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On avance, on avance, on avance, c'est une évidence, on n'a pas assez d'essence, pour faire la route dans l'autre sens... On avance.
Vers... ?
Jusqu' ici tout va bien ?
Sûrs ?
Trump vient d'effacer des connaissances scientifiques ! Il organise l'ignorance, au moment où nos données sont quasi systématiquement stockées sur des serveurs et non localement.
voir la vidéo?si=Mk301DilIeTq30FG
Bref, c'est un peu tard, mais pensez à stocker les connaissances,à faire des sauvegardes, des copies... Pour que nos enfants ne soient pas des légumes, manipulant des IA incontrôlées.
Heureusement, il y a l'Internet Archive. Tous les 4 ans, un groupe de partenaires (dont l'Internet Archive, indépendante du gouvernement) réalisent une sauvegarde des données des sites publics américains avant et après l'élection. Donc Trump peut effacer, il y aura des traces. Je suis aussi convaincu que beaucoup de scientifiques (et peut-être même d'universités et d'institutions gouvernementales, même de manière non officielle) ont pris la précaution de faire de telles sauvegardes.
Pour moi, le problème le plus important n'est pas une perte d'informations mais plutôt l'interdiction désormais de publier certains types d'informations scientifiques, la suppression d'agences qui effectuaient un travail de recherche essentiel, et également l'interdiction de communiquer des résultats de recherches américaines à l'étranger. Ce dernier point est un frein énorme à la recherche, qui se nourrit d'échanges. Climat et biodiversité seront les plus fortement impactés...
Ce que j'en comprends c'est que ce sont des pages d'agences fédérales qui ont été supprimées. Ça n'a donc d'impact que sur la diffusion ou la visibilité pas sur les résultats des recherches qui eux sont publiés donc accessibles comme toutes les publications scientifiques.
Les fonds alloués par l'état pour la recherche sont toujours des fonds politiques en vue de favoriser certains domaines. Mais c'est le jeu politique habituel. La science continuera à produire, les résultats seront toujours publiés dans les revues ad-hoc et continuerons à être accessibles à l'international par la communauté scientifique (sauf la recherche secret défense mais ça c'est pareil pour tous les pays et de tout temps) même si le gouvernement ne les relaie plus sur ses sites ou se désengage de certains financements. La recherche n'attend pas après le politique pour avancer, au pire si c'est comme ça que ça s'est mis à fonctionner c'est plutôt une bonne chose que ça prenne fin. Il y aura une période de réorganisation du financement de la recherche.
Espérons que ce ne soit pas que des intérêts ou lobbies privés qui mènent le bal pour leur propre compte parce que ce serait passer de la peste au choléra.
Bref, la recherche est toujours perdante quelque soit la collusion dans laquelle elle est prise.
Heureusement le monde de la recherche ne se résume aux seuls États Unis.
Affaire à suivre et par les temps qui courent depuis 2020, vigilance de base requise.
@Matty-san Il me semble que tu n'as pas bien compris ce qui se passe ici. On parle de véritable censure de certains sujets.
"Les fonds alloués par l'état pour la recherche sont toujours des fonds politiques en vue de favoriser certains domaines."
Non, pas forcément.
"La science continuera à produire, les résultats seront toujours publiés dans les revues ad-hoc"
Non, c'est bien là le sujet. La recherche américaine sera tronquée.
"Espérons que ce ne soit pas que des intérêts ou lobbies privés qui mènent le bal pour leur propre compte."
C'est exactement ça qui se passe, entre autre.
Vigilance de base requise, oui quand même. Et pourquoi ?
Voici pour moi la réponse ultime.
"Grasset a été bien inspiré de republier ce texte (dans une traduction de l'italien). Nous vous proposons de lister ci-après les quatorze points caractéristiques de ce qu'Umberto Eco a nommé le fascisme éternel ou Ur-Fascisme, et que nous avons résumés à partir de notre lecture du texte original en anglais.
