Nouvelle en pays breton

Salut à tous,
Je vais être sage et cocher la case présentation sur le forum (j'ai déjà posté sur le forum oups !).
Dans le texte de la neuropsychologue mon profil serait HPI légèrement hétérogéne associé à une hyper activité (Waise IV).
Je suis toujours en quête de ma place avec énorméments d'interrogations et questionnements en tout genre, l'action m'aide à me canaliser et me détendre, le développement personnel m'aide à gérer aussi. Plus sensible au bore out qu'au burnt out, j'ai l'impression de mourrir enterrée sous une centaine d'enclumes si je me sens mise au placard ou inutile. Joviale, spontanée et enthousiaste limite bisounours parfois j'ai longtemps gommé tous les traits HPI pour mieux me fondre dans la masse. J'ai fait une mauvaise pioche à la naissance, parents inaptes, environnement de banlieue parisienne"qui craint", je suis vite devenue la mére de mon petit frère et le parent de mes parents. J'ai longtemps attribué ma différence à mon enfance atypique, très irréguliére en classe car turbulente et réfractaire envers toute forme d'autorité Je portais un jugement très sévère envers les maîtresses et profs, les adultes en général que je trouvais très décevants. Insupportable la gamine !!! Même certains psychologues ont fait les frais de mes rancoeurs vis à vis des adultes...( Le film Will Hunting me parle énormément).
Après de nombreux déménagements, changements de famille d'accueil et changements de classe,en CM2 on m'a placée dans la classe de Mr le Directeur. Homme ferme mais très humain, il m'a très vite cernée et su m'apprivoiser, il était grand temps !
Pour garder mes relations j'ai tout le temps fait l'idiote car le "parler riche" et "sortir sa science" était automatiquement sanctionné par une mise à l'écart insupportable pour moi, mon étiquette "enfant de la DASS" me distinguait déjà que trop, cela a arrangé les affaires de bien des enseignants qui considérent ces enfants comme fatalement limités et donc un avenir déjà tout tracé. C'est du vécu.
Bref, en 5éme, je suis en sport études avec les cancres du collége, je demande à faire le CFA de coiffure mais on me fait passer des tests car pas sûr que j'ai le niveau et voilà qu'ensuite l'attitude des enseignants change... En parallèle, je faisais beaucoup d'activités sportives via l'UNSS principalement.Bref, je me retrouve au lycée et choisi un bac technologique (G2 compta) puisque le souhait médecine est impossible, on m'avait prévenu qu'à 18 ans c'est la limite de prise en charge par la DASS. Finalement, j'apprends que l'on peut aussi négocier une prolongation dite "jeune majeur". Mon bac dans la poche, je refuse d'aller faire mon bts (gestion/compta) dans le public, je choisis l'école classée number 1 dans la revue l'étudiant, école privée, pleine d'arguments et déterminée je passe l'entretien et les tests, je vais alors trouver les décideurs à la DASS argumente mon projet et bingo ! Ils se portent caution (emprunt étudiant) et acceptent une prolongation de prise en charge de 2 ans supplémentaires en famille d'accueil. Mon BTS en poche, je m'installe avec mon futur mari et file bosser chez Hermés, j'ai ma vengeance (le cas social des hlm de banlieu chez Hermés yep !) mais voilà, je ne me plaît pas, le boulot devient vite inintéressant. Je change souvent de boulot, PME PMI, cabinet comptable, holding financière, startup, toujours le même topo. Je reprends des études par correspondance : degrés de comptabilité, unité de valeur contrôle de gestion et droit fiscal mais rien à faire on m'explique vite que seule l'ancienneté compte !!!!
Je goûte à l'informatique dans une startup en formation micro informatique où j'entre comme comptable unique, je fini par faire également le secrétariat et la hotline téléphonique et hop je repars au bout d'à peine un an, beaucoup de mal avec les patrons très autoritaires. Je multiplie les activités extérieures pour combler ce manque d'épanouissement ressenti : jardinage, théâtre, astrologie, lecture, informatique, comptabilité au black etc...Je ne fais que me disperser et mon cerveau continue de bouillonner sans arrêt, je ne suis jamais rassasiée ou si rarement et de manière si éphémère.
à 30 ans, je divorce et je pars en Bretagne, je passe le concours infirmier dans l'hôpital le plus proche et hop c'est parti pour 3 ans et demi, mes jumeaux ont 3 mois quand je commence les cours mais ça le fait et ça me plait. A la maison rien ne va plus, le 2éme conjoint encore une mauvaise pioche. en 2006 diplôme en poche je divorce et pars avec mes enfants sous le bras, monsieur pense que tout se résout par les poings, il a eu tord.
Depuis, je vis seule, ce qui semble mieux me convenir, mes enfants (4) ont aussi leur chez eux maintenant, je loue leurs chambres. Dans mon emploi d'infirmière j'ai changé de service environ tous les 2 à 3 ans, mon statut de chef de famille m'a convaincue de garder mon statut de fonctionnaire titulaire non sans de nombreuses égratignures pour moi. J'ai été formatrice sur les logiciels de soin pour mes pairs, j'ai fait une formation de sophrologue pendant 2 ans, et je suis actuellement encore en recherche d'une nouvelle évolution. J'ai énormément d'activités différentes, je m'intéresse à tout, j'ai arrêté tous les anti dépresseurs et anxiolytiques pris suite à deux dépressions liées au bore out. Je réapprends à gérer seule les tsunamis émotionnels qui m'assaillent parfois, je me blesse souvent car mon corps a du mal à suivre mes envies. Je vis en bord de mer avec mon petit chien, jardine, bricole, cuisine, coud souvent, je camouffle toujours ma douance sans m'en rendre compte, A tel point qu'il me fut difficile de passer les tests de QI car je suis plus habituée à faire l'idiote, c'est comme une deuxième peau maintenant. La façon dont je vis ma douance est comme dirait le personnage de la série Monk "une bénédiction et une malédiction à la fois".Je sais mes références sont vraiment limites...
Mon débit est parfois impressionnant... vous venez d'en avoir un extrait... Merci à vous si vous avez lu jusqu'au bout !