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- Quand l'attaque est la meilleure défense
Hello.
Me revoilà avec mes interrogations à 2 balles.
Comment se positionner quand vous êtes face à un interlocuteur qui priviligie l'attaque pour se défendre ?
Perso, je tente de renverser son point de vue, mais souvent je capitule après de longues minutes d'échange stérile parce qu'il me semble qu'en plus de ce mode de fonctionnement s'ajoute la mauvaise foi.
Existe-t-il une botte magique, style la botte de Nevers ?
Plus largement, qu'est-ce que ça dit de l'autre ?
Ego surdimentionné ?
Ego à raz les paquerettes du coup compensation ?
Peur du rejet si pris en défaut ?
Vaste sujet pour moi, qui me laisse dans un grand désarroi car je ne comprends pas. Et quand j'ne comprend, je tourne en boucle 🥴.
Merci à vous.
Pourquoi penses-tu que tes interrogations ne sont pas légitimes?
Durant ce genre d'interactions, l'interlocuteur n'est pas en mesure de t'entendre. Si il y a un moment pour cela, ce n'est pas celui-ci. Une personne qui attaque se sent insécurisée. Si tu veux te faire entendre, tu peux essayer de comprendre pourquoi cette personne est insécurisée. Mais tu n'es pas reponsable de ses insécurités, et si cette personne t'agresse, elle est a priori responsable de ses actes, du choix de t'agresser.
A toi de voir quelles batailles tu veux mener et à quel point. Personnellement, j'ai l'impression que ce genre de moments qui, si je ne m'abuse, sont des moments durant lesquels on se prend des tombereaux de propos et d'arguments que l'on trouve fallacieux mais que l'on n'a pas l'ombre d'un instant pour détricoter ou discuter, cela témoigne du fait que dès le début, au moins la personne s'est forgé un point de vue "négatif" sur toi. Et en déclenchant la discussion/le conflit, tu mets le feu aux poudres, parce que d'emblée, cette personne n'était pas bien avec ce qu'elle t'attribuait.
Est-ce que ce pourrait être ça?
Moi aussi, j'ai besoin de mettre du sens sur les choses. Mais je crois simplement que certaines personnes n'ont jamais été ouvertement contredites voire contrariées, qu'elles pensent peut-être que seul leur mode de fonctionnement existe et devrait primer. Cela peut avoir tendance à s'assortir d'une croyance en la loi de la jungle, le Talion, etc.
citation :
Pourquoi penses-tu que tes interrogations ne sont pas légitimes?
Cela fait des années que je suis pillonnée sur ma façon de voir le monde. J'ai pris des plis à con 😡
Merci pour ta réponse @Nevromon.
Je ne comprends pas très bien ce que tu veux impliquer par
citation :
la personne s'est forgé un point de vue "négatif" sur toi.
Que ce type d'attitude vient non pas de son sentiment d'être pris en faute, mais bien plus de l'interlocuteur qui est face à elle ?
Très intéressant.
Mais si c'est ce cas là, alors effectivement pas la peine de penser que c'est solutionnable, mieux faut laisser pisser ou alors franco balancer une très gentil "Pourquoi tu m'agresses ?", se barrer et laissé l'autre dans sa cogitation.
Cependant, j'ai remarqué que ce type de profil se conduit dans une très très grande majorité des situations suivant le même shéma.
Ex sans tiers, juste un objet : Une personne s'assoie sur un fauteuil rempli de micro-bille. A force de gesticuler, ledit fauteuil s'éventre parce que trop près d'une table avec des angles bien pointus.
Réflexe : a-t-on idée d'avoir une table comme celle-ci !! Pas d'excuse, pas de je vais t'en acheter un autre. Nada. Juste c'est pas moi, c'est la table.
D'où, qu'elles peuvent être les motivations dans ce type de comportement ?
Peur d'une fracture psychologique si pris en défaut ?
Après moi le déluge ?
Où seulement de l'irrespect à l'état pur ?
Personnellement, j'ai deux tactiques :
- Si la personne a une importance pour moi (soit une relation importante, soit un besoin important de la personne à l'instant T), alors je me tais et je la laisse pérorer jusqu'à ce qu'elle se calme. Ensuite je donne calmement les arguments qu'elle est en état d'entendre jusqu'à ce que la situation s'apaise. Si c'est une personne vraiment importante (un ami, un supérieur hiérarchique) je peux aussi attendre un moment de respiration pour dire d'un ton très calme (et le plus bas possible, ça fait baisser le ton à l'autre) qu'il n'y a pas de raison de me traiter ainsi, et que je n'accepte pas une telle attitude, que s'il le faut je peux revenir pour en parler lorsque la personne sera moins agressive.
