrent, on y gagne sûrement. Mais qui réduira la pression, sinon cette indolence quant à l'ouverture à l'autre et le refus du repli pour l'ouverture enthousiaste aux circonstances et aux détails charmants mais ignorés ?
Et qu'est-ce donc qu'une vie sociale atypique sinon la somme des détails relevés auxquels nul autre n'aura songé ?!
(Oh diantre, n'est-ce pas assez pour faire de cela... une identité ?! :p)
Mais bon, ce dont il faut être sûr, c'est que le bonheur est le chemin, pas vrai ?! ^^
(Oups, je viens de voir que j'ai pondu un pavé... zut, mes excuses ; lisez un mot sur dix (décimation), cela suffira bien)
(P.S. : que ce petit cadre est honteusement trompeur ! (A))
je ne sais pas c'est le bon endroit mais je ferais deux remarques :
- la première c'est qu'il y a plusieurs années, j'ai décidé que je ne pensais plus au travail pendant la nuit. c'est idiot mais ca marche assez bien. avant je passais mon temps à y réflechir et à trouver des idées géniales pour résoudre les problèmes et à me rendre compte le lendemain que c'était totalement irréalisable
- la deuxième, c'est que je classerais les critiques qu'one reçoit en 3 catégories :
- les critiques qui n'en sont pas. la manière de parler est assez impersonnel, parfois sec (surtout avec les email). on a tendance à la mal les interpréter
- les critiques sur les défauts sur notre travail pour détourner le regard des gens sur les défauts de celui qui a fait les critiques. je pense que ce sont les critiques les plus fréquentes. elles ne sont pas très dangereuses (sauf si les supérieurs ne font pas leur rôle de modérateurs). il faut laisser passer. on peut aussi regarder ce qu'il y a de vrai et voir si cela vaut la peine d'améliorer les choses (mais pour soi, par pour le critiqueurs). ne pas contre-attaquer, on est pas fort pour cela
- les critiques qui cherchent à attaquer (et qui se combine en général avec la deuxième catégorie). on se rend compte que cela vient souvent des mêmes personnes. finalement, on ne se fatigue plus pour ces personnes puisque quoi qu'on fasse elle râlera. (ca reste usant, je le reconnais). on se prépare. on sait que quand on la contacte, elle va raler ou mettre des batons dans les roues. je conseille de rester très factuelle, d'avoir des traces écrites de tout, de communiquer les rapports ou les mails à plusieurs personnes. être ferme. ne pas compenser ses lacunes mais ne pas le laisser empiéter sur notre job. (pour faire cela, je conseille de mettre un masque, après tout on est doué pour cela).
Pour ma part, quand j'étais jeune, j'ai énormément souffert des railleries, jalousie, rejets et incompréhensions des gens. J'ai accepté il y a très peu de temps seulement, le fait que j'étais zèbre. Et cela m'a permis de comprendre énormément de chose!
Premièrement :
nous sommes des personnes normales chez les anormaux! En gros pour des HP, il est normal que nous agissions de la sorte, il faut l'accepter...
Deuxièmement :
cette incompréhension du rejet et la prise de conscience que nous ne rentrons pas dans un moule, nous pousse à adopter les attitudes de sociabilisation maladroites. En effet, nous avons du mal à comprendre le fonctionnement, les délires, les intérêts et le mode de vie des gens "normaux", ce qui nous à conduit à jouer les caméléons pour s'intégrer. Le problème, c'est qu'on a tendance à caricaturer et à exagérer nos comportements. Comme si nous infantilisions les personnes en face de nous. J'ai l'impression que nos intonations, nos mimiques, notre façon de parler, nos comportement faciaux sont exagérés face aux gens. Nous ne sommes plus forcément nous-mêmes ou nous ne pouvons pas nous adapter correctement. Bien sûr tous ces comportements sont à la base différents des "normaux", mais ils sont encore plus exagérés au moment de la sociabilisation. Cela creuse forcément un fossé encore plus important sur l'incompréhension.
Troisièmement :
La majorité d'entre nous ne rentrons pas dans le moule. Cela nous rejette encore plus de la société et nous n'arrivons pas à accepter que le monde soit comme il est. Mais une fois que l'on sait ça, il suffit de faire autrement, adapter l'environnement, faire changer les choses, nous sommes des HP après tout! N'ayant pas peur de faire autrement, de toute manière nous avons passé notre vie à être autrement, à se créer une bulle, un monde virtuel dans notre tête pour échapper au monde réel... sortons de notre bulle et utilisons notre potentiel en créant notre monde réel, notre moule à nous. Rien nous empêche d'être entrepreneur , indépendant, voyager, vivre avec rien, vivre avec tout, vivre avec des personnes similaires à nous ou des personnes qui nous apprécient et qu'on aime. En fait je me rends compte qu'une infinité de possibilités s'ouvre à nous à condition de savoir qui on est, l'accepter, être nous même et surtout se servir de nos faiblesses pour en faire une force!
Les gens normaux nous envient, mais cette incompréhension les terrifient... paradoxalement ils adulent l'intelligence, mais ils la jalousent aussi... ils ne se rendent pas compte que cela peut-être un fardeau à cause de certains de leurs comportements justement...
Mh, vous parlez de moule et de neurotypiques, mais croyez-vous vraiment que, si l'on formait une société d'anormaux, tous les problèmes évoqués disparaîtraient ? Voyez déjà ce forum, ou n'importe quel forum du genre : personne ne peut être intégralement intégré, ou aussi intégré qu'untel. Mettez vingt d'entre nous un mois durant dans une grande et belle maison, et osez me dire qu'il n'y aura aucun clan, aucune critique, aucune absurdité, manie, psychologie retorse, stratégie, jalousie, sentimentalité déplacée et maladresse incomprise ? Si l'on avait vraiment une unicité de caractère, de comportement, des jalons complètement harmonieux comme, idéalement, une nation pourrait en avoir, ou une tribu, l'évidence serait grande : nous partirions tous vivre ensemble, et aucun d'entre nous n'aurait l'idée d'aller se commettre ou convoler avec des "neurotypiques".
Or, mais vous me direz ce que vous en pensez, on est bien assez neurotypique dans notre genre, parce qu'on est humain, et des catégories sociales se forment naturellement pour tous les groupes d'individus (tenez, pour être rapide : http://www.la-philosophie.fr/article-2890306.html)
Mais donnons un peu de profondeur à l'argument : je tiens que les problèmes psychologiques sont des problèmes de rapports intersubjectifs, ce qui signifie qu'ils sont nécessairement liés à deux facteurs, soi et l'autre. Vous semblez penser que changer l'autre, l'interlocuteur, permettrait de "normaliser" vos relations, mais ce n'est pas parce que vous mettez deux Français ensemble qu'ils s'entendront. Oui, deux Français ensemble dans un pays étranger créera de la solidarité, des points de chute commun PAR OPPOSITION aux autres, donc deux zèbres dans une tribu ordinaire, ça fonctionne, ou ça peut mieux fonctionner, mais une communauté pure de zèbres, j'ai de grands doutes. Voyez par exemple ce village suisse : http://www.handiplanet-echanges.info/Members/v--sekercioglu_886/decouvrez-le-village-d2019aigues-vertes-unique-en-son-genre-en-europe-et-dans-le-monde-bernex-canton-de-geneve-suisse. Quand vous souffrez d'un handicap, vous avez quelque chose d'objectif, et des besoins clairs, souvent patents, et des situations préférables. La psyché n'a pas cette "simplicité" du corps : elle est instable, inconstante, et par mille tropismes change selon le milieu (social) dans laquelle elle se trouve. Certain(e)s d'entre vous semblent vouloir des histoires d'amour séparées, et au-delà de l'âge, de la sagesse et de la question matérielle, n'est-ce pas un signe, plus qu'un héritage, vers une incurable asociabilité ?
(oh la question provocante ^^ 🙂 )
Et puisque je fais le polémiste, vous prêtez vraiment des sentiments aux NT qui sont également présents chez les "anormaux". Ne sommes-nous pas normalement jaloux ? Envieux ? Ne sommes-nous pas terrifiés par certaines formes d'inconnus ? Ne sommes-nous pas frappés de nombreuses incompréhensions, sur nous, les autres, la vie et tutti quanti ? Ne sommes-nous pas les premiers à critiquer le monde, les sciences, les méthodes, la pusillanimité, les conversations ridicules, les masques imposés, les figures obligatoires et les attitudes nécessaires ? Sommes-nous si bons et si soustraits au mal que les autres nous font que nous pourrions vivre en harmonie tous ensemble dans une grande messe ? Et n'avons-nous pas comme les gens typiques des "casseroles", des inflexions imprimées par nos existences qui nous conduisent à... tiens, des "actes manqués" et beaucoup de maladresse ? Et ne serions-nous pas aussi handicapés, maladroits et gauches avec d'autres zèbres que nous le sommes déjà, la plupart du temps, avec nous-même ? Et ne sommes-nous pas ainsi, sur tout bateau, et en tout lieu terrestre, de malheureux albatros, destinés à perdre toute grâce en dépit de nos efforts les plus résolus ?
