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Salut!
Alors voilà, je voudrais vouer ma vie à la protection de la planète mais je ne sais pas comment faire concrètement.
Je me pose cette question tous les jours depuis des années et je n'ai toujours pas trouvé de réponse valable, je suis complètement paumé, je ne sais plus du tout quoi foutre de ma vie.
Pour faire court, je n'ai pas de diplôme, ce qui pourrait éventuellement être gênant. Je suis très solitaire, un peu misanthrope sur les bords.
Je ne supporte pas le monde dans lequel on vit, je crois que je n'ai tout simplement pas ma place dans une société et un pays tel que la France, il y a tellement de loies, de règles et pourtant c'est le chaos! En France, partout où je regarde il n'y a que des problèmes. Je suis terriblement fatigué de devoir supporter chaque jour là bêtise humaine. J'ai besoin de nature, d'espace, de liberté. Au fin fond de la forêt amazonienne, là où il n'y a personne, les choses reprennent un sens et on en perçoit la vraie valeur !( C'était l'instant nostalgie)
Je n'ai pas de diplôme donc, mais je suis très polyvalent, je suis le genre de gars qu'on appelle quand on a un problème, besoin d'un coup de main ou d'un conseil, d'où l'un de mes nombreux surnoms: looping en référence bien-sûr à l'agence tous risques??
Faire un métier "normal" je n'en suis plus vraiment capable pour différentes raisons et de toute façon je ne veux plus. Je n'ai que faire de l'argent même si quelques millions d'euros sur mon compte en banque me faciliterait grandement la vie !
Tiens! Rigolons 5 minutes, il y a une dizaine d'années je suis allé à pôle emploi pour parler avec une conseillère d'orientation (ça m'est vraiment arrivé!) Et je lui ai dit que je ne savais pas précisément ce que je voulais faire mais que je voulais faire un métier en lien avec l'environnement, l'écologie, les soins aux animaux... Et elle m'a répondu : "je peux vous proposer une formation de boucherie-charcuterie, c'est un métier qui recrute." Bon c'est sûr on peut pas être plus proche que ça d'un animal, mais bon! J'ai bien regardé cette conne et je suis reparti sans même lui dire au-revoir.
Bref ! Je pourrais tout simplement faire partie d'une association comme GreenPisse (je ne suis pas médecin mais je crois que c'est le signe d'un grave problème rénale) mais ce qu'elles font est tellement dérisoire face à l'ampleur des problèmes !
Je ne dis pas que c'est inutile, au contraire, mais moi je ne peux pas me satisfaire de faire quelques choses que je sais insuffisant.
Je pourrais aussi lâcher l'affaire, abandonné mes idées et essayer de vivre ma petite vie dans mon coin mais quel genre d'homme serais-je pour abandonner aussi facilement mes principes à seule fin d'acquérir une sérénité égoïste et toute relative ?(question rhétorique naturellement)
Donc voilà, la question reste posée : pour un gars comme moi dans un monde comme celui là, que convient-il de faire ?
J'imagine qu'il doit y avoir beaucoup d'atypiques qui sont à peu près dans le même genre de situation que moi.
(Désolé pour les fautes, j'accorde beaucoup plus d'importance au sens des mots qu'à leur orthographe.)
Salut,
pour la planète, il y a dix mille trucs à faire. Et dix mille ONGs ou assos qui sont bien content de recruter. L'ampleur du problème est effectivement vaste. Mais personne ne fait dans le général, tous travaillent sur une partie, chacun apportant sa pierre. Ça c'est pour le côté participer à ce qui existe : préservation de réserves naturelles, préservation d'espèces, plantation d'arbres, lutte contre la désertification, etc, etc. Je pense qu'en prenant le temps de chercher, tu devrais trouver un truc qui te va et qui a besoin de bras et de cerveaux. Même bénévole, tout est pris en charge.
En bon vieux punk, je pourrais aussi te dire que la lutte aussi peut payer. Car il y a deux pendant à la préservation de la planète, construire autre chose et combattre ce qui la détruit, et là, il ya du boulot.
Et tu peux aussi faire des trucs là où tu es, en trouvant des gens motivés. Dans l'union, on se sens plus fort. Et trouver des solutions qui correspondent aux problèmes où tu te trouves. Parce qu'en vrai, tu auras beau partir loin, les problèmes sont partout, même en Amazonie. Alors, "essayer de vivre ma petite vie dans mon coin", c'est aussi préserver autour de toi. Et se connecter avec des gens dans le coin pour projeter plus ambitieux.
Voilà, petite réponse vite fait. Tu dis que tu ne sais plus quoi foutre de ta vie mais tu développes ce que tu aimerais faire. Et je suis persuadé que des pistes existent dans ce que tu aimerais. Non ?
