- Accueil
- Forums
- la communauté : Présentation des nouveaux
- No man is an island. terre en vue?
Bonjour la communauté.
Je suis Messaline, femme de 36 ans. Depuis que je connais ce poème de John Donne, il me parle. Nul homme n'est une île.
Mais depuis gamine, je me sens à la dérive sur mon petit rocher, je suis derrière une vitre je vois bouger les autres, je veux aller vers eux, ils me rejettent, je veux faire comme eux, et n'y parviens pas.
Seule face à divers revues j'étais en questionnement sur un possible fonctionnement personnel alternatif.
Une orthophoniste il y a environ 7 ans avait parlé de syndrome d'asperger. Vu que cette personne était reconvertie de publicitaire en orthophoniste... J'ai pas voulu écouter.
Mais en faisant un test sur les sites des facs canadiennes ou belges j'arrivais au bout de 300 items à 99.8% de probabilité d'aspie.
Suivie depuis des années par une psychiatre, je lui ai demandé de m'orienter, de faire le test, elle s'y refuse, de même que mes différents médecins traitants successifs. Le principal argument sous-entendu est tu es une femme, qui est autonome et se monte le bourrichon et, ancienne prématurée a quelques séquelles mineures qui peuvent expliquer ces différences.
Je me sens démunie et isolée. Comment sortir de cette impasse oppressante?
Par avance merci. Messaline
Bonjour !
Accepter qui l'on est, à mon avis, c'est le premier pas. Après, on peut avoir besoin d'étiquettes, dans ce cas il suffit de trouver la bonne personne capable de les apposer. Mais je crois qu'il faut avant tout apprendre à s'apprécier tel qu'on est. Après tout, l'une des caractéristiques des gens comme nous c'est notre capacité à nous auto-analyser, non ? :)
Bienvenue !
Bonjour @Artemise,
Si cette question te taraude et que tu ressens le besoin de savoir, tu peux faire des tests chez un autre professionnel... Ces tests ont aussi l'avantage d'en apprendre plus sur soi, sur les autres, de se sentir moins seule/isolée dans ton fonctionnement, d'écarter certaines pistes, d'en ouvrir d'autres,... Je pense que d'une manière générale, il faut s'écouter, si c'est important pour toi, fais-le 🙂
Bonjour @Artemise et bienvenue!
Si c'est important pour toi de savoir et de comprendre alors n'hésites pas.
Merci pour ce très beau poème de John donne, je ne connaissais pas.
Belle aventure par ici! 🙂
Merci pour ces témoignages. Oui, ce message c'est une sorte de bouteille à la mer jetée au large. Je suis éreintée d'être qualifiée de timide, asociale , bizarre, ne fait pas d'efforts ou autres qualificatifs désobligeants. Alors que paraître "normale" est un effort démesuré, voué à l'échec Mais mon altérité n'est pas crédible apparemment, car je suis en apparence trop bien intégrée.
Je joue trop bien mon rôle mais ne parviens pas à construire une vie et des relations satisfaisantes. Je suis coincée entre un ennui et une curiosité débordante. Si l'un d'entre vous à des contacts pro à partager, n'hésitez pas. J'ai longtemps ne pas voulu savoir, mais là, je suis prête.