Alderian, je suis tout à fait d'accord! Mais, pour ma part, je n'ai jamais dit qu'il fallait créer des clans, je n'ai jamais dit qu'on été parfait et que nous n'avions pas les mêmes émotions !(elles sont seulement gérées autrement) Très loin de là! La nature humaine veut qu'il y ai des dominants
/ dominés et quelque soit nos caractéristiques, les émotions sont là, pour tout le monde, pour la survie de l'espèce... Ce que je dit, plus simplement, c'est qu'il faut accepter notre caractéristique, ne pas chercher à s'adapter à quelque chose ou quelqu'un qu'on ne pourra jamais comprendre car c'est contre notre nature et contre-productif. Il faut créer sa propre réalité de manière individuelle. De manière générale, penser plus à nous-même et ne pas se forcer à rentrer dans un moule qu'on ne peut déformer! Choisir les bonnes personnes non pas parce qu'elles représentent une standardisation de la société et pour satisfaire notre ego, mais parce ce qu'elles sont sur la même longueur d'onde...
Mh, je ne sais pas ce que tu entends par "s'adapter à quelqu'un qu'on ne pourra jamais comprendre". Il y a des "gens normaux" qu'on peut fort bien comprendre, et peut-être les saisit-on moins bien en société. Ou inversement. Je reste toujours très mesuré sur toute dimension binaire, car j'imagine que si le monde était aussi simple, les psychologues pourraient être recrutés en primaire (et d'ailleurs, à ce propos, il semble que beaucoup d'entre eux soient... (:p))
Bien entendu Didier54, je m'amusais à forcer les traits, et me doute assez que ta pensée n'est pas sommaire ; pour autant, soit par raccourci soit par quelques préjugés, il est difficile de se démettre du sens et de la vision du monde prêtée au concept de "neurotypique", ou des termes moins polémiques mais finalement assez proches, comme l'idée de "norme". Comme Derrida le disait des Animaux, le "neurotypique" est une pure création, et il y a autant de variété dans cette idée que dans celle de la "douance". C'est une belle foire qu'on domestique par un mot, mais la réalité s'échappe par tous les pores.
C'est assez étrange au fond que l'on cherche des ponts et des passerelles, car même si l'espèce a le syndrome du bâtisseur, toutes nos constructions restent flottantes et variables. Et pourtant, nos concepts le sont moins, comme des balises auxquelles on veut tenir. Hélas, que le flot de la vie est impétueux !
Du coup, le moule est peut-être seulement le résultat d'une force centripète, et les "normaux" le résultat d'un tel mouvement. Être centrifuge dans cette configuration paraît compliqué ; vouloir être centripète à soi-même semble illusoire ; choisir des bonnes personnes sur la "même longueur d'onde" ne tient que dans le bref intervalle où l'on est pas encore conscient de l'effet Doppler !
Oh, mais d'aucunes me diraient : "Oh, Abderian, serais-tu pessimiste ?". A quoi, si une âme charitable avait eu la patience de me lire, je répondrais : "Non, non, ne dis pas cela, car tu retombes dans le mauvais dualisme que je voulais te faire quitter. Essaie vraiment de penser les relations sociales en dehors des catégories linguistiques, et tu verras ! Et si tu prolonges le trait jusqu'à penser les humeurs et les idées selon cette liberté, alors, ô joie, tu trouveras quelque terre plus fréquentable, et aussi probablement plus arable."
Et de me répondre : "T_T".
Quand je lis Stick, Didier et ceux qui ont subis, ressentis tout ça, ça fait complètement écho. Et encore aujourd'hui parfois !
Tentative de suicide à cause d'une supérieure perverse narcissique : Check !
Et je pourrais mettre check quasiment à tout ça..
Certaines personnes sont heureuses de leur différences, quelle chance, le rejet c'est dur. Et les remises en question permanentes.. qui mènent souvent aux mauvaises conclusion ou à des comportements nocifs..
Les moules, les conventions, la normalité, ça fait un bail qu'on a compris qu'on y rentrerait pas.. mais comment faire, malgré tout pour vivre au milieu de tous sans se sentir mal. En étant accepté.
Je dis ça mais dans la malchance et suite à la dépression énorme, à cause de la cinglée, je suis tombée dans un service dans lequel "elles" m'acceptent, et les autres collègues aussi. De dire qu'on est copines non, mais ce n'est pas le lieu. En tout cas le truc que je me suis dit c'est, ils/elles ne t'apprécient pas, rien de grave à ça, y'en aura d'autres, et les relations seront peut être d'autant plus fortes. Et c'est le cas avec les quelques rares ami(e)s que j'ai.
Le pire c'est en effet dans la vie de tous les jours, je m'adapte, sans me mettre à plat ventre, mais je m'adapte, avec la graine de folie dans le regard, mais elle est discrète. Et le flot de paroles qui veut sortir, ou les chansons, ou l'image qui s'est imprimée dans ma tête par association d'idée ou quoi, et bien je la garde dans ma tête.
Dans les relations amoureuses si je puis dire, c'est pas la même histoire mais ce n'est pas le bon post non plus ^^
quand je lis que des gens font des TS à cause de leur boulot , cela me désole. je veux dire, cela me désole que l'entreprise est incapable ou ne veut pas gérer cela. on sait très bien gérer une cheville foulée ou une coupure au doigt. on déploie de grand efforts pour les maux de dos. mais on ne fait déjà rien ou presque rien pour les burn-out, alors qu'il sont significatif d'un problème et coute très cher à l'entreprise. je ne me suis jamais posé la question pour les TS, mais sur cela l'employeur ne reçoit, je pense, aucune information et cela reste géré uniquement dans la sphère privée.
j'avais entendu que le système français, très hiérarchisé, est un monde propice pour les PN. (venez travailler en Belgique, c'est le bordel. même ces derniers n'arrivent pas à être efficace 😄 )
Quand je suis allé passé des tests et qu'on a discuté, elle m'a dit qu'il y avait quelque chose qui me différencier des autres c'est qu'au lieu de vouloir être comme les autres, je voulais que les autres soient comme moi. C'est logique puisque le monde tournerait mieux avec des gens disons raisonnables, sensés, un minimum..
Donc je n'ai jamais voulu être comme les autres parce que je préférerai toujours avoir ma vision des choses plutôt que celle des autres, même si eux ne s'en rendent pas compte parce que blablabla..
Ensuite, j'aime travailler et c'est vrai qu'il y a quelque chose que je n'avais pas vraiment percuté c'est qu'au travail on va me traiter de faux-cul parce que j'aime pas rien faire, de mon point de vue, mais du point de vue de l'autre, qui ne peut éprouver ce sentiment puisque d'incapable de le ressentir, ou en tout cas pas habitué, va penser que j'en fais trop alors que pour moi c'est faire le minimum. Quand je suis dans une entreprise je bosse et si ça plait pas j'en ai rien strictement rien à cirer. J'ai participé à une bonne douzaine d'emploi différent, dans lesquels on voulait toujours m'embaucher, et si j'en suis à penser comme ça c'est parce que je n'ai jamais eu peur de démissionner, parce que pour moi l'assistanat est mauvais pour la santé, bien souvent. Je suis un très bon travailleur justement parce que j'en ai rien à cirer. Le plus grand des gouverneurs n'a pas envie de gouverner.
Ce que je veux dire c'est que c'est en partant sur des raisonnements solides, disciplinés, les conséquences deviennent des bases, à l'inverse faire les choses sans raisonnement solide, tout est bancale. Les gens ne le diront jamais, ne te remercieront jamais pour ce que tu fais dans l'ombre pour eux, par jalousie comme dit plus haut.
La jalousie est bien plus présente que l'on pourrait le croire et est aussi la source de bien des maux.
Bon après y'a un extra, je sais beaucoup trouveront ça nul mais je n'y peux rien c'est comme ça que je me suis construit:
Un petit pétard de temps en temps, très très peu dosé arrange bien des choses.
Je pourrai faire un post juste là dessus pour casser les idées reçues et les remettre en ordre et expliquer les liens très étroit que nous avons depuis le début de l'humanité pratiquement, avec la plante du 21ième siècle mais pour l'instant, vis comme tu le souhaites, n'aie pas peur de ce qui pourrait arriver ou pas CAR, le temps est une seconde qui se renouvelle sans cesse et n'est pas linéaire comme pourrait le penser la plupart des gens. Le temps est modulable, ton univers, ton monde est modulable tu peux en faire ce que tu veux.
Peux-tu donner ta tranche d'âge ou ton âge si c'est pas indiscret ? En MP si tu préfères...
En tout cas ça NE PEUX PAS venir de toi puisque ta, notre façon de penser est minoritaire donc nous sommes obligés de nous plier à la majorité et bizarrement je le disais dans un autre post, notre minorité ne sera jamais considéré comme majorité parce que nous sommes trop bons pour se permettre de jouer les victimes. Et puis la finance et le pouvoir aurait de quoi se faire du soucis..
Dernière chose très importante:
Ne te sens pas obligé de ne plus croire en toi parce que des gens disent qu'on a la possibilité de ne plus le faire sous prétexte que nous sommes pas capable de le faire. Je veux parler du "burn-out" encore une invention qui prends des proportions beaucoup trop puissantes pour rien.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas de burn-out, je dis juste que beaucoup de gens y croient alors que je jusqu'à présent c'était silence radio. Mais bizarrement depuis que les états-unis ont dit que ça existait, tout le monde est en burn-out, surtout que la définition du burn-out est bien loin que ce que pense les gens..Qui entre en lien directement avec l'extra dont je parlais..
Renseignez-vous sur le DSM, Le Manuel Diagnostique Des Troubles Mentaux et vous verrez que tout ce que je dis sur asperger, le burn-out etc etc est vrai.
