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- Autisme à haut niveau de fonctionnement (ah...)
Bonjour,
Comment faire la différence entre un autisme à haut niveau de fonctionnement et un qi élevé non autistique (une fois adulte) ?
La proportion d'autistes à haut niveau de fonctinnement n'est-elle pas élevée dans la population ?
Cordialement.
Un trouble de l'expression langagière ?
Tous les geeks sont-ils des autistes à haut niveau de fonctionnement ?
Comment faire la différence entre quelqu'un d'éduqué spécialisé dans les sciences dures et quelqu'un avec un déficit du langage (pas forcément scientifique, mais avec des capacités similaires) ?
Pour moi, toutes ces distinctions n'ont pas beaucoup de sens. Certes, si j'ai bien compris, ce qu'on rassemble sous le terme atypique c'est un câblage différent que chez la plupart des gens. Ça donne toute une série (un spectre) de caractéristiques psycho-affectives pour tous les soi-disant sous-groupes. Mais dans cette série, nous avons tous des curseurs de telle caractéristique placés plus ou moins haut, plus ou moins prégnants, plus ou moins nous caractérisant. Mais comme la psychologie a besoin de catégoriser pour comprendre, ils inventent des cases. C'est parfois utile, peut aider, mais je trouve que les frontières sont plus que floues.
Mais passé un certain degré prononcé, il y a bien des mécanismes à comprendre... non ? (Et puis en général on est content pour diverses raisons d'avoir été diagnostiqué ou auto-diagnostiqué.) 🤔
Oui, peut-être, c'est pas totalement faux mais c'est réducteur. Des mécanisme à comprendre, ça oui. Et il existe des tendances plus ou moins ceci, plus ou moins cela, à cerner, c'est évident. Mais, par exemple, de plus en plus de psy refusent de donner un diagnostique définitif à des troubles mentaux et préfère faire un tableau clinique pour chaque patient en pointant les caractéristiques comportementales particulières.
C'est ce que je tente de faire comprendre en parlant de curseurs pour chaque caractéristique psycho-affective.
Mais oui, il y a parfois des tendances fortes chez certains et les met plutôt côté HP, plutôt côté Aspi, plutôt côté autiste, je ne le renie pas. Mais encore une fois, les frontières sont floues. Et pour ceux où tout se mélange, ben je crois qu'il vaut mieux se contenter de bien connaître ce qu'ils sont objectivement que de tomber dans le piège d'une étiquette qui ne sera jamais une image fiable de ce qu'ils sont.
Et même dans la case HP, on y met des sous-groupes, multipotentiel ou mono-prodige, laminaire ou complexe, introverti ou hyperactif bavard, etc, etc.
Non ?
En fait, je me pose encore toutes ces questions, loin de moi la prétention d'avoir tout compris.
Non, c'est pas faux. Cela dépend des cas, évidemment. Je comprends qu'on puisse se situer sur différentes frontières.
Par exemple on parlera plutôt de trouble autistique si ce n'est pas de l'autisme.
Dans ce fil, je cherche à identifier l'autisme de haut niveau de fonctionnement prononcé vis à vis d'un hp pas du tout autistique.
HP est une personne qui a compris que les autres n'ont pas compris
Aspie est une personne qui n'a pas compris que les autres n'ont pas compris
??? 😂
En fait, il s'agit plutôt de savoir comment on identifie un autisme chez un HP ?
Et y a-t-il une différence entre un A-HP et un AH ???
😀 déjà ça serait bien que les tests de QI qu'on fait passer à tous soient pas à l échelle des neurotypiques
J'ai trouvé cela :
https://www.avancetoi.be/autisme-asperger-et-ou-haut-potentiel-a-hp/a-hp-differences-et-ressemblances
Bonjour,
@Gloomycetol merci d'avoir ouvert ce sujet, c'est exactement celui que je voulais ouvrir car je me pose la même question. De mon côté les "cases" et autres "boîtes" sont des outils utiles car elles permettent de comprendre ce qui s'y passe et ce qui s'y passe pas à l'extérieur. Après ça me semble évident qu'un être humain ne peux être définit par une boîte ni qu'une boîte ne puisse en décrire fidèlement une caractéristique. Mais à mes yeux, ce sont des outils précieux. Donc au-delà d'aimer ou pas les boîtes, j'aimerais vraiment connaître les distinctions fondamentales entre un HP et quelqu'un qui auraît un trouble de l'autisme tout en étant HP ou ayant une zone de haut-potentiel. Je relie plutôt l'autisme au sens large à notamment un problème dans la sphère sociale. J'imagine que les problèmes rencontrés par un HP et un autiste de haut-niveau dans cette sphère ne sont pas du même ordre et donc que les solutions à apporter ne sont pas les mêmes. De mon côté, je n'y connais rien grand chose, c'est pourquoi je réagis à ce poste pour que peut-être des personnes fassent part de leur expérience ou de leur savoir sur le sujet.
