Procrasti Nation

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Personnellement, la procrastination me nourrit !
Je suis bien dans tout ce que je fais,
et encore mieux lorsque je ne fais rien !
😶

Juste qu'il faut pas qu'elle dure trop longtemps, sinon çà me gave.
alors j'ai ma check-list +++
😊

-- Quels sont pour vous les avantages de la procrastination ?

Euh... ben j'en vois pas tellement. Je repousse alors que je sais pertinemment qu'il faut que j'y mette.
Par exemple, je reviens à l'instant d'acheter une cartouche d'encre pour mon imprimante alors que j'en ai bigrement besoin pour mes cours de basse, pour filer des copies à mes élèves. Cela fait 5 mois que je devais le faire. Pffff, ça y est !
Alors je leur notais des exercices et des tablatures à la main pendant le cours, pendant qu'ils s'exerçaient. Pas très sérieux, franchement !
Pour le rangement de mes documents administratifs, aussi bien en papier qu'en virtuel, nul à chier, lamentable... pas dur pourtant. C'est quoi, l'avantage ? Je passe un temps fou vraiment pas agréable une fois tous les six mois ou un an au lieu de faire ça au fur et à mesure.
J'ai deux bouquins en train qui n'avancent plus depuis un moment, ça je m'en veux un peu. Je me dis que j'attends que l'inspiration revienne mais c'est un prétexte, sans un minimum de coups de pied au cul, ça ne marche pas. Assez champion dans les auto-prétextes et autres pseudo-excuses.


-- Que faites-vous quand vous procrastinez ?

Plein de trucs, j'ai du mal à ne rien faire (bricolage, rangement, expériences de recettes de cuisine, musique, dessin un peu, promenades, boire des coups et papotages avec des potes éventuellement, pas tant).
Procrastiner, ce n'est pas rien faire, rien à voir avec la paresse, c'est remettre sans cesse trucs qui doivent pourtant être fait.
Je me repose parfois, oui bien sûr, ce n'est pas rien faire. Menfin je veux dire, quand je ne fais rien c'est que je me repose.
Je lis aussi (pas tellement en ce moment, trois bouquins commencés qui traînassent). Pour ça aussi je procrastine en ce moment.
Je m'instruis sur le net. Depuis que j'ai découvert cette biblio-vidéothèque intarissable, je me gave, j'update mes connaissances sans arrêt, sur tous les sujets possibles, je suis de près les actualités scientifiques, politiques, cinématographiques, l'état du monde en général.
Et je passe du temps ici.

-- Comment je gère ça :
Plus ou moins comme toi : mal.
Ou bien, quand il faut absolument que ça soit fait, je m'y mets au dernier moment, je donne un bon coup de boost à l'extrême limite de l'ultimatum, je fonce d'un coup, ça je suis assez fort et j'en sors si pas mal, finalement. C'est aussi ça qui fait que je procrastine jusqu'au dernier moment.
Mais quand il n'y a pas spécialement d'ultimatum, ça traîne.

Pour ma part quand je procrastine, c'est plutôt pour des choses qui me tiennent vraiment à coeur : c'est le comble !

J'ai l'impression en dehors de la question de la clarté de l'objectif qu'il y a un frein pour ne pas dire un blocage au niveau émotionnel.
Pourquoi je n'arrive pas à clarifier mes objectifs ? Est-ce je n'aurais pas peur de les atteindre en quelque sorte? Est-ce que c'est une histoire de sentiment d'illégitimité ?
Bref, de vous poser la question m'aide à la débroussailler...

J'avais vu un article qui expliquait que des travaux récents tendent à montrer que la procrastination est le cerveau qui nous dit : Tas un toit au dessus de la tête ? À manger à disposition ?
Ben pourquoi en faire plus ? Tous nos besoins vitaux sont satisfaits.