- Si la personne n'a pas d'importance, je m'en vais. Je n'ai pas d'énergie à dépenser en vain.
L'agressivité est soit naturelle (certaines personnes sont agressives par nature et ne savent pas dominer ce trait de caractère) soit circonstancielle (la personne a vécu des événements qui l'ont amenée à accumuler l'énervement et tu te trouves là au mauvais moment, quand la "marmite" relâche la pression). Le premier cas est une personne à éviter sauf si on a un caractère à aimer les conflits. Le second cas réclame "seulement" (c'est pas évident) de la patience.
Pas sûr que ça réponde vraiment à ton interrogation, @Etre_enfin :)
De rien, @Etre_enfin. Et oui, c'est ce que j'entendais par un point de vue "négatif" à ton sujet, préexistant à votre interaction. Exemple : je sors par tous les trous, d'instinct, à certaines personnes, tout de suite, parfois même sans avoir prononcé un seul mot. Souvent, elles ont un même "profil" : sembler manquer d'empathie, se torcher avec le contrat social, détester faire des concessions, et penser que la violence est non seulement légitime, mais que si il n'y avait pas chez ces personnes une relative "peur du gendarme" et un peu de vernis social, elles seraient probablement ravies de faire régner la loi de la jungle - tant qu'elle est à leur avantage - . Souvent, les personnes qui s'avèrent fonctionner ainsi, je sais peut-être pas m'y prendre, mais quoi que je fasse, si je m'avise de lever le petit doigt, elles m'explosent au visage, comme si cela faisait des lustres qu'elles se retenaient à mon égard (même quand on ne se croise que très rarement et depuis quelques mois, semaines, voire jours seulement). Et avec ces personnes-là, oui, peut-être que le dialogue serait possible, autrement. Mais j'ai pas envie de m'user à essayer, alors en général, je fuis et j'essaie juste de me protéger, sans trop montrer ma peur non plus - parce que c'est un fait, les personnes qui me pètent au visage comme ça en quelques secondes et avec lesquelles j'ai le sentiment de ne pas pouvoir discuter, être respecté ni entendue du tout, que pour elles, on dirait juste qu'il faut me faire taire à tout prix, ne serait-ce que de par mon histoire personnelle, ça me terrifie - .
Je crois que la plupart des gens déteste avoir l'air de perdre la face, et que si les individus ne se sentaient pas insécurisés parce qu'ils culpabilisent, ont honte, ou peur de se faire pincer à enfreindre une règle ou un code (parfois leur propre code moral, en toute connaissance de cause), ils ne réagiraient pas ainsi. Parce que "nous", les zèbres, "surdoués" et autres appellations, on peut avoir tendance à débarquer, à voir de loin ce qui cloche, ne pas supporter le non-dit, le mensonge, l'hypocrisie, ce que l'on considère comme de l'injustice, et à appuyer dessus, comme sur un gros bouton dégueulasse, bien enflammé, bien plein de pus. Et on appuie dessus jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus, et c'est sale, c'est parfois dégoûtant, et surtout, ça fait mal, et ça peut être considéré comme source de honte. Ils ne veulent pas attendre que l'on ait fini, ne se doutent pas que peut-être qu'après, on va nettoyer, désinfecter, voire mettre un pansement et leur faire un bisou : il faut juste que la douleur, leur douleur cesse le plus vite possible. Car cette douleur-là, celle que l'introspection peut engendrer, ils ne la connaissent peut-être pas suffisamment (contrairement à "nous"? ), et veulent juste éviter de souffrir.
(eeeeeet j'espère que personne n'a rendu son repas en lisant ma métaphore filée sur les chtars dégueu ! 😛 )
Sinon, connais-tu les biais d'attribution de causalité?
Le premier réflexe que j'apprends à avoir, c'est chercher la raison de l'agression. Souvent c'est, en effet, un sentiment d'insécurité ou des raisons extérieures (trop-plein qui déborde et juste, pouf pouf, là maintenant sans raison apparente à première vue). Mais parfois ça peut être plus complexe.
Exemple vécu : un jour en réunion avec toute l'équipe, bilan des heures "sup" qui correspondaient à des missions spéciales : brusquement ma chef s'énerve après moi et affirme que je n'ai rien réalisé de ce qui était prévu, sort ma feuille de projets en lisant les points un à un et en assénant qu'elle n'a rien vu de tout cela. Je me suis sentie un peu assomée et heureusement une collègue a pris très vite ma défense, expliquant (entre autres) que plusieurs jours par semaine (sur toute l'année !) j'avais drastiquement écourté mes pauses déjeuner pour me consacrer à ces projets, et que s'il n'y avait pas eu d'exposé "concret" des résultats, genre une expo, un concert ou autre forme, je n'en avais pas moins mérité les quelques miettes d'euros qui étaient sur mes feuilles de paie. Bref, je m'étais fait attaquer assez violemment et injustement.
