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- Qui suis-je? a 53 ans, je ne le sais pas...
Bonjour à toutes et à tous,
Voici un bref aperçu de mon histoire, pour autant que je m'en souvienne... Etrangement, je garde peu les souvenirs, j'ai tendance à les occulter voire les oublier. J'ai toujours été seul aussi loin que je me souvienne, la seule exception a été un 'ami' avec qui j'ai fait presque toutes mes études de mes 6 ans à mes 20 ans, je pense plutôt aujourd'hui que c'était un compagnon de route sans plus. J'ai longtemps cru que j'étais auto suffisant. J'ai rencontré ma compagne hpi lorsque j'avais 35 ans... Je crois que j'étais arrivé à une période de ma vie où j'avais un besoin viscérale d'avoir une relation amoureuse avec quelqu'un. Nous avons eu un garçon qui a été diagnostiqué aussi hpi + 'asperger'... Durant les 17 ans de vie commune, je l'ai rendu malheureuse par mon incapacité à communiquer émotionnellement et ce, malgré tous ses efforts, nous sommes maintenant séparés. Pourquoi venir ici? Le point de départ a été le diagnostique hpi de mon fils, lors de l'entretien, je ne sais pourquoi, la thérapeute m'a demandé si je voulais aussi passer le test en insinuant que je devais l'être aussi... J'ai refusé car, en même temps d'être 'flatté', j'avais peur de ne pas l'être. Il y a quelques mois, mon fils a été également diagnostiqué 'asperger' et ce qui m'a le plus frappé c'est que beaucoup de questions posées ont eu un écho chez moi. Aujourd'hui, à 53 ans, je me retrouve seul, sans ami, avec une envie pressante d'en avoir mais en ne sachant pas comment en avoir et comment les garder... Pendant toutes ces années, j'ai été déconnecté de mes émotions et mon dieu, que cela fait mal de s'y reconnecter dans un contexte de rupture. Je me suis toujours considéré comme associal sans pourtant avoir aucun problème d'intégration en société. Avec le recul, je pense m'être sur adapté à la société et avoir fait preuve d'une empathie intellectuelle pour pallier mon empathie émotionnelle. Je suis perdu car je souhaite mieux me comprendre.
PS: à la relecture, je trouve le texte un peu décousu mais c'est ce que je ressens au moment de le faire.
Bonjour @Tharkysis, et bienvenue.
Tout d'abord, non, ton texte n'est pas décousu, au contraire, il est authentique et de ce fait très touchant.
Ta présentation résonne très fort en moi, je suis Aspie.
Si je te le dis ici, sur ta présentation (je ne m'en cache pas, c'est présent dans tous mes échanges), c'est pour te rassurer, tu n'es pas seul. Ou en tout cas, pas seul dans cette vie d'atypique, dans une solitude non choisie mais presque obligée, du fait de la difficulté à vivre au quotidien avec l'Autre, sans heurts.
Comme toi j'ai vécu "normalement" une vie de famille, avec deux maris, deux divorces, cinq enfants et une vie sociale que l'on disait, et qui était, réussie.
Mais en fait je (sur) compensais, et je (sur) performais en mettant à profit mon empathie cognitive. Résultat, j'ai fini en dépression lors d'une nième lubie de mon ex-époux qui avait (et a toujours) la folie des grandeurs.
C'est le jeu de rôle en ligne qui m'a sauvée. J'y ai rencontré des joueurs atypiques, qui sont devenus des "amis", mais surtout pour trois d'entre eux des compagnons, virtuels puis bien réels. C'est grâce à eux que j'ai commencé à comprendre que je jouais un rôle dans la vraie vie, alors que mes personnages étaient bien plus proches de ma profonde vérité.
Je "savais" que j'étais autiste (déjà testée HPI pendant l'enfance, je voyais bien que le QI ne permettait pas d'expliquer toutes mes bizareries, même si je les masquais plutôt bien) mais c'est d'avoir légitimé cette perception avec le CRA qui m'a diagnostiquée, que ma vie a enfin pris tout son sens. Un peu tard, il est vrai, mais mieux vaut tard que jamais !
