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- Autisme / traits autistiques
J'ouvre ce sujet pour tous ceux qui, comme moi, ont des traits autistiques tres presents ou ont deja ete diagnostiques. Afin que nous puissions echanger sur les demarches a suivre.
Aussi pour avoir des retours sur le parcours, sur ce qui a ete determinant dans le diagnostique. Sur ce qui vous a mis sur la voie. Sur ce qui vous a permis de differencier vos particularites HPI de celles dues aux traits de l'autisme.
On est deja different quand on est HP, mais on est egalement different quand on est asperger.
Je suis pour ma part actuellement en pleine demarche et c'est long, puisque j'ai enormement de mal avec les demarches administratives. Ca doit faire 1 an presque et demi que j'ai contacte le CRA pour la premiere fois, qui a renvoye un premier dossier que ma soeur a rempli, puis un second, que j'ai rempli, et que je dois aller poster a la poste depuis 3 mois sans y parvenir.
Et vous, ou en etes-vous ?
Bonsoir Gwenouille, j'ai connu un homme qui avait le syndrôme d'Asperger, il était enseignant dans un collège, cela n'avait pas trop l'air de le gêner pour sa profession, après je ne sais pas s'il avait fait des démarches et lesquels... et malheureusement je n'ai plus de contacts avec lui (il a rencontré une femme très possessive..). Mais ne désespères pas pour ton dossier, car dans tous les domaines c'est ainsi, les rouages d'une société trop huilée....(les dossiers doivent leur glisser des mains!! 😄 😉) Bon courage 😉.
Bonjour Gwenouille,
Ca me dit bien d'échanger un petit peu avec toi et avec cell-eux qui voudront.
Je suis aussi dans les premières démarches pour une suspicion d'autisme Asperger. Pour moi, ça a été assez rapide jusque là : un rdv avec une psychologue lilbérale spécialisée, qui considère le diagnostic comme plausible et qui me propose de faire un bilan (ADOS) la semaine prochaine et de prendre rdv avec un psychiatre spécialisé (ça c'est un peu plus long, il y a de l'attente). En ce moment, je gagne plutôt bien ma vie, donc j'en profite pour faire ça en libéral, plutôt que de me mettre sur liste d'attente dans mon CRA régional. (Je suis plutôt impatient d'être fixé). Elle soupçonne aussi des troubles attentionnels et moi un HPI (tests mensa).
Alors que d'habitude j'ai vraiment tendance à procrastiner, là j'arrive à me forcer à faire les démarches parce que j'ai l'intuition que ça pourra aider à débloquer des choses dans ma vie (dans mes relations amoureuses, amicales, dans mon travail...). Tu n'as pas eu ce sentiment d'impatience ?
En ce qui concerne la distinction HPI / Asperger, ça m'a posé question au début, mais il me semble (de ce que j'ai lu et de ce que m'a suggéré ma psy) que les particularités HPI sont qualitativement différentes de celles des TSA. Apparemment, les HPI par exemple n'ont statistiquement pas plus de difficultés émotionnelles ou pour les relations sociales que les non-HPI, et en cas de problèmes, ce peuvent être plutôt des problèmes liés au décalage de centres d'intérêt. Pour les Asperger en revanche, les difficultés ont plus trait à la compréhension spontanée des implicites, des attentes de l'autre, etc., bref des difficultés concrètes plus que des divergences d'intérêt (même si cela peut exister aussi).
Moi, c'est comme ça que j'ai fait la différence : il y a bien des divergence d'intérêt avec beaucoup de personnes de mon entourage (dont je peux parfois trouver les intérêts superficiels), mais même que je partage des centres d'intérêt, ou quand je veux essayer de partager des choses, je ne sais pas vraiment comment faire et ce n'est pas spontané, pas "fluide", les interactions sont très laborieuses... Je n'y arrive pas bien. Donc je me dis qu'il y a bien qqch qui cloche (qqch de plutôt négatif), à côté de certaines facilités intellectuelles (qqch de plutôt positif).
Et concernant ce qui m'a mis sur la voie, plein de choses se sont cristallisées en même temps : une demande de ma compagne de consulter une psy par rapport à mes difficultés d'interactions sociales, des infos sur le sujet dans mon entourage, le visionnage de la série Broen (!), des recherches sur internet au sujet du HPI qui m'ont amené ailleurs, etc. J'ai l'impression que tout va très vite, après plusieurs décennies sans grande perspicacité... :)
Voilà pour moi. J'espère que tu vas réussir à avancer dans tes démarches. Bon courage !
Sinon, je suis content d'être tombé sur ce site, un peu par hasard.
A bientôt,
Bonjour à tous!
Je me permets de me joindre à la conversation. Principalement pour rebondir sur les propos de @Dadada sur les rapports des asperger face à ceux qui sont appelés ici les NT. Et c'est vrai que je suis toujours très surprise de lire tout ce qui est reproché aux NT sur les forums. Je veux dire, parfois, à lire les messages, on comprends bien qu'ils sont vus comme stupides, naïfs et complètement inconséquents. Or, je n'ai absolument pas cette vision de mes congénères (oui, parce que bien que je sois HP et asperger, je ne me vois pas comme vraiment différente d'eux). Evidemment, je suis un peu (ok, souvent) à côté de la plaque, je ne sais pas me faire accepter, et je ne sais pas maintenir des liens sociaux. Mais je ne vois pas les autres comme des gens qui n'ont aucune réflexion et qui se satisfont bêtement de leur condition. Le peu de personnes que je fréquent est NT, et je peux assurer qu'ils sont extrêmement brillants, bien plus que moi et mon QI au plafond en tous cas.
D'où cette question, pourquoi tant de ressentiments envers les NT?
PS: si ce message est lu, je voudrais vraiment comprendre cette animosité que, pour ma part, je ne ressens absolument pas. J'ai bien conscience que mon message est un peu dur, mais je ne sais pas le tourner autrement, aussi, ne vous sentez pas agressés, ce n'est pas le but.
@Justine18 merci d'avoir exprimé ce que je ressentais de manière diffuse depuis un bon moment. Malgré les points communs que je peux avoir avec d'autres surdoués, je ne les mets pas forcément sur un piédestal ni ne les considère comme une catégorie si distincte des autres. C'est comme faire un rassemblement de blonds aux yeux bleus en prétendant qu'ils sont supérieurs aux autres à cause de ces traits physiques (ah pardon, on l'a déjà faite celle-là ? ;))
Pour moi ce qui compte, ce sont les individus. Alors oui, certains peuvent avoir des traits communs qui leur donnent envie de se retrouver et d'échanger dessus. Ils se reconnaîtront peut-être davantage dans des gens qui partagent leurs caractéristiques. Mais ce n'est qu'un élément parmi beaucoup d'autres qui composent une personnalité. Dans mon cercle amical proche, il n'y a pas d'autres surdoués, ce qui ne signifie pas que ce sont des imbéciles ni des gens fermés, bien au contraire. L'ouverture d'esprit, pour moi c'est ce qui compte avant tout. Surdoués ou pas :)
@Merlin, merci de ton retour. Je suis contente de ne pas être la seule à être mal à l'aisr face à certains mots. J'aime l'idée qu'on se retrouve pour parler de problématiques communes, mais j'ai comme l'impression que toute la faute est parfois rejetée sur les autres. Et ici, en l'occurrence, c'est les points de QI qui sont pris en compte. Je trouve cela dommage. Déjà parce que ça enferme et surtout parce que c'est totalement faux. Heureusement que seuls les surdoués ne se bougent pas, on n'irait pas bien loin. On n'est pas plus, ni mieux. Et encore heureux. Mais peut-être que prendre cette posture permet de ne pas regarder les vrais soucis en face. Je ne sais pas.
Je pense que le souci vient du rejet. Si le sentiment de rejet, d'exclusion est fort et douloureux, que tu penses en trouver la cause dans une caractéristique qui t'est propre, le réflexe est de rejeter la faute sur les gens qui n'ont pas la même caractéristique et sont donc susceptibles de la rejeter, et de rechercher la compagnie de gens qui te ressemblent, et qui ne devraient pas te rejeter pour la même raison.
Mais ça reste un réflexe, avec beaucoup de limites. (Je l'ai même vu, poussé à l'extrême, se retourner contre soi-même : une collègue, obèse comme moi, se permettant de se moquer d'autres obèses, sans doute parce qu'elle vivait tellement mal d'être rejetée qu'elle en venait à rejoindre le camp des "bourreaux" pour se sentir forte, appartenant à la majorité)
Je vous rejoins sur le fait que c'est d'abord une question de personne. Je vois la discrimination comme un mal central de notre société, et beaucoup (quelle que soit leur "intelligence") ne se rendent pas compte qu'ils sont tour à tour, voire à la fois bourreaux et victimes.
Je suis bien d'accord. D'autant que je ne suis même pas assurée d'avoir un QI hors norme. Il y a tellement de composantes qui entrent en jeu pour faire qu'une personne nous semble intéressante! Par contre, là pour le coup, je ne sens pas de sentiment de supériorité dans le message de Dadada... Je ne vois que le désir et l'impatience d'avoir, peut-être, des éléments pour mieux comprendre certaines difficultés à communiquer... Dans d'autres posts par contre!
Effectivement, l'idée de supériorité n'est pas flagrante ici. Ce que je trouve dommage, c'est d'opérer une distinction HP-Asperger, d'autant que les "spécialistes" eux-mêmes ne sont pas d'accord, notamment sur le point que Dadada met en avant comme élément de différence : la difficulté à communiquer. Ou alors, c'est que parmi les HP que je côtoie, beaucoup sont des Asperger qui s'ignorent, et moi la première.
J'ai eu l'occasion de participer à un atelier sur la compréhension du HP, et ce qui ressort des apports de la psychologue qui l'anime, c'est que d'un point de vue scientifique, il y a peu de choses avérées. Et notamment, tout ce qui a trait à la personnalité ne repose sur rien d'autre que des observations des psychologues cliniciens, (et eux mêmes ne sont pas tous d'accord entre eux.) Mais ceux qui viennent les voir ne sont pas représentatifs de l'ensemble des personnes HP. Et il me semble difficile de faire des statistiques sur quelque chose qui n'est pas forcément détecté. Si tout le monde passait des tests de QI (à condition d'être d'accord sur le fait que c'est la bonne "méthode de détection"), on pourrait ensuite en tirer quelque chose. Mais là, généralement, les gens qui passent les tests sont ceux qui se posent des questions, et ils se posent des questions parce qu'ils ressentent un décalage, qui peut être source de souffrance. Pour moi, ça fait trop de paramètres instables pour faire des statistiques.
Et encore un commentaire Ikea (je crois que mon cerveau est en kit, et mon chiffre de QI, ça doit être le nombre de pièces, en fait)
Le but des tests et autres est-il de comprendre les difficultés ou de trouver des outils pour les surmonter ? J'ai cru que les deux iraient de paire, et manifestement, ça n'est pas le cas...
Hello World j'ai il ya deux ans été déclaré borderline et depuis peu je fais beaucoup de recherches pour essayer de comprendre ce qui ne vas pas chez moi cette sensation d'être extraterrestre de ne pas comprendre les codes ni le second degré parfois .j'ai également toujours eu beaucoup de mal avec les démarches administratives et les formulaires je bosse pourtant en informatique mais c'est comme si j'avais des blocages j'ai l'impression de bien plus m'épanouir en guitare ou lorsque je dessine. Je suis casiment certain d être HPE ce qui m'empêche d'avancer "normalement" car quesque la normalité..a partir de quand l'est on et ne l'est ton plus. Bref c'est le bordel dans ma petite tête et j'aimerai mettre un nom sur ce que je suis .
@LibertEchErie- je rebondissait sur le fait qu'ils disait que les aspergers voulaient justement se joindre aux "NT", justement, le contraire de ce que j'ai l'habitude de lire. Désolée si ce n'était pas clair, @Dadada, tu n'étais visé d'aucune façon par ma question !
@Fanny-146, asperger et hp ne s'opposent pas. Mais ça n'a rien à voir. C'est comme le cholestérol et le diabète, c'est ton corps qui régule mal, mais c'est totalement différent.
Quand @Dadada parle de problèmes de communication, il parle de la communication au sens strict. C'est très différent de ne pas aimer communiquer et ne pas savoir le faire. Pour te donner juste deux exemples, quand je parle à quelqu'un, je dois le regarder dans les yeux régulièrement, et je compte dans ma tête jusqu'à 3. Mais souvent j'oublie (surtout si je suis intéressée... Je regarde donc vers le bas en général) . Autre exemple, hier mon fils m'a ramené un petit jeu du centre aéré, il m'expliquait ce que c'était et je le manipulais pour tenter de comprendre. Et là, il s'est mis à pleurer en me disant que "non, c'est pas nul ce jeu!" bah oui, j'avais les sourcils froncés, et sans doute je levais les yeux au ciel. Voilà, j'ai juste oublié de sourire.
Après, bien évidemment, les personnes qui consultent sont celles qui se sentent mal. Difficile donc, de faire des statistiques.
Le but des tests est selon moi de comprendre dans un premier temps. Éventuellement trouver des solutions si possible. Mais je comprends ta déception si tu pensais que ça permettrait de tout régler.
@Nabounabou, peux-tu expliquer ce qu'est "borderline"? Je ne connais pas du tout ?
@Justine18 : dans ce cas, je dois être Asperger... Dans un des derniers bouquins que j'ai lus, un chapitre complet était consacré aux traits communs entre hp et Asperger. Il faudrait que je m'y replonge pour retrouver lesquels, ma mémoire me joue des tours.
Je ne pensais pas que les tests en eux-mêmes regleraient les choses, je pensais pouvoir trouver ensuite des outils adaptés, et ce n'est pas le cas. Du coup, je vis l'étiquette hp comme un fardeau inutile. Et finalement, je ne sais plus ce qui, dans mon mal être, relève de ça, de mon éducation ou de je ne sais quoi d'autre.
@Fanny-146, oui, si tu peux me dire. Mais il est vrai de toutes façons qu'il y a des traits communs. Mais je pense tout de même que ce sont deux choses vraiment différentes dans la mesure où, et c'est ce que je pointais en fait dans ma première réflexion, j'aimerais vraiment réussir à me fondre dans le moule. Mais je n'y arrive techniquement pas. Bien sûr, trouver que ce que l'autre dit est ennuyeux mène à des problèmes de communication, mais pas les mêmes.
J'avais bien compris ce que tu voulais dire en disant que tu pensais que les deux allaient de paire. Et on l'a tous, je pense, espéré !
Je crois que tu ne peux absolument pas distinguer ces trois pôles. Ils sont toi, et se sont soit potentialises, soit neutralisés, mais je ne crois pas que tu puisses les démêler.
@Justine18 : Borderline n'est pas une maladie mais un état. Un état qui pense est du au fait que je sois peux être HPE ou asperger pourquoi pas les deux bref. Je fonctionne beaucoup par addictions ça peux être drogues alcool sex achats compulsif guitare dernièrement c'était le trading de bitcoin qui me calmait le cerveau en observant les bougies sur des courbes monter et descendre comme mon état en montagne russe. Je vis chaques choses plus intensément que les neurotypiques ou neurotoxiques ...je déconne bien sûr..mais c'est épuisant..certaine personne ont dans un premier temps été déclarées borderline oui HPI. C'est un état en gros que tout HPI HPE ou personne a fleure de peaux peux être susceptible d'avoir
Pour ma part j'aime bien le concept d'être juste atypique.
J'avais fait un dossier pour savoir si je pouvais recevoir l'étiquette asperger au cra. J'ai attendu 1 ans pour que le spécialiste se désiste, et sa remplaçante également. Je suis tombé sur la stagiaire (une interne) qui suivait les lignes de son cours et qui n'a rien compris à ce que je lui racontait.
Du coup ça ne m'a pas beaucoup aider mais c'est mieux comme ça, je pense.
J'ai assez de recul pour m'adapter à ma façon à toutes les situations, même si parfois c'est difficile. Au final je préfère apprendre de moi même et surmonter mes difficultés.
Après j'ai la chance de pouvoir y faire face, je connais des aspi qui subissent plus qu'autre chose leurs différences et qui, même avec toute la bonne volonté du monde, ne peuvent s'adapter à se monde.
Je pense que pour eux le diagnostique au cra est impératif afin d'avoir une aide extérieure.
@Esquif, c'est super que tu te sentes libre sans avoir besoin de savoir.
Pour ma part, je voulais savoir pour me faire une idée de ce sur quoi je pouvais travailler, et ce que je devais oublier.
Dans la vie quotidienne, ça ne me pose pas de soucis, mais dans la vie personnelle, c'est plus compliqué, et je suis contente de savoir maintenant à quoi m'attendre.
Je trouve que ta vision des soucis de communication des HP est très réductrice. Pour moi, il ne s'agit pas de ne pas trouver intéressant ce que l'autre dit, soit qu'on ne s'intéresserait pas au sujet, soit que l'autre ne le maîtrise pas assez pour apporter à la personne HP quelque chose de nouveau ou d'enrichissant. Même quand quelqu'un me parle d'un sujet qui m'intéresse (et c'est pas difficile à trouver, parce que je ne rejette rien d'emblée), je n'arrive pas à établir de lien. Je vais écouter avec intérêt, mais je ne saurai pas répondre, je ne comprends pas les codes, je ne sais pas quand c'est "à moi de parler", je ne sais pas quand j'en ai trop dit, pas assez... Le second degré et l'implicite me posent problème (Je crois que c'est Marien qui avait lancé un sujet intéressant sur l'implicite, justement). Je trouve toujours que les gens parlent sans donner leur vrai sens aux mots, et provoquent des incompréhensions.
Tu parlais du fait de ne pas pouvoir regarder dans les yeux : c'est quelque chose qui me pose énormément problème aussi. Comme pour la parole, c'est quelque chose que j'ai du mal à doser. En général, je fuis les échanges de regards, mais il peut m'arriver aussi à l'inverse de ne pas savoir arrêter une fois que le contact est établi.
J'ai fait déjà un test sur la reconnaissance des expressions faciales, mais le résultat n'était pas probant, ni dans un sens ni dans l'autre (bon, en plus, c'était un truc sur internet, pas un truc de professionnel), mais dans la réalité, je passe régulièrement à côté de tout ce qui est non-verbal : j'interprète mal les signes envoyés par les autres.
Je suis d'accord avec toi sur le fait que les aspects de ma (non-)personnalité sont liés les uns aux autres, mais ça complique encore le travail, et j'use les thérapeutes les uns après les autres...
J'oubliais ce supplice de fuire le regard ou le repas du midi entre collègues qui sont plus qu' épuisant..comme se poser la question de savoir si je vais dire a tes souhaits ou pas au risque de passer pour un gros con quand l'autre éternue..je trouve cette pratique stupide..les souhaits ne se réaliseront pas de toute façon.
@NabouNabou : je te rejoins à 100% sur les phrases toutes faites qui ne veulent rien dire ! Mais c'est vrai que, du coup, quand on ne les dit pas, on passe pour (au choix, selon la phrase) égoïste, impoli, inadapté...
@Justine18 : j'ai feuilleté un peu le bouquin dont je parlais (je pense mieux / Petitcolin), et le chapitre est plus long que le souvenir que j'en avais et moins "clair". Le point que j'avais trouvé le plus intéressant était un "dysfonctionnement des fonctions exécutives". C'est un truc dans lequel je m'étais beaucoup reconnue. Elle l'explique comme le fait d'avoir du mal à s'adapter à l'inattendu. D'après elle, HP et Asperger ont tendance à beaucoup anticiper, à prévoir toutes les réponses possibles à un problème donné, et du coup, quand ça sort de ce qu'ils avaient anticipé (même si, heureusement, leurs capacités d'anticipation étant importantes, cela n'arrive pas trop souvent), ils sont en quelque sorte piégés et ont du mal (voire échouent totalement) à trouver une réponse immédiate et spontanée. Elle donne un exemple ou la personne Asperger n'a pas anticipé la méchanceté des gens qu'elle côtoie et du coup, se soumet à leur tyrannie. Mais elle explique ensuite qu'elle a raconté l'anecdote à tous ses patients HP, leur a demandé comment ils réagiraient, et elle a 100% de réponses identiques à la réaction réelle de la personne Asperger.
@Jusrine18 je ne pense pas que ce soit aussi simple que ça les statistiques.. et que ça ne peux pas être fiable a 100% tu peux être né Asperger et de part ton passé ton vécu être devenu en plus borderline et dans un cas comme ça le Borderline qui serait né Asperger se mettrait soit en retrait en prenant sur lui ressacer les méchanceté entendues
Merde soit il s'emporterai en envoyant chier les gens au risque de passer pour un fou. Dsl j'ai posté trop vite. Les statistiques m'ont toujours posés problèmes ..sur combien d'individus quel passé a chaque individu etc autant de critères possibles que d'individus
@NabouNabou, je ne comprends pas à quoi tu te referes. Il ne me semble pas avoir dit quelque chose comme ça. Justement, on ne peut pas faire de statistiques puisqu'elles ne s'appliquent pas à tout le monde. Je donnais des exemples grossiers dans un sens et l'autre pour illustrer mon propos, c'est tout. Simplement, parce que je rejoignais ce que @Dadada disait, et me disais que je voulais également aller vers les autres, et que je ne m'ennuie pas avec eux, contrairement à ce que je lis beaucoup ici.
@Fanny-146, dans ce cas, et si ça peut t'aider, fais un dépistage pour l'autisme. Et évidemment, je grossis les traits, mais c'est simplement pour appuyer ce que je voulais mettre en lumière. Et chacun est, de plus, différent.
@Justine18 : malheureusement, je ne crois plus en l'aide des diagnostics... Si c'est pour avoir une étiquette de plus mais aucune solution pour aller avec... Et je suis au bout de ma réserve de patience avec les "spécialistes" (médecins ou autres) super obtus, qui pensent tout savoir... J'avais entrepris des démarches pour avoir accès à un centre expert sur la dépression résistante, mais je ne suis pas allée au bout, par peur d'être encore confrontée à un médecin qui sait tout avant d'avoir écouté quoi que ce soit.
@Justine18 j'ai du mal comprendre mais on est d'accord sur les statistiques qui ne sont pas fiables . Et pour ma part j'aime aussi les autres découvrir apprendre qu'ils soient atypiques ou non mais je ne supporte pas les injustices de certains qui jugent sous prétexte qu'on est pas dans leur moule a la con
Bonjour,
Je vois que le sujet attiré du monde. C'est chouette. Je n'ai pas le temps de tout lire maintenant, je reviendrai plus tard, mais je voudrais juste te répondre, @Justine18, concernant une apparente animosité vis-à-vis des NT. Je voudrais essayer de te rassurer en disant que ce n'était pas du tout mon intention.
J'ai juste mentionné entre parenthèses que je pouvais "parfois trouver les intérêts [des NT] superficiels". Tu as raison, ça peut ressembler à un jugement négatif ! Mais j'ai bien écrit "parfois", et puis ça correspond à un ressenti immédiat et pas du tout à un jugement général revendiqué.
Donc, non, je ne vois pas la majorité de la population comme des demeurés. Et j'ai même plutôt une vision positive des gens en général.
Cela dit, tu as l'air de faire ce constat fréquemment. Je ne l'ai pas (encore) fait et j'essaierai donc de faire attention à ça. Tout ce qui me vient à l'esprit, c'est que ça pourrait être lié à une envie de se renforcer dans une identité de groupe positive, via une petite dose de sarcasme et d'ironie contre un exogroupe dominant, ou via un jeu sur l'inversion des stéréotypes (dans l'oeil d'un apie, ce sont les "normies" qui sont bizarres !). Ce qui n'explique sans doute pas tout...
@Dadada, je vois que tu n'as pas tout lu, mais en l'occurrence je n'ai absolument rien à redire à ce que tu as écrit, je rebondissait seulement sur le fait que justement tu disais que ce n'était pas le fait de ne pas avoir les mêmes centres d'intérêt qui posait problème. Donc au contraire, il me semblait que ton discours était justement à l'opposé d'un sarcasme sur les NT !
Désolée pour la confusion, je ne me suis pas rendue compte de la double lecture possible de mon message.
Je me permets de rebondir sur l'histoire de la communication au sens strict. C'est tout a fait ca.
De l'exterieur je parais tres ouverte, je suis tres abordable, mais ce n'est pas pour ca que je vais parvenir a maintenir une discussion ou a aller plus loin..
Des exemples concrets : avant hier j'ai eu un rdv d'une demi-heure. En sortant, mon mari me dit : "tu lui as coupe au moins 7 fois la parole alors que lui attendait que t'aies fini pour parler. Tu me fais trop honte." Je ne m'en suis pas rendue compte et meme si je m'en rendais compte, quand ca arrive, je suis tellement concentree a detecter quand il a reellement fini de parler que je suis bien incapable de savoir ce qu'il a pu dire pendant ce laps de temps.
Autre cas concret, au bureau : "quand on dit bonjour, on regarde les gens dans les yeux". Du coup chaque fois maintenant je regarde les gens dans les yeux. Je suis persuadee que ce doit etre etrange car les gens me regardent et me disent "ca va ?" droit dans les yeux. Et la je bug.
Aurte cas concret : Des collegues de boulot/famille qui vont parler d'un sujet. Puis de file en aiguille ca devient de l'ironie, mais moi je prends tout au premier degre, et ca peut aller tres loin comme ca. Je finis par comprendre quand tout le monde rigole. Et encore, je comprends que y'a un soucis. Je ne comprends souvent pas quoi ni pourquoi tant qu'on ne m'a pas clairement explique ce qui etait drole ou ce que je n;ai pas compris.
Autre cas concret : Je ne sais pas mentir ni garder un secret. Autrement dit j'ai tendance a repeter tout ce qu'on me dit, non pas pour blesser, mais parce que j'ai la sensation, et c'est vraiment plus fort que moi, que si je ne dis pas je cautionne ou je mens et apres c'est un cas de conscience qui peut rester une semaine dans ma tete ou plus. Du coup on pense souvent que je fous la merde, parce que ca met de l'huile sur le feu a des situations parfois deja cocasses. Les gens pensent forcement qu'on a voulu faire du mal. Mes parents m'ont engueule plusieurs fois. Et j'ai du leur dire que ca servait pas a grand-chose de m'engueuler parce que je comprends le probleme une fois qu'on me l'explique, mais que la prochaine fois que je serais dans une situation similaire, je recommencerai car je ne m'en rendrai meme pas compte sur le moment. Je le comprends toujours apres, et c'est l'eternel recommencement.
Autre cas concret : en plus d'un probleme d'implicit non compris (c'est a dire tous les sous-entendus fait en parlant), je ne comprends pas les contextes. La plupart de mes collegues sentent quand deux personnes sont attirees l'une envers l'autre. Moi ca m'a souvent foutu dans la merde car quand une personne etait attiree par moi, je ne m'en doutais pas. Dans quelques cas je l'ai appris ou ans plus tard et j'ai en effet compris ce qui les avait chagrine. Pour eux, je leur donnais de faux espoirs, alors que pour moi c'etait clair, il n'y avait jamais eu d'espoir pour une relation autre qu'amicale.
Autre cas concret : je ne sens pas les temperatures ou tres mal. Je me suis deja retrouvee en anorak par 30 degres. Ca fout la honte a tous ceux qui sont avec toi.
Et je passe tous les details : lundi dernier encore il m'a fallu une demi heure pour comprendre que la fille qui avait chante a l'atelier n'etait pas celle que je pensais qu'elle etait. Je l'ai compris quand justement la fille en question est entree dans la salle, en mode "oups", parce que j'ai du mal a differencier les personnes. Je les identifie plus a leur comportement qu'a leur physique.