Plus l'émission de la villardière sur les fous dans la rue aux états-unis mais ne regardez pas le reportage dans le sens de la rédaction, tentez de comprendre les sous-entendus et vous verrez que la France fonce dans ce sens à grand pas, si ce n'est pas déjà fait.
Première partie:
https://rutube.ru/video/2ca068c0cc1996e8fffef045a64ea5d5/
Deuxième partie::
https://rutube.ru/video/c912900228f5e8b3ad2f20735e834b5c/
Sanjuro, pour te répondre sur le burn-out, je peux t'assurer que ce n'est pas une croyance car justement le problème de ces burnout, c'est que la majorité des gens qui en font un, n'y crois pas! Bien sûr il y a l'effet de mode où on entend beaucoup de gens dire "j'ais un burn-out" dès qu'il y a une dépression. Mais le vrai burn out tu ne le sais pas, tu ne l'accepte pas. Moi j'en ai fait un je me suis retrouvé hospitalisé 3 jours pour 7 jours de fièvre a plus de 40 degrés, perte de mémoire, je ne tenait plus debout et je ne tenais plus rien dans mes mains. Les médecins ne trouvant rien après l'hospitalisation à part une hépatite qu'ils disaient mystérieuse car ils n'ont pas su trouver quel virus avait attaqué le foie. Ils commencèrent à me parler de burn-out. La famille ça fait plus d'un an qu'il m'en parle vu que je travaillais comme un forcené. Ne croyant pas du tout à cette maladie car pour moi c'était aussi une croyance et un effet de mode , j'ai continué à bosser comme avant! Total quelques semaines après, ma conjointe m'a retrouvé dans un champ , elle croyait que j'étais mort. Elle m'avait cherché partout avec sa famille. En fait j'étais paralysé, je ne pouvais absolument pas parler, ouvrir les yeux, bouger rien du tout, mais j'étais conscient de tout l'environnement extérieur. Elle paniquait et j'ai essayé de la rassurer en lui parlant, mais aucun mot ne sortait de ma bouche, c'était frustrant! Les pompiers sont venus me chercher dans les champs et j'ai été encore une fois hospitalisé, je suis resté paralysé un petit moment. Les psychiatres ont en conclut aussi un burn out , mais je ne voulais encore pas y croire, pour moi c'était de la connerie! J'ai continué à travailler sauf que quelques jours plus tard je commençais à vomir dès que je restais une demi-heure devant un écran d'ordinateur... donc la plus le choix, je suis allé au médecin pour savoir ce qui se passait et il en aussi conclu à un burn-out, donc il m'a mis en arrêt. Je suis suivi dans un cmp , et ils m'ont "menacé", pour mon bien de m'interner si je continuais à travailler! En gros j'avais une addiction au travail , il fallait m'enlever la drogue. Je suis toujours en arrêt depuis le mois de septembre 2018. J'ai commencé à accepter mon burnout en décembre 2018, c'est à partir de là qu'on peut guérir d'un burn out. Je n'arrive toujours pas à travailler et j'ai encore des pertes de mémoire!
Quand ton corps dit stop, tu ne peux rien faire contre cela, c'est ça le burn-out...
Je comprends et je suis d'accord avec toi. Mais j'ai un pote ça fait deux ans qu'il est en "burn out" mais quand je le vois j'ai beaucoup de mal à croire qui ne sert pas de ce prétexte d'assistanat.. Il fout rien et ne fait rien pour s'en sortir, passe son temps à jouer et laisser sa meuf s'occuper de tout. Fils unique pourri gâté qui fait une crise quand il n'a pas ce qu'il veut ? Ou réel burnout ?
C'est là où je voulais en venir, regarder la limite entre un burn out et le profil par exemple de mon pote. Il y a de quoi être méfiant sur tous ces noms à la mode comme Asperger, autisme etc
Tu comprendras donc ma méfiance face à ça.
Oui, je comprends mais il ne faut pas en faire une généralité. Le problème aussi du burn-out c'est qu'il te consume par l'intérieur. Extérieurement ce n'est pas forcément visible pour les autres. Moi-même j'ai conscience que les gens quand ils me voient ne peuvent pas se douter que je suis en burn-out. J'ai des pics de bonne humeur, psychologiquement ça a l'air d'aller, je rigole et tout, mais cela ne fonctionne que une heure ou deux face aux gens ( tout ça c'est après l'acceptation du burn out bien sûr parce que avant tu es une vraie loque). Car pendant le burnout les interactions humaines sont très très compliquées, on ne veux voir personne d'ailleurs, on n'arrive pas à communiquer avec plus d'une personne à la fois. Ça épuise très fortement. Une fois la maison c'est le relâchement... après effectivement j'imagine qu'il y a des gens qui en profitent , mais le choc est tellement fort lors du burn-out que tu as tendance à voir la vie autrement une fois que c'est passée... le plus dur aussi avec le burn-out c'est que plus tu essaies de t'en sortir moins tu t'en sors, car ton corps te rappelle vite à l'ordre si tu fais des excès. C'est pour ça que la guérison est très longue et qu'il ne faut pas forcer les choses, ça revient naturellement.
Et pour l'assistanat, c'est compliqué, car en France le burn-out n'est pas reconnu comme une maladie professionnelle, pour les cas extrêmes, c'est très très compliqué de le faire passer en maladie professionnelle il faut que ça passe par une commission et c'est rarement accepté. Donc en général sur la fiche de maladie c'est anxio dépressif. De plus il y a aussi beaucoup d'entrepreneurs qui font des burn out et le problème c'est que les indemnités journalières sont quasi nul. Donc financièrement c'est une très grande galère et les assurances des prêts ne prennent pas en compte le burn-out et maladies psychologiques, c'est une exclusion dans le contrat sauf si on a été hospitalisé 5 jours consécutifs!
Je comprends car moi-même je suis en dépression depuis que je suis né et je dois dire que mon "travail" depuis toujours est d'outre passer mais ce que tu me décris est prenant oui..
Bon mon pote a l'air de coller à ce que tu dis et je me suis même dit que je lui devais des excuse, bien que je ne lui ai pas dit ce que je pensais ou en tout cas pas aussi brut que plus haut. Mais lui le côté privé que tu décris n'est pas comme ça et il n'a pas de rejet physique ou mentale en rapport avec son travail, enfin mentale... il en avait marre de son boulot quoi et il ne voulait pas se faire chier à démissionné étant donné qu'il est dans une grande entreprise donc bon..
Mais je tiens à préciser que je ne dis pas que ça n'existe pas, c'est mal contrôlé voilà tout.
Ça faisait quelques jours que je n'avais pas beaucoup lu les forums, j'ai de la lecture en retard...
Sanjuro : je comprends totalement ta vision du burn-out (qui est souvent partagée par bien des gens concernant la dépression : on voit la personne qui ne fait rien, en arrive même à ne plus manger, se laver... dans les cas les plus graves), et avant de vivre personnellement la dépression (ou autre chose, à vrai dire, je n'ai toujours pas de certitude, c'est une démarche en cours : dépression résistante, bipolarité, burn-out (pas de travailler "trop" en quantité visiblement mesurable, mais de ne jamais décrocher vraiment mentalement et d'avoir une organisation tellement pourrie que mon corps n'en peut plus, tout reste ouvert...)
Aujourd'hui, passée de l'autre côté, je souffre à un point inimaginable de voir à quel point ma "maladie" n'est pas comprise, pas reconnue, paraît "suspecte".
Hier, j'ai gentiment remis en place une collègue : j'ai un truc pro à préparer pour dans 15 jours, auquel je suis incapable de m'atteler. Je vis dans une sorte de monde parallèle, comme si, ne pas préparer ce truc allait faire que le jour de le présenter n'arrivera jamais. Ma collègue, du coup, gentiment, me dit "laisse tes soucis de côté, tu te mets au boulot à fond pendant 15 jours, tu ne penses plus au reste". Il m'a fallu lui rappeler que la dépression est une vraie maladie, et qu'elle ne dirait pas à quelqu'un ayant un cancer : "Ne sois plus malade pendant 15 jours, tu auras bien le temps de t'y remettre quand tu auras bouclé ton projet professionnel."
Et cet après-midi, clash avec une autre collègue. On a été copines à une époque, et puis, j'ai senti qu'elle était néfaste pour moi, et j'ai pris mes distances, en essayant de ne pas la blesser, mais elle n'a pas compris. Quand on doit se parler pour le boulot, elle essaie toujours de parler "perso". Chaque fois, elle commence par le "ça va" social, auquel je réponds "socialement" par un "ouais, ça va, et toi ?" Mais elle enchaîne avec un vrai "ça va ? Ton moral, ça va mieux ?" Bah non conn****, ça va pas mieux. Je suis dépressive depuis toujours, ça fait plus de 15 ans que j'en ai vraiment conscience, 15 ans que ça bouffe ma vie privée, ma vie professionnelle, 15 ans que je me bousille la santé avec des médocs inefficaces et 15 ans que je bousille mon compte en banque avec des thérapies. Alors non, entre lundi matin où tu m'as posé la question la dernière fois, et aujourd'hui mercredi, non, ça va pas mieux, non, je ne suis pas guérie ! Mais bien sûr, je ne lui réponds pas ça, je reste polie, je dis juste "Non, ça va pas trop", et là, arrive quasiment toujours le "toujours pas ???", comme si c'était ma faute, que je le faisais exprès... Et ça en remet une couche sur la dépression, avec de la culpabilité en plus, car à force d'entendre ça, et même si tu sais que c'est pas vrai, tu te dis que c'est ta faute, et que t'as juste pas assez de volonté...
