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Je mets à votre disposition, chaque semaines, les chroniques de Michel Onfray.
Bonne lecture. Bon remue-méninges.
Psychopathologie du président (Semaine du 18 mars 2020)
Devant trente-cinq millions de téléspectateurs, un record, le président de la République a excellé dans ce qu'il sait le mieux faire: tenir un double langage, dire une chose et son contraire -comme porter deux alliances...
Cette fameuse schizophrénie, jadis tenue par les psychiatres pour pathologique, est devenue dans notre époque déconstructionniste une qualité dialectique, un genre de vertu hégélienne -c'est le fameux "en même temps" devenu slogan électoraliste puis, hélas, depuis deux ans, méthode de gouvernement!
Les thuriféraires du chef de l'État prétendent qu'il disposerait d'une intelligence exceptionnelle, incompréhensible pour le commun des mortels -souvenez-vous des sorties de Gilles Le Gendre et de Richard Ferrand, deux flèches intellectuelles comme chacun aura pu s'en apercevoir. Ce génie que lui prêtent ses courtisans lui permettrait de renvoyer Descartes et le cartésianisme, sinon le plus élémentaire bon sens, aux poubelles de l'Histoire.
Voilà qui permet de faire exploser en vol le fameux principe de non contradiction, un principe de base de toute rationalité -c'était jadis un enseignement délivré dès les premières heures de classe de philosophie en terminale. Il semble que le Grand Timonier d'Amiens ait sauté la leçon, probablement parce qu'il courrait d'autres lièvres...
Selon ce principe, une chose ne peut être dite vraie en même temps que son contraire: de fait, on ne peut être à la fois mort et vivant, grand et petit, gros et maigre, crétin et intelligent, blanc et noir, musulman et chrétien, tatoué et sans tatouages, homme et femme -encore que, depuis un certain temps, un homme blanc, barbu, peut, sans se faire rire au nez, dire sur le plateau de Daniel Scheidermann qu'il est une femme de couleur parce qu'il est né au Liban en obtenant les plus plates excuses du journaliste qui ne s'en était pas aperçu... Comme quoi la contamination schizophrénique fait la course en tête avec le virus.
C'est en vertu de ce paralogisme devenu marque de fabrique présidentielle qu'Emmanuel Macron peut se permettre d'annoncer, en prenant soin de ne jamais utiliser le mot, le confinement de toute la France pour cause de coronavirus.
Donc: interdit de sortir de chez soi. Sauf quand on sort de chez soi, à savoir: muni d'une déclaration imprimée à partir de son ordinateur -bonjour les anciens sommés de se faire geeks pour l'occasion!
"La France est en guerre" fut-il dit à plusieurs reprises de façon martiale, il faut donc rester confiné chez soi, mais on peut tout de même effectuer "les trajets nécessaires pour faire un peu d'activité physique". Énième variation sur le thème du "en même temps": restez confinés mais sortez quand même...
Qui pourrait imaginer qu'en guerre, et la chose fut dite à plusieurs reprises, on puisse sortir de la tranchée pour aller faire un footing sous la mitraille, les obus, en avalant à pleins poumons les gaz de l'ypérite, en courant entre les éclats d'obus, puis rentrer, indemne, à la maison? Emmanuel Macron...
Dans la foulée, son ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, une autre flèche du carquois présidentiel, annonce clairement: "Le mot d'ordre est clair (sic): restez chez vous!". Ce qui veut donc dire, en toute bonne logique... qu'on ne saurait effectuer "les trajets nécessaires pour faire un peu d'activité physique"!
On imagine mal que Macron et Castaner ne se soient pas concertés! C'est donc une décision contradictoire à laquelle le chef de l'État nous contraint. Macron, en Dupond D, affirme: "Interdit de sortir, mais on le peut tout de même pour faire du sport"; Castaner, en Dupont T, ajoute: " je dirai même plus, interdit de sortir y compris pour faire du sport". Comprenne qui pourra!
Bon courage aux forces de l'ordre quand elles devront tenter de faire respecter la loi le carnet de contravention à la main...
Si l'on voulait tout de même obéir aux deux hommes en même temps, avouons que cette décision de Janus libérerait l'inventivité: nager le dos crawlé dans sa baignoire, faire du cyclisme dans son couloir d'appartement, descendre ses escaliers en ski, faire du parachute en sautant du haut de son armoire, partir en balade en canoë-kayak dans son évier, pratiquer la spéléologie dans la canalisation de ses toilettes, l'escalade en grimpant à ses rideaux, l'équitation en galopant sur son balcon -où l'on constate que le macronisme ouvre des possibles insoupçonnés! Quelle intelligence inédite en effet...
On peut également sortir pour des raisons de santé.
