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- L'inflation des faux enfants surdoués
Bonjour. Le Figaro a publié un article qui a l'air d'être une grosse merde.
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/l-inflation-des-faux-enfants-surdoues-20191030?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0GrceuN_nwXulRjnJk1IGsFn7H9DKIc3nxx7qy2u0TwMCslHS-xlDL6GE#Echobox=1572452250
Il faut une s'abonner pour le lire complet. On peut lire que l'avis d'une maîtresse d'un établissement bobo ("La moitié des parents sont convaincus que leur enfant est surdoué") et d'une journaliste avec une vision "particulière" de la douance (pour elle la "pensée en arborescence" ou l'"hypersensibilité" sont des "légendes affublés par certains psys médiatiques"). Donner 1€ à un journal qui publique cette sorte de "travail de recherche" va contre mes principes. J'aimerais savoir si quelqu'un a l'accès à l'article complet. Ça pourrait être un grand exemple sur les stéréotypes et les fausses informations sur le sujet EHP que j'aimerais utiliser.
Merci et bonne journée.
Fermer tout de suite le site !!! Nous ne sommes qu'une associations d'escrocs névrosés qui refusons de regarder la réalité en face !!!!! 😜
En vrai ça me donnent plutôt envie de pleurer, ou de gerber, ou je sais même pas... 😶 🙁
Et on sent pas du tout qu'elle veut vendre son livre la dame...
Même au delà des questions hpi, je trouve son discours naze "tout les enfants s'ennuie à l'école juste certains savent gérer leur frustration", c'est si improbable que ça d'imaginer une école pas ennuyeuse pour tout les enfants ? (en s'inspirant des travaux de montessori, alvarez, etc)...
Oh merde alors, déjà que ce n'est pas évident de se coltiner un syndrome de l'imposteur en permanence, mais alors là ça ne va pas aider 🙁 j'avais déjà vu des articles de ce genre affichés en centre ville par le journal local par chez-moi.
Bon en même temps je craignais un peu ce revers de médaille, le fait que l'existence des HPI soit remise en cause avec la médiatisation du sujet. On touche au sujet de "l'intelligence" avec le côté fantasmé qui va avec, c'était à prévoir.
Mais je ne remercierais jamais assez les psychologues qui m'ont permis de me réveler à moi, et qui aideront d'autres à le faire.
Alors pas encore lu l'article (point important !!!!) mais je pense que oui c'est un phénomène de mode les HPI qui permettent de déculpabiliser les parents qui éduquent mal leurs enfants. Attention je suis ultra exigeante sur ce point, je me considère comme une mauvaise maman vu que mes enfants ne sont les merveilles du monde en terme de respect des règles sociales. Mais on y travaille maintenant dans le respect de leur personnalité qui n'est pas de leur faute si les méthodes classiques ne marchent pas.
Alors je le redis, les ressentis HP n'ont rien à voir avec une évaluation clinique.
Donc normale que les écoles en ont marre de tous ces parents qui se cherchent une excuse ... Et moi je trouve que cela discrédite la vraie communauté hpi. Parce que pour le coup quand tu arrives avec un vrai diag, des vrais problèmes et qu'on t'envoie bouler ça fait mal ...
Notre génération ne sait apparemment plus éduquer les enfants non hpi. Ils en ont fait des enfants rois ou enfants tyran. La frustration est normale. Il faut l'apprendre.
Ensuite à quand une école qui respecte les différences de tous ??? Cela devrait être évident de voir quand les problématiques sont liés à l'âge où des difficultés de l'enfant. Les maîtresses en général font des ajustements mineurs tout au long de la journée pour avoir une classe gérable. 33 élèves parfois ! Diminuons le nb d'enfants et cela sera plus facile de s'occuper des enfants à besoin particuliers :) :)
Ayé lu ! Tiens je suis contente d'avoir donné mon avis avant et après.
Pas mal de bon sens, quelques conneries et surtout cette histoire de mythe de pensée arborescente / hypersensibilité qui discrédite le témoignage de la psy ... Dommage la fin de son témoignage était pas trop con.
Beaucoup d'études sur les HP. Sur ceux qui vont bien. sur les autres qui cumulent une comomorbidite. Le grand a la bougeotte comme les TSA mais ya pas de TSA. N'empêche que si la maîtresse est pas conne et comme il aime aider elle le fait aider a distribuer les copies etc ... Ça l'aide à se reconcentrer pour rester assis sans bouger. Parce que quand il fait ça il n'écoute pas. Et c'est un peu ballot.
Donc c'est en ça que j'insiste quand je vois les professeurs.
Mes enfants ont des difficultés liés à la génétique. je leur apprend à respecter le cadre. Mais ils mettront 3 ans de plus que leurs congénères pour y arriver. C'est tout c'est comme ça. Pas la peine de me dire que en CE2 il devrait savoir ça ou ça.... C'est assez dur comme ça qu'ils soient marginalisés. Mais en aucun cas je n'absouds mes enfants des règles. Juste être compréhensif et ne pas penser qu'ils sont mal éduqués parce que moi c'est du sport pour jongler entre cadre et bienveillance :p
La bonne nouvelle, c'est qu'on en parle, de plus en plus, dans de plus en plus de médias, et tous ces errements accélèrent la nécessité de redéfinir la douance , et par conséquent, la normalité.
Je ne suis pas certain que ce soit une bonne nouvelle. Je ne pense pas que la normalisation soit quelque chose de positif, ni même que la "normalité" va se redéfinir. On va surtout trouver encore plus d'excuses pour encadrer les manières de penser et contenir ceux qui pensent autrement. Le système, de manière globale, ne se remet pas en question en profondeur, il se contente de s'adapter... pour durer.
Pour le coup je suis d'accord avec merlin. Le système s'adapte ... On le voit avec notre histoire humaine.
Mais que pouvons nous faire à part essayer de les faire se diriger vers de la bienveillance et une éducation respectueuse ???
+1 avec @Merlin
Normaliser, normaliser la norme, normaliser la norme de la norme.... c'est notre avenir si nous ni prenons pas garde!
Merci beaucoup Ana. J'ai réussi à lire le publie-reportage de Mme Goldman complet.
Effectivement, je ne crois pas que ce soit une bonne nouvelle non plus. Parler pour caricaturer le HP comme un truc des parents bobos qui ont de la folie des grandeurs et de l'envie de frimer de son enfant ce n'est pas du tout normaliser la situation. C'est argumenter contre la décision de l'EN de les considérer comme enfants à besoins éducatifs spéciaux et contre destiner des ressources pour cette fin.
