Vous avez dit... atypique ?

Accueillir le changement.

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Accueillir le changement.
Gloubiboulgale 08 juin 2024 à 22:25

Bonjour à tous,

Certains le savent peut-être, ma vie a été assez bouleversée récemment. Et, quelle que soit l'issue de ces événements, j'en ai tiré de profonds enseignements. J'éprouve l'envie d'en parler ici. Lira qui voudra. Peut-être que ce sera long. A vous de voir.


Ce choc récent est le résultat de ma propre évolution. J'ai été très négatif ces dernières années, il y avait de gros nuages noirs dans ma tête, et ça n'a pas été sans effets sur mes proches. Cela résultait, il est vrai, de traumatismes multiples, certains ayant été assez graves et aux conséquences concrètes assez importantes. Notamment, c'était l'addition qu'on m'a toujours présentée, pour ma différence. Tu es atypique, hypersensible, HP, créateur ? Donc, tu es le mouton noir et on va te le faire payer !

Quoi qu'il en soit, ma vision du monde et de la vie s'était progressivement assombrie, et avec le temps, cela a évidemment et hélas, eu un important impact, assez négatif, sur les personnes en relation avec moi.

J'ai eu un choc, dans un premier temps. Mais ensuite, j'ai eu l'impulsion d'accueillir le changement (ça n'était pas la première fois dans ma vie), et je me suis dit qu'il fallait se saisir de cette brusque modification imposée par l'extérieur pour s'inscrire dans son flux, et agir sur l'intérieur. C'est bien parce que j'étais dysfonctionnel que l'environnement me renvoyait ce mal être. A moi, donc, d'évoluer.

Je ne pourrais vous décrire à quel point ça bouge à l'intérieur, depuis que j'ai eu cet élan, ce désir sincère d'abandonner des modes de fonctionnement antérieurs. Je crois que je pourrais tout à fait GUÉRIR de mes tourments, à terme, que la situation s'arrange ou pas. Je le pense sincèrement. En attendant, il y a de subtiles modifications, ça pousse comme de nouveaux rameaux, timidement, mais c'est ça, je sens ces processus qui se ramifient en moi.
Cela passe par différents concepts, que je vais retrouver, cultiver :

Lâcher prise,
Tolérance,
Souplesse,
Écoute,
Empathie,
Spiritualité,
Pardon,
Ne pas garder en soi, ne pas ruminer.

... Et on pourrait ramifier encore, et chaque jour je sens de nouvelles petites pousses, même si timides. J'avoue avoir du mal à les discerner, ça m'échappe un peu, ça se situe en profondeur.

Alors certes, je passe aussi par de très difficiles moments. Mais j'ai la chance d'avoir autour de moi des personnes bienveillantes, qui me remettent la tête à l'endroit et me donnent des pistes pour aller vers le mieux, je parle de mieux-être pour soi, mais aussi d'une autre façon d'être pour accueillir l'autre et développer avec lui une harmonie, une communication ouverte.

Je sens que cela peut se traduire par des différences notables dans ma façon de réagir, avec beaucoup moins de jugements, conflits, irritabilité, réactions vives et impulsives ou du moins, irréfléchies, pas assez pondérées, et puis de la rancune... Je ne dis pas qu'on aurait pu uniquement me caractériser par ces comportements, mais il faisaient partie de la palette et maintenant, je tends à les enlever, pour ne garder que des couleurs plus lumineuses et gaies.

Cela ne réparera peut-être pas le mal qui est fait, mais je veux croire que ma métamorphose ne pourra jouer que dans le bon sens. Je ne peux pas agir sur tout, ce qui est fait est fait, mais je peux agir sur moi, en espérant que cela suscitera un effet bénéfique, en termes d'énergie, de liens.

J'agis donc différemment, je retrouve ce que j'étais à une époque, quand, placé en très grand danger, j'étais aller chercher du côté de la spiritualité, la force intérieure. Il m'est difficile d'en dire plus à l'heure actuelle, mais je place des intentions dans mes gestes. J'ai entrepris, au lieu de ruminer, m'agiter, m'angoisser et tourner en rond comme un hamster sous benzédrine, de ranger mon lieu de vie, et je le fais en écoutant Steve Reich, musique à la fois profonde et très spirituelle, porteuse d'une belle énergie, parfois fervente. Je vais, dans le même esprit, réécouter beaucoup certaines pièces de Eberhard Weber. Je vais nettoyer, PURIFIER à la fois ma maison, et mon esprit, remettre de l'ordre dans mon intérieur, aux deux sens du terme. Faire grandir en moi la clarté, le calme, me tourner résolument vers la LUMIÈRE, au sens de rayonnement intérieur, dans la mesure du possible, après toutes ces épreuves.


La part lumineuse de moi n'a pas disparu. Elle était comme recouverte, par un filtre épais, qui s'interposait entre moi et le monde. Un dais puissant qui, à la fois, m'empêchait de retirer tous les bienfaits de ce qui m'entourait, amour, amitiés, la beauté de la nature, tout ce qu'on peut imaginer... Et me mettait également dans la quasi incapacité de rayonner, d'apporter moi aussi. Je ne pouvais plus tellement ni donner, ni recevoir. Maintenant, je fais un travail de nettoyage intérieur, pour retrouver la vraie personne, que je n'ai jamais cessé d'être. Cela signifie une communication plus claire, plus douce, une meilleure empathie et disponibilité, etc.

Depuis le 26 avril, j'ai volontairement amorcé une révolution intérieure, une métamorphose. Je dirais même une rédemption. Si quelqu'un est bien allé jusqu'aux extrêmes en termes de mauvaise image de soi, de vision pessimiste de la vie (ce qui m'a profité indirectement quand j'écrivais du Noir), de dépression, de sensation d'accablement, d'absurdité, de désespoir absolu, c'est bien moi ! Et je suis en train de devenir la preuve vivante, je crois, qu'on peut remonter du plus bas et retourner vers la lumière. A un moment, quand on va jusqu'à l'extrémité d'un état psychique, que ce soit colère, peur, haine, ressentiment, peu importe, je crois qu'il arrive un seuil au-delà duquel l'esprit lâche. On bascule, on passe à autre chose, c'est un peu difficile à expliquer.

Je sens, oui, que je pourrais abandonner les pesantes valises, les laisser là, ne plus les porter. Certaines, les plus lourdes, je les trimballe depuis plus de vingt-cinq ans !
Terminée, "la traversée de Paris". On pose les valises, on continue les mains libres et le coeur léger !

Le 26 avril, à force de ne pas dormir, réfléchir, prier énormément, j'ai senti un déclic en moi, suivi par plein d'autres et depuis, constamment ça part, ça se ramifie, ça touche à un tas de domaines : mon image de moi, ma disponibilité, ma façon de réagir à ce qu'on me dit, mon écoute, mon rapport à la musique (plus de conflits, beaucoup moins de jugements, je fais ce que j'ai à faire et c'est tout ce qui compte), et j'espère, j'espère même que ça m'aidera à lâcher prise et ne plus me poser de questions, hésiter, manquer de confiance en moi, quand je suis devant un clavier de piano. Qui sait, même ces blocages pourraient sauter !

Tout change, dans toutes les directions, et ce avec ma volonté, en pleine conscience.

Je me suis donc mis à ranger ma maison (et ainsi, mettre de l'ordre dans ma tête). Évacuer bistouille et crasse (et forcément, chasser les pensées parasites et négatives). J'ai décidé de le faire en pleine conscience, charger chaque geste d'intentions, dans l'état d'esprit asiatique. Je le fais en écoutant Steve Reich, je le ferai aussi avec Eberhard Weber, des musiques chargées d'élan spirituel.