Est-ce qu'il y a de faux-dépressifs ? de faux burn-out ? Bien sûr ! C'est plus facile à falsifier qu'une IRM ou une prise de sang. Mais ces tricheurs, en plus, aggravent, je pense, la situation des vrais malades, en créant ce climat de suspicion permanent.
D'ailleurs, j'ai déjà lu et entendu que des études ont mis en évidence les conséquences sur le cerveau des pathologies de ce type, avec des zones du cerveau qui s'atrophient, d'autres qui sont au contraire hyper-stimulables. Si quelqu'un sait si les techniques d'imagerie sont utilisées concrètement dans le diagnostic et pas juste dans les études sur un nombre limité de patients, ça m'intéresse !
Qu'est ce que tu as à faire ? Peut-être qu'on te peut d'aider.. dis nous tout..
Non, personne ne peut m'aider. Là, je voudrais juste pouvoir recommencer à vivre. Je parle des corvées, des obligations que je n'arrive pas à remplir, mais je n'arrive pas non plus à faire les choses agréables. Ma capacité de concentration est réduite presque à néant, lire un roman est devenu impossible, alors que c'est mon loisir préféré. C'est la seule chose qui m'empêche de croire ce que tout le monde sous entend : que je suis juste une feignasse....
C'est peut être pour ça que j'ai choisi un métier où j'ai très peu à m'investir... Je n'y avais pas pensé jusqu'à présent... et l'utilisation de mon esprit est réservée à mon usage privé. J'avais déjà réalisé que je ne supporterais pas de ne pas pouvoir choisir mes sujets d'étude...
@Fanny-146 c'est ton droit mais on peut t'aider à t'organiser peut-être. Tu vois
je voulais justement te parler de ça. J'ai eu une période où je lisais des livres. Mais quand je n'ai plus lu, je me suis pas dit putain fais chier je lis plus, non je me suis dit bon ben si je lis plus c'est que pour l'instant j'ai plus envie de lire, surtout si c'est plus pour te rassurer que machin chose.. Si tu lis exclusivement pour t'échapper (comme une drogue) forcément quand tu lis plus t'es en transe, en manque..
Comme dit @PauloMalamok c'est pareil moi les boulots où il faut s'investir à fond et rentrer chez soi plein de soucis ça m'intéresse pas. Le boulot c'est pour payer la bouffe le loyer, payer quoi.. C'est alimentaire. On est pas dans une société qui court après le fric comme les états-unis. Change de travail, trouve toi un truc tranquille, mets toi au chomage, prends le temps de vivre, de respirer, ne te force pas à lire si tu n'en a pas vraiment envie, couche toi sur le canapé, écoute la musique, apprécie la, marche, respire.. On est sur Terre, tranquille ..... 🙂
Là j'écoute du jazz avec la contrebasse et juste ça je kif, je ressens pas le besoin de faire autre chose.
Le souci n'est pas l'organisation, et l'absence de lecture n'est pas liée à l'absence d'envie de lire, juste au fait que je ne comprends plus ce que je lis, ne retiens rien d'une phrase à l'autre. Je suis dans une phase de dépression très aiguë, avec un cerveau qui n'en fait qu'à sa tête. Je n'ai plus de concentration, plus de mémoire, et je suis incapable de faire quoi que ce soit, de la pire corvée à la chose la plus agréable...
Je pense que sans une aide médicale, tout le reste est vain, car mon esprit a disjoncté, mais les médecins s'en bran....
Fout toi au chômage et prend le temps de vivre 4, 5 mois, ça peut ta paraitre long parce qu'on est pas habitué mais crois moi 4 mois à rien foutre ça fait beaucoup de bien par la suite..
je suis passée par là.. c'est l'horreur, on devient totalement séniles.. En plus pour le coup au taf.. j'oubliais 5 minutes après un truc qu'on avait dit, du genre important.
Je n'avais pour le coup plus envie de rien, et chaque activité même basique me demandait un effort de fou. Je me retrouvais parfois dans la rue en me demandant pourquoi j'étais sortie.. Comme toi j'oubliais tout, une vraie passoire !
Je n'arrivais plus à parler, sortait de ma bouche une espèce de morve de phrase insensée où je mettais un mot à la place de l'autre, et finissais par m'énerver, voire pleurer.. Chose que je ne fais jamais devant les autres.
Courage Fanny, on s'en sort et oui parfois une petite aide médicale peut permettre sans être dans le coton ou défoncé, de sortir des choses claires de son esprit..
Je dois filer, mais accroche toi surtout !
Je suis fonctionnaire, ma seule solution est un arrêt maladie. Je le suis pour les 3 semaines qui viennent. Mon souci, c'est que je suis seule, vis seule, sans famille ni amis, alors au bout d'un certain temps, variable, la solitude me rend aussi dingue que le boulot (que j'aime par ailleurs, mais que j'aimerais réussir à faire à nouveau bien...). Du coup, j'en suis à choisir entre la peste et le choléra... Et du coup, je ne serai jamais à "rien faire". Le quotidien, je le gère seule, comme je peux, même quand le seul fait de m'habiller est une épreuve qui peut prendre des heures...
Pix : je suis "suivie" depuis 15 ans, avec des médicaments durant plus de la moitié du temps, et des thérapies en complément. Rien n'a fonctionné, mais aucun médecin n'a jamais voulu reconnaître son échec. Je n'en ai tiré que des sous-entendus m'accusant de juste vouloir rester chez moi à glander. Là, j'ai fait des recherches, il y a des solutions alternatives, donc personne ne parle (parce que trop cher ? je sais pas...) mais ça m'exaspère d'avoir à faire le boulot des médecins à leur place... Rendez-vous avec un nouveau praticien demain, mais c'est presque la dernière piste que j'aie avant de renoncer, de me mettre en maladie longue durée et laisser le monde continuer à tourner autour de moi...
je suis convaincu du conseil de Sanjuro. ou plus exactement je suis pas convaincu qu'il s'adapte à tout le monde. peut-être Pour Paulo et peut-être pour Justine, il faut tomber dans cette spirale qui est j'ai pas confiance en moi, je prend un boulot facile, je m'y emmerde donc je suis pas bon donc il me faut encore plus simple... peut-être qu'il faut se faire violence et se jeter un nouveau défi (ca peut être aussi un boulot en indépendant ou du bénévolat).
Quand je travaillais à la police (tremble Sanjuro), j'avais plein de collègue qui me disaient qu'ils n'étaient pas heureux et qu'ils voulaient changer de boulot. Je leur disais mais changez de boulot alors. mais en réalité ils n'étaient pas prêt à prendre des risques et à quitter les avantages du fonctionnariat.
on doit pas forcément prendre un boulot de super-manager d'une grande multinationale. plusieurs personnes font le chemin inverse pour revenir à un 'vrai' travail. moi je suis tout heureux quand un brancardier ou un préposé me parle avec passion de son travail.
Cela dit, si la solution de se mettre en chomage pour profiter de sa vie marche, alors je n'ai rien contre non plus, l'essentiel c'est que les gens soient bien
"Profiter", ce n'est pas du tout dans mon état d'esprit : ça bousille le peu d'estime de moi qu'il me reste...
Est-ce que j'ai envie de changer de boulot ? Pas vraiment. J'aime ce que je fais, quand j'arrive à le faire bien. Et là, ce n'est pas le cas, donc la motivation disparaît. J'aimerais être comme ces collègues qui font de la mer** et en sont fiers. Perso, même quand je sais que j'ai fait un truc bien, je ne vois que ce qui aurait pu être mieux.
Quitter la fonction publique ? Oui, dans les circonstances actuelles, c'est difficile. En plus, les études que j'ai faites n'offrent pas d'autre débouché que l'enseignement. Si je démissionne, pas de chômage. Et aucun soutien extérieur, alors quoi ? la rue ? Bof...
Ah Fanny, là je ne peux que te dire que oui pareil.. Auto critique de son travail, et malheureusement souvent culpabilité de ne pas le faire assez vite ou comme il faut, enfin je me suis calmée un chouillat là dessus.. Mais les collègues qui n'en font pas une et le vivent bien, je peux dire que parfois j'aimerais aussi être à leur place.
En plus ceux ci sont plus rarement emmerder par les supérieurs qui savent que rien ne les atteindra, alors que ceux qui mettent beaucoup d'attention et qui sont consciencieux, sont tellement faciles à blesser. Désolée ça me ramène à ma propre histoire.
J'ai fait une généralité, je sais bien qu'il y a une juste milieu, mais c'est rageant parfois.. On a envie de plus rien foutre, mais alors.. là on en prendrait plein la tête à force d'avoir habitué à une grande réactivité, plus d'heures, et à tendre vers le nickel chrome..
Et oui quand on est fonctionnaire, contrairement à ce que le gouvernement et les médias disent, ce ne sont pas des privilèges en cascade ! Sans boulot, sans chômage, on fait quoi?
J'ai tenté de changer de boulot, bon mon souci c'est que je correspondais à des postes, mais mon 80% pour cause de handicap a bloqué tous les employeurs.. et vivre sans le sous.. ça paraît compliqué..
ne nous méprenons pas sur ce que j'ait dit, chacun doit trouver sa place et oui il faut bien bouffer. d'ailleurs je trouve que ces systèmes vers lequel on va qui nous empêche de démissionner ou nous oblige à prendre un job qu'on propose, c'est contre-productif pour tout le monde.