L'explication, c'est que ma chef avait autre chose à me reprocher. À tort là aussi, mais au moment de la réunion elle venait d'être informée d'un souci, et je lui apparaissais vraiment comme seule responsable possible, d'un problème assez grave... Assez grave pour qu'elle ne souhaite pas m'attaquer à ce sujet devant tout le monde (ce qui était assez empathique au final !), mais assez grave aussi pour qu'il y ait une vraie tension à mon égard, et que cette tension explose sur un point plus insignifiant.
J'essaie de suivre les stratégies décrites par @Merlin : laisser la personne s'épuiser et vider son sac, puis reprendre calmement. Ou la lancer sur un thème un peu différent qui me semble pouvoir éclairer la situation. Mais ça, c'est quand j'ai vraiment envie que ça fonctionne...
Elles sont super tes interrogations à deux balles.
La tactique de @Merlin aussi. Après, chacun son style. Quand quelqu'un s'énerve, je reste calme, je parle doucement, je fais une tête entre penaud et sourire mal à l'aise, entre "oula, comment tu me parles et compatissant de son énervement. Je suis assez fortich pour les grimaces qui font comprendre des trucs, donc pas besoin de lui dire je n'accepte pas, ça se voit. Et je ne le prends pas pour moi si je sens que c'est une défense déguisée, je lui demande pourquoi il est énervé, genre sympa et compréhensif, ça désarçonne tout de suite.
L'autre matin, une voisine un peu bourrue pas maligne frappe pour demander sur un sale ton que je balaie les mousses tombées du toit à cause du vent pendant la nuit. Comme si je n'étais qu'un sale fainéant qui fait rien de ces journées, ce qui n'est pas tout à fait faux (j'habite un logement d'une dizaine de maisons collées et c'est à nous de balayer les passages). Elle l'a fait devant chez elle mais me dit qu'elle ne le fera pas derrière parce que bon, quand même, je suis vieille et patati et patata). J'ai attendu qu'elle ait fini avec ma tête de benêt sympa, à l'écoute, limite souriant. Et son ton baisse déjà petit à petit. Je lui est répondu comme si elle me l'avait demander gentiment : "mais oui madame, pas de problème je fais ça dès que j'ai le temps, pas de problème", et avec un grand sourire : "bonne journée madame". Elle a commencé à baisser la tête et est partie en me regardant vite fait avec un étonnement un peu amusé : "Bonne journée monsieur". J'ai gagné un point d'estime sur ce coup.
En fait ça dépend des gens et des situations, faut le sentir. Pour les énervés connards, ça m'est arrivé de dire : "eh ben, vous devez être malheureux pour être aussi méchant". (c'est Charlotte Gainsbourg qui dit ça dans L'effrontée de Claude Miller, je l'ai gardé). Tu vois l'énervement monter mais rien ne sort, il sont assez scotchés, ça bugue grave. Et ils sont tout gentils quand tu les revois plus tard. En fait, plus ils sont cons et mieux ça marche ce genre de trucs, ils ont tellement pas l'habitude.
À la différence de Merlin, je fais ça même si j'en ai rien à foutre de la personne, pour le plaisir de désarçonner les connards. Mais j'ai de l'entrainement depuis petit, c'est assez jouissif.
Pour quelqu'un que j'aime bien, je lui dit "respire, explique moi pourquoi tu cries".
Après
"Ego surdimentionné ?" je crois pas, ceux-là te prennent de haut, plutôt.
"Ego à raz les paquerettes du coup compensation ?" y a de l'idée, oui.
"Peur du rejet si pris en défaut ?" C'est aussi assez pertinent.
"De l'irrespect à l'état pur" Oui, ça marche aussi, mais de l'irrespect pour eux-même, de la honte ou un malaise quelconque qu'ils transfèrent sur toi, le punching-ball qui était là au mauvais moment.
Mais on peut pas généraliser, ça dépend tellement des gens et de la situation.
Ouah, @Bouhh, ce que tu décris avec cette voisine, pour moi, c'est limite de la sorcellerie !
Merci @Merlin pour tes conseils.
Elle me semble en effet bien adapté à ces situations.
Dommage qu'il faille se modérer quand la personne est importante.
Aujourd'hui je suis tellement lasse de ce type de posture que j'ai très envie de tourner les talons.
Il va falloir que je me contrôle.
Merci @Nevromon ton analogie du furoncle est un peu crade, mais elle illustre bien la mécanique du HP.
J'ai regardé les biais d'attribution de causalité. Je connaissais pas mais je me retrouve dans le profil « résignation acquise ».