Par avance merci. J'ai découvert ce forum hier et ça m'a vraiment réchauffé le coeur. 😀
Bonjour,
Ah, je ne sais tant pourquoi, et on va me dire "Abderian, arrête de faire ta mauvaise tête !" mais, sans mauvais tête (après tout, on n'en a qu'une, bonne ou mauvaise, et ça, même Johnny le chantait déjà), je donnerais comme premier conseil de ne point écouter les psys, et n'espérer des organismes officiels, à commencer par le CRA, de poser un diagnostic. A priori, si vous pouvez parler, vous n'êtes pas autiste. Si vous n'avez pas envie de vous balancer d'avant en arrière quand les gens racontent leur dernière expérience chez le boulanger, vous n'êtes pas autiste. Et si vous avez juste des problèmes communicationnels, on dira que vous êtes IP ou anxieux. Bon, à leur décharge, il ne serait pas bon d'enregistrer 300% d'augmentation des cas autistiques en France. Et puis, avec le confinement, ça va déjà beaucoup mieux... 🙂
C'est vrai que lorsque je regarde les autres et admire à quel point des phrases banales arrivent tout à fait à faire mouche, quand les miennes restent des calques maladroits très peu efficients, et que, pour vaguement entrer en contact avec un auditoire, il faut que cet auditoire ait contracté des habitudes littéraires (ce qui est honteusement pompeux, sélectif, hautain, méprisant, maladroit, voire, misanthrope, mais, je vous l'assure en l'état, tout à fait naturel), je me dis que la thérapie ne se trouve pas forcément dans la praxis, mais, tiens, plutôt parfois (ou souvent) dans l'évitement. L'entre-soi permet au moins de sauvegarder un peu d'estime ; bienvenue ici !
ABDERIAN, je ne suis pas sure de comprendre le sens de ton intervention. cet auditoire auquel tu te réfères, "pompeux sélectif"de qui parles tu? Est-ce l'interlocuteur atypique que tu qualifie ainsi ou l'auditoire que tu méprises me semble-t'il. Je ne suis pas certaine que la stratégie de l'évitement automatique soit payante, je pense qu'avant toute chose, un minimum de patience et de tolérance est nécessaire. S'il y avait une méthode miracle, je pense que cela se saurait.
Hi!
Ah, le "pompeux et sélectif" est celui qui parle à une foule que la foule n'écoute jamais. C'est donc bien l'orateur, toujours atypique, jeté ainsi dans le monde et nu de son ridicule phrasé. L'évitement automatique est un leurre, en effet, car nous restons des animaux politiques (au sens d'Aristote), mais patience et tolérance se font souvent dans un sens, et non tellement dans l'autre. Un miracle de la réconciliation ? Non. Il y a trop d'océans cérébraux qui séparent !
Bienvenue :)
Eh bien je peux me tromper mais j'ai un point de vue différent.
Je te parle de mon cas personnel (comme je sais si bien le faire 🙄 ) parce qu'on me refuse le test (peu importe soit la réponse, je ne pense pas à l'autisme pour moi mais ce n'est pas la question).
As-tu essayé de demander à la personne pourquoi ?
On m'a dit d'arrêter de vouloir me mettre dans des cases.
Si on veut que les autres nous accepte il faut commencer par s'accepter soi-même.
Pourquoi recherche tu ce diagnostic ? Est-ce dans la recherche d'une excuse à ton mal être ? Mais le mal être sera toujours là même si on te coche la case "ASPERGER" sur le front.
De mon point de vu les professionnels qui ont refusé de me faire passer le test ont, concrètement, refusé que je leur donne mon argent, n'est ce pas un signe dans ce monde de consumérisme d'une volonté de bienveillance (il y en a si peu, il est bon de les apercevoir) ? Quand tu rencontres quelqu'un dont le but est de te voir le moins possible (car le voir signifie avoir besoin d'aide, et que son but c'est que tu saches te débrouiller par toi même) alors que si cette personne n'avait plus de patient se serait la fin de son travail... ce n'est pas rien.
Il paraît en effet qu'il y a bien plus d'autisme que ce que les chiffres ne le disent, et on doit tous s'adapter à la société. Mais ce qu'il faut vraiment se demander n'est ce pas "Comment atteindre le bonheur ?"