Dans l'esprit d'Eco, ces attributs ne peuvent s'organiser en système, beaucoup sont contradictoires entre eux et sont aussi typiques d'autres formes de despotisme ou de fanatisme. Mais il suffit d'un seul pour que le fascisme puisse se concrétiser à partir de cet attribut.
1- La première caractéristique du fascisme éternel est le culte de la tradition. Il ne peut y avoir de progrès dans la connaissance. La vérité a été posée une fois pour toutes, et on se limite à interpréter toujours plus son message obscur.
2 -Le conservatisme implique le rejet du modernisme. Le rejet du monde moderne se dissimule sous un refus du mode de vie capitaliste, mais il a principalement consisté en un rejet de l'esprit de 1789 (et de 1776, bien évidemment [Décalaration d'indépendance des États-Unis]). La Renaissance, l'Âge de Raison sonnent le début de la dépravation moderne.
3 -Le fascisme éternel entretient le culte de l'action pour l'action. Réfléchir est une forme d'émasculation. En conséquence, la culture est suspecte en cela qu'elle est synonyme d'esprit critique. Les penseurs officiels fascistes ont consacré beaucoup d'énergie à attaquer la culture moderne et l'intelligentsia libérale coupables d'avoir trahi ces valeurs traditionnelles.
4 - Le fascisme éternel ne peut supporter une critique analytique. L'esprit critique opère des distinctions, et c'est un signe de modernité. Dans la culture moderne, c'est sur le désaccord que la communauté scientifique fonde les progrès de la connaissance. Pour le fascisme éternel, le désaccord est trahison.
5 - En outre, le désaccord est synonyme de diversité. Le fascisme éternel se déploie et recherche le consensus en exploitant la peur innée de la différence et en l'exacerbant. Le fascisme éternel est raciste par définition.
6 - Le fascisme éternel puise dans la frustration individuelle ou sociale. C'est pourquoi l'un des critères les plus typiques du fascisme historique a été la mobilisation d'une classe moyenne frustrée, une classe souffrant de la crise économique ou d'un sentiment d'humiliation politique, et effrayée par la pression qu'exerceraient des groupes sociaux inférieurs.
7 - Aux personnes privées d'une identité sociale claire, le fascisme éternel répond qu'elles ont pour seul privilège, plutôt commun, d'être nées dans un même pays. C'est l'origine du nationalisme. En outre, ceux qui vont absolument donner corps à l'identité de la nation sont ses ennemis. Ainsi y a-t-il à l'origine de la psychologie du fascisme éternel une obsession du complot, potentiellement international. Et ses auteurs doivent être poursuivis. La meilleure façon de contrer le complot est d'en appeler à la xénophobie. Mais le complot doit pouvoir aussi venir de l'intérieur.
8 - Les partisans du fascisme doivent se sentir humiliés par la richesse ostentatoire et la puissance de leurs ennemis. Les gouvernements fascistes se condamnent à perdre les guerres entreprises car ils sont foncièrement incapables d'évaluer objectivement les forces ennemies.
9 -Pour le fascisme éternel, il n'y a pas de lutte pour la vie mais plutôt une vie vouée à la lutte. Le pacifisme est une compromission avec l'ennemi et il est mauvais à partir du moment où la vie est un combat permanent.
10 - L'élitisme est un aspect caractéristique de toutes les idéologies réactionnaires. Le fascisme éternel ne peut promouvoir qu'un élitisme populaire. Chaque citoyen appartient au meilleur peuple du monde; les membres du parti comptent parmi les meilleurs citoyens; chaque citoyen peut ou doit devenir un membre du parti.
11 - Dans une telle perspective, chacun est invité à devenir un héros. Le héros du fascisme éternel rêve de mort héroïque, qui lui est vendue comme l'ultime récompense d'une vie héroïque.
12 - Le fasciste éternel transporte sa volonté de puissance sur le terrain sexuel. Il est machiste (ce qui implique à la fois le mépris des femmes et l'intolérance et la condamnation des moeurs sexuelles hors normes: chasteté comme homosexualité).