Je pourrai en dire plus et je reviendrai éventuellement améliorer et creuser ce texte, mais voilà, dans un premier temps, ce que j'ai envie de partager avec vous. C'est un message POSITIF, qui vous dit : on peut changer, même si on a été toute sa vie dans un certain fonctionnement. On peut l'abandonner, et quel que soit son âge, quelles que soient les épreuves traversées. On a en nous des ressources. Je ne sais pas comment va se dérouler la suite en ce qui me concerne, mais j'organise un changement intérieur, que ça ait ou pas un effet directe sur mes difficultés actuelles. Ce ne pourra, n'importe comment, qu'être une bonne chose, dans tous les cas.

Je me suis remis à sortir, fréquenter des gens, je me suis inscrit à un club de randonnée, marcher vide la tête, et rencontrer des gens nouveaux, qui n'ont aucun apriori, permet de repartir à zéro. Je suis juste un type au comportement tranquille et sympa, qui vient d'arriver, et qu'on découvre, à mesure qu'on se balade. Pas plus et ça me va très bien. Et mon côté atypique, je me le garde pour moi. Ou plutôt, pour des gens capables de l'apprécier. Inutile de le montrer aux autres pour qu'ils en ricanent, ne soyons pas masochiste.

Voilà, c'est tout, mais c'est déjà pas mal. Merci, une excellente journée à tous !

paradoxle 09 juin 2024 à 00:05  •   115658

Cool, ça fait plaisir !

Myette001le 09 juin 2024 à 14:43  •   115672

👍
Yep !
Vive le mouvement, et le changement !

Etiennale 10 juin 2024 à 00:23  •   115701

Félicitations ! Cette métamorphose ( ou plutôt ce retour à soi) est magnifique.

Gloubiboulgale 10 juin 2024 à 02:18  •   115704

Merci à vous tous.

Le chemin est difficile, parfois escarpé. Mais il faut le suivre, essayer de s'améliorer. Comprendre, pour ne pas refaire les mêmes erreurs.

On ne contrôle pas ce que font les autres. Ni ce que la vie peut envoyer. On ne contrôle que soi, alors il faut se livrer à ce travail.

On en reparlera, le cas échéant. Là, je suis vraiment crevé ce soir.

Je vous laisse avec Eric Marienthal, en meilleure forme que moi, on dirait.



voir la vidéo

Hinenaole 10 juin 2024 à 08:21  •   115708

jalon.

je pose donc un marque page virtuel ici pour y revenir dans precisement 4ou 5 jours, car ta situation me parle, et je semble vivre l exacte plenitude que tu souhaite atteindre dans le changement. Mais la, tous mon temps est pris, et repondre longement sur smartphone mest impossible. On se revoit donc plus tard.

hine

Gloubiboulgale 10 juin 2024 à 13:22  •   115724

@Hinenao

Très volontiers, et je suis curieux de savoir ce qui t'interpelle et ce que tu fais dans ce sens, pourquoi cet écho.

Bien évidemment, on est parfois bousculé, oui...

Etiennale 10 juin 2024 à 13:50  •   115727

Hello, @Gloubiboulga ! Comme @Hinenao, je tiens à te dire que je me reconnais dans ce que tu écris - et beaucoup ici se reconnaîtront. Pour ma part, je dirais que le réveil se déclenche plusieurs fois dans une vie. Un réveil récent : j'ai pris conscience que je me plaignais trop, que je subissais l'identité d'être souffrant construit par ma vision lucide du monde (et de moi-même). Mais rêver et s'élever sont essentiels pour bien vivre. Oui, j'en ai marre de me subir.
Ton texte est très fort. Merci pour cette porte ouverte .

Hinenaole 10 juin 2024 à 19:22  •   115738

salut.
rapidement, assis sur le tas de pierres.

pas ma volonte de teaser a mort.mais jute que j ai peu de temps libre par jour, et sur le temps libre, il y a des personnes pas compatibles avec l expression libre sur apie. Sans compter le fucking smartphon qui esttoujours un enfer.

et puis sije remets a trop plus tard et sans placer un jalon prealable,
il y a toutrs les chances pour qur je puisse pas revenir au sujet. Alors....

aller encore une heure de cayenne et je range piochr et truelle. Puis douche manger dodo. Surtout dodo.

hine.

Eric...le 10 juin 2024 à 21:03  •   115742

Salut, et merci @Gloubiboulga pour ton partage.
Oui, j'ai aussi cette mauvaise image de moi. Toujours l'impression de trop, pas assez, enfin, jamais comme il faut (pour les autres).
Moins maintenant, une amie m'a poussé à faire un stage de "réconciliation avec soi même" . Cela m'a bien aidé, et je continue mon cheminement vers la lumière, l'acceptation de qui je suis, et prendre MA place !
Cela ne se fait pas en un jour, et chacun à sa voie. D'ailleurs, tu vas trouvé ton chemin ! En marchant, au détour d'une sente... Courage et bienveillance envers toi-même
Eric

Alcedole 10 juin 2024 à 22:01  •   115749

Bonjour Gloubiboulga,

Merci pour ton partage et ta confiance à poser ici tes mots.

Non, ce n'est pas simple. Aucune évolution un tant soit peut sérieuse n'est simple. La contrainte et l'effort font partie du "jeu", et permettent d'avancer vraiment.

Hinenaole 12 juin 2024 à 18:38  •   115791

Salut. 🙂

Comme promis et engagé, je suis de retour sur ce fil.

En premier, je ne vais pas spécialement commenté la partie où tu exprimes tes optimismes. Car, de toutes les façons, il n'y a rien à en dire. C'est ta parole telle que développée, et donc, libre à toi de déverser ici tout le développement introspectif dont tu as besoin. Bienvenue donc dans de longs textes, si ça te fait du bien. 🙂👍

Non, plutôt, j'avais envie de revenir sur le: "Notamment, c'était l'addition qu'on m'a toujours présentée, pour ma différence. Tu es atypique, hypersensible, HP, créateur ? Donc, tu es le mouton noir et on va te le faire payer !", car d'une certaine manière, c'est ça qui m'a fait "grimper aux murs" et donner envie de réagir. Même, de manifester ma présence ici.

... Hypersensible et créateur donc. Et, on veut te le faire payer? 🤔 Vraiment? 🙁

Alors, je ne dis pas que je n'ai pas rencontré ce genre de situations identiques, quand j'étais enfant, car notamment plus spontané, enflammé, passionné, j'avais aussi l'impression qu'on voulait me faire payer ardemment la différence de ma propre nature. Moi aussi, on m'a donc classé dans la catégorie des "inutiles" et on a voulu me faire plier à des tas de choses, il y a longtemps. Cependant, pragmatiquement dit, j'espère que ce n'est pas parce qu'on te balance une facture dans ta boite aux lettres que tu la paies systématiquement à chaque fois, d'autant si tu n'as ni préalablement contracté d'achat ou de service? 🙄

En clair ce que je veux dire, c'est que parfois, il faut savoir s'affranchir du "tarif" qu'on nous impose non pas par un paiement mais bien par un "non merci". Voire, un déni de communication, si besoin. Et de cette manière là - d'autant si on s'y prend tôt dans la vie - très vite on ne se sent redevable de rien à personne, notamment quand c'est mensongé, ou de mauvaise foi, ou carrément hors cadre, ou encore complètement exagéré.