Or, nous croulons sous les prescriptions médicales qui, entre cinq fruits et légumes par jour et pas plus de deux verres d'alcool quotidiens, nous invitent à faire de l'exercice dans le genre dix mille pas par jour: quiconque remplira son formulaire en disant qu'il lui faut marcher, faire du vélo, courir, sera fondé à le faire, donc à sortir de chez lui, sans besoin d'une prescription médicale, puisque les hygiénistes nous bassinent avec ces exhortations chaque jour que Dieu fait depuis des années. Demandez à Michel Cymes, le grand prêtre de cet hygiénisme, flanqué de sa caution scientifique Adriana Karembeu: il faut bouger pour éliminer -c'est d'ailleurs également la maxime du coronavirus, son impératif catégorique ...
Je gage qu'en vertu de la logique victimaire, des associations de cardiaques ou de victimes d'AVC (je peux les invoquer, j'ai le titre aux deux, héhé...) se retourneront bientôt contre l'État en le suspectant de vouloir augmenter la mortalité en France par une production massive de crises cardiaques et de congestions cérébrales, comme on disait dans le temps, faute d'exercice physique!
Donc, le président de la République a dit: restez confinés chez vous sauf quand vous sortirez. Voilà le propos d'un philosophe, d'un sage, d'une intelligence exceptionnelle et d'un conducteur d'hommes. Jupiter, tu m'impressionnes...
Ce même discours de vingt minutes a mis à jour un second paralogisme. Un toutes les dix minutes, c'est une copie nettement à noter en-dessous de la moyenne...
Depuis des semaines, pour contrer les souverainistes avant les élections municipales et, comme toujours, tenter de pousser les feux maastrichtiens, il a été dit, dans une belle formule ciselée par les communicants: "le coronavirus n'a pas de passeport"! C'était une belle image qui appuyait l'idée déjà martelée souventes fois que: "le coronavirus ignore les frontières".
Dans sa première intervention, le 12 mars, Emmanuel Macron avait appelé à "éviter le repli nationaliste" face au virus qui, avait-il donc dit, "n'a pas de frontières, pas de passeport". Il avait, en même temps, assuré que les fermetures de frontières, "quand elles seront pertinentes", seraient décidées "à l'échelle européenne".
Le paralogisme était donc déjà dans cette seule phrase: si le coronavirus n'a pas de frontières comment pourrait-il en avoir tout de même? Qu'est-ce qui rend "pertinent", pour utiliser son mot, qu'on les ferme?
La conclusion s'impose: seule volonté de protéger l'Europe, un souci que ne mériterait pas la France tout juste bonne à crever, s'avérera pertinent...
La France n'a pas de frontières, mais l'espace Schengen, si; le virus ignore les frontières françaises, mais il connait celles de Schengen; il n'a pas de passeport français, car c'est un vulgaire torchon, mais il possède un passeport européen, un sublime sésame: jamais le cynisme de l'Empire maastrichien qui aspire à détruire les nations pour imposer sa loi n'aura été autant visible.
Un chef de l'État français qui expose sciemment son peuple et ne prend de mesures contre lui qu'en faveur de l'Europe, voilà le signe de la forfaiture -de la haute trahison si l'on préfère. Comment punit-on ce genre de crime? Le temps voulu, le peuple français saura répondre à cette question*.
Michel Onfray
*: A l'heure où je finis ce texte, j'apprends qu'Agnès Buzyn, ministre de la santé démissionnaire en pleine épidémie, et ce afin de remplacer Griveaux mis hors-course dans les municipales de Paris, prétend dans Le Monde qu'elle aurait averti Emmanuel Macron de la dangerosité de la pandémie fin janvier 2019 et qu'il n'en aurait rien fait. Si tel était le cas, la forfaiture et la haute-trahison seraient avérés. A suivre...
"Emmanuel Macron a exposé les Français au coronavirus par idéologie européiste" - entretien avec Il Corriere della Sera (Semaine du 18 mars 2020)
Il Corriere della Sera: Que pensez-vous de l'exode des Parisiens, qui ont quitté la capitale pour rejoindre la province?
Michel Onfray: Depuis Philippe Le Bel, c'est-à-dire depuis le XIV° siècle, l'État français est centralisé. De ce fait, il y a toujours un peu de mépris pour la province quand on la regarde de Paris. Elle est la périphérie des choses et du monde. C'est le lieu des ploucs, des pécores, des paysans, des ruraux, des gens mal dégrossis, des incultes. Peu importe que ces Parisiens soient souvent des provinciaux "montés à Paris", comme on dit, parce que c'est la ville où se concentrent tous les Rastignac et qu'ils cherchent à réussir à la Capitale... Seulement c'est à la province que Paris demande depuis des siècles de quoi manger, y compris sous l'occupation, c'est à la province qu'on demande également d'accueillir les migrants quand ils arrivent massivement, c'est à la province qu'on impose les quarantaines d'expatriés français ramenés de Chine par l'État français. Et c'est à la province qu'on va ces temps-ci se protéger des miasmes de la capitale quand la pandémie menace... La province est bonne fille...