Un exemple. Un retweet de la journaliste Emmanuelle Ducros qui parle de l'article et dit "Dans les trois quarts des cas, les enfants que leurs parents croient surdoués sont simplement des enfants "mal limités". Des enfants à qui on ne dit pas assez "non". 1.700 "j'aime" (https://twitter.com/emma_ducros/status/1189811138529316864). Le tweet d'Éduscol en parlant de la sortie du vade-mecum pour scolariser les EHP a eu 170 "j'aime" (https://twitter.com/Eduscol/status/1111312270099992583). Le tweet de l'Académie de Paris sur les grand colloque qu'ils ont organisé à la Sorbonne a eu que 31 "j'aime" (https://twitter.com/Academie_Paris/status/1105405070798188545). Tous les trois parlent sur trois manières de renseigner sur le sujet de l'éducation des EHP. Mais, la répercussion du premier est beaucoup plus grande et il défense tout le contraire aux idées d'inclusion des autres deux. Il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet. Et manières de le faire aussi.
Je préfèrerais que la "normalité" ne sois pas définie par des gens qui pensent tout savoir sur tout,comme ceux qui on écrit cet article.
Je pense que c'est facile de se moquer de ce que l'on ne connais pas,ou ne comprend pas.
Ca évite de réfléchir,et ça permet de croire que l'on est dans le vrai,même si on ne connais pas le sujet dont on parle.
J'ai parlé de redéfinir la normalité, ce qui est l'inverse de normaliser (qui signifie étendre la normalité).
Je suis surpris d'autant de pessimisme, d'aigreur, de méfiance, de peur, de repli sur soi.
Cet article ne parle en vérité pas des HP, il parle de la faillite de l'école, cette institution obsolète, nocive, abrutissante, qui diffuse une vision du monde fondée sur la conquête, scientifique, rationaliste, masculiniste, financière, raciale ; cet article révèle l'absurdité et la bêtise d'un système de mesure de l'intelligence ou Quotient Intellectuel, basé sur des opérations mathématiques, géométriques, logiques, et sémantiques.
Je suis surpris qu'il existe sur ce site autant de gens qui prêtent une quelconque attention à ces tests de mesure de l'intelligence. La simple association de mots "test - mesure - intelligence" devrait hérisser les poils de toute personne en quête de reconnecter avec ses émotions, ses sensations, son intuition, ses autres intelligences. Les sciences telles que nous les connaissons, ainsi que le langage, sont des créations masculines, révélatrices d'un vision, d'un rapport au monde, au corps, à la vie, typiquement masculine, hyper rationaliste, matérialiste, intellectuelle, théorique.
L'?cole s'écroule, le mot "intelligence" ne veut plus rien dire, car nous arrivons au moment de l'histoire humaine où nous sommes tous contraints de redéfinir le contenu du mot " intelligence" de manière radicale, et questionner de manière urgente la suprématie, la tyrannie, de la pensée, de l'intellect et de l'imaginaire, dans cette même définition.
Et force est d'admettre qu'il est parfois confortable d'expliquer ses échecs, ses faiblesses, par un diagnostic d'intelligence supérieure : égo, Égo, ÉGO !
Peu importe quelle " catégorie" d'enfants (quelle phrase dégoûtante à écrire !) ne supporte plus l'école, cette institution dégueulasse, dangereuse, insultante pour l'intelligence humaine : le fait est que l'école s'écroule, avec toute la sympathie que l'on peut ressentir pour ces professeurs animés de bonnes intentions.
Voilà le réel sujet de cet article.
Amicalement,
Julien
PS : regardez la photo de l'article, de pauvre gamin de sept ans, qui ne désire que jouer, courir, découvrir, la nature, les espèces vivantes qui l'environnent, se laisser porter par sa pulsion de vie, spontanée, confiante, corporelle, instinctive, suer, rire, échanger, défier, aimer, s'émerveiller...
Regardez le qui fixe ce tableau, les bras croisés, avec des symboles sérieux, parfaits, définitifs, adultes, qu'il est forcé de déchiffrer, de comprendre.
Et la NATURE, et l'émotion, et la tendresse, et la fragilité, dans tout ça ???
Il est grand temps de réaliser la tyrannie de la pensée masculine dans nos consciences et inconscients, dans nos visions du monde, note rapport à nos environnements, nos corps, nos émotions, nos identités, nos peurs. Il est urgent de réaliser la prépondérance destructive de la pens?e, l'intellect, l'imaginaire, dans nos êtres et nos projections du monde.
Il est urgent de penser moins.
Là, le véritable "travail".
😄 On dirais que tu as un peu d'aigreurs en vers l'école julien !
Pour moi cet article mélange aussi beaucoup de choses,et fait beaucoup d'amalgames.
Mettre tous les parents inquiets dans une catégorie "pénible",et penser que c'est juste un effet de mode de penser que son enfant est a haut potentiel ,ca me désole un peu.
Ce n'est pas du pessimisme.
Quant a la recherche de test,tout le monde a le droit de vouloir ou non en faire.
+1 @Julien,
Hélas nous sommes tous conditionnés par notre parcours scolaire, et parfois encore plus lorsque notre cerveau nous le permet...
Mais discerner l'illusion intellectuelle du réel .....ça....on n'a pas mis de mot sur cet acte de voir....
serait-ce l'intelligence?
Attention, parce que là, il n'est plus question de se ranger derrière les chiffres d'un test de QI,
c'est notre cher Moi tout nu....
Pourrions nous être bête autant avec 90 de QI qu'avec 145 ?
Voilà qui mérite d'être investigué avec humilité...
Les jaloux qui voudraient 140 de QI et ceux qui se rangent derrière leurs capacités intellectuelles.
Je suis d'accord, l'institution est stupide, mesquine, jalouse, destructrice...
de plus elle n'a jamais aimé la différence qui fait naître les questionnements...
pour moi apprendre qu'on est HP n'est qu'un maigre outil de la connaissance de soi, une toute petite pièce du puzzle
Une toute petite pièce de puzzle,mais si on ne l'a pas,le puzzle ne se constituera jamais,même en tournant les pièces dans tous les sens.
Après bien sur,l'éducation a beaucoup de travail devant elle, pour sortir de toutes ces cases et pour voir au delà de ces oeilleres.
Il est indéniable qu'un grand désordre règne et si l'article est critiquable, il est aussi important pour susciter le débat et montrer dans quelle sauce le monde éducatif doit se débattre.