Ayant juste compris cela dans la vie, assez tôt, j'ai donc arrêté de payer mon image et ma représentation à quiconque, et je pense sincèrement que c'est ce que tu es en train d'expérimenter, allégeant dès lors de beaucoup ta situation de vie, ton mental aussi, et te rendant à ta conscience d'un seul coup le quotidien infiniment plus facile. ... Ce qui saisit, surprend, justement. Au point de se demander, mais comment ai-je fait pour ne pas vivre ça plus tôt?... 🤔 Troublant, n'est-ce pas...

Bref, la solution - sans pour autant jeter tout à la poubelle - c'est quand-même largement de s'en foutre. Et quand l'addition invoulue tombe, juste dire: "Non merci. Je ne vais rien payer puisque je n'ai pas de dette. Je ne vous ai rein demandé. Votre ressentiment vous pouvez vous le carrer au c... et dans le sens du biais, s'il-vous-plaît. Au revoir! Et, bye bye!!"

citation :
Je ne pourrais vous décrire à quel point ça bouge à l'intérieur, depuis que j'ai eu cet élan, ce désir sincère d'abandonner des modes de fonctionnement antérieurs.

Oui mais quand-même, ta retranscription par écrit est suffisamment éloquente pour fournir le sentiment en lecture que la tectonique des plaques intra-gloubiboulgesque est sacrément à l'oeuvre. 😄 Ne t'inquiète pas donc. Même peut-être insuffisamment détaillé à ton sens, je te promets que les good vibes passent quand-même très bien à travers l'écran. (et font même office de bronzant artificiel. *smileyàlunettesnoires*)

citation :
Je crois que je pourrais tout à fait GUÉRIR de mes tourments, à terme, que la situation s'arrange ou pas. Je le pense sincèrement.

Tu crois: c'est cool! 😄 Mais il faut que tu t'accordes aussi "l'ombre du doute". Et la défaillance partielle.

M'est avis que, d'ici quelques temps, un peu de naturel va revenir au galop, et tu vas probablement un peu retomber dans tes travers. Si je peux au moins t'apporter une contribution directe, c'est sans doute de te permettre de savoir que même quand ça se barre à nouveau mal, il ne faut pas perdre espoir et continuer de cultiver ses néo-bourgeons naissants, même si certains peuvent inopinément faner et mourir prématurément, à notre grande surprise.

Perso, comme toi, j'ai eu un des tas de petites renaissances, au cours de ma vie. Comme nous tous/tes, bien souvent. Mais une a compté plus que tout, c'est le fait d'avoir renoncé à certains comportements violents qui sont quand-même à la base même de ce qui a forgé positivement mon tempérament (de feu!). [donc, sans cela, sans cette "essence profonde", je sais que je n'aurais pas autant d'équilibre et de force que si j'en avais été privé. Ça, façon de s'exprimer, c'est donc le bon côté de la colère et de la rage. Le tuteur de ma vie. Ma colonne vertébrale.] Et comme toi, pour te faire le résumé rapide, j'ai été infiniment heureux quand j'ai pu enfin trouver - aussi - le bouton off de mon hyper-agressivité doublée d'une habitude quasi rituelle de péter tout ce qui était autour de moi (façon de parler encore... quoique, des fois...... 😅).

Ah quel bonheur de se sentir léger! Ah quel soulagement de s'auto-observer et de remarquer qu'on n'a pas glissé une fois de plus sur toujours la même peau de banane comportementale qui fait bouillir le sang et -c'est vrai - donner la puissance de prendre n'importe qui bille en tête, mais avec les conséquences fâcheuses qui vont avec, ensuite... J'ai donc, comme toi, vécu des instants précieux qui portent et qui transportent. Ce qui rend d'autant plus fier de soi, vis-à-vis de son amour propre - il faut le dire! -, quand on le fait sans aide, sans psychothérapie, sans béquille alcoolique et surtout sans médication...

Cependant, au bout d'un certain moment, à l'image du nez du planeur qui pique à nouveau vers le sol, j'ai senti comme une petite dégringolade qui m'a fait peur. Une sorte de trou d'air. Et le naturel instinctif est revenu quelque peu reprendre ses droits pour me ré-envahir. De nouveau briser des portes, de nouveau foutre des coups de poings dans les pare-brises des véhicules qui jouaient à me talonner, en banlieue parisienne. De nouveau retourner des bureaux d'incompétents, pathétiques et tragiques, qui m'engageaient dangereusement dans le jeu de grosses responsabilités que je n'avais surtout pas à porter. (bonjours dans ces moments là l'hyper-sensibilité exacerbée et le trop plein de caféine bue durant le temps de sans-sommeil. ^^) Aussi, de nouveau me faire les poings hardcore sur mon sac dur, histoire d'entretenir à la fois ma puissance de frappe et ma masculinité. Au cas où, on ne sait jamais... Et je t'en passe d'autres, des pires et des "plus pires" encore...

Bref, j'ai un temps peiné à trouver mes repères, jusqu'à ce que je puisse à nouveau sentir le vent me porter sous le ventre, tel le dit-planeur, et me permettre enfin de me stabiliser, période qui n'est finalement pas si lointaine que ça, (2018) et qui coïncide presque avec le fait que j'ai changé de vie au même moment. (non pas parce que c'était une volonté claire de ma part, mais bien parce que j'arrivais sur une échéance d'existence pour laquelle je n'avais pas de contrôle, et qui s'appelle "la fin de carrière.")

Bref, d'une certaine manière, je souhaite te mettre en garde contre ce moment de redescente vers les enfers qui peut arriver à n'importe quel moment, notamment en acceptant par avance l'imperfection de ton changement profond en une seule passe, et t'autoriser par conséquent un certain droit à l'erreur tout en continuant de cultiver avec ferveur les résultats obtenus des efforts croisés. Et ainsi, prévenu et attentif à ton "néo-centre de gravité", tu saura rebondir d'autant plus vite pour résilier d'autant plus facilement, également, l'émoi des dernières blessures et cicatrices que tu vas devoir encore t'infliger, bien malgré toi, bien malgré ton nouveau cap engagé, et ton voeu de sérénité.

... Et bref, qu'est ce qu'il me reste aujourd'hui de tout ça, pour moi, si je fais rapidement le bilan:

-- Bah, déjà, une vision très claire de ce que je suis. J'aurais pu virer démon si je m'étais laissé aller à brûlé tout entier dans la rage et la violence. Mais au lieu de ça, j'ai surtout réalisé que j'ai toujours eu intérieurement un moteur extrêmement puissant auquel il fallait juste que je rajoute de la vraie maîtrise pour être sûr d'en faire quelque chose de meilleur et de satisfaisant. Bref, je suis toujours content d'être ce que je suis: un "sang bouillant", mais avec l'assurance de savoir jusqu'où je peux aller, sans engager de conséquences.

-- A présent, je ne me bagarre plus. Et me laisse plutôt me faire bagarrer. 😅 Certes, j'ai pas vraiment pris de grosses torniolles suffisamment incitatives à répondre, depuis. Mais en face de moi, les personnes qui pensent pouvoir prendre l'ascendant, en fait, ne savent pas qui ils/elles affrontent. Et c'est très bien comme ça! Pas de poussée d'orgueil. Pas de démonstration de force à produire. Qu'importe de toutes les façons ce qu'ils veulent me faire payer, pour l'honneur ou la vanité. Comme dit tout en haut, je n'ai pas de dette envers qui que ce soit (même pas dieu), dons je ne suis redevable de rien à personne. Transparent!