Merci @elsbzh pour ton partage d'expérience. J'essaye de comprendre mon interlocuteur mais souvent je reste dans l'incompréhension de la motivation.
Très drôle @Bouhh le coup de la grimace, je vais m'entrainer.
Ta voisine à l'air très sympa.
Ça me parle tout ça.... et je rêve d'être un jour capable de réagir comme @Merlin ou @bouhh .
L'exemple le plus récurrent c'est avec ma fille... j'ai l'impression que ce n'est jamais le bon moment ...anecdote récente : c'est une ado quand je lui demande de vider ou remplir le lave vaisselle elle a la réponse blasée des ados "je saaaaaiiiiiiissssss" .... en gros je la gonfle , pas besoin de moi pour savoir ce qu'elle a a faire... ok....lundi soir, je n'étais pas en forme , je me contente d'un "tu peux t'occuper de ranger la cuisine stp ?" elle me dit qu étui...et le lendemain matin, ben l'évier était plein XD je lui demande comment ça se fait, et du coup de s'en occuper avant d'aller au lycée...et là, j'ai eu le droit a " tu ne me l'as pas demandé " "j'ai pas le temps" hurlemens, claquage de porte , yeux noirs....la total 😂 a ce moment là, j'ai essayé de lui expliquer que son attitude était incohérente, tu ne peux pas m'envoyer balader quand je te demande précisément ce que j'attend de toi, et trouver comme excuse que je n'ai pas été assez précise dans ma demande quand tu ne fais pas ce que j'attend de toi ... a ce moment là, elle était trop énervée, donc de mauvaise foi, incapable de se remettre en question. Et c'est moi qui m'en suis prise plein la g.... j'en ai rediscuté ce matin, elle était calme, et là elle a admis l'incoherence. Alors....c'est ma fille donc, comme le dis @Merlin , il y a une attache qui fait que je vais faire l'effort de prendre sur moi (une autre personne avec ce caractère la, elle n'aurait pas fait long feu 😂 )
Après, c'est épuisant de toujours être attentif au "bon moment " .... et parfois on a l'impression qu'il n'y a jamais de bons moments .
Autre exemple, avec un ex ... a un moment de la relation, je savais que quelque chose n'allait pas ... j'ai donc été vers lui pour demander s'il y avait un problème, s'il était malheureux, si j'avais fait quelque chose de mal ..reponse : "non tout va bien " a chaque fois ... jusqu'a ce que je n'en puisse plus et que je vienne avec ce qui n'allait pas pour moi . Et là " oui mais toi aussi tu .... " " et tu crois que moi ça va peut être ? " " tu crois être la seule a ressentir ça ? " ...sur un ton très agressif .... j'ai pris sur moi une fois, deux fois .... et j'ai finis par dire que tout ça, s'il le ressentait , il aurait pu m'en parler aux divers moments ou je me suis intéressée à lui... ou a d'autres moments ou il ressentait ces mal êtres.... mais que là, ce n'était pas le moment car ça ressemblait juste a des attaques pour mieux se défendre et surtout ne pas se remettre en question et qu'a ce moment précis j'avais besoin qu'il m'écoute, pas qu'il m'attaque. Il a arrêté d'argumenter a ce moment là.
Mauvaise foi a l'état pur, ne pas vouloir se remettre en question, je ne sais pas.... .mais c'est un comportement que j'ai du mal a accepter.
J'ai l'impression que dans ces situations ce sont toujours les mêmes qui font des efforts pour s'adapter à l'autre , attendre qu'il soit dans de bonnes dispositions....prendre sur soi si il s'enerve.... c'est épuisant.
@Sakura : Tu formules quelque chose que je pense et ressens. J'en ai assez d'avoir l'impression que c'est toujours à moi de faire attention aux autres, de me remettre en question. Que si ils m'agressent, ce serait uniquement parce que je n'ai pas su m'y prendre.
@Nevromon , oui c'est quelque chose que je ressens depuis longtemps... je me met toujours a la place des autres avant d'agir , je minimise ce que je ressens pour ne pas les blesser, et je finis par me blesser moi même. Et, le soucis , c'est que je n'ai jamais senti la même chose en retour . Les gens me balacent leur états d'âmes sans jamais se mettre a ma place. Ne font pas d'effort pour dire les choses "gentiment " , ne demandent jamais pardon...
