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Bonsoir à toutes et tous!
Voilà un moment que je me tâte pour m'inscrire sur un forum et poser les questions pour lesquelles je n'arrive pas à trancher.
Cela fait un moment que je suis suivie par une psy. J'avais traversé une phase difficile et une fois passé le cap j'ai poursuivi. Je suis du genre perfectionniste alors il y a toujours qqch sur quoi travailler.
Le hasard ou le destin a voulu que je tombe sur une psy HP qui durant longtemps m'a expliqué par A + B qu'il était évident que je l'étais aussi.
J'ai pris cette information avec des pincettes malgré la réputation de la pro. J'ai lu sur le sujet et m'y suis reconnue sans tout à fait vouloir l'admettre. Ce n'était pas possible, pas moi (au niveau de l'estime il y a du job je sais).
Plus tard, J'ai eu un enfant. Il grandit et J'ai eu envie et besoin d'être fixée. J'ai grandi dans un contexte familial négligent et je souhaite offrir de bonnes conditions à mon enfant. Si j'ai une spécificité que je peux transmettre, je voulais le savoir.
Je passe donc le test auprès d'une autre pro. Gros stress, gros rappel du contexte scolaire, corrolaire à la vie de famille donc vécu difficile.
Au final, il s'avère que les résultats ne sont pas interprétables car trop hétérogènes. Ma compréhension verbale est au dessus des 130 mais les autres résultats sont en dessous de la barre symbolique.
La pro qui me teste comprend mes interrogations et me dit que pour elle je suis HP, C'est évident quand on échange avec moi, mais que mes angoisses ont fossé le test.
Du coup, je ne sais pas trop quoi penser. Le test était pour moi une forme de légitimation, de preuve empirique... alors depuis je me questionne... puis-je me sentir et me dire (à moi même) que oui j'ai ce fonctionnement, cette hypersensibilité, ce sentiment de décalage qui se caractérise chez les HP?
Vos réflexions sur le sujet pourront peut-être faire avancer la mienne, alors merci.
Bonjour Nanou84.
C'est bien sur difficile de répondre de façon catégorique à tes interrogations...
Mais déjà, pour enfoncer une porte ouverte, il n'y a qu'un critère arbitraire de la reconnaissance "HP ou non", c'est à dire avoir une moyenne de 130 aux tests de QI. C'est évident, mais mieux vaut le répéter: on est pas typique à 129, et soudainement HP à 131, c'est tout un continuum. Ce qui répond déjà en partie à "comment interpréter les résultats". Ensuite, c'est souvent décrit dans les livres écrit par les psy sur la question du "passage des tests": le stress peut tout fausser. C'est normal, le fait de passer des tests renvoie à tout un tas d'idées reçues, inconscientes mais très puissantes: enfant intello, qui réussit à l'école, avec des lunettes, et un grand sourire devant un tableau remplie de formules de math où il est écrit racine treizième de pi trois fois par ligne, etc... Bref, comme ça ne correspond pas à la réalité, on ne se représente pas personnellement comme ce stéréotype, et on s'interroge "Sérieux, moi avec ma vie bizarre/bancale/tout-sauf-le-stéréotype-décrit-plus-haut, je peux être HP? Foutaises !". Ensuite, le dernier point, et non des moindres: passer les tests de QI représente une forme d'examen comme on en a jamais passé. Examiné(e) par un psy, l'impression du jugement est exacerbée, et le résultat des tests peut tomber comme une sentence de vie ou de mort sur l'estime de soi. Rien de plus normal hein, on en a fait tout un faux monde, une réaction autre que celle-ci serait étrange en réalité :p
Alors je ne suis pas psy, mais je pense pas dire de bêtises en disant: les tests sont un indicateur, rien de plus. C'est ce que comprennent les HP en résumant souvent "j'aime pas les tests de QI. Qui peut avoir prétention à résumer l'intelligence d'un individu à un seul nombre? c'est grotesque". Au contraire, un typique chez qui ont trouverait (par erreur), un score de 140, ressortirait, je pense, en disant "WAOU, J AI LA MEDAILLE".
Voila pour ce qu'il en est de l'interpretation des résultats. Maintenant, un second point qui me semble important, c'est: à part le score en lui meme, et le passage des test chez un psy, ta vie "ressemble" à quoi? On est tous différents en étant "HP", mais il y a des traits de caractères, ou des épisodes de vie, qui ressortent très similaires. Petite liste non-exhaustive - et je pense que d'autres devraient m'aider à la compléter:
- La difficulté à se sentir intégrer à un groupe.
- La remise en question des figures d'autorité (profs, patrons). Pas pour le plaisir de se rebeller, mais par soucis du détail; sans le vouloir, pousser cette fameuse figure au delà de son domaine de compétence, de telle sorte qu'elle se sent acculée et revient vers toi avec violence. D'autres pourront témoigner, mais dans mon expérience, c'est aussi là un type de vécu partagé par beaucoup de "HP".
- Les centres d'intérêts non partagés par ceux de ton age. Et réciproquement, un manque d'intérêt pour ce qui intéressent les autres autour de toi.
- Un sentiment de nouer des liens plus facilement/profondément avec des gens plus agés.
- La déconstruction, plus ou moins systématique, de tous les "mythes de société" que tu vois passer: la partition droite/gauche dans la vie politique; la notion de démocratie; l'arnaque à l'écoparticipation de 0.01 centime sur un canapé à 400 euros; les opinions de soi-disant "experts" sur les plateau télés; la liste est longue, mais je vais m'arrêter là. Disons pour résumer "'n'importe quel phénomène auquel adhère l'opinion dominante, mais pas toi"
- Le refus catégorique d'admettre les injustices. Ca en général, ça ne loupe pas. Certains pourront me contredire, mais je pense qu'on a presque tous en commun de ne pas pouvoir abandonner face à un constat du style "Ouai c'est pas juste, mais bon, c'est comme ça, on peut rien faire" sans exploser intérieurement.
- Peut etre, si tu en as eu , le souvenir de certaines relations particulièrement forte avec certaines personnes. Ca, c'est beaucoup plus intime et délicat à cerner, mais on a souvent des "connexions" avec ceux qui nous ressemblent. Pour employer une image assez simpliste, un typique verrait les relations sociales comme un ensemble de nuances de gris, là ou un HP aura tendance à avoir beaucoup de gris, un peu de noir (-> des connaissances haïes ou détestées viscéralement dés la première rencontre, sans raison; mais qui s'est confirmé dans le futur) et un peu de blanc (-> des gens avec qui en quelques secondes, tu t'es sentie sur la même longueur d'onde, particulièrement comprise et en phase, dont il n'était pas rare que vous finissiez les phrases l'un de l'autre).
Voilà ce que je peux proposer pour aiguiller tes reflexions. Mais comme je l'ai dit à plusieurs reprises, je ne suis pas psy, et je ne suis qu'un individu qui ne représente pas la majorité. L'idéal serait vraiment que d'autres participent à ton poste, et peut etre en priorité des femmes.
@Nanou84. Comme je te comprends ! J'ai les même doutes, incertitudes, anxiétés... Je me suis rendu compte dernièrement que j'ai toujours une certaine anxiété collée à la peau qui m'accompagne, tout le temps. Je n'ai pas encore passé LE test ( 😄 ), prévu en septembre. J'ai hâte tout en ayant une certaine appréhension évidemment... Et peu importe les résultats, j'ai anticipé toutes les réponses possibles, aucune ne me plaira vraiment.
Je ne peux évidemment pas de donner de réponse, mais Kezedj en a donné un paquet, il me semble ?! Bien sûr la liste n'est pas exhaustive, mais le stress est là n'est-ce pas ?
En tout cas, bienvenue à toi dans cette communauté bienveillante et compréhensive. :) 😉
@Kezedj : je suis d'accord avec ta liste de critères; personnellement j'ai eu une révélation quand je les ai découverts il y a quelques temps. Tu peux ajouter : en général, ils n'ont pas bcp d'amis...Enfin compris pourquoi j'étais toujours en décalage :)
Bonjour.