-- La seule chose qui me reste de toute cette époque, c'est mon sac de frappe dur sur lequel je "fracasse" encore mes cartilages régulièrement afin de ne pas perdre la dureté de mes poings, effectivement. Mais pour reste, je le sais, tout est en train de partir en cacahuète. La puissance pectorale s'est effondrée, la masse des épaules a fuité vers du gras... Et puis je vieillis aussi, ce qui fait perdre de la masse musculaire même avec de la créatine (substance que je ne prends pas). En tous les cas, il me reste assez de force pour mettre la corde du "sac" à l'horizontale, ce qui me permet au moins d'entretenir un peu de cardio et de souplesse corporelle. L'étape suivante sera donc un jour de le supprimer carrément (pour l'instant, il n'est que relégué à l'extérieur, à l'abri, puisque c'est proprement indestructible). Mais pour ça il faut être prêt dans sa tête à accomplir la démarche. Ce que je ne suis pas pour l'instant (et ne préfère pas me mentir sur ce point)... ... sans doute on verra ça à la prochaine renaissance de vie. Bientôt. Pour l'instant, il demeure important de surtout entretenir les changements qui sont déjà acquis. Pour se sentir bien avec soi-même.


NB1: J'ai tenté d'écrire cette réponse dans le plus grand calme possible. Or, ce n'a pas été facile entre les dérangements physiques successifs et le téléphone. Le texte peut donc comporter des fautes ou des mots manquants qui ne me sautent pas aux yeux, ce qui est plutôt rare puisque je mets habituellement un soin presque maniaque à vérifier ce que j'écris. En tous les cas, si c'est le cas et que vous constatez un truc bizarre, bah vous savez au moins qu'une source perturbatrice extérieure était à l'oeuvre.

NB2: Important. C'est un détail qui ne m'a pas été demandé, mais je le fournis gratuitement: Je n'ai jamais été condamné pour violence. Mon casier judiciaire est donc vierge, sans quoi je n'aurais même pas pu travailler précédemment dans la sécurité spécialisée. Egalement, comme je suis contre la violence faite aux femmes, ne m'imaginez surtout pas en situation conflictuelle avec le féminin. Je suis donc ni bourrin, ni misogyne, ni mascu'. (ce qui n'interdit pas de considérer qu'elles m'en ont foutu des coups, parfois. 😅 [Bref, sur ce point là, il semble que quand elle le veut, la femme peut tout à fait être un homme comme les autres! 😄])


Bises.
Hiné.

gildele 12 juin 2024 à 22:24  •   115797

@Gloubiboulga, @Hinenao, ...
Je me permets un p'tit commentaire perso, à vos dires ..
Même si je n'ai jamais joué à un jeu vidéo en ligne ( sorry les gens.... c'est pas vraiment ma culture. Dans ma période " parc à bébé " , il y avait quelques trucs/bidules pour m 'Éveiller, genre boulier, ... plutôt qu'une Nintendo , ptdr ! ) il me semble que, dès que l'on a passer un niveau , on a de nouvelles " armes " ok, , mais surtout, il est impossible de revenir en arrière.

Pour le vivre au quotidien ...je peux vous assurer qu'il en est de même sur le chemin de la quête de qui est réellement intégré et açquis, l'est définitivement !

Kissdoux

Gloubiboulgale 14 juin 2024 à 17:21  •   115863

@Alcedo

Hello,

Yessss.... Maintenant je sais citer le nom de ceux qui me répondent ! ! ! 🤩

Oui, tout demande un effort et tout dépend aussi où va la tête, dans quelle direction. Il y a quelques jours, j'étais vraiment mal. Je reprends du poil de la bête (peut-être un Marsupilami), et là, j'ai enfin osé organiser une sortie - Toulon, bord de mer, balade. En réalité, en commentaire, j'ai dit tout de suite que si je propose ça demain, en fait ça peut avoir lieu un peu n'importe quand, et pas forcément à Toulon. Ma foi, Sanary, Bandol, Hyères, que sais-je. Juste balader au bord de l'eau, boire un coup quelque part et faire connaissance. Et en plus, j'emmène souvent mon Scottie avec moi, mon berger australien.

Là, j'ai le sourire, car mon ingé son m'a appelé, c'est bon, les fichiers graphiques pour l'album sont passés chez le fabricant, on va pouvoir maintenant voir de près le dernier master, et en cas, lancer la production. Je suis FIER de ce boulot, ce sont mes compositions, un boulot d'atypique. Possible que je fasse un post sur ça, du reste...

Merci encore.

Eric...le 15 juin 2024 à 23:16  •   115899

@Gloubiboulga, Bravo ! Je ne serais pas de la sortie, 6 h de route cela fait un peu loin ! et félicitations pour l'avancement de ton Oeuvre. J'espère que nous pourrons en profiter 🤩 🤩

Gloubiboulgale 16 juin 2024 à 10:10  •   115908

@gilde

Hello, oui, bien vu ! Next level !

Là, des choses se mettent en place peu à peu. Quand on accueille le changement au lieu d'y résister...

Les taoïstes disent "ne lutte pas contre le courant. Nage avec lui".

Merci... 👍

Gloubiboulgale 16 juin 2024 à 11:08  •   115910

@Hinenao

Je suis honoré par cette longue réponse, d'autant qu'elle t'a demandé des efforts.

Je n'ai pas du tout le même rapport à la violence. Quelque chose est défaillant chez moi à ce niveau. Je n'ai jamais su me défendre, et j'ai une sorte de crainte avec moi, qui a dû toute ma vie inciter les prédateurs (mâles comme femelles) à venir m'empoisonner la vie, gratuitement, et spécialement quand j'étais dans mon coin et ne demandais rien à personne. Alors je ne t'explique pas quand je cherchais à rencontrer une femme, à vivre une relation. Dans ces conditions et vu la vision fortement dévalorisée du désir dans notre culture, celui qui montre son désir s'expose à de violents retours de flamme. Le sexe c'est honteux, c'est sale, c'est moche, c'est dégradant, etc. Toutes notions qui m'ont toujours profondément révolté. Avec ma compagne, nous avions cultivé une vision du sexe qui était à la fois intense, assumée, et spirituelle : le don total de soi, absolu, en oubliant résolument et intentionnellement tout réflexe de pudeur, en plaçant des intentions dans chaque geste même le plus anodin, et en percevant ces gestes dans une acception fervente, mystique, quasi religieuse. En partant du principe que le sexe c'est BEAU et non pas sale, et quelle se que soit l'audace de ce qu'on puisse y pratiquer.

J'avais cette conception de l'amour depuis longtemps, et je ne pensais pas un jour la vivre. J'ai pu aller jusqu'au bout de cette merveilleuse expérience. Si la relation n'a pas fonctionné sur le long terme, c'est à cause de phénomènes autres et parasites : des traumatismes que j'avais vécus, et qui sont remontés peu à peu à la surface.

Maintenant, je suis en mesure de laisser ces traumatismes dans le passé. Mais, comme dit mon ex-compagne, "trop tard".

"TROP TARD". Ils sont terribles, ces deux mots. Ils tombent comme une sentence, une condamnation. Dans la vie, il ne faut pas se rater. Même si on reconnait ses erreurs, même si on change (et mon ex-compagne a constaté que je change, elle m'a même dit être "contente pour moi"), même si on assure à l'autre et on lui PROUVE que maintenant on pourrait parfaitement le rendre heureux, mieux encore qu'à l'époque... Eh bien non mon vieux, fallait piger avant !