C'est quelque chose qui m'a souvent fait md demander si c'était moi ou les autres qui n'étais pas normal ... parceque moi, ça me semble évident que c'est important de se mettre a la place de l autre . Que la mauvaise foi pour moi c'est incompréhensible... quand 1 plus 1 ça fait 2, je ne comprend pas qu'on puisse tenir tete en disant que ça fait 3. Le mensonge a tout prix pour ne pas se remettre en question , quit à paraître absurde ...c'est au delà de ma compréhension 🥴
Eeeet je comprends ça. Mais j'ai eu la chance de croiser quelques personnes qui fonctionnaient pareillement, même si pour certaines, ce ne fut que par moments ou de courte durée. Mais qu'est-ce que cela fit du bien ! Je te souhaite d'en rencontrer. C'est tellement apaisant et reposant.
citation :
évident que c'est important de se mettre a la place de l autre . Que la mauvaise foi pour moi c'est incompréhensible... quand 1 plus 1 ça fait 2, je ne comprend pas qu'on puisse tenir tete en disant que ça fait 3. Le mensonge a tout prix pour ne pas se remettre en question , quit à paraître absurde ...c'est au delà de ma compréhension ?
Je plussoie, et j'ajouterai qu'en plus ces gens là nous prennent vraiment pour des neu-neu, comme si nous n'étions pas capable de voir leur incohérence.
Haha oui j'ai eu ce problême récemment avec un membre du site, mentir pour me charger sans rien pour prouver, trois amis à moi étaient connectés on a vraiment eu l'impression qu'il nous prenait pour des crétins!
🙂
Interrogation a bien plus que 2 balles de mon point de vue @Etre_enfin merci de la poser. Les réponses qui te sont faites me paraissent vraiment riches je trouve.Pour moi, il reste a surmonter, cette satanée responsabilité, cette petit voix qui me dit que si l'autre réagit comme cela, c'est que j'ai fait quelque chose qui n'allait pas. Sachant que j'agace tres souvent
citation :
"des gens [qui] détestent avoir l'air de perdre la face" (@Nevromon)
Cette violence me sidère pourtant au lieu de disparaitre, je réagis avec force et ténacité, quite à affronter la violence de l'autre et à la lui mettre devant le nez. En fin de parcours les choses ont été dites, mais je suis épuisée.
Si t'as une recette anti-sidération, face à ces attitudes, je prends. Je n'arrive pas à m'en départir. Me faire couper la parole est déjà violent pour moi, mais le faire à quelqu'un d'autre, même si je commence à me sentir en danger, je n'y parviens pas.
Désolée Nevromon, je n'ai pas de recette, c'est une sorte de défense viscérale en fait. Je suis hyper timide, mais quand je sens cette force la, je peux faire des choses impressionnantes, qui d'ailleurs ont fait dire a des amis, "toi, timide ? Ah non !" C'est quelque chose de l'ordre de l'instinct de survie je pense. Et je ne contrôle pas grand chose. Mais le point positif, c'est que j'ai réalisé ca récemment, que je me croyais "Calimero" mais en fait je me défends bien, finalement, mais a ma manière, comme une bisounours qui n'en est pas une (j'aime pas cette appellation, je l'ai dit ailleurs, déjà), comme une personne déterminée qui se bat avec des mots et la compréhension de l'autre. Mais bon, j'y perds des plumes a chaque fois... Donc ca mériterait d'être un peu plus contrôlé, je trouve, et que j'apprenne a passer mon chemin plus souvent.
@Nevromon le coup de la petite vieille, c'est pas de la sorcellerie, ça se rapproche plus de techniques de manipulation. Mais si ça calme et amuse, je vois pourquoi je me gènerais.
Et à propos de l'agressivité, ne jamais oublier que c'est une réaction à la douleur et qu'elle peut être transposer ailleurs que sur la cause.
En fait, en réfléchissant à ce thème, je m'aperçois que je m'entraîne à la répartie, que je suis prêt pour déstabiliser en sortant du cadre imposé par l'autre. Exemple, un gros costaud est limite à me taper : "nan, t'es fou je vais pas me battre avec toi, tu vas m'écraser, t'as vu comment t'es gros".
Mais bon, parfois l'esquive est plus maligne, ou plus facile. Tourner les talons peut être efficace. Mais moi me laisse sur ma faim ou m'énerve de pas avoir su répondre. Du coup c'est moi qui est énervé et l'autre a gagné. Une fierté sans doute mal placée.
Hum, mais le gros costaud va pas justement s'énerver encore plus?
@Nevromon ben non, c'est la magie du paradoxe. Tu l'insultes en lui donnant une raison de se battre mais tu as prévenu que tu te battrais pas. Ça fait un bug dans le cervau, et parfois tu passes pour tellement débile que, pour lui, ça sert à rien de se battre, de toute façon il a gagné d'avance, donc il croit qu'il a gagné, alors que toi tu t'en sors avec dans la tête, pff, ça passe, c'était limite. Mais j'adore jouer avec les limites.
