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Bonjour, pour me présenter, je vais ouvrir 3 sujets:
1- Beaucoup des inscrits sur ce site évoquent une même sorte de trajectoire : Une enfance "je m'intéresse à tout et je détone", un sentiment de décalage, puis à l'âge adulte une découverte / prise de conscience d'un atypisme, le début d'un travail de reconsidération de soi et le besoin de partage avec des pairs.
Je m'interroge sur un grand absent : Les HPI (inconscients de leur douance au départ) sont pour la plupart des enfants dont les parents sont HPI (et ces parents seraient donc toujours inconscients de leur douance, ? et s'étant construits en conséquence?). Il se joue, je pense, quelque chose d'essentiel sur ce point. Vous faites quoi de vos parents HPI inconscients de l'être et qui vous ont qualifiés de "professeurs nimbus" toute votre enfance en lien avec sans doute pas mal de refoulements qui les caractérisent et qu'ils vous ont transmis sous une forme ou une autre?
2- En ce qui me concerne, j'ai été diagnostiqué très tôt (à l'époque, ce n'était pas un drame et la société n'en tenait pas vraiment compte, cela restait pris en considération à l'échelle de la cellule familiale, en dehors on faisait profil relativement bas, avec toitefois une forme d'insolence autorisée (cordon sanitaire)). Cela a pas si mal fonctionné. Avec ma soeur on reste précoces. Dans la vie personnelle et professionnelle, on reste décalés, on est des atypiques qui savent se faire accepter autant que faire se peut, et le décalage reste au fond très pesant. Ce n'est pas un hasard si je viens parmi vous à la recherche de fraternité-sororité (je me fais un petit plaisir inclusif :) ). C'est un atout indéniable mais c'est un fardeau et l'ombre du bûcher plane toujours...
3- Mes enfants maintenant jeunes adultes ont été élevés es-qualité HPI.
Leurs parcours scolaires ont été terribles; il faut dire que la bonne société a pris le problème en main... Voici que l'immobilisme s'est mis en mouvement! Nous ne saurons l'arrêter. Les enseignants non HPI (et qui se sont qualifiés sur le sujet) qui essaient (avec passion) de sauver les enfants HPI... Ben c'est presque pire (avec quelques exceptions remarquables). On avait "déclaré" (affreuse expression mais c'est bien cela) les deux derniers HPI car c'est prévu pour. Ils ont été pris en main. Il me faudrait des heures pour vous le décrire. Et à la fin, on les a changé d'école sans les redéclarer (et pour le troisième on s'est directement abstenus). Nous n'avons pas essayer les écoles "spécialisées". Si ça vous branche, je peux développer le sujet. Vous allez être concernés et consternés !
Et en parallèle de cela, nous avons nourri sans réfréner leurs soifs de conscience très tôt. Et les trois sont confrontés à leurs décalages inéluctables. Suivant trois voies différentes, résultant de leurs choix. Mais un point commun. Ils ne souhaitent pas aller trop loin (ils estiment que cela ne leur apportera pas plus dans ce monde) sur l'élévation de la conscience.
C'est des Z de la Z génération... Des Z au carré qui ne souhaitent pas à ce stade pousser la quadrature de leur cercle.
Conclusion: S'il y en a parmi vous qui sont ouverts pour un billard ou autre entre Rennes et Dinan...
Bonjour !
Je ne me retrouve nullement dans les portraits que tu dresses... As-tu basé ta réflexion sur des études, des statistiques, ou sur ton expérience personnelle uniquement ?
J'aurais donc du mal à répondre à tes propres questions : pas de parents surdoués, pas d'enfants, pas de "prise de conscience" tardive ni de "reconsidération de soi"... Le décalage, oui, mais il ne m'a jamais empêché d'être très bien dans un milieu amical et professionnel de "non surdoués". Mes capacités m'ont simplement permis d'être (souvent) plus efficace/rapide et ... de rester paresseux sans en pâtir professionnellement :)
Bienvenue parmi nous :)
Bonsoir et bienvenue ici.
Je rejoins Merlin, pas de parents "professeur Nimbus" chez moi.
On a tous grandi, appris, sur l'autre, sur soi, et à vivre ensemble, dans la méconnaissance de tous ces trucs. Que ce soit mes parents, mon frère ou moi.
Pour ce qui est des Hp à l'école, Franck Lepage en parle dans ses conférences. L'éducation nationale "sait" quoi faire avec les élèves qui ne réussissent pas. Il y a tout un tas de voies de garages, et, si soucis de discipline, à partir de 16 ans, c'est "ciao". A l'inverse, elle ne sait pas quoi faire des élèves plus doués (et même trop doués). Il ne faut pas en savoir plus que la prof, sinon c'est une mise en danger pour l'élève.
Je ne sais pas à quel point c'est vrai ou faux, qu'un enfant aux capacités intellectuelles très développées sur trois sortirait du système sans diplôme. Ce que je sais, c'est que, parmi les personnes à l'esprit et à l'intelligence qui m'ont marquées, celle qui était au dessus du dessus du lot, et avec qui je me suis senti con, mais comme mes pieds, à ramer comme un sagouin pour parler philo, avait pour diplôme... un CAP espaces verts. Et son job du moment était... faire la plonge dans les restos.
As-tu basé ta réflexion sur des études, des statistiques, ou sur ton expérience personnelle uniquement ?