J'ai une immense violence en moi, mais totalement enterrée. Je sais qu'elle peut ressortir si je perds le contrôle, et qu'elle peut être dévastatrice. Mais je n'ai jamais perdu le contrôle. A une époque j'ai pratiqué karaté et kung fu, pour justement contrôler mes démons intérieurs. Mais cervicalgies et insomnies ont largement entamé mon potentiel et je n'ai pas pu continuer. Reste que cette violence pourrait sortir sous une forme ou un autre, mais il en faudrait énormément pour que je la laisse s'échapper de sa cage. Si j'étais en meilleur état, je referais des arts martiaux, je suis sûr que ça m'apporterait un bien énorme. Mais pour l'instant, je suis trop en vrac côté cervicales et côté sommeil. J'ignore si je pourrais le refaire un jour. N'importe comment, je suis si raide en ce moment que je n'aurais les moyens de m'inscrire nulle part. Très très précaire, économiquement.

La métamorphose qui se produit en moi m'amène à prendre des distances avec la bêtise crasse et la méchanceté. Je ne pense pas pouvoir dire qu'elle ne me touchera plus, mais comme tu dis, refuser de payer l'addition quand on n'est pas concerné. Je commence à pratiquer "l'art subtil de s'en foutre", comme dit Mark Manson. Je change d'attitude pour plein de choses, ça se ramifie en moi, c'est difficile à expliquer. Il me semble que je suis bien plus en prise directe avec la vie et mes frères humains. Avant, un voile se dressait entre nous : j'étais différent, jugé "bizarre", rejeté, et j'en souffrais, ce qui m'amenait à rester à distance. J'émettais, notamment de l'amour, mais de moins bonne qualité, la transmission était défaillante et donc mon ex-compagne a fini par partir ; l'amour que je lui donnais, s'il était toujours chargé des mêmes intentions et aussi immense, se montrait en fait de plus en plus inférieur à celui qu'elle avait reçu, pendant une dizaine d'années. Elle l'a dit récemment : pendant dix ans, nous avons vécu un amour incroyable, extraordinaire, jamais on aurait cru que deux personnes puissent être si heureuses ensemble. Et ça, c'était moi qui l'avais déclenché, car j'avais lu énormément sur l'amour (Joan Gattuso) et je cultivais des idées à ce sujet, depuis longtemps. Mon ex-compagne a été séduite à l'époque par ces idées et elle a eu envie de les mettre en pratique. On ne s'est pas contentés de tomber amoureux, on l'a été d'une certaine façon, avec des intentions. A la fois de sensualité totalement assumée, et de spiritualité. Avec vraiment un serment de créer le plus bel amour du monde, un amour divin. On l'a fait, mais ensuite, j'ai été de plus en plus souffrant, à cause de mon passé, assez terrible. Chez moi ça filtre lentement, et peu à peu, malgré son immense amour pour moi, j'ai sombré. Elle ne pouvait pas lutter contre ça, pas à cette époque. J'émettais mal, sous forme de dépression mais aussi d'angoisse, laquelle se traduisait par une trop grande susceptibilité, des coups de gueule, bouderies, reproches : enfantillages, en fait. Rien de vraiment méchant, mais des attitudes immatures, incapacité à communiquer clairement, à traiter, à rester dans l'empathie, et surtout, énormes retards entre le moment où les choses se produisaient, et le moment où enfin je comprenais ce qu'elle ressentait. Elle s'est sentie perdue, a fui avec un autre (immense douleur et déception, et énorme colère envers moi-même, qui n'ai pas été fichu de préserver un amour aussi merveilleux).

Je recevais mal aussi, je ne percevais pas en pleine conscience, comme lors des dix premières années, toute la portée de l'amour qu'on me donnait. Dix ans absolument magnifiques, dignes d'un conte de fées. Cinq ans en dents de scie. Et les cinq dernières années, trop entachées par ma souffrance. Certaines personnes avaient cherché à me détruire, c'était allé très loin, avec des conséquences bien concrètes. Et à terme, ça nous a fait du mal. Vingt ans partagés ensemble, vingt ans d'un amour fou, qui finit comme ça. C'est triste.

Cette séparation a été si brutale et inattendue que là, j'ai déclenché un mécanisme salvateur chez moi : ne pas subir le changement, ne pas s'enfoncer dans l'amertume, mais monopoliser toutes ses ressources intérieures pour EVOLUER, GRANDIR, comprendre ce qui était défaillant en moi. Se métamorphoser. Et là, j'ai eu une révélation : j'ai compris que je pouvais CESSER de souffrir, refuser de porter dans le présent les douloureuses valises du passé : je pouvais déposer ce fardeau, l'abandonner, là, simplement. Plus besoin d'aller voir des psys, qui n'étaient jamais arrivés à rien. Ce que mon ex-compagne a essayé de faire pendant des années, me guérir de ces souffrances, elle n'y est pas arrivée dans l'amour, mais en me quittant. Elle sait à présent que je suis totalement un autre, mais elle s'en tient à son "trop tard", ce qui, après tout, relève aussi de sa perception, son ressenti, et des dégâts qui ont été causés en elle. Je n'ai pas à en juger. C'est juste une histoire qui finit en eau de boudin, alors qu'elle était absolument extraordinaire au départ. C'est très triste, car je sais, j'ai la certitude absolue, que si demain nous créions une nouvelle relation, nous pourrions être infiniment heureux, bien plus encore qu'autrefois : elle a toujours ses magnifiques qualités humaines et j'ai toujours en moi mon immense potentiel d'amour. C'est un gâchis, un désastre, mais à l'époque nous avions à lutter contre quelque chose d'énorme. Si énorme que je ne veux pas en parler ici. Je crois qu'en fait, aucun couple, même le plus merveilleux du monde, ne pouvait résister à ça. On a essayé, et on l'a fait avec ferveur. Et je puis dire que jamais je n'aurais cru vivre un tel amour dans ma vie, pas un instant, même si j'y aspirais. Et jamais je n'aurais imaginé que deux personnes puissent mutuellement se rendre si heureuses.

Je suis à présent, je crois, potentiellement capable de faire encore mieux, puisque à l'époque cette relation avait démarré malgré les valises. Et je les ai posées. Mon passé n'a plus à me faire souffrir dans le présent. Je n'oublie rien, mais les valises sont restées dans une autre gare, quittée depuis longtemps. C'était il y a 25 ans, j'ai souffert pendant 25 ans, et je ne souffrirai pas une minute de plus, ça je l'ai décidé quand ma mutation s'est opérée en moi, après deux nuits d'intense prière et de méditation. Mon rapport à changé, non seulement à mon passé, mais à la mauvaise image de moi. Je me suis surpris à penser à plein de choses qui me faisaient souffrir et à me dire : "bon, on s'en fout". J'ai fait la paix avec énormement de choses et de gens. Jamais je n'aurais pu faire ça avant, je repensais à tel ou tel incident, et des années après il me torturait, aussi cuisant qu'à l'époque, et il me rongeait, me détruisait. Maintenant je me dis "tu as eu affaire à des gens pas bien dans leur tête, qui se se sont défoulés sur toi, voilà tout". Beaucoup de bêtise, ignorance, jugement, méchanceté gratuite, rien de plus. On les oublie, ceux-là, ils ne méritent pas qu'on y pense, encore moins qu'on souffre encore à cause d'eux, des années après. Je ne saurais expliquer.

J'ai fait la paix. Et je me sens en paix.