Je ne connais pas le système français, mais peut-être que simplement changer d'école...
je donnerai aussi un conseil qu'on m'avait donné à l'époque, les collègues on s'en fout. il y en a toujours qui gagneront plus que vous en en faisant deux fois moins, ou qui seront le chouchou du patron, ou à qui on pardonne tout,.. dites -vous bien qu'il y a probablement des collègues qui vous jalousent pour des raisons justifiée ou non. posez-vous une question simple : voudriez-vous vraiment prendre la place de ceux qui n'en foutent pas une ?
"une espèce de morve de phrase" Les CRADOS ont réédité leurs cartes !!
@Fanny-146
Tu sais j'adore travailler mais je ne vais pas rentrer dans le jeu à la mode qui est la drogue du travail..
J'ai bossé dans plein de domaine différents. Connais-tu la restauration ? Sais-tu ce que c'est de travailler pratiquement 60/70 heures par semaine pour 1300 euros (brut et net on voit de tout) avec un quart d'heure de pause pour bouffer, quand t'as le temps..
Une fois j'ai fait un mois de 300 heures.. Une autre fois j'ai fait 88h en 4 jours 2h pour dormir donc le travail dur ça me connait mais j'adore ça.
Là cette année j'ai trouvé un boulot de saisonnier dans la fonction publique, je peux te dire que pour eux j'étais un faux-cul. Pourquoi ? Parce que j'aime travailler, je ne savais pas temporisé ou envoyer de la merde et m'en satisfaire. Quand je vois le rythme de travail qu'ils ont franchement.. En plus sous fond bonapartiste ça fait bizarre et encore, les fonctionnaires sont considérés comme précaire, mais pour le public. Par ce que le privé je peux te dire que c'est mille fois plus précaire que ça. Là les gars ils passent leurs temps à discuter et quand t'as la chance de croiser un gars sur le chantier tu peux être sûr que ça va parler pendant deux heures, jusqu'à la fin quoi.. Et ça parle de quoi ? Syndicat.. alors là par contre bapocha parce que les syndicat dans la fonction publique ça marche un truc de fou. Bref.. Je n'ai pas pu m'empêcher de leur dire à deux trois reprises, ceux qui se plaignent, allez faire un tour dans le privé un an ou deux et vous revenez me dire si là où vous êtes c'est pas la planque.
Attention, je ne dis pas que tu fous rien, je ne dénigre pas ta fonction, il faut bien comprendre que nous ne sommes plus dans la société des années 60 qui parle de sécurité d'emploi etc Aujourd'hui, être employé c'est déjà un statut précaire car tout peut changer du jour au lendemain.
Ce que je veux dire c'est que tu ne dois pas culpabiliser si tu fais rien au boulot .. Il faut que tu comprennes que dans tous les emplois, tout le monde temporise. Pourquoi ? Parce que si tu envoies le boulot vite et bien, déjà on va te prendre pour une faux-cul comme dit plus haut mais on t'en demandera toujours plus et les autres vont te haïr pourquoi ? Pour rien.. et les gens finissent en dépression. Alors à quoi ça sert ?
Là à mon ancien boulot il était hors de question pour moi de signer un CDI dans la fonction publique ça me paraissait impossible pour ce que je croyais être une personne qui aime travailler. Mais je me suis dit, putain mais en fait c'est trop, le monde entier devrait être dans le mode fonction publique. Pas d'objectif , le temps tranquille, les apéros, les repas, les réunions pour tout et n'importe quoi. T'es payée à être tranquille au boulot. Bon après je ne sais pas ce que tu fais, peut-être que je me trompe.. En tout cas il faut que tu te fasse absolument une raison.
Bon là déjà t'as trois semaines, c'est bien mais le temps que tu te cale tranquille il faudra que tu reprennes donc n'hésites pas à prolonger si tu en ressens le besoin.
Après j'ai une idée pour toi pour te sentir un peu mieux mais on va encore me traiter de drogué.. Bien que techniquement ce n'est pas une drogue..
Le CBD, cannabidiol.. Je vais rien dire et te laisser te renseigner sur internet. Tu en as partout en pharmacie, au tabac, dans les vaposhop, crois moi, ce n'est pas une drogue car il n'y a pas de THC. En gros c'est la molécule thérapeutique de la plante qui a été isolée.. C'est légal !! Et si ça te dérange tu peux même acheter sur internet.
Et croyez moi, même si dans ce que je fumais il y avait du THC et du CBD, je peux vous dire que le CBD libère de beaucoup, beaucoup de problèmes purement sociétal. Par exemple quand je ne fume pas je conduis vite, les gens m'énervent. Mais quand je fumais, je respectais les limites de vitesse, je râlais plus, au travail je disais rien, je posais le cerveau chez moi, j'étais le parfait exécutant au point qu'on voulait toujours m'embaucher, et le soir je reprenais le cerveau. Le travail doit être purement manuel et l'intellect c'est à la maison avec d'autre activité. Après bien sur tu peux avoir un boulot qui fait travailler les méninges mais si tu ne t'y sens pas bien, cherche pas, change..
Aujourd'hui à cause de l'accès à l'information le travail n'a plus la même valeur qu'avant. Il faut l'interpréter comme simplement alimentaire. Ce qui doit t'importer c'est ta santé et la qualité de vie, pas le salaire. D'ailleurs il me semble que tu peux changer de ministère ou de service non ? Je veux dire la fonction publique c'est dynamique quand il s'agit de ne pas donner une mauvaise image à l'Etat.
Il faut que tu te fasse une raison et un matin, tu te lèveras, et tu marcheras :)
Patrick : le souci n'est pas du tout l'endroit où je travaille. J'ai changé il y a 2 ans et demi, car je travaillais dans un endroit très difficile, et je croyais que le problème venait de là. Je suis dans un endroit chouette, maintenant, et j'ai un super contact avec les élèves. Le problème n'est pas professionnel, puisque même les choses basiques du quotidien me posent souci (je viens de vivre 10 jours à fouiller toujours plus profondément dans mes placards pour me faire à manger, car faire des courses était au dessus de mes forces). Le souci est, je pense, vraiment médical. C'est l'une des choses que la thérapie m'a permis d'accepter : la dépression est une vraie maladie. Reste plus qu'aux médecins de se dire qu'il faut vraiment la soigner...
Quant aux collègues, ceux qui sont fiers de rien ne me donnent pas envie d'être à leur place avec mon état d'esprit. Pour être à ce point négligeant, insouciant, il faut l'état d'esprit qui va avec, pour être vraiment heureux, satisfait de son manque d'ambition (c'est plus cela qui me gêne chez mes collègues actuels, il y a moins de vrais fumistes que dans d'autres endroits où j'ai travaillé précédemment). La collègue qui est "super fière" d'un grand projet, qu'elle a mis 3 ans à peaufiner, et qui, quand elle te le présente, te montre 3 pauvres questions ("qui a inventé tel truc ? en quelle année ? à quoi sert cet objet ?"), elle est vraiment contente, fière d'elle, confiante en son boulot. Et c'est cette paix de l'esprit que je lui envie. Moi aussi, je fais des cours "basiques", et j'essaie d'y ajouter aussi souvent que possible des activités plus originales, qui vont pousser les gamins plus loin, parce qu'ils en ont largement les capacités. Mais je ne me vante ni des cours "basiques", ni des activités super élaborées que je ponds à l'occasion, parce que je n'en vois que les défauts, ou au moins les améliorations possibles, et c'est ça que je regrette : le fait de ne jamais pouvoir décrocher, de toujours être dans la remise en question, parce que c'est épuisant...
retour en adolescence : Chanson célèbre : Le CBD est notre ami, il faut l'aimer aussi comme nous il a une âmeu comme la beu et l'ementaleu ! (mon dieu, ben oui mais je peux pas écrire des pavés je bosse entre chaque phrase^^)
Je n'avais pas vu ta réponse, Sanjuro, et j'aurais préféré ne pas la lire. "les fonctionnaires". Ah ah ah. Je n'ai pas mentionné mon boulot précis, parce que je savais justement que j'aurais ce genre de réponse : je suis une feignante de prof.
Ensuite, je n'ai jamais dit que mon boulot était la cause de ma dépression. Je l'ai longtemps cru, mais je ne le crois plus. La dépression est générale, remonte à bien avant mon arrivée dans la vie active. Le seul lien avec mon boulot, c'est que quand la dépression est trop forte, je ne peux même plus aller travailler, et que ça me manque. Mais comment aller affronter des élèves qui peuvent être charmants un jour, horribles le lendemain, si on a déjà dû lutter juste pour trouver le courage de s'habiller ?
Et il faudra que tu m'expliques comment je peux aller m'installer pour papoter deux heures avec mes collègues le jour où j'ai pas envie de bosser, en laissant mes 30 gamins je ne sais où (et les 30 gamins de chacun de mes collègues par la même occasion)
Quant à changer de ministère ? Même pas en rêve... la fonction publique n'a strictement rien de dynamique. Je me suis souvent posé la question de demander un reclassement de prof documentaliste : plus de temps en établissement, mais très peu de boulot à la maison, donc plus facile (je pense) de décrocher, parce qu'une fois les heures faites, le boulot est fini. Je suis prof de lettres, passionnée de lecture : ça ne devrait poser aucun souci. Ca n'implique même pas un changement de ministère, et les documentalistes ne sont pas assez nombreux. Alors, je devrais foncer. Mais en fait, je ne peux même pas faire la demande de ce changement de matière : les profs de français sont une denrée rare, donc reclassement interdit. Les reclassés en documentation seront plutôt des profs de physique appliqué, d'électrotech, etc, parce qu'on ne sait plus quoi en faire : leurs matières ont disparu des lycées. Et tant pis s'ils n'ont pas ouvert un bouquin depuis 30 ans !