CDS: Vous êtes né en Normandie et vous-y habitez. Quel sera l'accueil de la population locale?
MO: Je ne peux présumer d'un accueil global... Il y aura autant d'accueils qu'il y aura de cas particuliers... Mais le repli provincial des gens descendus de Paris s'effectuera dans des maisons de campagne, des résidences secondaires, des maisons de famille, ce qui veut dire que la lutte des classes se manifestera ici aussi: les pauvres qui vivent dans de petits espaces en région parisienne y resteront pendant que les autres, qui en auront les moyens, ou qui auront les relations, prendront un peu de vacances dans des demeures accueillantes.
DCS: On a l'impression de revoir toutes les étapes du scénario italien: l'alerte initiale, les invitations à vivre quand même, à nouveau l'alerte, le confinement, la fuite vers d'autres régions, seulement avec plusieurs jours de retard. Est-ce que le gouvernement français aurait pu mieux profiter du cas italien, et en tirer des leçons?
MO: Oui bien sûr. Emmanuel Macron a exposé la majorité du peuple français en rapatriant illico la minorité d'expatriés qui vivaient en Chine avant de les confiner, sans en demander l'autorisation aux maires concernés, d'abord dans un village du sud de la France, puis en Normandie. Je vous rappelle qu'il est probable que le premier personnage touché par le coronavirus en France soit un militaire ayant procédé à ces opérations de rapatriement car ces militaires n'ont pas été placés en quarantaine, comme on aurait pu l'imaginer, mais ils sont partis tout bonnement en permission! Emmanuel Macron a ensuite refusé de fermer les frontières nationales, sous prétexte que "le virus n'avait pas de passeport", avant de finir par consentir à fermer les frontières de Schengen une fois la contamination généralisée dans le pays qu'il est censé gouverner donc protéger. Il a exposé les Français au virus par idéologie européiste.
DCS: Est-il possible qu'Emmanuel Macron ait voulu préparer graduellement la population à cause des tensions sociales qui traversent le Pays depuis longtemps (gilets-jaunes, retraites, 49-3)?
MO: Je ne crois pas... Macron n'a pas de colonne vertébrale personnelle. Il avance au jour le jour sans vision historique. Il est le pion de l'État profond et des marchés, il est l'homme lige de l'Europe maastrichtienne qui n'aspire qu'a détruire les nations afin de fabriquer une Europe conçue comme le premier maillon d'un État universel dont le projet sera le triomphe du capitalisme absolu qui fera l'économie des peuples et donnera le pouvoir à de prétendus techniciens -en fait les fortunes planétaires concentrées.
DCS: Comment les Français réagiront-ils au confinement? Comme les Italiens ou de façon différente ?
MO: Là aussi, là encore, je crois qu'il n'y aura que des réactions individuelles. L'État français n'existe plus, il n'a plus les moyens de se faire respecter depuis bien longtemps, la quantité de territoires perdus de la République, plus d'une centaine, témoigne en ce sens. Quiconque aura compris cela saura qu'en France, le pouvoir est à prendre... Et il ne manque pas de gens à le savoir.
Haute trahison (Semaine du 19 mars 2020)
La dame se demande ce qui va rester de sa réputation? Probablement pas grand-chose de bien, mais pour ce faire, il eut fallu y songer un peu plus tôt...
Par exemple fin décembre de l'an dernier, début janvier de cette année, en expliquant au chef de l'État et au Premier ministre que, puisqu'elle avait compris avant tout le monde que le pire allait advenir, elle ne pouvait cautionner la politique suicidaire d'Emmanuel Macron en la matière -je rappelle, pour mémoire: affréter des avions avec l'argent du contribuable pour aller chercher les expatriés en Chine, les mettre en quarantaine dans des municipalités sans en avertir les élus, envoyer les militaires responsables de ce rapatriement non pas en quarantaine mais en permission après leur mission, probablement générer ainsi le malade zéro dans la Grande Muette qui le restera, exposer la population française donc, laisser se tenir une rencontre sportive entre Italiens et Français, envoyer le 19 février dix-sept tonnes de matériel à la Chine (équipements médicaux, combinaisons, masques, gants, produits désinfectants qui aujourd'hui font défaut...) pour lutter contre leur épidémie, adjurer la population à ne pas sortir de chez elle tout en invitant quarante-huit millions d'électeurs à aller voter au premier tour des municipales dans les 35.000 communes françaises, beugler partout que le virus ignorait les frontières et qu'il n'avait pas de passeport, avant de déclarer quelques semaines plus tard qu'en fait il en avait bien un, mais que c'était le passeport de Schengen, décréter le confinement, sans utiliser le mot, en interdisant aux familles et à leurs amis d'enterrer un défunt mais, en même temps, autoriser le travail des artisans et les sorties que chacun peut s'octroyer en signant un ausweis attestant qu'il effectue ... de l'exercice physique!
