- Accueil
- Forums
- la communauté : Presse, conférences et émissions
- 5 heures d'interview de carlos tinoco.
Ça date d'il y a quelques mois. Je l'ai pas encore écouté mais je suis bien content, ça n'augure que du bon.
Par Matthieu Play, psycho-praticien et HP. Sur le thème "réhumaniser son extra-terrestre".
voir la vidéo
voir la vidéo
voir la vidéo
voir la vidéo
Je viens d'écouter la première heure. Ce mec est passionnant, je m'en lasse pas.
Bon, je viens d'écouter les cinq heures. Incroyable comme je bois ses paroles et à quel point je suis fan de son érudition. Il est fascinant.
Neuro-science, analyse non-freudienne, philo politique, anthropologie, musique, ...
Il parle de Graeber un moment, celui du fil récent sur l'origine du commerce. Il parle d'anecdotes en tant que prof, de foot, de théâtre,...
Et tout ça pour étayer ses hypothèses sur l'écart entre typiques et atypiques, sur ce qu'est la condition humaine, sur ce qu'est être humain.
Pour ceux qui n'ont pas encore lu ses bouquins, c'est une bonne mise en bouche. Et pour ceux qui les connaissent, il est ici plus proche, plus intime parfois, c'est bien classe.
(et il s'avoue aussi d'extrème gauche ouvertement et que ces bouquins sont autant des livres sur les "surdoués" que sur "changer le monde").
Je vais pas tout résumé mais j'adore comment il remet en cause la doxa en psycho, l'idée même de douance, le "diagnostique", etc. Aussi sur le fait qu'il n'est pas thérapeute, que la psychanalyse n'est pas une thérapie. Qu'il ne reçoit pas des malades mais des gens qui souffrent. Que la souffrance fait partie de la vie mais qu'il faut éviter de rester convulser dedans. Que la dépression chez les typiques est un moment de douance puisqu'un effondrement du récit collectif a lieu et la construction d'un récit propre à soi est en travail. Il y a de nettes connivences avec l'approche existentielle de Irvin Yalom, je trouve : la mort inéluctable, la solitude fondamentale, l'absence de sens de la vie, la liberté.
Pour ceux qui ne savait pas, toute la construction de ses hypothèses est basée sur le fait que ce qui d'abord et avant tout est prégnant chez les "surdoués", c'est l'impossibilité d'adhérer d'office au récit collectif et à devoir s'en construire un pour donner un sens à tout ça.
Ils, avec ses acolytes, préparent un troisième livre qui devrait sortir un jour... patience, ça vient !
Et la chaîne est récente, je ne connaissais . Ce sont des interviews bien longues avec ou sur des atypiques de toutes sortes.
Super intéressant @paradox ! (et pertinent, profond, regards croisées... ect)
Vu seulement la première partie, mais ça présage de biens bonnes réflexions pour les parties suivantes !
Depuis le temps que j'entends parler du bonhomme Carlos Tinoco... ça me refroidissait un peu puisque j'avais l'impression qu'on le mettait un peu sur un piedestal.
Bon, je revois mon "jugement". 😜
Pareil que toi @Siryack7! c'est bête j'imaginais un mec barbant et au final (visionné avec grand intérêt la première vidéo) il est non seulement super concret et clair mais a de l'humour! merci du partage @paradox!
@Succubette @Siryack7 Et ben, chuis ben content.
Quans, il y a deux ans (bon anniversaire), j'ai soupçonné que la douance me concernait, par hasard, j'ai écumé les vidéos sur le sujet, j'ai cherché des bouquins qui me parlerait. Quelle surprise quand j'entendais un tas de gens parler de moi, ben merde alors, tous ces youtubeurs pour HP qui mettait le doigt sur ce que je cherchais depuis toujours. Mais c'est de loin Tinoco qui me parlait le plus, qui parlait à mon ventre. Vous le découvrez ici, c'est cool. Mais sa chaîne youtube est passionnante aussi. Et ses bouquins sont un trésor pour moi.