13 - Le fascisme éternel se fonde sur un populisme sélectif, ou populisme qualitatif pourrait-on dire. Le Peuple est perçu comme une qualité, une entité monolithique exprimant la Volonté Commune. Étant donné que des êtres humains en grand nombre ne peuvent porter une Volonté Commune, c'est le Chef qui peut alors se prétendre leur interprète. Ayant perdu leurs pouvoirs délégataires, les citoyens n'agissent pas; ils sont appelés à jouer le rôle du Peuple.
14 -Le fascisme éternel parle la Novlangue. La Novlangue, inventée par Orwell dans 1984, est la langue officielle de l'Angsoc, ou socialisme anglais. Elle se caractérise par un vocabulaire pauvre et une syntaxe rudimentaire de façon à limiter les instruments d'une raison critique et d'une pensée complexe.
Umberto Eco, Reconnaître le fascisme, Grasset, 2017, 3 €. En librairie
Toute ressemblance avec l'actualité...
@paradox
citation :
On parle de véritable censure de certains sujets.
Je ne comprends pas vu l'architecture de la recherche et de la publication scientifique, comment techniquement une sensure par un état possible ? Interdire de publier dans les revues, interdire les partenariats entre des équipes de différents pays ?
Des fonds non politiques alloués par les politiques, je n'ai pas d'exemple. Ou alors de la collusion avec le privé pour servir des intérêts privés ?
citation :
La recherche américaine sera tronquée.
Je ne comprends pas par quel mécanisme ?
citation :
"Espérons que ce ne soit pas que des intérêts ou lobbies privés qui mènent le bal pour leur propre compte."C'est exactement ça qui se passe, entre autre.
De toute facon et pour te donner raison, la question de l'indépendance de la recherche est un vieux serpent de mer, un hydre à 12 têtes. La politisation de la science est une tentance lourde et général qui a vu sa pleine expression durant les années covid.
En france c'est Sarkozy qui a organisé la captation de la recherche publique par le secteur privé par notamment le concept du PPP (partenariat public/privé) et de la possibilité donnée aux chercheurs de monter leur start-up pour une bonification partenariale sonnante et trébuchante des résultats de leurs recherches commandées par le secteur privé.
Je ne vois aucune raison pour que ça ne poursuive pas sa route.
Globalement la science en est arrivé à un point de fraude jamais égalé.
@Matty-san Je viens d'éditer mon message. Au cas où tu n'aurais pas vu.
Et pour répondre à "La politisation de la science est une tentance lourde et général qui a vu sa pleine expression durant les années covid." Je dirai que cela a été plutôt une désciençalisation de la politique.
@paradox
Ah oui les fameux 14 points du fascisme.
J'ai édité sur un autre site un post en partant de ces 14 points pour donner une sorte de mesure du monde d'aujourd'hui.
Sinon pour ce qui a trait à la politisation et à la désciençalisation de la science, il me semble qu'à chaque revers sa médaille. En tout cas l'organisation générale était impeccable.
Mon prof de paléo préféré commence son Paléo-news sur les effets qui ont déjà commencé de la censure de Trump. À base de publications scientifiques et de son point de vue d'Afrique du Sud où les coupes de budget en effet domino sont en marche dans le monde, pas qu'aux USA. (13 min)
voir la vidéo
Ici !
Le lien pour l'article de la revue Nature : Trump 2.0 : une attaque contre la science où qu'elle se produise est une attaque contre la science partout dans le monde.
Et ici !
Puisque le sujet, au-delà du constat, c'est "Comment protéger la connaissance ?", un article de la revue Vert !, sur la résistance qui commence à s'organiser :
"[...] Face à ces attaques sans précédent envers la recherche scientifique, la résistance s'organise. Preuve en est avec le projet Internet archive, qui permet de conserver les historiques des sites sur internet. Depuis la prise de fonction de Donald Trump, il a servi à quantifier les pertes de données et les changements sur les sites publics, ainsi qu'à diffuser les sauvegardes d'informations disparues.