Je ne me permets pas, parce qu'il m'arrive de manger au restaurant, de juger des conditions de travail "dans la restauration". Il y a en plus sans doute autant de cas que de restaurants.
Je t'avais trouvé très péremptoire dans un fil de discussion sur le burn-out, ici, tu sembles à nouveau être un grand spécialiste de la fonction publique. Ta façon de voir les choses ne s'applique pas à tous : on me confie chaque matin des élèves, avec qui je crée de vrais liens. Me contenter d'aller toucher mon salaire sans rien faire, ce serait cracher à la gueule de tous ces gamins. Tu crois que je me sentirais mieux après ça ?
je vais faire deux réponses (si j'ai le temps de faire la deuxième) :
le privé n'est en réalité pas mieux que le public. il arrive juste à mettre plus de maquillage pour que ce paraissent mieux. il y a plein de boite blindés de pantouflard qui ne s'en rendent même plus compte (certes, ils sont surpris quand il y a une restructuration, ce que le public ne peut pas faire), des gens où l'unique boulot est de flatter leur patron ou se gargariser de leurs avantages, des fonctions où les gens ne savent même pas à quoi servent leur boulot. dans le public, j'ai vu des gens travailler avec passion (qui n'est pas une personne), d'autres faire des burn-out parce qu'ils bossaient comme des malades. on m'a raconté l'histoire d'un type qui est en arrivé en retard au mariage de sa fille parce qu'ils terminaient des négociations importantes (et donc il négociait en smoking).
ca me fait penser à la blague : prof, c'est le seul métier ou on vole du matériel à la maison pour le rapporter au travail
je vais reprendre le poste de fanny du 23 janvier à 14h51 (j'ai pas répondu tout de suite parce qu'il fallait que cela tourne dans ma tête).
d'abord : la dépression est une vraie maladie. on ne la soignera pas ici, il faut laisser cela aux professionnels. (et c'est pas mon domaine, donc je ne sais pas comment ca se traite ni quelles sont les taux de réussite. je me suis déjà dit que j'aimerais aller travailler dans un hôpital pryschatrique, pour des raisons spécifiques, mais je m'égare, je m'égare).
- la collègue qui a fait son projet en trois ans, elle est sans doute fière. elle a fourni une grande quantité de travail ou a l'impression d'avoir fourni une grande travail (il faut se mettre dans sa tête). laissons-lui sa joie et soyons content pour elle. a la limite, on pourrait la féliciter ou l'encourager à aller plus loin. et alors nous prendrions plaisir au fait qu'elle a pris plaisir à ce qu'on la félicite ou qu'en l'encourage. (si jamais en réalité, elle se fout de notre gueule, on joue un peu les hypocrite et on passe à autre chose dans sa tête)
- tu dis que tu fais des trucs originaux avec tes élèves et que tu les pousses plus loin. moi je te crois et je me dis putain c'est chouette, il faut des profs comme ça. Bien sur, il y a des défauts, rien n'est parfait. mais c'est ça qui est bien. ça veut dire qu'on peut encore améliorer les choses, on peut aller plus loin.
- tu dois te dire : MOI JE fais des trucs originaux, MOI JE pousse mes élève plus loin. je sais plus à qui je faisais la morale sur la nécessité du narcissisme mais c'est nécessaire.
je vais te dire MOI JE prends plaisir à lire qu'un prof apporte de l'originalité à son cours, veut pousser ses élèves plus loin, pense qu'ils en ont la capacité. que ce soit pas parfait, je m'en fous. (ca c'est pour moi un plaisir égoïste de ma part).
je trouve qu'on devrait d'ailleurs créer un chapitre 'MOI JE' où chacun viendrait dire ce dont il est fière (ca être même être obligatoire après la présentation). Fanny tu peux t'en occuper et nous montrer l'exemple ? 🙂
alors pour KaliMalicia et les autres, oui je suis sérieux (parfois chiant), je le sais... MOI J'aime parfois être sérieux et dire ce que je pense sur un sujet et tant pis si ca emm... les autres
Merci pour tes mots, Patrick. MOI J'aime bien ton côté sérieux ;)
C'est très bien Patrick en plus moi je te trouve très drôle et pleins de rebondissement niveau jeux de mots et petites références rigolote, alors reste comme ça et fuck the worrrllddd ! Hihihi !
Très bonne idée ce chapitre où on pourrait se la péter un peu, bien que je n'en n'ai nul besoin pour ma part, même quand je me ramasse, j'arrive à me dire que d toutes façons, c'était la meilleure façon de se ramasser. Même quand je suis super triste, je me dis, ouais mais elle a d'la gueule ta tristesse! Quand je rate un plat: y'a que les gens qui essaient rien qui ratent rien, quand je me retrouve sur le cul à cause du verglas, je pète de rire (ça c'est vrai par contre), bref, moi il me faudrait plutôt un chapitre "essayons, en toute honnêteté, de parler de cette fois-là où je crois que j'ai merdé, enfin, je suis pas sûre, oui bon, j'ai merdé, mais j'ai bien merdé quand-même
Je peux t'apprendre à t'auto-saborder, LibertEchErie. Outre le traditionnel : "cherchons le petit défaut que personne n'a vu", tu peux aussi chercher du côté du "à qui d'autre qu'à moi puis-je attribuer ce succès malheureusement incontestable en lui-même ?"
Exemple pratique : à la remarque : "Mais reconnais quand même que tu as réussi brillamment tes études !", tu peux répondre le plus simplement du monde : "Mais c'est pas moi ! Sans Charlemagne qui a inventé l'école, je ne serais rien ! Et d'ailleurs, je ne suis rien !" Et hop, voilà, c'est fait, tu t'es auto-persuadée et tu as persuadé les autres que tu es nulle ! (ou au pire, tu les as tellement agacée qu'ils ne te trouvent pas nulle pour ton niveau d'études, mais pour ton attitude débile, et le résultat est tout aussi efficace).
🙂 Merci pour tes conseils Fanny! En fait, plus sérieusement, je pense qu'à partir d'un moment, quand on sait qu'on donne tout (ce qu'on peut donner), avec ses différents handicaps, freins de l'environnement..., qu'on se connaît et qu'on est capable de voir sa trajectoire comme une magnifique courbe globalement ascendante (ça porte peut-(être un nom en mathématique), on finit par se congratuler, beaucoup plus aisément, beaucoup plus fréquemment, qu'on ne se flagelle
Mais c'est pas l'inverse du dénigrement, c'est une lucidité, point barre
Vais m'acheter des lunettes, ou tout bêtement, retourner la feuille pour voir une courbe ascendante ;) L'auto-dénigrement chez moi est tellement un réflexe, et le manque de confiance en mon jugement tellement ancré, que je me repose sur l'avis des autres pour juger de ma trajectoire, et de leur côté, ils n'ont aucun intérêt à m'encenser, à leurs dépens...
J'ai passé des années, des décennies là-dedans Fanny! A me "descendre" toute seule, face aux autres. maintenant, cet état de lucidité dont je te parle, il n'a rien à voir avec les autres. C'est ça qui me prouve que j'ai vraiment bien avancé, je ne suis plus dans la comparaison à l'autre. Je me compare moi, maintenant, avec ce que j'aurais pu devenir, voire avec celle qui aurait pu ne plus être là. Je ne peux pas te dire comment j'en suis arrivée là mais je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais profiter de ce grandiose épanouissement
Attention, je suis pas en train de te dire que c'est la fiesta dans ma t^te tous les jours, ni même toute une journée. Mais je mène ma barque, je suis le capitaine de ma barque, ni plus, ni moins
C'est mon but, mais je n'ai toujours pas trouvé le chemin... Et je préfère ta franchise de dire "je ne sais pas comme j'en suis arrivée là", que tous ces gens qui te disent "c'est par là", et t'envoient dans la direction opposée le lendemain, parce que, finalement, ils n'en savent rien (peut-être parce qu'ils ne sont eux-mêmes pas arrivés, d'ailleurs.) En attendant, je me sens comme au milieu d'un rond-point, avec sur chaque voie un panneau "toutes directions" en alternance avec un panneau "autres directions", à tourner sur moi-même comme une idiote, et près de tomber à force d'avoir le tournis...
Et la "raison" ne me sert à rien : je ne me parle pas de Charlemagne pour de vrai, mais pour chaque truc que je fais, j'ai au moins autant d'arguments pour détruire mon boulot et qui me semblent parfaitement pertinents et justifiés, que d'arguments pour me dire que j'ai fait sinon bien, au moins de mon mieux. Et quand je dis "au moins autant", c'est souvent "+". Et ça s'est aggravé avec le diagnostic de HP, parce que je vois l'écart entre ce que j'ai fait et ce que j'aurais pu faire comme encore plus grand.