Bonjour,
Je vais reprendre certains de tes mots (sur ta fiche) pour mieux les détourner... ai la force de tes convictions! Plantes tout ce que tu peux dans le respect de la biodiversité, écris ton livre, inspires si t es inspiré, vas voir les amérindiens en Amazonie (j irai un un de ces quatre, côté Pérou, je te ferai signe tiens !).
Si tu as raté ce premier rendez-vous, c est qu il n y avait pas de rendez-vous, alors tu n as rien raté. 🙂
salut Looping, une suggestion de réponse teintée de sagesse taoiste : la planète se meurt de l'hyperactivité humaine, donc si on veut vraiment aider la planète, il va bien falloir, à un moment ou à un autre, faire moins. Diminuer, réduire, notre impact, à tous les niveaux. Donc si tu passes des journées un peu vides, sache au moins que ce vide a contribué à ne pas aggraver la situation de la planète.
« L'aventure n'est plus une question d'espace, c'est une question de temps. Le Wanderer est devenu moine bouddhiste, maître zen, auteur de haïkus. Le genre à contempler l'évaporation d'une goutte d'eau pendant une matinée. Au milieu des ours et des sapins, il a compris que toute révolte est inutile. La seule vertu, sous les latitudes forestières, est l'acceptation. L'aventurier n'est pas un révolutionnaire, c'est un stoïcien. Un être humble qui se veut l'égal de l'ours, du pin, de la mésange. "Aujourd'hui je n'ai nui à aucun être vivant sur la planète". Ne pas nuire, ne pas subir ; la sagesse tient à peu de choses.»
Vincent Noyoux
Chers Aventuriers....
:)
Je plussoie le ralentissement @Looping , et je trouve que dans ce monde à 100 à l'heure où l'injonction donnée est la course (la fuite) et bien de propager des idées de retour à soi, à qui l'on est et de l'incarner autant qu'on peut ça c'est une vraie révolution !
La révolution de la goutte d'eau qui compte tu vois , en sachant que tu es très loin d'être seul...
Du coup avec ta goutte, tu peux même aller à contre-courant ! 😉 🤘
bonsoir looping.
je fais court d autant que je suis sur smartphne. Dinc c est la plaie pour ecrire.
un truc a faire. Communiquant ou diplomate. Pour arriver a faire se rencontrer les personnes pour et les personnes contre. Aujourd hui tout ce que je remarque de l ecologie cest surtout un militantisme aveugle qui tacle plus qu il propose de vraies solutions durables. Bientot l ecologie politique va finir par devenir impopulaire. Et on aura pas besoin d etre les uns contre les autres. Bien au contraire.
hine.
Salut à tous
Je suis assez d'accord avec ce que vous dites même si je ne partage pas votre confiance. Les mentalités et les pratiques changent, mais beaucoup moins vite que le climat, la biodiversité est en déclin. Je n'ai pas d'enfants mais j'ai des neveux et nièces et je suis inquiet pour eux. Quelles vies auront-ils dans 20 ou 30 ans? Et quelles vies auront leurs enfants ?
Il y a tellement de choses à faire, et tant d'autres qui ne devrait pas être faite, et si peu de bonne volonté. Nous vivons des temps bien singuliers
Tu viens peut-être de trouver ta réponse @Looping, si tu n'as pas ou plus confiance en l'humanité pour "éviter le mur" et bien tu peux participer à la création de tout ce qui permettra d'y survivre puis vivre malgré tout. Peut-être que ce qui te conviendrait serait de faire le pas (construire une pensée) vers le "et maintenant" ou "l'après", et t'y investir, pour tes neveux et nièces mais aussi pour tous les autres... (si ta sensibilité est semblable à celle des chevaux, tu ne passeras pas à côté "des autres" sans les aimer... enfin je crois 😉).
En ce moment, par exemple, la chaîne Arte diffuse une série documentaire montée par Cyril Dion, Un monde nouveau, où il part " à la rencontre de celles et ceux qui oeuvrent au quotidien pour un monde plus juste et écologique". Cela redore l'image du comportement humain et permet surtout de se rendre compte que beaucoup cherchent et trouvent...
🙂
@Looping Alors tu dois faire ce que tu veux. Il y a tant à faire qu'on ne peut pas tout. Il faut bien, pour bien faire, se contenter de buts qu'on juge atteignables et qui nous tiennent à coeur. D'un but, s'il le faut.
Que le monde parte totalement en couille, c'est l'avis de tous les observateurs lucides et compétents dans leurs domaines. Et les exponentielles se sont invitées dans tous les graphiques. Les enfants vont en chier, c'est indéniable. Tous les sondages montrent qu'une majorité de gens commencent à être sérieusement inquiets et sont prêt à changer de comportement.