Wikipédia se prépare également à protéger ses éditeur·ices. La fondation Wikimedia (qui contrôle l'encyclopédie) met au point de nouveaux outils pour aider ses rédacteur·ices à rester anonymes. Cela pour éviter le harcèlement et les menaces juridiques, alors que contribuer à une page Wikipédia devient un acte de résistance.
Aux États-Unis, le document gratuit le plus téléchargé ces dernières semaines est un manuel de résistance de la CIA (les services de renseignement américains) qui a été déclassifié : Simple sabotage field manual (manuel de sabotage). Rédigé en 1944 par l'ancêtre de la CIA, il décrit des techniques ordinaires de sabotage, accessibles à chaque citoyen·ne, consistant à rendre son travail contre-productif de manière insoupçonnable. Dans un autre registre, une marche «Stand up for science 2025» est prévue le 7 mars à Washington D.C. et dans tout le pays pour protester face aux mesures anti-science de l'administration Trump. Cette mobilisation devrait essaimer partout en Europe pour défendre des données d'intérêt public, libres des intérêts réactionnaires et climatosceptiques."
Si vous voulez comprendre en quoi Trump et sa politique sont désastreux pour la science, et pas seulement aux USA : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-mercredi-05-mars-2025-7562174
@Merlin Je suis justement en train de l'écouter. C'est vraiment flippant.
Ici !
Le Silencing Science Tracker est une initiative conjointe du Sabin Center for Climate Change Law et du Climate Science Legal Defense Fund. Il suit les tentatives du gouvernement de restreindre ou d'interdire la recherche, l'éducation ou la discussion scientifiques, ou la publication ou l'utilisation d'informations scientifiques, depuis les élections de novembre 2016.
Et il n'y a pas que des censures d'études et de coupes de budget drastiques :
L'administration Trump a empêché des responsables du Département d'État et des scientifiques de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) d'assister à une réunion du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations Unies, au cours de laquelle les grandes lignes du prochain rapport d'évaluation du GIEC sur le changement climatique seront discutées.
Y en a des pages et pages comme ça.
J'ai vu aussi des dingueries du genre, vu que le mot diversité est interdit, un article médical qui parlait de diversité de symptômes d'une maladie a sauté. Et hop !
Un mouvement se soulève face a cette ineptie, Stand up for Science.
Il est relayé en France par une communauté qui mobilise et organise des manifestations et évènements un peu partout demain 07 mars https://standupforscience.fr/
Il restera toujours la recherche militaire, ses meilleurs années sont devant.
Par contre niveau publications...
Mais il y a aussi la recherche médicale qui va probablement connaitre une seconde vie avec la nomination du Dr. Jay Bhattacharya, pour diriger les National Institutes of Health (NIH). Ces agences font bosser quelques 300 000 chercheurs.
Mince, j'ai raté la manif. À Lille quelques 2 à 300 personnes. Apparemment, c'était plus ou moins pareil ailleurs sauf à Paris quelques milliers, mais dans pas mal de villes quand même.
À cette occasion, un climatologue explique comment il voit ça et cherche des idées de résistance.
voir la vidéo
Je me demande quelle est l'emprunte carbone et ecologique d'une guerre ?
Si quelqu'un a fait le compte pour l'Ukraine/Russie, Israël/plus ou moins tous ses voisins et bien ils ont dû l'enfermer dans son labo.
Comme quoi les grandes causes vitales pour l'humanité et la planète c'est selon.
@Matty-san Je ne sais pas pour les guerres modernes mais pendant la seconde guerre, il y a eu une baisse significative du taux d'émission de CO2. La baisse de production générale des industries étant plus bien importante que la hausse due à la guerre.
Bon, je dis ça, la situation actuelle n'a rien à voir. Si j'ai le temps, je chercherai des données.