Je viens de m'inscrire en même temps que toi Nanou84.
Je rejoins Kezedj sur tout ce qu'il dit.
Je présume que les résultats d'un test visant à évaluer le côté "HP" d'une personne ne dépendent pas uniquement des caractéristiques "pures" mais peuvent bien varier en fonction du contexte émotionnel, psychologique, etc... dans lequel on le passe.
Pour ma part, je pourrais le passer mais je n'en ressens pas le besoin. J'ai lu le livre "Trop intelligent pour être heureux ?" et cela me "suffit". Je peux prendre l'avis extérieur d'un psy, d'un test sur ma nature d'HP mais au vu de la complexité de l'évaluation que cela semble représenter, je préfère continuer à construire "moi-même", certes en prêtant attention aux avis extérieurs qui peuvent aider à se construire, tout en ne tombant pas dans le "piège" qu'évoque Kezedj ("le résultat des tests peut tomber comme une sentence de vie ou de mort sur l'estime de soi."). Prenons ces avis pour ce qu'ils sont : des avis ; et n'en faisons pas des "jugements".
On pourrait probablement compléter la liste de Kezedj mais je trouve qu'il a déjà balayé des points/situations qu'on semble effectivement retrouver chez pas mal de HP (c'est assez "drôle" d'écrire cette phrase, car en tant qu'HP, j'ai le sentiment qu'on se sent souvent seul, comme si on était à côté du "groupe", qui partage des points communs. Et me voilà en train d'écrire une phrase où le HP se sentant "solitaire" pourrait en fait faire partie d'une communauté de gens "à côté", à côté de la "majorité", donc différents de cette majorité, mais partageant des caractéristiques communes avec l'autre "gars" différent d'à côté. Ils ne seraient donc pas si différents, ou plutôt "moins différents entre eux" qu'avec la "majorité", tout en gardant au final une différence notable dans leur constitution... Je m'égare je crois... 😱)
Si toi et Siryack avez (eu) besoin de passer ce test pour avancer, alors il (fallait) "faut" le faire (je précise qu'il ne faut pas prendre le terme "besoin" dans un sens "péjoratif"). Si cela vous apporte des clés pour avancer dans vos projets, pour vous construire, alors il ne faut pas hésiter.
Mais je ne peux qu'en remettre une couche par rapport à ce qu'a écrit Kezedj : le "résultat" en tant que tel n'est qu'un indicateur, et même un indicateur biaisé, un peu dans les meilleurs cas, beaucoup dans les pires cas... (je souris car je suis professeur de physique-chimie et je me reconvertis dans l'informatique. Hier, je faisais un MOOC dans lequel le "prof" a dit avec beaucoup d'aplomb une énorme bêtise à partir d'un résultat tiré d'un logiciel... On a beau utilisé de magnifiques outils technologiques, cela n'empêche pas de faire des erreurs. Donc un résultat même "chiffré", "analysé" peut toujours être "faux").
Comme le dit Kezedj, nous ne sommes pas psys. Je n'ai pas fait d'étude ni ne pense posséder de "compétences" dans ce domaine.
Je sais que certains psys parlent d'alliance thérapeutique. Ils jouent un rôle d'accompagnateur mais ce ne sont pas eux pas qui "tireront" pour avancer sur le chemin du patient. Le psy, le test, peut-être sont-ils là seulement en tant qu'appui ?
On ne connaît pas la psy qui te suit mais si elle est HP et qu'elle a pratiqué les HP dans son travail, qu'elle est "réputée" pour ça, je pense qu'il serait judicieux de contrebalancer les résultats de "ton" test "chiffré", qui dépendent de l'état dans lequel tu passes le test et sont une réponse que tu produis face à une situation d'évaluation donnée, avec son avis plus "global" "d'expert".
Si je me risquais à une image caricaturale sportive, je dirais que les experts sportifs peuvent s'accorder à certains moments sur l'identité et la qualité du sprinteur le plus rapide du monde (l'avis des experts) et pourtant, peut-être ne deviendra-t-il pas le champion du monde ou olympique (le résultat au "test", qui dépend certes de sa qualité intrinsèque mais aussi de l'état du moment). Le fait qu'il ne soit pas déclaré champion du monde à cette occasion précise remet-il en cause le fait qu'il est tout de même l'homme le plus rapide du monde, en général ?
Bien que je ne sois pas parent, si tu as conscience d'avoir vécu dans un contexte familial négligent et que cette démarche sert aussi à proposer un environnement différent à ton enfant, selon moi, tu as déjà fait une bonne partie du "travail" et c'est le plus important, résultat du test "positif" ou "négatif", ou même "difficilement interprétable"...
Mes parents ne sont pas parfaits, moi non plus. Ils ont leurs problèmes, j'ai mes problèmes. Mais ils m'ont donné et me donnent beaucoup d'amour, toujours dans la bienveillance. Alors même si être bienveillant n'empêche pas de faire des erreurs, n'est-ce tout de même pas le plus important pour qu'un enfant puisse se développer dans la sérénité et la confiance ?
Bonne journée et à bientôt peut-être.
Pour ma part, c'est exactement ça @InconvenientTruth ! 😉
Et je n'ai pas que cette "problématique" HP à régler...
Et oui ! J'ai bien conscience aussi de la variabilité des tests selon le contexte émotionnel, psychologique...
Certains n'ont pas besoin de ces tests, je les envie ! Moi, si.
Les deux "besoins" sont acceptables. :)
Par contre... sur la bienveillance des parents, non ! Ca ne suffit pas. La bêtise et l'ignorance peuvent faire faire de grosses bourdes ! Malgré une bienveillance...
Désolé de vous plomber les parents ! 😄 😶
--> je sors..
@Siryack
Pour préciser mon "il ne faut pas prendre le mot besoin dans le sens péjoratif" :
Tant que tout le monde y trouve son compte, peu importe si les manières d'y arriver sont semblables ou non... Si tu as besoin de faire le test, que tu le fais, et que je n'en ai pas besoin, que je ne le fais pas, tout le monde s'y retrouve... ou du moins n'est pas contraint à emprunter une voie qu'il n'a pas choisi. Comme je l'ai écrit dans mon profil, pour ma part, la cohérence est très importante. Donc dans ce "choix" 'Test ou pas test' qui nous est "proposé", tout semble "rouler" de ton côté comme du mien.
D'autant plus que tu as déjà réfléchi aux différentes conséquences de tel ou tel résultat, ce qui évitera la déconvenue d'une mauvaise surprise... même si dans le même temps, tu t'attends à ce qu'aucun ne te plaise vraiment (tiens, ça pourrait faire un sujet de discussion ça, non ?).
En ce qui concerne les parents.
Effectivement, on peut être bienveillant mais ne pas se rendre compte des bourdes que l'on fait. Maintenant, ce que je voulais dire est que la bienveillance me semble "primordiale" mais pas qu'elle était suffisante.
Dans le cas de @Nanou84, je trouve très important qu'ayant vécu dans un cadre négligent, elle se soucie de ne pas reproduire cela avec son enfant.
T'inquiète @InconvenientTruth, je n'ai pas pris ta formulation "besoin" comme péjoratif. Et oui ! Si tout le monde s'y retrouve par différents chemins... alors pas de soucis. 😉
Oui oui, la bienveillance est primordiale. J'ai juste souligné que ça ne suffisait pas (j'en sais quelque chose). Ne t'inquiète pas InconvenientTruth, je ne réduis pas ta pensée. :)
Et pour Nanou84, bien sûr que ses soucis de ne pas reproduire le même schéma est important !
@Siryack Je n'ai pas mal pris ton intervention ("il ne manquerait plus que ça..." me diras-tu peut-être 😄). Je tenais juste à préciser mon propos en rebondissant sur ton avis.