Je crois honnêtement que dans la vie, je ne suis bon qu'à deux choses : aimer et créer. Dans tout le reste je suis nul et ça m'est bien égal. J'ai besoin de ça, c'est ce que je sais faire et je DOIS faire. Pour créer, pas de problème : arts plastiques, musique, littérature, j'ai tout ce qu'il faut et j'ai la passion, la patience nécessaire. Pour ce qui est d'aimer, c'est une autre histoire : il faut là un autre qui veuille de cet amour. Mais je m'en tiens au principe de cette chère Joan Gattuso, c'est en parlant d'elle que mon ex-compagne a eu envie de me connaître à l'époque, il y a vingt ans en arrière, c'est ainsi qu'a démarré notre belle histoire. Joan Gattuso dit "n'attendez pas qu'on vous apporte de l'amour. Ayez de l'amour à offrir. Une personne viendra vers vous, elle vous attend depuis longtemps, elle vous cherche activement, c'est son but, elle vous aime déjà, elle est faite pour vous, et vous pour elle". C'est cette conception des choses qui m'a guidé, et c'est grâce à Joan Gattuso que cette femme et moi-même avons réussi à créer cet amour si grandiose. Cette personne a traversé toute la France pour me rejoindre, on a dû lui trouver un poste dans la région, puis un logement, puis une école pour ses enfants... Non non, notre histoire n'est pas banale, elle avait quelque chose de divin. Mais bon, "trop tard"...

Je suis en train de relire cette magnifique Joan Gattuso, et la lire me bouleverse, c'est si vrai, si profond et sincère. Cela part de la loi d'attraction, de choses auxquelles je crois profondément : placer des INTENTIONS dans tout ce qu'on fait, un peu comme agissent les asiatiques, et je suis sensible, très réceptif, à cet état d'esprit.

Maintenant, je vais vers les autres en prise directe, il n'y a plus cette espèce d'écran entre nous, cette distorsion, cette mentalisation à outrance, cette méfiance, cette crainte, ce poids du passé, etc. Hier j'ai été en randonnée, et j'ai vraiment senti une connection avec l'organisateur, il savait que j'étais mal, je ne m'en suis pas caché, je lui ai fait confiance, et il m'a confié lui aussi des choses douloureuses de son passé : il a perdu une fille de 16 ans, une longue maladie. Il s'est confié à moi et j'ai été touché. Avant, ce genre de choses n'aurait pu se produire. Je suis plus disponible et à l'écoute, plus en empathie. Je me sens mieux. Je suis à nouveau en mesure de rayonner, de ne plus me montrer inférieur à moi-même.

Je me demande même si ça ne pourrait pas se traduire au niveau de la musique : dépasser enfin mes blocages. Cela ne m'étonnerait pas plus.


Je pourrais en dire encore beaucoup. Apparemment, quand on répond à une personne, il faut attendre un moment avant de répondre à une autre. C'est un peu contraignant. Que ceux à qui je n'ai pas répondu directement sachent que je n'en pense pas moins, et que je les remercie chaleureusement de leur participation et de leur gentillesse.

Pour en terminer avec la question de la violence : je n'ai jamais frappé une femme. J'ai été, dans mes moments les plus difficiles, capable de dire des mots non pas durs, blessants, mais de les prononcer sur un ton de colère. Je n'ai jamais trompé ma compagne. Et je ne me suis jamais mis à boire. Simplement, j'étais enfermé dans trop de souffrance pour comprendre correctement et même si je finissais par comprendre, c'était tellement en retard que ça ne servait à rien. Maintenant, je suis en phase avec le présent, et la leçon a porté, durement. J'ai perdu cette merveilleuse compagne parce que je n'ai pas été foutu de réaliser pleinement que mon trouble m'entraînait bien trop loin. Je le sentais, mais j'en étais prisonnier. Maintenant j'ai tout jeté, tout est dégagé dans le passé et je sais que ça ne reviendra pas. Mais voilà, le mal est fait. "Trop tard", dit-elle.

Soit. On n'y peut rien. Mais on peut en tirer les enseignements et là, ça ramifie. Je sens que ça se développe chez moi, et pas uniquement sur le chapitre des relations amoureuses. Tout, l'amitié, la patience, le pardon, l'authenticité avec les autres, l'écoute, l'humour... Même mon rapport à la musique change, mais je ne serais pas capable d'expliquer vraiment : ça travaille en souterrain, en fait.


Paix à tous, merci infiniment de vos gentils messages. Paix et amour.

Eric...le 17 juin 2024 à 14:59  •   115956

Bravo @Gloubiboulga pour avoir si bien mis en mots ces maux. Je me retrouve dans tes émotions, sentir que je n'arrive pas à être "conforme" au désir de l'autre et y arriver "Trop tard". Oui, ces mots sont terribles, je les ai vécus tellement souvent !
Je me dis aussi, maintenant, que je ne suis que la moitié de la relation, et que j'ai mes spécificités de HP. Pas pour me chercher des excuses, seulement pour comprendre que je ne pouvais pas être à l'heure !
Et je suis impatient de découvrir tes créations musicales 🤩

Gloubiboulgale 18 juin 2024 à 11:16  •   115975

@Eric...

Content si j'ai pu me rendre utile.

C'est très difficile, ce que je traverse. Mais content ou pas, c'est comme ça. Il faut avancer.

C'est dificile aussi pour moi, car on arrive à l'été, saison très dure : je ne supporte pas la chaleur et chez moi, dès le début juin, ça tape. Je suis tout en bas sur la carte, ici le soleil tabasse.

Les créations musicales ? Oui, j'ai posté un texte à ce sujet, j'ai enfin osé. J'en parle, j'explique un peu. C'est spécial.

Aujourd'hui, j'ai eu besoin de sortir. Je devais renouveler des trucs à la pharmacie, et tant qu'à faire, j'ai pris mon chien et j'ai fait tirer. J'ai finalement atterri dans un petit patelin, il faisait moins chaud, je me suis mis à la terrasse d'un café, j'ai écrit et j'ai discuté au téléphone. J'ai trouvé les gens sympa, ils parlaient de choses assez profondes, mais je n'ai pas osé me mêler à la conversation, faut pas exagérer, ça ne se fait pas.

J'ai un type qui m'a envoyé une playlist pour jouer dans son groupe, ça fait plusieurs fois que je dois regarder, mais il m'a filé ça sous forme d'image et c'est minuscule. Faut que je déchiffre les titres, que j'aille écouter ce que ça donne... A tous les coups, du pop rock mais bon, je crois que là, je vais y aller quand même. J'ai besoin d'AGIR.

J'ai une question : est-ce qu'on peut savoir si un message privé a été lu ou pas ? J'ai écrit à une personne, elle ne me répond pas. Soit elle ne s'est pas connectée et ne m'a pas lu, ce que je peux tout à fait comprendre. Soit elle m'a lu et ça lui est bien égal, et là, c'est complètement différent. Car voilà comment je fonctionne, à présent : je ne quémande rien, je sais parfaitement ce que je vaux, et si une personne n'est pas intéressée, je fais ni une ni deux : je retourne et j'efface tout, pas de souci.

Donc, qui pourrait me dire ?

Je ne sollicite pas, je ne quémande pas, je propose.

J'ai changé. Les épreuves récentes m'ont fait grandir. Je crois être une assez belle personne, j'avais une mauvaise image de moi mais ça, j'en ai guéri, j'ai trouvé la force en moi, j'ai prié, j'ai demandé une aide et je crois qu'elle m'a été accordée - et ça n'était pas la première fois. Moi qui n'étais pas spécialement croyant, et pas du tout copain avec la religion Chrétienne, là, je dois avouer que ce qui m'est arrivé est assez troublant.