D'un côté, de nombreuses publications de psys qui mettent en lumière les difficultés des atypiques. De l'autre côté, un État qui contrôle l'enseignement, qui le normalise et contraint les différents acteurs du monde associatif, éducatif et pédagogique à suivre des programmes discutables et à utiliser des méthodes dépassées. D'un autre côté encore, des enseignants contrôlés par l'inspection et leur direction, contraints, eux aussi, à donner cours dans des classes surpeuplées avec peu de moyens et des équipes pédagogiques peu enclines justement à faire front ensemble. Tout ça dans une bureaucratie qui dépasse l'entendement ! D'un autre côté encore, la mêlée des parents : ceux qui connaissent bien leurs enfants, font ou ont fait faire des diagnostics éclairants, ceux qui souhaitent un enseignement individualisé dans un monde où l'individualisme est roi, ceux qui se rebellent ou veulent faire la loi et puis ceux qui justifient le mal être de leur progéniture après avoir lu ou écouté le sujet à la mode des HP! Au milieu, des centres psycho-médico-sociaux surchargés de problématiques liées à la maltraitance, la précarité, l'appauvrissement culturel, et tous les dys ( dyscalculie, dysorthographie, dyslexie, etc)...Au milieu encore, qui rayonne dans tous les sens, une envie de trouver des réponses dans des ouvrages, chez des psys, et des tests qui coûtent! On peut ajouter les écoles privées qui poussent comme des champignons et des enfants qui suivent l'école à la maison...L'article ne dit pas que les hp sont des escrocs névrosés mais qu'une vague est en train de noyer tout le monde et de gâcher la sauce! Je reste convaincue qu'il y a des enseignants qui osent sortir des sentiers battus, des psys compétents, des parents impliqués, et des journalistes qui tirent la sonnette d'alarme. Au final, les hp exclus se retrouvent dans une classe comme la mienne à l'âge adulte. Je fais de mon mieux avec mes difficultés bureaucratiques et pédagogiques mais la sauce est épaisse ! Idées bienvenues donc!
😄 J'ai une idée @berengere,que les enseignantes comme toi deviennent la norme!
@emanu, merci mais tu sais, je ne suis qu'un grain de sel dans la sauce malheureusement et j'ai mes faiblesses !
Surement que tu as tes faiblesses.
Comme nous tous.
Mais tu as l'air de peser le pour et le contre,de ne pas juger les autres trop attivement,et d'essayer de comprendre tous les points de vue avant de trancher.
C'est ça,qui devrait être la norme.
Et on se porterai bien mieux.
merci @berengere de mettre en 1 paragraphe tous les points de vue qui s'opposent, ainsi que les problématiques de changement de paradigme sur l'éducation et sa normalisation
Post éclairant au possible, car je pense comme toi, tout cela est emmélé au possible, et chacun essaye de tirer la couverture de son côté, sans prendre en compte les points de vue des autres,
et merci de l'avoir si bien écrit et fait comprendre 😀
@emanu
Tu dis vrai, aigreur, rejet même, instinctif, émotionnel, envers l'école. Une institution qui force des enfants de 6 ans comme des adolescents, à rester assis 5 à 8 heures par jour, quand leurs corps, leurs peaux, leurs sexes, leurs sensibilités, ont un besoin vital de contact, de mouvement, d'air frais, de nature, de jeu, de confrontation avec les éléments, de découverte... Assis donc, devant un professeur, la plupart du temps médiocre, car broyé par la répétition, l'habitude, le contrôle, la surveillance, l'ennui (pensez à votre propre parcours : combien de profs passionnés et compétents ? Combien qui ont réussi l'exploit de ne pas vous dégoûter de leur matière ?) et contraint de recevoir des informations et de les mémoriser ou com-prendre de manière absolument passive, sans aucune réciprocité ni questionnement...
Qui décide des contenus des cours ? Qui décide des matières nécéssaires aux humanités de l'enfant ?
Comment oser mettre un chiffre, une évaluation, une note, sur la compréhension d'une transmission ?
Comment oser maintenir un enfant en position assise plusieurs heures par jour, et le déconnecter ainsi de son propre corps, de son sexe, de son instinct, de ses émotions ? Cela est criminel.
L'école est une prison, et les professeurs, leurs gardiens.
"Je suis allé à l'école des hommes blancs. J'y ai appris à lire leurs livres de classe, les journaux et la bible. Mais j'ai découvert à temps que cela n'était pas suffisant. Les peuples civilisés dépendent beaucoup trop de la page imprimée. Je me tournai vers le livre du Grand Esprit qui est l'ensemble de sa création. Vous pouvez lire une grande partie de ce livre en étudiant la nature.
Si vous preniez tous vos livres et les étendez sous le soleil, en laissant pendant quelque temps la pluie, la neige et les insectes accomplir leur oeuvre, il n'en restera plus rien. Mais le Grand Esprit nous a fourni la possibilité, à vous et à moi, d'étudier à l'université de la nature les forêts, les rivières, les montagnes, et les animaux dont nous faisons partie."
Tatanga Mani (ou Walking Buffalo), indien Stoney (Canada)
Merci pour tes généralités ! Je suis donc une gardienne de prison ! Whaou !
Arrive un moment oû, quand au journal de TF1, on nous dit que, si l'humain ne change par radicalement et urgemment son mode de vie, alors la communauté scientifique mondiale prévoit une possible extinction de la vie sur Terre d'ici 50 ans, arrive donc ce moment, où chacun de nous doit se poser la question : dans quelle mesure est- ce que je collabore avec ce système, est-ce que je véhicule ses croyances, est-ce que j'incarne ses principes ?
Pourquoi les professeurs échapperaient-ils à cette remise en question ?
@julien
Je suis désolé que tu ai eu une si mauvaise expérience de l'école.
De mon côté je n'en ai jamais été friand non plus.
Je n'ai jamais été premier de la classe,n'ai jamais voulu l'être.
J'étais surtout celui qui est au fond, que l'on entend jamais.
Transparent.
Mais j'ai quand même eu des professeurs qui voyaient l'humain avant le programme,qui s'intéressaient a ses élèves,qui cherchaient plus qu'un programme a transmettre.
Ca existe,et ca m'a aidé.
Il n'y en a pas eu beaucoup c'est vrai,peut etre moins de 5.
Mais quand même.
Désolé que tu n'en ai pas rencontré.
@Berengere je ne veux pas parler pour julien,mais dans son premier texte,il dis "avec toute la sympathie que l'on peut ressentir pour ces professeurs animés de bonnes intentions."
Je pense que tu te situe la Bérangère,et je pense personnellement que tu as bien plus que de bonnes intentions!
Le système éducatif (et pas que!) serait à revoir de fond en comble de toute façon.
Les enseignants font ce qu'ils peuvent avec les moyens qu'ils ont, et ce n'est franchement pas de la tarte. Je pense que beaucoup sous estiment la surcharge de travail et de pression qu'est le fait d'être prof au sein de l'éducation nationale.
Alors oui, un certain nb d'entre eux sont devenus "passif" "répétitifs" "ennuyeux"ou autre, mais pour beaucoup, c'est le système lui même qui les a broyé, qui a noyé leur motivation, qui a éteint leur étincelle (sans parler pour ceux qui travaillent avec des plus grands, de la réelle mauvaise volonté que peuvent s'acharner à brandir certains élèves au quotidien!).