Les paradoxes, s'ils peuvent rendre fou (voir les injonctions paradoxales et les doubles contraintes), sont utilisé par la psychothérapie systémique pour, au contraire, en contrant d'autres paradoxes, faire du bien. Moi j'aime faire des bugs dans la tête des autres pour m'en sortir, c'est efficace. Personne ne sait si tu es un gros malin ou un pauvre inconscient, en tout cas ils me laissent tranquille. Je dis ça, c'est dans des moments extrèmes pas si fréquents et c'est pas super réfléchi, ça sort du tac au tac, ça scotche.
Et quand la personne te sort un argument hyper fallacieux, de mauvaise foi?
Moi, ça m'estomaque et me fait planter, justement.
Si la personne attaque parce qu'elle ne veut pas dialoguer mais imposer son idée, alors c'est peine perdue, pas la peine de se fatiguer. ca rejoint un peu l'idée de @Merlin. le problème que j'aurai, ce sera avec personnes tierces qui ne regardent pas le fond du problème et qui se contentent d'être du côté du plus fort.
Après si la personne est dans un moment un de colère ou un truc du style,je patiente et je vois comment elle réagit par la suite, et comme je ne suis pas rancunier (c'est fatiguant en fait, d'être rancunier).
Après, je sais aussi que comme je suis parfois assez direct dans ma communication, je suis tolérant quand l'attaque est en fait une défense parce qu'il a l'impression que je l'agresse (je dis pas que je m'excuse dans ces cas-là, mais je ne lui mets qu'un coup de boule au lieu de deux)
Pare contre, le type qui m'agresse avec un flingue pour avoir mon portefeuille, je suis finalement assez tolérant et je le lui donne.
(bon j'ai fait mon quota de mots sur apie-people pour 2021, je vous fous la paix jusqu'en 2022)
@Ambre31, cette violence me sidère également.
En ce moment, j'essaie de me canaliser pour ne pas partir en mode agressif. Mais c'est bien difficile et me demande une quantité de ressources phénoménales.
Sinon les personnes ayants ce mode de fonctionnement vous pensez que ce sont des pervers narcissiques ou juste des gens qui ont un problème d'égo ?
@Etre_enfin, @Nevromon, ce qui me permet de sortir de ma sidération, en fait, si j'en crois ce que dit Pablo Servigné, on sort de la sidération en laissant circuler ses émotions. Et effectivement, je suis quelqu'un qui exprime très vite ses émotions, j'ai même plutôt du mal à les réprimer en fait, surtout avec des gens que je connais (je reste assez bloquée, quand je ne connais pas). Et donc, si mon mari par exemple attaque, direct je réagis, je lui fais remarquer ce qu'il est en train de faire, s'il continue, j'essaie de lui faire comprendre en développant, si ça ne vient toujours, pas, je me mets en colère, voire, je crie, mais ça ne reste pas à l'intérieur de moi.
Et la question du mode de fonctionnement PN ou pas, c'est une question que je me pose, et je ne sais pas répondre.
Hum. En tout cas, peut-être que ce fonctionnement - ne pas laisser s'exprimer l'autre et l'assomer par ses propos voire l'intimider - est assimilable (au moins de loin) à un fonctionnement pervers, dans le sens où il a une dimension de prédation.
Ok, mais qu'est-ce que cela leur apporte ?
Avoir raison sur des faux arguments en quoi c'est valorisant ?
En quoi ça flatte leur égo ?
Se défouler. Se mettre en valeur en pensant avoir l'air dominant(e), fort(e). Je prends ça sous l'angle assez primal, "bestial" (dans le mauvais sens du terme).
Décidément, ça m'échappe.
J'ai pas fini de me faire des noeuds au cerveau à force de vouloir comprendre les motivations de ces comportements "bestiaux".
L'attaque n'est pas une défense, c'est un mensonge pour cacher ses faiblesses par l'intimidation.
Ne cherchez pas à comprendre les neuros-typiques, pardonnez leurs erreurs.
Un personne qui utilise l'attaque pour tenter de me dominer n'aura que mon sourire amusé car je sais qu'il a tord.
Surement dû à mon expérience avec une PN.... Zéro culpabilité.
Pour ma part, je "choisis" d'être bestial(e) mais plus dans un sens non-humain, sauvage, plus neutre. D'une sauvagerie qui se veut à l'écart, certes dans une forme de retranchement d'autrui en général, voire "des autres" tout court.