Le nom de cette dame risque d'être associé au pire: sollicitée jadis par François Hollande, puis par François Fillon, embauchée finalement par Emmanuel Macron, elle grossira la longue liste des cyniques qui faisaient passer leur carrière et leur idéologie populicide avant l'intérêt général et le bien public. Elle ne sera, hélas, pas seule.
Pour faire partie de ceux dont le patronyme aurait pu scintiller au firmament des gens bien, sans plus, je ne parle même pas d'héroïsme, il lui aurait juste fallu préférer la morale à sa carrière, l'éthique aux affaires, la vertu aux petits arrangements, la grande médecine, celle de la santé publique, à la petite politique politicienne, celle des intérêts particuliers, les petites gens à son immodeste personne.
Cette dame a "des convictions de gauche" écrit la journaliste du Monde. C'est drôle, ça n'est pas du tout l'idée que je me faisais des convictions de gauche -et voilà une fois de plus cette famille politique aux avant-postes des scandales dont le peuple fait les frais.
Hypothèse: il lui aurait suffi, en janvier, après en avoir informé Macron & Philippe qui, dit-elle, ne faisaient rien de ses prétendues objurgations, de dire publiquement ce qu'elle savait, puis de dénoncer la surdité et l'aveuglement, donc l'impéritie, du chef de l'État et de son premier ministre; dans la foulée elle aurait démissionné de son poste de ministre de la santé, mais sans pour autant courir la gueuse municipale: elle eut alors été une conscience morale. Comme son ex-belle-mère.
A l'inverse, en choisissant de se taire, certes elle a perdu son travail et son poste, elle s'en plaint d'ailleurs dans le quotidien du soir non sans vergogne, alors que d'aucuns seront des milliers à perdre la vie. A l'évidence, avec un peu de vertu, elle n'aurait pas arrêté l'épidémie, mais elle aurait épargné des vies, ce qui aurait suffi pour sauver sa réputation... C'est raté et ce dans les grandes largeurs.
Michel Onfray
Merci @Cheshire
En tant que sujet coronavirussé je me réserve cette lecture pour un jour sans soleil .... ce qui ne saurait tarder dans notre Grand Est infecté 😄
Tellement d'accord @cheshire.
Je crois que malheureusement,souvent dans l'opinion,plus c'est gros plus ca passe.
Macron l'a bien compris,et s'en donne à coeur joie.
Aussi,je crois que le "et en même temps" a toujours existé,mais Macron y va plus vite et plus fort.
ah ce bon vieux Michel ONFRAY.
Toujours prompt à donner son avis, histoire d'exister dans les media.
L'avantage avec lui, c'est égratigne tout azimuts. Pas de jaloux.
J'ai quand même l'impression que Macron n'est pas seul. Il a des amis dans le nord, hauts placés de l'Etat belge, qui ont émis exactement les mêmes contradictions quelques heures avant. On excusera la Belgique, pays du surréalisme par excellence ! Et puis, bon, ils sont rigolos les Belges ! On a un roi mais sans pouvoir réel, on a un gouvernement mais seulement pour 6 mois, on a le Co-19, le confinement obligatoire, la sortie interdite mais on peut aller courir, faire du vélo, promener son chien, et aller travailler. Le médecin liégeois qui mettait en garde très tôt a été traité de fou. Depuis que la crise s'aggrave, on lui fait les yeux doux et on l'invite sur les plateaux télé. Et les citoyens belges, comment ont-ils réagi ? Ils ont d'abord fait la fête, une dernière fois, avant la fermeture des brasseries, ils ont essayé de fuir à Maastricht, là où tout est ouvert, histoire de boire un verre, faire leurs achats et fumer un pétard. Ils ont tenté de rejoindre leur résidence secondaire à Ostende ou la Roche-en-Ardennes et depuis hier, face aux nombre de cas qui se multiplient et parfois décèdent, ils sont comme calmés d'un coup, d'un seul ! Enfin, sauf ceux qui, à Bruxelles, organisent des Coronaparties, histoire de liquider les stocks de bières.
@Berengere Macron démontre à lui seul qu'on ne gouverne pas un pays comme on gère une entreprise. Or la plupart des européistes sont bel et bien dans une logique de gestion - la crise du coronavirus avec toutes ses incohérences est là pour le prouver ; cela fait un bon moment que ceux-là sont dans le déni de la Nation et que toute velléité de souverainisme est taxée par eux de populisme.
