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- Suggestion : résultats de la recherche selody présentés par la firah
Bonjour,
La FIRAH (Fondation Internationale de la Recherche Appliquée sur le Handicap) publie les résultats de la recherche SELODY menée de 2018 à 2021 à Zurich sur le thème
"La vie de couple et la déficience sensorielle : entre ruptures et continuités"
https://www.firah.org/la-vie-de-couple-et-la-deficience-sensorielle.html
En plus du contenu textuel de la page (qui est censé être accessible, je ne sais pas le confirmer, mais mon navigateur proteste un peu), il y a des vidéos (environ 30 minutes d'écoute) et des audios (environ 30 minutes également).
De prime abord, la plupart des membres APIE pourrait ne pas se sentir concernée. Mais comme l'enseignait une formatrice réputée, "une personne valide est une personne handicapée en sursis."
Pour ma part, avec les années j'ai besoin de lunettes avec une correction de plus en plus forte, et le sonotone est pour bientôt. Sans compter le risque permanent d'un aléa et d'un accident de la vie...
De toute façon, selon moi, la façon dont est traité le sujet intéresse toute personne en couple ou susceptible de l'être. Pas besoin d'avoir un "vrai" handicap pour être confronté à la difficulté de comprendre et respecter l'autre, pour vivre avec en harmonie.
Bonne lecture, bonne écoute 😀
@Maverick, merci pour le partage. C'est bien qu'une étude formalise ce que l'on constate d'évidence... quand on le vit.
Que faire pour améliorer ? On retombe sur les sujets récemments proposés, par exemple l'état de santé mentale de la population. Quand on a l'esprit occupé par ses problèmes internes, difficile de prendre en compte ceux de l'autre ?
@Kobayashi je vais réécouter les vidéos et podcasts, mais j'ai trouvé que, justement, cette mise en lumière de l'expérience de couples "frappés" de manière "évidente" par des aléas de la vie permet de mettre en perspective des situations similaires mais plus ordinaires.
Ce qui nous tue, la plupart d'entre nous, c'est le SILENCE, l'incapacité à échanger et partager.
Même si c'est "seulement" pour exprimer sa propre souffrance, parler, exprimer, faire sortir par des mots ce que tu appelles nos "problèmes internes", PARLER c'est aussi et déjà signifier à l'autre que tu lui fais assez CONFIANCE pour te recevoir, recevoir ta parole, entendre ton appel à l'aide, et être à la hauteur d'une partie de tes attentes en faisant de son mieux (4e accord toltèque) pour toi.
Parvenir à parler à l'autre est déjà un compliment en soi... encore faut-il que l'autre le perçoive ainsi, ce qui n'est pas toujours le cas (si c'était facile, ça se saurait).
Et quand le principe s'applique dans les deux sens, la relation de couple est établie.
C'est ce que disent plusieurs intervenants de ces couples : ils et elles se parlent, ils et elles s'écoutent, ils et elles se soutiennent et se serrent les coudes...
Il ne devrait pas y avoir "besoin" d'un handicap pour y arriver, entre valides, entre "zèbres", entre qui que ce soit ...
Je me demande s'il existe des études sociologiques du même type pour des personnes valides, ou même tout simplement, pour des personnes en couple sans chercher à leur coller d'étiquettes supplémentaires...
Je suis toujours abasourdi par l'apparente nécessité que certains ont aujourd'hui de tout catégoriser, y compris des problèmes universels. Ce n'est pas parce que certains individus vont avoir des caractéristiques communes qu'ils auront des problèmes de couple plus similaires entre eux qu'avec des personnes ne partageant pas lesdites caractéristiques.
Je suis convaincu que la prochaine étape de l'évolution de l'humanité - si elle arrive à évoluer, ce dont je doute de plus en plus - consistera à accepter les différences individuelles tout en évitant de faire entrer les gens dans des cases. Je crois que souvent nos points communs sont plus importants que nos différences, et les différences que nous avons sont beaucoup plus individualisées que les similitudes apparentes que l'on peut avoir avec des personnes partageant certaines de nos caractéristiques.
citation :
"...accepter les différences individuelles tout en évitant de faire entrer les gens dans des cases. Je crois que souvent nos points communs sont plus importants que nos différences, et les différences que nous avons sont beaucoup plus individualisées que les similitudes apparentes que l'on peut avoir avec des personnes partageant certaines de nos caractéristiques."
Les cases sont autant de tuteurs que de difficultés à identifier et accepter chez l'Homme... c'est ce dont il a besoin pour avancer, des bâtons de pèlerin, et l'on peut le regretter. Personnellement, depuis que je commence à l'accepter, je souffre moins de désillusions et de cette exigence que je peux avoir envers les autres et qui m'est systématiquement renvoyée à la figure.
Dans ces propos, je trouve tout ce "réalisme optimiste" qui m'anime depuis toujours et qui est si difficile à partager au quotidien... Merci @Merlin, tu me redonnes confiance en l'humanité 😉🙂...
J'ai réagi dans un premier temps à l'écrit de Merlin mais je souhaite revenir sur la situation de handicap. Je trouve que ta façon de porter le sujet @Maverick (si je peux te tutoyer ? 🙂), en liant les difficultés à tout un chacun, très intéressante et importante. Nous avons besoin de mettre des cadres, des cases etc... pour avancer à plusieurs mais je trouve très sain de pouvoir intégrer le fait qu'il ne s'agit que d'un seul et même sujet : notre approche et appropriation des difficultés. Chez et pour soi mais aussi chez et pour l'autre... pour espérer et créer un "avec". Nous allons donc retrouver les peurs, les souffrances, l'exclusion, le dénie etc... et le besoin d'aide. Le soutien et l'accompagnement lorsque cela touche aussi notre "place" dans la société... Je ne sais pas si vous souhaitez vraiment développer, je souhaitais surtout saluer le partage d'un sujet portant la situation de handicap au même plan que tout le reste... 🙂.
Petit, non, gros bémol quand-même sur ta citation Maverick : "une personne valide est une personne handicapée en sursis.". Les phrases "choc" pour intéresser et faire prendre conscience en mode *couteau sous la gorge" me font toujours enrager... elles ont, à mon sens toujours, un *mauvais esprit* qui revient toujours comme un boomerang... 🙁
@Maverik, je viens de lire dernier rapport du site "Recherche « Vie de couple et construction identitaire », de Maks Banens et Anne Marcellini. C'est beaucoup plus complet que les vidéos et très intéressant. Tous les cas de figures sont évoqués.
Ca mériterait d'être plus largement diffusé. Beaucoup plus efficace pour faire comprendre la vie en situation de handicap que les affichettes que l'on voit parfois ici ou là.
@Merlin
Ok avec toi sur le début.
Les caractéristiques communes aident quand même, ou laissent espérer, que la compréhension de certaines problématiques ou façons de voir/ ressentir/vivre soient plus faciles que si pas de caractéristiques communes. Ce qui n'augure pas de la nature des problèmes à venir en effet.
"Je suis convaincu que la prochaine étape de l'évolution de l'humanité - si elle arrive à évoluer, ce dont je doute de plus en plus - consistera à accepter les différences individuelles tout en évitant de faire entrer les gens dans des cases."
C'est pas comme ça qu'on fonctionne déjà ?
Ceci étant, avec le recul, je pense que même en fonctionnant comme ça, en étant apie, si tu ne tombes pas sur quelqu'un soit d'ouvert(e), soit (/et) apie, c'est mort pour construire quoi que ce soit qui tienne un minimum de durée.
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