Salut @paradox,
Je comprends que tu ne souhaites pas résumer toutes les vidéos (est-ce même d'ailleurs possible ?), mais j'avais lu une grande partie du bouquin à sa sortie (d'un côté, j'avais apprécié le fait qu'il me fasse travailler les neurones, parce qu'on ne peut pas dire que ce soit un roman de gare, mais d'un autre, je ne m'étais pas du tout reconnue dans cette histoire de récit collectif, de rapport à la mort, etc. Pourtant le résultat de mon test de QI ne fait pas beaucoup planer le doute sur le fait que je corresponds à la définition de base du HP : QI supérieur à 130) J'avais par contre totalement adhéré à une courte vidéo qui avait été partagée ici : voir la vidéo.
Le premier bouquin indiquait que la suite proposerait des pistes pour "aller mieux". Dans le premier, je trouve que plutôt que de "réduire l'écart", il s'agissait plutôt de le creuser.
En lisant ton post enthousiaste, je me suis dit : "Mince, j'ai vraiment dû passer à côté de quelque chose". Du coup, ce matin, j'ai mis la première vidéo. Et non seulement, je ne me suis toujours pas reconnue dans ce qu'il racontait, mais en plus, je me suis sentie très mal à l'aise avec la façon dont il parle des "typiques". La quantité de termes négatifs donne un effet de mépris qui m'a beaucoup gênée.
Aurais-tu quelques instants pour expliquer un peu ce qu'il dit des neurosciences et de sa mise au point sur la psychanalyse ? Ce sont deux directions dans lesquelles j'ai été amenée à chercher ces derniers mois, et qui m'ont permis de trouver "mes" réponses (appuyées sur des spécialistes, hein, je ne prétends pas avoir découvert quelque chose seule), et elles me semblent à mille lieues de ce que dit Tinoco, tout comme elles sont à mille lieues de ce que racontent aussi les bouquins "traditionnels" (Siaud-Facchin, Kermadec, etc).
Je partagerai éventuellement certaines de "mes sources" si j'estime qu'elles peuvent compléter le débat, mais je préfère être sûre d'avoir les infos, et après l'expérience désagréable de ce matin, je ne me sens pas du tout capable de regarder l'ensemble des vidéos.
Slaut @Fanny-146
Je sais bien que Tinoco ne touche pas tout le monde. Moi, c'est vraiment un ressenti, une claque de mise au point. Mais bon...
Les neurosciences expliquent un fonctionnement mais ne pourra jamais appréhender la psyché. Ça, je le savais déjà donc Tinoco ne fait que le confirmer (biais de confirmation ?). On ne peux appréhender l'économie qu'avec le flux des transactions. Même si cela permet de comprendre un fonctionnement, ça ne parle pas de ce qui le sous-tend. Cette analogie me parait plus que pertinente.
Les autres auteurs sur la douance, il m'a suffit de les écouter en interview pour me rendre compte qu'ils ne comprenaient pas grand chose à la singularité de chacun. Du coup, je n'ai pas lu leurs bouquins donc je n'en parlerais pas, j'en sais rien.
Pour la psychanalyse, c'est étrange chez moi. D'un côté, je la connais surtout par des détracteurs de Freud, depuis Georg Groddeck et Ferenczi à Michel Onfray et autres. Mais comme Groddeck, Tinoco est loin du dogme et sa psychanalyse n'est qu'un outil parmi d'autres pour aider, accompagner.
Il n'y a pas une approche meilleure que les autres, il y a des psy qui savent accompagner les gens dans leur démarche.
J'ai réécouté la vidéo que tu as posté au-dessus. C'est cette façon de parler de l'intérieur, d'un point de vue à partir de ses réflexions sur le vécu, qui me touche particulièrement, avec des mots tellement parlant.
En fait, ça m'étonne un peu que l'histoire du refus du récit collectif ne touche pas plus d'HP que ça. Moi, ça a vraiment été le tilt.