@Gloomycetol, gloups, ton tableau me rappelle des souvenirs... le moment où je me suis rendu compte que je pouvais très, trop facilement m'abstraire dans un monde conceptuel et axiomatique, et basculer jusqu'à le préférer à la réalité ! Ce jour là j'ai pris la décision d'aller vers les autres et de surtout pas m'enfermer à vie dans un système de pensées.
J'ai perdu la beauté conceptuelle, mais j'ai très largement gagné la beauté du monde, bon, ok, avec son lot de problèmes, aussi..
Pfouf ! 😅
note:
"autisme à haut niveau de fonctionnement" = pour toi, c'est l'autisme de haut niveau ou encore autre chose ?
Car autisme de haut niveau ça signifie entre autres choses le fait que la personne est dans le spectre autistique et n'a pas de retard langagier ( ou des problèmes / troubles langagiers), sans présumer du niveau de QI global.
Ou en tout cas, sans parler de cette histoire langagier: TSA de haut niveau a un QI normal ou plus. Sans que ça soit pour autant systématiquement significatif de QI>120-130. Mais juste qu'il est >70.
Autisme de Haut Niveau = Asperger.
Mais pour autant il y a des autistes avec QI>70 et non Asperger.
Je ne sais pas s'il y a des autistes avec QI> 130 qui ne sont pas Asperger.
Les spectres de l'autisme et du QI, d'après le peu que je crois en savoir et ce que j'en ai compris évoluent en quelque sorte de manière parallèle de telle sorte que plus le QI augmente, plus la probablilté d'avoir des troubles présents dans le spectre autistique ( sans que la personne soit diagnostiquées autiste à proprement parler) est forte.
Je vois ça ( mais c'est peut-être pas du tout ça 😄 ) un peu comme une vinaigrette dont l'huile et le vinaigre entreraient en émulsion d'autant plus qu'on rajoute d'huile et de vinaigre, sans pour autant à avoir à rajouter de la moutarde pour stabiliser l'émulsion, et dont certaines gouttes de vinaigre se transformeraient en huile ( ou inversement, ça dépend de ce à quoi tu associes l'un ou l'autre, j'ai pas de préférence pour l'huile pour le HPI ou pour le TSA).
Donc une vinaigrette et pas une mayonnaise ( et encore, une sorte de vinaigrette "magique")
D'où le fait qu'on conserverait des séréotypies distinctives et distinctes dans le cas d'un twice exceptionnal ( HPI + TSA Asperger), et que la façon dont elles interragiraient conditonnerait autant le vécu du sujet que la perception par autrui des symptômes ou caractéristiques spécifiques. Et qu'un HPI pourrait en quelque sorte masquer un TSA ou inversement, selon l'émulsion réellement mise en place au moment où elle est observée.
Précision intéressante.
(C'est vrai que les AHNF n'ont pas forcément un QI supérieur à 100. Personnellement, je vois cela comme un équivalent étant donné que le QI ne mesure pas tout.)
après quelques prises d'information:
il n'y a pas trop de conneries dans mon message précédent, hormis une grosse,qui tient à la confusion qui est entretenue entre Asperger et autisme de haut niveau dans les infos qu'on peut lire ici ou là.
Si l'un et l'autre ont bien pour caractérstique de ne pas avoir de déficience intellectuelle ( donc QI>70), la différence principale semble tenir dans le moment d'apparition du langage, précoce chez les Aspergers contrairement aux autistes de haut niveau.
"Mais pour autant il y a des autistes avec QI>70 et non Asperger."
Pour ce que j'ai compris, ça concerne, pour l'essentiel des gens concernés par un TSA, les autistes de haut niveau.
"Je ne sais pas s'il y a des autistes avec QI> 130 qui ne sont pas Asperger." rien vu là-dessus.
Petite précision sur la vinaigrette, vu que je n'ai pas pu éditer et que ça n'était peut-être pas si clair:
bien comprendre que ce n'est pas parce qu'on évolue dans les spectres ( pour simplifier on va prendre l'image de monter, même s'il ne s'agit pas d'une évolution qualitative, mais au moins pour le specre autistique, de localisation dans un endroit ou un autre du spectre) qu'il y une émulsion qui augmente.
Les combinaisons faisant apparaître des traits autistiques chez le HPI ont plus de probabilités au fur et à mesure qu'on monte dans le spectre HPI. Et en ce sens là on a l'impression que l'émulsion augmente. Mais ce n'est ni automatique, ni forcément permanent
Je n'ai strictement aucune idée par contre dont ( voire si) la façon dont on évolue dans le specre autistique est suscepttible de correspondre à une évolution en parallèle du QI.