Tu vois je me demande sérieusement (et je suis très curieuse alors ça n'aide pas) si je suis dyspraxique mais je n'ai en rien besoin d'une réponse (et de ce test) pour (ces éléments sont mis dans le désordre, ne pas tenir compte du sens) :
1) expliquer à mes proches que je suis maladroite
2) expliquer à mes proches ce qu'ils peuvent faire pour m'aider ("tu vois là quand tu laisses les portes des placards ouverts en fait pour moi c'est comme un champ de mines, après je me cogne, et si pour toi fermer les placards quand tu t'en sers ça demande peu d'effort, est-ce que tu pourrais faire ça pour moi ?")
3) accepter qu'on a tous une vision du monde différente, on a tous nos qualités et nos défauts, je suis maladroite et tel est adroit et alors ? Si on regardait un autre aspect peut être que je sais mieux dessiner que lui, en quoi l'un serait plus valorisant ou juste que l'autre ?
4) Appliquer pour moi même des stratégies qui m'aide (genre merci la couverture lestée 😇 )
5) Tout simplement me comprendre (rejoindre point 2 = aider les autres à me comprendre).
Est ce que tu vois ce que je veux dire ?
D'autre part il est démontré que tous ces test ne sont pas "juste" s'ils sont passés pendant des phases émotionnellement difficile, ce qui est incontestablement ton cas. Tu as envie d'avoir un résultat faussé ? Imagine en fait tu n'es pas aspie mais on te colle cette étiquette parce que tu es dans une mauvaise journée, quelles seraient les conséquences ? Tu es peut être atypique mais je ne sais pas borderline ou autre il y a tout un tas de façon d'être atypique.
Bien-sûre (si tu outrepasse tes propres biais) tu peux savoir toi-même si toutes les description te correspondent, alors tu n'as plus besoin de test pour te confirmer ou non la réponse, non ?
Il m'a semblé qu'il est un vrai combat d'avoir un papier justifiant pour une personne de son autisme, d'ailleurs "Alistair - H Paradoxæ" expliquait dans une de ses vidéos qu'il n'y a pas vraiment de faible ou fort autisme mais seulement des phases où la personnes va plus ou moins bien, ce qui rend ce papier assez bête puisqu'il te colle un "stade" d'autisme. Tout ça pour dire que si tu t'en sors dans la vie en effet il paraît normal de régler tes conflits internes en priorités plutôt que d'avoir une étiquette, m'enfin ce n'est que mon avis de personne qui se sent concernée du fait d'être dans le même type de situation. Et si tu penses vraiment que la réponse au test ne peut être qu'une aide à la résolution de tes conflit il est toujours bon de se demander, pourquoi, en quoi, et tout simplement d'en discuter avec ta psychiatre.
De mon côté j'ai pris comme un challenge de convaincre la mienne (neuropsychologue) que je sais ce qui est bon pour moi, que j'ai compris cette histoire de crise identitaire mais que quand même ça pourrait être cool d'avoir cette réponse juste pour savoir si je me fais des films ou pas 🤘
@ Lelune.
Merci pour ton analyse. En fait, comme la plupart des personnes confrontées à cette situation, je me fous d'êrtre cataloguée autiste ou non. Je suis atypique, c'est incontestable. Je recherche juste des conseils ou praticiens quelconques qui me permettent de me wentir mieux. Et pas seulement un extraterewtre, qui ne comprend pas les messages non-verbaux et a un mal fou à vivre en société. Et sans le vouloir, je blesse les autres, car trop cash, par exemple, parce que jouer un personnage, je n'y parviens pas. Heureusement que je n'ai pas eu à me spécialiser dans le théâtre par exemple, je suis incapable desourire sur une photo, de jouer un rôle, ce qui crée des frictions, dans le monde du travail par exemple. Je ne sais pas minauder.
J'ai commencé à prendre des cours de théâtre ds une asso avt le covid et j'ai dû me faire violence pour y aller au départ en tous cas.
Un de mes problèmes est que je suis ultraperfectioniste, et morale ainsi les relations interpersonnelles sont une source de stress énorme.