Un jour, ma boss m'a demande pourquoi selon moi j'etais autiste, qu'est-ce que j'avais de different des autres. Car oui, si on prend un a un tous les points cites dans la liste, n'importe qui en a au moins un. Ou plusieurs, ou parfois tous. Apres c'est une histoire de degre.
Je pense qu'il est important de rappeler que ce m'est pas parce qu'une personne avec autisme n'arrive pas a nouer de liens sociaux qu'elle n'a pas ENVIE d'en nouer. Personnellement, aller vers les autres, je sais faire. Mais au vu de toute la liste citee ci-dessus, c'est juste le parcours du combattamt tous les jours. Pas pour moi, meme si je suis epuisee dde devoir m'adapter, parce que je suis comme ca. Mais pour l'autre, qui n'a pas forcement envie de faire des efforts. Et on peut pas non plus lui reprocher de mal interpreter notre comportement puisque 99% de la situation agit autrement. Il est normal que sa base de reference soit ces 99% autres.
Tout ca pour dire que le pb est simple dans les livres, mais au quotidien c'est juste ultra erreintant pour tout le monde :s Moi on m'a repproche par ex de detruire la famille parce qu'un jour, ma petite soeur avait presente son nouveau copain a tout le monde sauf a moi, et que j'ai eu la bonne idee de le rajouter sur fb pour me presenter sans le dire a ma petite soeur, alors que visiblement ca ne se fait pas... En tout ca spas dans le contexte familial de l'epoque ou ma petite soeur avait une dent contre moi. Moi je l'ai fait pour ne pas etre exclue. Mais elle ce n'est pas du tout ce qu'elle a interprete, ni le reste de la famille d'ailleurs...
Bref, c'est la merde. Mais sinon j'ai pas le sentiment d'etre completement differente. Ce sont les autres qui me font ressentir cette difference.
@Justine18 : désolé de ne pas avoir bien tout lu avant d'écrire ! :)
Sinin pour dadada je n'ai rien vu de vaindicatif de sa part vis a vis des NT ou autres personnes. Au contraire je trouvais son message ouvert...
Je me reconnais dans beaucoup des exemples que tu donnes, @Gwenouille. Et pourtant, je sais, je fais attention, mais les autres me paraissent toujours imprévisibles, car chacun utilise les codes, les mots à sa façon, et je n'arrive pas toujours à saisir, donc je suis à côté de la plaque, je me sens ridicule, et ça me blesse beaucoup. Heureusement que je n'ose pas trop aller vers les gens, sinon, j'accumulerais tellement de honte que je n'oserais plus du tout sortir de chez moi.
Longtemps, je n'ai pas eu conscience que c'était moi qui étais "bizarre", je pensais juste que je n'avais pas rencontré les bonnes personnes, avec qui le lien serait plus simple à établir. Mais maintenant, je sais que ça vient de moi, mais je n'arrive pas à apprendre de mes "erreurs", car dans ma tête, mon comportement est toujours logique et rationnel, c'est celui des autres qui ne l'est pas...
Alors pour la deuxieme partie de ton message on differe, je crois qu'on m'a toujours fait comprendre que j'etais la source du probleme :
- "arrete avec ton comportement autistique"
- "de toute facon vous vous etes pas faites pour ca" "ah bon ?" "oui, vous etes d'une insolence"
- "de toute facon vous n'ecoutez rien"
- "mais arrete, si tu detruis la famille blablablaaaa"
- "you make your long face again"
J'en passe certaines. J'ai finis par expliquer aux autres que ce n'etait quand meme pas de ma faute si mon visage au repos donnait l'impression que je faisais la gueule... XD
Apres par contre je me suis souvent pris la honte, mais bon comme je suis un peu contrainte a vivre avec moi-meme pour de longues annees encore, bah c'est comme ca. Je vois pas pourquoi je devrais avoir honte d'etre moi. Avoir honte quand on est con, quand on fait du mal aux autres volontairement, oui. Mais avoir honte parce que je suis nee comme ca, c'est comme avoir honte de son physique. Ce n'est pas quelque chose qui depend de notre volonte, et je n'ai pas envie d'etre condamnee a vivre toute ma vie dans la honte. Tu imagines ? Fin je compte bien au moins vivre jusqu'a 90 ans, il est hors de question que je passe encore 2 fois ce que je viens de vivre en terme d'annees en me sentant mal. Fin serieux c'est comme se condamner a mort.
Ce sont les autres qui devraient avoir honte de condamner cette difference aussi facilement. Fin serieux, aujourd'hui tu peux detourner des millions d'euros, violer des filles, tuer des gens sans avoir honte. Mais par contre si tu nais comme tu es et que tu n'es pas dans la norme, tu dois avoir honte ? C'est le monde a l'envers 😵
Crois-moi ca m'a demande du travail sur moi meme et j'ai eu la chance peut-etre de m'accomplir dans ce que j'aime, ce qui m'a donne confiance en moi. Mais a un moment tu ne peux pas passer ta vie a avoir honte d'etre qui tu es. Et ca ca veut sire aussi remarquer ta difference pour ce qu'elle a de positif.
Ma psy disait a juste titre qu'on a les qualites de nos faiblesses. Que faiblesses et qualites ne sont que les deux versants d'une meme piece. Et c'est ca qui permet aussi d'epxliquer pourquoi une personne ne se resume pas a ses defauts ou a la case dans laquelle on l'a rangee. Je veux dire que tu es humaine, avec tout ce que cela signifie.
Je pense que l'incapacité à accepter la "honte" (même si je suis d'accord avec toi à 100% sur le fait que ce qui est "honteux" de nos jours est totalement dément) vient de mon éducation, c'est le même mécanisme que l'incapacité à gérer l'échec. Et je n'ai pas trouvé encore le déclic pour passer au-dessus : c'est de la douleur et rien d'autre.
Et je suis totalement d'accord avec ta psy sur les qualités et les faiblesses. Mais comme pour tout, chez moi, il n'y a pas de nuances. Par exemple, je suis quelqu'un de "généreux", en temps, en amour, en argent. Mais je ne sais pas vraiment mettre de limites, donc c'est souvent utilisé par les autres qui y voient une faiblesse. Mais si on compte, c'est plus de la générosité... et comme je ne sais pas non plus choisir les gens à qui je donne...
@Gwenouille, voir ma réponse à Dadada plus haut.
Je fous aussi la honte aux autres régulièrement. J'ai refusé plusieurs fois de faire la bise à des gens que pourtant je connaissais etc...
Quant à répéter toujours les mêmes choses et couper la parole c'est pareil. Et ce n'est que le tout début de la liste. Toujours est-il que j'ai surtout décidé de ne plus m'excuser d'être qui je suis. Si quelqu'un veut que je le comprenne, qu'il utilise les phrases directes et les mots adéquats. Je ne peux pas en donner plus. Je me dis aussi que ça fait un tri directement. Ceux qui ne cherchent pas plus loin n'auront pas la chance de me connaître. Les autres sont déjà, à mes yeux, des personnes qui valent la peine (la peine que je leur réponde parfois au téléphone, la peine que je m'épuise à passer quelques heures à leurs côtés).
Là il est près de 21h00 ,et je suis au lit. Les journées sont trop fatigantes.
Donc non @Fanny-146, ce n'est pas de ta faute. Seulement de ton fait. Mais c'est ainsi, asperger ou non, tu es qui tu es, et tu as autant de valeur que les autres ! Il ne faut pas leur en vouloir, mais il ne faut pas t'en vouloir non plus (en plus, la rancoeur n'a jamais solutionné aucun problème).
@Justine18 : le souci c'est qu'en étant qui je suis, je suis seule, tout comme j'étais seule en essayant d'être "comme les autres". Et la solitude m'est insupportable...
@Fanny-146 Tu n'es pas seule parce que tu es ainsi, tu es seule parce que tu es malheureuse. C'est différent.
@Fanny-146 Pour ne pas avoir le sentiment de se faire avoir, il faut que quand tu donnes, tu le fasses vraiment en te disant que tu ne le fais pas pour la personne, tu le fais pour toi. Apres elle en fera ce qu'elle voudra mais toi sur le moment, t'etais en accord avec toi-meme. Apres si la personne est assez stupide pour laisser une personne qui a le coeur sur la main, c'est son probleme a elle. Toi tu retrouveras, d'une maniere ou d'une autre. Et comme tu ne sais pas choisir les gens a qui tu donnes, donne a tes animaux :) Ou a un enfant. Ou a ta famille, si tu n'as pas coupe les ponts.
Et je suis d'accord avec Jusitine18 pour dire que tu es qui tu es.
Sincerement tu sais la premiere chose que je regarde chez une personne ? Si elle est gentille. Si je vois une once de mechancete chez elle, c'est mort, je serai mefiante toute ma vie. C'est ainsi. Je deteste les gens mechants. Donc je suppose que je ne suis pas la seule sur terre a penser ainsi car on est tres tres tres nombreux sur terre.
Apres ce qui peut etre reposant aussi c'est de parler avec des etrangers, qui mettront ta difference sur le compte de la culture :)
*Calin d'autiste* (c'est un calin mental a distance, parce que les calins physique c'est pas trop ca haha)
@Justine18 je te rejoins totalement et je fais pariel maintenant. Y'a des jours ca fonctionne mieux que d'autres, forcement. Comme on a toujours ses humeurs bah ca ne marche pas toujours mais je me fais confiance pour virer la personne de ma vie plus tard si jms ca ne va plus XD
C'est la poule et l'oeuf. Depuis toujours, on me met de côté, parce que j'ai toujours été différente (et parce que ma mère était bizarre aussi, donc pas facile de se faire des copains quand tes parents ne s'entendent avec personne). Et le rejet m'a rendue malheureuse. Et seule. Et malheureuse. Et rejetée. Et seule. Et malheureuse...
Meme les poules evoluent :D
https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRTxdfMlY_4FL7Q3Zfr_8RwqvxusquRb7ppDGKTL33UTvAhhNpG
@Gwenouille : à force de donner dans le vide, sans jamais recevoir en retour quelque chose qui me remplisse, je n'ai plus rien à donner.
Je n'ai plus de contacts avec ma famille depuis une douzaine d'années, et je n'ai pas d'enfants. Je m'occupe de mon chat du mieux que je peux, mais ça ne remplit pas ma vie, tout comme mon boulot ne remplit pas ma vie : je donne beaucoup à mes élèves, et certains me le rendent bien, mais je ne suis que leur prof, l'année prochaine, ils en auront un autre. Au final, y a pas assez d'amour dans tout ça pour couvrir ne serait-ce qu'un dixième de mes besoins.
L'image m'a tiré un sourire ;)
J'avais appris lors d'une conférence de Boris Cyrulnik il y a quelques années que la solitude modifie la structure du cerveau : il disait que pour lui, c'est la pire chose qu'on puisse imposer à un être humain. Pourtant, chaque année, notamment pendant l'été, je passe des semaines entières sans avoir un contact physique avec un être humain. L'été dernier, j'ai fondu en larmes quand un ostéo est venu me débloquer le dos à la fin du mois d'août... je n'avais pas vu une vraie personne depuis presque deux mois, seulement la caissière du supermarché, avec laquelle il n'y a pas de lien. Pour le reste, seulement des contacts virtuels avec mon meilleur ami. Chaque été, ça se reproduit, et chaque été, c'est de plus en plus difficile à vivre...
Pas que la solitude a vrai dire. De recentes etudent tendent a prouver que quand une personne subit un traumatisme, celui-ci modifie la structure ADN durablement si bien que sur 3 generations on observera concretement les consequences de ce traumatisme dans l'ADN. Donc si c'est traumatisme + solitude, en effet. Neanmoins l'inverse est vrai aussi, si tu deviens positive, ca s'inscrira aussi dans ton ADN. Ta maniere de resoudre les problemes notamment.
Mais bon, se dire que ca modifierait durablement la structure reviendrait a se dire que tu es perdue et qu'on ne peut rien pour toi. Continue tes efforts et un jour ca ira mieux. Mais ne t'autorise meme pas a penser que ton etat est une fatalite, sauf si cela te permet de mieux rebondir.
PEtite question : tu es suivie par un/des professionnels ?
Mon problème, c'est que j'ai essayé tout ce qu'on m'a conseillé, sans succès, et que je ne sais plus quoi essayer. C'est ce qui fait que je vais plus mal que jamais, car je n'ai plus la ressource de me dire "la prochaine solution sera la bonne".
Quant à la positivité, c'est quelque chose qui m'est étranger. Je serais incapable de donner un souvenir positif, ou un truc positif dans une journée. Je ne les vois pas, car ils sont toujours associés à qqch de négatif. Comme les qualités qui se transforment en défaut, chaque évènement positif, chaque réussite ne m'apparaît que pour mieux me montrer ses limites et son revers.
J'ai usé 12 ou 15 psy. La dernière en est arrivée à exorciser ma thérapie dans un article où elle parlait de sa frustration... Les médicaments n'ont jamais fait d'effet non plus.
Je ne sais pas s'il y a eu un traumatisme à proprement parler dans ma famille, je ne connais pas l'histoire de ma famille. Mais un mal être et un schéma qui se transmet de génération en génération, c'est clair et net. Je ne suis pas la seule concernée dans la famille, même si je suis sans doute celle qui va le plus mal, pour ce que j'en sais.
Fanny146, j'aimerais réagir à certaines choses que tu écris.
D'abord, j'ai qqs réticences à faire confiance à Christel Petitcolin, qui n'a aucune formation scientifique, et qui apparemment écrit un certains nombre de choses fausses, parfois assez graves : http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2015/03/15/je-pense-%cc%b6t%cc%b6r%cc%b6o%cc%b6p%cc%b6-mieux/ On trouve beaucoup de bêtises sur ces sujets comme sur beaucoup d'autres, les auteur-e-s sérieus-e-s étant souvent moins visibles.
Ensuite, il y a beaucoup de données apparemment qui indiquent que le fait d'avoir un HPI est plutôt associé à une meilleure santé, physique et psychologique (Der, Batty & Deary, 2009, si tu lis l'anglais), une meilleure réussite scolaire, etc. Et donc, il y a peut-être encore des débats possibles à la marge, mais les principaux traits liés à l'autisme doivent sans doute quand même clairement être distingués du HPI : ce n'est pas parce qu'on est intelligent qu'on a des difficultés dans les interactions sociales et émotionnelles et la communication non-verbale (je dirais presque au contraire), qu'on a des comportements stéréotypiques ou des particularités sensorielles... A la limite le HPI pourrait être lié avec des intérêt intenses, et peut-être que ça ressemble aux "intérêts restreints" autistiques, mais je ne suis pas sûr qu'on ne puisse pas ici aussi faire des distinctions.
Mais le plus important, c'est sans doute : "à quoi ça sert de faire le diagnostic ?" Je comprends tout à fait ta fatigue, mais j'aimerais dire que je suis certain qu'il y a des spécialistes compétent-e-s qui peuvent vraiment apporter une aide utile, et que même le diagnostic en lui-même peut avoir certaines vertus (mais ça dépend peut-être de la personnalité de chacun-e). En premier lieu parce qu'il-le-s connaissent les difficultés liées aux trouble et ont des méthodes de prise en charge qui ont une certaine efficacité (il y a plein d'aides qui existent. En même temps, je dis ça, mais je n'en ai pas encore essayé beaucoup :) ).
Alors, si tu hésites à t'orienter vers une éventuelle évaluation à visée diagnostique, je pense que c'est important de mettre dans l'équation la qualité des spécialistes à solliciter. Il y a des psychiatres qui ne connaissent rien à l'autisme, des médecins généralistes prétentieux voire parfois franchement maltraitants, etc., mais il y a aussi des personnes compétentes et bienveillantes (et personnellement, pour l'instant je suis super content de la psychologue que je suis allé voir ! :) ). Il faudrait sans doute faire un sujet pour colliger les critères de choix de bons intervenants de santé (formation, approche, avis d'autres personnes, etc.).
Voilà, c'est tout ce que je voulais dire. Je ne cherche pas du tout à te persuader". Et je m'excuse d'avance, si jamais ce que j'ai dit a pu te sembler intrusif ou inadapté (dis-le moi).
(je précise que j'ai fait des études en psychologie, mais je ne suis pas du tout spécialiste de ces domaines).
Flûte, un long message parti en fumée par un clic malheureux.
Je te rejoins sur Petitcolin, comme je rejoins une grande partie du billet d'Alexandra Raynaud (notamment pour les trucs sur le chamanisme, que j'ai passés vite fait bien fait) : elle fait du "grand public", et il ne faut pas prendre tout ce qu'elle dit pour argent comptant. Elle rejoint malgré tout d'autres écrits sur certains points de personnalité qui seraient communs aux HP, et sur des solutions au décalage (Siaud-Facchin et Kermadec).
Je me penche depuis peu sur ce que dit Carlos Tinoco, que j'ai découvert grâce à un membre de ce forum, mais deux fois que j'en parle à des psy intervenant dans la structure spécialisée HP où je vais / allais, et deux fois que je suis face à quelqu'un qui ne connait pas du tout.
J'irai lire l'article que tu cites, mais l'anglais, ça ne marche plus passé une certaine heure. Pour la réussite scolaire, j'aurais bien du mal à me positionner : à l'heure actuelle, à l'éducation nationale, le principal "outil" pour repérer les HP, c'est justement l'échec scolaire chez un gamin dont on sent qu'il "pourrait".
Lu par contre, je ne sais plus où, un point de vue qui me semblait intéressant : le HP est plus ou moins bien vécu par les enfants selon le système scolaire du pays où ils vivent, et là, je suis d'accord pour dire que le système français est particulièrement normatif et donc inadapté aux formes d'intelligence différentes. Apparemment, les pays anglo-saxons seraient moins "traumatisants" pour les enfants HP et jeunes HP, car la liberté de progresser à son rythme y serait plus grande.
Pour ce qui est des professionnels que j'ai rencontrés, si je te le fais façon chronologique : 10 psy environ (dont un psychiatre, tous les autres psychologues) qui n'ont jamais évoqué la douance (soit qu'ils ne connaissaient pas, soit que je la cachais bien, soit qu'ils n'aient pas vu d'intérêt à ce diagnostic pour m'aider avec la dépression, ce qui était ma demande).
Par pur hasard, mon ex-beau-frère m'a envoyé "Je pense trop", et la lecture m'a ouvert une piste de réflexion. Les tests ont confirmé le HP, et j'avais fait quelques progrès grâce à la psy qui m'a testée, mais elle a déménagé en urgence à 500 bornes. Sa remplaçante m'a dit "mais enfin, comportez vous comme tout le monde, et vous verrez que ça ira mieux !" (autant dire qu'elle ne m'a pas revue), et une autre conseillée pourtant par la psy qui m'avait testée et qui était censée connaitre le HP m'a affirmé "Le HP, ce n'est que de l'hyperesthésie". Parenthèse refermée, thérapie "traditionnelle" sans aucun effet, elle a même fini par se fendre d'un article pour expliquer sa frustration face aux patients comme moi, qui ne réagissent pas à sa méthode.
Parallèlement, ma généraliste a souhaité qu'on explore d'autres pistes que la dépression (bipolarité ou autre), mais impossible de trouver un psy qui accepte de faire un vrai diagnostic : celui de l'hôpital a voulu m'hospitaliser d'office et me mettre sous cachets (que j'avais déjà testés pendant des années sans la moindre amélioration), et celui du CMP m'a ri au nez quand j'ai parlé du HP, et aussi quand j'ai parlé de dépression et de bipolarité. Lui aussi m'a proposé 15 jours de cachets pour une guérison miracle.
J'ai fait des recherches sur la dépression, découvert qu'il existe près de chez moi un centre pour les dépressions résistantes, mais il faut être "recommandé" et avoir un dossier en béton, alors comme je n'ai rien de ça, et plus la force d'aller encore voir des toubibs qui se foutront de moi, j'ai lâché l'affaire.
Il faudrait sans doute que je vois un psychiatre libéral, mais les délais sont très longs et je n'ai plus le courage de me faire encore envoyer balader par une nouvelle personne, du haut de son savoir tout-puissant.
Dernière psy en date : méthode TCC traditionnelle, je sais que ça ne marchera pas, j'ai déjà essayé, donc inutile de continuer à y gaspiller du temps et de l'argent.
Sur les 15 dernières années, j'ai passé 10 ans avec un traitement, soit médicaments, soit thérapie, soit les deux, sans aucun effet : les crises sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes.
Voilà pour ma réponse "un peu" longue. Je termine en disant que rien dans ton message ne m'a heurtée, car tu n'essaies pas d'imposer quoi que ce soit, tu partages ton point de vue et ton expérience, et ça me va très bien !
Le probleme des psychologues, c'est qu'ils ont appris toute la theorie a l'ecole et que la plupart ne savent absolument pas comment mener une therapie. En fait il en va de meme pour les Psychiatre. Et chez les psychotherapeuthes on a de tout aussi.
Pour ma part celle qui m'aura le plus aidee etait psychotherapeute et non psychologue. Quand j'ai su par ex que mon ancienne voisine etait devenue psychologue, ca m'a pas aidee a mieux voir les psychologues, au contraire.
C'est assez dur de trouver qqn forme sur le sujet et doue pour mener une vraie therapie. Mais une fois que tu y parviens, ta vie change. J'ai du faire une dizaine de psychologue/peuthes/iatres en tout genre aussi ;( En tout cas dorenavant si je dois choisir, je ne fonctionne que sur recommandation.
Pour la petite anecdote, la conne de psychologue au CMP ou est suivi mon mari a reussi a me dire en moins de 45 min que j'allais plus mal que mon mari, que selon elle j'allais si mal qu'une therapie n'etait pas suffisante et que je devrais avoir des medoc, et que si mon mari allait mal ajd c'etait probablement que j'etais responsable (il fait des crises de paranoia en periode de stress/fatigue et va m'insulter + chantage, etc) et elle a dit devant lui qu'il allait bien et que c'etait de ma faute). Heureusement que mon mari est intelligent et surtout qu'il reprend pied avec la realite parce que n'importe quelle personne encore plus paranoiaque se serait servie de l'argument de la psy pour justifier sa paranoia. Je l'ai haie severe. Et encore maintenant je pense que c'est une abrutie. Et je me dis que des personnes malades et dans un etat grave vont se faire soigner avec ce type de personne, apte a poser un jugement et un diagnostique severe sans ne rien connaitre de la personne en moins de 40 min.
Je te rassure je n'ai jamais pris de medoc et ca va bien. C'est juste que quand je sens que la personne en face ne me croit pas, je perds les pedales et je pleure. C'est impressionnant mais je ne vais pas "mal" pour autant. C'est juste la maniere dont se traduisent mes emotions quand elles sont trop fortes.
Mais celle la je te jure je te l'aurais tartee. J'ai cru qu'elle allait foutre 5 ans de remise en question de mon mari a la trape. Fort heureusement il a realise qu'elle etait allee trop loin. Sauf que depuis il ne va plus au CMP...
Elle a reussi aussi a dire que ma psychotherapeute n'etait probablement pas une bonne psy parce que sa formation finissait par -euthe et non -logue. J'ai eu envie de lui retorquer qu'elle ferait mieux de la fermer au vu de l'exemple qu'elle donnait des -logues. Et qu'on discredite une personne grace a qui j'ai ete diagnostiquee HP alors que personne ne l'avait vu avant, une personne qui a aussi je pense sauve la vie de ma soeur, comme ca, sans la connaitre, d'une phrase assassine, j'ai pas du tout aime.
@Justine18
Je comprends ton point de vue 🙂 et si ça peut aider c'est toujours le bienvenue!
Pour plus de compréhension (même si avec moi, c'est jamais clair):
aspi= personnes asperger
Si les aspi sont victimes de ne pas comprendre les bon codes de traduction corporelles et dans les discussions (coucou formule de politesse), les non aspi sont victime d'échanger obligatoirement avec. Même si un psychologue va faire des efforts pour dialoguer avec vous sans se soucier de ses derniers, cela l'affectera car il ne comprendra pas son absence.
Pour aider il faut comprendre la personne, et pour comprendre la personne il faut pouvoir se mettre à sa place. Je suis persuadé que seul quelqu'un ayant un minimum de trait de personnalités aspi peut comprendre et aider un aspi.
Quand un non aspi essaye de comprendre un aspi et qu'il n'y arrive pas, il a des troubles de communications verbales (il n'arrive pas à penser et à comprendre la logique asperger) et se retrouve en situation de handicap. C'est la frustration provoqué par se handicap (la non compréhension de la logique asperger) qui peut amener la personne non aspi à s'énerver. Attention, cela ne veut pas dire que le non aspi ai conscience de la situation, il ressentira juste de la frustration et l'incapacité de compréhension amènera sans doutes une forme de violence verbale.
Exemple:
je ne sourit pas en me présentant.
La personne ne comprends pas pourquoi je ne sourit pas. Je lui explique que je n'en ressent pas le besoin, que j'ai oublier de sourire.
La personne non aspi est incapable de se mettre a ma place car le sourire est, pour lui, automatique. Il est en situation de décalage, il est en situation de handicap car il ne peut se mettre à ma place, il ne peut comprendre le sens de mes paroles.
Comme il n'arrive pas a se le représenter, il va ressentir de la frustration d'avoir un handicap par rapport à un aspi, incapable de comprendre une situation qui n'a pas de sens pour lui.
Pour lui, on à pas besoin de penser à sourire. Cela n'existe pas. Sourire est automatique.
Il est dans un situation de handicap (il ne comprends ps le sens des paroles), et en plus on lui présente une situation qui ne lui arrive jamais.
Vu qu'il est en difficulté, il peut s'énerver afin d'avoir le contrôle de la situation et ne plus être en situation de handicap en niant le point de vue aspi!
"Ce que tu dis est faux,sourire est automatique, j'ai raison, arrête de penser cela."
Cette phrase magique enlève le handicap de compréhension d'un non aspi en transformant la vérité d'un aspi en mensonge. Simple, non?
Il faut donc aider la personne non aspi à se mettre à notre place, et cela est aussi difficile qu'un aspi qui se met à la place d'un non-aspi, quand cela ne débouche pas sur une incompréhension totale des propos des deux personnes ^^
Ne vous découragez pas lorsque vous avez du mal à comprendre autrui, car c'est réciproque. C'est juste qu'il y a beaucoup plus d'autrui que d'aspi!
C'est comme deux personnes parlant la même langue mais que les mots qu'ils emploient n'ont pas la même signification pour l'un ou pour l'autre.
Mes rares mois en études de fac de psychologie m'ont fait comprendre que les futurs psychologues n'ont pas les bases pour aider une personne atypique, à moins qu'il le soient eux même mais au vu du parcours à la fac seul les personnes les moins empathiques réussissent.
Concernant la politesse, son absence est généralement perçut comme un acte volontaire de défier la personne.
Je sais que c'est là toute la problématique d'être aspi, de ne pas donner les bonnes répliques dans une conversation, mais je pense que si l'on veut un minimum de satisfaction dans avec les gens hors du cercle de proche il faut plus être spectateur qu'acteur et donner les répliques classiques. Cela rassure l'interlocuteur qui peut se mettre à votre place, même si c'est à trois cent années lumières de la réalité.
Si c'est pour le boulot, je pense que malheureusement il n'y à pas le choix.