Merci donc pour ta prévenance, d'autant plus qu'il est facile de mal interpréter les propos des uns et des autres lorsqu'on ne dispose que des mots mais pas du regard et du ton.
Bienvenue Nanou84 et InconvenientTruth!
Et oui, à mon avis, la bienveillance est primordiale. Je pense qu'un environnement sécurisant prime sur un environnement riche culturellement même si cela ne gâche rien, bien au contraire....on est d'accord.
Sans bienveillance, que de dégâts! D'ailleurs un nourrisson affectivement isolé meurt.
On a besoin des deux, comme on a besoin d'eau et de nourriture. Mais on ne peut se passer bien longtemps d'eau..et si on a suffisamment à boire on a aussi besoin d'être nourri...effectivement!
Bonjour a toutes et tous!
Quelle réactivité! Alors déjà merci d'avoir lu et répondu à mon post.
Alors oui, je prends le test comme un outil C'est évident qu'à lui seul il ne légitime pas ou non le vécu ou les avis de l'entourage.
Je me reconnais dans les "critères" décrit par Kezedj avec plus ou moins de force. J'ai par exemple décidé de devenir travailleuse sociale parce que je voulais lutter contre les inégalités. Après 10 ans, cela reste une motivation forte d'agir avec les personnes que j'accompagne pour qu'ils aient une vie digne.
J'étais assez solitaire étant petite mais je l'avais toujours analysé par le filtre des difficultés familiales qui font grandir plus vite, peuvent isoler des considérations de la "masse", entrave construction de la confiance en soi aussi.
D'ailleurs quand je vous lis je suis impressionnée par ce que je ressens en termes de positionnement fort, le fait d'être au clair avec qui vous êtes. Cela me fait un peu défaut ce qui provoque le doute sur mes compétences.
(Bon mon fils me réclame, je n'arriverai pas à tout développer mnt).
Par rapport à la parentalité, alors oui faire différemment de mes parents C'est une évidence!
Je crois que la bienveillance mène à une adaptation de la prise en charge des petits en fonction de leurs besoins. Après il y a le souci de bien comprendre lesdits besoins. Et en même temps je pense que répondre à l'ensemble des besoins d'un enfant lui est néfaste car cela entrave le développement de ses capacités d'adaptation face au monde. Il est évident qu'il faut différencier les besoins de base des autres. Mais par exemple apprendre un enfant s'ennuyer me semble essentiel pour son imagination et son autonomie. Par contre cela induit une frustration dans un premier temps (des 2 côtés dans mon vécu) qui est difficile à gérer.
Je pourrais continuer sur ce sujet des lignes et des lignes, ça me passionne et je lis bcp sur le sujet. Mais je dois filer.
Au plaisir d'échanger et merci encore ?
Bienvenue @Nanou84 ! Moi aussi nouvelle depuis qqes jours !
J'ai passé le test il y a 2 ans après mon fils aîné qui l'a passé il y a 3 ans 1/3 (8ans) et après cette annonce par une psy sur ma condition il y a presque 4 ans ... Le 2eme on a attendu et il l'a passé l'année dernière à 7 ans :)
Il a fallu plusieurs étapes pour découvrir, comprendre, tolérer, surjouer, accepter mon "état" de zèbre ...
Le test a été un jalon sur mon chemin d'acceptation de soi. J'en avais besoin pour arrêter de tourner en rond sur des questions existentielles qui ne trouvaient pas de réponse sans la certitude du test. C'est bien le propre d'un HP de tout douter !! (Rire)
Tu l'as passé à un moment où tu en as besoin maintenant laisse toi le temps de digérer ! Bien entendu on aimerait que tout soit facile et que ce petit chiffre réponde à toutes les questions ! Mais la réalité c'est qu'en fait notre façon de penser et d'appréhender le monde nous rend différents par rapport à la norme et que ce test a été créé pas pour nous trouver mais trouver les plus intelligents de la population ... Et bizarrement les plus intelligents sont ceux qui ont un cerveau atypique !!!! Ou ceux qui ont appris le test à l'école pour passer les concours ...
(Nb : se rappeler que je suis un humain et que je fais partie aussi de la communauté des humains !!! Mais trouver ses semblables c'est tellement jouissif quand tu as passé ta vie à te regarder dans des miroirs biaisés par une normalité qui n'est pas mienne ...)
Pour revenir à nos moutons bienvenue sur ce forum !
Ou comment se sentir normal dans une minorité identifiée (coeur)
@ouestlebonheur Merci pour ta réponse.
Le doute... voilà un point essentiel en effet. J'ai parfois de la peine à trancher pleinement, sur tous les sujets mais surtout ceux qui me touchent. Les autres me voient comme pondérée mais ils ignorent qu'en fait ma pensée me mène toujours d'une réflexion a l'autre, concordantes ou contraires et que ce tourbillon peut être fatiguant.
Puis-je te demander comment tu as gérer le doute après le test?
Et à l'occasion j'aimerais aussi échanger avec une mère de famille HP. J'ai souvent le sentiment de ne pas pouvoir discuter assez en profondeur avec mes copines maman... 😄
Bonjour @Nanou84, tout mon soutien moral. Un test c'est bien entendu important pour se situer, mais cela ne se fait qu'en fonction de critères préétablis. Donc, prudence. Mon avis là dessus est que, comme dans toute partie de ce jeu de hasard qu'est la vie, il ne faut pas tout miser sur un seul coup. Prendre son temps, cela réduit l'anxiété.
@mcardboard
Merci pour ta réponse. Prendre le temps n'est pas toujours mon fort ? même si j'ai pleinement conscience que cette volonté d'aller vite dans la compréhension, la réalisation, etc est source d'anxiété. Avec le temps j'ai appris à gérer les défauts de mes défauts si je puis dire même si je me confronte à des limites parfois. Ce qui est aussi compliqué en soi... bref.
J'ai pas mal navigué sur les forums ces derniers jours et les sujets sont très intéressants et diversifié qui me donne a réfléchir. Je trouve aussi ressourçant de lire des discussion qui déroule sur un autre... mode (est-ce le terme le plus exact?!) Avec moins de filtre. J'ai réalisé il y a quelque temps ma capacité à filtrer dans les discussions avec autrui ce qui est de l'ordre de l'émotion, qui gène souvent. Ici, il y a plus d'émotion dans les échanges et je trouve ça tellement plus naturel ?
Ah! Mes smiley de portable se transforment en "?" Dans le texte! 😄
Bienvenue à toi ! De la part d'un ancien de ce forum ahem
Tu as besoin de quelques chiffres provenant de tests où tu étais stressée et pas en confiance pour être sûre de ce que tu ressens ?
Bienvenue à toi ! De la part d'un ancien de ce forum ahem
Tu as besoin de quelques chiffres provenant de tests où tu étais stressée et pas en confiance pour être sûre de ce que tu ressens ?
@Nanou84 pour répondre à ta question sur le doute, j'ai réussi facilement dans mon cas à l'élaguer en m'appuyant sur la réalité du chiffre et le bilan psy qui montrait bien mes différences. J'ai eu plus de doutes sur mon 2ème qui est un peu dans ton cas, il n'a pas tout eu >130 mais avec son problème d'opposition, la psy n'a pas cherché à pousser à ma demande. J'ai donc fait valider son HPI mais c'est complètement caché par ses problématiques d'opposition. Alors heureusement qu'il est HPI qui compense sinon ce serait quoi ??? 😨 😱
bref un HPI n'est pas que 4 notes > 130, c'est une façon de réfléchir différentes sur la résolution des tests qui te poussent à avoir 1 ou plusieurs domaines de prédilection (le verbal? la logique? la perception de l'espace? la vitesse ?). Et souvent ton domaine de prédilection est non intellectuel, c'est sportif, créatif, ... alors forcément le test ne le met pas en évidence ... il y a desfois un questionnaire émotionnel à côté du QI justement pour ces aspects là.