@paradox
J'ai du mal à imaginer que la production de l'armement et le fonctionnement d'une l'économie de guerre (acier, aluminium, poudre, carburants, plastiques, cercueils) couplé à une production industrielle et agricole constante (faut bien que le reste de la population vive pour alimenter la machine de guerre) soit un facteur de décroissance.
Et puis une bombe de 500 kg quant elle explose + l'avion qui la transporte c'est combien en équivalent km d'une voiture, quelle quantité d'acier pulvérisée en une fraction de seconde ? À cela s'ajoute la reconstruction des ponts, routes, bâtiments, infrastructuress en tout genre à reconstruire ?
Par sur qu'une guerre puisse être qualifiée de bon bilan carbone et ecologique.
Autant la mise à l'arrêt de l'economie pour les confinements ça se tient autant une guerre me semble une gabegie d'énergie, de ressource et de destruction incommensurable.
Mais bon c'est peut être contre intuitif.
Tant qu'à digresser, digressons a l'appui de connaissances scientifiques, puisque c'est le sujet...
Voici un article très intéressant d'Éric Bosserelle sur le lien entre guerre et économie, qui semble assez peu étudié auparavant.
L'article est assez ancien (2008) et assez peu cité, je suppose donc (juste une intuition non étayée), que le sujet n'a toujours pas mobilisé les économistes...
"La thèse que nous souhaitons défendre dans cet article est que les deux conflits mondiaux et le développement des systèmes d'armement qui les ont accompagnés et prolongés, ont joué un rôle déterminant dans la transformation du capitalisme et, par conséquent, dans les performances enregistrées au cours des années 1950 et 1960."
https://shs.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2008-4-page-219?lang=fr
Je dirais qu'il résulte de cet article que les guerres sont pour certains, au contraire d'autres, des moteurs de croissance.
Et si activite économique, croissante, il y a, alors, empreinte écologique, croissante, il y a. Et ne parlons pas de l'empreinte sociale et psychologique.
Et ici, un article où l'on voit un graphique des émissions du siècle dernier. Qui dit bien que les émissions ont baissées drastiquement pendant la II° guerre. Mais autant que le pendant le covid/
https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/10/16/co2-la-covid-19-surpasse-la-2eme-guerre-mondiale/
Par contre :
"Deux ans de guerre russe en Ukraine ont émis autant de gaz à effet de serre dans l'atmosphère qu'un pays industrialisé tel que les Pays-Bas en un an. Telle est la principale conclusion d'un rapport mené par l'Initiative sur la comptabilisation des gaz à effet de serre dans les guerres (Iggaw), un groupe de recherche fondé en partie par les gouvernements allemand et suédois ainsi que la Fondation européenne pour le climat."
https://reporterre.net/En-deux-ans-la-guerre-en-Ukraine-a-emis-175-millions-de-tonnes-de-CO2
Et ici plus généralement :
"Il dénonce : "Les conflits armés ne font que rapprocher l'humanité de l'abîme et du désastre climatique. C'est une manière inepte d'utiliser notre budget carbone, par ailleurs de plus en plus réduit."
https://www.courrierinternational.com/article/climatiques-l-empreinte-carbone-de-la-guerre-un-impense
Il me parait qlq peu obscur ce tableau.
Plusieurs choses néanmoins
Seul l'année 1942 est significativement sous le 0, est-ce à dire que c'est la guerre Russo-Germanique qui est significative ?
L'année 1946 est en chute d'émission ?
Quand c'est au-dessous de 0 que veut dire la variation annuelle des émissions de co2 ?
Les amplitudes sont ahurissantes d'un facteur au moins de 20 entre l'année 2019 et 2021.
A quoi correspond la ligne 0, au-dessus c'est émissions, en dessous absorption ou qu'il n'y a pas de variation par rapport à ?
Je dois être un peu neuneu mais j'ai la désagréable impression que ce graphique a été fait avec les pieds. Mais bon comme je ne suis ni scientifique ni climatologue...