J'ai lu un peu Josef Schovanec, vu un film sur Temple Grandin entre autres et, je ne peux que remarquer des similitudes flagrantes dans nos parcours.
Mais je bloque toujours, n'arrive pas à téléphoner aux asso. Suis écrasée entre un fréquent complexe d'infériorité et parfois rarement une bonne image de moi. Vu que je suis prosopagnosique, je ne me reconnais pas toujours sur les photos ou miroir.
Je pense que c'est avant tout une démarche personnelle. Il faut que tu saches si tu as besoin d'être fixée à l'aide d'un test et de l'analyse de celui-ci ou si tu peux quand même avancer sans le savoir . L'étiquette ou les cases ne servent à rien si on n'essaye pas d'aller plus loin, l'objectif est de se comprendre afin d'être mieux, de se sentir bien, d'être surtout en phase avec soi. Mon fils a été détecté cette année et depuis je m'informe et lis beaucoup de livres sur ce sujet.
Bienvenue, Messaline !
A la lecture de tes propos, j'aurais, pour ma part et pour ce que cela vaut, tendance à rejoindre l'avis de @Melusine, @Coccinelle et @estel08 : si c'est important pour toi, si la question de l'origine du décalage et des incompréhensions que tu rencontres au quotidien te taraude, n'hésite pas, et cherche avec soin un professionnel sérieux apte à t'aiguiller pour la passation des tests, au sens large du terme, que tu envisages.
La première piste est évidemment le CRA de ton secteur. Il te faudra juste, selon toute vraisemblance, t'armer de patience.
Une chose importante cependant : explore consciencieusement et sans précipitation les pistes, va jusqu'au bout de tes démarches, mais ne cherche pas des confirmations à tout prix...
C'est extrêmement tentant lorsque l'on pense tenir une solide hypothèse, mais ce n'est pas la bonne approche.
De manière générale, à mon humble avis, il ne s'agit aucunement d'étiquettes ou de cases, mais d'outils de compréhension, d'une partie de soi, et des autres.
Et, partant, d'acceptation de soi... Savoir (qu'il s'agisse d'une confirmation ou d'une infirmation) peut être libérateur, tandis que le doute et le questionnement constants (au demeurant souvent accompagnés d'auto-flagellation) peuvent, eux, être une très lourde chape, immobilisante à souhait.
Personne d'autre que toi, Messaline, n'est d'ailleurs obligé de connaître le résultat du ou des tests et entretiens que tu souhaites passer. Ni même de savoir que tu en as passé.
As-tu essayé de reprendre contact avec cette orthophoniste dont tu parles ?
Elle pourrait, éventuellement, être à même de te conseiller quant aux démarches et aux interlocuteurs ?
citation :
le mal être sera toujours là même si on te coche la case "ASPERGER" sur le front
Oui... et non... ^^
Si je devais utiliser une analogie, je dirais que cela peut permettre de savoir quelles boîtes à outils inadaptées mettre de côté, et laquelle - ou lesquelles - ouvrir et utiliser à l'avenir.
Répondre à un certain nombre de ces "Mais pourquoi ??!" qui pourrissent la vie de longue date peut être une sacrée béquille pour le futur.
Bonjour, merci pour ces témoignages de soutien. Je ne m'intéresse pas à rentrer dans un club; une case, ou une catégorie du DSM-IV. Je cherche des solutions à des difficultés que je rencontre. Je crois que le délai moyen d'attente du cra idf est de plus de 2 ans.
Pendant sa formation une infirmière m'avait expliqué que les profs utilisaient une expression pour illustrer la situation de patients avec plusieurs pathologies concomitantes du type: "on peut avoir une épicerie et un bar tabac."
Je pense que l'autodiagnostique est voué à l'échec par manque d'impartialité d'une manière générale. Et dans mon cas particulier, j'ai évidement comme tout le monde mon lot de problèmes médicaux plus ou moins sérieux à porter. Ce qui complexifie la tâche des soignants, qui grosso modo pensent que j'ai suffisamment de problèmes à gérer pour en plus me prendre la tête avec un hypothétique diagnostique atypique.