Aujourd'hui, deux ans après ce diagnostic qui m'a profondément bouleversée, je continue de naviguer en eaux troubles dès que je suis en contact avec les autres. Mais je le vis bien mieux, en ce sens que je peux sortir ma carte Joker "Aspie inside" dès qu'une situation me pose problème. Ca n'a l'air de rien, mais sans diagnostic, je me suis souvent retrouvée en porte-à-faux, totalement démunie et surtout minée par une culpabilité profonde, y compris dans mes relations amoureuses (sauf avec le dernier en date, qui m'a au contraire révélée, mais c'est aussi du coup ce qui rend la rupture très douloureuse).
Lorsque tu dis "Avec le recul, je pense m'être sur adapté à la société et avoir fait preuve d'une empathie intellectuelle pour pallier mon empathie émotionnelle.", je réponds : Oui ! Justement. C'est exactement ce que m'a dit le psychiatre qui m'a diagnostiquée. J'ai su développer une empathie cognitive, bien au delà de celle de tout un chacun (puisqu'ils n'en ont pas besoin), ce qui m'a rendue experte en PNL. D'ailleurs, j'ai repris mes études et je suis allée enseigner la Communication à la fac, des cours devant plus de 200 élèves, sans vrai problème car je les connaissais tous individuellement, ce qui m'évitait de me sentir noyée sous la masse des regards.
Tout ça pour dire que tu aurais probablement intérêt à suivre ce processus pour toi-même (non pas nécessairement HPI mais TSA), ne serait-ce que pour rencontrer des "comme toi" sur ton parcours de reconnaissance. Ainsi, tu ne serais plus aussi seul. Courage, quoi qu'il en soit.
Merci pour cette réponse qui réconforte. Un de mes problèmes est le challenge interne presque systématique sur toutes les hypothèses, j'anticipe presque toujours les conséquences de mes choix et je remets même en question mes certitudes avec un esprit critique débordant. Ok, je suis Aspie, mais alors est-ce normal de ressentir des émotions et en y regardant plus en avant, mais c'est quoi mon émotion, je suis souvent incapable de la décrire, de mettre des mots. Bref, je perds une énergie considérable en questionnements internes pour finalement être presque toujours dans l'hésitation. Une des critiques de mon ex compagne est que je n'arrive pas à être spontané. Je sais que j'ai d'énormes qualité de bonté et de gentillesse mais je suis incapable bien souvent de l'exprimer 'naturellement', il y a toujours la phase de réflexion pour savoir si c'est 'bien' ou 'mal' et donc pas de spontanéité. Comme je suis perdu, et vivant en Belgique, que me conseillez vous comme approche pour 'me' découvrir?
Ah la la, toujours pas de solution miracle... Moi aussi je me demande encore qui je suis. Enfin, uniquement quand je suis avec les autres, et que je ne fais pas un truc que j'aime... Autant dire souvent. 🙄
Bienvenue en tous cas Tharkysis! Et ne te sauve pas trop vite, je suis sûre que tu peux trouver des débuts de solution ici, des pistes, des gens comme toi, ou ne serait-ce qu'un chouia de bonne humeur, ou tout au moins de dédramatisation momentanée...
Bonjour @Tharkisys,
Bienvenue sur Apie. Il me semble que tu y trouveras si tu le souhaites, autant de soutien que d'informations, et même parfois des conseils et avis en nombre que tu n'auras pas demandé, mais bon...
Bravo surtout pour ce nouveau chemin que tu t'es ouvert, en regardant de dehors ton ancienne peau. Bonne mue a toi 🙂
(Me suis trompée de fil...
En fait, sur le téléphone, régulièrement, je suis en train d'écrire un truc sur un fil, ou même un MP, et là, je me retrouve sur la page consultée avant 😶
Ça vous arrive?)