Les atermoiements, l'incapacité à prendre des décisions (la culture du "en même temps"), à sanctionner ou à se projeter au delà du mandat, par-delà même les intérêts de politique politicienne rendent possible les aberrations que l'on constate en France. Peut-être que la Nature est là, à travers cette épidémie, pour prouver l'échec des progressistes et des mondialistes - avec leur utopie d'un monde sans frontière. Peut-être faut-il en passer par là ,hélas, pour revenir à la raison et brider une économie qui impose ses lois au mépris de l'intérêt collectif - comme on peut s'en rendre compte à travers le cas des labos pharmaceutiques qui ont délocalisé en Chine.
"pour revenir à la raison et brider une économie qui impose ses lois au mépris de l'intérêt collectif - comme on peut s'en rendre compte à travers le cas des labos pharmaceutiques qui ont délocalisé en Chine."
Mince @Cheshire on ne peux même pas débattre on est d'accord !
D'accord avec toi! La Belgique européiste est aussi devenue une entreprise à gérer et on dirait que les actionnaires ont du mal à se mettre d'accord !
Je ne suis pas du tout certaine que les échecs provoquent un retour à la raison malgré les coups de pied au cul de la Nature. Je suis sans doute pessimiste. Il y a aussi trop de moutons qui préfèrent suivre les mauvais bergers ou qui broutent tranquillement ici et ailleurs en attendant de meilleurs printemps.
Je te l'avais dit @remanu, je suis un sale gauchiste de droite 😄
Je ne vois pas du tout ça comme ça. Le problème n'est pas l'Europe (on est toujours plus forts quand on est plus nombreux, surtout face aux grandes puissances). Le problème est ceux qui gouvernent l'Europe, et qui sont exactement les mêmes qui gouvernent la plupart des pays d'Europe, et les politiques qu'ils mènent en faveur de l'économie mondialisée. Dézinguer l'Europe, c'est démolir justement l'un des outils qui pourrait permettre de s'opposer avec force à ce capitalisme mondial. C'est comme de dire qu'il faudrait découper la France en morceaux parce qu'elle est contrôlée par Macron (et ses prédécesseurs) et ceux en faveur de qui il bosse.
Le tout est de reprendre le contrôle de l'Europe, de la même manière qu'il faudrait virer tous les partisans de l'économie capitaliste-libérale des pays qui la composent. Sinon ce ne sera plus qu'un puzzle de petits morceaux encore plus faciles à dominer. Du coup, non seulement le "souverainisme" est un fascisme qui avance derrière un masque en apparence acceptable par le plus grand nombre, mais en plus par son côté repli chacun chez soi il favorise tous ceux pour qui une puissance européenne pourrait être une menace et veulent la morceler pour mieux la contrôler (capitalistes, USA, Russie...).
Vaste chantier @Merlin! Comment virer les partisans de l'économie capitaliste-libérale ?
Et tombe-t-on irrémédiablement dans le repli sur soi parce qu'on ne souhaite plus faire partie de l'Europe ?
@Berengere dire qu'on veut défaire l'Europe parce qu'on est opposé à la politique menée par ceux qui la dirigent reviendrait en ce cas à dire qu'il faut aussi démanteler la France ou la Belgique pour les mêmes raisons.
Les souverainistes représentent un courant de pensée qui veut revenir à "travail, famille, patrie". Qui utilise l'Islam pour remettre en piste un catholicisme qui ne vaut pas mieux. Qui si on le laisse faire interdira l'avortement, la contraception, et refusera les droits des homosexuels, entre autres. Sans parler des politiques sécuritaires qui vont avec. Pour ces gens-là, l'Europe est un épouvantail pratique à agiter pour prendre le pouvoir dans leur pays et mener à bien ces politiques liberticides. Tout ça au profit de qui ? Des grands groupes industriels et financiers, de la Russie (qui adore les manipuler), des USA qui pourront plus facilement imposer leurs traités commerciaux et leur absences de normes (sur la bouffe, notamment)...
Le problème ce ne sont pas les structures, mais ceux qui les gouvernent et la politique qu'ils mènent.
Comme l'illustre la crise du coronavirus, les peuples européens se rappellent soudainement qu'ils appartiennent à un pays.
Chacun pour soi et Dieu pour tous !
Aux orties les voeux pieux de politique commune !
Seul le clown de service à l'Elysée hésite à fermer les frontières parce que c'est mal, c'est réactionnaire, c'est donner raison aux souverainistes, c'est donc rendre possible l'extrême droite, c'est donc fasciste... On connait la suite qui compose la pensée imbécile.
Il n'y a que lui pour y croire, à l'Europe, même quand l'heure est à la réalité de la pandémie.
Pandémie qui se fout des idéologies.
Marcon ne veut pas heurter ses pairs et attend que l'Allemagne la ferme (sa frontière) pour ouvrir la sienne (de gueule).