Donc pour le moment je reste bloquée avec mes questions et mes insomnies; angoisses, particularités qui m'empoisonnent la vie.
Ces derniers jours, la découverte de ce forum me relaxe un peu. J'ai plusieurs idées de contacts à prendre, mais la plupart concernent seulement les gosses ou doivent être accessibles après lettre d'introduction médicale, et, je ne parviens pas à passer cette étape. A suivre.
Bonjour,
En conclusion de ce topic de présentation, soit 19 jours après a découverte du forum, j'ai progressé dans l'exploration des arcanes de mes spécificités. C'est à dire que j'ai notamment eu une téléconsultation avec mon psychiatre, qui me suis depuis ans mais n'a jamais jusqu'alors pris au sérieux mes demandes d'investigations ou d'orientation sur un fonctionnement cognifif atypique. Elle partait du principe que, mon comportement anxieux, intuitif, brillant expliquait le tout. Et que ma prématurité et diverses épreuves expliquait tout.
Assise sur un banc public face à son cabinet, suite à une incompréhension sur la consultation présentielle ou non, je me retrouve, sur une place publique au téléphone, à lui expliquer, que j'avais découvert (merci Sébastien) ce forum et que ça avait fait écho à beaucoup de souffrances et difficultés rencontrées. Que donc je n'étais manifestement pas hypocondriaque mais avec un fonctionnement mental partiellement alternatif, au regard de la plupart des gens.
Pour une fois, mon discours était construit, je n'étais pas perturbée par son regard et son attitude face à mon langage, salva il telefono.
Mon réquisitoire ne souleva pas d'objection, on se mit d'accord pour qu'elle me fasse un courrier pour une équipe de pro en libéral, je présume, vu les délais d'attente. Quand même, le Dr, ancien chef de service en psychiatrie ne trouvait pas de service à contacter, derechef, je lui ai suggéré, le Pr Marion Leboyer ou le centre Cerene puis de revenir ensuite vers moi. A suivre début septembre. Même si je suis fière (et c'est rare) d'avoir progressé, j'ai eu un peu l'impression d'inverser les rôles, moi toubiba, le Dr devient mon patient. Et je pense que ces errements diagnostiques viennent en partie de ce comportement involontaire de ma part, quand je stresse en particulier, en milieu médical, j'ai tendance à mener le débat et à perdre certains toubibs en route.
A suivre... Merci au forum de m'avoir donné le courage de me confronter à moi-même et d'arrêter de me fondre dans l'ombre et la peur.
Salut Messaline et bienvenue !
Je suis dans le même cas que toi et nous avons beaucoup en commun. Je me retrouve bien dans ce que tu dis.
Voici comment j'ai procédé : j'ai obligé le psychiatre qui me suivait à me faire cette fameuse lettre. Comment ? Tout simplement en lui demandant s'il était spécialiste autisme Asperger. Sa réponse : non.
"Ok, alors faites moi ce courrier, il y a justement un centre expert Asperger à l'hopital Albert Chenevier AP-HP de Créteil, eux sauront me dire ! ça vous coute rien et moi ça me permet d'avancer dans mon processus de compréhension. Si le diagnostique est positif, tant mieux j'avance et je mets en place des choses. S'il est négatif, je poursuis mes recherches pour comprendre mes différences"
Voilà comment il a fallu le convaincre. Par contre c'est vrai que c'est 2 ans d'attente environs. Moi j'ai commencé il y a 1 an, mais prends une date de départ et n'attend pas ! :)
Bonjour @Artemise, bienvenue
Je découvre avec un peu de retard ton profil et ta présentation.
Je me retrouve beaucoup dans ce que tu décris, et aussi beaucoup dans les réponses qui t'ont été faites.