Merci pour votre soutien... J'ai écrit ce matin une lettre expliquant à mon ex-compagne qu'à partir de maintenant, j'ai décidé de ne plus faire semblant... Je suis plus conscient que paraître ce que je ne suis pas non seulement me coûte de l'énergie mais in fine me met en contradiction avec ce que je veux, ce qui me met doublement mal car non seulement je suis en porte à faux avec l'autre et donc mon non verbal trahit ma pensée mais en plus, cela me met mal car parfois, le sujet de discussion est fondamentalement profond et moi, cela m'ennuie car je pense à autre chose qui, souvent, dans l'absolu, est 'stupide'. Exemple vécu avec mon ex: elle veut parler de sentiments et d'émotions et moi pendant sa conversation,je pense à trouver une solution pour un problème à la con sur comment je vais construire un poulailler. Pour en revenir à la lettre, cela a été dure de lui écrire car j'ai toujours de profonds sentiments pour elle. Je suis à moitié soulagé. Je m'interroge aussi sur ma faculté à parler de mes émotions par écrit, ce dont je suis ( presque) incapable dans une discussion directe. Petite anecdote qui sur le moment me terrorisait: au restaurant, en tête à tête, elle me lançait : Bon, vas y, je t'écoute, qu'as-tu à me dire? Autant vous dire qu'avec le temps, j'avais de plus en plus peur de me retrouver au restaurant ou ailleurs avec elle... C'est triste car je l'aimais profondément et je ne comprenais pas ce qu'elle me voulait... J'espère que cela ne vous dérange pas que je vienne épandre mon mal-être sur ce forum, mais je crois que c'est le seul endroit pour moi où je me sens compris.
Et finalement, malgré ce qui semble évident, ne ferais je pas fausse route? N'est-ce pas la solution miracle qui explique ( presque ) tout de me dire que je suis Asperger!!! Emballé, c'est pesé, inutile de chercher ailleurs, l'explication logique est celle là... Je suis constamment occupé à remettre en cause presque tout... Car probablement je suis aussi toujours à la recherche de la meilleure solution, explication... Difficile de lâcher prise...
Bonjour Tharkysis. J'ai lu ton parcours et j'ai eu envie de t'apporter quelques pistes de réflexion en lisant ton questionnement "n'est ce pas la solution miracle".
Pour commencer je me suis retrouvé dans beaucoup de choses que tu racontes sur ton parcours. Quelques points importants diffèrent aussi; je ne pense pas être autiste, j'ai eu un avis (pas un diagnostic) qui a plutôt exclu cette possibilité. Je n'ai pas non plus le sentiment d'avoir souffert d'isolement social ni affectif.
En revanche, la révélation de mon fonctionnement surrefficient il y 2 ans; comme toi suite à une évaluation de mon enfant d'abord avant que je me décide à passer le pas; m'a ouvert les yeux sur moi-même et sur ma vie.
J'ai aussi fait la découverte surprenante de l'existence de ma sensibilité et de mes émotions; qui étaient des mots très abstraits pour moi tellement c'était muré depuis l'enfance dans mes fonctionnements de suradaptation sociale.
Je reconnais aussi très bien le fonctionnement d'évaluation de toutes les hypothèses. C'est encore quelque chose de naturel chez moi même si ça fait partie, dans l'ensemble, de mon fonctionnement "d'avant" à mes yeux. Mais on ne change pas du jour au lendemain ses stratégies d'adaptation à la vie.
C'est bien tout le sujet qui te préoccupe : comment s'y prendre maintenant, quoi faire avec toutes ces révélations et n'y a t'il pas un risque de quitter un enfermement pour un autre. Pour le dernier point je te paraphrase un peu mais c'est pour faire écho à ta réflexion "inutile de chercher ailleurs, l'explication logique est celle la".
A mon avis, ça mérite un peu (beaucoup) de recul.
La seule chose à chercher, je pense, c'est ton équilibre de vie. Je pense que les réponses HPI/Aspie sont des outils, mais n'apportent pas de réponse à la question de l'équillibre. En tant qu'outil, ça peut t'aider justement à identifier, reconnaître et accepter les difficultés et les facilités que tu as pu avoir jusqu'à maintenant à trouver cet équilibre.