Bref si tu penses tout le temps, que tu fais des liens/associations d'idées par instinct, que tu vas au bout des choses, que tu te passionnes pour un truc ou pleins de truc, que tu fais les montagnes russes émotionnels (quoique celui là je me demande vraiment si tous les HPI l'ont au vu des vrais génies comme einstein & co), et que ton QI montre un décalage par rapport à la norme, tu es HPI !
Quand au côté Mamam HPI d'enfants HPI, au plaisir de discuter !
PS : je ne sais plus qui l'a dit, mais je n'ai jamais vu un HPI ne pas remettre en question son test "réussi" ! clairement ce n'est pas une médaille qu'on gagne, c'est juste une porte qu'on ouvre sur un monde inconnu qui fait peur 😨
@Nanou84 @ouestlebonheur j'ai envie de vous raconter une petite chose sur moi. J'ai 43 ans et je suis maman de deux grands enfants de 22 et 20 ans. J'ai toujours été taxée de différente et j'ai construit ma vie bon gré mal gré avec cette différence. J'ai subi un certain nombre de tests dans ma jeunesse et je sais depuis longtemps, que je serais classée HPI, aujourd'hui, si je m'astreignais à un test aux normes actuelles. J'admets également volontiers une proximité, au niveau du profil comportemental, de la psychologie des autistes de haut niveau (anciennement appelés asperger), quoi que je ne m'assimile pas moi-même à cette catégorie-là, étant donné que j'oeuvre avec des enfants autistes dont les difficultés vécues au quotidien vont au delà de mes petits problèmes de socialisation. Je me définis, pour rigoler et faire bisquer les psys dont certains sont mes collègues de travail, de "chaînon-manquant" entre l'autiste et le non autiste. Ce qui expliquerait d'ailleurs pourquoi j'ai naturellement (je suis une artiste pro intégrée à des équipes d'éducateurs spécialisés formés pour ces spécificités) des facilités à nouer le dialogue avec ces enfants, à entrer dans leurs bulles pour les inviter à visiter la mienne et vice-versa ! ;)
Dernièrement, le meilleur test qui m'a été donné de passer, s'est tenu lors d'une procédure de VAE, à laquelle je me suis astreinte pour pouvoir réintégrer et finir mes études universitaires interrompues 20 ans plus tôt pour cause de grossesses. J'avais vraiment très peur. Le terme exact c'est "terrifiée". J'avoue me demander encore pourquoi. Tout c'est passé merveilleusement bien. J'ai eu un accueil plus que chaleureux par le jury d'experts qui s'est penché sur mon cas et mon vécu. J'ai même eu le plaisir de recevoir les félicitations de la vice-présidente de l'université, qui m'a fait le plus beau compliment qu'on pouvait me faire, d'entrée de jeu : "Nous avons eu un réel plaisir à vous lire, Madame". J'en aurai pleuré... Ce qui est vraiment très bête pour quelqu'un avec, soi-disant, une grande intelligence, n'est-ce-pas ?
Et pour finir. J'ai souvent l'impression d'être complètement stupide face à la rapidité de réflexion de certains enfants. L'autre jour, je faisais une animation d'arts-plastiques grand public et j'accompagnais trois pré-ados et une petite fille, elle-même accompagnée de sa maman. Nous discutions tous ensemble en travaillant, goûtant un bonheur simple. A un moment l'un des ados lance le jeu de faire des phrases avec des mots longs et compliqués. Nous tombons sur un os avec le mot "intergouvernementalisation". Comment faire une phrase contenant un terme aussi peu usuel ? Quelqu'un trouve la solution qui est évidente : la phrase est "J'essaye de faire une phrase contenant le mot intergouvernementalisation." C'est drôle et diablement intelligent n'est-ce-pas ? Et c'est une simple et gentille petite fille de 8 ans en train de bricoler un pompon de laine qui est l'auteur de cette sortie, laquelle me tient encore pantoise à l'instant où je vous écris.
@mcardboard. Merci pour ton récit. Mais Qu'elles sont tes spécificitées comportementale qui se rapprochent des autistes selon toi ?
@Petitecoop étant donné que tu m'as dit travailler avec des enfants en difficultés, tu envisages certainement un peu les contours , l'univers des autistes. Beaucoup parmi ceux qui ne sont pas diagnostiqués clairement dès la petite enfance, se retrouvent d'ailleurs mélangés à d'autres ados ayant d'autres spécificités, et ceci n'est pas un avantage pour les autistes (c'est mon humble avis). J'aime assez la description qu'en fait un homme qui s'appelle Josef Schovanec, que l'on a beaucoup entendu parler dans les médias : "l'autistan", comme s'il s'agissait d'un pays, avec une culture faite d'une multitude de traditions locales et populaires, une langue commune et des dialectes régionaux, un réseau de routes qui font se rejoindre des villes avec leurs particularités, etc. Donc il y a des caractéristiques communes qui sont la base de l'établissement de critères qui servent au diagnostic.
Hélas, les tests actuels, surtout ceux pratiqués en France, sont des héritages d'une tradition psychiatrique déjà ancienne et dépassée. Dans les infrastructures où je passe, où encore dans les écoles où j'interviens et qui disposent de dispositifs permettant l'intégration d'enfants autistes dans les classes (on en a de très bons par chez nous), les enfants sont tout-de-même encore très difficilement diagnostiqués clairement, donc on a le droit, nous, accompagnants, au mieux à un signalement de TSA, et "débrouille-toi avec". Personne ne m'a jamais rien expliqué sur l'autisme avant que je l'intègre comme un possible. La chance que j'ai eu, quelque part, dans mon histoire personnelle, en dehors du fait d'avoir moi-même été soupçonnée d'en être dès la maternelle, c'est d'avoir eu en guise de tout premier élève en tant que moi-même encore alors apprentie-artiste, c'était il y a 30 ans, un enfant souffrant de graves désordres psychologiques, qui ont ensuite, des années plus tard, été considérés par les médecins comme signe d'une schizophrénie. Mais j'ai toujours eu un doute affreux : Cédric (c'était son nom, car malheureusement, il a fini par se suicider, il avait 21 ans) n'a t'il pas été victime d'une erreur de diagnostic ? Car oui, le problème majeur dans ce redoutable exercice du diagnostic de l'autisme, c'est le risque de confusion d'autismes de haut niveau avec une maladie mentale, notamment, dans le cas d'enfants aux profils très créatifs, et pas spécialement doués pour les maths !
Je n'irai pas m'étaler sur mon propre profil psychologique, les différentes étapes que j'ai passé durant mon enfance et ma jeunesse jusque dans ma vie d'adulte, d'une part parce qu'il s'agit de données personnelles sensibles. Même si je me sens en confiance sur ce forum, je pense qu'il y a des choses qu'il faut garder pour soi. Permets-moi de ne livrer que ce que je souhaite livrer au moment où je souhaite le faire, de mon propre chef. (Désolée si je parais un peu butée : çà c'est une caractéristique proche de la psychologie des autistes). Et encore une fois, si je me définis plus volontiers comme le chaînon manquant entre autiste et non autiste, c'est qu'il y a une raison. Je n'ai pas envie d'être cataloguée, si ce n'est d'être taxée, s'il le faut, d'hypersensible car, cela, je le conçois clairement.