Macron ne veut et ne peut gouverner en chef d'état.
Nous sommes plus fort ensemble, avec les gens qui appartiennent à notre géographie, notre Histoire, notre culture.
Ce n'est pas moi qui le dit (même si je le pense), mais l'Allemagne, l'Italie, la Russie, Israël, bref tous ceux qui ont la sagesse de fermer leur frontière - parfois trop tard, il est vrai.
Rhaaa mais le virus n'a pas de frontière nous disent benoîtement les progressistes, ceux-là qui croient plus en l'Homme qu'en la Nature !
Mais si, le virus a une frontière, des frontières : c'est le corps humain, ce sont aussi les limites politiques et géographiques.
L'Europe ne marche pas ? C'est parce qu'il faut plus d'Europe, nous disent en substance @Merlin et ceux qui défendent le mondialisme.
Ce qui revient à dire (par exemple) que si on ne parvient pas à soigner le coronavirus à coup de sacrifices humains, c'est parce qu'on n'en a pas assez fait.
Mais @Merlin, je te pose la question, qui est fasciste ?
Moi qui ne veut pas voir le règne de la pensée unique s'établir en universalisme ? Moi qui croit que les peuples ont droit à la Nation ?
...Ou ceux qui comme toi insultent* et nient la volonté des peuples en ne tenant pas compte du "NON" au référendum sur Maastricht ?
Nous avons voté. Nous ne voulons pas de l'Europe.
*Je considère effectivement que faire un parallèle entre le souverainisme ou le patriotisme avec le fascisme est une insulte.
@Merlin, je pense néanmoins que l'Europe, telle qu'elle est organisée, n'est pas efficace. L'idée me semblait bonne pourtant au départ. Ma question, c'est le comment ?
@Cheshire, je ne pense pas que fermer les frontières auraient réglé le problème Co-19. Les scientifiques de tous pays, face à une pandémie, ne travaillent-ils pas mieux ensemble d'ailleurs ?
Ça y est, vous allez vous prendre le chou!
@Berengere tu as raison, c'est de la prise de chou, surtout que @Cheshire est très habile à noyer le poisson en déformant ce que disent ses interlocuteurs. Pour information, je n'ai jamais défendu le mondialisme, ni Macron (au contraire), mais je m'oppose fermement à tout ce qui prône le nationalisme parce que ce qui est derrière n'est vraiment pas beau à voir (et qu'on devrait tirer les leçons de l'histoire dans ce domaine aussi).
Mais ça me rappelle que je ne suis pas venu ici pour ça. Et que j'ai probablement fait encore l'erreur de me laisser embringuer dans des débats qui ne mènent à rien et sont une perte de temps et d'énergie parce qu'entre @Cheshire et moi, il n'y aura jamais d'entente possible, nos conceptions du monde et de l'humanité sont diamétralement opposées même si nous avons des adversaires communs.
Sur ce, bonne nuit et stay safe !
citation :
...même si nous avons des adversaires communs.
C'est déjà ça @Merlin ! 😉 🙂
Qui sait, peut-être aurons nous l'occasion de nous retrouver à travers eux ?...
Eh bien moi, je crois et aspire profondément à l'Europe, en tout cas une certaine Europe, unie.
Je crois d'ailleurs également, jusqu'à preuve du contraire, faire aussi partie du peuple...
De ce "nous", précisément, que d'aucuns voudraient justement déliter, briser et diviser. (*)
Je rejoins en très grande partie Merlin pour l'analyse.
Quant au terme "pensée unique" (sans déconner, veut-il seulement dire quelque-chose ? A moins que ce ne soit un équivalent de "pensée imbécile" ??), s'il est un terme galvaudé, pour rejoindre un autre fil, en voilà sans doute précisément l'un des meilleurs exemples.
Parce qu'il est presque systématiquement utilisé lorsqu'il qu'il s'agit de décrédibiliser sans autre considération le point de vue ou l'opinion de l'adversaire, voire l'adversaire lui-même.
C'est un terme un peu grossier de mauvaise rhétorique, de manipulation...
Jamais de débat.
(*) Ce que fait finalement ci-dessus Monsieur Onfray lorsqu'il oppose, de nouveau et sans grande finesse.
Le national contre l'international.
Paris contre la province.
Les bourgeois contre les pécores (je reprends ses propres termes).
...
D'habituelles antiennes et ritournelles, en somme.
Qui ont l'avantage par leur troublante simplicité de joliment prémâcher le travail d'identification du lecteur.....
citation :
je ne pense pas que fermer les frontières auraient réglé le problème Co-19.
Nombreux sont les experts (je ne parle pas de ceux des plateaux télé) à estimer que la fermeture de frontières permet éventuellement de gagner quelques jours sur une progression épidémique, et encore : à la condition que celle-ci soit peu ou prou sous contrôle à l'intérieur.