Boulot => réplique classique, nous sommes dans le meilleur des mondes, tout se passe bien tout le temps. Vous pouvez demander de l'aide uniquement sur les tâches à effectuer si cela vous permet d'être plus performant en omettant vote ressentit personnel. Vous êtes juste une brique dans un mur ^^
Si vous commencer à parler de votre ressentit qui ne sera pas le même que votre interlocuteur, cela créera un rapport de force en sa défaveur car il ne pourra pas comprendre le sens de vos paroles et il se sentira inférieur!
Pour le côté perso, il faut réussir à trouver les bons interlocuteurs. Parler de soi à une personne non atypique va créer une tension car elle ne peut comprendre ton ressentit et va le traduire par une agression verbale (même si cela n'est pas la vérité), même avec toute la bonne volonté du monde.
Il faut donc essayer de cultiver des liens avec d'autres personnes atypique dans son cercle personnel.
Fuyez les gens hyper populaire ou qui semble être trop gentil avec tout le monde.
Fuyez les gens qui mentent facilement. Ou qui font des promesses en l'air.
Une seul bonne relation avec un autre atypique peut vous amener beaucoup de bonnes choses.
Une seule mauvaise relation peut vous apporter un nombre incroyable de mauvaises choses.
Il faut réussir à faire le tris dans vos relations, même si c'est difficile. Lâchez les gens qui mentent même pour les petites choses sans gravités, qui manipulent, qui ne parlent que d'eux même.
Faite attention à ne pas vous laisser happer par les problèmes des autres. Aider oui, se noyer dans les problèmes avec une autre personne non!
Je n'ai pas de recette magique, j'ai simplement envie de vous encourager dans votre vie.
Essayez de freiner cette vie qui va à toute vitesse et qui vous entraînes dans des profondeurs insondable. Prenez le temps d'être spectateur de vous même, de vos peurs, de vos désirs, de vos envies.
N'hésitez pas à vous poser 5 minutes, dans un endroit calme, pour prendre du temps pour vous même. Faites le tris dans vos sensations, dans vos pensées, détendez-vous...
Et n'oubliez pas de prendre le temps de respirer...
Tiens, une question "bête" : en quoi consistent les tests pour l'Asperger ? Merci à ceux qui pourront satisfaire ma curiosité !
@Gargarine merci pour le soutien, j'ai bien cru avoir lancé un pavé trop consistant ^^'
@Fanny-146
Pour ma part c'était un questionnaire lors d'un entretien oral avec des questions classique sur le syndrome en lui même du genre: est-ce que tu sens mal a l'aise avec les gens, est-ce que tu as des rituels au quotidien, est-ce que le changement te fait peur ect... Après comme expliqué plus haut je suis tombé avec la stagiaire donc c'est peut être différent avec un professionnel ^^
Merci @Esquif ! Je pensais effectivement à ce genre de tests, mais je me demandais s'il y avait autre chose en plus.
@Fanny-146, alors moi je n'ai pas eu ça. Il y a des questionnaires à faire remplir par la famille et mon ex conjoint dans mon cas. Ensuite un premier entretien où effectivement on te demande quels soucis tu rencontres. Puis un autre entretien avec toi + un membre proche (parent c'est l'idéal puisqu'il faut remonter à l'enfance). Et enfin un dernier entretien avec des mises en situation pour évaluer la sévérité.
Ensuite, re entretien avec un psychiatre avec tous les documents, qui reprend tout et pose aussi des questions + mises en situation.
Je me permets de participer car je suis concernée par la question.
Mon QI a été testé il y a cinq ans (WAIS IV) et j'ai été reconnue HP. Bien que cette étiquette faisait sens chez moi, elle n'expliquait pas à elle seule l'ensemble de mes particularités. J'ai participé à des rencontres pour personnes HP et ai même travaillé durant 2 ans dans une structure spécialisée dans le diagnostic et l'accompagnement de personnes HP. J'espérais trouver dans ces groupes un état de lâcher-prise qui me permettrait d'échanger librement avec les autres tout en me sentant à l'aise. Le psychologue m'avait dit que mes difficultés sociales étaient dues à mon décalage avec les autres et m'avait certifié que je n'aurais aucun problèmes avec mes pairs HP. Malheureusement, ce ne fut pas le cas pour moi. À ces réunions, je me sentais tout aussi dépassée qu'avec les neurotypiques. En entendant toutes les conversations en même temps, je suis "sortie" de mon corps comme d'habitude et essayais de suivre alors que j'étais dans un état cotonneux. J'essayais de m'accrocher aux phrases, tentais de repérer des mots qui puissent m'inspirer et sur lesquels je pourrais rebondir. Souvent en vain... J'étais mal et personne ne semblait le remarquer. Ils étaient tous à leur place mais pas moi... En rentrant de ces réunions, j'étais épuisée comme si je venais de produire un effort intellectuel et physique intense. J'ai testé ça une bonne cinquantaine de fois (je voulais être certaine de mes constats). Après ça, j'en suis même venue à remettre en doute mon diagnostic d'HP.
Par après, à plusieurs reprises, des professionnels de la santé ou des connaissances m'ont demandé si je n'étais pas asperger. Pleine de stéréotypes sur le sujet, je répondais de bonne fois "non". L'été dernier, j'ai pris mon courage à deux mains pour aller voir une gynécologue (il s'agit d'une épreuve pour moi). Le premier RDV d'une heure est seulement constitué de blabla. Elle désire appréhender la patiente dans sa globalité, ce qui est tout à son honneur. Quand elle m'a vue lire une revue en russe, elle s'est mise à me poser des questions sur un tel choix. Je me suis mise à parler sans trop m'en rendre compte de la Russie durant presque toute la séance. Pendant ce temps, elle prenait des notes. J'ai vu qu'elle notais sur sa feuilles "HP+++". À un moment, elle a réussi à glisser la question "Est-ce que vous ne seriez pas autiste asperger par hasard ?". Je lui ai dit "non, pas à ma connaissance. Mais vous n'êtes pas la première à me poser la question." Elle m'a encouragée à me renseigner, ce que j'ai fait. Elle là, ce fut le coup de massue. Je venais de trouver (grâce à la gynécologue) la dernière pièce du puzzle qu'il me manquait. J'ai donc entrepris une démarche de diagnostic où j'ai été vue par une équipe pluridisciplinaire faite de psychologues et neuropsychologues avant de voir une psychiatre. Tous étaient d'accord sur le fait que j'étais bien autiste (de type asperger) et les tests (dont l'ADOS) allaient bien dans ce sens-là. Je suis en ce moment suivie par une psychiatre qui s'y connait afin d'apprendre à me respecter et arrêter de me faire violence quotidiennement.
J'ai des intérêts spécifiques (opéra et Russie) qui occupent toutes mes pensées et qui sont très envahissants. Selon moi, il s'agit d'un élément essentiel pour différencier le HP du TSA. Le HP peut certes être passionné mais ça ne se prononce jamais comme chez un aspie qui ne peut pas s'empêcher de parler de son intérêt du moment quitte à déranger (bien souvent sans s'en rendre compte) tout son entourage. Dès qu'il le peut, l'aspie place au centre d'une conversation des informations sur ce qui l'anime et détourne bien souvent la conversation. Chez lui, l'aspie se documente sans fin sur son centre d'intérêt ou s'y adonne, c'est sa manière à lui de se protéger du monde. Le HP est juste curieux et peut s'intéresser à plein de choses simultanément. Je n'avais pas trop conscience de ce mécanisme avant d'être diagnostiquée. Maintenant, que le doigt a été mis dessus, j'essaye de ne plus ennuyer les gens avec ça mais parfois ça reste hors de contrôle...
Sinon, les difficultés sociales ne sont pas les mêmes du tout. Le HP peut ne pas se sentir à sa place car il ne partage pas la façon de penser et n'aime pas discuter des mêmes choses mais il n'a pas de difficultés sociales. Il suffit qu'il se retrouve avec d'autres HP et il devient un être très social sans aucun malaise. Par contre, l'aspie éprouve beaucoup de difficultés avec tout cela tout le temps. Personnellement, parler avec des gens me demande énormément de concentration. Déjà, le fait de les regarder dans les yeux est très complexe pour moi. Quand il s'agit de conversations banales auxquelles j'ai déjà été confrontée dans le passé, je m'en sors relativement bien car je suis sur un terrain connu. Par contre, quand survint un événement que je n'ai pas anticipé au préalable, je me liquéfie sur place et deviens mutique. Quand je suis dans un groupe (avec plus que 2 personnes), je sais que je serai inexistante. Quand je dois aller dans un lieu que je ne connais pas et rencontrer des inconnus, je veille à être bien à l'avance, histoire d'être la première. Car si j'arrivais la deuxième, je ne saurais pas comment me comporter avec la première arrivée. Je laisse donc aux autres, le soin de s'adapter à moi. Je ne sais jamais quand je dois vouvoyer ou tutoyer une personne. Alors, pour contourner le problème, je tourne mes phrases de telle sorte que je ne doive pas prononcer le "tu" ou le "vous". Quand j'entends des inepties, j'ai beaucoup de mal à ne pas intervenir, ça vient naturellement et j'ai, par le passé, créé plusieurs incidents diplomatiques avec des enseignants. Loin de moi l'envie d'afficher une quelconque supériorité mais j'ai dû mal à supporter les inexactitudes et les erreurs (ça met mon cerveau hors circuit). Si dans une question d'examen, une question était mal tournée, je restais bloquée dessus incapable d'agir. J'ai beaucoup de mal avec les contacts physiques. Quand on me prend dans les bras, je reste les bras ballants me demandant ce que je dois faire. Petite fille, je stressais comme une folle tous les matins à l'idée de devoir faire la bise à mes parents pour leur dire bonjour. Et ce ne sont que quelques exemples.
Sinon, je suis tout le temps dans le contrôle. Quand je prévois, je suis rassurée car j'avance en terrain connu. Voilà pourquoi, je passe des heures entières à préparer mentalement des discussions que je pourrais avoir avec des collègues ou connaissances. Je fonctionne comme ça depuis toujours et à l'heure actuelle, ce travail se fait en pilote automatique. Je suis donc devenue, bien malgré moi, une créatrice de scénarii hors paire. La routine me rassure et me protège. Chez moi, tout a sa place. Chacune de mes actions le matin se fait dans un ordre bien précis, c'est un besoin.
Il y a aussi les stéréotypies qui sont propres à l'autisme. L'hypersensibilité est commune aux deux atypies mais elle me semble plus développée chez les aspies. Je suis par exemple dépendante à mon casque anti-bruit. Le moindre bruit peut me perturber et m'empêcher de fonctionner normalement. Tout est amplifié. Mon odorat est ultra développé et comme je goutte ce que je sens (merci les synesthésies), je ne vous dis pas le bonheur dans le métro...
Il y a encore plein d'autres choses à dire mais là, je sens que je commence à m'étaler et je ne voudrais pas déranger. Donc, Gwenouille (ou quelqu'un d'autre) si vous désirez plus d'informations, n'hésitez pas à me poser des questions.
Machenka, ton témoignage est vraiment très touchant.
Et en plus d'être très touchant, il est très éclairant.
Et je connais ou ai connu juste assez ( mais bien incomparablement à toi) certaines des difficultés que tu relates, pour être en mesure de penser que ton QI n'a apparemment d'égal que ton courage et ta bienveillance 🙂
Merci TomPhallos et LibertEchErie pour votre retour ! Ce n'est pas toujours simple de parler de soi surtout en étalant toutes ses difficultés mais si je peux aider en le faisant, je le fais volontiers.
j'ai perdu mon post et ca me soule de tout réécrire !
j'apporte donc de "l'eau au moulin" car ce débat HPI/TSA m'obsède depuis 1 semaine 😂
** regarder dans les yeux : pas de soucis de ce côté là pour moi.
** couper la parole : je pense trop vite et ait du mal à réfréner mon impulsivité
** visage au repos qui fait la gueule, oui je connais mais en même temps normal vu que je suis dans mes pensées... on a tous ce visage de "concentré" quand on réfléchit ... bah moi je réfléchis tout le temps
** sujet passion : oui je ne peux m'empêcher à penser à ma "passion" du moment, au point de ne parler que de cela dans mes conversations. j'y peux rien même si je limite, mais mes pensées ne sont sur 10 000 sujets à la fois hein
@esquif, pourquoi ta démonstration fait que tu généralises qu'un NT devrait être agressé par un ASPI ??? je me suis sentie oppressée en te lisant, désolé je n'ai pas fini, mais si tu veux expliquer comment tu en es arrivé là, ca m'intéresse
Quand à la construction identitaire, je pense que cela est dû à son enfance non ? moi on m'a toujours appris que j'étais trop (je remuais bcp), et en plus chaque évènement qui m'a mis en difficulté est ressassée pendant longtemps et nourrit l'idée que je n'arrive pas à faire comme les autres ... Donc la honte et culpabilité je la ressens souvent.
Ensuite il faut avoir au dessus de 70 pour avoir le syndrome d'asperger et pas du "simple autisme" alors forcément quand tu as un QI de 130 tu es loin du compte non ???
dans mon cas, je me sens pas inadaptée socialement, je ne me sens pas en situation de handicap, alors comment le savoir ?
on parle également de ce fameux "sens social" qui fait défaut au TSA, mais je ne comprends pas ce que cela peut être (peut être parce que je ne l'ai pas lol ^^) C'est de l'ordre de l'instinct ? parce que pour moi chez les animaux, il y a l'instinct et l'apprentissage ! certains animaux vont d'instinct nager ou marcher ou voler, ou téter la maman, ... et d'autres cela passe par l'apprentissage en recopiant ce que font les parents (chasser, manger, comportements en groupe)
donc ce fameux sens social, est-il acquis après qqes années d'apprentissage (le bébé sait vachement dire "bonjour" hein) ou bien comme l'histoire des humains loup, tout cela n'est que apprentissage ? et c'est juste plus facile pour les NT :p
@Gwenouille @Dadada @justine18 @Machenka @fanny-146
PS : 14h08 je rajoute que je cherche les interactions sociales même si je suis à côté de la plaque souvent avec mon côté exubérant ! je déprime quand je ne plus parler avec mes pairs. Rien que d'aller dans un commerce peut être une bouffée d'air et me rendre joyeuse d'avoir parlé à quelqu'un :D
je relis le blog "les tribulations d'une aspergirl" et c'est qu'il ne faut pas oublier que certains surdoués ont quelques manies de TSA sans pour autant les diagnostiquer Asperger qui est un trouble du spectre autistique (et pas le HPI)
@ouestlebonheur y'a pas de débat HPS TSA car tu peux être les deux :p
@Gwenouille oui je sais mais certaines caractéristiques peuvent être lus soit pour le côté hpi soit TSA.
Ce qui m'intéresse c'est justement de comprendre la part de chacun puisque j'ai un haut QI.
Je pense que pour un QI dans la norme c'est plus facile à identifier ?
Salut @Gwenouille @ouestlebonheur @Dadada @Machenka @Fanny-146 et les autres ! Je me suis retrouvée dans tous les témoignages que je viens de lire. Certains d'entre vous ont l'air très jeune (à moins que ce soit encore un trait aspie de faire plus jeune que son âge 😄) et tant mieux ...car plus tôt on apprend la nouvelle mieux c'est je trouve ! 😀 Moi j'ai attendu mes 40 ans pour le savoir 😄...Je me savais bien différente, et j'avais bien compris que le "problème" venait de moi... mais je mettais ça seulement sur le dos de mon éducation qui a été assez "cloisonnante"... À ce propos, il m'a semblé en vous lisant que certain(e)s d'entre vous s'étaient éloignés de leur famille... Est-ce que vous pourriez me dire si vous avez vous aussi le sentiment d'avoir toujours subi les critiques de votre famille ? Si vos familles étaient plutôt du style à s'isoler ? ... L'autisme étant héréditaire ceci pourrait expliquer cela ?... Je crois que c'est toi Gwenouille qui disait que l'ADN est marqué sur plusieurs génération... à nous de briser la chaîne alors ! 😄
Salut @Daurys !
Je ne sais plus exactement ce que j'ai écrit sur ce fil, et comme j'ai des cours à finir de préparer pour ... tout à l'heure, je ne vais pas pouvoir tout relire, mais je suis toujours très loin d'un diagnostic de TSA. Je déteste tellement le personnel médical et paramédical suite à toutes sortes d'expériences allant de "un peu désagréables" à "carrément traumatisantes", que je ne me sens pas capable de me lancer dans cette démarche-là pour le moment. Reste que l'interrogation revient de plus en plus souvent, de façon de plus en plus insistante...
Les critiques ? Un truc permanent, et "pire" encore : l'absence de reconnaissance des choses bien !
Quant à l'isolement familial... c'est pile ça ! J'ai essayé à plusieurs reprises de renouer avec la famille élargie, depuis la rupture avec mes parents, mais c'est bizarre de "rencontrer" ou presque les cousins, oncles et tantes à trente-cinq ans passés... Du coup, une claque de plus : étrangère dans ma propre famille...
Tiens, petite expérience "amusante" : J'ai acheté il y a 3 semaines la BD "La différence invisible", premier pas pour moi dans une démarche de découverte / compréhension de l'autisme Asperger. La lecture m'a beaucoup touchée, et je me suis reconnue dans beaucoup de choses, même si pas à 100%.
Lorsque mon meilleur ami, avec qui j'ai un lien vraiment fusionnel, est venu quelques jours plus tard, je lui ai demandé de lire la BD, sans rien lui dire de plus. La quatrième de couverture et le début ne mentionnent pas le mot "Asperger", ni même celui d'autisme. Je l'ai observé lire : sans arrêt, il me disait : "Ah, ben ça, c'est toi !" ou bien "Je savais pas que tu avais écrit une BD". Et puis, vers la moitié du bouquin, l'héroïne est diagnostiquée. Et là, mon ami s'est fermé totalement : "oh, bah ça, ça te ressemble pas", "mouais, bof"...
Je n'ai pas réussi à aborder vraiment le sujet avec lui par la suite. Il m'a dit qu'il avait découvert des choses sur l'Asperger à travers ça, mais il refuse totalement de faire un lien entre ce qu'il a lu et moi, comme si ça lui faisait peur.
Comme je l'ai déjà écrit, je sais que je ne suis pas prête à entrer dans une démarche de diagnostic, mais si ça devenait d'actualité, je crains de devoir le faire sans lui, sans son soutien...
@ouestlebonheur
Hello, merci pour le retour!
J'avais pris un exemple marquant, qui arrive dans la vie de tout les jours et qui fait beaucoup de mal quand une personne aspie se prend une douche de sentiments négatif malgré son attitude positive. Je noirci le tableau pour bien faire comprendre les idées derrière.
C'est un exemple peu agréable à lire, j'en conviens, mais qui n'est pas destiné à passer pour une généralité! Cela arrive plus souvent qu'on ne le pense dans la vie d'un aspie qui à très très peux de repère sociaux (j'en connais personnellement plusieurs) et cet exemple leurs est destiné, si l'un d'eux tombe dessus et puisse comprendre que le problème ne vient pas d'eux mais de la non compréhension réciproque d'une situation en elle même.
Je ne dis pas que cette situation arrive en permanence, je ne dis pas que la totalité du monde se fâche quand un aspie s'exprime, heureusement d'ailleurs, c'est juste que parfois ça arrive et que ça peux laisser un traumatisme émotionnel à l'aspie. ^^
En démontrer les mécanismes peut aider à lâcher prise sur se traumatisme, c'est un exemple à but thérapeutique XD
Ce n'est pas parfait, ça peut être vexant pour d'autres mais ce n'est pas le but de mon intervention ^^
Ce n'est pas une généralité, ce n'est pas un exemple destiné à être pris personnellement, c'est juste que je met en avant un aspect négatif de quelque choses qui arrive plus souvent que l'on en le crois !
Sinon oui, beaucoup de gens sont adorable avec les aspie, c'est vrai qu'au final j'en parle très peu, peut être que je devrais être plus positif sur se sujet-là ^^
hello,
je viens de lire la préface de la bd "la différence invisible" https://books.google.fr/books/about/La_diff%C3%A9rence_invisible.html?id=OSDRDAAAQBAJ&printsec=frontcover&source=kp_read_button&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false" dommage que je ne peux pas coller l'extrait qui m'a interpellé sur l'invisibilité des femmes asperger 😡
sinon donc c'est troublant ... parce que en fait les femmes sont plus capables que les hommes de regarder dans les yeux, et d'imiter les comportements sociaux ... Ce que justement je demandais sur ce "sens social" qui a l'air plus inné pour les NT 😛
après les HPI aussi imitent les comportements sociaux, la nuance est tellement minime, dans un cas, tu es asocial car tu ne comprends pas le but de tout cela donc tu ne fais pas, et dans l'autre tu ne comprends pas l'implicite de chaque règle, donc tu fais mal ...
@Esquif, ok, juste bien préciser que c'est un exemple pour certaines personnes simplement. Mais ca m'a fait bizarre, dans tous tes scénarios, tu as fait un raccourci pour dire "je ne comprends pas, je suis frustrée, je suis agressive". bref l'important c'est de se comprendre :)
@ouestlebonheur : Pourquoi ce smiley en colère ? Je ne sais pas à quel passage de la BD tu fais référence (je compte la relire, là, j'en suis à une seule fois, donc je n'ai pas tout retenu), et je me demande si c'est la BD qui te met "en colère", ou si c'est le fait que les femmes seraient (et je l'ai lu par ailleurs) moins bien identifiées (parce qu'elles se sur-adaptent mieux, que les premières études ont eu lieu à une époque où les filles étaient quantité négligeable, ou autres raisons, alors que, d'après mes quelques lectures, il n'y aurait pas de raison physiologique expliquant la sur-représentation des garçons)
Edit : après relecture plus attentive de ton message, je vois que c'est plutôt un extrait de la préface qui te fait réagir : je vais essayer d'y jeter un coup d'oeil.
@Fanny-146 c'était le fait de ne pas pouvoir vous recopier un bout de texte de la préface 😵
Celui-là ?
"D'autres femmes Asperger sont invisibles car elles n'arrivent pas - ou plus - à s'adapter, à aller vers les autres, et préfèrent rester "seules par défaut", faute de mieux, pour ne plus s'exposer au regard des autres, à l'échec, à la frustration, à la souffrance. Y compris quand elles sont mères de famille - c'est alors souvent la découverte d'un trouble autistique chez l'un ou plusieurs de leurs enfants qui les amène à découvrir leur propre syndrome d'Asperger et à sortir de cette invisibilité"
Ou ce qui précède :
"Comme nous l'avons dit, le diagnostic des femmes Asperger est difficile à établir et donc sous-estimé de fait, pour plusieurs raisons. L'une d'elles est l'existence de capacités d'empathie émotionnelle et cognitive meilleures chez les femmes Asperger que chez les hommes Asperger (comme dans la population générale, d'ailleurs), ce qui leur permet des adaptations sociales de surface, de "faire semblant", de camouflage accrues par rapport aux hommes. cette tendance à "s'invisibiliser" elles-mêmes - en apprenant à imiter les conduites sociales adaptées (à "être des caméléons", comme le dit Julie Dachez sur son blog), à regarder leur interlocuteur dans les yeux, à intégrer un groupe de pairs, à se conformer aux attentes des autres, à repousser leurs limites, à accepter les gênes sensorielles, émotionnelles et relationnelles, à supporter les moqueries et les humiliations, à faire semblant, à donner le change, etc - n'est possible que grâce au déploiement d'une énergie parfois considérable, et au prix d'incompréhensions, de doutes, d'interrogations, de renoncements, d'abnégation, de stress, d'épuisement physique et moral".
oui c'est ces 2 bouts là. Je me pose des questions sur mon fils & moi, sachant que nous pouvons parler dans les yeux, toucher, faire des calins, être très volubile, ne pas être si fatigué que ca que le bruit. Mais mon fils il est tout le temps dans la lune (trouble de l'attention ?), fait des colères de frustration pas possible et provocante (trouble de l'opposition avec provocation ?), ne sais pas patienter-il fait tout dès que l'idée lui passe, et s'en fiche des règles (tdah ou tsa?) et a des idées entêtantes et restraintes (tsa ?). Bref on sait qu'il est HPI/HQI mais il doit y avoir comorbidité avec quelque chose et je ne sais pas quoi.
Pour lui, on doit savoir car a-t-il besoin d'une AVS pour l'aider dans sa scolarité ? tous les profs ne seront pas forcément patients s'il n'écoute pas la consigne ... et pour ses colères ou accès d'impulsivité, il faut bien qu'il arrive à se sociabiliser un peu. Je ne veux pas en faire un enfant isolé ... il est tellement content quand il joue à ce qu'il aime avec d'autres enfants.
Oui, je pense que dès que 2 spécificités sont associées, le diagnostic devient très compliqué...
Rien qu'un exemple : un HP est réputé pour avoir une curiosité un peu touche à tout. L'aspi, pour des intérêts très ciblés. Mais quand on cumule les deux ?...
Je te souhaite de trouver des réponses, pour lui et pour toi aussi !
Bon je suis en train de tout lire, ne vous formalisez pas si je ne vous mentionne pas, j'ai la tête dans le guidon ce soir et j'ai pas les idées nettes... Bref @Fanny-146 laisse du temps à ton ami, parfois ça peut être un choc. Vous finirez par en parler mais il a peut-être besoin de digérer aussi. Mes parents ont eu cette réaction aussi. Y'a aussi la culpabilité de se dire "elle était à côté de moi et je n'ai rien vu".
@Esquif "quand une personne aspie se prend une douche de sentiments négatif malgré son attitude positive" c'est tout à fait ça... 🙂 J'en ai marre des "un peu d'introspection ne fait pas de mal" : je ne fais que ça toute la journée !!! Je suis fatiguée de devoir me surveiller à longueur de temps. Encore y'a une semaine "pourquoi tu sens t'es cheveux ?". J'ai envie de répondre "et moi, est-ce que je te demande pourquoi t'es con ?" C'est la troisième fois qu'on me pose la question :( Ou encore "y'a que toi pour caser "réction de pavlov" dans une discussion au tel avec un magasin". Je ne sais pas si je dois bien le prendre... Je me suis souvent demandé si c'était si mal que ça, que je vive :( "Vous êtes d'une insolence..." :/ "De toute façon, vous n'écoutez rien" Les gens ont tous une idée de moi définie, alors que personne n'a jamais pris le temps d'essayer de me connaitre. C'est à croire qu'ils me connaissent même mieux que moi... :( Et tu n'as pas à te justifier où à t'excuser de ce que tu dis, ça me rend triste 😭 🙄
J'avoue ne pas me poser du tout toutes les questions que vous vous posez... ;( Sur le diagnostique et tout ça...
@Fanny-146 personnellement je suis diag HPI avec de grosses suspicions TDA, et j'ai des intérêts très restreints. D'ailleurs une fois ma mère m'a fait comprendre que j'étais un peu soulante à parler toujours de la même chose. Et je lui ai dit que la musique et l'écriture, c'était moi, et que si elle ne l'acceptait pas, c'était comme si elle me rejetais moi, car je n'ai que ça dans ma vie. J'ai tjr eu des intérêts très très très restreints, avec des phases. J'ai eu ma période playmobile jusqu'à 14/15 ans, je les collectionnais, je reconstituais les boites. On y passait des journées entières, on avait 4 énormes boites et ma mère en avait marre car on achetait plus que ça aux annivs et à Noël, et qu'on ne jouait qu'à ça. Elle disait que n'avoir qu'un centre d'intérêt n'était pas sain. Après j'ai eu ma période cheval. J'ai commencé à collectionner les images de chevaux sur mon pc. Ca a un caractère très obsessionnel, toujours. On a tapissé la chambre de ma soeur de poster et ceux jusque sur le plafond. J'ai aussi passé 5 galops et demi en 3 ans. Très très obsessionnel XD Puis musique et écriture, et c'est à peu près tout. Mais sinon oui je peux faire des sudoku du matin au soir pendant 12 h et des semaines d'affilées :) Et je ne peux pas jeter le book si je n'ai pas fait tous les sudoku sans exception. Si tu m'achètes un book de 150 sudoku, il ne me fait même pas 2 jours.