Embrouilles avec ma mère depuis l'enfance avec ses "mais c'est comme ça !", "ça se fait pas !", "c'est la vie !". Ben fuck, en fait.
Avec les profs, pareil (sauf deux plus malins que les autres qui écoutaient mes aruguments, sur toutes une scolarité ça fait peu).
Bref, que toutes ses hypothèses tournent autour de ça m'a tout de suite plu, a tout de suite parler à ma tête et à mon ventre en même temps, ce qui n'arrive vraiment pas souvent.
Après, je ne le déifie pas et il y aurait beaucoup à discuter et à approfondir ou réfuter. Mais dans l'ensemble, il me semble qu'il a vraiment mis le doigt sur LE point autour duquel c'est intéressant de déployer des hypothèses.
Tu dis : "Dans le premier, je trouve que plutôt que de "réduire l'écart", il s'agissait plutôt de le creuser". Mais je crois pas qu'il propose de réduire l'écart, il le met en lumière, il tente une explication.
Pour le "mépris" envers les typiques, j'avoue que ça me resemble aussi. Pas de mépris vraiment mais parfois une telle incompréhension en face de la non-interrogation de sujet qui moi, m'interrogent. De la non-remise en question de trucs qui leur paraient aller de soi alors que je trouve ça débile et à changer. Ses bouquins ne parlent pas plus des "surdoués" que des "typiques", ils parlent de la différence d'appréhender le monde.
bon voilou.
Oui, je le connais, il est carrément génial ! je regarde beaucoup de ses vidéos.
@paradox,
Merci beaucoup pour ta réponse.
Tout d'abord, mea culpa : le sous-titre du bouquin n'est pas "réduire l'écart" mais "penser l'écart", je me suis basée sur un souvenir erroné pour une partie de ma remarque.
Pour la psychanalyse, tu me rassures un peu. Parmi mes lectures à venir (faut d'abord que je l'achète, en fait, mais c'est tout en haut de ma liste), il y aura "Le dossier Freud" (et éventuellement un peu plus tard "Les patients de Freud"). J'en suis arrivée à m'intéresser au sujet après avoir passé tellement de temps dans les cabinets de psy, à entendre "c'est la faute de votre mère", à voir que ça ne me servait à rien au quotidien, alors que les psy semblaient persuadés que maintenant qu'on avait "mis le doigt dessus", ça aurait dû régler tous mes soucis. Pour moi, c'était un peu comme si on me disait que, dans l'hypothèse où j'aurais eu une jambe cassée, me montrer la radio de la fracture aurait suffi à régler le problème... Et je suis tombée sur la chaine YouTube "Dragon bleu TV", dont j'ai dévoré une grande partie du contenu. Plusieurs des documentaires sont des critiques de la psychanalyse pure et dure, qui effectivement n'a jamais soigné. Quand un patient va mieux grâce à la psychanalyse, il semble s'agir davantage de l'effet d'avoir pu parler, comme dans une thérapie hors psychanalyse. Mais l'un des reportages évoque la mainmise que conserve la psychanalyse sur les études de psycho en France.
Tout est à voir pour moi sur cette chaîne, mais sur notre sujet de discussion, particulièrement les vidéos "Les déconvertis de la psychanalyse" et "Hold-sur la psychologie" (j'ai tenté d'inséré les liens, mais seul le premier fonctionne, et il écrase une partie de mon message, le rendant incompréhensible.
Les vidéos où Sophie Robert laisse juste parler des psychanalystes sont édifiantes également.
Pour les neuro-sciences et le rapport aux "typiques", j'avoue que je m'interroge de plus en plus sur cet écart. Existe-t-il finalement vraiment ? Que ce soit Tinoco ou les bouquins "mainstream", ils partent de ce postulat qu'il y a fonctionnement différent et souvent souffrance liée au sentiment de décalage, de rejet, de solitude existentielle. Mais s'il n'existe pas, peu importe l'explication qu'on lui donne. Je peux bien essayer de trouver une explication aux caractéristiques des licornes, si elles n'existent pas, l'intérêt de ma démonstration, aussi convaincante et érudite soit-elle, n'aura que peu de valeur.