Personnellement, bien que profane dans le domaine, j'ai tendance à trouver leurs arguments pertinents.
Et voilà, aussitôt que quelqu'un n'est pas dans le discours dominant, il est accablé par ceux qui sont soit disant dans le vrai. Ça m'a trop soulé. Au final ce forum sert en grande partie de relai à la dictature de la pensé du système médiaticopolitique qui fait l'opinion dans notre pays. On nous a expliqué que les frontières ça ne sert à rien, que les pays qui mettent des frontières c'est des imbéciles. Résultat, maintenant on se fait engueuler par Macron et ses agents journaliste, alors que c'est à cause de leur idéologie mondialiste criminelle, qu'on a refusé de mettre des frontières, pour ne pas remettre en cause la libre circulation des personnes. Ce qui fait que maintenant la France est infectée par le virus.
Au passage, je ne pense pas avoir dit que je ne voulais plus de l'Europe mais qu'elle n'était pas efficace. Question de volonté politique ou de structure ?
Pour réfléchir au sujet de cette pandémie, je pense qu'il faudra attendre que les nuages passent et que certaines analyses ou informations fracassantes nous éclairent un peu plus. J'attends.
Le débat, pour ou contre ceci ou cela, ne me passionne pas en général. Je préfère quand le questionnement et la réflexion s'entretiennent sans prise de tête.
Tous ces scientifiques qui nous ont expliqué que les frontières ne servent à rien, ne sont que des scientifiques de propagande au service de Macron et toute ça caste idéologique. Les pays où il a été des frontières dès le départ, il n'y a pas de coronavirus. Et même si maintenant le gouvernement a pris des mesures de restriction, ce n'est qu'un moyen de compenser notre manque de moyen à cause d'un choix historique, d'économiser sur l'hôpital au détriment de l'humain. La France qui se targuer d'être une grande démocratie, se fait ridiculiser par la Corée du Sud, qui a prouvé que des moyens suffisant et adapté, fonctionne mieux qu'une sorte de confinement, où on paye pour la politique irresponsable de Macron et son gouvernement. On a le droit de débattre, sauf quand on n'est pas d'accord avec tout le monde, c'est à dire, ceux qui prétendent défendre la démocratie, au prétexte de leurs valeurs humanistes, parce que ne pas être d'accord avec celles-ci serait inhumain.
@Aurel
citation :
Je crois d'ailleurs également, jusqu'à preuve du contraire, faire aussi partie du peuple...
De ce "nous", précisément, que d'aucuns voudraient, justement, déliter, briser et diviser. (*)
Tu fais parti du peuple qui a dit "Oui" à l'Europe et ce faisant, à une vision qui est largement défendue par l'élite politique et médiatique. Elite qui est plutôt riche et souvent déconnectée de la réalité du peuple qui a dit "Non", des pauvres, des sans dents, des prolos, etc...
Je ne dis pas que tu fais parti de cette élite, loin s'en faut.
Toujours est-il que le peuple qui a dit "Non", peuple majoritaire s'il en est, subit la dictature d'une minorité à laquelle tu souscris car notre "Non" l'a emporté sur le référendum n'a pas été pris en compte.
citation :
Quant au terme "pensée unique" (veut-il seulement dire quelque-chose ? A moins que ce ne soit un équivalent de "pensée imbécile" ?), s'il est un terme galvaudé, en voilà sans doute l'un des meilleurs exemples.
Je comprends bien que cela ne te fait pas plaisir.
Quand à la pensée imbécile, c'est celle qui consiste à ranger à l'aide de raccourcis fulgurant ceux qui ne sont pas d'accord parmi les nazis, fascistes, etc.
Je ne suis pas d'accord avec toi et Merlin, pourtant je ne t'insulte pas. Je ne te compare pas à Mussolini ou que sais-je.
Tu parles de mauvaise rhétorique (sic), or celle qui consiste à utiliser ces éléments de langage - pourtant aussi éculés que méprisante - ne semble pas te déranger.
C'est bien celle de la pensée dominante. C'est cette logique qui consiste à tout renvoyer à la seconde guerre mondiale qui interdit le débat.
citation :
Nombreux sont les experts (je ne parle pas de ceux des plateaux télé) à estimer que la fermeture de frontières permet éventuellement de gagner quelques jours sur une progression épidémique, et encore : à la condition que celle-ci soit peu ou prou sous contrôle à l'intérieur.
Personnellement, bien que profane dans le domaine, j'ai tendance à trouver leurs arguments pertinents.
C'est l'habituel bataille d'experts à base de discrédit de part et d'autre. Pourtant les faits sont là. Les pays qui ont pris des mesures drastiques en amont - dont la fermeture des frontières sont moins impactés. Cela peut se discuter et s'objecter, mais il n'en demeure pas moins vrai que des pays d'ordinaire libéraux ont fermé leurs frontières. C'est un autre fait que je t'oppose.