Je crois que je comprends "leur" fonctionnement, mais je ne l'accepte pas, et honnêtement? Je crois que je le déteste, que je le méprise, et qu'il me révolte. Parce que je trouve ça d'une violence et d'une injustice assez insoutenables. Mais je ne me sens pas la force de lutter seul(e), notamment dans mon quotidien, alors à chaque fois, je finis par partir ailleurs, par fuir. Avec, de façon peut-être déplacée, un sentiment d'échec personnel et de honte : car c'est pour moi également leur donner raison, les conforter dans le fait que ce mode de fonctionnement (pas forcément systématique chez eux), qui est d'agresser volontairement autrui pour le réduire au silence, blesser, voire faire dégager, ils ne courent pas de risques à le faire, et j'ai peur que cela entretienne chez ces personnes un sentiment de légitimité et de toute-puissance, d'impunité conjoints, en se torchant avec le contrat social. Je considère que ces actes endommagent la société en général, en fait, le vivre-ensemble, et le monde, quelque part, dans un sens métaphysique. Et ça m'attriste et m'angoisse, ces impressions-là.
Oui cela t'angoisse car en agissant de la sorte tu deviens un peu comme eux, primitifs.
Restes-toi même et passe à autre chose. Ignore les ignorants, tu ne sauveras tout le monde.
Mais surtout, ne dirige pas ta colère contre eux, c'est une perte de temps inutile.
Thinks bienveillants.
Je comprends ton angoisse @Nevromon, ce que tu décris si bien 👍 ressemble trait pour trait aux émotions et pensées qui sont les miennes également face à ces comportements.
La fuite est humiliante, je suis d'accord, mais comme tu le soulignes tenir tête est tellement énergivore que finalement, ne perdons-nous pas moins de plume à agir ainsi ?
Certes cela leur donne un sentiment de toute puissance, mais peut-être aussi cela les blessent-ils finalement de se retrouver sans combattants face à eux ?
Peut-être que leur toute puissance passe par ce combat ? Et leur le refuser les noyent dans leur frustration.
@eCRiSTaLiS : I beg your pardon, sir?
J'me sens un peu insulté(e) par ton message et ce que je perçois comme des injonctions plutôt que des conseils dedans, là. :/
@Etre_enfin : Ouais, mais c'est rageant, et humiliant, et j'en ai un peu assez de fuir...
Ce n'est pas le cas et je ne vois pas où la phrase en Anglais sort.
Je suis passé par cette forme de colère envers les autres et, aujourd'hui, je sais passé outre ces attaques.
J'aimerai simplement vous aider partager mon développement personnel pour que vous ne tombiez pas dans le même piège.
Le pardon, c'est laissé le passé au passé. Mais si tu préfères rester dans la noirceur d'une confrontation à sens unique et déprimé, c'est ton choix.
Je crois que l'erreur de beaucoup d'HP ou assimilé, c'est d'essayer de les comprendre et se mettre au niveau des neuros-typiques.
Vous êtes différent d'eux, ils ne nous comprennent pas, pourquoi tenter de les comprendre ? Un oiseau n'est pas un poisson...
La phrase en anglais, "Je vous demande pardon, monsieur? ", c'est pour illustrer ma réaction et mon ressenti. Merci de vouloir partager to nressenti, mais j'en suis peut-être pas au même stade de cheminement que toi, et peut-être même pas sur le même chemin. Je veux croire qu'une autre voie est possible que celle de "les neurotypiques, ça sert à rien de chercher à les comprendre". Parce que partant de là, pourquoi ne pas étendre ce rejet à d'autres "catégories" sous prétexte qu'il y a "trop de différences", je me dis? C'est justement ce genre de choses qui peut nourrir ma tendance à la misanthropie, qui cache mon côté à fleur de peau et hypersensible.
En plus, dit comme ça en faux aparthé...je suis même pas sûr de ne pas être neurotypique, alors j'essaie de ne pas trop enfoncer le clou niveau catégorisation.
Prends le temps de te connaitre, de savoir qui tu es. Après cela, tu te poseras moins de questions. Le chemin n'est toujours pas évident.
Dans tous les cas, nous sommes tous là pour vous aider du mieux possible. 😉
hello faut voir pourquoi la personne attaque... bêtise, perversité, taquinerie (il ou elle a lu que c'était séduisant), il ou elle est amoureux de toi... quand tu sauras la raison, tu trouveras naturellement quoi faire ;)
Bonjour,Vaste question que je me pose aussi. Mais, je tente d'apprendre à ne pas répondre à une attaque par une riposte. Enfin ça c'est la théorie, en pratique c'est pas toujours ça.
Mon impression c'est que la personne d'en face, c'est un peu le taureau dans une corrida, :
- Soit maladroitement l'autre s'imagine que je lui balance une muleta (chiffon rouge sous les yeux) pour l'énerver donc instinctivement il réagit à la montée de stress, il attaque.
- Soit il interprète quelque chose que j'ai fait ou dis comme un chiffon rouge, dc il m'attaque pour se défendre.
- Soit il dysfonctionne totalement, (pas évident à repérer sur le coup, par ex un PN) ça lui procure un soulagement ou une joie, donc il va attaquer, créer une situation invivable pour moi et ensuite jouer les victimes.