Mais je suppose qu'on peut aussi, par rapport à ce point, prendre tout du HPI. Un peu comme les enfants métisses. Tu peux avoir un enfant typé très français et le second typé très chinois dans la même fratrie :)
Merci @Gwenouille pour ton partage. C'est toujours très intéressant de te lire 🙂
@Gwenouille merci pour ton retour! 😉 Tu n'as pas hésité à bondir sur l'occasion (cwoa cwoa cwoa). Ne sois pas triste, j'ai à coeur d'expliquer ce que je pense, (c'est constructif) sinon je ne le ferai pas. Et en plus tu valide mon exemple! Merci bien 🙂
@Esquif D'ailleurs je rebondis sur les bonjours :) (cwoa cwoa cwoa) j'ai eu le malheur d'être malade l'hiver dernier pendant un moment et donc je ne faisais plus la bise (et ça m'arrangeait bien, je ne vais pas vous le cacher, j'ai horreur de sentir les odeurs des gens et leur peau sur la mienne mais bref, passons). Eh bien un jour j'ai cessé d'être malade. Et une nana n'est jamais revenue me dire bonjour. Depuis, à chaque fois qu'elle entre dans le bureau, elle dit "bonjour tout le monde", elle fait la bise aux deux filles en face, et puis moi, rien XD Bon ça m'arrange, mais pour le coup maintenant elle m'ignore carrément ! Et donc pour corroborer ce que tu dis, je t'avoue que la moitié du temps je ne me rends même pas compte quand une personne arrive dans le bureau et dit bonjour, du coup les gens se vexent :3 On m'a même sorti "oh, on regarde dans les yeux quand on dit bonjour, on ne t'a jamais appris ça ? C'est malpoli de ne pas regarder les gens". Et j'ai eu le droit à tout le discours moralisateur qui a suivi pendant 10 minutes dans lequel il a pris mes collègues à parti "c'est pas vrai ?" "ah oui oui oui" :3 La petite ambiance sympa au boulot, hahaha, avec des collègues plein de tacts et bienveillants !!! 😂
Purée ya vraiment des abrutis à ton boulot ! On leur a jamais appris à être respectueux avec leur entourage 😱
@Gwenouille
tiens, bah je vais un crossover avec l'autre file !
Où je disais que semblais être dans "l'action rapide".
En fait ... pas tant que ça, pas toujours en tout cas. Tu as beau être pragmatique ne pas te poser de questions sur la faisabilité et être dans l'action pratique, en définitive ça n'empêche pas certains blocages.
A propos, ce mot "pragmatisme" rentre typiquement dans la case de ceux que je peux employer, a priori à bon escient, mais pour lesquels paradoxalement j'ai du mal à me faire une représentation précise de ce qu'il englobe à me le représenter. Suis d'ailleurs souvent bien incapable d'en donner la moindre définition. Etrange.
J'avais commencé à lire cette file l'autre jour, et je dois t'avouer que j'ai bien ri par moments.
Pas par moquerie, mais parce que j'imagine assez bien certaines choses ou situations que tu évoques. ça m'est pas complètement inconnu on dira.
@Roth haha XD J'ai pas raconté la dernière qu'il m'est arrivée ! Mercredi dernier je monte pour aller voir pourquoi deux pc ne fonctionnent pas alors qu'ils sont bien reliés au réseau. Et donc j'arrive devant le pc d'un gars qui n'est pas là, c'est un pc portable. Donc je demande : est-ce que je peux l'allumer ?
Réponse de la fille qui est avec le collègue voisin du bureau en question : "bah oui, pourquoi tu ne pourrais pas ?"
Je me suis dit - à tort ou à raison - que c'était un pc perso donc que valait peut-être mieux pas que je le touche... Et en parallèle elle parle à son autre collègue qui est à côté, et reprend "attention il va exploser !"
Et moi du coup j'ai compris qu'elle parlait du collègue !! Et non du pc !!! Et j'ai répondu : "mais non il ne va pas exploser, il ne m'a jamais vu en colère".. Mais genre le truc totalement HS. Et là elle me regarde genre elle a pas compris, et je répète. Et en fait je n'ai compris que minutes plus tard une fois redescendue à mon bureau qu'elle parlait du pc, et non du collègue qui perdait patience... -______- Oh la honte !
@Gwenouille et encore là ça va parce que la situation ne s'éternise pas et que tu la laisses simplement dans l'incompréhension de ce que tu lui as sorti.
Ceci dit, pas dit non plus que quelqu'un d'autre que toi n'aurait pas eu la même interprétation de sa phrase initiale que la tienne, tout dépend du contexte, de ton attention à elle, si tu pensais à autre chose.
Je vais prendre le temps dans la semaine de lire toute la file parce que tu as l'air d'avoir des anecdotes marrantes (sans doute parfois bien embarrassantes pour toi ou pour les autres) à mon sens en tout cas, à raconter.
Je crois que le meilleur parti que tu puisses tirer de ça quand tu le vis c'est de la jouer auto-dérision et d'en rire, quitte à passer pour l'ahurie ou la neuneu de service, et même si ça n'est pas facile de supporter de retrouver régulièrement dans de l'incompréhension mutuelle.
@Gwenouille je maintiens qu'ils sont bêtes à ton boulot ... la nana qui te répond "pourquoi tu pourrais pas" ahahah ! ils prennent bien peu cas de leur matériel tiens ! ici, on est tous informaticiens, personne n'irait toucher le matériel d'un autre sans autorisation ^^ et en plus blague pourrie sur l'explosion ... mais quelle connitude 😱
comme dit @Roth ta réponse n'est pas si décalé que cela. Sans contexte, ca pouvait parler de l'un ou l'autre. j'aurais pu faire la même ca m'arrive souvent de comprendre à côté 😀 et puis j'adore ton autodérision, j'aimerais avoir cela, je serais plus heureuse je pense 🤔
@ouestlebonheur je t'avoue que je n'ai pas tjr eu cette autoderision mais à un moment donné quand c'est toute la journée, faut trouver quelque chose haha
Ce matin encore (mais plus commun) routage de gueule car j'ai confondu romans et Laurent, en fait je remplace souvent un mot par un autre qui a des sonorités identique et ce, sans m'en rendre compte. Beaucoup diront que c'est un lapsus mais en fait pas du tout. C'est plus un pb d'accès lexical. Quand je chante de l'opéra, je le fais aussi dans les paroles des chansons haha
Yo, je suis en diag, à la toute fin, il me manque juste le WAIS 4 et la théorie de l'esprit.
Je vous raconte une anecdote,
A 7 ans, le prof me dit d'aller au tableau, chose étrange parce que je ne levais jamais la main, non pas parce que ça me faisait peur, mais surtout parce que la craie ça me dégoute, avant je manquais de vomir à chaque fois. Mon coup de génie fut de me rappeler qu'on fut en hiver et que j'avais mes gants sur moi, donc je me suis levé, j'ai été dans mon sac mettre mes gants.
Et j'ai été ensuite écrire ce qu'il me demandait ça a fait rire tout le monde, j'ai alors dit : "J'aime pas la craie".
(bon en fait j'aime pas les gants aussi mais la craie c'est vraiment horrible, même si ça me fait plus vomir).
Dernièrement,
Des gens me classe (dont un gay) débattait sur l'homosexualité d'un prof, moi j'ai dit qu'il pouvait pas car il n'avait pas les manières des gays.
Il m'a hurlé dessus, j'ai dit que c'était pas méchant mais qu'en général ça pouvait se voir.
Bon après, il l'a pas trop mal pris, il a compris que je le prenais pas pour une fofolle.
Mais il est vrai qu'à force d'analyser les gens, on peut remarquer les traits qui annonce tel ou tel type d'attirance rien qu'au niveau du comportement.
@Imnotsureaboutthis là je pense que tu vas faire hurler pleins de gens sur ta dernière remarque. Je ne pense pas que les penchants sexuels se voient à la tête des gens et à leur comportement. Et quand je dis "penchants" je parle au sens large sur tout ce que la société a comme pratiques. Tu as pu remarques quelques traits et ca a été confirmé pour 1 ou 2 trucs mais tu ne peux pas généraliser. Sinon sors nous une étude scientifique 😜
Pour l'instant mon flair ne m'a jamais menti, le prof n'était pas gay.
C'est comme repéré des hp ou des aspies ça se voit et c'est pas méchant, c'est comme ça.
C'est un trait qui se voit en général, mais attention de ne pas me prêter des propos dégradants que je n'ai pas dit, je ne dirai jamais qu'ils ont une infériorité quelconque mais au même titre qu'un hp, ils ont une différence certes sexuelle et qui ne regarde sans doute qu'eux mais elle est là et en général je l'a perçois.
Aucun jugement de valeur n'est inscrit ici, parce qu'on me repproche souvent de catégorisé mais si il n'y a pas de mauvaises intentions pourquoi cela serait mauvais, nous sommes nous mêmes auto/catégorisé dans des cases comme hp/aspie/tda/schizo/...
En plus les personnes qui ne sont pas hétéro, le revendique de plus en plus ces derniers temps, et du fait que je les perçois cela me rendrait complice de crime à leur effigie.
Enfin, je me sur justifie, parce qu'on me reproche souvent ce genre de choses (catégorisées), désolé si c'est un peu direct.
J'ai passé une grande partie de ma vie a observé, adapté, apprendre, comment fonctionne les gens pour me fondre dans la masse pour savoir comment dire bonjour à un commerçant, de copier les comportements. De pas paraître trop bizarre, trop direct, trop vrai.
@ouestlebonheur moi ce que je préfère, ce sont les gens qui disent : "une personne qui aime les animaux est forcément bonne" CQFD Bah oui ! D'ailleurs, Nordal Lelandais nous l'a démontré !!! XD
Pareil, souvent j'essaie de m'imaginer avec des données statistiques qui serait concerné par une problématique. Par ex j'évolue dans un milieu normal au bureau, je me dis que y'a forcément des personnes à qui je parle tous les jours qui trompent leur conjoint sans que je le sache. Ou encore des gens qui penchent pour le BDSM. Des gens qui se masturbent (sorry si faut pas dire les mots). Des gens qui sont des teignes avec leurs gosses, des gens qui sont de gros crados. des gens qui sont impossibles à vivre. Eh bien sérieusement, je me dis qu'au final même si parfois on peut sentir des choses, on sent pas grand chose et on ne connait que très peu les gens qu'on côtoie. Ca se trouve on dit même bonjour à des gens dangereux sans le savoir tous les jours.
@Imnotsureaboutthis t'inquiètes je ne te juge pas. Je sais bien que desfois dire un fait est déformé par la personne qui écoute. Je te prévenais lol.
Par contre je n'ai jamais dit non plus que c'était mal. Juste que tu ne peux pas dire que tu peux deviner à tous les coups l'orientation sexuelle de la personne juste en la regardant. ^^ sinon tu nous ponds un algorithme pour détecter a coup sûr hahaha mais oui souvent l'instinct est bon dans certaines situations. Et puis qui dit que le prof n'est pas gay a moins d'être dans le lit avec lui ?? 😉
@Gwenouille tu as raison souvent je me dis qu'on ne connait pas les gens qu'on côtoie. On ne sait pas du tout qui fait quoi dans le privé 😱
C'est pour cela que je ne juge personne et qu'il ne faut présager de rien. Personne n'est cousu de fil blanc. Tout le monde a un --voir même des-- jardin(s) secret(s). Rares sont les personnes claires comme de l'eau de roche. Les relations humaines se font souvent en eaux troubles.
"Les relations humaines se font souvent en eaux troubles." J'aime bien cette phrase :)
@Gwenouille Je comprends, c'est toujours marrant d'observer et de comprendre pourquoi certaines personnes ont un type de comportement. J'ai enfin vaincu la fuite du regard, et je m'amuse beaucoup dans le métro. A savoir qui fait quoi, les gens qui tremblent debout, ceux qui s'enfoutent, ceux qui se perde dans leur pensée, ceux qui cherche une sorte d'amour temporaire, tout ça dans un silence mécanique, je trouve ça en général très marrant.
Surtout que je suis le seul en général à remarquer l'absurdité du spectacle, tout semble sorti d'une autre réalité, où personne n'est à sa place.
Pleins de gens mais aucun en parlent.
Je pense que la vie publique est comparable à une pièce de théatre qui ne se termine jamais.
@imnotsuraboutthis bonjour à toi ! Tu dis que tu as réussi a vaincre la fuite du regard et cela m'intéresse beaucoup. Aurais-tu deux trois conseils a nous faire partager ? Merci d'avance 🙂
Moi je peux juste pas, regarder dans les yeux quelqu'un me donne juste envie à la fois de vomir, de fondre en larme et de hurler... :/
D'ailleurs ça me rappelle une anecdote : le jour de mon Bac blanc de français, la prof qui m'a sorti en gros "bon, c'était pas mal, il faut penser à regarder les gens dans les yeux. Et vous aviez la voix qui tremblait, mais c'était plutôt adapté au texte car Phèdre, sous l'emprise de l'émotion, a elle aussi la voix qui tremble"
AMEN...
Et du coup cette anecdote m'en rappelle une autre, présentation orale de philo, et comme à chaque fois "c'est très bien, mais il faudrait penser à vous détendre car vous stressez tellement que vous faites stresser tout le monde"
Et dans le même genre, la seconde fois que je passais mon permis "Mais arrêtez de stressez, vous me faites stresser-là". Et moi qui, en essayant de me concentrer et de retenir mes larmes, rêvais de hurler "mais taggle ! Arrête de parler et arrête de me dire que je te fais stresser, tu me fais encore plus stresser connard !"
Voilà, ça c'est dit, et bam dans laggle 😀 😄
Bon ben voilà pour les traits autistiques, pétage de câble... J'en pouvais plus depuis un moment, surtout depuis qu'on a déménagé et qu'on est dans le passage et que je me couche à des heures invraisemblables parce que je n'arrive plus à me détendre. Max 6h par nuit, tjr levée avant le réveil comme un coucou, plus reposée par 4h de sommeil que par 9... Et entre 4 et 15 réveils la nuit. Je suis dans un tel état physique que mon docteur m'a obligé de m'arrêter et m'a pas laissé le choix, elle a envoyé directement l'arrêt à la sécu, elle m'a interdit d'appeler moi-même mon boulot. Arrêtée pendant plus d'une semaine avec des AD en traitement ponctuel pour que je dorme. Je précise que je n'ai absolument pas d'idées suicidaires. J'arrive juste pas à dormir et je suis tellement tendue que quand je décompresse, ça craint. J'ai limite du mal a marcher, je me réveille avec d'énormes migraines, perte de mémoire, nausées, difficultés respiratoires.
Bref, je le vis comme un échec, ça faisait 3 ans que j'avais pas eu d'arrêt, j'avais même repris le taff avant la fin de mon congé mat. J'en ai sérieusement marre d'être comme ça. J'ai envie de faire plein de choses et je peux pas car je suis juste épuisée malgré tout ce que j'essaie pour me détendre, mais c'est un peu comme de dire à une orange pressée d'arrêter de faire du jus, ça fonctionne pas. Bref, je rêve de pouvoir dormir 8h d'affilé sans me réveiller.
Plusieurs nouvelles à ce jour, dans l'ordre et le désordre :
1. J'ai appris ce matin qu'une de mes soeurs a été diagnostiquée TDA 50/50, ce qui continue d'aller dans le sens de l'autisme (pour elle, mais bon c'est un terrain familial chez nous...)
2. Retour chez le doc, qui m'a dit qu'au vu du terrain familial, de ma symptomatologie, de ce qu'elle connait de moi depuis les 10 ans qu'elle me suit, on est en plein dedans (dans l'autisme), et elle a insisté sur le fait qu'il fallait que j'aille jusqu'au bout de la démarche pour poser un diagnostique (pour elle, pas de doutes). Je ressens juste un énorme soulagement de me sentir "entendue" et "soutenue" par mon médecin traitant, elle même THPI et qui connait assez bien ce milieu
3. J'ai appris également qu'alors que les changements de conditions de travail n'étaient pas à l'ordre du jour sur mon lieu de travail avant mon arrêt, tout semble s'être accéléré pendant mon absence (j'ai croisé une collègue ce soir, le monde est petit...). Coïncidence ou pas ? Je ne sais pas, car nous avions parlé avec le directeur régional il y a 10 jours et il avait avancé lui-même qu'un aménagement (du type fermer l'open space) ne serait pas pour tout de suite. Eh bien visiblement mon N+2 a annoncé pendant mon absence qu'ils avaient lancé des plans pour monter un mur et donc clore l'espace de travail. Je suis donc énormément soulagée, car je me demandais depuis 10 jours comment j'allais pouvoir gérer les décompensations corsées que je me tape depuis le déménagement. Je peux donc retourner au travail un peu plus sereine... !
Hello @Gwenouille
Je n'avais pas vu ton arrêt de travail. Ça va mieux ? Tu reprends quand le travail alors ?
Tant mieux pour les conditions de travail ça te permettra d'être plus sereine alors.
@ouestlebonheur Oui ça va mieux merci :) Je reprends lundi, au vu de mon état le médecin voulait prolonger l'arrêt mais j'ai refusé, je ne peux pas me le permettre financièrement. Enfin si, je pourrais, mais non, même au niveau de la conscience pro, j'ai déjà eu du mal à lâcher une semaine. J'ai peur que si je me laisse aller, je retombe dans ce cercle infernal d'angoisse dans lequel j'étais il y a 5 ans. Et ça je ne veux plus jamais... En attendant, elle a prolongé les médocs mais je les ai pas pris hier soir. Je sais pas si c'est l'absence des médoc ou le sevrage mais j'ai dormi 2 heures et demi cette nuit. Jamais passé une nuit aussi épouvantable avec céphalées et tout, jamais eu aussi mal à la tête de toute ma vie. Donc je veux plus de cette merde... bref, je me dis qu'à force, y'a bien une nuit où je finirai par dormir... !
Bonjour à tous, j'avais envie de partager mes avancés avec le CRA (de Tours). Je résume mon histoire, pour éviter d'avoir à remonter tout le fil pour ce que ça intéresse.
J'avais fait mon le dossier CRA vers 2015/2016 et j'avais passé le premier entretien, a savoir qu'il y avait quasiment 1 ans d'attente pour avoir son rendez-vous. J'avais eu un désistement du premier médecin, puis un désistement de son remplaçant. En dernier recours on m'avait demandé si cela ne me dérangeait pas de passer avec un interne. Je ne savais pas ce que c'était à l'époque, j'avais accepté. Enfaîte c'était un médecin en formation, et ça c'était très mal passé, elle ne comprenait pas mes remarques.
J'étais sortie du CRA avec le conseil suivant: Pas de problème particulier, aller voir un psychologue. 1 ans d'attente pour ça, c'était pas facile à vivre ^^
Cela m'avait beaucoup découragé, surtout que j'attendais un minimum de reconnaissance sur ce que je vivais au quotidien.
J'avais entrepris de mon côté de faire un bilan psychologique, qui pointait des symptômes aspie, et récemment j'avais passé un bilan pour la logique mathématique. Bien entendu, j'ai du faire toutes ses démarches de moi même, en essayant de comprendre qui je suis.
Reprenant courage et ayant plusieurs bilan sous la main j'ai repris contact avec le CRA, en espérant ne pas devoir refaire le dossier et ré-attendre 1 ans pour un rendez-vous. J'avais envoyé un petit mail récapitulatif de ma situation en juillet dernier, avec peu d'espoir que cela aboutisse.
le miracle c'est produit, en septembre j'ai eu une réponse positive pour rencontrer un médecin et l'on m'a donné une date en octobre, que j'ai immédiatement validé.
j'ai fait l'entretien mercredi derniers, le médecin avait ressortit mon vieux dossier et ça c'est très bien passé. Ma demande à été prise aux sérieux et le médecin à effectivement vu que des diagnostiques approfondie étaient nécessaire, et bien que ne pouvant pas officialiser la chose au premier rendez-vous faute de preuves tangible, penche à première vu pour de la dyspraxie ainsi que des symptômes type aspie.
je vais avoir des bilans à réaliser pour le diagnostique, et je suis très content d'avoir franchit la première étape.
Voila je voulais vous faire partager un peu de ma joie sur se point là. 🙂
Contente pour toi @Esquif. C'est vrai que ça peut être tellement laborieux ces parcours psy et autres, que ta joie fait plaisir à lire. 🙂
@Esquif 😄 😀 😄 Tu sais ce que j'en pense :D
Ici, dossier enfin envoyé dans le courant de la semaine par ma mère. En attente de la prochaine étape. Pour tenir informés les gens, je fais la démarche auprès du CRA (Rhônes-Alpes). J'avais eu en février 2018 un premier dossier à remplir avec les motivations des gens qui me connaissent, et les miennes. Ma soeur a renvoyé le premier dossier en juillet 2018. On m'en a renvoyé un dans la foulée, pour déterminer en gros le terrain "autiste" qui est le mien, avec beaucoup beaucoup de questions qui doivent être remplies par une personne vivant avec moi ces 6 derniers mois. Seul problème dans la balance, comme mon mari a lui-même des troubles, il était peu objectif car il comparait ma situation à la sienne, et pour le coup, il est loin de représenter une norme en la matière car selon mon médecin, il devrait être médicamenté avec traitement de fond à vie. Bref, il est totalement associable. Le dossier vient d'être envoyé par ma mère (1 an plus tard...). J'ai un blocage pour les envois et les appels téléphone.
Maintenant j'attends la prochaine étape et je ne sais pas du tout de quoi il s'agit :s Je ne sais même pas si on va me rappeler, ni quand... Ca m'angoisse un peu.
@juliette... @ouestlebonheur merci pour vos présences 🙂 @Gwenouille la démarche vaut le coup d'aller jusqu'au bout, je pense sincèrement que ça peut t'aider à aménager ton futur pour qu'il te sois plus happy ^^ courage petite Gwenouille 😉
Coucou @Gwenouille
Ça ressemble aux formulaires de pré-diagnostic (QCM avec des fautes et des questions où il est parfois impossible de répondre sans ajouter un commentaire entre les cases, traduit, version enfant mal adaptée en version adulte?). C'est pas grave si ton partenaire a rempli en comparant, c'est surtout pour vraiment ouvrir ton dossier. Ces QCM n'ont pas une grande importance dans le processus du diagnostic.
Normalement le prochain rdv est le diagnostic, si tu peux y aller avec ta mère et ton mari, c'est bien. Avec une personne qui était très souvent avec toi dans ton enfance et te connaît avant l'âge de 4 ou 6 ans. Faudra s'accrocher pour les tests (t'inquiète, c'est surtout ennuyant mais ça peut être émotionnel), ils risquent d'être longs et de faire revenir des souvenirs (pour ta mère). Je crois que tu peux demander de les faire en deux fois. Surtout sur la fin, je riais nerveusement et comprenais plus grand chose à ce qu'on me demandait dû à la fatigue.
Ça se fait pas en CRA ici, mais à la Fondation FondaMental elle-même. J'ai eu 11 heures de test, si je me souviens bien 2h + 9h (avec une pause miam). Si tu es diagnostiquée HPI ça peut être bien de le préciser, je sais pas. Tu vas probablement repasser WAIS (IV), quoi qu'il en soit.
Que tu aies le diagnostic Asperger ou TSA (pas Asperger), désormais c'est la même chose. Enfin, depuis un moment, ça se sait... Puis normalement, tu reçois ta restitution et des prises en charge/aides selon tes difficultés. Ça risque d'être un peu différent, les CRA ont une autre organisation.
Il y a aussi le temps à attendre avant le diagnostic, après... qui peut être intenable, mais fais ta vie, continue de vivre, le temps passera vite avant qu'ils prennent contact avec toi pour un rendez-vous.
Courage!
Bravo à vous toutes et tous, @Gwenouille, @Esquif... :)
C'est vrai que c'est fastidieux toutes ces démarches. :s
Courage !
@esquif @Gwenouille @hyperfocale je trouve que chercher de vieux souvenirs de l'enfance est hyper compliqué. Et on y met des impressions qui sont pour moi déformés.
Ma psy pense à l'asperger pour moi mais je fouille sur les témoignages et les caractéristiques et ça colle pas moi.
Je n'ai jamais ressenti une fatigue anormale à l'école ou le boulot. La seule chose qui me fatigue c'est quand je me mets la pression avec les enfants ou l'organisation d'un voyage.
Quand j'en ai marre d'être seule, c'est moi qui décide d'aller dans les magasins ou dans un lieu où ya du monde.
Aucun intérêt spécifique dans l'enfance. C'est justement mon problème, je me sens vide car rien ne m'intéresse à part lire.
Bref si le TSA est vraiment un spectre c'est hyper compliqué de dépatouiller tout cela. Le diagnostique est surtout à mon sens important pour ceux qui ont des difficultés dans leur vie courante.
Moi je pense avoir développé une dépendance affective + phobie sociale + troubles anxieux. Mais en attendant il faut bien vivre avec les émotions qu'on a.
Aujourd'hui journée au lit. Aucune obligation. Ça fait du bien même si on s'ennuie à force.
Bon j'ai rien dit ... https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://femmesautistesfrancophones.com/wp-content/uploads/2017/02/traits-caracteristiques-des-femmes-Asperger.pdf&ved=2ahUKEwiq7LHi_rvlAhW56uAKHSlTABMQFjAFegQIAxAB&usg=AOvVaw0Xw3fh5RvX9UnQxp3Ot-Sw
Euh ce profil là est donc pas courant du tout dans le monde ??? Parce que sinon toutes les personnes seules une fois adulte sont autistes ? Ce n'est pas méchant j'essaie de comprendre. On peut tous se retrouver là dedans ???? Surtout les hpi ?
@ouestlebonheur c'est, je pense, une question de dosage encore une fois. Par ex si je prends la 1ere colonne de ton tableau, on m'a déjà fait plusieurs fois la réflexion que je m'habillais comme un clochard, et même le prof de chant qui me sortait "ah vous êtes mieux comme ça". C'est déplacé, mais ça montre cb l'apparence est en décalage avec le reste. Je précise que ma famille est très bien fringuée, genre tous les deux cadre sup, etc... Pour les cheveux, ma mère me demandait souvent de les laver car je ne le faisais pas d'instinct. Après j'ai pris l'habitude de les laver et plusieurs fois ma mère m'a payé le coiffeur par pitié car ma coupe ne ressemblait à rien. On m'a demandé aussi pourquoi je ne me les lissais pas. En règle générale, je les lave, je me couche avec les cheveux mouillés (oui oui) et je les coiffe le matin. Je me prépare à tout cassé le matin, toilette + brossage + habillage en 7min. Je ne supporte pas le maquillage :s J'ai une personnalité très excentrique, on peut me prendre pour une folle oui, et souvent on m'appelle "petite gwen" et on me dit souvent (3 ou 4 fois par plusieurs personnes différentes) "tu me fais penser à ma petite soeur". La photographe le jour de notre mariage a aussi dit qu'on dirait des gosses, et quand je dis que j'ai 30 ans, les gens sont surpris. Tous, sans exception :s Et je dis aussi souvent à mon mari que je suis un homme à l'intérieur XD J'ai pourtant jamais vu ce tableau de ma vie, mais quand je le lis ça me fait rire. Je pars du principe que ça correspond à la personne si vraiment y'a des signes extérieur, des ressentis de personnes extérieures, qui te perçoivent ainsi, et non si toi tu te perçois ainsi.