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On peut considérer, on peut imaginer, que lorsqu'on est en procrastination,
une partie de soi est en mode "relax idéal" et que cette partie l'emporte pour rester dans cet état de nonchalance, de calme et de sécurité...
🤔

Prendre le temps de profiter de cette chance et, parallèlement, une autre partie de soi va pouvoir "rentabiliser" ce temps de détente pour se préparer à la suite, dans une action où cette relaxation restera présente, comme en "filigrane" pour être et rester bien dans ce qu'on commence à faire...
C'est là que la check liste peut aider à se rappeler à prioriser l'essentiel...
😉

Et pour les insomnies, on peut aussi utiliser ce temps en "roue libre"
pour penser et imaginer des projets de reconnexion neuronale et développer du nouveau réseau imaginatif.
"Rentabiliser ses insomnies" sans dormir mais en apprenant à découvrir et à utiliser le mode "rêve éveillé" où l'on peut developper de nouveaux projets, imaginer de nouvelles inventions/intentions dans ce qui nous plaît le plus...
Et de se retrouver alors, encore plus en forme, le matin, en se levant...
Debout, les gars, réveillez vous, on va au bout du monde,,,
🤩

La technique "cadeau" perso...
Comme si on était en ambiance Noël
Ou mieux...
🥰

Avantages :
- temps de pause, de coupure, que je ne m'autoriserais pas. Parfois on a besoin de repos (et ça ne se calcule pas).
- faire autre chose que ce qui est prévu, mais tout aussi intéressant
- Quand c'est bien géré, le principal avantage est l'optimisation. Si je me force sans envie, je traine. Si j'attends le dernier moment, je vais à l'essentiel, je m'autorise à bâcler, et ensuite c'est fini on n'en parle plus.

Que faites-vous :
- majoritairement de l'ordinateur et regarder des séries. Mais si j'évite une tâche administrative, je peux faire le ménage à la place ! C'est quelque chose d'un peu utile/visible pour ne pas trop culpabiliser.
- lire

Comment gérez-vous :
- une pointe de culpabilité, une démoralisation parce que ce sera toujours à faire plus tard (tourne en fond de cerveau). Mais très vite, soit j'oublie, soit je décide de différer (donc je décide = ce n'est pas subi).
- je pense que c'est souvent une technique d'évitement (ok, c'est un pléonasme 😛 ). Mais parfois cela signifie que je dois changer de chemin, modifier mon quotidien.
- le garde-fou, c'est être sur le fil ; ça arrive seulement si la procrastination est longue. C'est la balance entre "j'ai pas envie" et "si ce n'est pas fait là...aïe"

1) Je ne vais pas, ici, répondre aux questions-titre de ce fil....
Pourquoi re-ecrire, pour ce qui me concerne, les réponses de @paradox ... moi tout pareil, au mot prés !

Mais ... Le hasard ... toujours lui (vous savez ce concept abstrait qui n'existe pas) m'a fait tilter sur une notion entendue il y a peu, dans un long audio YouTube , de Jacques Salomé :
La procrastination est de l'auto sabotage inconscient !
Et là, chez moi ...depuis , ça pique ....et même un très fort !
En seconde partie, il propose des pistes pour sortir de ce mode de
fonctionnement ...j'y travaille depuis quelques jours ... conscientisations douloureuses.

Bonne écoute à vous .... si vous ne quitter pas ce fil sur un :
" Mouais ... Vl'a tout ... j'écouterai p'tetre ...plus tard ! " "voir la vidéo

👍 , @Juliette

Oui, je l'ai écoutée aussi et trouvée très intéressante ! Merci itou 😉

Un sujet qui fait plus que me questionner, la procrastination a eu un fort impact sur ma vie. Que ce soit dans la vie étudiante, professionnelle, administrative, amoureuse. Ne pas agir, ne pas choisir. repousser par flemmardise, angoisse ou peur, c'est en quelque sorte faire un choix... le choix de l'attentisme et de se retrouver dans une situation où l'on subit et où souvent on va se retrouver en échec. Effectivement quand il est ensuite trop tard, la situation devient d'une certaine manière plus claire et le choix plus facile (souvent n'y en a plus car c'est trop tard 🥲).
d'ailleurs je crois que dans mon 1er message sur ce site je parle de faire un post sur la procrastination, post que je n'ai jamais fait 😶
Pour revenir aux questions:
les avantages: c'est clair j'ai "l'impression" que je gère mon problème alors qu'en fait je l'évite clairement, je le repousse et donc l'amplifie.