Pour mon cas, j'ai hésité, mais pas longtemps, sur le fait de faire poser un diagnostic. Ça va (un peu) "mieux" après, même si je constate (ce dont je me doutais avant) que ça ne change rien en soi à la vie quotidienne. Mais je confirme aussi ce que dit @Aurel, ça lève les doutes, et ça permet d'orienter la recherche de solutions dans les directions les moins mauvaises ... Pas la peine d'écumer tous les blogs d'Asperger (qui sont très intéressants par ailleurs) si ce n'est pas le coeur de ta particularité.
Sur les Yvelines où j'habite, j'ai fait comme le conseille @Gab_ une inscription le plus tôt possible auprès de mon CRA de département. Pour découvrir le jour où j'étais prêt à y envoyer mon dossier rempli qu'il n'y a plus de psychiatre pour signer les bilans 😱 . Donc, en plus de devoir attendre 18 mois en moyenne, il faut d'abord attendre que le CRA accepte les inscriptions, donc après la nomination d'un ou d'une nouvelle psychiatre. C'était en février 2020, je ne sais pas le statut actuel de ce CRA (Hôpital André Mignot au Chesnay à côté de Versailles).
Pour avancer, j'ai cassé ma tirelire (parce que j'en avais une remplie, ce n'est pas le cas de tout le monde 😭 ) et suis passé par un psy libéral. Ça s'est très bien passé, j'ai eu un bon contact avec, et il est sur Paris. Si ça t'intéresse, écris-moi en MP, je te donnerai ses coordonnées.
Mais l'essentiel de ma progression depuis plusieurs mois, elle ressemble à ce que tu as écrit : citation :
Merci au forum de m'avoir donné le courage de me confronter à moi-même et d'arrêter de me fondre dans l'ombre et la peur.
Si tu te sens bien ici, avec nous, prête à échanger sans fausse pudeur et sans crainte d'être jugée, voire à rencontrer certains d'entre nous IRL, c'est la bonne façon de procéder. Travailler sur toi-même grâce aux échanges avec les autres membres du forum, et te découvrir de nouvelles capacités à sortir t'aérer (ne pas rester "derrière la vitre") et interagir avec plus de plaisir avec le monde grâce à ça.
Ça ne sera pas facile, ni rapide, mais au moins tu ne seras plus désespérément seule, et ça peut même être amusant 😄 et enthousiasmant ! 😂
Bonjour Messaline,
Si tu suspectes de l'autisme chez toi, après toute cette recherche, tu as probablement touché juste, et je te conseille très fortement de te faire diagnostiquer par des professionnels de l'autisme.
Les professionnels de santé qui n'en sont pas spécialistes n'y connaissent strictement rien, et aucun n'avouera son incompétence dans ce domaine pour t'envoyer voir un confrère. De plus, en France, il existe encore une tendance très lourde à tout voir au travers du prisme de la psychanalyse, pour laquelle l'autisme est une psychose infantile.
Donc, fais établir un diagnostic.
Si tu n'es pas plus convaincue par le résultat, tu auras passé du temps et de l'argent, mais tu ne les auras pas perdus, puisque tu auras éliminé une piste et que tu sauras ce que tu n'es pas. Après tout, tu as l'air d'avoir déjà beaucoup investi pendant longtemps auprès de gens qui n'ont pas l'air de t'avoir trop aidé.
Et si tu es convaincue... Tu reverras toute ta vie prendre un sens. Tout se mettra en place. Toutes ces questions que tu te poses auront enfin leur réponse.
Ce sera la fin de ta première vie, et le début de la deuxième, la vraie.