Leurs experts, ceux qui ont encouragé cette décision, sont-ils forcément des spécialistes de plateaux télé ?
Je ne vois pas en quoi l'Europe peut nous être utile, ce que signifie une autre Europe et en quoi elle pourrait nous être plus utile. Ce que je sais, c'est que les pays qui ne sont pas touchés par le coronavirus, ont fait le choix d'une politique nationaliste.
Face à une crise sanitaire grave, on peut ou doit fermer les frontières. Mais de là à mettre en place une politique nationaliste concernant tous les autres sujets, à devenir nationaliste, j'y suis opposée en tout cas.
Je n'ai pas beaucoup de temps actuellement, Cheshire, mais je vais répondre rapidement tout de même.
Pourtant, je ne vais devoir aborder que la forme. On y revient, encore.
citation :
Tu fais parti du peuple qui a dit "Oui"
Mais... Qu'en sais-tu ?? 😀
citation :
Je comprends bien que cela ne te fait pas plaisir.
Mon déplaisir n'a rien à faire dans cette histoire, alors laissons-le là où il est si tu le veux bien. 🙂
Si je puis me permettre, cette introduction me pose surtout problème. Car là encore, cela me semble être de la rhétorique.
Et elle me pose problème également parce qu'elle ne répond pas à la question, même si celle-ci était essentiellement formelle.
Ne le prends pas mal, mais cela participe à mon sens tout-à-fait de la même technique oratoire que la phrase de Despentes que tu analyses dans un autre fil : " Je vais commencer comme ça : soyez rassurés, les puissants, les boss, les chefs, les gros bonnets : ça fait mal. " ...
citation :
nazi
Tu es le premier et le seul à avoir utilisé ce terme, Cheshire.
citation :
Leurs experts, ceux qui ont encouragé cette décision, sont-ils forcément des spécialistes de plateaux télé ?
Ne déformerais-tu pas là considérablement le sens de mes propos ?
On retombe sempiternellement dans les mêmes problématiques...
Je m'étais engagé a ne.plus passer de nuits sur les débats mais la c'est dur!
J'ai beaucoup de respect pour vous tous .
Mais la j'ai peur que vous vous noyez dans un verre d'eau.
Beaucoup de choses pour pas grand chose.
L'Europe les frontières le corona.
Finalement le fond est le même je crois.
Comme dis @Merlin le problème ce n'est pas l'Europe,mais ce que l'on en fait.
Mais bien sur @cheshire respecter le non était aussi important.
Mais le fond c'est le même.
Europe ou pas,c'est le marché qui décide de tout.
Vous le savez bien,et c'est la seul chose qu'il faille changer.
Après le reste suivra.
Europe ou non.
Après fermer les frontières je ne vois pas ce que l'on y gagnerais,a part créer la peur de son voisin,deja bien assez forte comme ça je crois.
Je viens de voir ton lien intitulé "On y revient, encore." que je n'avais pas consulté auparavant puisque tu ne m'as pas interpellé à l'aide d'un "@"+mon pseudo en le rédigeant. Je ne vais pas pointer en l'occurrence ta propre rhétorique, tes contradictions, tes ambiguïtés ou tes truismes @Aurel (quand bien même je trouve ta prose d'une très grande qualité)
Tout cela pour dire que ceci est effectivement stérile et que là où tu vois de la pure rhétorique, c'est à dire une éloquence creuse, j'y vois une manière de contrer des positions qui ne me semblent pas se baser sur la raison, mais sur la morale.
Tu vois de ton côté, dans mes propos, quelque chose de purement formel et je te reproche un peu la même chose.
Bref, on tourne en rond.
J'insiste juste sur un point.
citation :
Tu es le premier et le seul à avoir utilisé ce terme (nazi), Cheshire.
Non, il y a une façon de dire les choses sans les dire tout en les disant - chose que je reproche à Despentes.
Je cite Merlin
citation :
Les souverainistes représentent un courant de pensée qui veut revenir à "travail, famille, patrie".
Cela veut dire en clair, et sans langue de bois, que les souverainistes sont des pétainistes (dois-je te rappeler que c'est la devise du gouvernement de Vichy ?). Gouvernement de Vichy inféodé aux fascistes et aux nazis.
Et donc, par effet de transitivité, cela revient à dire que les souverainistes - dont je me revendique - sont des nazis.
Déni de la réalité de ta part ?
Oubli ?
Mauvaise perception ?... ou simplement, de part et d'autre, des points de vue trop divergeant pour discuter ?
J'opte pour cette probabilité et ne doute pas de ta sincérité.
Bref, je n'interviendrai plus sur ce type de sujet.
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