Pour beaucoup de chercheurs (sciences dures et sciences molles), la principale solution est de construire collectivement autre chose, localement. L'autre est la désobéissance civile.
De ne pas rester seul, pour une question évidente d'efficacité et pour une question de santé mentale. D'agir, parce que d'une, des choses avanceront, de deux, ça aide sortir de la sidération. (je dis ce qui me vient : semer des graines sur les parterres publics, participer au débats et conférences, ré-apprendre les gestes, apprendre et transmettre, sourire à un inconnu, minimiser les rapports d'argents, offrir de l'aide, priviligier les affinités aux dissensions, trouver les idées pour les problèmes concrets ici, les mettre en place, se demander comment dans notre coin on va s'organiser pour vivre dignement sans véhicules individuels en 2030, comment relocaliser au maximum et mettre en place des systèmes d'échanges pour ce qui manque, ... , bon voilà, tout ré-inventer, ça se fait pas seul.
La marge, correction collective de la rédaction de nos vies, elle existe depuis des décennies, elle a expérimenté, s'est diversifié et se diversifie exponentiellement, a plein d'idées à proposer et est ouverte à la nouveauté (à relativiser !), elle se nourrit d'imagination et de bras, elle s'est construite en rhizome en perpétuel altération et amélioration, bouleversement et conversion, cession et renouvellement, bla bla bla. Les ingénieurs, chercheurs, etc, etc, prônent de plus en plus cette approche. Pour des raisons pragmatiques.
J'ai eu envie de mettre une interview récente, d'une lanceuse d'alerte des milieux de la finance, ancienne HEC et arrivant à la même conclusion pour combattre le capitalisme destructeur : construire autre chose, ici et maintenant. Mais quand on lui pose la question de si elle croit vraiment au changement, elle répond "c'est pas la question, la question c'est qu'est-ce que tu as envie de vivre, qui tu as envie d'être ?"
(thinkerview, Flore Vasseur)
.
Bonsoir @Looping
J'ai trouvé intéressants les exposés d'hier soir 15/11/22 sur Arte
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-023143/un-monde-nouveau/
Je n'ai pas pû regarder la troisième partie mais du coup je vais m'y mettre.
Il y a plein de trucs à faire, mais le processus est tellement global, touchant tous les secteurs humains, que c'est dur de savoir par quoi commencer..
En fait on a tous un peu commencé ( Moi, je vais au travail à vélo, je recycle un max, je composte, j'associatise...)
Il y a plein d'actions à mener, alors faut foncer...
C'est le moment...
😍
@MaisEncore
J'avais zappé ton annonce car il n'y avait pas le lien 🥴
C'est ça @Surderien... une excuse pour ne pas dire que tu ne lis pas mes posts oui ! Bon... je ne t'en veux pas, tu n'es pas le seul 😂 !
Tu as fait le job de poster le lien, un bon exemple de jeu collectif, non ? Merci, c'est top ! 😉
J'ai regardé le film de Cyril Dion.
Le premier volet parle surtout de la désobéissance civile. Ça montre que partout des gens s'y mettent et que des victoires existent.
Le deuxième parle d'autonomie et d'entraide, entre survivalisme et coopération. L'exemple de Cuba. L'autonomie énergétique au Bangladesh et l'importance encore et toujours de l'éducation. Entraide et résilience.
Et le troisième parle de régénération, la plantation d'arbre, restauration de mangroves, des récifs coraliens, des sols agricoles : agro-pastoralisme, perma-culture ; économie symbiotique, la régénération des démocraties vraies, etc.
Passer du temps à regarder ce qu'il se passe de bien est aussi une des clés. S'apercevoir qu'on est pas seul, s'inspirer, etc.
Dans l'interview dont je parlais plus haut, Flore Vasseur parle aussi du film qu'elle a fait avec Arte sur 7 ados activistes dans le monde. Le genre de truc qui fout la pêche aussi.
D'un côté tu demandes ce que tu pourrais bien faire, de l'autre que tout est foutu. Je te conseillerais bien l'interview récente de Pablo Servigne sur Blast : "Tout est foutu ???? " . Non, une fin est toujours un commencement. Si l'effondrement à commencer, le commencement aussi.
Une motivation ? Ce sont tes neveux. Construire une résilience autour de toi risque fort de leur être profitable. Parce que si la catastrophe advient effectivement rapidement, il est grand temps de s'adapter. Et si tout ça ne sert à rien, tu aura été le tonton qui n'a pas baissé les bras.