Deuxième colonne : ma psy a dit que j'étais une hypersensible chez les hypersensibles, je suis moi-même musicienne depuis plus de 20 ans. Plusieurs personnes ont qualifié ça de "don", dont mes parents, même si je trouve ça facile, car ça voudrait dire que tout le pourquoi du "j'en ai chié" n'a pas vraiment de valeur quand on a un don. Pourtant, j'en ai chié, et j'ai beaucoup bossé pour avoir mon niveau actuel. Je suis chez moi scotchée à l'ordinateur. C'est simple, si je chante pas, je suis sur le pc. C'est très "extrême". J'ai appris à lire seule avant le CP. Ca ce sont aussi des traits HPI. Idem pour les études supérieures, néanmoins le harcèlement m'aura suivi jusqu'au bout. Mon parcours pour l'emploi a été le parcours du combattant, et je ne te cache pas les 30 à 50% d'absentéisme en cours de 13 à 17 ans.
pour l'émotion et le physique, je ne suis pas synesthésie, mais oh bordel, je ne savais même pas que les pb intestinaux entraient dans le diag Oo Donc oui, lourds pb intestinaux, mais je pensais que c'était plus un terrain familial/dû au chant (car ça élargit le clapet). J'ai des stéréotypies.
En fait il est carrément flippant ton tableau XD On m'a aussi fait la réflexion que je tapais des mains quand j'étais contente, notamment à la piscine, je devais avoir 16 ans. Je faisais aussi le bruit du dauphin, et de la grenouille. Et apparemment à mon boulot je claque ma langue, mais je ne m'en rends pas compte. Ce sont mes collègues qui me l'ont signalé. Mais comme toi, je me posais la question à cause de l'effet Barnum donc maintenant je n'y fais attention que si j'ai un retour extérieur.
C'est hypercompliqué de dépatouiller oui, ça je suis bien d'accord avec toi. Moi le terme a été évoqué y'a peut-être 10 ans par ma soeur, alors même qu'on n'y connaissait rien, mais elle ne supportait plus mon attitude. Puis j'en ai parlé récemment à mes parents qui, suite à un article que je leur ai fait parvenir sur les meltdown/shutdown, ont discuté et m'ont fait remonter une sorte de "bilan" de ce dont ils se souvenaient de moi à l'adolescence, en disant en gros qu'ils me retrouvaient totalement dans le profil et dans ce que j'avais pu traverser, même si en remontant avant l'adolescence, ils ne trouvaient rien, hormis le côté artistique très prononcé depuis mon plus jeune âge, et la nounou qui disait que j'étais une "bonne pâte". Je me laissais faire par mes soeurs vraiment dans toutes les situations et je ne pleurais jamais. J'étais une enfant très facile sauf quand j'avais faim. Et là j'étais réglée comme une pendule, je pleurais limite à heure fixe XD Puis ce sont pleins de retours extérieurs et le contexte qui petit à petit m'ont vraiment fait comprendre que c'était plus compliqué qu'un simple diagnostique HPI. Je voyais les autres HPI, je ressentais encore un décalage. Ce qu'on évoquait comme "crise d'angoisse" pour moi était une promenade de santé. Ou même, c'était comme si j'étais constamment en crise d'angoisse. C'étaient des gens qui me sortaient à longueur de journée que j'étais super stressée alors que je me sentais détendue. Des gens qui comprenaient complètement à côté de la plaque ce que je disais, avec des quiproquos à longueur de temps, et des disputes tous les jours. Et je me disais "mais enfin, c'est pas normal putin !" Certaines personnes me renvoyaient des phrases de merde tt la journée dans la gueule "un peu d'introspection ça fait pas de mal", "tu fais aucun effort", "en fait, tu te laisses vivre", alors même que je suffoquais et que j'avais le sentiment de me battre toute la journée, "avec Gwenaëlle, c'est un problème de personnalité", "vous êtes d'une insolence... !", "je ne sais plus quoi faire avec toi". Des amis qui me sortaient "tes cheveux, on dirait des balais à chiotte", "de toute façon, tu aimes être une victime". Là, je me suis demandée est-ce que des amis disaient réellement ce genre de choses ? Puis des personnes qui me prêtaient des intentions que je n'avais jamais eues ! Qui sous-entendaient que je faisais des blagues salaces alors que j'avais même pas compris la référence... Des prises de tête qui allaient loin et une amie obligée de me réexpliquer mot par mot ce que je n'avais pas compris et le pdv de la personne en face. Et mes supérieurs qui se demandent ce que je fous dans ma boite à mon poste, ce que je fous dans le sens que j'ai les compétences pour aller bien plus loin, seulement le reste ne suit pas. Qui est-ce qui donnerait des responsabilités à une nana qui pleure au boulot et qui s'effondre déjà à un poste d'assistante ? A une nana qui se sape comme un sac la moitié du temps ? Qui parle sans filtre ? Je fais déjà peur à une bonne partie des gens du forum, et on est ig quoi... Alors irl... C'est simple pour te donner une idée, ça fait 3 ans que je suis dans mon taff. Je n'ai le num que des collègues de mon équipe qui ne me contactent que dans des cas urgents/graves, et encore... Elles sortent toutes entre elles, et même avec les nana des autres services, et je ne suis pas de la partie. En même temps je m'en fous. Mais voilà, personne ne ressent le besoin de m'avoir dans sa liste d'amis, c'est un fait ^^ Mis à part, peut-être, d'autres aspies avec qui les relations sont bcp plus simples XD
@Esquif m'a dit de tout écrire et m'aide à dépatouiller ce qui est normal de ce qui ne l'est pas, car comme pour moi c'est mon fonctionnement normal depuis la naissance, je ne réalise pas du tout ce qui n'est pas normal. Par ex hier je lui expliquais que pour mon cours de chant de vendredi soir, en y allant, je pensais en avance au sujet que j'allais aborder avec mon élève. Comme elle vient de prendre sa retraite et qu'on parlait principalement de son boulot, et que c'est une personne que j'apprécie énormément, j'étais en mode panique du genre : "on aura plus aucun sujet de conversation maintenant". Et là je fais un scan de la dernière discussion, et limite je commence à faire des calcules dans ma tête : "il faut que tu lui reparles de son chien, on a parlé des crises de son chien la dernière fois, n'oublie pas de lui demander si ça va mieux pour ne pas qu'elle pense que tu t'en fout". Voilà, on en est là, et visiblement ce n'est pas normal, alors que j'anticipe toutes les discussions comme ça, en mode "ordinateur" (ça doit te parler) : "if.... then .... else if .... do..." ou "do... while..." ou "cas 1 : réaction n1 / cas 2 : réaction n2 / cas 3 : réaction n3" Par ex mon boss revient lundi de congés, bah j'ai déjà prévu tout ce que j'allais lui dire, avec les tournures de phrases exactes, et l'attitude que je dois avoir, si je m'asserai ou si je resterai debout, ne pas oublier de lui dire que ce n'est pas une discussion qu'on peut avoir en passant entre 2 réunion. Je sais qu'il va me demander ce qu'il y a eu devant tout le monde, je sais comment je vais esquiver, c'est d'ailleurs pour ça que j'ne ai déjà parlé à ma boss, je sais que je vais lui dire : "justement, je voulais vous voir, vous avez un moment ?" et je sais que ce sera lundi matin, qu'il n'aura pas de temps, qu'il va me dire "oui entre", mais qu'il a plein de réunion, que je vais lui répondre que ce n'est pas vraiment un sujet que je peux aborder en 5 min... Bref, j'ai toute la discussion en tête, et le "comment passer d'un sujet A à un sujet B", etc etc etc... Oui, je suis flippante, mais je fais ça avec tout et pour tout et toute la journée. Je suis juste crevée en permanence...
Voilà, tout ça pour dire que concernant tes vieux souvenirs de l'enfance, ne te base pas sur des ressentis, base-toi sur des faits. Les faits sont objectifs en grande partie, les ressentis sont subjectifs. Et si tu as plusieurs personnes qui peuvent te donner leur version d'un même fait, ça te donnera une meilleure idée.
@hyperfocale Tu sais, je ne suis pas à 2 ans près. Ca fait 30 ans que je vis avec, je sais qu'il y a toujours eu un fort décalage. Ma mère est prête à venir avec moi, ma soeur aussi. Par contre 9h de test c'est chaud car ayant des gros soucis de concentration, au bout de 2h je commence sérieusement à déglinguer... :s Je vais vraiment être complètement "ailleurs", même après 4h, et si y'a un sentiment qui me met dans tous mes états, c'est bien l'ennui. Ca me déclenche des crises... :s
Et oui, le questionnaire ressemble à ça, et oui, on a rajouté des précisions à toutes les questions pour expliquer comment mon mari avait compris la question mdrrrr !
Mais du coup ils vont m'appeler ? Et si je vois pas l'appel ? 😱 😨 Ca veut dire que je dois les rappeler moi ? Là, tu me fais flipper... :s C'est normal qu'ils ne m'aient toujours pas rappelée alors que théoriquement ils ont reçu mon dossier depuis plus de 2 jours ? Ca va me stresser cette histoire de tel encore... Ils peuvent pas envoyer des mails plutôt ? :s
Non mais gwenouille je n'ai pas tes difficultés. Je suis contente de voir que tu as trouvé des solutions qui te maintiennent la tête hors de l'eau.
Et oui le tableau est flippant mais à mon sens s'adresse à des femmes non HPI.
En fait on est tous frappadingue 😂
En attendant il est important de partager nos doutes, nos retours sur le sujet. C'est tellement flou qu'il faut bien avancer hein.
Moi j'attends le rdv du 13/11 avec une pédopsychiatre spécialisée dans les troubles du développement pour mon deuz'. Tda exclu pour lui.
J'ai trouvé un autre lien qui explique que on peut confondre le trouble d'opposition avec provocation avec un signe d'autisme, mais c'est un essai d'écriture et pas une preuve.
Lui il a des intérêts restreints dans le sens qu'il se cantonne à 1 ou 2 trucs qui l'intéresse alors que mon grand a eu sa période Minecraft/pokémon à toutes les sauces mais il s'intéresse à pleins de trucs quand il va sur internet.
Je vois bien la différence entre mes 2 loulous
Après, c'est même pas dit que je sois autiste @ouestlebonheur XD Ca se trouve ce n'est pas ça et je fais un total effet barnum. Dans le pire des cas tu peux aussi aller voir un psy spécialisé dans l'autisme près de chez toi, et faire le point avec lui pour ton cas à toi. Et sinon pour ton deuz oui, faut attendre le rdv !
@Gwenouille comme je l'ai précisé, ça risque d'être différent pour toi étant donné que c'est un CRA et non la fondation dans un hôpital avec leur maniérismes protocolaires de médecins "experts". Donc on sait pas, et pas de quoi déjà stresser. Peut-être que ce sera plus confortable au niveau des heures, de l'environnement, de la réalisation des tests.
Pour moi, ils n'ont jamais accusé réception ni donné un rdv immédiatement après réception du courrier. Ça met du temps, tu n'es pas seule à vouloir faire un diagnostic à ce CRA. Donc oui, c'est sûrement normal. Il est loin ton CRA ? Ils ont une adresse mail ? Tu peux peut-être leur demander. J'ai aussi beaucoup de difficultés avec le téléphone, je vais voir les gens pour une simple info quand c'est possible. Sinon c'est e-mail un maximum.
Quand je te dis de vivre ta vie en attendant, c'est pas seulement une question de temps (oui, moi aussi ça faisait 37 ans que je vivais avec) mais de gestion du stress ou de l'anxiété. Au début j'étais agacé et j'en voulais énormément au milieu médical... puis j'ai appris à vraiment mettre ça dans un coin dans ma tête et de vivre plus pleinement. Un jour ils ont appelé, j'avais mis tous leurs numéros dans ma liste de contacts pour être sûr de savoir que c'était eux... et j'étais sur silence. Oups.
Le message laissé disait que je dois appeler pour qu'ils me proposent une date et là, en précisant mon nom, ils attendaient exactement mon appel. Je crois pas qu'il y ait à s'inquiéter.
Une semaine avant Noël, ils m'ont demandé si 6 mois plus TÔT m'intéresserait... soit la veille de Noël. J'ai refusé, je voulais pas imposer ça à ma mère (autrement j'aurais été partant, qu'on en finisse !) mais ça m'a montré qu'ils pensent tous les jours à rendre l'attente plus courte, j'en ai parlé au psychiatre en chef et à une des deux neuropsy, ils sont bien au courant et sont débordés par la recherche et le nombre de demandes.
@hyperfocale Je suis juste stressée de louper leur appel, mais sinon je suis plutôt sereine sinon :) Je comprends très bien l'attente et de manière générale, je suis à la fois très patiente et très blasée des choses, donc j'ai pas le souci avec le sentiment d'attente. En fait, de savoir que mon médecin me soutenait et ma famille, et mon boulot, je crois que je me sens soulagée.
J'ai parlé avec mon N+2 ce matin qui m'a dit que niveau travail, tant que j'étais capable de répondre à ce qu'on attendait de moi, il n'y avait pas de soucis, et que comme ça se passait très bien, y'avait aucun problème. Qu'après, la différence ne se ressent pas outre mesure car dans mon cas, on met un peu ça sur le compte de ma personnalité, et qu'on était tous différents, que personne n'est performant partout, qu'on a tous des domaines où on a du mal, que lui était archinul en maths pendant tout son master (sa moyenne n'a jamais dépassé 10), et que bien qu'on ait essayé de lui expliqué 15 fois, il ne comprenait tout simplement pas la logique mathématique, mais qu'on peut très bien réussir quand même. Que c'était aussi pour cette différence qu'il m'avait embauchée (pour info, j'étais au pressing du supermarché d'à côté et je repassais ses chemises, en gros, et lui est aussi surdoué) et qu'il a détecté en moi un potentiel inexploité, et qu'aujourd'hui j'avais tout à fait ma place dans l'équipe car j'étais hyperéactive et que j'apportais un plus à l'entreprise qui lui permettait d'avancer, et qu'il fallait pas que je m'en fasse pour ça. En gros...
Voila, tout ça pour dire que je pense que j'ai de la chance d'être entourée de gens vraiment bienveillants à mon égard et que je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde, mais ça fait du bien de ne plus ressentir le besoin de se "cacher" pour être qui on est, et d'être acceptée avec ses excentricités.
@Gwenouille c'est dingue comment je comprend ce que tu décris dans ton pavé. Dans le sens où je me reconnais dans des situations ou des points de "caractères". J'aime dire caractère et pas traits car je ne comprend pas encore bien ce qu'est l'autisme et ce que ca implique (car pour moi on est tous différents)
Et j'essaie de suivre l'épopée qu'y est développée dans ce post que je trouve enrichissante et intéressante. Bravo Gwen ! Je vais commencer d'ici peu (procrastination sort de ce corps) ces démarches ci, avec le cra et tout ca !
@ouestlebonheur ton tableau... que dire... wow ca pose les mots, les catégories, où on se reconnait dans tels ou tels points 😵
Donc c'est vraiment l'ensemble de tout ca qui fait qu'on est autiste asperger ? quand j'essaie d'en parler avec ma mère, elle me dit que tout va bien, qu'on a tous nos traits diverses et variés et que surtout tout est normal. Je suis d'accord en partie, car je ne comprend pas ce qu'est la normalité. On aime pas le bruit par exemple quand d'autre n'aime pas le bruit de mastication (je parle d'une personne normale) enfin bref j'arrive peut etre pas à m'expliquer et à me faire comprendre sur ce dernier point.
Mais tout ca pour dire que la normalité c'est quoi ? C'est ce que font une grande partie de la population ?? Ce qui veut dire que les personnes (dont moi) qui se reconnaissent dans ce tableau sont "atypiques" et que une personne (femme du coup) lambda va pouvoir peut-être se reconnaître dans certains des points du tableau sans pour autant être autiste (asperger)
Je suis perdue un peu les gars...
@ClaudiaSmith Alors déjà, première règle, écouter maman n'est pas toujours la meilleure des choses à faire, @Esquif pourra le confirmer, et j'ai une liste de personnes qui ont eu les mêmes interrogations et on est à peu près tous formels sur un points : les mamans ont un peu du mal à imaginer que leur bébé soit "autiste". On a encore en France l'image barbare de l'autisme, et les mamans préfèrent ne pas voir le problème même si elles en sont plus ou moins consciente. Dis-toi bien qu'elle peut avoir raison, mais qu'elle essaie peut-être aussi de se rassurer par ces paroles. Tu imagines ? Son bébé ? Autiste ? Et elle, elle n'a rien vu ? Le poids de la culpabilité :s
Je t'encourage vivement à faire les démarches aussi. Si tu veux aller plus vite, tu peux passer par le privé, en revanche c'est onéreux, mais tes démarches sont remboursées si tu es vraiment diagnostiquée "autiste". L'autre point c'est que souvent dans le privée, tu as plus souvent un retour favorable car comme tu as payé, visiblement certains centres se sentiraient "obligés" de donner le diag attendu (c'est quand même près de 1000€, tous test confondus...). C'est pour ça que je passe par le public, je veux un diag qui ne soit pas biaisé par l'argent dépensé.
Après on a tous ces traits. Là où à mon sens il faut commencer à se poser la question, c'est quand ils deviennent un réel handicap au quotidien. L'autisme est un spectre et pour chaque point évoqué, il y a différents degrés de gravités. Je t'en donne un par ex : problèmes gastriques (il me fait rire celui-là). Qui n'a pas de pb gastriques ajd vu la merde qu'on bouffe ? Pour peu que tu boives un peu trop de soda, ça y est tu en as. Mais y'a une différence avec une sensibilité à la bouffe, et ne rien digérer, saigner dans les selles, ne pas pouvoir aller à la selle pendant 7 jours car trop tendu, avoir mal au ventre en permanence et j'en passe. Pareil, ça veut dire quoi "mal s'habiller" ? On peut tout à fait s'habiller "mal" car on n'est pas au goût de quelqu'un. Et donc la limite ets vraiment à mon sens quand les gens, de l'extérieur, commencent à te faire des remarques sur ces points en particulier. C'est à dire un décalage perçu de l'extérieur. L'idée de la démarche à mon sens c'est de poser un diag pour apporter des solutions à un handicap quotidien. Si la différence n'est pas un handicap dans la vie de tous les jours, le diag est-il réellement utile ? Il est donc question d'un certain degré de "gravité". Est-ce que aujourd'hui ces points te causent du tort ? et dans quelle mesure ?
D'accord avec @Gwenouille sur le degré de la caractéristique et sur la notion de handicap au quotidien.
Comme les HP surdoués heureux qui ne vont jamais faire le test ;)
C'est clair que ce tableau est un peu un non sens pour moi où clairement l'effet barnum peut s'appliquer tellement il est flou ... Je pense qu'ils sont aux premices pour les femmes et que ça continuera d'évoluer ;p
Je dirais, par rapport à ces tableaux, ou au fait de se reconnaître dans les bouquins sur les hp, par exemple, qu'il y a aussi la franchise et la connaissance vis-à-vis de soi-même avec laquelle on répond. Ma phrase n'est pas claire, mais je ne trouve pas mieux. Essayons avec un exemple.
Lorsque j'ai commencé à lire des choses sur le hp, j'ai lu et entendu aussi des mises en garde sur le côté horoscope, où tout le monde se reconnaît. Par exemple, quand certains auteurs parlent de l'intolérance à l'injustice. Qui va répondre qu'il trouve l'injustice trop cool ? Et je ne pense pas que les gens mentent quand ils disent qu'ils ne supportent pas l'injustice, ils le pensent vraiment. Et puis, leur pensée est confrontée à l'expérience, et finalement, si l'injustice leur est profitable, ça passe... Pareil si elle ne les touche pas directement. C'est bien différent des gens qui y sont vraiment sensibles, incapables de mentir même sur un détail pour se ménager un petit privilège, ou qui se retrouvent avec la boule au ventre (ou autre symptôme physique ou mental) quand ils sont témoins d'une injustice.
Mon raisonnement ne tient pas pour tous les critères, mais pour un certain nombre quand même.
Alors intolérance veut dire intolérance pour le coup :p personne n'aime l'injustice mais tout le monde ne va se rendre malade pour ça 🙄
Je sais plus si les bouquins utilisent le mot intolérance ou un autre. Sans doute des mots différents selon les paragraphes et les auteurs.
Je voulais juste essayer de pointer du doigt une limite dans le fait de se reconnaître ou pas. Mais j'ai pas dû être claire. Tant pis !
En fait, je pense que j'aurais pu être encore plus radicale : certaines personnes n'en ont rien à faire de l'injustice, sauf s'ils en sont victimes. Mais assumeraient-elles de le dire? Pas sûr, c'est pas très politiquement correct...
:) :) on est fatigués la aussi.
Mais c'est ce qu'on dit, tu lances un mot et tout le monde s'y retrouve. Mais tu mets un ordre de grandeur et un handicap potentiel, tu baisses le nombre de prétendants
Ah oui, je n'allais pas du tout contre ce qui était dit, bien au contraire, je donnais juste un exemple un peu différent mais complémentaire à mes yeux.
@Fanny-146 Je suis tout à fait d'accord avec ton exemple. Il y a l'injustice subjective, et l'injustice objective. Là où quelqu'un va être réellement sensible à l'injustice, c'est quand elle va lui paraître intolérable qu'importe le contexte et même si ça le met à mal. Ca peut aller jusqu'à avouer une propre faute ou se mettre dans des situations déplacées, ou intervenir dans un problème qui ne nous concerne pas, quitte à se retrouver avec du monde sur le dos et des comptes à rendre... :/ En fait derrière le mot injustice, y'a une certaine sorte de droiture et d'intransigeance propre au caractère d'un individu, qui ne résulte pas que de la situation en elle-même.
Pareil pour l'ennui, c'est un constat qui revient souvent chez les HP. Pourtant tout le monde s'ennuie, mais y'a s'ennuyer et s'ennuyer. S'ennuyer constamment, et s'ennuyer que quand on a pas mieux à faire. Pour moi le degré de gravité ou de handicap d'un trait peut se comparer à une couleur. Du bleu pastel au bleu marine, il y a toute une gamme de couleurs, mais au final un trait n'a pas du tout la même essence selon la concentration de bleu et les nuances que peuvent apporter les autres couleurs. Et dans ce contexte là, le diag autistique revient à considérer par exemple qu'à partir de indigo, le trait devient un handicap.
Après comment déterminer qu'on est plutôt bleu ciel ou plutôt indigo ? Il faut partir du principe que dans un monde bleu ciel, l'indigo se voit comme le nez au milieu de la figure. Si on n'a pas remarqué jusqu'à présent de quelle couleur on est, c'est probablement qu'on ne s'est jamais posé la question. Et si on ne s'est jamais posé la question, c'est soit qu'on en est incapable, soit qu'on en a jamais ressenti le besoin. Car en général quand on a un problème qui petit à petit prend toute la place, on finit forcément par se poser la question car les autres nous renvoient forcément notre reflet sur ces aspects-là de notre personnalité.
Bonjour,
je suis Hpi et en cours de diagnostic TSA en libéral avec psy reconnu (qui m'a dit que j'etais Asperger).
Peut-être que Asperansa vous donnerait aussi des réponses.
Pour ma part, comme j'aime étudier, j'avoue qu'effectivement être femme adulte complexifie la tâche.
Je peux conseiller d'aller sur YouTube voir Pauline Duret dont le sujet de thèse est l'asperger au féminin.
Pour l'instant, concernant être aspie ou n'en avoir « que » des traits devient presque secondaire ( ça fait 5 ans que cette question me taraude ) car de toutes façons, en terme d'action, il faut bien vivre avec les autres.
Donc : bien choisir son entourage, et poser les questions ; par exemple , je ne sais pas reconnaître certaines expressions de visage ; alors plutôt qu'angoisser ou devenir très agressive, maintenant , je demande à la personne ce que cette expression de visage veut dire.
Et j'explique à la personne pourquoi je demande.
En général , je rencontre plutôt de la bienveillance.
Côté boulot, je suis auteur compositeur interprète, j'écris des livres et je suis plasticienne.
Je ne gagne plus du tout ma vie ( burn out lors d'une tournée avec mon groupe) mais j'ai la chance d'être avec un mari très soutenant qui me comprend et qui comprend aussi qu'on ne se comprenne pas ( il est HPI non homogène...).
Le cas des femmes est complexe.
TINOCO a été mon psychanalyste.
Il est très bien. Et comme tout humain a aussi ses limites.
Petit-Colin a été ma coach mais j'ai arrêté car elle me semblait non avertie concernant Asperger.
Pour info, dans mon cas, le CEA de Créteil n'a pas retenu les TSA mais Ramos : si.
Et les deux sont considérés comme spécialistes.
Qui croire ?
J' étudie ces sujets et ceux qui étudient ces sujets.
J'avoue que j'ai senti plus de bienveillance chez Ramos et il a su me parler comme il faut.
Dans mon cas, je pense que l'affection de mon mari a permis de « lever le voile » et me permet d'être endurante.
Apprendre un THPI à 49 ans et là, Asperger à 51, c'est très déstabilisant ( par rapport à l' usage des mots) mais je sens qu'un vent de liberté va souffler une fois que j'aurai ma RTH...si je l'ai.
Peut-être vais-je me remettre à l'equitation ???
J' ai vécu du métier de chanteuse sans rien connaître de la musique ( tout à l'oreille ) mais maintenant je prends des cours de batterie et de piano ( je découvre Bach avec une joie immense ).
J'ai lu pendant trente ans sur psycho et développement personnel.
Fut thérapeute un temps (avant que l'art ne reprenne tous ses droits !!!).
C'est vrai que les sciences humaines ont des « bords flous »...alors je décide arbitrairement de faire de mon handicap ( comportement, alimentation, communication, stress post-traumatique ) une force grâce à l'art.
Je dégage les gens négatifs ou intolérants ( il y en a peu ) et tout va bien.
Bon.
L'insomnie a été encore ma compagne cette nuit malgré une bonne séance de natation.
En tous les cas, je souhaite bon courage à tout le monde.
J'ai bon espoir que les choses changent en bien pour les Hpi soucieux et les aspis car les milieux médicaux commencent à bouger dans le bon sens en France et il y a de chouettes associations pour les Hpi et asperger.
Et de chouettes neurotypiques.
Je ne veux pas devenir communautariste mais quand on a les « mêmes » difficultés que d'autres, ça rassure d'en parler avec des gens qui le vivent de l'intérieur.
J'ai beaucoup entendu parler de Ramos, surtout ces derniers temps. C'est vrai que dans le milieu il est assez controversé. Certains lui reprocheraient de "distribuer" des diagnostiques Asperger à des personnes qui ne le sont pas.
Après je suppose, chacun son avis. Je n'en ai particulièrement pas mais afin d'éviter tout doute et un diagnostique que je pourrais sans cesse remettre en question, je passe par le publique. Après on peut aussi avoir des traits Asperger sans l'être. Bref, on verra ce que disent les spécialistes.