En ce qui concerne les qualités qu'il faut avoir pour comprendre et surtout interagir efficacement avec les enfants autistes (j'avoue n'avoir pas eu beaucoup d'interaction avec les adultes, si ce ne sont quelques amies autistes asperger (sans aucune espèce de doute) qui partagent avec moi le goût de l'encyclopédisme, mais aussi les difficultés à comprendre et appliquer les conventions sociales, etc.) : d'abord, il ne faut jamais tenter d'imposer des règles strictes à un enfant autiste. La discipline collective, ce n'est vraiment pas son fort. Il faut être patient, doux, et s'imposer des trucs du genre "parler en faisant très attention à la formulation". Par exemple, quand on pose une question, commencer par la formule "est-ce que". La plupart des inflexions de la voix ne sont pas significatives pour eux. Donc pas de question sous forme d'affirmation, ils ne comprennent pas que c'est une question. J'ai eu aussi le cas d'un petit qui ne comprend pas la négation. Alors, vas-y, accroche toi pour construire un dialogue pédagogique avec un enfant qui ne comprend pas la différence entre "il ne faut pas taper les autres" et "il faut taper les autres". ;))
J'ai accompagné cette année des enfants autistes mutiques. J'avais quelques craintes au départ, et puis cela s'est passé très bien. En arts-plastiques, on s'exprime avec des formes, des couleurs, des éléments à assembler. Pas besoin d'échanger des mots ou très peu. Par contre, moi, je leur parle en permanence. Je leur explique tout ce que je fais même s'ils ne me le demandent pas, même les petits gestes anodins. Parce que moi même je sais que cela me fait facilement paniquer quand les gens agissent d'une certaine manière que je ne vais pas savoir interpréter justement. Et je sais qu'ils sont heureux que je le fasse parce qu'ils me l'expriment à leur manière, souvent très inattendue. Les gros câlins un peu vifs, à la volée, au moment où tu t'y attends le moins, tu connais ? ;))
@Nanou84: Bienvenue sur ce forum! :) et a titre personnel je pense que la simple démarche que tu viens d'entreprendre prouve, au delà des tests, que tu as ressenti une "différence" (ou une perturbation dans la Force, comme tu veux 😜) par rapport aux autres, et a ton entourage (en recherche de réponses).
être HPI au sens propre du terme n'est pour moi pas qu'une simple question de tests, la nature humaine est faite de sorte a ne rentrer dans aucune case trop complètement: Comme l'a dit @Kezedj (avec qui je suis d'accord) il ne s'agit pas d'obtenir une gratification, ou un changement de statut FB pour dire ca plus directement, c'est vraiment un cheminement, intérieur qui ne se résume pas pour moi a une question de QI dans la norme ou non.
A toi de voir, sur le long terme, si tu as pris le bon chemin ;)
@mcardboard: Désolé pour la petite digression faite sur votre échange (que j'ai lu et trouvé intéressant 😄) je me suis juste permis de souhaiter la bienvenue a Nanou84 ^^'
Bonne soirée tout le monde ;)
Wouha !! Toujours intéressant et pertinent ce que je lis ici... 😂
@mcardboard, il me semble que parfois la frontière entre autisme, traits autistiques et hypersensibilité, HE, HP... est bien faible.
J'ai parfois l'impression d'avoir des traits autistiques, tant je puis être à l'ouest quant aux codes sociaux, une certaine inadaptation sociale...
M'enfin, c'est plus une réflexion, un questionnement personnel, qu'une affirmation. Je n'ai pas de connaissances spécifiques quant à l'autisme en général. Et je suppose que l'autisme est mieux connu maintenant que il y a 30 ans : on admet qu'il existe beaucoup beaucoup de nuances quant aux caractéristiques de l'autisme.
Ce que tu dis à propos de "l'autistan", me fait penser de même à toute cette culture des sourds-muets. Celle-ci est très riche ! Pour avoir pas mal échangé avec une personne qui était complètement intégrée à cette culture (elle "parlait" la langue des signes et travaillait en rapport) et avoir lu quelques articles dessus... La langue des signes est une culture en soi, avec des nuances nationales, régionales, un humour spécifique, ... Je peux exactement reprendre ta phrase que tu utilises pour "l'autistan" aussi bien pour cette culture des sourds-muets : "comme s'il s'agissait d'un pays, avec une culture faite d'une multitude de traditions locales et populaires, une langue commune et des dialectes régionaux, un réseau de routes qui font se rejoindre des villes avec leurs particularités, etc"
Je digresse loin là -désolé. Pour aller encore plus loin, d'un point de vue philosophique, anthropologique, on peut dire que l'espèce humaine est d'abord sur une dimension culturelle commune, évidente (culture occidental, "nationale", régionale -langue"....) et en parallèle existent une multitude de dimensions culturelles "sous-jacentes"... L'être humain, multidimensionnel.
D'où la réticence de nombreux d'entre nous pour ce qui de nommer, étiqueter, catégoriser (case)... l'être humain, quel qu'il soit. @Torm
Quant est-il des autres espèces ?
J'arrête là mes réflexions, ma digression. 😄
@mcardboard, bonjour et merci pour ta réponse, j'avais déjà eu une réponse à ma question dans le sujet "vulnérabilité sociale".
Personnellement je ne pense pas avoir de traits autistiques. Je ne respect pas tous les codes sociaux, mais c'est un choix de ma part et je suis à l'aise avec cela : rapports avec mes hiérarchies, manière d'être de m'exprimer, imprévisibilité, traits d'humours....
je ne travail pas avec un publique diagnostiqué autiste. Les caractéristiques des jeunes accueillis peuvent être très différentes (souffrance psychologique, prise en charge psychiatrique, angoisse du groupe, mineur isolé étranger, handicap intellectuel, difficultés familiales,...) ils s'inscrivent chez nous car ils n'ont pas de projet professionnel ou scolaire.
Et jé n'ai jamais eu le droit à un gros câlin : je suis plutôt un substitut paternel, je suis amené à gérer des crises de violences physique (intimidation avec des outils,...) ou verbale (injures).
J'ai lu deux bd qui pourraient vous intéresser : la différence invisible de mademoiselle Caroline et Julie dachez ; les petites victoires d'Yvon Roy.
Pas de problème @Torm , au contraire plus on intervient, plus la personne à l'origine du post trouve son chemin, et les autres qui lisent tout çà aussi ! On est nombreux à se poser des questions, de toutes sortes, et parfois depuis longtemps ! ;)
Et oui, @Syriack2 , on essaye de nous vendre l'idée qu'il y a des frontières entre des mondes irréconciliables, comme d'hab, mais, en vérité, il n'en est rien. Je suis d'accord avec toi pour le parallèle avec la situation des mal-entendants. A la petite différence qu'il s'agit là de handicaps qui peuvent très facilement être assimilés dans la société contemporaine. Les sourds-muets que j'ai rencontré, et qui n'avaient pas d'autre type de trouble ou handicap, n'ont pas de difficulté majeure à s'intégrer à la dynamique collective quand les dispositifs sont mis en place. Pour les autistes , c'est une autre affaire. Premièrement, il n,'existe pas de techniques, de langage approprié pour aider les autistes à comprendre mieux ceux qui ne sont pas dans leur bulle, si ce n'est les trucs et astuces qu'il mettent en place eux-même et souvent avec leurs entourages proches. Ensuite, il y a la question de l'isolement nécessaire aux autistes pour pourvoir, paradoxalement, j'en conviens, être avec les autres dans une dynamique collective. C'est compliqué à mettre en oeuvre dans les conditions de fonctionnement actuels de la société de consommation. Internet a changé beaucoup la donne. La preuve, on y arrive à communiquer sur des sujets qu'on aurait peut-être pas abordé si facilement ailleurs ! En tous cas, oui, décloisonnons !
@Petitecoop, je ne suis pas psy. Ce n'est pas moi qui peut t'aider à faire un diagnostic sur ton profil. Cela a été dit à maintes reprises sur le forum, la démarche du dépistage est avant tout volontaire et très longue et elle peut échouer aussi. Si ton positionnement actuel te satisfait, alors c'est ok. Et, quitte à faire une généralité, allons-y, "souvent c'est pour ton entourage proche que les difficultés sont un problème, par pour toi". Tu as très probablement parmi tes jeunes des éléments qui présentent des traits autistiques mais personne ne s'en rend compte, parce qu'ils n'ont pas forcement été bien diagnostiqués et que cela ne se lit pas sur leur front et parce qu'ils ne le savent parfois pas eux-même. Les autistes de haut niveau (anc. aspi) sont des champions de l'adaptation, contrairement à ce qu'on pense. Je te souhaite d'avoir le droit à des marques de reconnaissance de type gros câlin un jour, de tes jeunes, c'est le truc le plus fantastique, (et bouleversant dans le sens positif) qui m'ait été donné de vivre avec ceux que je croise.