Si on regarde justement ce que montrent les neuro-sciences... ben elles ne semblent pas montrer grand-chose, justement ! La pensée en arborescence ? Idée française et qui ne repose sur aucune preuve. La souffrance du HP ? Y a des civilisations / sociétés où on ne voit pas les choses ainsi. Il suffit de voir que le terme "gifted" n'est pas vraiment remis en question chez les anglo-saxons, alors qu'en France, on passe son temps à changer : surdoué, sur-efficient, zèbre, philo-cognitifs, etc. Je n'ai pas encore vraiment lu les livres de Nicolas Gauvrit (la somme qu'il a dirigée m'attend dans ma pile à lire), mais dans ses vidéos, il va à l'encontre des autres. Essayant de dépasser le biais de recrutement qui fait que les psys (quelle que soit la catégorie précise) ne voient que les surdoués qui galèrent, les études qu'il présente , sur des cohortes plus importantes et en essayant de limiter le biais de recrutement, montrent au contraire : plus de réussite scolaire (fin du mythe de l'élève HP en échec scolaire), plus de réussite professionnelle, plus de bonheur dans la vie privée, etc.
Une autre source qui m'a beaucoup aidée : le podcast Méta de Choc, qui a consacré une série au HP : Elisabeth Feytit, la créatrice du podcast, y "discute" avec une psychologue, Stéphanie Aubertin. Et cette dernière de dévoiler un peu les dessous du business des "zèbres" (édifiant, et Aubertin n'a pas besoin de cracher dans la soupe parce qu'elle n'a pas réussi à intégrer Cogito'z : décrocher un rdv avec elle est un boulot à plein temps : dès qu'elle ouvre des créneaux, ils sont réservés dans la journée, ses cabinets tournent bien), mais surtout, elle explique que tous les patients qui venaient la consulter pour "des souffrances liés au HP" ont tous découvert en thérapie une autre cause à leurs souffrances, et une cause sur laquelle ils ont pu travailler pour aller mieux, alors que leur "diagnostic HP" ne leur avait jamais permis d'aller mieux. Elle dénonce le fait que recevoir ce résultat de test peut être limitant, car il est définitif et pas efficient : on est comme ça, et puis c'est tout, y a rien à faire que d'accepter d'en souffrir.
voir la vidéo
C'est dans ce podcast que j'ai entendu parler de l'apport de l'imagerie médicale pour l'identification des causes possibles des difficultés. Comme j'ai eu l'occasion de le mentionner dans un autre sujet, mon cerveau a un fonctionnement TDAH. Du coup, qu'est-ce qui me rend malheureuse (un facteur, en tout cas) : avoir 1000 idées (merci le HP) ou ne pas être capable d'en mener une seule à terme, faute de dopamine pour maintenir la motivation suffisante et de fonctions exécutives efficaces pour mettre en place la bonne stratégie / plannification (pas merci le TDAH) ? Je commence à avoir ma petite idée. Je me demande vraiment, si tous les HP en souffrance passaient ce type de tests, quelle proportion découvrirait une autre cause à sa souffrance que le HP. Et pourrait du coup faire du HP un atout pour travailler sur l'autre cause (le TDAH, par exemple, ça s'apprivoise, et là, le HP est bien utile pour comprendre la pathologie et imaginer les outils qui nous conviennent, à partir des pistes proposées par les bouquins) Sur les difficultés relationnelles, je compte suivre les travaux autour de la Dysphorie de sensibilité au rejet. Malheureusement pour moi, la science n'ira pas assez vite, mais constater que des gens qui n'ont jamais réussi à s'intégrer (et en souffrent) parviennent à progresser dès lors qu'ils prennent un antihypertenseur (2 ont été testé avec cette indication, et chacun des deux a apporté un vraiment soulagement à 30% des personnes ayant participé à l'étude. 60% au total, ça me paraît tout sauf négligeable). Autant il est dommage que la médecine ne prenne pas en compte les liens entre esprit et corps (ben oui, la somatisation, ça existe), autant je trouve tout autant regrettable que le chemin inverse ne soit pas pris en compte non plus : et si un certains nombre de souffrances psychiques venaient du corps ? Voilà, ce sont juste mes outils à moi, mes sources, dans une idée de partage.