On en reparle bientôt sur messagerie perso ok? Je vais me coucher. Tu vas t'en sortir Fanny! y'a pas de raison. Fait chi.r, j'aimerais avoir plus de temps pour discuter plus en profondeur. Bon courage! Je suis avec toi 🙂
je le précise (et vous l'aurez compris) que j'ai aussi besoin de dire de temps en temps que je fais des chouettes trucs(même quand c'a rien d'exceptionnel).
par contre, ici je le dis plus facilement. ailleurs, j'ai l'impression qu'on va dire un moi je pour écraser les autres de sa superbe. ici je vois des choses dites simplement mais avec une profondeur d'esprit ou beauté des mots (abdérian, n'utilise pas cet excuse pour utiliser encore plus de mots qu'on ne comprend pas) ou avec un décalage intéressant ou même simplement une sincérité interpellante.
Moi je pense que le problème c'est qu'il y a trop d'enfant par classe.
Il faudrait former des soldats de l'éducation
ça me tenterais bien de venir prof si y'avait qu'une dizaine élèves/classe
Mais 30 je tiendrais pas 3 semaine, j'ai de l'expérience j'ai 2 enfants et vécu des anniversaires seul avec 😉 (et pas contre 😈) 8 enfants et la vérité c'est que finalement ça passe vite 3 heures mais c'est un test avant de devenir prof ou instit qu'il faut faire 😋
Pour reparler du burn out, je rejoins tout à fait Fanny.
Depuis 18 mois je passe pour une feigniasse, je ne fais rien sorti du taf, les corvées ménagères à minima, sortir aussi.
On se sent vidé de toute envie.
J'ai repris le boulot, mais je sens bien ce manque d'entrain qui me permettais d'avancer, de rencontrer des gens, comme je l'ai déjà dit, je travaille sur 2 hôpitaux environ 1600 employés,.
Avant je passais dans tous les services avec le sourire, je prenais le ptemps avec les gens, aujourd'hui je reste enfermé dans mon bureau seul, lumières éteintes.
D'un côté je me sens bien en sécurité et de l'autre en manque de relation.
C'est un véritable dilem.
Je me dis que je vais changer de métier, et d'un autre je me dis à quoi bon.
J'ai fait le choix de vivre en solitaire et je suis très bien comme ça, de toute manière je l'ai toujours été et je ne rends aucun compte à qui que ce soit..
Le burn out ou le bored out, mène tous les 2 à la dépression, nous sommes plus sensibles à tomber dans l'un ou l'autre. HP un JOUR HP toujours.
Tous vos commentaires sont très intéressants, nous sommes peut être tous HP mais aussi tous différents les uns des autres.
Beaucoup de choses proviennent de ce que nous avons vécu dans notre enfance, certains ont plus souffert que d'autres.
Atypique ou non !!
Je me suis enfoncé, lentement, doucement, mais certainement, pendant 13 ans...Puis Burn et tout le reste. Effondrement du château de cartes.
On peut en sortir, et apprécier la vie vraiment différemment. Je sais que j'en suis sorti vraiment bien, quand je regarde les dégâts sur amis et collègues...
J'ai peut-être eu de la chance, peut-être que j'ai su utiliser les bons outils ?
Il faut d'abord s'aimer soi-même, se recentrer sur soi, apprendre à redécouvrir les petits sourires cachés de la vie, lâcher prise. La tristesse se communique, la joie aussi. Chacun est différent, si tu étais souriant et joyeux, tu peux le redevenir. ça ne dépend que de toi.
ce qui est étonnant avec le burn-out (ou le bore-out), c'est qu'on en parle de plus en plus. on sait que c'est problématique, on commence à se rendre compte queça coute cher mais on fait rien. j'ai vu des structures où il en a pas mal et on élude la question est un faible ou qu'il a des problèmes personnel, ou au mieux qu'est-ce qu'on sait y faire. pour moi, le burn-out prend diverses formes et a des multi-causal (je ne sais pas si ca se dit) dont privée et public. mais on fair rien. on ne le déclare même pas comme accident de travail ou maladie professionnelle, c'est dommage parce que ca forcerait à se pencher sur la question
si on compare à l'époque avec les maux de dos qui était un vrai problème également il y a plusieurs années et qui était aussi multi-causale.. on a pris le problème au sérieux. maintenant, on a du matériel adapté, des formations, des méthodes de travailes bien conçues,.. et ca va beaucoup mieux.
ça coûte peut-être cher mais sûrement moins cher et moins risqué que de tout remettre à plat. Parce-que, comme tu le dis, c'est multi causal. Mais on retrouve quand-même bien souvent des questions de sous-effectifs, de demande croissante de polyvalence du salarié, tout ça dans un esprit de compétition renforcé et d'affaissement moral... C'est plus la pêche qu'il faut avoir le matin, c'est un bon traitement anesthésiant l'esprit critique et le rêve
oh oui tu as raison, le faire plus avec moins est d'un grand paradoxe du management. cela prend plusieurs formes mais elles mènent toutes dans le mur. on peut faire mieux peut-être, mais on peut pas faire plus avec moins. (Etienne de Callataÿ, un grand économiste belge à dit je pense, quand le gouvernement à dit qu'il fallait faire plus avec moins pour justifier une baisse des impôts, non avec moins l'état fera moins).
@patrick, tu viens de dire le problème principal de notre monde ! On sait, on sait ce qu'il faut faire, mais on ne fait rien. Pourquoi? Très simple !
Enjeux financiers ! (et pouvoir cela va de soi)
Comment mettre en place des trucs qui risquent de coûter de l'argent? Certaines boîtes privées y arrivent, avec des salles de repos, une gestion personnelle temps/travail, pas de hiérarchie, mais la plupart, on trop peur d'investir pour ces microbes de petites mains, ouvriers, travailleurs, fonctionnaires, et de perdre leur deniers.
En France et probablement ailleurs, on fait tout ce qu'il ne faut surtout pas faire, pour faire remonter l'économie, et baisser le chômdu. Absolument l'inverse !! Des sommes colossales disparaissent dans certains groupes, et certaines poches, et pourtant les gens (moyens à pauvre) sont de plus en plus dans la merde, de plus en plus malades, avec des pathologies psychologiques, physiques gravent, et on enfonce encore le clou.
Dans la fonction publique on a les fameux jours de carences, donc déjà tu es malade, pas cool, mais en plus tu perds (même avec ton arrêt maladie) de 1 à 3 jours de paie. D'ailleurs dans certains privés aussi. Donc les gens vont bosser, malades, épuisés, contaminent les autres, et génèrent encore plus de malades.
Mais au dessus là.. sur leur petit nuage de pognon de drogue, de soirée à 15000 le plat de caviar, avec leur villa au soleil, en ont ils quelque chose à carrer? Non, car ils sont protégés de tout, amis avec les (vrais) puissants de ce monde, ce qui se passe en bas.. il faut juste faire croire qu'on y porte attention.. qu'on "entend" (phrase préférée de croncron) et faire passer délicatement toutes les lois qui vont encore aggraver la situation..
Pardon je me suis égarée, ou mal garée, ch'ai pas ^^ Bref quand on me lance sur le sujet.. je deviens.. mauvaise, je vois trop de gens qui souffrent alors qu'ils bossent à en crever.. ce monde me fait gerber.. On s'demande c'qu'on fout là.. hein !
"@patrick, tu viens de dire le problème principal de notre monde !"
Si tu lui dis ça il va se prendre pour un grand philosophe, et ça va le conduire à me snober encore plus. 😄
@Pix : le problème du jour de carence vient des abus et des petits bobos. Parce que justement certains ne cautionnent pas l'économie et pensent surtout à leur petite personne et moins à la solidarité, il a fallu décourager les arrêts trop faciles ou immérités.
Ah, le monde est complexe... heureusement, nous pouvons compter sur Patrick pour nous éclairer ^^ 😜
Ton post me fait penser à ça, pour ceux qui ont le courage (c'est rédigé version Nobel accessible, mais avec les idées de Pix (donc Pix sans la véhémence, donc... -Pix ?)) : https://www.vanityfair.com/news/2011/05/top-one-percent-201105
hum, mais du coup tout le monde morfle. Comme d'hab, et puis sincèrement je ne suis pas du tout sûre que ce soit pour ça. Pour moi c'est clairement un moyen de récupérer du pognon. Parce que des gens malades sans raison du tout, c'est vraiment pas la majorité. C'est pour le coup la raison que le gouvernement donne, pour faire changer de cap les mécontents qui iront donc cracher sur les tire au flanc plutôt que sur l'Etat.
Diviser pour mieux régner, et faire diversion pour récupérer le pognon, passer les lois etc..
Je vais voir ton truc :)
@Abderian : je ne suis pas snob, c'est toi qui n'a pas encore compris à quelle point j'étais supérieurs aux autres 😄
pour parler plus sérieusement, je ne suis pas d'accord avec le fait de dire que le système est perverti par les profiteurs de la sécu en prenant les jours de jours de maladie pour des jours de congés ou dans ce style. le curseur ne pourra jamais être parfaitement placé pour ne donner des congés maladies qu'au malades et permettre au malade de se mettre en conger maladie. il vaut mieux accepter qu'il y ait un petit nombre de profiteur du système pour éviter de pénaliser la grande majorité des personnes ayant besoin de ces congés maladies. Proportionnellement ils ne représentent pas grand chose (en Belgique (Abdérian en BEL-GI-QUE,)c'est quelques dizaines de millions d'euros sur un budget d'environ 30 milliards, à titre de comparaison la fraude fiscale est estimées à plusieurs dizaines de millards d'euros).
il y a quelques mois la ministre de santé à lancer un grand plan pour remettre les malades longues durée au travail parce "qu'ils coutent cher à l'état". très bien, on a juste oublié que parmi ces malades longues durée, certains sont peut-être.... malades
pix : tu parlais quelques part, des jours de carences. à la police, c'était différent, on avait droit 4 fois par an, à être malade 1 jour sans rentrer de certificat médical (et être payé à 100%). l'idée est finalement bonne parce que cela évite une visite chez le médecin et de la paperasserie juste pour un an. maintenant, il y a eu effectivement des profiteurs qui prenaient le 4 jours en une fois et pervertissait le système. mais là je dirais que la faute est dans la hiérarchie qui laisse la norme s'estomper (et l'erreur devenir la règle)
Oui on a aussi ces jours là. Qui s'appelle techniquement Jour maladie sans justificatif. Heureusement. Et ils peuvent aussi nous servir en cas de fuite d'eau, dégât quelconque, ou urgence autre.