On parle de spectres, donc dans chacun ( Asperger et HPI) des cas on a des situations de combinaisons, qui sont encore augmentées par le fait que les spectres se croisent, donc les combinaisons aussi.
deux liens parmi d'autres à voir pour corriger, affiner, détailler:
https://www.asperansa.org/asperger_ahn.htm
https://les-tribulations-dune-aspergirl.com/2014/05/17/syndrome-dasperger-ou-autisme-de-haut-niveau-maladie-ou-trouble/
edit:
@Gloomycetol c'est peut-être quand on regarde le tableau que tu donnes plus qu'on voit le plus nettement la notion de continuum, de spectre pour chacun des 2 cas ( et pas seulement pour l'un ou l'autre), avec une zone A -HP qui intensifierait ou prendrait tel ou tel point d'HPI ou autisme de haut niveau selon les cas. La zone ou de l'huile deviendrait vinaigre ou le vinaigre de l'huile., et où il pourrait y avoir un mélange qui formerait une" vraie" émulsion et donc une vraie vinaigrette et pas simplement un croisement d'huile et de vinaigre. Après reste à savoir s'il y a tel ou tel critère qui est plus signifiant qu'un autre et qui permet de dire que tu es à placer dans une colonne plutôt qu'une autre. Pour peu que d'une ligne à l'autre tes pions évoluent d'une colonne à l'autre façon mastermind.
re-edit:
ce qui me gêne quand même avec ce tableau c'est qu'on n'y voit pas vraiment le cas Asperger sans HPI.Or ça existe.
Le parcours de Sophie, maman de Malo; itinéraire en psychiatrie ordinaire.
Le "pitchounet " va bien , maintenant. La psychiatrie? Oh...🙄 elle continue à prendre ses vessies pour des lanternes
https://www.collectif-schizophrenies.com/les-temoignages/temoignage-de-sophie-2
Il faut préciser que Asperger n'est plus l'appellation car ça fait référence aux nazi, donc on parle d'autisme léger. Avant de parler de QI et de "pot en ciel" (comme dans H2G2... bref) il faut parler de différences cognitives. Je ne connais pas les différences avec les personnes HPI, mais je sais ce que c'est que d'avoir les bricoles autistiques de l'autisme léger... Déjà les diverses hypersensibilités, hyperacousie, déficit de l'inhibition latente, acouphènes, misophonie, les émotions décuplées, la sensibilité à la douleur difficile à ressentir/décrire/localiser. Les problèmes d'élocution (sur ce plan je suis assez épargné), les difficultés à apprendre certaines choses qu'il faut sans cesse avoir en tête comme les codes sociaux, l'intellectualisation des perceptions comme le goût qui modifie totalement nos interactions avec la matière, la pensée en arborescence / en images... j'ai oublié des trucs? Moi je n'ai pas le machin du petit génie, ce stéréotype qui passe bien à la télé, donc peut être que l'autisme léger accorde le droit de ne pas être un petit génie là ou le HPI est contraint à fouler les pas (enfin les roues...) de Stephen Hawking.
Après c'est à divers niveaux, je suis personnellement à l'extreme limite du début du spectre, l'autisme profond peut arriver à une absence quasi totale d'interactions avec les autres dans un fonctionnement extrêmement difficile à gérer.
Donc j'inciste bien sur le fait que le QI est bien dissocié de l'autisme léger, on peut avoir un attrait sur certains sujets qui font que l'on apprend plus facilement mais c'est prouvé sur le plan neurologique que c'est le cas des neurotypiques aussi (même si l'autiste est beaucoup plus focalisé). Donc les différences cognitives sont assez violentes, et ça on en parle peu (quand tu es pétrifié par ton chien juste parce qu'il lape dans sa gamelle d'eau ça résume une vie relativement complexe).
Si chaque surdoué vit aussi ces problèmes cognitifs alors ok les deux sont identiques, sinon l'autisme léger est vraiment différent.
Après on est tétu comme des bouriques et on pète dans les cabines téléphoniques (enfin ça c'est terminé car on a plus de cabines en france, il en reste quelque une je crois)
Là où le lien peut être fait c'est dans l'adaptation aux normes sociales (de genre). Pour contrer mon empathie naturelle déficiente et rentrer dans le moule de "la bonne petite fille, bonne élève, bonne grande soeur, bonne compagne, bonne belle-fille, bonne mère, bonne professeure, et j'en passe", j'ai développé, grâce à mes capacités cognitives "plus hautes que la moyenne" une empathie cognitive digne d'une "mentaliste" ou parfois même d'une voyante et en tout cas au top du top de toutes les tehniques de PNL bien intégrées (surtout en face de certains manipulateurs qui m'en ont fait voir de toutes les couleurs... mais m'ont aussi obligée à performer dans le domaine).
Cela ne change pas grand chose à mes difficultés (cf ci-dessus) mais ça ne se voit pas, si je le décide (et si je peux assumer ma décision, ce qui n'est pas toujours possible). Donc au final, ça change tout, puique je fais de ma Réalité un monde qui peut s'adapter à celui des autres. Ce que j'ai fait toute ma vie, sans le savoir. Avoir pu mettre des mots sur cette différence (bien réelle et neurologique) m'a ouvert de nouvelles portes de compréhension, et donc de bien-être.
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