Avoir des traits autistiques sans être dans le TSA : cela a t-il une valeur écologique? personnellement, j'attends mon prochain rdv avec mon médecin pour avoir une recommandation pour contacter le CRA de Versailles et avoir un autre avie sur mon bilan cognitifs réalisé durant cette année. Malgré des résultats qui penchent vers un TSA, la psy n'a pa validé l'asperger, et je n'ai donc pas passé l'ADO et ai annulé mon rendez-vous avec le Dr Ramos. par contre un TDAH a bien été confirmé par la suite par la psychiatre qui me suis avec des Troubles Anxieux. Mais même si ce bilan m'a durant un court temps convenu je réalise bien qu'il y a un problème qui reste en suspend : TSA ou PAS? je suis selon les dires de la premiere psy sur le "seuil" et bien trop flexible..., et de ce fait n'a pas poursuivit dans ce sens... mais être qualifié comme "avoir des traits autistiques" n'aide pas, car on se retrouve "entre deux chaises", alors que je rencontre aussi des difficultés avec la théorie de l'esprit avec tout ce qui est consécutif à cela.... 🙁 et sans que cela soit confirmé par un diag, je me sens pour ces problématiques: livrée à moi-même cherchant de trouver des réponses à mes difficultés mais sans succès....
Tu n'aurais pas dû annuler ton rdv avec Ramos, visiblement il est le spécialiste à voir sur Paris ! Puis y'aurait pas mal de psy qui ne seraient pas sensibilisés à la question... ^^'
On parle bien de Dr Ramos du CEPMP? Je l'ai trouvé insupportable... froid, il me faisait répéter des phrases simples, me demandait ce que signifiait certains mots, et crise d'angoisse le lendemain. Même si il m'avait donné les coordonnées d'une neuropsy, j'ai laissé tomber.
Bonjour à tous, je suis en train de réaliser que je suis sans doute asperger. Mon père est sans nul doute un asperger non détecté(ingénieur, mathématicien de pointe avec une passion pour les jeux d'échecs ( champion de Belgique à 12 ans) et autres jeux de ce type. Mon frère est autiste.
Comme j'ai eu beaucoup de facilités dans beaucoup de domaines et que je détestais les maths et les sciences à l'adolescence ( en fait j'ai rejeté ces matières parce que je solutionnais la matière autrement et bien que souvent j'arrivais au résultat demandé, je n'étais pas entendue), je ne voyais pas en quoi je pouvais lui ressembler. J'ai toujours eu énormément de facilités pour tout ce qui me passionne, mais je croyais que c'était le cas de tout le monde, d'ailleurs j'ai toujours eu peu de confiance en moi. Beaucoup de mal avec les codes sociaux et les procédures. Je me suis beaucoup faite abusée par ma naiveté.
J'ai l'oreille absolue depuis toute petite ( encore une fois je ne voyais pas l'anormalité à entendre toutes les notes et détecter tous les instruments à l'écoute d'un morceau). J'ai aussi beaucoup de plaisir à contempler des oeuvres artistiques, chaque couleur produit en moi des émotions différentes, je me suis d'ailleurs un moment passionnée pour la peinture. J'ai un moment cherché à comprendre les liens entre planètes, mathématiques, notes de la gamme, couleurs etc. Je ne pouvais parler de mes recherches à personne.
Je me demande si certains aspies, parmi vous , ont pu trouver un certain équilibre relationnel ( couple, enfants,...) et ont appris à ne plus se faire abuser ( notament par la naiveté). Est-ce que certains d'entre vous trouvent leur équilibre en couple avec un(e) HP mais non asperger.
Et aussi, comment vivez vous votre anxiété, si vous en avez ?
J'ai aussi une mémoire particulière des situations, couleurs, gens , objets. Je me souviens des vêtements que je ou d'autres gens portaient il y a très longtemps....
J'ai pas mal de souvenirs précis avant l'âge de deux ans. J'ai parlé très tôt, avec des mots compliqués.
Je retiens les mélodies, parfois de façon trop présente, j'adore les animaux surtout les chats, j'ai l'impression de bien les comprendre et d'avoir de vraies relations avec eux, pareil pour les plantes, la forêt, d'ailleurs à l'occasion d'un voyage aux alentours de 19 ans , j'ai dormi durant deux ans seule en forêt et dans la nature. Je m'y sens d'ailleurs en sécurité totale.
Connaissez vous cela ?
Alors je reviens vers toi concernant la question de se faire abuser. J'ai vécu pas mal d'années d'isolement au collège au au lycée. Pas d'amis. Rebelote en fac. Harcèlement sexuel au lycée qui s'est terminé en gendarmerie. Et rebelote à la fac, et rebelote dans mes boulots par la suite. Je tombe toujours dans ce schéma "d'abus". Non pas que je veuille y être, mais comme je dis oui à tout, je suppose que les gens sentent cette "naiveté".
Après il faut bien distinguer les traits du HP de ceux de l'asperger. La très forte angoisse ça peut être de l'asperger, on est vraiment sur des cas d'angoisse extrême (souvent) même si certaines femmes arrivent à avoir une vie presque normale, avec un boulot, un mari et des enfants. Néanmoins on se rend compte souvent du "besoin" d'être seule, au dela de l'envie d'être seule. Une grande fatigabilité. Parfois des difficultés dans le passage à l'acte, et des problèmes sociaux, souvent des relations difficiles au boulot et/ou niveau famille même si comme à chaque fois, il est compliqué de faire des généralités.
L'oreille absolue peut laisser penser à l'asperger, mais c'est aussi un trait chez les HP. Les soucis de codes sociaux idem, c'est présent chez les deux, je pense qu'après c'est plus une question de degré de handicape.
Pour ma part j'ai découvert pas mal de choses sur moi en ayant rejoint un groupe facebook de femmes asperger. Notamment par ex que j'ai des troubles de la modulation sensorielle : je ne réalise pas quand une personne se trouve à 5 cm de moi et attend par ex que je me retourne pour lui serrer la main, il m'arrive très fréquemment que je ne la vois pas et que je ne l'entende pas, il faut qu'une tierce personne me touche par ex l'épaule pour que je réagisse (en sursautant XD) et qu'elle me fasse réaliser le souci. Ou alors j'ai des luminosités qui me plongent directement dans l'angoisse ou dans le sommeil et qui me déconnectent. Idem, je vais réagir en hyper face à tout ce qui est toucher, par ex mon mari a interdiction de me toucher la nuit, dans le lit (oui ça va loin), et certains soirs tout mon corps est comme une forêt en feu, donc personne ne peut me toucher sans que je hurle ou je pleure de douleur.
J'ai découvert aussi hier soir que j'étais synesthète. Je présente une synesthésie numérique, spatio-temporelle, et vison des "auras"/émotions. Mais pareillement j'ai toujours cru que c'était normal jusqu'à hier soir, car je me souviens de discussion avec ma mère et ma soeur n° 1, et en fait (je l'ai appris aussi hier soir), il semblerait que ce soit héréditaire, mais moins courant que ce que je pensais. Mes synesthésies des nombres et du spatio-temps me permettent de me passer d'agenda, et comme j'ai un boulot où justement je dois retenir toutes les dates, ça me permet d'être très efficace. Je pense que ma notion de "temps intégré" vient aussi de ça. Par contre ma synesthésie numérique me ralentit énormément car je dois visualiser physiquement tous les chiffres dans ma tête sur mon tableau pour faire des calculs simples. En fait de manière générale j'ai tendance à visualiser tout ce qui est abstrait. Tout passe par la vision chez moi. Ca me bloque aussi dans le chant où je dois visualiser les notes et compter pour savoir si l'écart est une quarte ou une quinte (alors que j'ai fait 20 ans de musique et que j'ai une licence de musico, tout de même...).
Je soupçonne également d'avoir un autre type de synesthésie qu'est le typo machin truc chouette, où les mots que tu dis s'inscrivent dans ta tête quand tu parles. Ca complique parfois le dialogue car il m'arrive de corriger les fautes dans ma tête ou du coup de penser aux accords, et règles grammaticales écrites qui s'appliquent dans ce cas-là, alors que je suis en train de parler... ^^' Mais j'en suis pas convaincue car c'est assez intermittent.
Si t'as besoin et que tu veux te renseigner, je peux peut-être voir si tu veux rejoindre le groupe ?
@Gwenouille Dingue ! Ben oui,voilà que ça fait deux ans que je suis en thérapie ( de façon très sporadique) pour traiter mes traumas d'enfance( beau-père PN), et je croyais que ma propension à me faire abuser venait de là uniquement, hors il s'avère que c'est plus complexe que ça, je crois qu'en fait ma spécificité me rend particulièrement idéale pour l'abus, au départ. J'ai lu que c'était un des traits des femmes asperger d'ailleurs.
Concernant la synesthésie, je te rejoins aussi parfaitement. Moi aussi je vois tout en visuel dans ma tête, chaque pensée est une image, et tout raisonnement est un film visuel dans ma tête. Je n'ai pas d'agenda non plus, je retiens tout dans mon agenda mental. Au niveau de la notion de temps intégré, je n'ai jamais eu l'heure sur moi. Je sais toujours l'heure qu'il est à minutes près, dès le lever.Je sais aussi combien d'heures j'ai dormi. C'est comme si les heures étaient divisées jusqu'en minutes dans mon agenda mental et que chaque activité y était calculée naturellement. J'avais jamais remarqué ça avant, je croyais que c'était "normal", ce sont mes proches qui me l'ont fait remarqué.
Par rapport à la météo idem, lorsque je suis dehors, je sens le temps qu'il va faire, mal aux genoux quand il va pleuvoir, pire quand il va neiger. Maux de têtes avec la pression atmosphérique, en temps d'orage, j'ai comme l'impression d'être émotionnellement et physiquement le temps qu'il fait( après il reste plus qu'à voir la beauté dans la diversité et tout est beaucoup mieux géré et accepté).
Pareil pour la lumière, je te raconte pas les bruits et les sons !!
Pour ce qui est des intervalles musicaux, ils sont pour moi comme des énergies différentes: La tierce me paraît plus nostalgique, sentimentale, avec quelque chose de pas fini, la quarte plus "carrée" et la quinte un tintement parfait, je peux pas expliquer ( c'est d'ailleurs pour ça que j'aime beaucoup les accompagnements médiévaux pour mes moments plus spirituels et/ou méditatifs et quelque chose de classique pour mes moments sentimentaux). Les sixtes, je les affectionne pas particulièrement 🙄 , j'adore les octaves. Après , ça c'est la base, parce que quand t'écoutes tout un concert c'est bien plus complexe.
Pareil avec les mots, d'ailleurs, quand j'étais petite, il m'arrivait d'écrire plusieurs fois le même mots de façon différente et choisir celui qui me semblait le plus...beau ?!
C'est sympa ta proposition pour la page FB, mais je ne suis pas sur FB ( j'en ai eu trop marre des publications débiles et des "j'aime, j'aime pas" 😵 , je peux y réfléchir, si j'en ressens le besoin plus tard. Pour l'instant, je suis un peu sous le choc de découvrir tout ça sur moi, car le fait d'avoir grandi avec mon frère autiste ( un "vrai" autiste , pas un asperger) et mon père, vraiment pas facile à supporter, j'en ai fait un peu comme un rejet, de ces particularités en moi-même.
Alors que ce sont justement mes forces. Je commence à travailler chez un facteur de clavecins, et je me rends compte que tous ces gestes de précisions et de répétitions sont naturels chez moi, c'est même pour moi une séance de méditation de tout réaliser au dixième de millimètre, ou de faire fois la même pièce sur une journée, lol.
Fin, voilà tellement de choses à dire...
Moi ce que j'aime c'est échanger sur des sujets vraiment très abstraits , qui pour moi ne sont pas abstraits, mais comme un second monde qui inter-pénètre celui dans lequel on vit.
Merci pour ton long pavé d'échange, voici de même 😂
Attention, j'ai pas fini de lire, mais le fait que la pensée soit une image n'est pas de la synesthésie. La synesthésie va être par exemple de "voir" les sons en couleur, ou de sentir le goût des mots. En gros tu fais des associations de sens. Certains vont personnaliser les lettres. Moi je vois la couleur des émotions. Au niveau du temps, c'est voir par exemple dans mon cas un cercle et septembre est en haut à gauche, janvier en bas à droite. Mais tu peux voir les mois sur des formes de 8. Ou encore plus complexes. Je vois les chiffres de bas en haut par ex sur un plan vertical. Avoir des images pour des pensées est normal. Mais concrétiser dans l'espace un concept abstrait ne l'est pas. C'est donner la notion spaciale à des chiffres ou des lettres qui va faire qu'on est synesthète. Par ailleurs, certaines personnes vont avoir des traits qui ressemblent à la synesthésie, mais qui n'en sont pas. Par ex si je te dis qu'aujourd'hui je te vois orange et verte, si tu me reposes la question dans 10 ans, je te verrai toujours orange et verte ! Alors que ceux qui ne le sont pas se trompent plus souvent sur les longs délais de temps.
Pour l'histoire de la perception des sons idem, ce n'est pas de la synesthésie. Ca y ressemblerait si tu disais par ex que la tierce est gentille, ou la 7e est contente. Ou si tu disais qu'un accord de ré dièse mineur est bleu ciel et qu'un accord de fa majeur est orangé doré, par ex. Ou que le sol mineur à un goût de sel, et le la un goût de brocoli :) ^^
En revanche pour ta sensibilité extrême et le fait que tu affectionnes les gestes répétitif, avec des intérêts retreints, oui :)
Je me lance...
C'est ma meilleure amie, une asperger et une HP testée, qui est venue me prendre la main pour me diriger vers la douance. Je traversais alors une crise de boulimie analytique qui m'empêchait de dormir et me donnait des vertiges. La faute en incombant à une histoire sentimentale destructrice à souhait et à une énième situation d'échec professionnel. Je voyais déjà une psychologue qui soupçonnait une douance, mais qui attendait le bon moment pour émettre cette hypothèse avec moi.
Quoi qu'il en soit, l'idée que je puisse être surdoué a été une apocalypse autant qu'une épiphanie. Cela expliquait en effet pas mal de choses. C'était même un pied de nez adressé à une partie de ma famille qui me pensait bipolaire (il parait que c'est fréquent). Mais c'était surtout le constat d'un immense gâchit.
Il s'ensuit une psychothérapie qui dure 6 mois avec Carlos Tinoco. C'était très stimulant - parfois même génial - jusqu'au moment où il a souhaité que je fasse une analyse. Ne croyant ni à Freud, ni aux inconscients qui communiquent, ni à l'attention flottante, ni aux chances de la France de gagner l'eurovision j'ai décliné l'invitation du divan.
Plus tard, faute de sous, je me suis adressé au CMP de Roubaix pour bénéficier d'un suivi psychologique. A cette époque, je tortillais du popotin pour me faire tester. Je me sentais illégitime, bien sûr, mais je craignais surtout qu'un WAIS en-dessous des 130 allait me renvoyer dans l'enfer de mes doutes. Heureusement (il y a Findus) j'étais à ce moment-là avec une femme super qui m'a administré son 44 fillette là où il fallait pour que je me décide à passer le WAIS. J'en ai fait part à la psychologue du CMP qui m'a trouvé une spécialiste susceptible de me faire passer les tests gratuitement.
Moi qui pensais que j'allais péniblement me hisser à 125, moi qui ais sabordé le test comme il le fallait - à cause d'un stress de Chihuahua sous coke, me voilà propulsé à 140 d'altitude. "Merde", me dis-je, manquerait plus que la France gagne l'eurovision.
Ouf !
En marge de ce « voyage » dans les hautes sphères, voilà que tous les jours faisant d'autres terres viennent pointer à l'horizon. Cela vient à cause de ma sage-femme attitrée, ma meilleure amie qui devient vraiment ma meilleure amie au fil du temps. Je relève que ma communication avec elle déroule sans problèmes alors que d'habitude j'ai l'impression de ramer. Je me rends compte que nous n'avons aucune limite verbale, que nous partageons des valeurs comme la loyauté de façon presque extrêmes, que nous prenons tout au pieds de la lettre, que nous sommes tous deux obsédés par la précision des mots, que nous passons par des phases d'épuisement social, que nous ne comprenons pas les rites sociaux et le langage non-verbal, etc. Je passe.
Je me dis qu'il n'y a peut-être pas de hasard.
Alors je pointe mes traits autistiques passés et présents : Emotions et sensations verrouillées ou segmentées, hypersensibilité tactile, Inconfort lié à l'excès de lumière, sensibilité au variations de température, endothermie, je ne supporte pas les sonneries, les cris d'enfant et les bruits de moteurs, je ne peux pas regarder les gens dans les yeux (à moins qu'ils soient intimes), je ne supporte pas que l'on me touche ou que l'on rentre dans ma proximité physique (j'ai paradoxalement une sensualité dévorante), j'ai du mal à dormir dans la même pièce avec quelqu'un d'autre, j'ai besoin de dormir dans espaces réduis, je suranalyse tout, les échanges m'épuisent (bien que je sois extraverti), je déteste lire mon courrier, je n'aime pas dire bonjour, j'ai beaucoup de pensées parasites, j'éprouve en quasi-permanence un sentiment d'irréalité, je décroche assez vite des instructions orales, je ne fais pas de différence entre ma gauche et ma droite, je suis prosopagnose, je ne supporte pas les cravates, les étiquettes et les coutures de chaussette (enfant), je déteste éplucher la nourriture quand je mange (mesdemoiselles, vous êtes donc priées de ne pas m'inviter à manger un plateau de fruits de mer... Ahem), je mets dix plombes à me réveiller et encore, j'ai mes petits rituels ensuite, je gaffe souvent en étant trop directe, je ne comprends pas mes émotions et plus particulièrement mon désir... Je passe. J'en arrive à me saouler tout seul.
Bref après cet inventaire (écourté), je me dis qu'il y a de quoi se poser des questions.
Je précise que mon père avait des traits autistiques carabinés.
Mais à côté de cela, je n'ai pas d'intérêts restreins - bien au contraire, des intérêts j'en ai 12 000. Et puis je suis surtout extraverti.
Bref, je suis paumé par rapport à cette question d'autant que vos témoignages me laissent perplexes. Je ne vois pas les sons, je ne mémorise pas du tout les chiffres (langage que je déteste) par contre, j'illustre dans ma tête, par des séries de clichés ou de représentations, tout ce que l'on me dit...
Le médecin de ma fac (je suis étudiant), me pousse à aller me faire tester. Mon ancienne psy, ma neuro psy et ma meilleure amie m'incitent ou m'ont incité aussi, mais j'ai l'impression d'être un imposteur qui surjoue ou qui s'est fabriqué tout un champ de mines autistiques.
Franchement, je n'en sais rien. Je vois ma vie, toutes les professions que j'ai pu exercer, mon incapacité à rester dans des structures (familiales, professionnelles, sociales, etc.), cette espèce de solitude - comme si je vivais derrière une vitrine ou dans un aquarium.
Bah...
Merci à ceux qui sont allés au bout sans bailler, en tout cas...
@Gwenouille je comprends mieux ce que tu veux dire. Non effectivement je ne suis pas à ce point là, même si dans le passé je me suis fait des délires à peindre des intervalles, ou gammes musicaux en couleur, mais je crois que c'était plus un exercice mental.
Mais tant mieux, c'est déjà pas mal animé à l'intérieur, et j'ai déjà pas mal de travaille avec moi même, lol.
Je vais continuer à m'observer et intéragir, voir comment ça résonne en moi 😉
Je suis allé au bout sans bailler,ca aurait même pu être plus long,car fort interressant !😉
Merci,a vous tous, pour vos témoignages,ca me nourri et m'éclaire !
@carol,nos messages se sont croisés !
@Gwenouille la synesthésie est elle systématique dans le cas d'un asperger ? Y a t'il une/plusieurs des propositions suivantes qui sont vrais :
Synesthésie => asperger ?
Asperger => synesthésie ?
@Cheshire je pense qu'il serait bénéfique pour toi de passer le test, je ne doute pas de ta faculté à te prendre pour un imposteur mais si plusieurs personnes dans ton entourage te l'ont suggérés, c'est qu'il y a clairement des signes allant en ce sens. Mais bien évidemment uniquement quand tu en auras l'envie :)
@Cheshire tu m'as trop fait rire! Et encore plus à la lecture de ton profil, soit dit en passant...
Je me reconnais à 1000 pour 100 dans ce que tu évoques
Moi aussi j'ai 12000 passions, mais vraiment atypiques en fait...je me rends compte.
Pour l'instant, je suis en épuisement social( 😉 ) et donc trop fatiguée pour répondre, ce que je ferai mieux quand j'aurai récupéré d'ici qq jours....
A bientôt
@Cheshire C'est très compliqué en effet car il y a bien des traits autistiques présents dans ta longue liste, mais également beaucoup de traits liés au HPI. Après je comprends que cette histoire de tri soit compliquée. Niveau angoisse ça donne quoi ? Est-ce que tu as un boulot ? Est-ce que tu fais des crises ? Quelle ampleur ? Et niveau téléphone ? Les doubles profils sont assez complexes. Niveau test de QI aussi, est-ce qu'il ets hétérogène ou laminaire ?
Après la synesthésie n'est pas une obligation et il en existe 80 différentes, ça se trouve tu es synestète et tu ne le sais pas, on le découvre souvent par hasard, ne sachant pas que tous les autres ne fonctionnent pas ainsi. PAr ex moi si tu me dis décembre, je vais te dire haut droite, si tu me dis septembre, haut gauche. Je ne peux pas penser aux mois sans voir mon cercle annuel. Ma boss va voir son calendrier et encore, que pour les mois qu'elle connait bien à cause des anniversaires. Alors que moi tout ce qui est abstrait à une dimension physique ^^' Idem, je ne peux pas faire mes calculs mentaux sans visualiser mon tableau des nombres intérieur. Je fais ça avec TOUS les nombres, avec l'alphabet, les pointures de chaussures, les numéros des magasins à mon boulot.
@Fropop Oui elle est systématique mais pas dans le sens que tu envisages. Plutôt dans le sens où je suis incapable d'utiliser le moindre chiffre sans le visualiser. En revanche, j'ai eu 19/19 au test cube à mon test de QI et tout ce qui est dans l'espace. C'est très très très logique pour moi du coup. Idem, une personne synesthésique qui verra les sons en couleur, bah ça va être automatique et systématique, à plus ou moins haut degré.
Après je ne pense pas qu'il existe une proposition vraie parmi :
Synesthésie => asperger ?
Asperger => synesthésie ?
Tu es synesthète ?
@Carol @Cheshire pour revenir aux passions, les asperger auront plutôt ce qu'on appelle des IR, des intérêts restreints. En gros ils ont qq points fixes et la passion est limite obsessionnelle. En gros ils ne parlent que de ça toute la journée et ça soule tout le monde... Donc votre approche des passions, pour le coup, se rapporte plus aux traits HPI :)
Merci @Gwenouille
Niveau angoisse, je somatise quand je ne comprends pas quelque chose. Cela me fichait même des ulcères nerveux quand j'était enfant... Aujourd'hui je fais des insomnies et cela me donne des crampes violentes à l'estomac.
Je suis redevenu étudiant. Je ne suis pas arrivé pas à garder un boulot très longtemps dans ma vie passée, surtout quand je me suis retrouvé dans des activités liées à la foule. Et puis, je m'ennuie très vite.
Quant à mes crises, elles peuvent me donner une impression d'étouffement ou d'ivresse. Dans ces cas là, je reste seul chez moi pendant deux ou trois jours à ne rien faire... à dormir 12 ou 14 heures. C'est moins fréquent maintenant et mes cures de sommeil durent un peu moins longtemps.
Pas de soucis avec le téléphone, à part les sonneries...
Mon test de QI est très positivement accentué en Similitudes, Vocabulaire et Information.
Il est positivement accentué en Cubes, Mémoire des chiffres, Matrice, Symboles et Puzzles visuels.
Il est moyennement accentué en Arithmétique et en Codes.
Je sais pas si c'est très parlant pour toi...
Je me demande si je n'étais pas synesthète quand j'étais petit. Je crois que j'associais les mots et les couleurs (je les triais ainsi), mais honnêtement ces souvenirs peuvent être déformés. Ce qui est sûr, parce que cela m'a beaucoup marqué, c'est qu'il y avait plusieurs matières, des vêtements (coutures ou étiquettes) qui m'insupportaient.
Par ailleurs, j'ai une communication très directe qui passe souvent pour de l'agressivité alors qu'en fait je ne suis pas animé d'émotions particulières...
Je suis perplexe par rapport aux intérêts restreints parce que je sais que je peux être intarissable et franchement obsessionnelle. Je collectionnais par exemple les prospectus de Marabou... ahem... tu sais les trucs du genre "Professeur Koné te fais revenir ta femme vers toi à genou et te procure fortune si tu appelles au 06 56 76...
Ibid... J'ai des milliers de bouquins chez moi... heu... tous rangés par auteur et par collection... ils sont tous plastifiés...
Après c'est peut-être pas très significatif, je peux juste être un peu farfelu et point barre.
@Cheshire C'est précisions en effet laissent penser un TSA :) Voir les mots en couleur c'est bien une synesthésie, et ton profil de QI correspond aussi au profil TSA. Les sensations au niveau de l'angoisse et le degré aussi, apparemment les maux de ventres sont aussi un des symptomes annexes remarqués dans le cadre d'un TSA.
Je pense que tu n'as rien à perdre à entreprendre des démarches pour le dépistage de l'autisme, si ce n'est du temps. Attention, j'ai cru comprendre par ailleurs que le CRA des Haut-de-France n'est pas très bien côté. Je ne sais pas si tu as déménagé depuis, mais avant d'entreprendre quelque démarche qui pourraient t'induire un mauvais diagnostique du fait d'un mauvais CRA, renseigne-toi bien.
Merci @Gwenouille ! Cela me fait du bien de lire cela.
Oui le CRA de Lille est merdique. Je pense que tu as dû lire un post rédigé par moi à ce propos. Ma meilleure amie qui est très calée, tout comme toi, sur le sujet connait tous les CRA de France et de Navarre. C'est elle qui m'a alerté par rapport à Lille.
Je suis toujours à Lille, mais je vais passer par un psychiatre spécialisé et conventionné de la capitale des Flandres.
@Cheshire Je ne suis pas très calée... Si tu as un plan B c'est super ! Surtout tiens-nous au courant ^-^
Moi je suis au CRA Rhone-Alpes, j'espère qu'il est bien... !
C'est quoi cette histoire de téléphone ?
Je reviens souvent sur la file. peut-être parce que vous y êtes tous trop actifs, mais j'ai quand même loupé quelques épisodes, dont celui-ci apparemment.
C'est pas normal que couture et étiquettes - au moins elles, en tout cas au moins une partie d'entre elles - insupportent ? Je veux dire chez tout le monde.
@Cheshire
ton histoire me fait penser au fait que j'arrive parfois à effleurer des pans du passé (= quand j'étais petit comme tu dis), avec des épisodes à la fois signifiants et peu communs.
Mais je ne fais qu'effleurer sans réussir à me les réapproprier. Comme des souvenirs d'un rêve à ceci près que ça n'en était pas un. Comme si j'avais verrouillé ou mis de côté certains trucs. Et c'est assez désagréable. Même si j'ai fini par m'habituer au fait que je bloquais des éléments me concernant (j'ai même réussi il n'y a pas très longtemps à en déverrouiller certains et / ou à en comprendre le pourquoi du comment). Suis juste sûr que c'est pas déformé, mais c'est très flou.
@Gwenouille:
"Moi je suis au CRA Rhone-Alpes, j'espère qu'il est bien... !"
tu as fini par compléter et renvoyer le dossier alors. Encore un épisode que j'avais loupé sur la file.
Je vous tiendrais au courant. Je vais demander à mon amie ce qu'il en est de ton CRA @Gwenouille
Une de mes particularités @Roth, c'est d'avoir des souvenirs très nombreux (doux euphémismes) du passé et même de ma petite enfance. Je me souviens par exemple de l'éclipse de 1970. J'avais un an....