Je partage l'avis de @Torm qu'il serait bien réducteur de se "limiter" aux tests quant à sa nature d'HP ou non. J'ai eu l'occasion de discuter avec certains diagnostiqués qui sont "ravis" de ne se limiter qu'à ça : le test, le test, le test...
Je ne critiquerai pas le fait de ressentir le besoin et la réalisation d'un test : après tout, si cela aide, si cela permet d'avancer, alors c'est une piste à explorer. Mais le parcours de notre "chemin" ne doit pas se faire au détriment des autres non plus je pense.
Ne se limiter qu'à ça me paraît "dangereux", ne serait-ce que d'un point de vue "logique" : si vous avez ressenti un décalage avec les gens "normaux" (ça me dérange d'employer ce mot mais bon, je n'ai pas de mauvaises intentions ou considérations), et qu'on vous a rejeté parce que vous ne vous trouviez pas dans les clous habituels, je trouve bien dommage que certains précédemment "exclus" se ruent dans leur nouvelle "communauté" pour pratiquer ensuite l'exclusion des gens qui les excluaient.
Mais bon, peut-être n'est-ce là que la manifestation du "oeil pour oeil, dent pour dent", si cher à certains êtres humains, HP ou non...
Je parle de tout ça parce que j'ai entendu il y a quelques jours une HP me dire qu'elle ne se référait qu'à ce fameux test ; un autre expliquer qu'avant d'avoir en tête l'idée d'être un HP, il se pensait anormal donc il faisait des efforts et que désormais, avec cette hypothèse, son comportement avait changé ; ou bien cette demoiselle qui se questionnait sur un forum à propos des décalages qu'elle rencontrait, une femme lui répond, la première la remercie, ce sur quoi un HP diagnostiqué s'est permis de faire la remarque suivante à propos de la deuxième, en s'adressant à la première, l'initiatrice du sujet : en substance, ça donnait "Prends avec des pincettes ce que cette personne (la deuxième) vient de dire, elle n'est pas diagnostiquée donc elle n'est a priori pas HP"... J'apprendrais 2 jours plus tard que la jeune femme s'est désinscrite. Magnifique non ? 😨 (voilà mon côté ironique qui se manifeste...)
Je suis sensible aux expériences que tu nous délivre @mcardboard .
J'ai enseigné dans des lycées généraux. J'ai eu un élève autiste l'année dernière (je ne me rappelle plus du nom des spécificités de son autisme).
Le contexte familial était très compliqué. Un père absent. La maman refusait d'entendre parler d'autisme donc aucune aide pour son fils.
Lorsque je t'entends parler des tests archaïques, je ne peux m'empêcher de sourire... jaune. Déjà qu'on n'est pas formé à enseigner en tant que tel, je vous laisse imaginer si on est formé pour adapter notre enseignement à ces élèves...
Et pourtant. En conseil de classe : "oh, c'est bien, Alain a fait des efforts, il a bien travaillé"... Sauf qu'Alain, il semblait surtout capable de retenir par coeur l'émission de culture scientifique vue la veille, mais ne semblait pas "capable" d'un raisonnement scientifique de bout en bout...
Mais tout le monde jouait la fausse "bienveillance"... Au point d'en arriver à des situations extrêmement cocasses sur ses bulletins, en comparaison avec ceux des élèves sans autisme présentant de grandes lacunes.
En même temps, à quoi s'attendre d'autre ? On n'est déjà pas capables de s'occuper correctement d'une partie des élèves non autistes, alors les autistes... Navrant.
Je suis tout de même content d'entendre dire que malgré la rareté des dispositifs, il y en a tout de même et qu'ils ont l'air de fonctionner.
J'apprécie la pluralité des différents "vecteurs" que vous utilisez afin d'adapter vos interactions avec eux et non se borner aux approches frontales habituelles. J'imagine le côté "décalé" et "dépaysant" de la discussion avec l'enfant qui ne comprend pas la négation.
Ouf!
Que de lecture! Je suis en train de terminer un mémoire pour mon master et cela fait un moment que je n'étais plus revenue. Merci encore de vos interventions.
Concernant le test @Castor @ouestlebonheur @Torm je crois qu'en effet, il s'agir d'un processus d'intégration d'une réalité si je peux le dire ainsi. Il y a le fait aussi de le dire ou non et cette réflexion très répandue ces temps de dire que c'est à la mode. Bien que n'ayant pas reçu ce genre de réflexion, je l'anticipe et ressent déjà l'atteinte à ma légitimité. Pas que je souhaite le crier sur les toits mais plusieurs de mes proches l'ignorent.
Du coup, j'ose vous posez la question de le dire ou pas? A qui? Pourquoi? La encore vos opinions m'intéressent.
@mcardboard
@Petitecoop
@InconvenientTruth
Je travaille comme assistante sociale dans le domaine de la psychiatrie.
Même en ne travaillant pas avec une population ayant attrait a l'autisme J'ai trouvé votre échange intéressant! @Petitecoop, a quoi ressemble la structure dans laquelle tu travailles?
En tous cas je suis contente de rencontrer des gens qui travaillent aussi dans le monde santé éducation social même si c'est assez différent entre les pays.
@Nanou84
Ah... Ma maman était assistante sociale donc des histoires pas jojo, j'en ai entendu... Mais elle n'était pas dans les structures psychiatriques.
Pour ma part, je doute de faire un test un jour parce que diagnostiqué HP ou pas...
Cela changera-t-il les décalages que je perçois ? Non.
Cela changera-t-il ma façon de penser ? Non.
Cela changera-t-il ma façon de ressentir ? Non.
Alors, certes, ce test sera une indication supplémentaire, dans un sens ou dans l'autre, mais quand bien même on me dirait que j'ai 90 de QI et que mon bilan psychologique ne fait pas penser à la case "HP", cela changerait-il tout ce que je viens d'évoquer ? Je ne pense pas.
Cela changera-t-il l'opinion que les gens ont de moi ? Si c'est le cas, alors c'est que ce ne sont pas des gens très tolérants ni très ouverts. Si certains HP sont "obnubilés" par le résultat de test, et commencent, comme dans l'exemple que je citais au-dessus, à accorder plus ou moins de valeur et pertinence à ce que je dis en fonction de mon "diagnostic", sincèrement, est-ce utile de discuter avec des gens qui semblent fermés, et aussi sectaires que les gens qui les ont exclus avant ?
Vous ressentez ce que vous ressentez. Que vous soyez ce que certains appellent avec beaucoup de condescendance les "normaux pensants", que vous soyez des HP isolés, des futurs génies prix Nobel, je ne vois pas pourquoi je prêterai une attention différente à vos écrits ou dires, notamment émotionnels.
A qui le dire ?
Aux gens qui comptent pour toi, mais peut-être faut-il associer à cette question la suivante : sont-ils capables de l'entendre, de le comprendre et de le tolérer ?
Car tu peux trouver important à tes yeux d'en avertir certains, parce qu'ils comptent, mais si cela provoque leur rejet du fait de leur incompréhension. Mais si tu ne le dis pas, se pose ensuite le problème de décalage avec soi-même, qui découle de ce décalage avec les autres...
Je reprendrai l'exemple de ce polyamoureux qui a été élevé dans une famille très catholique. Il leur a dit : cela a été compliqué au début mais apparemment les liens ont tenu...
Pourquoi ?
Parce qu'à force de ne pas parler des décalages que l'on perçoit ou ressent, ne s'enferme-t-on pas parfois dans une "semi-réalité", où l'on est soi mais pas totalement ? Problème d'être honnête envers soi-même, envers les autres, sans pour autant blesser les gens inutilement... Profond "dilemme".