Ce que nous dit le Dr Michel de Lorgeril dans un article "Guerre des gangs « scientistes » à Washington", c'est que de là où il regarde ce qui se passe aux US ressemble plus à un règlement de compte entre camps/clans rivaux au sein du monde scientifique qu'à une guerre contre "la science" en temps que tel.
https://michel.delorgeril.info/ethique-et-transparence/guerre-des-gangs-scientistes-a-washington/
Dr Michel de Lorgeril, cardiologue à la faculté de médecine de Grenoble, nutritionniste et chercheur au laboratoire TIMC du CNRS.
citation :
Dr Michel de Lorgeril, cardiologue à la faculté de médecine de Grenoble, nutritionniste et chercheur au laboratoire TIMC du CNRS.
... et antivax reconnu. Je cite Wikipedia : "Michel de Lorgeril milite contre les vaccins, affirmant notamment que ceux-ci seraient liés à l'autisme, alors que cette hypothèse, basée sur une étude frauduleuse publiée en 1998, est désormais invalidée."
Son "analyse" citée ici ne concerne absolument pas "la science" mais la médecine. Par exemple, pas un mot sur le démembrement quasi total de la science du climat par l'équipe Trump. Et j'en passe.
De plus, il n'argumente rien, ne prouve rien, il se contente de jeter des anathèmes.
Bref, il faut arrêter avec les complotistes et les antivax furieux...
@Merlin
De là ou il regarde (recherche medicale) ça peut sous-tendre qu'il s'exprime sur ce domaine.
Son point de vue est donc intéressant dans ce cadre.
S'il etait aussi infrequentable que ce que tu sembles décrire de lui on est en droit de se demander pourquoi le CNSR le garde ?
Le Dr de Lorgeril est plus connu pour ses travaux sur le cholesterol, le diabète et les statines, même s'il à écrit sur la médecine des vaccins, mais je n'ai pas lu.
Etre chercheur au CNRS ou directeur d'un institut de recherche méridional, ou même prix Nobel, n'empêche pas de "péter un câble" et de raconter n'importe quoi. Ce qu'il y a de bien en sciences, c'est que pour faire valoir une opinion sortant du consensus majoritaire, il suffit de la démontrer à ses pairs. Si c'est vraiment n'importe quoi, les pairs en question ont vite fait de le démonter... Que le type ait ou non une rente de situation ("fonctionnaire" au CNRS).
Il est d'ailleurs très contesté sur la question des statines et du cholestérol. Etant une buse en bio, et encore plus en médecine, je n'ai pas été plus loin dans la controverse, mais elle existe là aussi.
En revanche, il suffit de lire les positions de dizaines (et même de centaines) de scientifiques américains sur Internet pour voir à quel point le gouvernement Trump est dangereux pour la recherche... Et encore, ceux qui sont dans les établissements publics n'ont tout simplement plus le droit de s'exprimer publiquement;
Pour résumer :
https://www.politis.fr/articles/2017/04/valerie-masson-delmotte-defendre-la-science-ce-nest-pas-seulement-pour-le-climat-36731/
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/questions-du-soir-le-debat/pourquoi-donald-trump-detruit-il-la-science-americaine-3255849
https://reporterre.net/Femme-climat-Trump-interdit-des-mots-dans-les-articles-scientifiques
@Matty-san
J'ai lu le début de l'article. Je ne comprends même pas comment on peut faire confiance à ce genre de trucs.
La guerre dont ça parle n'a rien à voir avec ce qui se passe. C'est la guerre entre une communauté scientifique mondiale qui tente d'augmenter le savoir, dans un esprit collectif et collaboratif, dans des controverses saines et constructives, et ceux qui tentent de faire valoir leur points de vue alors qu'ils sont incapables de le prouver, mais comme le clash fait vendre des livres...
Ça a toujours existé et ce mec en profite pour dénigrer encore et encore sans apporter d'arguments.
Bref... opposés un tel article à ce qui passe, à savoir une véritable chasse au savoir dans le but fasciste de l'ignorance des masses et de mettre en place une politique hors sol et totalement idéologique en continuant à tout détruire pour enrichir ses potes... je comprends pas !