Au départ mes parents pensaient que je fabulaient, mais les indications précises que j'ai pu leur donner sur la disposition de ma chambre à cet âge, les a beaucoup troublés. Par contre certaines sensations, images ou séquences sont brouillées ou parcellaires.
@Roth C'est ma mère qui l'a envoyé, je le lui avais déjà communiqué, puis un jeudi soir j'ne pouvais plus, j'ai fini chez le médecin qui m'a foutu sous anxiolytiques. Elle a pris ma tension, puis elle m'a pas trop demandé mon avis, elle a dit que le monde continuerait de tourner sans moi et que "nonon mais là je ne peux pas vous laisser retourner au travail dans cet état". Elle m'a arrêtée avec ordre d'aller dormir.
Le problème c'est qu'avant d'être au fond du trou j'ai du mal à réaliser mon état. Puis elle m'a revue la semaine suivante et elle m'a dit que je devrais aller au bout de mes démarche, car le TSA expliquerait beaucoup de chose, et que selon elle il n'est que question de confirmer le diagnostique. Elle m'a donné une bd à lire sur l'autisme.
Le fait d'avoir parlé de ça à ma mère lui a fait un electro choc et elle s'est enfin décidée à envoyer mon dossier qu'elle avait en sa possession depuis un mois et demi.
Depuis mes parents sont étranges. Mon père me fait plus (plusse) de calins et de bisous, et ma mère est venue d'elle-même hier après-midi me proposer son aide pour la demande de prime d'activité à la CAF (démarche qui me déclenche des crises). Ca m'a vraiment soulagée car j'ai du mal à demander et j'ose pas insister ou rappeler si la personne oublie. Elle m'a demandé si je préférais qu'elle appelle ou régler ça par sms. C'était super cool. Du coup je lui donne toutes les infos par sms (fiches de paye, déclaration de revenus), et elle s'occupe de faire la démarche sur le site. Ca me soulage énormément, je vous dis pas. J'ai beaucoup de chance d'être bien entourée, car demander une aide sociale c'est juste au dessus de mes moyens.
Par ailleurs, cette semaine encore, une personne a qui je tiens beaucoup me racontait sa semaine, et à un moment, elle sort : "bon ben je me suis dis que j'allais faire comme Gwenaëlle, me convaincre que je suis autiste, et..."
Vraiment, ce genre de phrase ça me tue. Parce que les gens me renvoient le sentiment que j'exagère, que tout ça c'est juste parce que ça m'arrange de penser ça. Donc qu'en gros, mes difficultés, ce n'est qu'une question d'effort à fournir. Alors que moi j'enrage parce que j'ai le sentiment qu'il me manque une case. C'est tellement plus facile de se dire que l'autre en face fait exprès plutôt que de se dire qu'il ne comprend peut-être réellement pas.
Aujourd'hui, je dors entre 4 et 6 h par nuit grand max, avec entre 3 et 15 réveils selon les périodes. Je me réveille avec des difficultés respiratoires, des vertiges et la nausées, en me demandant si je ne vais pas faire une crise cardiaque ou un AVC tellement je me sens mal. Je me fais violence pour aller au boulot. Quand je n'ai pas trop cumulé de nuit à 4h de sommeil, ça passe dans la journée. Quand je suis trop en manque de sommeil, j'ai une migraine qui me vrille le cerveau, et des oublis de mots dans les phrases. J'en suis même à un terrible constat : je me sens moins mal réveillée qu'endormie, tellement mon cerveau tourne en rond.
J'ai passé toute la journée avec la machoire si contractée que j'ai une contracture à l'omoplate ce soir. Ca, c'est mon état de stress permanent, la douleur que j'ai au quotidien, je fais avec, sinon je devrais toujours être arrêtée.
Maintenant voila ce que j'ai envie de demander aux gens : passe 4 mois avec 5h30 de sommeil par nuit, une semaine de 35h + une passion qui te prend mini 10h par semaine et un enfant en bas âge à gérer. Je parle même pas des crises liées aux pb émotionnels. Non, je parle juste de gérer le manque de sommeil. Et après, va au travail dans cet état, tu me diras ce que tu es capable de compenser. Ajd, personne n'y voie que du feu au travail alors que je suis dans cet état. Les gens ont cru que j'avais eu un accident grave ou que sais-je, car la veille au soir j'allais très bien. Donc mon manque de sommeil et tout le reste passe inaperçu aux yeux de tous. Faut juste imaginer ce que ça demande en énergie de compenser cet état de fatigue.
Les gens ne me voient jamais moi. Je ne peux pas le leur reprocher. Mais quand on me dit que je veux juste me convaincre d'être autiste, ça me tue. Quand ma boss dit "je te comprends, je suis dans le même état que toi" à cause de ses bouffées de chaleur, ça me tue. J'ai envie d'exploser, de tout envoyer chier. Je me demande pourquoi je me bats chaque jour si c'est pour me prendre ce genre de phrase magique dans la gueule. Et je sais que je ne peux pas exploser. Que je ne peux plus. Que ça ne changera rien. Que ça résoudra pas le problème, que ça l'empirera, que ça me fera sombrer dans un cercle vertueux sans fin : pas d'argent, pas de travail, stress supplémentaire, angoisse, pas de travail, pas d'argent. Du coup je décompense autrement, avec un taux de stress assez hallucinant.
Quand tu as passé 15 ans de ta scolarité sans ami, que tu as traversé le harcèlement, le changement de lycée, la dépression. Qu'on te propose une place à l'hopital psy, que tu vas si mal que tu fais des déréalisations, que tu te refais mettre à l'écart à la fac de géologie. Que tu te refais mettre à l'écart à la fac de musique. Que tu fais un burn out. Que tu arrives difficilement à te faire ta première amie à 21 ans. Que tu refinis harcelée dans ton boulot. Et que tu refinis en dépression...
Je passe ma vie à me battre contre ça, j'ai toujours refusé de ne pas essayer de bosser. J'arrive enfin à sortir la tête hors de l'eau. Mais qu'on vienne me dire que "tout va bien", ça me blesse énormément. Y'a pas besoin d'être Einstein pour comprendre que non, tout va pas bien quand on a un parcours de merde comme ça. C'est qu'une histoire d'équation mathématique.
Ca me touche d'autant plus que ça vient de personne que j'apprécie :(
Bonne mémoire effectivement :)
J'avoue que je ne sais pas, je ne sais plus, comment évaluer ma mémoire de mes vieux souvenirs. Dans le sens où ils ont probablement pour la plupart un lien avec moi, et je ne sais pas dans quelle mesure j'ai pu les obscurcir, gommer, effacer inconsciemment.
C'est comme si je sentais que certains sont là quelque part, mais que je n'y ai pas accès. Pas tant parce qu'ils sont oubliés, mais parce qu'ils ont été mis de côté a minima, ou occultés. Mais pas par un procédé classique de tri des informations lors de la mise en mémoire.
A contrario, je suis presque capable de sentir l'odeur du malabar bi-goût fraise rien qu'en y repensant - c'est à ça que m'a fait penser ton mot "sensations" .... tu parles d'une sensation ;) - , et je me revois à un endroit précis. Pourtant j'avais moins de 5 ans, si c'est pas moins de 3.
@Gwenouille
bon du coup mon post d'avant était pour Cheshire, le tien s'est intercalé pendant que j'écrivais.
Visiblement tes parents ont intégré le fait que tu as des besoins spécifiques et t'accompagnent en conséquence. C'est toujours mieux de pouvoir se reposer sur des personnes qui comprennent au moins une partie de la problématique. Vu ce que tu dis, ils semblent même avoir intégré le fait que tu puisses être dans le spectre des TSA.
Je suis toujours étonné de la facilité que tu as de pouvoir t'exprimer ici sur toi et tes ressentis (et ça n'est apparemment pas le cas au boulot ou alors ils entravent que dalle). C'est pas vraiment mon cas.Mais c'est aussi un choix de ma part, c'est clair.
Par contre je peux assez facilement imaginer ta réaction face à la remarque de la personne qui t'est proche, ou bien de tes collègues de travail.
Dans le premier cas ça fait d'autant plus mal, ça met d'autant plus en colère que tu peux penser qu'elle te connaît suffisamment pour ne pas avoir une vision déformée des choses, mais non, rien n'y fait.
Le problème est que certains (beaucoup ?) n'ont pas la capacité de saisir les choses dès lors qu'elles sortent de l'habitude qu'elles en ont, ou de la conception qu'elles en ont. Et du coup tu te retrouves avec des gens qui au mieux prennent à la légère des trucs que toi tu vis de manière capitale, quand ils ne les nient tout simplement pas.
Peut-être que les gens te disent "tout va bien" parce qu'ils ne ressentent tout simplement pas l'intensité avec laquelle tu vis certaines choses. Ou bien qu'ils ne sont pas au courant, ou ne jugent pas les éléments avec la même valeur que tu leur accordes toi.
@Gwenouille, je te comprends pour le sommeil, je vis la même chose. Je dors entre 3h et 7h de sommeil par nuit, parfois pas du tout. J'ai des phases où, oh miracle je dors 6h par nuit pendant 10 jours, un pur bonheur !!!!
Je me lance comme indépendante, je suis en procédure contre deux PN et j'ai trois enfants (seule ) à charge, lol.
Je connais la machoire crispée , mal à l'omoplate, les maux de tête, et la peur de la crise cardiaque ou l'AVC.
Pour me consoler, je me dis que si je meurs, je redeviendrai enfin une étoile 😋
Mais j'ai confiance , puis je dors peu depuis l'enfance, on va dire que mon corps s'est habitué...
Ce qui me fait du bien ,c'est le vent frais et me promener dans la nature. Parcontre l'écran d'ordi empire mon cas..
T'inquiète, ça và aller, il vaut mieux ne pas se comparer aux références de la norme.
Se comparer aux bons dormeurs, ça tue, à éviter!!!
Courage..;
@Roth Je suis capable de dire ici les choses par écrit et tu remarqueras (ou pas) que selon les soirs, mon discours est plus ou moins fluide. Par contre à l'oral j'en suis incapable, tout ce qui est dit ici, à l'oral je n'en parle pas. Pas même avec mes parents. Ca ne sort que par crise, je suis obligée de passer par une crise violente et blessante pour arriver à le dire. J'ai envie de dire plein de choses aux gens, de parler de ça naturellement, ou même pas que de ça, de ce que j'aimerais bien faire avec eux, de comment je me sens. Souvent je n'arrive pas à m'en rendre compte sur le moment, je n'arrive pas à formuler, je n'arrive pas à amener le dialogue là où ça m'aiderait à m'ouvrir, et les gens ne sont pas suffisamment intéressé pour vouloir en savoir plus d'une certaine manière. Je parle beaucoup en revanche, mais je ne parle que de mes IR (intérêts restreints). Ca les soule la moitié du temps, je ne peux pas m'en empêcher.
Y'a pas longtemps j'ai voulu dire quelque chose de sympa à une amie de longue date qui a un moment donné de ma vie a été tout pour moi. J'ai réussi à dire deux phrases, dans les larmes. Ca se finit toujours en larmes. C'est pas parce que je suis trop heureuse ou que je les aime trop à ce moment-là, c'est parce que je suis d'une timidité juste maladive malgré mon air avenant, mes plaisanteries, mes sourires et mon côté abordable aux premiers abords. Je suis incapable de dire stop en face ou non en face quand ça va pas. J'arrive même pas à le penser. Le soir derrière mon pc tout est plus facile. Vraiment plus facile.
Samedi je vais faire du shopping avec ma nièce de 11 ans qui va vraiment pas bien. J'aimerais lui dire tellement de choses. J'ai toujours rêvé d'être une bonne tatie, de pouvoir être une confidente, un foyer où elle pourrait venir quand c'est trop dur à la maison par exemple. De pouvoir lui faire un câlin, la prendre dans mes bras, lui faire des bisous, lui dire combien je l'aime, que je suis juste trop fière d'elle, qu'elle est vraiment une belle personne. J'aimerais pouvoir lui acheter des trucs, lui faire plaisir, être là pour elle. La laisser venir à la maison si possible.
En 11 ans, ce sera la première fois que qu'elle viendra chez moi plus de 5 min. Ce sera le 1er après-midi qu'on passera toutes les deux. La première fois que quelqu'un passera plus de 15 minutes chez moi (hors belle-mère) depuis que j'ai emménage dans ce nouvel appart (2 ans). Je rêverais de lui dire tant de choses, et je sais qu'en essayant de tout mon coeur, j'arriverai peut-être à faire au moins une des choses citées. Pour moi, avoir osé proposer cette sortie est déjà exceptionnel. Dommage qu'il aura fallu qu'elle en arrive à être aussi mal pour que j'y parvienne.
Et ça, c'est pour une personne que j'aime, pour qui j'essaie de faire beaucoup d'efforts. Maintenant je te laisse imaginer où j'en suis avec des gens qui ne sont pas de ma famille.
La fameuse "amie" qui a été ma meilleure amie pendant 11 ans, je l'ai vu 4 fois en vrai.
@Carol "Pour me consoler, je me dis que si je meurs, je redeviendrai enfin une étoile"
Cette phrase restera gravée longtemps dans ma mémoire :)
@Gwenouille
Écrire une lettre a ta nièce ?
Excuse moi d'arriver sur le tard,mais vos messages me touchent.
Vous êtes de bonnes personnes,vous ne voulez que du bien.@carol aussi.
Essayer au moins de ne pas douter de ça.
Je sais que mes conseils ne valent pas grand chose,mais ca ne mange pas de pains,alors bon...
Et @Gwenouille tu es une encyclopédie vivante,c'est impressionnant !
@Gwenouille
J'avoue que pour la fluidité je n'ai pas remarqué, mais dit plus haut, je lis aussi en pointillés donc ça n'aide peut-être pas à le voir.
Je trouve ton message très touchant. C'est pas évident; mais mais ni désespéré ni impossible.
Tu as des soucis de communications à la racine même. Dans le sens où on voit souvent que ça n'est pas toujours facile en tant qu'HPI de communiquer facilement, de réussir à faire passer le message.
Mais toi tu n'arrives pas à esquisser le message.
J'imagine que ça doit être régulièrement source se frustrations de colère, de manque etc
J''ai lu ton message tôt ce matin. Mais je ne pouvais alors pas y répondre alors que j'ai eu tout de suite une idée que tu as toi-même soulevée quelque part.
Un moyen d'arriver à tes fins peut être le contournement, soit figuré soit réel.
En figuré, en imaginant le bénéfice que tu pourrais tirer à dire plutôt qu'à taire, ça pourrait marcher.
Sauf que ça se fait pas d'un coup qu'il faut sans doute une forme de déclic, et qu'on n' a pas d'échéance.
Te projeter sur le fait de ne pas réussir à t'exprimer, et réaliser que ne pas communiquer ce que tu voudrais amène des regrets et de la frustration, et amène le risque de continuer à y penser par la suite, peut aussi t'aider à franchir le pas.
En passant au contournement réel, il y a plusieurs bonnes nouvelles
1/ c'est (relativement) facile.
2/ c'est ludique.
3/ tu peux le tenter avec ta nièce. Elle n'est pas trop jeune pour comprendre et doit pouvoir y voir le côté ludique. Et vu que c'est ta nièce, donc quelqu'un d'assez proche, c'est aussi plus facile à amener.
4 / ça te fera retourner en enfance le temps de l'échange
Je te propose de jouer aux "petits papiers".
Comme parfois à l'école primaire ou au collège, quand on veut communiquer avec quelqu'un de la classe mais qu'on ne peut pas. Soit parce qu'on est en cours, soit parce qu'on n'y arrive pas par la voie traditionnelle (discuter) parce que c'est trop dur d'être confronté en direct et de vive voix à l'autre..
Tu prends un papier et tu écris ce que tu voudrais dire. Ce que tu as écrit dans ton message est très bien, c'est à la fois simplet et parlant - c'est le cas de le dire -.
Tu peux découper ce que tu as à dire en autant de messages que tu le juges nécessaire.
Tu préviens ta nièce au début que tu voudrais lui dire des choses, que tu n'y arrives pas en parlant, qu'elle peut répondre si elle le veut par petit papier aussi ou en parlant.
Si comme tu le dis elle est pas très bien en ce moment le fait que tu te confies comme ça peut vous aider toutes les deux, en vous rapprochant et aidant la communication.
Et ces messages écrits peuvent n'être qu'une étape. Dis-toi que tu n'arrives pas à parler, mais que c'est écrits peuvent aussi n'être qu'une étape vers un dialogue oral. C'est pas garanti, mais ça peut servir de déclic, de levier. Et dans tous les cas tut te sentiras sans doute plus forte d'avoir lui faire passer le message que tu avais en tête.
A propos de fluide, c'était bien plus limpide quand j'y ai pensé ce matin.
Mais ça s'est semble-t-il quelque peu dissipé avec les heures. En espérant que le fond de ce que je voulais exprimer est quand même resté. J'étais bien plus enthousiaste que ça. Parce que je sais que ça peut marcher.Et que c'est facile de mise en oeuvre.
@Gwenouille je n'ai pas constaté non plus, tes variations de fluidité. Ton message sur ta difficulté à communiquer me touche beaucoup, je suis moi de même bien plus expressif en sms ou sur ce forum que de vive voix (tu confirmes @Siryack ?).
Merci pour les précision sur les liens entre synesthésie et autisme. Et, non, je ne suis pas synesthète :)
@emanu Pourquoi tu dis que je suis une encyclopédie vivante ? :o Ma boss m'appelle comme ça, même si ça brosse mon égo dans le sens du poil, j'ai du mal à comprendre pourquoi. Par ex mon N+2 rigolait car lors de mon entretient d'embauche, il m'a posé une question de culture générale sur Kim Kardashian, et j'ai dit "je ne connais pas cette personne". Ca les a beaucoup fait rire ^^' J'ai une autre connaissance qui m'appelle "mon cerveau" XD
@Roth C'est très gentil de ta part de vouloir m'aider, malheureusement même sur papier je vais avoir beaucoup de mal. Je ne sais pas quelle attitude je vais devoir adopter et toutes mes émotions se traduisent plus ou moins par des larmes, et je ne veux pas finir en larmes, moi l'adulte, devant ma nièce de 11 ans, alors que c'est elle qui va mal. Elle a le coeur sur la main, je ne veux pas échanger les rôles. Mais je vais trouver un moyen qui sera vraiment moi, et je veux en parler de vive voix, vraiment. Je trouve que c'est trop important pour le dire par message.
Quand tu parles de la racine même, c'est tout à fait ça. Je suis par ex aussi sur un groupe autisme. Et ils évoquaient cet après-midi une mise en situation énoncée par le psychiatre. En gros, tu vois un groupe de personne dans la cours avec un ballon, et tu veux jouer au ballon, comment fais-tu. Et la personne répondait "je suis assez grande pour savoir qu'il faut aller demander". Et c'est à ce moment là que j'ai réalisé que je n'aurais pas eu l'idée de demander... :s Pour moi s'ils avaient voulu de moi dans leur groupe, ils m'auraient demandée. S'ils ne me demandent pas c'est qu'ils s'en fichent... Et c'est là que je me dis qu'il y a vraiment un problème sur le "comment je devrais entrer en contact avec l'autre" :s
Mais après je ne prends pas du tout cette particularité de ma personnalité comme un fardeau. Oui c'est lourd à porter certains jours, et comme je dis, même si personne ne m'aime, je m'aime moi-même. Je suis obligée de vivre avec moi-même, je sais que je fais de mon mieux au quotidien même si ce n'est pas visible ou pas assez pour autrui, mais j'ai tjr été très honnête. Puis ça me permet de voir le monde autrement, du moment que je ne suis pas en train de broyer du noir tous les jours, je m'en fiche. Je fais surtout la démarche pour les autres car moi je sais qu'on fonctionne pas pareil, mais les autres ne le savent pas. Je veux juste qu'ils comprennent qu'il ne sert à rien d'attendre des choses de moi que je ne suis pas en mesure de leur apporter.
@Fropop Je trouve qu'on a une chance hors du commun de vivre à cette époque. L'ordinateur m'a littéralement sauvée de beaucoup de choses. Alors oui, les écrans c'est mal, mais déjà l'ennuie m'aurait fait limite passer par la fenêtre. Puis niveau communication ça m'a permis de vraiment avoir des relations, sinon ça aurait été très difficile. Encore plus. Je me demande souvent comment vivaient ces profils de gens autrefois. Et j'ne suis arrivée à la conclusion que heureusement qu'on était en 2020 ^-^ Idem pour la place de la femme dans la société, et plus encore de la femme HPI, parce que je n'ose pas imaginer la femme HPI faire le ménage toute la journée à la maison, et s'entendre dire qu'elle n'est bonne qu'à pondre des gosses parce qu'elle est une femme. Ceci est une autre histoire, mais je me dis que franchement, on a beaucoup de chance ^-^ ! Remarque j'en serais probablement jamais arrivée à me poser toutes ces questions autrefois, j'aurais fait partie des 33% de femmes qui meurent en couches !
@Gwenouille c'est vraiment un compliment.
Je suis impressionné de tout ce que tu connais sur toute la "zebritude",d'où l'encyclopédie vivante 😉
Ca n'est que du positif!
Ahhh... Je ne sais pas si on peut vraiment parler de connaissance :s Je pense que ça change pour chacun, alors que dans l'encyclopédie ce sont souvent des vérités générales. J'ai une bonne mémoire je pense, mais très sélective, et après ce que j'ai découvert sur la synesthésie y'a 3/4 jours, je me demande si c'est pas lié. J'ai lu un truc qui disait que les synestètes spatio-temporels se souviennent de deux fois plus de détails d'une scène vécue. Ca expliquerait pas mal de choses, notamment la précision de mes souvenirs, leur nombre, le fait que j'ai énormément de mal à me souvenir des prénoms et de 3 phrases par coeur, en revanche je peux te ressortir dans les grosses lignes tous les dialogues de la scène. Par ex je me souviens de passages exactes de quand j'avais 4 ans, avec les dialogues. C'est certain, j'en ai plein et on avait pas encore déménagé. On a déménagé avant que je rentre en grande section maternelle. Je me souviens de l'emplacement du calendrier de l'avant, j'avais même eu un petit hippocampe en plastique dedans. Je me souviens de la première fois que j'ai lu l'heure, j'avais 3 ou 4 ans, et la pendule indiquait 7 heures 15. Je me souviens que j'adorais arracher le papier peint de la chambre de ma soeur, je me souviens de chaque pièce de la maison. Du jardin et des courses en sac, des promenades, des voisins, notamment du fameux voisin qui mettait des escargots dans un sac avec une pierre et qui tapait le sac contre un cailloux. J'étais tombée dans l'escalier aussi, j'avais eu le droit à un super ballon gant rose. Ma soeur avait coupé les cheveux de ma barbie sirène et j'étais méga déçue qu'elle ne change pas de couleur dans l'eau, j'avais demandé spécialement à faire un bain pour ça. Je me souviens aussi du chemin pour aller à l'école. De la cantine, etc... Je me souviens vraiment de beaucoup de souvenirs pour l'âge je trouve. Après je me fais peut-être un film et peut-être que ça n'a rien d'exceptionnel. Je me souviens notamment avoir demandé à maman si j'allais bientôt mourir. C'était l'automne, y'avait du vent. Ma mère m'avait répondu que non. Je lui demandais alors combien de temps c'était la vie, et surtout si j'avais au moins vécu la moitié de ma vie. Puis le quart de ma vie XD
Là pour le coup, ça me parle ce truc de synesthéte spatio- temporel...
J'ai aussi énormément de souvenirs très précis et détaillés d'avant mes 4 ans ( jusqu'à mes 1 an). Je me souviens de mon peignoir bleu quand j'avais un an, je ne marchais pas depuis si longtemps, il y avait des gros cailloux sur la terrasse que je mettais en bouche, je me souviens même de la sensation du cailloux en bouche. La veille voisine, Julia, me gardait parfois, et je l'aimais bien, je me souviens du sas de sa maison avec des chassis de fenêtre verts. Je me souviens aussi de mon père qui me donnait le bain dans ma baignoire de bébé, de la fois où mon grand frère autiste avait déchiré son lange en mille morceaux, il en avait éparpillé dans toute la pièce sur la moquette, j'étais debout dans mon lit cage.
a l'age de deux ans, je me souviens des siestes chez mes grands parents, je me souviens d'un vêtement jaune que je portais, des siestes avec le soleil qui filtrait à travers le rideau, du vent dans le rideau, c'était beau, siestes forcées, car je ne dormais pas, et le temps à attendre la fin de la sieste était très long. Je me souviens au même âge, de mes pipi nature, déjà , dans la mer, je me souviens de mes chaussures. Je me souviens que j'appuyais sur mes yeux pour m'endormir, j'aimais bien, car dans mon champ de vision noir, ça faisait un rond orange que j'étais contente de retrouver en reproduisant ce geste. Je me souviens des lapins sous mon école maternelle à 2,5 ans, de l'institutrice qui m'apprenait la gauche et la droite( j'ai toujours pas compris), des siestes sur des lits de camp bleu. Je me souviens de la première fois où mon beau-père est venu me chercher à l'école( j'avais trois ans),je m'étais cachée dans un "tonneau" de la petite plaine de jeux. Je me souviens des petites tortues que ma mère nous avaient achetées à mon frère et moi, elles étaient placées sur le radiateur pour ne pas avoir froid, y'en avait une qui s'appelait Caroline ( pauvres bêtes, soit dit en passant), j'avais deux ans. après mes 3 ans mes souvenirs sot ultra précis, j'en ai énormément, comme si c'était hier, je me souviens des pièces de vie, de mes vêtements, de mes jouets, de mes bottes roses, de mon camping-car panthère rose ( j'adorais ce morceau d'ailleurs), j'avais une amie qui s'appelait Régine, j'avais souvent des fourmis dans les jambes à l'école, j'avais un pull tricotté multicolor, je décollait les chewing-gum dans la cour de récré ( pas très frais j'en conviens). Je me souviens qu'on se moquait de mon frère autiste à la maternelle ( 3,4 ans), qu'il se faisait tout le temps punir par le directeur, je protégeais mon frère. Je me souviens de son cartable et son accordéon en plastique, du magasin, de mon anorak vert, de la forêt de bambou dans les cévennes. De la tente verte, en cotton, du temps qu'il faisait....bref c'était hier. Je me souviens même de certains de me rêves, deux m'ont marquée: la terre qui tourne très vite toute la nuit, ma prof qui s'était transformée en vache,....
J'ai toujours cru que c'était normal d'avoir autant de souvenirs, et je me disais que c'était un hazard que les autres personnes que je fréquentais ne s'en souvenaient pas.
ps: je me souviens aussi du calendrier de l'avant et ses chocolats, je le vois, au mur en plâtre blanc de la cuisine, le plafond est bas. Je me souviens d'ailleurs d'une soirée avec mon oncle dans cette cuisine qui n'arrêtait pas de lâcher des vannes. 😉 😄
Bon ça y est j'ai enfin pris le temps de lire tout ce fil. Ca m'a pris 4h lol. J'ai du faire quelques pauses larmes. Par moments je me mettais soudainement à me disputer avec ma mère juste en lisant quelques anecdotes. Et des "oh purée ! C'est pas normal ça ? Je croyais que tout le monde faisait ça, voyait ça ou entendait comme ça"...
Vos témoignages m'aident beaucoup et vont beaucoup m'aider à faire le tri dans ce qui est "normal" ou pas.