Alors voilà. Je n'ai pas la grosse tête non plus, mais je sais que dans la relation, on est d'égal à égal. Cette conception, notamment dans le sexe, selon laquelle la femme "se donnerait" et l'homme "prendrait quelque chose" est totalement absurde, inégalitaire, malsaine : la relation c'est un partage, chacun donne et prend en même temps, selon des modalités certes différentes, mais entretenir l'idée que la femme "se donnerait", c'est maintenir une différence de statuts tout à fait typique de notre culture judéo chrétienne, véritable usine à fabriquer des névrosés. Globalement, la vision qu'on a du désir dans notre culture est tout à fait négative, on en fait quelque chose de sale, de honteux, de primitif et animal, mais nous sommes des animaux, justement. Dotés de conscience alors justement : il faut mettre dans chaque acte, même le plus bestial qui soit, notre conscience, y placer des INTENTIONS, les plus nobles possibles, ceci n'empêchant pas cela. C'est cette conception que j'avais des choses, que j'ai toujours, qui a attiré ma compagne vers moi à l'époque, et je n'en ai pas changé. Enfin, il y aurait long à dire sur la question du désir dans notre culture si mal dans sa peau, qui se la joue sexy et libérée à travers médias et pubs, mais en réalité qui ne fait que jouer avec, tout en tremblant comme un plat de gelée, tout en rougissant et jouant la provoc, justement parce qu'en réalité, c'est toujours aussi tabou, au fond.

Et je m'égare, une fois de plus...

J'ai été rejeté énormément, parce qu'atypique, hors des clous. Et ma merveilleuse relation a eu lieu parce qu'une femme a voulu de moi, PRECISEMENT parce que j'étais différent !

Et aussi, parce que je parlais sur un forum de ma conception de l'amour, des idées très hautes et spirituelles sur l'amour, et qui sont toujours aussi ferventes en moi. L'union de deux corps, parfaitement assumée, aussi loin qu'on pousse les éventuels fantasmes. De deux esprits, de deux âmes, de deux émotions. Tout ça est parfaitement compatible et qui a lu Joan Gattuso comprendra parfaitement de quoi je parle. Disons que moi, j'ai poussé le truc encore plus loin en accordant une pleine et belle, noble dimension au sexe, au plaisir, car c'est BEAU, quoi qu'on en dise. Et nous avons voulu mettre ces idées en pratique. Et nous avons réussi magnifiquement, pendant dix ans. Ensuite, ce sont mes traumatismes passés qui sont remontés à la surface, et ont bousillé lentement la relation. Elle n'y a a pas résisté, c'était du tellement costaud... Certaines personnes ont cherché à avoir ma peau, alors forcément, ça laisse des traces. Enfin, à l'époque, ça m'a bien miné.

Mais là, j'ai guéri. J'ai posé mes valises. J'ai eu un déclic, j'ai reçu une aide. Je n'y pense plus du tout ! Miracle, mazel tov !

Maintenant, j'aurais besoin de SORTIR, le plus possible. De rencontrer des gens NOUVEAUX, qui ne m'ont jamais connu, qui m'accueillent avec neutralité, comme une page blanche, ne sachant rien de mon passé, ou très peu. Mais je suis dans une mouise économique qui me limite énormément (directement liée à mon passé, en fait), je fonctionne en mode freine-à-mort et dès que je sors de ce cadre étroit, c'est tout de suite alerte, dépassement de découvert autorisé, etc. Voilà qui pose d'énormes problèmes alors que si je m'écoutais, je serais allé à La Seyne ou Toulon, m'inscrire dans un club de voile, de plongée, faire des activités, BOUGER. Discuter avec des gens, parler d'AUTRE CHOSE. Je ne sais pas, stage de cuisine asiatique, des trucs comme ça. Ou alors agility avec le chien, va savoir.



C'est pour ça que j'ai osé proposer une sortie, mais personne n'a réagi. Que j'en organise officiellement une autre ou pas, je le dis ici : je suis toujours partant pour une balade sympa au bord de mer, avec des gens atypiques, peu importe qu'on soit deux ou quinze, et qu'ils viennent ou pas avec des chiens. Moi, mon fidèle toutou sera là, quoi qu'il en soit. Boire un coup, plaisanter, faire des photos, que sais-je...

Enfin, pour en revenir à la musique, à mon Ubik Kaotik Orkestra, voilà le lien. Et maintenant, je vais essayer d'aller écouter la playslist de ce type, parce que sinon il va finir par me jeter et penser que je ne suis pas du tout sérieux !

Au plaisir,



https://www.n1m.com/ubikkaotikorkestra

Hinenaole 18 juin 2024 à 17:41  •   115987

https://www.n1m.com/ubikkaotikorkestra
Salut. Je passe juste le lien en cliquable. Infiniment trop peu de temps pour venir écrire librement à mon temps. Par contre je suis toujours là en lecture. Souvent le soir. Dans la nuit du lit. on se retrouve bientôt ici, pour un temps de réponse. Quand je pourrais enfin......... 😉

Gloubiboulgale 19 juin 2024 à 03:13  •   116005

@Hinenao



Thanks ! Justement, je ne savais pas du tout comment on faisait (si tu as le plan, je veux bien).

En ce moment je suis en effervescence, je voudrais rencontrer plein de monde, des gens sympa, sortir, mais bon, quand on est fauché, ça limite beaucoup. J'ai besoin de ça, d'oublier un tas de trucs qui m'ont tiré en arrière, juste me balancer dans le flow de la vie, basta.

Merci encore ! Au plaisir,

Gloubiboulgale 20 juin 2024 à 00:57  •   116044

Je réécoute Magma, ça faisait très longtemps que ça ne m'était plus arrivé.

Cette musique est magique.

Je ne peux pas expliquer, mais je le ressens ce soir, c'est une révélation, un raz-de-marée :

J'ai parcouru un énorme chemin, en quelques jours !

Je deviens une autre version de moi. Infiniment plus libre. Une belle personne, je crois.

Prête à rayonner... 🧡

Eric...le 21 juin 2024 à 19:49  •   116113

Bonjour @Gloubiboulga, je suis ravi pour toi ! Et tu as changer (ou mis une) de photo ! C'est agréable de voir à qui l'on écrit.
Je ne suis pas sur le bon fil, tant pis. Juste te dire que j'aime tes histoires sonores. Je les écoute quand je me connecte à Apie !
😄

Gloubiboulgale 21 juin 2024 à 20:44  •   116114

@Eric...

Oui, attention, j'oscille. Il y a aussi des moments où je traverse les 9 cercles de l'enfer. C'est là qu'on se réfère aux 5 stades du deuil, tels qu'établis par Elizabeth Kubler-Ross :
Déni, marchandage, colère, dépression, acceptation.

Disons qu'en ce qui me concerne, je navigue entre déni : "ce n'est pas possible, une si merveilleuse relation, je n'arrive pas à comprendre", marchandage "mais elle va peut-être revenir, après toutes ces belles années, les beaux souvenirs sont encore là", dépression "j'ai perdu cette femme, je n'ai pas su la garder, elle était mon ange sur terre", acceptation par moments "elle pourrait ne jamais revenir et si ça se trouve, depuis le début c'est réglé". Je passe par toutes ces phases, ça dépend des moments, et je peux passer de l'une à l'autre en un éclair.

Mais ma visite chez le psy a été déterminante : il m'a dit que je ne DEVAIS pas attendre. Et que si quelqu'un venait vers moi, je devais accepter cette nouvelle relation.

Alors comme je change, que je m'améliore, que je cherche à devenir une belle personne, par moments je me prends à croire que oui, quelqu'un pourrait venir.