@Fanny-146 Je vais essayer de pas trop tergiverser, hum hum !
"Mais s'il n'existe pas (l'écart), peu importe l'explication qu'on lui donne. Je peux bien essayer de trouver une explication aux caractéristiques des licornes, si elles n'existent pas, l'intérêt de ma démonstration, aussi convaincante et érudite soit-elle, n'aura que peu de valeur."
Certes, ça c'est beau !
N'empêche que le sentiment de décalage revient régulièrement dans les témoignages. En fait, parfois je me demande si c'est le terme neuro-typique qui n'aurait pas de sens, inventé en opposition aux fonctionnements neurologiques différents (HP, autismes, etc). Ça se trouve, il existe aussi des différences majeures chez ces gens mais pas encore mise en lumière. Et est-ce vraiment intéressant de continuer à compartimenter ? Chais pas.
"les psys (quelle que soit la catégorie précise) ne voient que les surdoués qui galèrent."
Oui, ça c'est le gros biais que beaucoup mettent en avant.
Moi, je ne suis pas testé mais je sais que je suis concerné vu que je coche toutes les cases psycho-affectives dont tous les HP parlent (certaines puissance dix). Et quand je fais des pré-test sur le net, même Mensa qui se prennent pour l'élite, mon score est bien costaud.
Perso, si je vais voir un psy (si j'y arrive un jour), c'est pas pour parler de ça mais de mes souffrances dans ma vie affective. Ça viendra peut-être sur le tapis mais c'est surtout mon histoire qui pourra expliquer mes problèmes. Être sur-machin-chose, ça me va très bien.
J'ai trouvé la parade pour ne plus vivre ce décalage, j'ai quitté ce monde tout pourri pour construire autre chose avec des sociopathes et psychopathes bienveillants. Voilà, tranquille avec ça. Chacun sa folie, chacun ses problèmes. Mais ensemble on se soutient et on s'entraide.
Tout ça pour dire que les théories en vigueur ne m'intéressent pas, j'aime quand ça discute, pas qu'on me parle du haut de son autorité de psy- qu'a-tout-compris-d'abord-c'est-moi-qui-sait. Et Tinoco reste, je trouve, dans les questionnements et les réflexions fécondes.
Pour ce qui est du parallélisme psyché-soma, là, je te rejoins. Tout ce qui est physique est psychique et inversement. J'ai évoqué Groddeck plus haut, qui est considéré comme le père de la psychosomatique moderne. Sauf que c'est faux puisque pour lui, psyché et soma sont la même chose, en tout cas deux façons d'être du Ça.
J'ai déjà fait un laïus sur lui dans le fil sur la philo pour les nuls :
https://www.apie-people.com/forum/loisirs-passions-et-hobbies/philosophie-et-spiritualite/la-philosophie-pour-les-nuls-70342#73576
Encore des livres à mettre sur ta liste. Entre autre Ça et moi qui est la correspondance entre Freud et Groddeck.
En vrai, la médecine commence à prendre en compte ce parallélisme entre corps et esprit, ça commence à apparaitre sérieusement en écoles de médecine. Enfin !
@paradox : merci pour les références, je note ça.
J'ai lu attentivement ton message. Plusieurs fois, même. J'ai conscience que d'avoir débloqué récemment ma situation, au regard de mes souffrances et des objectifs que je souhaite atteindre, après 20 ans d'aggravation (dont 5 depuis la découverte de mon HP, qui n'a fait qu'accentuer ma culpabilité de n'arriver à rien), j'ai envie de "sauver" tout le monde, tout en ayant conscience que ce qui a marché pour moi n'est pas forcément vrai pour tout le monde, que chacun a aussi son rythme et son cheminement et ses objectifs.