Rien ne changera comme par magie. Mais au moins, tu travailleras sur de vraies causes, pour mettre en place ce dont tu as vraiment besoin. De relations en relations, tu pourras trouver des professionnels compétents pour t'aider. Petit à petit, tu découvriras encore des choses sur toi que tu n'avais pas remarquées. Il y aura des phases où tu décideras et où tu pourras enfin te reposer, en étant juste toi ; d'autres où tu te remettras à travailler pour modeler ta vie et la rendre non pas vivable comme on te le propose jusqu'à maintenant, mais bonne pour toi, pour ce que tu es, et au moins, cette fois-ci, tes efforts auront un sens et porterons des fruits.
Bon, au départ, je voulais juste te conseiller de te faire diagnostiquer, et puis je me suis un peu enflammé...
J'ai entendu que les CRA sont lents et très inégaux et terme de qualité. Je ne sais pas où tu te trouves géographiquement, je connais un cabinet de psy qui sont très bien à Bourg la Reine, dans le 92. Compter 450 € pour le diagnostic ; à mon avis, rien du tout dans une vie de galère ; c'est remboursé en tout ou en partie par certaines mutuelles.
Bon courage.
Philippe
Je me sens vraiment touché et encore une fois, en résonance avec ce que tu vis, et les mains tendues qui te sont proposées. C'est-y pas génial, ce côté direct, introspectif et à la fois tourné vers les autres que l'on trouve facilement ici? :)
Moi aussi, je suis plutôt directif, quand je consulte un(e) spécialiste de la santé mentale, et j'ai parfois l'impression d'avoir plus de connaissances que ces gens. Aucun(e) n'a jamais avoué ne pas savoir ET s'est renseigné(e). Quel orgueil, tout de même ! Comme si ne pas savoir était à la fois grave...et surtout, comme si c'était un état de fait fixe. Tu ne sais pas et n'es pas à l'aise avec ça? Eh bien, apprends pour la prochaine séance ! Si dans un métier du soin de la personne, tu refuses de te former en continu, peut-être que tu manques d'humilité et que tu as mal choisi ton job...(ai-je envie de leur dire)
Il est important de se faire évaluer et de mettre un nom sur les choses malheureusement...Intellectuellement et pour arrêter de se sentir une anomalie...
Perso j'ai demandé à plusieurs médecins jusqu'à obtenir mon sésame pour demander l'évaluation au CRA (insister et ne jamais lâcher on vous le doit) et après 4 ans et demi de liste d'attente j'ai enfin eu à l'écrit et à l'oral des tas et des tas d'éléments sur moi! Des questions ont été apaisées, des cases cochées, un immense puzzle bien imbriqué, pas entièrement mais ce fut un pansement incroyable
Quel que soit le résultat ( entendons "asperger ou pas") on passe une telle batterie de tests que l'on apprend la majeure partie de ses spécificités, on les nomme, on apprend aussi bizarrement des nouvelles 😂 😂 "bizarreries" insoupçonnées et on en élimine d'autres que l'on avait imaginées...
Et l'on s'assume enfin à la face du monde "oui je me gare mal en voiture, j'ai un problème avec la notion d'espace d'après ma neuropsy et c'est pas la fin du monde ""c'est aussi pour ça que je suis maladroite oui" etc etc
C'est très important pour certains cette reconnaissance papier oui , le rabat de caquet depuis leur naissance alors qu'ils crient leur différence, et le syndrome de l'imposteur les tue à petit feu
(tiens, la difficulté à se garer et les difficultés en général non acceptées...je connais bien. Je suis dyspraxique)
😄 trois auto-écoles et onze ans pour avoir le permis ! Pas un accident depuis, pourvu que ça dure
Hello,
J'avoue que j'ai pas tout lu ( mais au moins la moitié hein ).
Je suis "super testé" et je suis content de l'avoir fait, poser ses valises dans une case ben c'est reposant. Mais ce qui m'a le plus fait avancer c'est une "bête" idée que j'ai eu ado : " ce que les autres pensent de toi, ben c'est leurs soucis, pas le tient".
C'est pour moi la première vérité de la différence ;)
Il te faut t'enregistrer sur le site pour participer aux forums.
Rejoins-nous vite !