Après, peut-être que certains d'entre nous ont accepté de vivre avec ce décalage caché sous le tapis, ou plutôt "perçu" par les autres mais non mis sur la table. Certains préfèrent vivre "seuls" plutôt que d'avoir à se "trahir", d'autres préfèrent le "compromis"... C'est leur choix et je leur souhaite juste une chose : qu'il ne soit pas subi, que ces personnes, peu importe leur choix, soient en cohérence avec celui-ci.
Mais pour faire ce choix en cohérence, encore faut-il avoir atteint un certain stade de connaissance de soi-même, ce qui n'est pas toujours très simple, au vu de l'intensité des émotions et pensées qui nous traversent...
Wouha ! Génial comme taf @Nanou84 !! :) Bon... j'imagine que ce ne doit pas être simple au quotidien...
Je me permets d'intervenir car tout de même , je me sens, suis senti dans la même interrogation que toi quant à savoir s'il faut en parler, à qui et pourquoi.
Je me pose d'autant plus la question que je n'ai pas été encore "testé" (prévu septembre).
Bon je te fais part de mon témoignage. (content @Sophia ?! 😜 )
La première personne à qui j'en ai parlé est ma soeur. De ce côté, pas de soucis. Toujours compréhensive, et sans jugements. Elle comprends ma démarche et mes interrogations. Le seconde personne, celle qui m'a fait entrevoir que je puisse être HP, une collègue de travaille, qui dit ne pas être HP mais assurément hypersensible et hyperémotif. Elle en connaissait un rayon (je passe les raisons), donc pas de soucis de ce côté.
D'autres, plus compliqué, deux "copines-amies", qui ont les mêmes a-prioris que je pouvais avoir sur la "surdouance" avant... Une m'a bien harcelé de questions, réflexions... et surtout une question importance : "Et combien même ? A quoi ça te servira de le savoir ?" Elle est plus curieuse que l'autre (je la suspecte même fortement d'être HP sans le savoir, beaucoup d'indices...). J'ai dû expliquer ma démarche. Que ce n'était pas seulement l'aspect "Potentiel Intellectuel" qui m'était important (en fait même j'en ai rien à foutre) mais tout le reste -hypersensibilité et hyperémotivité" et surtout tout l'éclairage nouveau que ça pouvait apporter sur ma vie depuis mon enfance !! C'est bien ce dernier aspect qu'il est difficile de faire comprendre... M'enfin ! Je les vois samedi soir, on verra l'évolution ?! Je pense que ma petite amie curieuse aura fait des recherches entre-temps... 😄 Je verrais bien.
La dernière, une amie de longue date, ouf ! plus compliqué. Elle a déjà un égo surdimensionnée dont elle ne se rend pas compte. 😶 Un égo qui lui sert d'oeillères... 😭 Attention ! Je ne la réduis pas à ça. Elle a aussi une grande richesse en elle. M'enfin, parmi ses doutes et interrogations... Un truc qui m'a tué : "nan mais tu crois que t'es HP (surtout ne pas utilisé "sur-doué", sinon c'est la cata assurée) juste parce que tu as lu ce livre ?" Livre de ... "trop intelligent pour être heureux" -livre qui m'a fait venir ici et dans lequel je me suis reconnu dans tellement de choses !! J'ai aussi senti comme une petite pointe de jalousie ?!
Si j'ai choisi d'en parler à ces personnes, c'est surtout parce que ce sont des personnes dont je suis proches, proches affectivement et/ou amicalement.
Je crois que je regrette d'en avoir parlé à certaines personnes... 😶
Bref ! @Nanou84, suite à ces expériences vécus... Je te conseille vivement de bien choisir les personnes à qui en parler ! Plusieurs paramètres à tenir en compte : le niveau de connaissance du sujet, le niveau d'égo-possibilité de jalousie, la capacité de compréhension de ce que tu es, leur perception, niveau de railleries (mais bon, là je doute que tu puisses manquer d'intelligence)...
Je ne peux évidemment pas répondre à tes propres questions. Chacun son environnement, émotif, relationnel, psychologique...
Mes parents sont en vacances. Je compte bien leur parler de ma démarche quand ils reviendront. Je m'attends déjà à leur désaccord quant au coût de ces tests. 😄
Je me souviens avoir lu je ne sais plus où... qu'il fallait bien prendre en compte la réception du concept de "sur-doué" chez tout à chacun. Et qu'il pouvait avoir des réactions hostiles...
Je te conseille vivement d'en parler avec grande parcimonie !!
je ne sais pas si mon témoignage t'a apporté quelque chose ?! Je ne suis personnellement qu'au début.
Voilà !
PS : c'est quoi ton mémoire ? 😶
@InconvenientTruth et @Siryack (as-tu été Siryack a un moment donné?)
Mon souci est en effet au niveau de la cohérence avec les autres. Dans une discussion je peux interagir avec un ami ou une connaissance, cerner quand en face qqch coince, l'analyser et le restituer en moins de 2. Dans mon métier on appelle ça l'appui psycho-social et c'est en général apprécié. Dans la vie de tous les jours ça se passe un peu différemment. Je sens qie des fois je fais passer la discussion du mode léger à réflexif et que les gens se braquent. Unjour un copain a dit que je devais arrêter car ça lui faisait peur. De mon côté je pensais énoncer des évidences.
Donc cohérence par rapport aux autres c'est effectivement le dilemme. Des fois j'ai envie d'expérimenter, de balancer un flux de pensées juste pour voir ce qu'il advient. Après j'ai des difficultés à encaisser les déceptions donc a tenter lorsqu'il y a peu d'enjeux.
La seconde partie de mon questionnement se fait par rapport a mon enfant (2 ans). Sa première phrase complète a été "oh, j'ai eu peur", une ambulance venait de passer. Et moi de me dire : c'est pas anodin que sa 1ere phrase parle émotion! Non?
Bref, depuis il exprime ses peurs et je tente l'apprentissage des synonymes, surpris étonné, etc, histoire de lui apprendre qu'il peut y avoir différentes intensités. Mais la peur garde sa préférence et ça me va tout à fait.
Mais boum, la famille et la belle famille ça leur va moyennement un petit garçon (en plus il y a une problématique de genre, je suis féministe) qui dit qu'il a peur. Et tout le monde (j'exagère) y va de "t'as bientôt fini de dire que tu as peur?"
Et nous de bouillir intérieurement et de leur dire gentiment : mon fils a le droit de dire ses émotions. (Et de les ressentir au passage).
Et je me demande s'il y a un moyen de faire passer l'idée sans faire d'annonce et d'explication sur HP et hypersensibilité.
Pour mon mémoire, je te réponds volontiers demain! Ça sera encore un pavé :)
@Nanou84, " je fais passer la discussion du mode léger à réflexif et que les gens se braquent. Un jour un copain a dit que je devais arrêter car ça lui faisait peur. De mon côté je pensais énoncer des évidences. " Ca m'arrive tous les jours ! Du moins... quand je peux m'exprimer.
Oui oui, tout est question d'enjeux finalement.... Eviter les déceptions au maximum tant est qu'il soit possible. :)
Ah ! La famille... Premier conditionnement et première aliénation ?! Les liens affectifs ne facilitent pas la chose. :s
"faire passer l'idée sans faire d'annonce et d'explication sur HP et hypersensibilité. " question métaphysique pour ma part. 😶
Ton mémoire, MP si tu veux, si tu le souhaites. 😉
PS : oui oui Siryack et Siryack2 sont les mêmes. Je ne me cache pas, J'en suis incapable. :)
@Nanou84, je travaillais jusqu'à aujourd'hui dans un "centre de formation", on accueil des jeunes de 16 à 21 ans, prise en charge par l'aide social à l'enfance et qui sont déscolarisé. Je dis jusqu'à aujourd'hui, car je viens de recevoir ma mutation. Je change de service, je vais dorénavant travailler sur la parentalité, je vais recevoir des parents de jeunes enfants qui rencontrent certaines difficultés.