Et puis est-ce besoin de le rappeler, être prof, au vu de l'énergie que cela pompe, des ressources que cela demande etc... est surtout une vocation, dans le sens où si l'on veut faire ça toute sa vie, et le faire BIEN, et bien il faut vraiment que ce soit une vocation! C'est un travail extrêmement exigent, qui demande à être perpétuellement en remise en question, une adaptation perpétuelle etc... Il faut avoir l'énergie aussi (et la possibilité sans mise de bâton dans les roues!!!!!) de se reformer tout au long de sa carrière. Et tout ça, bein ce n'est pas donné à tout le monde.
Sans compter que ceux qui prennent les grandes décision sont à dix mille lieu d'imaginer ce que c'est que d'être enseignant et seraient bien incapables de tenir ne serait-ce qu'une journée complète face à une classe.
Donc, ne blâmons pas forcément les profs, parce que c'est un peu facile de taper sur ceux qui subissent aussi les inepties des soit disant penseurs de l'éducation nationale.
Une autre façon d'enseigner, une autre école est absolument nécessaire à mon sens. Tout est à repenser. Ou au moins prendre l'exemple sur certains autres pays ayant eu le courage de réformer profondément leur système éducatif.
Mais ici, en france, pays qui se targue de l'intellectualité à l'état le plus noble, et se gave à l'élitisme mal placé, on est pas prêt de voir un soubresaut de remise en question et d'enrichissement réel du sujet.
Cependant, concernant le fait des enfants HP. Je ne sais pas si je suis la seule, ou si c'est mon domaine qui fait que, mais je note pour ma part une augmentation assez importante d'élèves effectivement HP, ou en tout cas ayant les traits attribués. Donc il y a sûrement une mode, les parents se dédouanent aussi sûrement pour certains, mais de mon point de vue, il ne fait aussi aucun doute que les zèbres sont de plus en plus nombreux chez les enfants.
Merci @ Slixx et @emanu! J'ai du mal avec les généralités et le manque de nuances. Je continue à critiquer le système actuel, à interpeller et à être en recherche pour m'améliorer. Je n'ai jamais perdu ma motivation. Les apprenants qui sont devant moi me remercient et après tout c'est ce qui compte !
Bien joué @emanu !
Professeur : "Empr. au lat. professor «celui qui se déclare expert dans un art ou une science» d'où «professeur de, maître de», v. professer"
Amicalement,
@InconvenientTruth je pense que tu pourrais partager ici ton point de vue sur la condition de prof contraint par le système de l'éducation nationale, ou de tout autre chose qui pourrait élargir la vision que l'on a du sujet, enfin sans vouloir te forcer bien évidemment :)
Je crois tout simplement que le système scolaire actuel et tel qu'il a toujours existé, est "contraire" à la façon dont certains enfants s'approprient connaissances et compétences.
Ce qui est condamnable, c'est le nombre d'enfants depuis toujours à qui on a imputé des "étiquettes" des "pseudos grandes difficultés d'apprentissage" (et j'en passe) sous pretexte qu'ils n'étaient pas réceptifs, adaptés, aux apprentissages proposés.
Comme le dit @Bérangère, ce sont les généralités qui sont dangereuses, la nuance dans les conclusions que l'on tire d'une situation donnée.
Le système généralise. Beaucoup de professeurs par facilité généralisent ET détruisent "l'estime de soi de quelques enfants qui ont des capacités intellectuelles mais un mode d'apprentissage différent". Ces enfants "au quotidien" sont renvoyés sans cesse à leurs "soi disants incapacités".
Facile de rejeter la faute à l'élève lorsque cela ne fonctionne pas. De même facile au parent non impliqué de rejeter la faute au prof.
C'est ce qui m'est arrivée, ce qui est arrivé à d'autres et qui arrive encore (même si cela avance petit à petit). Mon fils le subit depuis la primaire. C'était LUI qui avait un souci, jusqu'à ce que la psychologue scolaire lui fasse passé un test qui a démenti ( le WISC que je lui vais fais passé par moi même et qui disais la même chose ne leur suffisais pas ). Résultat: il se sent nul 😡
Bref en dehors de l'école les systèmes tels qu'ils sont organisés "inhibent" beaucoup trop de talents individuels, à l'école comme au travail. Plus personne ne veut se sentir responsable de rien, ou tellement peu.
Et c'est certain que la bulle d'oxygène dans ce marasme sont les profs engagés avec qui on a la possibilité de communiquer, qui ne remettent pas systématiquement en doute ta parole parce que tu est dans le camp parent; et avec qui on peut tenter ensemble de contourner le problème.
N'oublions pas que nous sommes ici en territoire "Apie", qui rassemble des gens atypiques, mais pas forcément HP oû surdoués, il me semble que l'un des plus forts dénominateurs communs ici est la sensibilité, une sensibilité forte, et plurielle.
Hors, quoi de moins surprenant, que de croiser ici des gens, à minima méfiants, envers l'institution de l'éducation ? Des gens, qui ressentent la boule au ventre, rien qu'à marcher devant l'entrée d'une cour d'école ? Des gens, pour qui les mots professeur, maître, tuteur, chef, et tout autre marqueur de domination, et de soi-disant expertise, créent une réaction immédiate de défense ?
Je pense que c'est aussi par l'éducation que nous pouvons être amené à faire réfléchir les jeunes générations, à leur apporter ce brin de réflexion, de mise en abîme, de prise de conscience qui peut faire la différence sur le long terme.
J'aime être enseignante , et je considère, même si je suis loin d'être parfaite et irréprochable, et que j'ai aussi beaucoup de choses à améliorer, que je contribue à mon échelle au fait de construire un avenir meilleur. Je donne ce que je peux, les enfants attrapent ce qu'ils peuvent ou veulent. (je suis néanmoins contente de ne pas être enseignante sous couvert de l'éducation nationale!!!)
@Julien, tu dis que les profs sont responsables parce qu'ils ont choisit ce métier et que du coup ils cautionnent le système en y étant enseignant. Et si tu voyais ça de l'autre côté, plutôt comme des personnes tentant de disséminer des petites graines dans les esprits pour permettre aux générations futures de ne PAS continuer dans la voie de leurs pères.
L'éducation c'est le futur, c'est aussi de cette façon que les esprits se forgent, je suis tout à fait d'accord avec toi, et je le répète je pense profondément que le système n'est pas bon. Mais, je sais aussi que je participe à mon echelle à son amélioration future, par le simple fait d'être là, et d'entrouvrir des portes.
Il ne faut pas non plus négliger cela ou cracher dessus.
Et être prof ce n'est pas tout savoir sur un sujet, très loin de là, c'est bien aussi pour cela que l'on passe son temps à se former ! Et les enfants (ou élèves quelques soient leur age) nous apprennent tout autant de façon quotidienne!
Tu as, je pense, une vision assez biaisée, à cause de ton expérience. Mais elle n'est pas forcément totalement juste.
@slyxx, en accord avec toi !