Je suis d'accord avec toi sur le fait que Tinoco ne prétend pas avoir une vérité, ce qui le rend bien plus honnête intellectuellement que bien d'autres "spécialistes" du hp.
Ensuite, tout dépend de ce que tu souhaites. Tu parles des personnes avec qui tu as pu mettre en place un réseau de soutien et d'entraide. Peu importe qui elles sont, l'important, c'est ce que vous vous apportez. Personnellement, j'ai un boulot que j'aime, que je voulais continuer à faire, et que je voulais recommencer à faire bien. Voire dans lequel je voulais et veux m'améliorer et ce boulot, je ne peux le faire que dans le "monde", malgré tout ce qui m'y déplaît (et à force de lectures sur le HP, je ne voyais plus que le négatif, je ne voyais plus que les différences). Aujourd'hui, je le peux à nouveau. Et j' ai le sentiment d'exploiter enfin mon hp. Je l'ai fait inconsciemment durant toutes mes études, en réussissant sans avoir à beaucoup bosser. Aujourd'hui, je m'en sers consciemment, et c'est gratifiant et stimulant.
Je ne sais pas si j'aurai besoin de revoir un psy un jour. Peut-être pour faire un second protocole de neurofeedback. Mais pour parler de moi, de mon enfance, je ne crois pas. Je ne parle qu'à titre personnel, mais les psy, n'ayant qu'un seul outil d'analyse : la maman tres méchante, m'ont amenée à ressasser tellement les éléments vaguement traumatisants de mon enfance qu'ils ont pris une importance qu'ils n'ont jamais eue dans la réalité. Non seulement, ça ne m'a servi à rien, sinon à m'amener à rompre avec ma famille, que j'ai fini par voir comme responsable de mon malheur, mais je trouve que c'est aussi une forme de manque de respect vis-à-vis de ceux qui ont de réels traumas de ce type.
Tiens, un sujet sur lequel je m'interroge sans avoir encore de réponse qui me satisfasse pleinement.
Si tu cherches un peu sur les artistes atypiques, il y en a énormément. Proportionnellement, j'ai l'impression (mais je précise bien que ce n'est qu'une impression) qu'ils sont plus nombreux que ce qu'ils devraient, qu'ils sont sur-représentés. D'où un paradoxe : d'où vient que des gens qui se sentent mal à l'aise dans le monde et préfèrent s'en éloigner ou s'en retrouvent éloignés malgré eux, par un phénomène de rejet, sont dans le même temps capables, à travers leur art, de toucher le même quidam qui les trouverait vraiment trop bizarre s'il les rencontrait dans la vraie vie ? Écart ou proximité ? Si tu as un point de vue, ca m'intéresse.
@Fanny-146
Déjà, il y a d'autres approches psy que la psychanalyse. L'approche systémique (Palo Alto) s'est forgé en complète opposition à la psychanalyse et au comportementalisme. Ils ont même inventé la thérapie brève (10 séances), la thérapie de groupe, la thérapie familiale. La psychanalyse n'intervient à aucun moment. Arrêtons de chercher les causes et préférons se demander comment aller mieux.
Mais ma préférée (dans les textes), c'est la thérapie existentielle d'Irvin Yalom (initiée par Biswanger). J'en reviens toujours à ça en fait. Pas de moral, pas de normes, pas de normalité, pas de jugement. Juste la relation entre soi et la vie elle-même. Et je trouve qu'il y a des connivences avec ce que raconte Tinoco. C'est aussi peut-être pour ça qu'il me séduit.
Sur le sujet de l'art, il y a un fil sur l'art et la folie. J'y ai pas encore mis mon grain de sel (et de folie) parce que j'en aurais pour des heures. C'est un sujet sans fond. Un jour peut-être... Pour ça, faut aller voir du côté d'Artaud, de Bachelard, d'Henri Michaux.
Il te faut t'enregistrer sur le site pour participer aux forums.
Rejoins-nous vite !