Ce que je fais: TOUT sauf ce que DOIS faire.

Les désavantages: la liste est trop longue pour ce soir je ne veux pas revenir sur le passé. je m'en suis très bien sorti dans ma vie en plus malgré ça, quand j'y pense je me dis que je ne le mérite pas.

La mise en place de routines aide beaucoup, notre cerveau peut être reprogrammé dans une certaine mesure.
En vieillissant on apprend également à se connaître et à éviter les pièges du passé. maintenant j'identifie tout de suite les situations dangereuses à laisser trainer et j'agis ou je mets en place des garde-fous (je crois que c'est la 1ere fois que j'écris ce mot ?).

Ci dessous le lien faisant mention de la relation entre la dopamine et le TDAH
https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/medecine-dopamine-3263/

Le rapport avec la procrastination ?
J'y viens ...
Et si le fait d'être constamment distrait par ....attiré, stimulé... motivé par quelque chose de nouveau ( caractéristiques du TDAH chez moi ...et dois pas être le seul ! ) occultait complètement les actions précédentes à terminer ...et l'aptitude à prioriser ...donc à faire en temps et en heure ce qui est important ?

Je n'ai pas, mais alors pas du tout " l'esprit scientifique " mais, en bon HPQ ( haut potentiel quelque chose), j'ai tendance à faire des liens surprenants et procrastination - TDAH, ça me parle !

Qu'en pensez vous ?

PS 1 : je m'intéresse , depuis un petit moment, au rôle de la dopamine dans les addictions ( dont j'ai souffert : achats compulsifs, alcool, travail, sexe ...et celles que j'ai encore ) via " le chemin de la récompense"

PS 2 : Je vous dis pas tout ce que j'ai pu lire et tenter en vain d'appliquer depuis des de années pour vaincre mon dégrée de procrastination de compétition ...
En vain !!!

Cela fait pas mal de temps que j'hésite à intervenir sur ce fil. Ou devrais-je dire que je procrastine ?

Je suis un procrastinateur permanent et assumé. Pour moi, la procrastination est une aide précieuse, même dans le travail. Cela me permet de prioriser, et parfois même d'éviter de faire certaines tâches. Lorsque j'étais à un "poste de management", selon l'expression consacrée, je mettais les tâches à accomplir par ordre d'urgence et ne traitais que les "urgences absolues". Les autres, je les gardais pour le dernier moment et, miracle, souvent certaines n'avaient plus besoin d'être accomplies, soit parce que le problème qui les avait déclenchées s'était résorbé, soit parce que la direction ou les personnes impliquées avaient changé d'avis.

La procrastination me permet aussi de gérer mes angoisses. Par exemple, je suis un phobique administratif (un vrai, pas comme le ministre qui avait utilisé ça comme excuse pour oublier de faire ses déclarations d'impôts). Donc quand je reçois un document à remplir, même pour quelque chose qui m'est utile/bénéfique, je me prends un gros coup de stress. Je suis alors incapable de réfléchir à tout cela, et cela me perturbait souvent pendant des jours jusqu'à ce qu'il devienne indispensable d'envoyer ledit document sous peine de pénalités. Depuis que j'assume ma procrastination, je me mets une alerte sur mon calendrier pour le dernier moment, celui où le document doit absolument être rempli, et j'oublie, je le procrastine sans même y penser !