@ Julien, je comprends. Nous avons tous notre sensibilité et notre rapport au monde n'est pas neutre car relié à notre vécu, notre histoire. Mais il me semble que nous devons maîtriser nos émotions ( ce qui ne signifie pas les refouler) pour ne pas blesser inutilement et gâcher nos relations, surtout avec ceux qui te ressemblent.
Le débat à l'air vif. Mais je ne suis pas d'accord avec certains.
Heureusement que j'ai eu l'école, sinon je n'aurais jamais eu de vie sociale, ou en tout cas encore plus faible que ce qu'elle n'a été.
Pour moi, la plupart des problèmes rencontrés à l'école sont liés à des mimétismes (parents et/ou cercles amicaux) et le manque de conscience des enfants des conséquences de leurs comportements sur leur condisciples.
De mon côté autant j'ai adoré l'aspect apprendre des choses par moi même, autant j'ai haï l'aspect humain ou prime était donné au mensonge, aux harcèlements divers et variés des plus faibles, des moins lisses. Et ça, ce n'est pas l'école qui le crée mais les parents. Je ne pourrais faire au final qu'un seul reproche aux enseignants: ceux qui dans mes plus jeunes années ont détecté ma différence mais rien fait pour m'aider, parce qu'ils n'avaient la culture ou la connaissance de comment ça pouvait évoluer.
A nos amis enseignants: considérez vous que vous devez faire l'éducation des jeunes ou tout simplement leur enseigner ce dont ils ont besoin dans la vie? Car de mon côté le terme Education Nationale ne me semble pas adapté. D'ailleurs pourquoi ensuite on parle du ministère de l'Enseignement supérieur? (non la question n'est pas orientée 😄 )
@ Clive Je ne pense pas faire ou devoir faire l'éducation des jeunes et puis je donne cours aux adultes. En Belgique, on parle d'enseignement et pas d'éducation nationale. Dans mon réseau, on parle de former mais on pourrait parfois dire déformer ;). Enseigne-t-on ce dont on a besoin dans la vie ? Je n'en suis pas certaine du tout, pas complètement en tout cas. Je me considère plutôt comme un outil parmi d'autres. Je donne certaines clés aussi. Mais l'apprenant reste libre de les utiliser. Il est acteur de sa formation.
@Clive j'en venais à me demander si je n'avais pas fait une fausse manip et t'avais bloqué par erreur... ou si tu avais réussi à écrire des contributions invisibles ! (rire)
Hahaha! Suis pliée ! Je confonds @Clive et @Seb! Je devais répondre à l'un en pensant à l'autre! N'importe quoi ! Bienvenue dans mon monde ! Donc Seb, je t'ai répondu et Clive, je viens de lire tes écrits ! ;) Bon, ben, j'aime beaucoup tout ce que j'ai lu.....
Je continue de rire...ça fait du bien ce soir !
Ah, mon talent dépasse ma simple personne ! :D
Blague à part merci Bérengère.
@Berengere
"maîtriser nos émotions"
encore cette satanée maîtrise, cette obsession du Maître, qui s'immisce !
aurais-tu peur de tes émotions ?
quelle place tiennent les émotions, les sensations, les pulsions, l"instinct, l'intuition, dans l'école ? L'école ne consiste-t-elle pas justement à refouler les émotions chez l'enfant et l'adolescent, afin d'en faire des êtres rationnels ?
dans quelle mesure l'école serait-elle responsable de la disconnection de l'humain moderne envers son enfant intérieur, ses émotions, sa sensibilité ?
où je m'autorise un petit coller d'un texte de Jidduh Krushnamurti : "La fonction de l'éducation", si cela intéresse quelqu'un.
"Je me demande si nous nous sommes jamais posé la question du sens de l'éducation. Pourquoi va-t-on à l'école, pourquoi étudie-t-on diverses matières, pourquoi passe-t-on des examens, pourquoi cette compétition pour l'obtention de meilleures notes? Que signifie cette prétendue éducation, quels en sont les enjeux? C'est une question capitale, non seulement pour les élèves, mais aussi pour les parents, les professeurs, et pour tous ceux qui aiment cette terre où nous vivons.
Donc, que nous soyons enseignants ou étudiants, l'essentiel n'est-il pas de nous demander pourquoi nous éduquons ou sommes éduqués? et quel est le sens de la vie? N'est-elle pas extraordinaire? Les oiseaux, les fleurs, les arbres resplendissants, le firmament, les étoiles, les rivières et les poissons qui peuplent leurs eaux, c'est tout cela, la vie. La vie, ce sont les pauvres et les riches, c'est la lutte incessante entre groupes, entre races, entre nations ; la vie, c'est la méditation, c'est ce qu'on appelle la religion, mais c'est aussi l'esprit et ses subtils secrets - les jalousies, les ambitions, les passions, les peurs, les accomplissements et les angoisses. La vie, c'est tout cela et bien plus encore. Mais en général nous nous préparons à n'en appréhender qu'un petit recoin. On décroche certains diplômes, on trouve un emploi, on se marie, on a des enfants et l'on devient peu ou prou une espèce de machine ; on reste craintif et anxieux, on a peur de la vie. L'unique fonction de l'éducation est-elle donc de nous préparer à répondre à une vocation, à obtenir la meilleure situation possible, ou bien de nous aider à comprendre la vie?
De toute évidence, l'éducation n'a de sens que si elle vous aide à comprendre ces vastes horizons de la vie, avec toutes ses subtilités, son extraordinaire beauté, ses joies et ses peines. Vous aurez beau décrocher des diplômes, des distinctions mentionnées sur vos cartes de visite, une très belle situation - et après? A quoi bon tout cela, si en chemin votre esprit devient terne, las, stupide? N'est-il pas de votre devoir, tant que vous êtes encore jeunes, de découvrir ce qu'il en est de la vie? Le rôle véritable de l'éducation n'est-il pas de cultiver en nous l'intelligence qui tentera de trouver la réponse à tous ces problèmes?
Mais savez-vous ce qu'est l'intelligence?
C'est, assurément, la capacité de penser librement, sans crainte, sans a priori, de sorte que vous commenciez à découvrir par vos propres moyens ce qui est réel, ce qui est vrai ; mais, si vous avez peur, jamais vous ne serez intelligent. Toute forme d'ambition, quelle qu'elle soit, spirituelle ou matérielle, engendre l'angoisse, la peur ; l'ambition ne favorise donc pas l'émergence d'un esprit clair, simple, direct, et donc intelligent.