Les deux. Les études avancent (Cambridge par exemple) une part héréditaire et une part environnementale. C'est donc une représentativité plus forte de familles de HPI. Ce n'est pas absolu.
Quant à mon expérience: Un de mes fils dysfonctionnait fortement à l'école. Il agressait ses camarades qui l'insultaient en ne comprenant pas (il le percevait ainsi). Ma femme était peu habituée au paradigme HPI (moi mon père travaillait dans le domaine...). Nous sommes allés voir Nathalie Discours (psychologue spécialisée HPI). Très forte dans ce domaine. Elle l'a testé. Elle a trouvé les mots et l'a accompagné pour trouver son modèle relationnel propre. Une nouvelle naissance. Les deux autres ont été testés au passage (ma femme était sceptique). Eux fonctionnaient respectivement en petite fille modèle et en introverti sympa mais totalement perdu dans ses pensées. Alors ma femme s'est plongé dans le monde des associations de parents d'enfants précoces. Des conférences à tout va, des gropes de paroles, des événements pour que les enfants se rencontrent tous les WE etc etc... Pendant des années. J'en ai vu des situations. Et souvent (pas tous bien sûr), des parents précoces eux même qui sont passés à côté de leur enfance et qui ne veulement pas que leurs enfans souffrent de même. Certains allant jusqu'à descolariser leur enfants (très rare). Mais des parents qui parfois n'ont toujours pas digéré leur propre enfance et qui mélange les besoins de leur enfant et leurs propres expériences encore douloureuses. C'est normal, ce n'est pas fautif. Mais parfois il faut traiter les parents en même temps que les enfants.
Ceci n'est pas une généralité bien sûr.
Pour ma part, c'est l'inverse qui s'est passé... J'ai cherché a comprendre mon décalage en passant simultanément deux tests (dyspraxie et QI), et de là, j'ai fait tester mes enfants (l'une HP, l'autre tout bien normal).
Le père est bien adapté aux normes également.
Du côté de mes parents, qui se sont avérés sur le tard bipolaire pour l'un et skizophrene pour l'autre, je ne sais pas. Mon père je ne pense pas. Ma mère, peut-être, mais trop malade pour en jouir. Ma grand mère paternelle, était assez futée (et c'est ce qu'elle disait de moi, aussi 🙂.
Mon frère ainé a été testé enfant, plutôt normal, bien que très bon en maths. Mon frère puiné, semble bien adapté aux normes également.
Bref, moi je n'y comprends rien.
Et quand une psy de ma fille, après le test, a dit que la douane n'était pas héréditaire, mais se construisait pour faire face a une situation... Certes dans mon cas, il me fallait être intelligente et empathique pour maintenir ma mère en état de maternité (jusqu'à mes 15 ans où, ma mère ayant quitté mon père, m'emmenant avec elle, je n'étais plus en mesure de donner le change, et ou elle a decompensé.
Personnellement j'ai mis très longtemps avant de savoir que ma douance n'était pas une vue de l'esprit de mes parents. En fait tout plaidait pour, cursus scolaire pitoyable,voie processionnelle hésitante, inconfort social criant, décalage des centres d'intérêts trop profond. Si bien que j'ai eu un premier choc quant ils m'ont appris que n'avait été testé. Et même alors ayant cherché des éclaircissements sur la douance j'ai été confronté à une foultitude d'avis de spécialistes et professionnels qui se faisait une représentation de neurotypique sur la question ce qui bien-sûr m'a laissé dans une sorte de confusion, une atypicité qu'il aurait fallu que je rende compatible avec le monde de la normalité, que je prenne sur moi, que je me contorsionne pour adapter au mieux mon anormalite.
Bref la purge, l'envie de hurler de devoir rester dans le sureffort pour le restant de ma vie. Et puis bien plus tard lorsque des études sur IRM et scanner sont apparues j'ai enfin compris que c'était mort et que tous ces discours bienveillants ne reflétaient qu'une incapacité systémique des normopensants à pouvoir nous éclairer sur les réels enjeux de notre vie, j'ai commencé à prêter attention aux récits des professionnels surdoués qui étaient à même de me fournir les éléments conceptuels pour enfin comprendre qui etais la personne distordue par la multitude de masque que j'avais intériorisé au péril de mon équilibre psychique.
Il n'est donc pas difficile de comprendre les déboires que vous avez connu dans EN, l'enfer étant pavé de gens bien intentionnés mais fonctionnellement dans l'incapacité d'aider le moindre enfant. C'est malheureusement ce qui pourrait s'apparenter à de la maltraitance par inappropriation de compétences.
Évidement il n'y a pas de recette, peut être en allant chercher du côté des écoles capter natives, façon école démocratiques, ou écoles façon summerhill ou écoles autogérés.
Désolé je ne réponds pas à la question des parents, pour moi le côté héréditaire s'il devait être était par mon grand père. Je n'ai rien décelé chez mes parents.
En tout cas un surdoué, soit qui s'ignore, soit qui s'appuie sur des concepts et approches neurotypiques ne peut pas devenir ce que sa singularité lui demande d'être pour se libérer de ses névroses, troubles, d'dys, etc... fonctionnelles liées à sa mécomprehension de sa nature et à sa mise en conformité avec ses croyances sur lui-même.
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