De manière globale, je vis sur le principe qu'il ne faut jamais remettre au lendemain ce que l'on peut faire le surlendemain ;) Les corvées, les trucs ennuyeux, je les repousse toujours au bénéfice d'activités que j'ai envie de faire sur le moment. Et lorsque vient le moment où je ne peux plus les éviter, c'est le "coup de speed" allant avec l'urgence qui me permet de les réaliser plus vite :)

Je comprends tout à fait ceux qui, comme certaines personnes de mon entourage, effectuent une tâche dès qu'elle se présente, pour que cela "soit fait". Mais mon esprit ne fonctionne pas comme cela. Je suis un procrastinateur, et je n'ai pas envie de me "soigner" ;)

Merci pour ces retours positifs sur la procrastination, c'est pour le moins intéressant. du coup mon interrogation, est-ce que notre degré de procrastination n'est pas le même ou est-ce que c'est juste une question d'assomption, d'acceptation de cette particularité (ou les 2). de confiance en soi pour faire simple.
parce que effectivement avoir plus de temps pour les choses qui comptent ou bien le "il est urgent d'attendre" qu'on rencontre souvent dans le monde du travail mentionné par @Merlin c'est une chose, mais dans mon cas c'est anectodique. si je mets en balance ces petits gains face au problématiques que j'ai eu à faire trainer des sujets... idem pour le temps que l'on gagne à reporter un sujet ininteressant au profit de temps de qualité pour soi, en toute honnêteté, un procrastineur va souvent préférer faire tout et n'importe quoi plutôt qu'une tâche importante (au sens que lui donne notre société). je grossis le trait (provoque ?) mais je ne repousse pas la révision de la voiture pour faire un voyage en Asie.
j'ajoute encore 2 points négatifs, le stress latent (même si très peu perceptible par les professionnels de la procrastination) qui reste en tâche de fond et aussi le fait qu'on ne traite pas le même sujet si on le fait tout de suite ou 3 ans plus tard, quid de tout ce qui est administratif, rdv médicaux, entretien d'une voiture, d'une maison!
et plus on vieillit, plus la liste est longue :)

J'avoue que
toute proportion gardée je ne m'en sort plus si mal, même si c'est un combat quotidien. Là où j'ai le plus galérer et subit, c'était entre 18 et 30 ans, j'ai appris à anticiper les situations périlleuses

je crois que j'ai tellement reporté une réponse partielle à ce fil, que j'ai fini par complètement le laisser de côté.

J'avais, il y a de ça 1 ou 2 an, fait tout un post sur FB sur le sujet, répondant à quelqu'un qui s'interrogeait.

J'ai cherché à retrouver mon post (j'en ai un c/ ... quelque part) il ya 1 mois 1/2 en lisant ce topic. Mais bien sur je ne l'ai pas retrouvé. Déjà je ne sais pas quelle année c'était précisément, ni quel mois.
Bref, comme je n'avais, et n'ai qu'un très très vague souvenir de ce que j'avais pu y mettre (et si je me souviens bien: aucune réaction; j'imagine que j'ai largué tout le monde, ou désintéressé tout le monde), j'ai préféré ne pas me relancer dans la réflexion et la rédaction.

Ce que je dirais maintenant pour résumer à l'extrême:
je pense que d'une manière générale, et encore plus pour les HPI (et / ou TDA/TDAH), la question centrale est d'aligner la temporalité du sujet avec la temporalité de l'objectif.
C'est seulement en faisant en sorte que l'accomplissement de la tâche soit le plus proche possible du terme limite, que le sujet peut à la fois donner un sens à ce qu'il fait, et en même temps être le plus performant, efficace.
Et de fait on pourrait presque dire que la procrastination n'est pas un trouble mais une optimisation (du temps; et des ressources du sujet).
Et forcément encore plus dans le cas HPI (et / ou TDA/TDAH) pour que pour quelqu'un pas concerné.

Hello ...
Me permets de relancer ce sujet car déniché cette courte vidéo ,...
Le principal est dit de façon ludique.

On est très loin des heures de conférences de psychiatres, therapeutes et neuroscientifiques..... et c'est bien reposant de celles ci
Ici c'est plutôt du genre :
" Ben oui mon gars ... l'eau, ça mouille "

voir la vidéo