Il est essentiel que vous viviez vos jeunes années dans un environnement duquel la peur soit absente. En prenant de l'âge, nous devenons généralement craintifs, nous avons peur de la vie, du chômage, des traditions, peur des voisins, des réflexions de notre conjoint, peur de la mort. La peur, sous une forme ou sous une autre, habite la plupart d'entre nous - or, là où règne la peur, point d'intelligence. N'est-il donc pas possible pour nous tous, alors que nous sommes jeunes, de vivre dans un environnement exempt de peur, dans une atmosphère de liberté - celle-ci consistant non pas à agir à sa guise, mais à comprendre l'ensemble du processus de la vie? La vie est authentiquement belle, sans rapport avec ce que nous en avons fait - une chose affreuse ; et vous ne pouvez en apprécier la richesse, la profondeur, l'extraordinaire beauté que si vous vous révoltez contre tout - contre la religion organisée, contre la tradition, contre cette société pourrie d'aujourd'hui - afin de découvrir par vous-même, en tant qu'être humain, ce qui est vrai.
Ne pas imiter, mais découvrir, c'est cela, l'éducation, n'est-il pas vrai?
Il est très facile de vous conformer aux injonctions de votre société, de vos parents ou de vos professeurs. C'est un mode d'existence sans risques ni problèmes, mais qui n'est pas la vie, car il porte en germe la peur, la décrépitude et la mort.
Vivre, c'est découvrir par soi-même le vrai, et cela n'est possible que lorsque la liberté est là, lorsqu'il y a en vous, au plus profond de vous, une révolution permanente."
@ouestlebonheur
@emanu
@Berengere
@slyxx
@Seb
M'autoriserez-vous à préciser rapidement un point, qui me tient à coeur, sur ce sujet difficile ? Je tiens juste à préciser que mon propos n'est pas ici de faire oeuvre de provocation. C'est important pour moi d'être clair à ce sujet, par respect pour nos echanges.
Lorsque je compare l'ecole à une prison, c'est dans la dimension corporelle, physique, sensorielle, de l'élève, et son rapport à son environnement physique direct. Eleve et prisonnier ont en commun d'etre contraints à des lieux et des activités physiques restraints durant plusieurs heures lar jour. L'éleve, de 6 à 18/20 ans, subit des transformations physiques quotidiennes impressionnantes (suis-je le seul à avoir passé des nuits blanches du fait de ces sensations de picottement dans les jambes : les os qui poussent lol), et durant cette periode, il est obligé de demeurer en position assise de 5 à 8 heures par jour, et sa liberte de mouvement se limite alors à lever le doigt pour poser une question, et à prendre des notes. Encore trop peu de classes sont organisées en "U", et dans les classes classiques, on ne peut avoir de contact visuel avec ses camarades, qu'en tourant la tête latéralement ou en arriere, attitude découragée car on se doit de regarder et d'écouter le professeur. Barreaux aux fenètres, vigile à l'entrée, sont souvent de mise dans les collèges et lycées. Sonneries, alarmes, horaires et emplois du temps stricts, réféctoire, cantine, etude, professeurs, proviseurs, recteurs, diecteurs, pions, surveillants, conseils de discipline, heures de colle, exclusions : un vocabulaire de surveillance et de soumission également comparable å celui d'un environnement carceral, dans la dynamique émotionnelle.
L'enfant n'a pas le droit d'être fatigué, distrait, rêveur, énergique, joueur, excité, enthousiaste, révolté, irresponsable, durant son temps d'école, hors temps de récréation, et de ses 2 heures de sport hebdomadaires. Cette interdiction revêt un caractère de violence incontestable.
C'est pourquoi je tiens à dire que la comparaison ecole/prison, dans leur approche corporelle de l'enfant, n'est ni une provocation, ni caricaturale. De plus, j'ai croisé sur mon chemin, en France comme ailleurs, tant de gens qui partagent cette sensibilité, que j'estime que ce point de vue a droit de cité ici, sans pour autant ambitionner d'avoir le dernier mot.
Je tiens juste à ne pas voir ce propos mis de coté sous prétexte de caricature ou de géneralité, mais considéré avec autant d'attention qu'un autre. Nous sommes nombreux à avoir vecu nos scolarités, dans ces lieux, selon ces rythmes, sous ces autorités, comme des temps d'incarcération de jour, surtout parmi les gens qui se ressentent hypersensibles. Nous sommes nombreux à penser que, avant même de considerer la competence des apprenants, ou le contenu des cours, il existe, dans la plupart des lieux d'enseignement, un sentiment physique d'oppression, qui suffit à rendre beaucoup d'enfants malades.
Je vous remercie de votre attention, et vous souhaite une bonne journee !
Julien
@julien
Je sais que tu ne voulais nullement faire de la provocation.
Et sur le fond,je pense qu'on est tous d'accord.
Tout le monde le dis,l'Education avec un grand E, a un coté beaucoup trop rigide,et dois se remettre en question.
Mais comme tu le vois,il y a beaucoup d'instits ici.
Et ils se sentent vises personnellement par tes critiques,et c'est normal,ils essayent de faire de leur mieux contre vents et marées,justement pour améliorer le coté prison que tu décris.
Je pense que tu peux comprendre ça.
Et pour reprendre ton jolie texte de Krushnamurti,pourquoi pas essayer de faire les deux,apprendre la vie,et s'éduquer ensemble,sans peur?
Juste une petite précision.
Dans mes cours, je n'utilise pas de table. J'aime que les enfants puissent se mettre par terre, s'allonger, ou autre. (on bouge, on fait des rondes, on écrit etc...)
Et beaucoup d'entre eux me demandent des chaises et des tables. Quasi systématiquement.
Je suis souvent obligée de lutter pour qu'ils acceptent d'être autrement.
Alors le conditionnement est sûrement déjà en place, je suis d'accord. (j'ai constaté que c'était à partir du CE2 que les demandes pour être sur un bureau commençaient à être plus systématiques) Mais cela me surprend toujours de constater que de proposer autre chose est toujours dérangeant pour beaucoup d'entre eux. Tout comme de leur laisser de la liberté ou du choix. Ils sont souvent totalement perdus. Et je ne suis pas sûre que ce ne soit que la faute de l'école. Ce qu'il se passe à la maison tient aussi une grande place là dedans.
Le fait de connaître un peu mieux les spécificités des surdoués me permet de les repérer plus aisément, et de leur laisser, du coup, une plus grande part de liberté que les autres. Dans le sens : ils vont faire un dessin en même temps qu'ils écoutent (à la différence des autres qui ont plus besoin d'être focalisés sur moi pour comprendre mes propos), avoir complètement la tête dans la lune pendant que j'explique mais écoutent en fait attentivement, avoir besoin de gigoter plus que la plupart etc... Donc cela m'a aidé à laisser plus de marge à ces enfants là, tout en mettant tout de même des barrières (car d'un ils en ont besoin, limite plus que les autres, et de deux, sinon ils en profitent un peu...)
MAIS
Je suis sensibilisée sur le sujet, et j'ai des classes petites. Je pense à tous les enseignants peu ou pas renseignés sur le sujet, parce qu'on ne les a pas sensibilisé, ou non concernés et ne se rendant pas compte de ces spécificités, et qui ont vraiment la sensation d'être face à des enfants "récalcitrants" ou "difficiles". Quand on a pas les bonnes infos, ce n'est ni facile à comprendre, ni facile à gérer, et encore moins au sein d'un groupe disparate.
