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Puis, j'ai vu de la lumière alors je suis entrée. Faut dire que vous avez l'air plutôt sympa alors je m'avance doucement.
Bonjour à tous. Je m'appelle Christelle, je vis et travaille du côté de Bordeaux, enfin pas trop loin 😉
Bon, pour le côté atypique, pas de souci, il est bien là. Confirmé et presque assumé. Oui, presque. C'est toujours difficile de se chercher. Mais je ne désespère pas. C'est comme chercher sa place dans la vie, dans sa vie, il me semble que l'un ne va pas sans l'autre.
J'ai souvent la sensation de vivre sur une autre planète. Mais je crois que pour certains d'entre vous c'est aussi le cas, alors on pourrait discuter de notre atmosphère. Ce doit être plaisant de ne pas avoir à s'adapter.
Il m'est assez difficile de parler de moi, de ma vie, de celle que je suis. Mais je suis ici, alors le champ des possibles s'ouvre à de nouveaux échanges....
Au plaisir !
citation :
J'ai souvent la sensation de vivre sur une autre planète.
J'ai longtemps eu coutume de dire que je ne devais être né ni au bon endroit, ni à la bonne époque. Pourtant, j'aime l'astronomie. 😉
Bienvenue, FlyCharlie !!
Salut !
Je ne sais pas pourquoi on retient souvent l'idée de "vivre sur une autre planète", alors qu'il n'y a, même sur Terre, absolument aucun besoin de chercher si loin pour montrer que notre implication dans le vaste biotope (socio-culturel) immédiat de notre existence n'est pas si évidente. @FlyCharlie, ne t'es-tu jamais demandée s'il n'y avait pas une grande apathie en la matière de la part du bousier face aux cyclistes et promeneurs qui ne saisissent rien quant à l'importance de sa noble quête et de sa vie sisyphéenne ? Que le chat au regard souvent si méprisant se navre sans cesse des petits bonheurs ridicules de notre espèce ? Qu'Abderian s'étonne que l'on ne pense point au ver de terre qui, s'il pouvait penser, serait outré du sort qui lui est fait du fait de son échelon sur la chaîne alimentaire ? Ou, tiens, qui peut affirmer saisir l'importance existentielle de son ou de ses voisins ? Moi le premier : je ne sais pas ce que ma voisine peut penser, mais j'ai quand même des doutes raisonnables sur le fait qu'elle puisse penser. Cela fait-il de moi un radical et un dangereux eugéniste solipsiste ? Peut-être. Et plus j'y songe, plus j'ai des difficultés à mesurer notre éventuelle proximité génomique. Et, me tournant vers tous les chats qui l'entourent, je me navre de ne voir aucune espèce compatissante à mon malheur. Et, chaque matin, de voir ces oiseaux qui ont chié sur le toboggan de ma fille, voilà qui me met en rage. Mais qu'y puis-je faire ? Individus et espèces, nous vivons tous dans des bulles irréconciliables.
Et je ne vous ai même pas parlé du moustique.
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