A d'autres, je me dis que ma compagne, maintenant, se balade aux endroits où nous allions avant, quand on promenait nos chiens, et elle y va avec ce type ! Et rien que ça, me cause une souffrance immense. Moi j'ai des souvenirs de ces endroits, on y a été heureux, les petits chemins pour arriver à telle crique sauvage, les endroits où on traversait entre les vignes, etc. Et maintenant, tous ces endroits qui étaient sacrés pour moi, elle y emmène un autre. Et ne parlons pas de sa chambre à coucher, alors là, c'est la torture la plus totale.

Que faire ? A part accepter ? Le choix, on ne l'a pas.

J'oscille. Je suis à la croisée des chemins. Ou je me reconstruis, ou je laisse la situation me détruire.

Elle peut revenir, mais vu son caractère extrême, super déterminé, super fier, intransigeant, ça me parait peu probable. Je souffre, mais ça finira par guérir. Et, merci le psy, j'entretiens l'idée que je peux rencontrer quelqu'un d'autre et là, intervient quelque chose de particulier :

Je me connais ! Je sais que j'ai entrepris un travail qui va très loin, très profond, une mutation radicale. JE SAIS que si je rencontre une personne avec qui ça passe bien, je pourrai tout à fait m'investir dans cette relation, vivre l'instant présent, laisser le passé dans le passé, comme je l'ai fait pour mes encombrantes valises, dont je parlais l'autre jour. J'ai acquis dans les efforts et la souffrance, dans la méditation et la prière, cette capacité d'être dans l'ici et maintenant, qui me manquait tant à l'époque (et qui a plombé ce couple).

Je ne peux pas vraiment expliquer. Je crois que maintenant, si une femme vient vers moi et si elle me sourit, si je suis bien avec elle je lui rendrai son sourire et je ne penserai qu'à une chose, ça chassera tout le reste. Juste : rends-la heureuse !

De mes souffrances a émergé quelque chose, un recul, une capacité de maturité, un travail sur l'échange, le respect, la patience, pas mal de choses que j'ai du mal à cerner car ça travaille en souterrain chez moi, mais toutes ces choses me permettent de proposer une relation bien plus belle encore. Je le sens en moi.

Je ne peux pas expliquer. Mais je sais que ça marcherait.



Merci à toi, à suivre. 🙂

Eric...le 22 juin 2024 à 21:21  •   116143

bonsoir @Gloubiboulga, oui, tu as raison, accueille la femme qui viendra ! Et n'attends pas. Il me semble que le passé, par définition, est passé ! Et qu'attendre ne sers pas à grand chose, à part à se couper du présent et de l'a-venir !
J'ai aussi vécu de très bon moments, avec des beaux souvenirs ! Comme je l'ai dit dans ma présentation, la vie m'a "obligé" à me couper du passé pour continuer à être debout. Cela m'a aider à passer d'une histoire à l'autre (et peut être aussi à accélerer la fin de certaines !!!)
Bien sûr que c'est difficile à expliquer, et que cela marchera.
Si tu as un moment, visite https://www.go-elan.fr/ (je ne sais pas si j'ai le droit de le mentionner sur le forum, désolé Aurel), j'ai suivi la formation, conseillé par une amie chère, et je peux dire que cela m'a bien fait avancer. Moi qui n'a jamais fréquenter les psys (2 essais ! Non concluants). Pas assez bavard, et pas près à ouvrir l'inconscient consciemment. La première "thérapie" qui m'a convenue est le REEL. 🥰
Courage et espoir ...

Gloubiboulgale 23 juin 2024 à 11:56  •   116158

Hello,

J'ai connun un psy qui disait ça : la meilleure thérapie, c'est la vie, faites des rencontres, des expériences.

En tous cas, oui, j'ai envie que mon ex revienne. Mais il y a du contentieux. Et je suis ouvert pour vivre autre chose. Je crois, à tort ou à raison, avoir beaucoup à offrir. Et j'ai tiré les enseignements nécessaires de tout ce que j'ai traversé avant.

On verra. Nul ne peut dire ce qui va se passer. Je peux par contre parler de moi, de mon évolution, du boulot intérieur que je fais.

Ce soir j'ai discuté 2h30 avec un gars que j'ai repéré, il est près de chez moi, on a sympathisé sur plein de trucs, mais je ne l'ai jamais contacté avant, il ne se doutait pas du tout que je vivais près de chez lui, rien, aucune info. Je lui ai demandé son aide, il est avocat. Pour un truc que je dois régler, et je n'arrive pas à le faire, je coince. Il a dit ok, on s'en occupe. Je pense que je peux m'en faire un bon pote. J'ai un bon feeling avec lui, depuis longtemps, mais je n'osais pas le contacter. Là encore, je change. Je pense qu'à terme, ça me fera plaisir d'apprendre à le connaître, on peut devenir amis. Et puis je pourrai prendre la bagnole, aller le voir, et zoner avec lui. Seul, on n'a envie de rien. Lui aussi, a morflé, sur le plan amoureux. Je lui ai raconté mon histoire, elle a des points communs avec la sienne. On va discuter, et ça me fera un but, d'aller le voir. On baladera ensemble. Et après, qui sait où nos balades nous mènerons, et si l'un de nous deux ne recontre pas celle qui est faite pour lui ? Une chose à la fois.

Je me suis réconcilié avec trois types avec qui je m'étais fâché. Un ami d'enfance, un musicos qui vit dans mon patelin, et un autre qui se trouve quelque part à Paris, avec qui on discutait beaucoup avant, au téléphone. Avant, je n'aurais jamais fait ça.

J'ai discuté avec une femme, ici, que, miracle, j'ai connue dans la vraie vie, bien avant, et que j'ai retrouvée ici. Faut le faire. Je lui ai proposé qu'on ait une relation. Elle a refusé : souvent, on t'a rangé dans une catégorie, c'est acquis, on ne veut pas te voir sous un jour nouveau. C'est classique, ça arrive. Tant pis. Mais avant, je n'aurais jamais osé le lui proposer, vu que c'est une personne assez impressionnante, que j'admire beaucoup. Je ne l'aurais jamais fait, jamais. Maintenant, j'ai plus confiance en moi. Ok, on sera juste potes, ça me peine un peu, mais c'est la vie. Cela ne m'empêchera pas de l'apprécier. Et sûrement de bien me marrer avec si on se fréquente. Mais je retiens surtout que j'ai osé lui parler, en toute simplicité, de ce que je pouvais partager avec elle. Cela, avant, aurait été impossible. J'ai donc évolué.

Je ne veux pas que le passé me bouffe.

En même temps, cette nuit, j'ai réfléchi à pas mal de choses, ce serait long à expliquer ici, mais je comprends à présent à quel point elle a pu souffrir, et je me sens en totale empathie avec elle. En fait, elle s'est retrouvée comme une grenouille qui serait venue s'installer dans une eau super confortable, comme si quelqu'un s'était mis tout à coup à chauffer cette eau. Je l'ai rendue heureuse et peu à peu ça a changé, mon état s'est modifié et je suis devenu, involontairement, un boulet.

Je comprends totalement ce qu'elle a pu ressentir, si je compare la femme que j'ai connue pendant les dix années merveilleuses, et celle qu'elle est devenue ensuite. Et ça, c'est moi qui l'ai causé, c'est de ma faute.

Je sais que si elle revenait, je ne la ferais plus souffrir. Mais elle peut ne jamais vouloir revenir.

Je sais aussi que si une autre relation démarre dans ma vie, je ne ferai plus les mêmes erreurs : j'ai lâché mes vieilles souffrances.



Mais je regrette infiniment. J'ai tout bousillé, je le sais.

Je suis prêt, quoi que la vie puisse m'envoyer. J'essaie de grandir, de m'améliorer.

Voilà... A suivre,


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