Je ne sais pas si il y a de réelles formations sur le sujet pour les enseignants, ce serait intéressant que ce soit le cas. Par ce qu'avec tout ce qui a est détecté aujourd'hui, tous les dys, les aspi, les HP etc... je pense que le corps enseignant global (publique et privé) est dans un énorme no man's land de l'information et des comportements à adopter.
Une petite recherche gogole et je lis sur le site ANPEIP "Sur demande du chef d'établissement, nous pouvons vous rapprocher de ces formateurs qui, pour la plupart, sont membres de notre comité expert."
Je serai curieuse d'assister à l'une de ces formations.
Et puis il faut espérer que les chefs d'établissements en face la demande ! 😶
@Berengere, as tu eu la possibilité toi d'être formée sur le sujet ?
@Julien. Je ne me reconnais pas ni dans l'enseignant gardien de prison ni dans l'être humain incapable de remise en question ni dans le maître qui s'immisce et encore moins dans les clichés et autres généralités véhiculés.
Ai-je peur de mes émotions? Je n'en ai pas peur, non. Je sais qui je suis et que mes caractéristiques peuvent les aider à déborder. Ce n'est pas bien grave, bien sûr. Mais je tiens à ne jamais blesser. Maîtriser n'est pas refouler, pour moi. Je peux m'affirmer, donner mes opinions sans avoir de réactions destructrice envers l'autre parce que je respecte tout être humain, tente de comprendre son vécu, ses expériences, son altérité, en me disant qu'il est unique et qu'il n'a mérité ni ma colère envers un système, ni mon mépris. Je ne sais faire que cela.
Je suis en accord avec toi sur de nombreux points comme le fait que l'école apprend à refouler les émotions. Mais pas qu'elle. Les parents, l'entourage, la société a sa part de responsabilité.
Personnellement, je déteste la compétition et je la fuis. Je préfère aussi parler d'enseignement que d'école. Pourquoi suis-je allée à l'école? Parce que je suis née dans un système où elle est obligatoire. Pourquoi ai-je étudié certaines matières? Parce qu'un Etat me les a imposées. C'est là que j'ai appris à lire, à écrire, à me frotter aux autres et aux différents modes de pensée. Certaines matières me faisaient m'envoler littéralement quand d'autres me faisaient m'endormir dans un profond sommeil, ou dans une certaine perplexité. Aurais-je aimé une école différente? Oui. J'ai toujours fait le moins possible, voguant dans une certaine mélancolie, comme à l'étroit, dans un monde qui me terrassait parfois. Je faisais mon maximum, au dernier moment, pour obtenir le sésame qui me permettait de passer une porte, une étape obligée par le système et de fuir hors de l'école. Elle m'a permis aussi de survivre face à une vie familiale fracassée et fracassante. C'est adulte que j'ai mieux expérimenté, découvert le plus, et qu'aujourd'hui, je tente, à ma petite échelle, de vivre ma vie et mon métier dans une liberté qui me convient mieux. Quant à la vie, je n'en ai pas peur, j'y trouve un sens, mon sens, par la réflexion et la remise en question. Je voudrais ainsi que mon chemin ne soit pas terne. Je n'ai aucune prétention ni ambition "sociétale". Je me fous complètement du regard d'autrui sur mon parcours. La recherche de mon bonheur, dans une quête spirituelle, me paraît essentielle. Je n'ai pas peur des traditions, du chômage, des réflexions de mon compagnon ou de ma famille, des traditions et encore moins de la mort. Je suis plutôt révoltée, comme en lutte, mais en considérant l'autre. Je n'ai nul besoin de dominer ni de mordre. Découvrir le vrai est primordial mais comment savoir qu'on y est arrivé? Je reste dans tous les cas ouverte aux opinions d'autrui. J'aime me frotter aux autres qui sont sources de réflexion sur la vie comme sur moi-même. Je ne veux pas être comme figée.
Tu parles de l'école des plus jeunes. Je parle de celle des adultes qui viennent dans la mienne recommencer ou poursuivre un cursus différemment parce que le système les a contraints, exclus, cassés. Pas de vigile, d'alarme, de sonnerie, d'heures de colle, de sanctions, de conseil de discipline. Des classes en U possibles, des pauses élastiques, des équipes pédagogiques qui s'interpellent, réfléchissent ensemble, s'ouvrent aux nouvelles méthodes. On sort de l'école facilement pour expérimenter, découvrir, rencontrer. Ce n'est pas la panacée, rien n'est parfait. Il y a encore tant à faire! La réalité des adultes est tout autre et le cadre administratif et politique reste bien solide malheureusement.
Pourquoi ne pas ouvrir un post sur ce sujet qui te passionne d'ailleurs? Sinon, si on se croise un jour, je te lance dans une discussion à ce sujet autour d'un verre et avec plaisir !
@slyxx. Je suis en accord avec tes opinions, ton propos et tes façons de travailler. Ça fait du bien de lire tes expériences, tes essais vers d'autres méthodes pour faire vivre "l'école" autrement. C'est admirable et je salue toute l'énergie que tu mets dans ton travail. Comme toi, je détecte facilement les personnes atypiques, hors de la norme. Je me suis trouvée parfois impuissante. Je suis régulièrement des formations organisées par mon réseau d'enseignement (Felsi). Je travaille dans un établissement libre non confessionnel, une association sans but lucratif. Je dois t'avouer aussi que je trouve seule des formations, que je finance, pendant mes congés scolaires. Ça me permet de voyager un peu et de rencontrer d'autres enseignants, d'autres réseaux. J'ai pu suivre des formations à la pédagogie active, la gestion des groupes, les dys, la communication, le mindmapping au service des apprentissages, le récit de vie, les constellations familiales, l'atelier d'écriture, ...et j'en passe. Je me creuse aussi sans cesse la cervelle ! Comme toi sûrement ! Pour les dys, nous avons aussi à l'école une personne de référence qui s'occupe de l'inclusion et qui nous partage pas mal de pistes.
@Bérangère : à la lecture de ton post je me dis que cette école aurait été parfaite pour moi au vu de mon parcours scolaire douloureux 🙂
Que ce ne soit pas parfait importe peu, c'est même normal, mais rien que de sentir l'implication, l'envie de comprendre, l'absence de stigmatisation, est important. Quand on est un élève différent on a besoin de sentir qu'il n' y a ni jugement, ni pitié, ni enfantilisation....on a besoin des outils approriés pour sentir ce pouvoir d'agir nécessaire sur sa vie et son avenir.