J'ai un exemple qui m'a été précieux, j'avais lu sur un forum comme celui ci le témoignage d'un adulte qui s'était lu aussi découvert Aspie à l'age adulte et ça lui avait permis de se réconcilier avec lui même, en particulier avec le regard critique qu'il avait eu tout sa vie sur lui même. Il disait "finalement je n'étais pas un enfant incapable, j'étais un enfant autiste qui faisait de son mieux".
Sur ce qui concerne la spontanéité, je me dis que tu va peut être avoir besoin de temps à toi pour comprendre de quoi il est question.
De mon côté j'ai eu la chance d'avoir une illumination pendant les tests psycho, au moment des tests de mémoire j'ai réalisé très concrètement qu'il y avait une part inconsciente de mon fonctionnement que j'avais mise sous clé.
Ca renvoie à ce fameux fonctionnement intellectuel, évaluation consciente des hypothèses, etc, et on n'autorise que ce qui est intellectualisé et beaucoup de signaux inconscients sont complètement gommés.
J'appelle ça l'instinct; je suis encore en train de me reconnecter à lui, je pense que ça prendra du temps; d'autant plus qu'il s'agit de modifier beaucoup de fonctionnement adaptatifs autour.
Ca suppose aussi d'accepter l'erreur !
Je repère que dans beaucoup de parcours HPI racontés sur les sites, il y a des phases difficiles, souvent des craquages professionnels, burn-out; peut être, dans ton cas, cet épisode traamatique peut être la séparation.
Ce sont des épisodes qui mettent face à soi-même, qui font toucher du doigt ses limites; c'est aussi un début de cheminement vers l'ouverture à l'erreur finalement.
Car la suradaptation, pour moi en tout cas, m'avait rendu bien trop critique par rapport à l'erreur.
Le fameux lâcher prise :)
Bref pour conclure, je ne pense pas que tu courres vraiment le risque de t'enfermer dans la solution de facilité d'une explication tout faite.
Aucune explication, aucun diagnostic ne te définit en tant que personne.
Mais ce sont des outils qui peuvent permette d'avancer vers son équilibre personnel.
@Tharkysis je ne sais pas si c'est parce que je connais certains des points que tu évoques, mais je ne trouves pas ce que tu écris dénué d'émotions.
Tu dis que tu n'arrivais pas à communiquer émotionnellement avec ton ex (et avec les autres par extension ?). Soit.
Mais t'es-tu posé la question de savoir si ("tout simplement" pour reprendre un peu l'idée connexe à la solution miracle que tu évoques) ta façon de les vivre et des les exprimer n'était pas différente ?
Et si plutôt que le fait que tu ne l'exprimais pas correctement, c'était plutôt elle (ou les autres) qui n'arrivait pas à décoder ton mode de fonctionnement .?
Tu ressens toi-même que tu es coupé de tes émotions, ou qu'elles sont shuntées, gommées, dégradées ?
citation :
Etrangement, je garde peu les souvenirs, j'ai tendance à les occulter voire les oublier
citation :
mais alors est-ce normal de ressentir des émotions et en y regardant plus en avant, mais c'est quoi mon émotion, je suis souvent incapable de la décrire, de mettre des mots.
c'est peut-être en lien. Sachant que les souvenirs sont rarement dénués de toute émotion.
Si tu ressens en n'arrivant pas à verbaliser (peut-être parce que c'est trop intense ? trop personnel ?), peut-être que la même façon tu n'imprimes pas ou ne te remémores pas ces souvenirs car ils font jaillir l'(ou les)émotion(s) associée(s).
Quand tu parles de souvenir j'imagine que c'est en particulier le cas de souvenirs ou tu es directement impliqué, partie prenante ?
@Caz
citation :
Je reconnais aussi très bien le fonctionnement d'évaluation de toutes les hypothèses. C'est encore quelque chose de naturel chez moi même si ça fait partie, dans l'ensemble, de mon fonctionnement "d'avant" à mes yeux.
et tu as pris quel parti, quelle approche du coup ?