Oui c'est vrai il faudra créer une discussion sur la probité en science ainsi que les termes associés comme communauté, consensus, polémique, validité, collaboration et bien d'autres qui reviennent souvent dans les commentaires argumentatifs.
La paille. La poutre. Les orties. Mémé. Et le pot de la crémière.
"Le prétentieux se gausse de ce qu'il sait.
Le sage se délecte de ce qu'il ne sait pas."
Dit comme ça, ça se tient, mais la rubrique citation aurait été plus appropriée, puisqu'ici on parle de la science dans tous ses états.
C'est vrai, être chercheur au CNRS, publier ses travaux et écrire des livres ça n'est pas très sérieux.
@paradox
"une communauté scientifique mondiale qui tente d'augmenter le savoir, dans un esprit collectif et collaboratif, dans des controverses saines et constructive"
Çette description resemble plus à la science au pays des licormes qu'à la réalité de celle des hommes.
Pour s'en convaincre il est intéressant d'aller voir du côté de la philosophie des science et notamment
Thomas Kuhn
citation :
L'historien envisage la science, non seulement comme un système de croyances parmi d'autres (les paradigmes sont également un ensemble de valeurs et de croyances), mais comme un système de croyances de type religieux, particulièrement sectaire du reste puisqu'il génère des "adeptes" inconditionnels, des "résistances acharnées", des "conversions" spectaculaires. De plus, l'ensemble de ces attitudes ne sont même pas motivées par des convictions qui pourraient être, au départ, de nature scientifique : Kuhn prétend au contraire que ces convictions peuvent être complètement irrationnelles (comme l' "esthétisme" d'une théorie par rapport à une autre). Par exemple, il soutient que l'adoration du soleil aurait contribué à faire de Kepler un "adepte" de Copernic (p.183). Il dit explicitement, par ailleurs, que la décision d'adhérer à un nouveau paradigme "ne relève que de la foi". La science apparaît donc, dans le portrait décapant qu'en a brossé Kuhn, comme une forme de théologie particulièrement rigide, ce que l'auteur affirme explicitement à plusieurs reprises : "Cette formation est étroite et rigide, plus sans doute que n'importe quelle autre, à l'exception peut-être de la théologie orthodoxe." (p. 196).
@Matty-san, stp, quand tu cites un ouvrage, ne donnes pas que la page... Il manque l'auteur et le titre notamment.
Kuhn a développé le concept épistémologique de paradigme, non pas pour discréditer la science, mais pour identifier les postulats sur lesquels un courant se fonde, comme l'homoeconomicus pour les sciences de gestion, qui est de plus en plus remis en question, notamment par la théorie de Communs (Ostrom).
En effet, ces postulats, de même que l'ontologie (concrètement, savoir si l'on pense que la réalité existe ou pas), sont par essence des croyances, mais ils sont affirmés, exprimés et on peut donc les questionner. Ainsi la force de la connaissance scientifique, même si elle est un construit (cf La science en action de Bruno Latour), tient sa rigueur dans la fait qu'elle doit être transparente dans sa méthodologie et qu'elle est évaluée par les pairs.
@Ambre31
J'entends tout ce que tu énonces, mais un fait demeure, la science est faite par des humains et c'est tout un ensemble de vecteurs qui traversent ce monde, il n'y a pas plus de pureté en science du fait que ce sont des femmes et des hommes qui la produisent et que le cadre dans laquelle elle est produite est soumis à un ensemble de conjonctures liées de manière systémique au comportements humains, à l'organisation sociale, la compétition, les financements, position sociale, réputation, statue, idéologies, paradigme.
Il ne suffit donc pas à mon sens de brandir la science et son cortège de représentations profanes, comme communauté, preuves, consensus, débats argumentés, respect strict de la valeurs des idées et des faits, pour dire la réalité du monde scientifique. Ça me semble très insuffisant et source de confusion critique.