Perso j'ai repris confiance en moi et mes capacités d'apprentissage seulement l'année dernière grâce à deux professeurs d'université. J'aimerais que mon fils fasse ce type de rencontre, une seule suffit pour les élèves pour lesquels le système n' est pas adapté. Donc si il y avait un peu plus de @slyxx et @Bérangère, et plus de petites classes, la scolarité serait plus douce à beaucoup d'élèves qui ne manquent pas de belles capacités.
Car ce système est un vrai rouleau compresseur avec des conséquences néfaste aux talents individuels dont la société a pourtant plus que besoin.
Je suis totalement d'accord avec @ouestlebonheur et @Berengere (et quelques autres) d'une part parce qu'être ne serait-ce que critique - ou dubitatif, sceptique - à l'endroit d'un phénomène qui relève de plus en plus de la mode me semble très saint.
A propos de la pensée en arborescence, Nicolas Gauvrit du Mensa a expliqué au cours d'une conférence qu'elle peut concerner également les normo-pensants. Son intervention balaye d'autres idées reçues sur le sujet.
voir la vidéo
L'article du Figaro est dans le vrai. Je crois que certaines réactions ici-bas sont motivées par des "raisons" vaguement politiques quand elles ne sont pas le fruit d'une contrariété purement narcissique. Oui, il y a pas mal de névrosés qui espèrent trouver des réponses clef en main à leur mal-être par l'intermédiaire de la douance.
Il y a quelque temps de cela le Huffington Post que l'on ne peut pas soupçonner d'être de droite (et donc, d'appartenir au camp du mal) publiait un article évoquant des contre-diagnostiques effectués aux Etats-Unis. Là-bas comme ici, beaucoup de parents ont fait tester leurs chérubins en projetant leur désir d'être surdoué par procuration. Là-bas comme ici, un commerce s'est instauré sur cette question. Il suffit pour s'en convaincre de lister les programmes Cogito'z élaborés par Jeanne Siaud Facchin. Prix prohibitifs et contenu famélique afin que nos têtes blondes puissent se réaliser. Il est a noter que l'un d'eux est supposé aider les parents à vivre la douance de leur enfant.
On croit rêver, mais non...
Reste que l'article raconte une visite de parents chez une neuropsychologue, qui se sentent désarmés face aux excès de leur jeune garçon. Après une batterie de tests, la spécialiste est formelle. Votre enfant n'est pas surdoué, il est juste mal élevé. 🙂
Je tâcherai de retrouver cette perle. Promis. Juré. Craché.
Excuse moi @cheshire mais si je suis ton raisonnement jusqu'au bout,et si j'ai tout bien compris,on ne peux se sentir concerné par la douance ni grace aux tests,car c'est devenu une pompe a fric,et ni grace a notre ressenti,car sinon on serait sois victime de la mode,sois un brin narcissique?
Je me demande donc comment sait on réellement si on est concerné par la douance ou non du coup?
Non @emanu, je dis qu'il y a un commerce de la douance. Cela fonctionne en temps normal avec l'effet Forer provoqué par quelques ouvrages vulgarisateurs, des vidéos ou des reportages simplistes, des programmes ou des stages un peu fourre-tout concoctés par des gens une peu trop préoccupé par leur porte monnaie ou des personnalités sectaires...
Il est un fait que les demandes de passassions de Wais pour les enfants ont explosés et que certains neuropsychologues le font passer en deux coups de cuillères à pot et à la chaîne. De là à penser que certains tests ont été bâclés ou validés par pure complaisance, il y a effectivement un pas que je franchis. C'est certainement très minoritaire, mais l'article du Figaro et du Post le laissent plus ou moins entendre. On peut aussi lire de temps en temps quelques contestations du monde enseignant ou de psychologues sur le net. Il faut bien sûr être très prudent, n'empêche que des parents hystériques sur la question, j'en ai personnellement rencontrés. Il m'a semblé évident que pour eux, avoir un enfant surdoué prouvait qu'ils l'étaient eux-même.
Le WAIS et le test du Mensa (plus difficile) semblent fiables en ce qui concerne les adultes ; je n'ai pas entendu parlé de diagnostics contestés.
Quant aux ressentis personnels, on ne peut évidement pas se baser dessus.
Rien de plus.
C'est évident qu'il a un commerce de la douance. Mais, à mon avis, il y a aussi d'autres qui, en critiquant ces psys "médiatiques", ils cherchent que devenir également "médiatiques", qu'on parle d'eux. Comme ça a l'air d'être le cas de Mme Goldman. J'ai pas trop lu sur Gauvirt, mais, si j'ai bien compris, la plupart de son argumentation est basé sur le fait qu'on ne peut pas généraliser à toute la population le profil du petit échantillon d'EHP identifiés qui "vont mal" et sont suivis par ces psys médiatiques qui font des conférences, donnent des interviews et écrivent des livres. On est d'accord. Mais la suit de son raisonnement est que tous les EHP qui ne vont au psy "vont bien", y compris cette grand nombre de personnes HP qui n'ont pas été identifiés. À mon avis, c'est de la science-fiction, ça.
L'AFEP a dit que pour janvier il vont publier un étude sur le pourcentage d'EHP identifiés en France. En Espagne, ces donnés sont publiques. Il y a que le 0.34% de la population scolaire identifié en tant que "Altas Capacidades" (=AACC). Étant donné que les AACC représentent entre le 5 et le 10%, on peut imaginer que la chiffre des EHP (= on va dire le 3% de la population) identifiés en France ne sera pas supérieur au 0.34%. Alors, parlé d'"inflation chez les EHP" ou que leurs identifications poussent comme des champignons c'est objectivement faux et, en plus, dynamite les efforts des gens qui essayons que la loi s'applique et que ces gamins soient reconnus en tant qu'élèves à besoin éducatifs particuliers.
On a déjà compris que chez les bobos, ils font la queue pour que les psys libéraux passent le bilan à leurs enfants. Il y a pas mal d'articles qui racontent la même histoire depuis un moment. Cependant, ça me manque lire dans de journaux des articles qui parlent sur pourquoi dans les programmes pour EHP au collège et lycée seulement le 25% des élèves sont des filles. Pourquoi il y un décalage entre les EHP garçons, blancs et d'un milieu socio-économique haut, quand il n'y a pas recherches sérieuses qui défendent que l'EHP soit relié au sexe, nationalité, revenus... Bref, des problèmes quotidiens chez toute la population d'EHP et pas seulement sur les problèmes d'un groupe qui est surreprésenté.
J'ai lu un article intéressent sur les enfants HPI hier via un gpe privé FB:
http://sciencespourtous.univ-lyon1.fr/les-enfants-precoces-cerveau-different/
j'ai hésité à en faire un sujet pour qu'il soit plus visible, mais il fait en partie écho à certains points de l'article en tête de fil.
Notamment le fait que la détection à été encouragée au niveau de l'éducation nationale.
Et forcément, de fait il y inflation d'enfants détectés ( même si ceux-ci sont pour autant dans les 2% ).
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