Je suis tout à fait d'accord sur le fait que ce ne sont pas les fraudeurs aux arrêts maladies qui font perdre de l'argent au pays.. vraiment mais alors vraiment pas. Mais j'ai déjà exposé ma pensée, mes dégoûts sur les cols blancs, lobbing, et autre mafieux de notre monde.. et ça me retourne le bide d'en reparler.. ^^
La France m'a aidé. Notre système de protection sociale m'a aidé lorsque toute la famille a eu besoin de soins très lourds, et en même temps. Si on avait été américains, à l'époque, j'aurais certainement perdu ma fille même après avoir vendu ma maison, au rabais, pour payer les soins de nous trois.
Je n'oublierai jamais ça....la solidarité nationale. Vous nous avez tous aidés.
je trouve que la solidarité est effectivement très importante. je gagne correctement ma vie et donc je paye des impôts en conséquence, mais si c'est pour soigner les gens malades, pour permettre à tous d'aller à l'école ou que tout le monde aie un revenu décent, ca ne me dérange pas. au contraire, j'en tire une certaine fierté. Actuellement, en Belgique (et je pense de manière général dans le monde), tout le monde veut son indépendance parce qu'ils en ont marre de payer pour les autres. où est-ce que ca va s'arrêter ? je vais faire sécession dans ma rue parce que je ne veux plus payer les soins de mon voisin (il a travaillé dans l'amiante). et le jour où moi je tombe malade....
@patrick, j'avais la même façon de penser quand j'avais le privilège de payer des impôts. Maintenant je suis reconnaissante de bénéficier aussi de cela. Et sans doute, la chance tournera à nouveau et je me sentirai utile. Cela dit, j'aimerais mieux payer des impôts pour les infirmièrs ou les professeurs si possible... (et d'autres mais vous voyez l'idée...)
@Justine18 encore une fois parfaitement d'accord.. mes impôts devraient servirent à renforcer les services publiques qui se dégradent grandement entraînant, maladies, morts, dépressions et j'en passe.. mais on ne sait réellement pas où ils vont. Sur les infos publiques ils donnent les chiffres qu'ils veulent.. aussi faux soient ils.. histoire que tout le monde gobe que oui ça sert à bon escient..
Je vous rejoins bien entendu. Je paie ma contribution sans rechigner mais j'aimerais savoir à quoi elle sert, comment elle est dépensée, avec beaucoup plus de transparence. Les hôpitaux de dégradent, oui, et le personnel souffre.
Les hôpitaux et beaucoup plus largement tous les services au public. C'est terrible, c'est l'effondrement total de ce qui existait. Lorsque tout sera devenu privé, ça sera l'enfer sur terre et peut être que les gens arrêteront de croire que 1/Les fonctionnaires ne servent à rien 2/qu'ils sont payés rubis sur l'ongle et que 3/Ils sont feignants... J'y reviens parce que ça me rend dingue que notre gouvernement (enfin cet enfoiré de MacCon) veuillent encore diminuer les personnels qui sont déjà à l'agonie. Payés en moyenne 1400 € pour des heures à rallonges, jamais payés (je sais de quoi je parle) qui sont faites bénévolement, et surtout qui en 5 ans environ sont passés dans leur service de 15 à 5 pour une charge de travaille en augmentation constantes !
Les hôpitaux c'est ce que les gens voient le mieux, mais tout ce qui est fait en France, absolument tout, la CAF, les administrations etc sont des petites mains certes avec un emploi "sûr" (bien que le taux de contractuels virables augmentent considérablement) mais pardon.. les paies n'augmentent jamais, les droits diminuent, le stress et la charge de travail dûs aux réformes successives des finances, (GBCP), les législations diverses sont énormes, et les gens craquent littéralement, burn out, suicides, dépressions sévères, maladies de longues durées, cancers, et j'en passe !
En 15 ans dans le service d'action sociale d'un établissement du ministère de la Culture, j'ai pu constater la déchéance, et la vague submersible défoncer littéralement tout sur son passage, et les collègues "forts" ou très joyeux, devenir ternes, pessimistes, aigries, malades, agressifs, dépressifs.. et cela se répercute sur leur vie familiale..
Sans compter du coup l'impact sur les personnes au bout de ce travail, les citoyens, qui patissent directement de la gestion lente, des erreurs de plus en plus fréquentes, c'est l'effet papillon façon arrivée des langoliers.. on les sent arriver.. et quand ils arrivent il dévorent tout sur leur passage.. et ne laissent que du néant..
Le néant !! Atreyuuuuuu !! (je voulais finir sur une note plus joyeuse) Pardon pour ce bon gros coup de gueule.. pour essayer de réveiller les esprits..
Mais on continue de se battre à notre petite échelle, pour que les familles aient l'aide suffisante pour s'accrocher, que les agents qu'on reçoient ressortent renforcés, positifs, et avec le sourire. C'est mon but. Diffuser un maximum d'ondes positives (toujours dans le domaine du réalisable, je ne fais pas croire à des choses qui ne le sont pas, je le redonne de la force et de la sérénité, enfin j'essaie).
Totalement d'accord avec toi Pix.
J'aime quand tu mords (aussi).
😄 graouw
Il m'arrive d'être sérieuse, engagée et de ne pas dire que des conneries.. rarement sur des lieux comme le fofo où j'ai plutôt envie de rire, de positiver, mais ça ne me rends pas aveugle à la misère, la cruauté, la bêtise, et le reste de toutes ces merdes.
Merci Abderian, venant de toi encore plus touchée la Pix (y'a pas d'émoticone poutoux, mais ch't'en fais un queumême)
Pour en revenir au sujet sur le burn out, cela touche tout le monde neurotypique et nous.
La société est aujourd'hui basée sur la performance, certains y adhere et y laisse leur santé d'autres réussissent mais dans quel état.
Délaissée s à vie, sa famille pour quel gain en fin de compte.
Maintenant que j'ai saisi la chose trop de souffrance, divorce etc... Je vois ma vie professionnelle différemment.
Je ne dis pas que c'est facile loin de là, mais doit on toujours courber le dos ???
Je me pose d'ailleurs la question : comment faisaient les artisans et les paysans jadis ? Eux ne comptaient aucune heure et aucun effort. Faire un meuble de nous jour avec les amis Bosch, Makita, DeWalt et compagnie, c'est quand même bosser avec facilité. Tout à la scie, là, déjà... Bref, certains grands-bourgeois diraient que le peuple est devenu fainéant. Moi, je comprends mal comment il a pu travailler autant (d'un point de vue spéciste, j'entends, puisque, religieusement, politiquement, culturellement, marxistement, on a déjà quelques motifs de sujétion).
Tout à fait d'accord! Voilà donc une belle occasion de leur tirer notre chapeau à tous ces aïeuls Spéciale dédicace 😍
Comme makita et bosh permettent de travailler trois fois plus vite, on demande aux ouvriers d'avoir un rendement quatre fois supérieur, tout en leur demandant de remplir des tas de documents prouvant qu'ils respectent le rendement...
Ouais, on n'est vraiment plus dans le même monde... A chaque génération ses avancées et ses reculades
Quand tu construisais une cathédrale, pas sûr que tu pouvais te la couler douce et dire aux contremaîtres "ouais mais vous savez là, cette pierre est assez dure, mon burin est usé, j'aimerais les 35h et surtout un bon perfo". Alors ok ils ne savaient ni lire ni écrire, mais ils n'avaient quand pas le droit de mollassonner.
en fait, plusieurs études montrent qu'on ne bossait pas tant que ça à l'époque. d'abord parce qu'on était limité par la lumière du jour et comme es bougies coutait cher, quand il faisait noir, on faisait dodo ouuuu "dodo". ensuite, parce qu'il y avait pas mal d'activitté ou de fêtes religieuses pendant lequel on bossait pas.
si on remonte à une cinquante ou même une centaine d'année, on restait certes plus longtemps sur le travail mais la quantité de travail était nettement moindre. on discutait plus, la pause de midi était plus longue que maintenant,...
@patrick : intéressant ! APrès, il faut quand même exclure de l'histoire tous les esclaves et assimilés (notamment les serfs), et retirer aussi tous les commerçants et producteurs qui devaient parfois parcourir des kilomètres (e qui à l'époque prenait beaucoup de temps) pour vendre leurs marchandises ou examiner celles des autres. A cause des distances, le "travail" prenait plus de temps, même si, en effet, on pouvait profiter des diverses tavernes (et filles de joie... ou hommes de joie ?!). Mais c'est aussi partiellement hypocrite d'omettre tous les condamnés au labeur ; ce serait comme dire que le travail aujourd'hui se déroule dans de bonne condition, *en exceptant tous les sous-traitants (et la Chine)*. Car le travail reste surtout organisé comme un réseau complexe de délégations.
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