J'ai changé de service pour diverses raisons, mais la principale c'est que j'ai bouleversé l'association en dénonçant du harcèlement morale sur des collègues et sur moi par ricochet(j'ai déjà fait partir trois directeurs dans l'association pour incompétences).
sinon suite aux bouleversements dans ma vie ces derniers mois. j'ai réalisé il y a deux mois un coming out intellectuel auprès de ma famille et de mes collègues. En réalisant mon coming-out intellectuel, j'ai souhaité donner aux autres les clefs pour me comprendre. Certains ont entendus et nommés qu'ils comprenaient enfin mes compétences, mes différences, mes capacités de travail... ils ont été rassurés car ils ont maintenant une explication (le travail).
D'autres refusent et ne comprennent pas. Ils ne comprennent pas le sens d'une telle démarche, ne comprennent pas que je souhaite affirmer ma Différence. Et ne comprennent pas que l'on puisse être différent (ma famille).
En réalisant cette démarche, j'ai seulement souhaité expliqué que les traits caractéristiques de mon haut potentiel ont pu être des freins ou des obstacles dans ma vie, dans mes différentes relations : Hypersensibilité, besoin de sécurité affective, impatience, insatisfaction chronique, fonctionnement cérébral complexe, besoin que mes paroles soit en adéquation avec mes actes, exigence morale importante SUR moi, intolérant à l'injustice et à la hiérarchie...
J'ai également réalisé cette démarche pour mes enfants, pour qu'ils sachent qu'ils ont le droit d'être différent et de faire le choix de l'assumer ou non. (il y de grandes chances que mes enfants soient également HP). mais je ne suis pas inquiet pour eux, car comme moi ils ont une grande adaptabilité sociale ( aux prix d'efforts)
comme disait tante Simone : « j'accepte la grande aventure d'être moi »
@Nanou84
La peur que les gens atypiques peuvent créer chez les autres, n'est-ce pas le déclencheur très fréquent ?
Peur de l'inconnu, peur de ne pas comprendre, peur de ne pas pouvoir s'identifier à la personne "bizarre" en face, peur que la communauté à laquelle on appartient ou le modèle que l'on suit soit remis en cause, peur que la personne "bizarre" vienne soulever le drap qui cache certaines choses que l'on cache...
Une ancienne personne proche de moi est partie parce qu'elle avait peur de ce que je représentais, en tant que "moyen de découvrir qui elle est au fond, de s'apercevoir qu'elle était certes une jolie coquille mais une coquille vide". Je ne fais que citer ses propos... je n'ai jamais pensé qu'elle était une coquille vide... D'ailleurs c'est assez frustrant : j'ai "cru" en elle, je reste convaincu qu'elle n'est pas une coquille vide mais ma confiance en elle ne pourra jamais remédier au manque de sa confiance en elle.
Elle a choisi d'ignorer "son flux de pensées", de "s'y dérober en voyant des amis, en faisant des choses" (toujours selon ses dires). "J'ai choisi l'illusion avec les autres".
Une autre semble être en train d'exploser en vol après un événement extérieur dont je n'ai toujours pas connaissance. Mais pour reprendre le "pseudo" d'un nouveau venu sur le forum (allez hop hop, on va dire bonjour à "Miroir"), j'ai la sensation d'être un miroir qui reflète sa souffrance, son état, et ça, elle ne peut pas le gérer en ce moment.
Alors elle s'est fabriquée un décor... dans lequel je ne suis plus, enfin presque plus.
Nous sommes tous différents mais il semble que certaines personnes soient mieux "armées" pour détourner le regard. N'y voyez là aucune méchanceté car je ne comprends que trop bien pourquoi on en arrive à ne plus voir certaines choses.
@Petitecoop , peux-tu développer l'idée de "coming-out intellectuel" ?
@Nanou84 après le test j'ai voulu le crier sur tous les toits ... La 1ere chose à laquelle je pensais en parlant aux gens c'est est ce que je leur dit ? Je me suis posée la question pour tout le monde, famille, boulot, connaissances (amis je n'en ai pas). J'ai quand même gardé une retenue et je m'en félicite aujourd'hui ! C'était réducteur de ma part de ne penser que je n'existais que par cette étiquette "HP" 😵 mais ça a été violent pour moi car je remettais toute ma vie en question, ma façon de fonctionner, mes choix, et les réactions des autres (autres au sens qu'ils ne sont juste pas moi lol). Bref le dire c'était un moyen pour me justifier dans mes comportements, dans mon impossibilité à me conformer aux normes attendues, et à la souffrance que ça me générait en tant qu'adulte qui ne pige rien ...
Maintenant ça fait partie de moi, ça m'aide de savoir qui je suis, de savoir que comme tout le monde j'ai des qualités et des défauts, que tout le monde ne peut pas m'aimer, que je suis unique comme chaque être humain, mais que j'appartiens quand même à une société alors je me dois d'avoir certains comportements cohérents avec cette norme pour me permettre de m'adapter de façon intelligente ... et non en bourrin imaginez vouloir faire rentrer un carré dans un triangle ... Là j'adapte certains bords de surface sur ma communication qui ne me changent pas en profondeur mais qui me permet une socialisation beaucoup plus facile à vivre !!
Je me sens quand même parfois seule avec mes montagnes russes émotionnelles et mon intellectualisation perpétuelle de tout ce qui m'entoure ... Alors je suis venue sur ce forum pour appartenir à un groupe stimulant et continuer à progresser sur mon chemin. Par contre je ne sais pas vous mais il y a de ces analyses high level ici que je me sens toute petite à côté !!! Mais pas grave on est là pour partager hein :)
Merci à tous !
@ouestlebonheur, selon le domaine de connaissance que l'on maîtrise ou pas... On peut se sentir "toute petite à côté".
Perso, si un sujet est abordé dans un langage technique très précis, genre un sujet "scientifique" avec toute la technicité propre à ce langage, je suis à l'ouest ! Et alors ? Pas grave. Aussi curieux que l'on puisse être, aussi "touche à tout" que l'on puisse être, aussi "pluridisciplinaire" que l'on puisse être... on ne pourra jamais maîtriser TOUS les domaines des connaissances. Nul n'est omniscient. Et tant mieux !
Imaginons -dans l'absolue- que l'on soit omniscient... comment pourrait-on être curieux alors ?!
Je préfère largement la curiosité... Le chemin de la connaissance est infini !
"Gate Gate, paragate, parasam gate, bodhisattva"
= "allez allez, allez au delà, au delà du par delà, bodhisattva"
😉
Oui clairement on ne peut tout maîtriser sur tous les sujets mais moi qui pense intellectualiser beaucoup mon monde, je m'aperçois dès que je viens sur des forums HP que je suis encore à la surface 😵 bref ça me va je pense déjà beaucoup et je vous lis avec attention !
Ce que j'aime c'est que tout le monde disgresse, une idée en apportant une autre et c'est apprécié par les membres contrairement à la réalité 😜 je me dis tant mieux sinon tu passes ta vie à te couper du monde réel 😵
C'est ce qui fait la richesse des échanges ici même, les digressions... La capacité des HP à sortir d'un cadre de pensée trop restrictive...
bonjour bonour (j'ai pas tout lu parce que c'est trop long). par contre, j'aime bien l'expression 'je suis suive par un psy', j'ai imaginé la suite (au fond des bois, par une nuit de pleine lune, j'accélérais le pas il restait toujours à même distance,...) (oui je sais c'est idiot mais ceux qui me connaissent savent que je suis idiot)
Ah, Patrick est un maître dans l'humour 😍
Faudrait se cotiser et qu'il bosse ici à temps plein, pour nous faire rire...
Ah, merde, c'est certainement pas le genre à se laisser acheter 🙂
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