Morale de l'histoire : ça a été ds mon expérience quelqu'un qui réagissait comme un enfant gâté insupportable. Manifestement c'était une façon de vamporiser son entourage pro, tenter d'étancher sa soif inextinguible de confiance. Mais le pb c'est que c'était à mes dépens, donc qu'importe les motifs du taureau enragé, il faut apprendre à esquiver les coups, car JE dois me protéger de son influence qui m'est toxique.
Merci @Isis75 pour ta réponse, justement l'objet de mon post était que j'ai du mal à décrypter les motifs qui mobilisent se type de comportement.
Merci @Artemise pour ton témoignage, j'aime beaucoup ton analogie avec la tauromachie.
Apprendre à esquiver les coups, tout un programme.
Perso, la sidération dans ce type de situation est quasi systématique, aussi pour parer j'entre en mode ultra-vigilance mais je sais que ce n'est pas la bonne tactique.
@être_enfin. Pour la sidération je sais bien, c'est aussi mon pb.
Hello, je n'ai pas lu tout le fil (le ferais plus tard) mais des réponses que j'ai vu, j'admire de pouvoir rester calme face à qqn qui s'énerve contre vous.
Pour ma part, je suis très impulsive, et quand je sens une attaque, je pars au quart de tour et le fusille avec mes mots en lui rentrant dedans; Bien entendu ce n'est pas la meilleure solution. Si quelqu'un nous attaque, c'est bien souvent pour nous tester, nous destabiliser, ou juste parce qu'il avait besoin d'évacuer contre qqn une frustration interne (être là au mauvais moment quoi...).
Je pense que la meilleure réponse face à la colère d'un tiers, est le silence indifférent ou l'humour.
Pour ma part, je constate qu'être droit dans ses bottes est une défense infaillible : être sincère, ce qui suppose d'être capable de se remettre en question au moins autant qu'on ne l'attend de la part d'autrui (ce qui est extrêmement exigeant). J'ai remarqué dans le cas de la mauvaise foi, c'est à dire de la bêtise et de la médiocrité, qui demeurent pour moi aussi totalement mystérieuses (rien de plus irrationnel, puisque, non seulement on est en souffrance, mais on se prive de tout moyen d'en sortir), j'ai donc remarqué que personne ne peut l'être sans se mentir ni se mentir sans le savoir : dès lors, celui qui est dans ce cas face à quelqu'un de bonne foi, se trouve en position de faiblesse, quelles que soient les apparences..
Contre la mauvaise foi, j'utilise la mauvaise foi. Et un engrenage de mauvaise foi amène à une situation totalement absurde et insensée. Jusquà l'humour qui désamorce complétement le problème puisque plus rien de sérieux ne s'y rattache. Exercice périlleux.
L'humour ouvre sans clef, enfonce la porte. Il faut tout de même s'apprêter à y passer le pas mais, l'endroit est là, je suis d'accord.
J'utilise un peu un mix de tout ce qui a été évoqué.
Dans les situations avec des inconnus, je fais comme @paradox en étant sympa et en m'excusant si je suis effectivement en cause, je ne réponds jamais par l'agressivité. Un simple "oui, vous avez raison", désamorce souvent beaucoup parce que les gens ne s'y attendent pas. Au volant, où beaucoup de gens deviennent agressifs de manière totalement diproportionnée, je fais un grand sourire de bêtasse.
Avec des gens proches, je vais dire peut-être "Ecoute, tu es visiblement énervé/e, on peut peut-être en reparler plus tard ?". Si j'ai en face de la mauvaise foi, là j'ai du mal, et en général, me viennent des "preuves" de la mauvaise foi que je présente calmement.
Pour une ado qui ne range pas malgré les X demandes, je fais un message "je" (qui est toujours très utile en n'importe quelles circonstances) : "quand tu ne ranges pas, je me sens découragée parce que j'ai le sentiment que tu t'en fiches".
Dans l'ensemble, j'essaie toujours de rester dans le constructif et de ne pas marcher dans l'escalade.
Et quand je n'ai ni la patience, ni l'énergie, ni l'envie, et que j'ai juste envie de dire "arrête de m'emm*rder", je me barre sans rien dire. Avec des proches, je reviens dessus quelques jours plus tard.
Et de manière générale, je plains ceux qui agressent parce que je les sens malheureux ou empêtrés dans des émotions qu'ils n'arrivent pas à contrôler.
Enfin, je reste persuadée qu'une dose de "self confidence" est nécessaire pour ne pas "embrayer" direct. Si on a confiance en soi, alors on sait qu'il n'y a pas de raison de s'énerver, et donc de rentrer en confrontation. Ignorer ou remettre à plat dans ce cas..
Pas sûre de faire avancer le schmilblick pour le coup...
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