@Tharkysis À propos de dire les émotions, un truc que m'a proposé mon psy et qui m'a aidé, c'est de parler de ressentis et pas d'émotions. "Émotions" enferme dans des mots tout faits : tristesse, énervement, etc. Parler des ressentis c'est expliquer comment tu vis ces émotions. ... . Je sais pas si je suis très clair... Trouver les mots à toi qui correspondent à ce que tu ressens, c'est aller plus loin.
Sinon, j'ai trouvé que c'était une bonne idée d'écrire à ton ex. À moitié soulagé, c'est déjà un grand pas.
Écrire permet de prendre le temps de trouver les mots, n'hésite pas à le faire ici, c'est un bel entraînement.
@all, je voulais déjà tous vous remercier pour ces messages, cela m'appaise dans ces moments difficiles. Je répondrai plus amplement un peu plus tard à chaque intervenant.
@Caz
Un point dans ton discours m'a interpellé, l'instinct, cette chose qu'on est censé ressentir et écouter. J'ai souvent essayé de m'y fier mais encore une fois, comme l'empathie cognitive, j'ai l'impression d'avoir un instinct intellectuel et pas un ressenti diffus, une impression, un sentiment. Et lorsque cela arrive, il n'est pas possible pour moi de ne pas l'analyser, de regarder avec un esprit critique... Bref, à nouveau le lâcher prise... Je sais que je devrai un jour suivre mon instinct même si intellectuellement j'y suis opposé. J'ai un très long apprentissage qui m'attend, j'en suis conscient alors même que je suis impatient.
@Roth,
J'ai découvert mes émotions brutalement lorsque mon ex m'a annoncé qu'elle me quittait... Je crois que ma vie a vraiment changé ce jour là ou plutôt le regard que je portais sur moi a changé... J'avais des émotions !!! Alors que jusqu'à ce moment, je les étouffais continuellement. Avec le temps, 17 mois, je me suis rendu compte que les ressentir et les exprimer étaient aussi 2 choses très différentes, j'en suis aujourd'hui à ce stade de mon développement, le verbal et le non verbal en adéquation. Et le fait d'être Aspie et de mieux comprendre mes particularités me permettra je pense d'avoir un verbal et un non verbal en adéquation...
@paradox
Oui, je comprends ce que tu veux dire par ressenti versus émotion. J'ai déjà fait cet exercice de dire ce que je ressens en thérapie et ce n'est pas facile non plus... C'est bête, je sais mais cela représente aussi une difficulté pour moi.
@Tharkysis Oui, pour moi aussi. L'écriture m'aide beaucoup. Quand ça n'allait pas dans ma vie de couple, je lui écrivais plutôt que de chercher à parler. Et cela débloquait les discussions à suivre, ça posait les choses.
@paradox. Oui, je m'en suis rendu compte aussi mais c'était trop tard malheureusement.
@harkysis
Je ne saurais pas te donner des pistes pour se reconnecter à son instinct...
En revanche je sens bien que l'instinct et l'évaluation systématique des hypothèses s'opposent.
Je sens aussi qu'ils devraient en fait être complémentaires, mais je n'ai pas encore de recul là dessus.
Une idée, peut être : l'instinct s'exprime parfois sous forme d'envies. On peut être à l'écoute de ses envies, et appliquer le filtre de l'évaluation des hypothèses sur ses envies. Et puis l'instinct ou l'inconscient peut se montrer insistant ! Résister à une analyse froide, revenir à la charge...
La il faut reconnaître que l'inconscient(/instinct, je les confonds parfois!) joue un rôle et qu'il peut y avoir quelque chose à creuser : il y a bien quelque chose d'intime et d'important qui résiste à l'évaluation des hypothèses.
En cela, pour répondre aussi à @Roth : en ce moment je travaille à intégrer le fait que "les autres" en général ne fonctionnent pas du tout comme moi avec ces évaluations des hypothèses.
C'était une des erreurs de ma suradaptation, de penser que tout le monde devait devait faire des efforts pour s'adapter, et que tout le monde s'en sortait beaucoup mieux que moi.
En fait, pas du tout ! Dans la vie on rencontre finalement très peu de personnes qui mettent en oeuvre les memes stratégies d'adaptation que soi même !