En vrai, ce que je veux dire, c'est que les motivations, il y en a, largement aussi nombreuses que les trucs à faire. Mais la question pour toi en ce moment apparemment, encore une fois, c'est qu'est-ce que tu veux être dans ce monde ?
L'effondrement est le moteur de la régénération.
citation :
D'un côté tu demandes ce que tu pourrais bien faire, de l'autre que tout est foutu.
Ho,@paradox, tu sais que je suis vraiment content de te voir écrire ça 🤘
Puisque tu es débrouillard et indépendant, à force de chercher, tu trouveras quoi faire "de ta vie". Pose-toi, réfléchis, puis mets-toi en projet seul ou avec d'autres, en France ou ailleurs, dans une action qui te tient à coeur, peut-être? Quant à sauver quoi que ce soit !!!! Franchement, il vaut mieux ne pas jouer les supers héros car le chantier est trop grand pour un seul homme ou pour une seule association.
Amha, le premier "sauvetage" à faire est celui des êtres humains ! Le reste suivra....😋
@Kobayashi, peut être pas.
Si l'être humain passait moins de temps à se regarder le nombril, et plus de temps à penser à la planète, au final, c'est son cadre de vie qu'il sauverait et par effet mécanique il se sauverait lui même.
J'ai l'impression qu'aujourd'hui plus rien n'a de sens.
C'est étrange, plus je réfléchis et moins je sais quoi penser.
Pour ce qui est de l'écologie, je me dis que si j'essaie d'agir, je ne changerai casiment rien et si je ne fais rien ça reviendra au même . C'est terrible pour moi de me dire que quoi que je fasse je suis comme qui dirait condamné à manquer à tous mes devoirs.
Et puis comme tu dis @paradox : l'effondrement est le moteur de la régénération.
C'est la nature à la fois éphémère et cyclique des choses, c'est l'éternité dans un perpétuel renouveau.
Qui sait, le changement climatique et l'extinction de masse que nous sommes entrain de causer sont peut être d'une certaine manière un mal nécessaire pour que la vie puisse ensuite redémarrer sur de bonnes bases. Ou pas.🤔
En tout cas, il ne faut pas s'inquiéter, la vie sur terre continuera d'exister avec, sans ou même malgré l'Homme.
Ce qui est triste, c'est de voir que toute cette biodiversité, cette beauté, cette richesse naturelle sont entrain de s'étioler, d'être gâcher par pure bêtise. C'est aberrant .
Apparemment, on serait désormais plus de 8 milliards, il vas vraiment falloir qu'on se décide à faire moins d'enfants si on veut qu'ils aient un avenir. Plus on est de fous, moins il y a de riz! (Coluche bien sûr)
Enfin bon , bref, c'est un bordel colossal quoi !
Vouloir aider tout en ne croyant pas à la possibilité d'un changement significatif, c'est un peu comme vouloir aider une personne addicte tout en ne croyant pas à sa guérison. Avec ou sans toi, si elle le désire vraiment, elle s'en sortira. Avec toi, cela peut être une magnifique aventure commune, un joli verset à même de s'inscrire dans le "cantique" de l'univers.
"plus je réfléchis et moins je sais quoi penser."
Ben c'est peut-être qu'il faut arrêter. L'action permet de sortir de la sidération.
Certes, le problème est global mais c'est agir localement qui peut aider, en se concentrant sur un but.
Pour la population, on arrive bientôt à un plateau, c'est pas ça le pire. De plus en plus de spécialistes prétendent que le nombre n'est pas le problème. La répartition des richesses, la surconsommation des pays riches, etc, ça oui.
Aider la biodiversité, c'est possible. Des initiatives partout sur la planète le prouvent. Que ce soit des actions d'envergure financées par les états ou les ONG, ou des petits projets bien ficelés. Regarde un peu ceux qui font des trucs. Focaliser sur le désastre ne va pas t'aider.
Un gars seul, il y a quelques jours, a planté 2500 arbres en une journée. Un scientifique russe et son fils réintroduisent des espèces végétales et animales sur le permafrost qui fond, ça empêche les émanations de méthane. Etc, etc, etc. Les exemples sont pléthore.
Et puis, arrive le moment où il n'y aura pas d'autres choix que de s'entraider, d'organiser la solidarité, etc. On est trop petit pour changer le monde. Mais pas pour en construire un à notre échelle. Et je peux t'assurer qu'on est pas seuls.
Chais plus qui disait "arrêtez d'être éco-anxieux, soyez éco-furieux".
edit : Et le sens de la vie, ça n'existe pas, c'est à nous d'en inventer un qui nous va.
edit 2 : je viens de jeter un oeil au journal Le Monde : à Notre-Dame-des-Landes, une forêt cogérée par le département, l'ONF et les Zadistes.
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