C'est vrai que depuis petite je crois que tout le monde voit comme moi et entend comme moi, réfléchit comme moi (malgré ce sentiment de décalage). Ca n'est que depuis moins d'un an que je me rends compte que non pas du tout. Et là c'est carrément amplifié avec toutes vos petits morceaux de vie que vous avez eu coeur à partager ici.
Je suis très touchée pour vos expériences, une impression de déjà vécu pour certaines et d'autres qui comportent des similitudes qui m'ont automatiquement renvoyées à des moments vécus.
Je ne sais pas si je suis autiste ou simple hp ou je ne sais quoi d'autre. Mais tout ce dont je suis sûre c'est que je veux savoir, j'ai besoin d'une reconnaissance de toute cette souffrance afin de trouver un peu de confiance en moi et qui sait peut être trouver une légitimité en envoyant balader ceux (surtout ma mère) qui ont des réflexions des plus difficiles à encaisser alors que je vis tout ce que je vis sans le moindre soutient ou la moindre compassion.
Je viens de faire la démarche de consulter une neuro psychiatre qui a, je trouve, tres mal reagit quand je lui ai fait part de l'objet de ma venue. "Ah non... me dites pas que vous venez pour un diagnostique ! Roooo nooonn pas ça !!!!" Et elle me dit ça en se levant de sa chaise sautillant dans son bureau en me tournant le dos. J'ai cru à un sketch ou une caméra cachée. Dans la foulée, elle me sors une feuille et me parle uniquement en sigles CRA CTA CE COMP TAG TAD TDA AVEC OU SANS H TSA DYS TND, sans me donner la signification. Bref, j'ai bien senti qu'elle voulait me dégouter ou qu'elle me prenait pour une c.... Me suis senti tellement stupide de ne pas connaître ces sigles avant d'y aller et sa posture de supériorité ne m'a pas aidé. Ca ne m'a pas donné envie de faire machine arrière. C'est mal me connaître car quand j'ai décidé un truc, ça prend du temps à venir mais c'est là et je lâche pas le morceau. C'était dans une clinique psy dans le gers. Je me demande si je ne devrai pas aller voir quelqu'un de mieuxveillant (lol c'est pas mal comme mot) mais je n'y connais rien et donc ne sais pas vers qui me tourner.
Par rapport au CRA d'Occitanie, elle m'a annonçé un délai d'attente entre 3 et 5 ans, autant vous dire que je n'attendrai pas jusque là et s'il faut payer je ferai ce qu'il faut pour ça.
Après Gwenouille, tu as mis le doigt sur un problème auquel j'avais pensée : la différence entre le diagnotique privé et le public. Il doit y avoir des différences. Bref je dois faire le tri dans tout ça.
En tout cas, je suis prête à bouger pendant les 6 à 8 prochains mois s'il faut pour me rapprocher des bons psy compétents dans le domaine.
Merci à tous pour vos précieux petits bouts de vie.
Salut @Etoile
Un être bienveillant m'a parlé de l'ESPASIDDEES
http://www.espasiddees.fr/
C'est privé, un peu onéreux 500-600e, mais efficace
Le CRA de Marseille, dont la démarche est beaucoup plus longue s'avère être un CRA fiable également
Je suis tombé comme toi dernièrement sur un medecin légèrement incompétent, qui m'a dit que j'avais rien à voir avec un asperger malgré mon bilan et que j'étais "simplement" hp vu mon témoignage, le tout en 20' d'entretien... Merci au revoir
Bref lâche rien 🙂
@ClaudiaSmith merci beaucoup je vais regarder ça de plus près 🙂
Quant à la psy, même pas elle m'a laissé parler, elle sait que dalle de moi. Elle a juste monopolisé le temps en me parlant en sigles pour ne pas dire en chinois et à la fin elle m'a coupé au moment où j'allais lui poser une question en me disant qu'elle avait quelqu'un d'autre à voir. 4 mois que je l'attendais ce p.... de rdv. Bref si je peux passer par quelqu un d'autre ça m'arrangerai...
Encore merci pour ton aide.
Mince, je suis vraiment désolée de l'entendre (le lire ^^)
Je comprend, la discussion en sigle fait tellement mal au crâne ! La mienne m'a sortit que j'étais hp comme si tout le monde connaissait l'hp alors que pour moi ca voulait dire hopital psychiatrique 🤔
En plus c'est de l'argent, mais aussi un gros suspens que d'attendre un rdv aussi longtemps ! Et tout ca pour ca... J'espère que tu vas bien rebondir en tout cas et peut-être que d'autres sur ce fil intéressant pourront te donner d'autres contacts dans ta région.
On est plusieurs à galerer avec ces démarches...
@Etoile , je ne sais pas si tu peux être suivie en Belgique ( tu dis que tu es prête à faire des KM), sinon chez nous les temps d'attente sont de qq mois, et moins onéreux. Si ça t'intérresse je peux voir , car je fais les démarches pour ma fille et après (avoir économisé), je verrai pour moi.
sinon contente de te revoir parmi nous 😉 😉
@ClaudiaSmith c'est clair, que toutes ces démarches administratives c'est usant. Moi ça me demande un effort surhumain, en plus j'aime pas comme @Etoile l'autoroute et les longs trajets en voiture, ça m'arrive d'angoisser au volant
Ya pleins de pistes différents mais tu peux effectuer quelques bilans chez un neuropsychologue. En général ils font le wais et les bilans tda. Certains savent repérer quelques comportements TSA via l'ados
@Carol je vois très bien ce que tu veux dire 😒 même mon dossier pour la caf est en attente... Je me donne jusqu'à dimanche en date limite
et même avec une bonne musique en voiture ca ne passe pas ?
@ClaudiaSmith c'est beaucoup trop de bruits en même temps,ça me fatigue puis ça me stresse. en plus quand je conduis je décroche complètement, j'oublie que je conduis, et quand je me réveille, ça me fais à chaque fois: "woaw, comme j'étais loin encore", d'ailleurs j'oublie souvent les sorties d'autoroute.
Je me souviens aussi d'une fois ou j'attendais le train à Bruxelles en heure de pointe. Stress total, trop de bruit de mouvements, d'odeurs, alors je me suis focalisée sur le cadran de l'horloge à tout oublier autour de moi, puis quand j'ai décroché de ma rêverie, pareil, stress intense.
Toujours cette peur d'être folle, car autour de moi, ils ont l'air d'être à l'aise.
Questions à toutes et à tous.
Est-ce que l'hypermnésie est un trait pouvant cadrer avec Asperger ou cela n'a rien à voir ?
J'ai raconté sur un autre post que je me souviens de l'éclipse de 1970 (j'avais 1 ans). @Carol parle elle aussi de souvenirs très anciens et très nets... 🤔
D'un autre côté, je suis incapable de mémoriser durablement les chiffres. Je me souviens de ma date d'anniversaire, mais je ne connais ni celle de ma mère, ni aucune autre... Dès que je suis devant une opération mathématique ou un truc en rapport avec des chiffres mon emmerdomètre se met à sonner (Chiant, chiant, chiant !!!! 😴 ). Je me mets en mode somnambule.
C'est quoi l'hypermnesie ?
Sinon TSA c'est 3 criteres pour le detecter : deficit interactions sociales, stéréotypies, intérêts restreints. Il faut les 3 sinon c'est un autre trouble du développement d'après le dernier dsm.
Et sinon c'est un monde cognitif completement décalé. Si tu parles avec quelqu'un de ce quil perçoit, ressent ou réagis extérieurement cela n'a rien a voir avec le reste de la population.
Donc mon avis de la fille qui sait qu'elle est hpi, qui se dit qu'elle a des déficits cognitifs mais qui discute pour le coup avec des personnes avec des vrais problématiques TSA n'a pas envie de savoir sa case exacte ... Parce qu'en fait pour le moment cela ne m'aidera pas. Je sais qui je suis. Ma naissance n'y changera rien.
Mais en fait ce qui m'a aidé c'est comprendre tout cela, et pas forcément la case exacte :)
@Carol Attention encore une fois, les souvenirs nombreux peuvent venir du seul fait d'être HPI :) La synesthésie spatio-temporelle à la base c'est vraiment de voir le temps organisé dans l'espace ! :o De le visualiser, et là encore y'a beaucoup de gens qui vont visualiser le calendrier ou une ligne droite allant de gauche à droite. L'idée c'est vraiment d'avoir par ex des escalier, des cercles, des formes qui représentent le temps et sa continuité ! :o
Les souvenirs sont une conséquence de la synesthésie dans ce cas précis, cependant ça ne signifie pas que toute personne avec de nombreux souvenir précis est forcément synesthète.
@Etoile Il est très important de te rapprocher des bons professionnels dans le cadre de ces démarches. Le TSA, surtout chez les femmes HPI qui ont tendance à compenser, est très mal connu, même dans le milieu professionnel, et il est primordial de rencontrer un professionnel qui connait le sujet. Le HPI s'est pas mal démocratisé ces 20 dernières années, par contre niveau TSA féminin, on n'en est qu'aux prémices. Si cela peut te permettre d'y voir plus clair, même si tu n'es pas forcément TSA mais que tu as peut-être de nombreux traits, tu n'as rien à perdre. N'oublie pas que même dans le milieu des médecins psychiatre, il y a de mauvais éléments, comme partout, et des gens moinsveillants :)
@ouestlebonheur Tu en as perdu ta langue 😂 😍
@ClaudiaSmith Ca veut aussi dire Harry Potter :D 😍 😵
@Cheshire Je n'en ai aucune idée à vrai dire, faut pas oublier que même chez les TSA, y'a différents profils ^^' Rhaaaaaa tout ça est tellement compliqué... Le fonctionnement du cerveau parfois...
Message à tous et à toutes : Attention cependant à ne pas tomber dans l'effet Barnum, ce n'est pas parce qu'on a décidé qu'on serait TSA qu'on les forcément, il y a une multitude de causes qui peuvent expliquer une différence/un ressenti. C'est pourquoi je vous encourage vivement, plutôt que de vous baser sur des ressentis et impressions, de vous baser sur des retours extérieurs, des commentaires que des gens extérieurs à vous auraient faits vous concernant. Des situations complexes qui ont viré à la catastrophe par ex à cause de problèmes de compréhension du contexte + relations
C'est quoi l'hypermnesie, @ouestlebonheur ?
L'hypermnésie c'est le souvenir absolu d'événements, de sensations, d'informations passées sans efforts particuliers ou sans traumatisme. Chez certains autistes cela peut aller jusqu'à la mémorisation par coeur de d'ouvrages entiers. Dans mon cas précis c'est surtout des souvenirs extrêmement détaillés et lointain. Ma mémoire immédiate est plus chaotique d'autant que je me réfugie souvent dans mon mental parce que le réel m'emmerde. 🙂 Je sais pas si cela cadre vraiment avec la définition exacte de l'hypermnésie parce que les souvenirs restent fragmentaire chez moi, alors que les descriptions que j'aie lues semblaient être encore plus extraordinaires.
@Gwenouille j'ai relu tout mes messages pour savoir pourquoi tu parlais d'Harry Potter mais j'ai compris 😄
@Cheshire L'hypomnésie ca existe ? ^^
Merci à tous pour votre bienveillance. Je ne réalise toujours pas qu'il est possible de tomber sur des gens qui me font plus de bien que de mal. Non seulement c'est possible mais en plus ça m'arrive (virtuellement mais faut un début à tout).
Merci énormément !
Ps1 : bon c'est pas aujourd'hui que je ne pleurerai pas
Ps2 : je m'excuse si ce dernier message n'a pas sa place ici mais je ne savais pas où écrire sachant que je n'ai plus la possibilité (techniquement car le bouton a disparu) de créer un nouveau sujet.
@ClaudiaSmith hahaha :D Je trouve l'interprétation d'Harry Potter plutôt fun en fait :p On fait tous un peu de la magie, non ? :p
@Etoile Pas de soucis et si tu as besoin de pleurer, et surtout que ça te fait du bien, n'hésite pas :) Prend du temps, parfois c'est juste qu'on est pas avec les bonnes personnes... :)
J'ai envie de dire chapeau et courage à toutes celles et tous ceux qui galèrent et ne lâchent pas l'affaire pour obtenir, pour eux et pour les autres, plus de justice, de reconnaissance et de respect. La quête de chacun ici, d'une atmosphère plus respirable pour tous, constitue, il me semble, la plus grande des richesses 🙂
@Etoile ne retourne plus la voir !!! Et de manière générale évite les psychiatres même s'ils sont remboursés ... Ils sont là pour donner des médocs car médecins mais ne se tiennent pas au courant des dernières avancées cognitives ...
Déjà pour commencer, Trouve une neuropsychologue qui fait passer le test wais. C'est entre 150e et 200e et ça permettra de commencer les bilans.
Ensuite si tu continues vers le liberal tu as des psychologues qui font passer le test ados qui permet de donner indication sur TSA.
Je croyais que c'était 400e ? Je pige rien ! Y a combien de test au final ? En fait elle ne m'a rien expliqué la neuropsychiatre, elle m'a juste fait perdre mon temps et amplifié le fait que je me sente comme une tite crevette au milieu des requins....
Pfff va falloir que je fasse des recherches approfondies et surtout que les choses soient claires. J'aime connaître les tenant et les aboutissants avant de laisser 1 bras, 1 jambe et 2 côtes..
Merci pour ton com @ouestlebonheur même si je pense que ça m'embrouille encore plus 😉
Petit article en anglais fort intéressant sur la notion de spectre autistique et des erreurs classiques d'interprétation des personnes sur ce qu'est l'autisme : https://medium.com/@MiKanounet/cest-un-spectre-%C3%A7a-ne-veut-pas-dire-ce-%C3%A0-quoi-vous-pensez-6ac3ca667cb6
Alors en fait ça dépend des prix pratiqués. Par chez moi on trouve entre 150e et 200e le bilan hpi
Clairement je ne l'aurais pas fait à 400e ...
J'ai trouvé aussi le passage du test ados pour prediag TSA à 160e
Il m'a l'air bien ce fil de conversation 🙂
Ayant des TSA et étant passé par le parcours de soin (en libéral) car infiniment trop long en passant par un CRA.
J'ai du passer environ 18 mois entre mon premier RDV pour mon pré-diagnostic et le bilan final rendu par un psychiatre.
Ce fût tout de même long et laborieux mais surtout très couteux...
La personne qui m'a mis sur cette voie est une personne avec laquelle, j'ai partagé un bout de chemin et il m'a ensuite fallu plusieurs années avant de me décider à entamer ce parcours...
On trouve assez facilement des psychologues pour un pré-diagnostic mais pour ce qui est des psychiatres, c'est une toute autre affaire car il y en à peu qui sont suffisamment formés et qui acceptent de nouveaux patients.
Après avoir erré sur ZC longtemps et avoir découvert Asperansa ainsi que des groupes FB sur le syndrome d'Asperger, j'ai finalement créé un forum reprenant des points forts des uns et les autres.
Nous ne sommes à ce jour que 40 personnes et tous pas forcément actifs quotidiennement mais cela me convient que cela démarre progressivement.
J'essaie encore de comprendre ce que fait une vidéo de Grégoire sur ce file, surtout que j'ai horreur de ce chanteur... Disons que c'est pas trop le file pour faire passer des messages par sous-entendu, puisqu'on ne les comprend pas... XD
Bon ben voilà, j'ai reçu mon diag et je suis autiste asperger. C'est une grosse claque pour moi, surtout les résultats de mes tests aux sensibilité sensorielles qui sont deux fois plus élevés que la moyenne pour un autiste asperger, et pour tous mes sens.
Si vous avez des trucs pour faciliter la vie au niveau de l'hyper sensibilité sensorielle surtout au niveau tactile et proprioceptif je suis preneuse.
J'ai aussi très envie de rencontrer d'autres personnes autistes en Belgique.
J'aimerais partager, en vrai mes passions pour la nature( sutout à un niveau contemplatif) et la musique.
J'ai aussi choisi d'échanger uniquement ( ou presque ) en MP, le but étant de rencontrer des personnes en vrai, car le virtuel ne me convient pas.
Au plaisir,
Carol
Bonjour tous le monde !
Ravis de trouver cet espace où discuter avec d'autres aspies, diagnostiqués parfois tardivement !
Personnellement je suis aussi passée par un parcours en libéral puisque le CRA proposait une attente bien trop longue.. Cela m'a permis d'avoir un diagnostique plus rapidement même si cela a tout de même été extrêmement long et non de tout repos.
Cela fait maintenant une année et j'en apprends plus chaque jours sur moi et sur l'autisme ! Depuis, je me sens bien mieux dans ma peau et dans le monde. Même si les difficultés restent, j'ai l'impression de les comprendre et de pouvoir m'adapter bien mieux à mes besoins.
Je crois que maintenant, je ressens le besoin d'échanger plus à ce sujets avec d'autres personnes comme moi.. Beaucoup de neurotypiques autour de moi tentent de mieux comprendre ce dont j'ai besoin et de s'adapter au mieux, mais je crois qu'ils ne comprennent pas vraiment à quoi je fais face dans le quotidien..
Quoi qu'il en soit, apprendre que je suis autiste à été une grande libération et une bouffée d'air frais ! Comme si à partir de ce moment, j'avais le droit d'être réellement moi !
Je n'ai envisagé que récemment (2012) de faire des tests pour voir si j'étais asperger ou non, j'ai fait tous ceux que j'ai trouvés sur le net. Cela dit le résultat m'importait peu, je sais qui je suis et ce qui a provoqué de multiples troubles fonctionnels chez moi depuis l'adolescence, une "sortie de corps" à 13 ans qui a mal tourné (je ne savais pas comment réintégrer mon corps me regardant allongé dans mon lit du dessous du plafond où j'étais) et finalement la réintégration brutale de mon corps qui a fait exploser en moi l'énergie de mille galaxies causant en plus d'une tachycardie à 200 d'une hta énorme, de paralysies du sommeil quotidiennes, de multiples petits problèmes nerveux m'ayant en particulier empêché d'atteindre un bon niveau à la guitare et j'en passe comme les "toboggans interstellaires" entouré de petites lumières dans le noir intersidéral qui étaient le seul truc marrant et positif que j'ai tiré de "l'expérience" et qui ont cessé depuis une quinzaine d'années, contrairement aux symptômes négatifs comme tout le reste, même la paralysie du sommeil est encore présente ainsi que les symptôme cardiaques qui ne sont contenus qu'à coups de bêta-bloquants quotidiens. Ce qui m'a permis de survivre est probablement mon intérêt pour la musique, ma seule passion. En fait souvent en musique, à coups de guitares électriques, de sons de synthés explosifs etc. j'essaie de recréer cette explosion nucléaire que j'ai ressentie à ce moment ! Heureusement que j'ai la musique car ma vie sentimentale a plutôt été un désastre vu que les femmes qui m'ont intéressé ont toujours senti une nervosité en moi qui les faisaient fuir... Je me souviens encore d'un fille prise de panique quand elle a senti battre mon coeur vraiment très fort, pourtant jusqu'à maintenant il a supporté ce qu je lui ai imposé, même si je fais peu de marathons... ! Mais je n'y peux rien, aucun doc ni psy ne m'a laissé entendre que mon problème était réversible. Sinon pour le résultat des tests dont je me contenterai car je n'ai aucune envie d'aller plus loin ce que mon doc approuve parfaitement, c'est neurotypique... mais le plus prés possible d'asperger, je suis toujours à une réponse près de basculer, et encore certaines questions étant ambivalentes je pense être le plus proche possible du "milieu". Malgré tout je suis optimiste, je peux courir (un peu !) , jouer de la guitare, de la batterie que demander de plus, je n'ai pas totalement perdu l'envie de trouver une femme qui me corresponde, ni l'idée d'avoir une descendance, sans quoi je ne serais pas venu sur ce forum. J'espère même survivre au Coronavirus, à Marseille on meurt moins du Covid-19 c'est le doc qui a le même prénom que moi qui l'a dit et même si je suis en rase campagne je ne suis qu'à 80km de la cité phocéenne !
@Didman ton histoire est riche en événements mais me semble beaucoup dériver du sujet, un fil perso pour raconter tes expériences passées et les leçons que tu en a tiré si cela te semble intéressant de les partager me semblerait plus approprié.
Je ne sais pas comment se passent les tests (peut-être cela a t'il été mentionné plus haut mais j'ai la flemme de chercher ^^") mais
citation :
pour le résultat des tests ... c'est neurotypique... mais le plus près possible d'asperger, je suis toujours à une réponse près de basculer, et encore certaines questions étant ambivalentes je pense être le plus proche possible du "milieu".
Si tu parles de tests sur internet j'ai de gros doutes quant à leur justesse...
Libre à toi de ne pas creuser davantage la question mais ton intérêt restreint pour la Stratocaster en guitare par exemple, est un des traits caractéristiques fréquents chez les personnes ayant un trouble autistique.
PS : Attention avec les affirmations sans la moindre preuve scientifique sérieuse
citation :
à Marseille on meurt moins du Covid-19 c'est le doc qui a le même prénom que moi qui l'a dit c'est un sujet possiblement intéressant pour un débat, mais ce n'est pas le sujet de ce fil. Si tu faisais de l'humour, ou utilisais l'ironie, il serait préférable de l'indiquer avec un smiley (celle-ci n'étant pas décelable à l'écrit)
Ah oui, oublié de dire que l'humour est une de mes caractéristiques, ça me parait si évident quand j'en fais que le smiley me parait redondant. L'humour n'est pas vraiment un trait autistique, ne trouves-tu pas ? L'avantage des tests internet est d'en faire plusieurs et quand on en fait certains qui ont 5 questions et d'autres 150 et qu'on arrive au même résultat c'est une bonne indication et je n'ai pas besoin d'aller plus loin comme je l'ai dit. Si j'avais autour de 20 ans ce serait différent mais ce n'est pas le cas ! Je ne nie pas du tout avoir des traits autistiques, je pense que je suis le neurotypique le plus prés possible d'un autiste, mais personne ne m'a jamais catalogué d'autiste au premier abord. De toute façon sauf peut-être dans les cas évidents je ne pense pas qu'il y a les autistes et les typiques, mais que beaucoup de gens sont entre les 2. Oh non, je n'ai pas envie de créer un fil sur "mon histoire", je sais de toute façon depuis longtemps que je suis un cas unique d'où le désintérêt de la science et la médecine, j'ai par le passé perdu assez de temps à la raconter en détails à des psy et des docs, là je l'ai résumée et ça suffit !
@Didman Je me permets de revenir ce soir sur ton poste :) Tu y dis plein de choses importantes mais je pense qu'il est important d'organiser tout ce que tu as dit. L'épisode de - peut-être - déréalisation que tu as vécu peut être dû à plein de choses, notamment à une angoisse trop importante à un moment de ta vie qui n'a pas pu se traduire autrement à ce moment-là. Cela ne signifie pas nécessairement que ce soit l'autisme qui soit en cause. L'autisme soulève tout de même un nombre de caractéristiques très précises qui peuvent se confondre avec un stress post-traumatique, un syndrôme d'angoisse massive, des maladies psychiatriques, et probablement d'autres que je ne connais pas. Etre anxieux ou avoir peu d'intérêts ne suffit pas à poser un diagnostique d'autisme. Comme tu le mentionnes, les test que tu as fait en ligne, qui sont des prérequis, sont toujours à la limite. Cela peut aussi vouloir dire qu'il y a une grande partie de chance pour que ce ne soit pas l'autisme. Je ne dis pas que tu ne l'es pas, je dis de prendre toutes ces informations avec des pincettes et de ne pas se fermer aux autres pistes. L'important n'étant pas d'avoir le diag qu'on aimerait avoir, mais le diag qui nous aidera justement à surmonter ces difficultés, et une erreur de diag n'aide pas. Pareillement que @Fropop les test sur internet ne sont pas nécessairement les plus indiqués pour poser un diag. Ils peuvent l'orienter mais dans ton cas difficile de savoir justement dans quelle direction ça pointe puisqu'aucun résultat spécifique ne ressort vraiment. On ne peut pas être à la limite de l'autisme. On peut avoir des traits qui laissent à penser qu'on a certaines particularité, mais on nait autiste, c'est à dire que c'est un fonctionnement global, qui ne regroupe pas seulement les difficultés relationnelles mais de nombreux autres points peu évoqués dans ces test. Ne pas oublier aussi que les soucis relationnels surviennent aussi dans pas mal de fonctionnement psychotiques/névrotiques. En fait, dans tous les fonctionnements un peu "extrêmes".
Si les résultats des test que tu as fait sont "neurotypiques" alors cela ne va pas dans le sens de l'autisme, qui est une neuro-atypie (plutôt).
Coucou
J'ai été diagnostiquée par le CRA de Brest en février asperger HP, juste avant le confinement et juste avant mes 42 ans, après 4,5 ans de liste d'attente. 🤘 suis encore en train d'analyser ce que ça me fait ressentir pour l'instant c'est en dents de scie...
hello!
pareillement @Mae : diagnostiquée sur le tard....à 40 ans suite et en parallèle au diag de mon fils de 10 ans.
@ Gwenouille : je te rejoins à mille % sur ta remarque sur les CMP. Je me suis tournée vers eux pour les problèmes de mon fils (nombreux sur plrs plans) et se traduisant très concrètement par un harcèlement notoire à l école. Après 3 RDV (et plrs mois d attente pour les avoir), ils en concluent q je suis trop fusionnelle avec mon fils et q il devrait faire du foot pour se confronter à la vraie vie au lieu de faire de l'escrime et de la musique. cette phrase m a rendu complètement dingue et résonne encore dans ma tête! pour elles, il s'interessait pas à l'entretien et etait un peu insolent/capricieux car il etait quasi tourné et regardait par terre tt le long et ne repondait q par oui ou non ! mais non mesdames, c'est juste q il se sentait pas du tt à l'aise avec vous et q il regarde jamais les gens q il connait pas !!
bref après 2 ans d'errance auprès de professionnels incompétents ou meconnaissants, j ai ENFIN trouvé qq un qui a pu m aider (elle avait une formation spé asperger sur son profil, d'où mon choix). elle lui a mm pas fait passer le test neuropsy, pour elle, juste après 1h d'entretien, les traits autistiques etaient évidents. On est donc passé directement à l'étape suivante : bilan auprès d'un psychiatre. Et comble de la chance : elle travaille avec l'equipe d olivier revol.
aujourd'hui, je remercie grandement la petite fée qui m'a fait rencontrer cette spécialiste 😉
je sais q maintenant il est entre de bonnes mains : des personnes qui connaissent le sujet et qui font des travaux de recherche dessus.
J'espère q je serai pas trop être déçue...il passe les bilans cette semaine. j espère donc q il ne sera pas juste un sujet d'observation supplémentaire et q il y aura un suivi après ce diag car la vie d 'aspie avec un enfant aspi, c'est loin d'être de tt repos!
@ Fropop : merci BEAUCOUP pour ton article, je l'ai bcp aimé et m a fait bcp de bien...
une des dernières phrases est criante de vérité : "et nous demandons tous deux comment on doit se sentir quand on est le genre de personne qui peut vivre sa vie sans efforts"
Petit pic de rappel (au cas où certains auraient raté un truc) :
voir la vidéo
Désolé, si je fais l'imbécile.
P.S. N'hésitez pas à transmettre, mais M. Schovanec doit probablement être débordé.
(Ou à faire silence, parce que le silence c'est cool aussi... pour soi.)
@libellulebleue Je suis heureuse de voir que vous avez pu trouver quelqu'un pour vous orienter dans votre démarche diagnostique :)
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