Pardon si je n'ai pas respecté le formalisme pour la citation. Je vais y être plus attentif.
@Ambre31
Structure des révolutions scientifiques
https://lirsa.cnam.fr/medias/fichier/kuhnhtml__1263392287989.html
J'ai fait cette recherche cherchant quelqu'un qui avait déjà formuler ce que je souhais mettre en exergue vis à vis des représentations qu'on peut facilement se faire de la communauté scientifique au travers notamment d'une certaine "vulgarisation".
@Matty-san
En épistémologie, le savoir scientifique est bien une croyance, je suis d'accord. Mais c'est une croyance vraie justifiée.
Les reproches que tu en fais peuvent facilement être rapprochée de ceux que Trump et sa propagande en fait.
@paradox
Une croyance vrai ? Jusqu'à la prochaine fois.
La communauté scientifique est constituée d'humain aussi toi qui as goûté aux joies du groupe humain tu fois bien avoir une idée de comment ça marche.
Jean Pierre Petit entre autre décrit assez bien ces jeux d'influences, ces routines, ces intérêts egotiques, ces postures au sein de la famille des physiciens.
Bref Trump n'est pas fréquentable, une certaine science non plus, espérons que ces coups de pieds tous azimuts permettront à la recherche de se retrouver.
En attendant sauvons ce qui peut l'être de ce qui pourrait être perdu et laissons la crise de foi qui vient redonner un second souffle à cette communauté.
Tu sais, j'étais prêt à arrêter de discuter parce que j'ai m'impression que ça ne sert à rien.
Mais tu cites Petit... mauvaise idée.
"À partir des années 1990, Petit publie plusieurs livres dans le domaine de l'ufologie (notamment sur l'affaire Ummo, reconnue depuis comme supercherie) et soutient la thèse de contacts avec des extraterrestres."
"Ses observations sur les attentats du 11 septembre 2001 et sur le tsunami du 26 décembre 2004 ont été qualifiées de complotistes par le site Conspiracy Watch."
C'est facile de dire que les méchants, ce sont de tenants des "thèses officielles" (ce qui ne veut rien dire en science) quand on raconte de la merde et qu'on se fait rembarrer.
@paradox
Si tu commence à citer Conspiracy Watch." alors c'est moi qui vais mettre un terme à cette conversation.
Je constate que vraiment nos monde sont très éloignés. Le mien fonctionne et évolue sans cesse, un monde en mouvement, le mouvement de la vie, je vais donc en rester là avec toi. Pas sûr qu'il y ai grand chose de sauvable, mais si cette config te convient...
Aujourd'hui deuxième journée stand up for science
https://standupforscience.fr/la-journee-du-3-avril/
Vous trouverez ici dans le programme de la manifestation, la liste des 200 mots interdits dorénavant dans la recherche américaine.
https://standupforscience.fr/wp-content/uploads/2025/04/Toulouse-Performance-StandUpForDemocracy-Caroline-Bravo.pdf
Une table ronde a ce sujet. Trois chercheurs et cheuses et le public averti ou concerné qui participe activement.
"L'heure est grave. Aux États-Unis, les universitaires sont désormais désignés comme ennemis du pouvoir - le vice-président l'a clairement assumé. Coupes budgétaires, intimidations, répression, censure, déportation : la recherche est menacée de toutes parts. Et comme le modèle américain s'exporte facilement, une question s'impose : comment protéger la science des diktats politiques ?
Grande table ronde de clôture aux Rencontres de l'Esprit Critique de Toulouse (REC2025) avec un panel de chercheurs et de chercheuses."
Les gens ont l'air encore dans la sidération. Le constat est amer. En France ça prend une autre forme moins clash, plus insidieuse mais le même phénomène contre la science a lieu depuis 15 ans.
Ça lance des idées, ça discute, ça creuse : "faire un dark-net de la science", étant la proposition qui illutre le mieux le désespoir où ils sont.
voir la vidéo
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