La plupart des personnes ne ne posent même pas la question des stratégies d'adaptation !
Donc on peut vivre sans stratégie d'adaptation.
Diffcile à accepter quand, toute sa vie, l'adaptation a servi à éviter de faire des vagues et de "déranger".
Mais d'un autre côté, ça donne corps à une autre expression qui n'avait pas vraiment de sens pour moi : "etre soi même".
Lâcher prise, reconnaître ses réactions émotives, s'ouvrir à son instinct, à sa sensibilité, chercher son équilibre, être soi même...
On retrouve la même direction :)
Donc en ce moment, ce que j'essaye de faire c'est de prendre énormément de recul dans mes interactions sociales.
Par exemple on lit beaucoup que les personnes HPI supportent mal les discussions futiles. Je prends du recul là dessus en me disant que la personne d'en face n'a pas du tout le même rapport que moi à la situation et que, dans cette situation, mes stratégies ne fonctionnent pas.
C'est une façon de laisser un peu plus de place à l'instinct et aux émotions.
Ca permet de se connecter différemment aux personnes.
On découvre que ces discussions là ne servent pas du tout à discuter (ce n'est pas de l'échange d'information, évaluation de situations etc) mais àa sert à créer des liens, des connexions, pendant le temps que dure l'échange.
On découvre que les émotions peuvent être des choses toutes simples (oui, il fait beau et oui c'est chouette!).
On découvre que l'insinct peut parfois être bon conseiller quand il nous dit que la discussion futile commence à être longue, qu'il faut sortir de cette situation, et qu'on pourrait s'en sortir avec juste un mot gentil avant de s'en aller, tout simplement.
Bien sûr, tout ça dépend de chacun et de son environnement de vie.
@Caz... Tes constatations mériteraient de ma part une réponse plus longue mais les seuls mots qui me viennent sont que j'aurais pu écrire presque tout ce que tu as dit mais certainement avec moins de clarté car tout cela est encore très confus en moi. Par contre, je pense que l'instinct se vit et n'a pas pour objet d'être analysé sur le moment, seulement après que l'objet de l'instinct se soit ou non passé et ce, pour mesurer la qualité de l'instinct ou intuition. Merci pour m'aider à y voir un peu plus clairement.
Bienvenue Tharkysis,
Je peux me dire même si je suis tout nouveau ici
Je suis pense que tu es au bon endroit.
Déjà tes écrits font la bonne taille 😂
Puis ensuite, ton histoire me parle forcément et je te souhaite de trouvé la sérénité dans les épreuves que tu traverses.
Bonne journée
Damien
Hi, Tharkysis !
L'instinct se développe, mais ce n'est pas comme ça qu'on sollicite notre cerveau d'habitude, on n'a pas l'habitude de lâcher prise.
Une expérience que tu pourrais tenter : les stages d'initiation au théâtre d'improvisation. Les ligues organisent ça de temps en temps. Il se trouve qu'il y en a une sur Soignies (LIS : la ligue d'improvisation Sonégienne).
J'ai déjà suivi une séance (avec une autre troupe) et c'est génial. Personne ne te juge, ni ne donne de conseils, on n'exige pas de performer, beaucoup de bienveillance car il faut mettre les gens en confiance et leur permettre de se relâcher et oser. Tout caractère distinctif d'un individu est, au contraire, un enrichissement dans le groupe. On rit beaucoup.
J'ignore s'il existe la même chose dans d'autres disciplines ( arts graphiques, musique...).
Des études neuro scientifiques ont été menées sur des musiciens. Elles révèlent une diminution des fonctions inhibitrices et de contrôle ou programmation, au profit des zones cérébrales associées à l'action.
A creuser donc, voici un lien :
https://www.medecine-des-arts.com/fr/que-se-passe-t-il-dans-le-cerveau.html#:~:text=Durant%20les%20phases%20d'improvisation,de%20surveillance%20et%20de%20contr%C3%B4le.
Et au delà de ces aspects, cela peut aussi être un bon prétexte pour te changer les idées (toujours un choc la séparation, bon courage).
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