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- C'est moi, ou... personne ici ne parle de la mort ?!?!
Si les surdoués, HP, zèbres, APIE, existent vraiment en tant que communauté humaine (en attendant ce grand soir où l'humanité entière réalisera qu'elle est émotionnellement et intellectuellement very high potential ;) alors la fin de vie, la grande transformation, la mort, évoque-t-elle les mêmes peurs, les mêmes visions, les mêmes sensations, les mêmes réactions, que des "pas encore HP" ? Est-ce un sujet aussi tabou ici qu'ailleurs ? La pensée de la mort qui vous attend, vous glace-t-elle les sangs ? Pensez-vous que c'est la réalisation de notre sort de mortels, qui motive en partie notre hyper créativité et notre incapacité à nous poser, nous re-poser, à toujours faire, inventer, innover, créer, produire, transformer, puis penser, réfléchir, à nos prochaines créations, inventions, productions ? Quel rôle joue la mort, dans votre HPité ?
Bonjour Julien! Ben, depuis quelques temps, je la vis à travers les questions de mon fils:"maman, quand tu seras morte, t'auras encore tes lunettes?" "quand on sera morts, on sera à côté l'un de l'autre?"
Dès ses premiers questionnements sur la mort, j'ai choisi d'adopter, enfin, de lui faire entendre que, peut-être, sûrement, le corps était mort mais pas l'esprit.
Pour ma part, je suis passée par plusieurs visions. Pendant très longtemps je ne la voyais pas comme un problème. J'avais d'ailleurs écrit quelques textes parlant d'une certaine "beauté"dans le fait que nos "poussières" rejoignent les éléments de la nature.
Puis, un jour, ma mère a perdu une soeur, d'un cancer. Nous avons eu une discussion, elle était désemparée face à la mort. Le problème, c'est qu'avec la relation trop fusionnelle qu'on avait eu ma mère et moi, c'est comme si pendant des années j'avais cru qu'elle ressentait la même "confiance" que moi vis à vis de la mort et là, tout d'un coup, je me rendais compte que non, pas du tout. Et, comme ça peut arriver à un enfant trop fusionnel, j'ai intégré ses peurs 🙁
Bon, quelques années plus tard, une bonne dose de fusion maternelle en moins, une certaine dose de fusion avec le fils en plus, je me situe entre ces deux visions.
En tous cas, ce qui est sûr, c'est que ce qui me fait flipper, c'est l'idée que je pourrais mourir "prématurément" et donc que mon fils se retrouve sans moi.
Oui, ce que tu dis me parle, j'ai m'impression que ma disparition ne me fait pas tant peur que cela, philosophiquement parlant (merci le bouddhisme et Lavoisier "rien ne se perd rien ne se crée tout se transforme) mais par contre c'est la manière, qui me terrorise, quand j'y pense. Par contre j'ai vraiment le sentiment très fort que notre hyper créativité occidentale provient majoritairement d'une peur panique de la mort, qui nous super-excite et nous super-motive... Faire faire faire... Travailler travailler travailler... Produire consommer... Créer ! Créer, antidote à la destruction, certes... mais vivre, et laisser mourir, amis occidentaux :) Laissons mourir Notre-Dame dignement, si c'est ce qu'elle souhaite ;)
Je prends l'exemple de ND car il est symboliquement pile dans notre question : symbole de la vie éternelle, qui prend fin. Et notre refus humain devant cette réalité...
La mort nous, place face à notre notre moi , qu'est ce que je suis.
C'est effrayant de savoir que tous se qui est important pour le moi, n'existe pas face à la mort.
Tous les initiateurs de courant religieux, son morts, leur enseignements, n'ont plus existé à l'instant de leur mort. De qui nous est parvenus c'est la construction social,que cela à crée.
Jusqu'à maintenant aucun être humain, n'a apporter de réponse à "être vivant, être mort" . Juste des approximation plus ou moins rassurantes. La seul chose , que je sait , c'est cela existe, cela n'existera plus. Du coup , la seul chose que je peut faire c'est vivre au mieux.
Accumuler, et posséder ne me sauveras pas de ma non existence, car ce qui est n'existe déjà plus. Du coup ce qui me fait vraiment du bien, c'est la joie et le partage des instants vécu ensemble, la joie de regarder un beau paysage, d'un enfant qui rie de toute son insouciance. La seul chose que je peut faire, c'est que dans les instants, d'un échange être présent, et faire de mon mieux pour apporter la paix et la joie, à ceux qui sont en interaction avec moi, que dans cette instant cela soit une belle vie. Cela ne veux pas dire être une éponge, ou serpillière au malheur du monde. Faire de mon mieux pour ne pas faire souffrir, ce qui par voie de conséquence ne fera que valorisée ,l'estime de mon moi. Le plus dur, c'est voir souffrir les vivants, les morts ne souffre plus. Là je ne peut que vous donnée un exemple à vous d'en faire vos conclusions. Votre mére vous apporte votre plat de lasagne favoris, allors que sa fait plus de 15 ans que vous être végétalien. Votre mère, vie dans la certitude, que ne pas manger de viande, c'est dangereux pour vous, c'est sa façon à elle de vous aimé. Vous pouvez être en colère, être déçus,. La pour un HP, c'est vraiment crétin d'être venus à l'heure du repas, a moins que votre but, c'est de vivre ce conflit.
Votre mère, vas sans doute mourir avant vous, ou vous aller mourir avant elle, c'est vraiment la souffrance d'un conflit , qui doit rester, de cette relation ?
Du coup , une seul solution , accepter une petit part de lasagne, et votre mère vide le plas de lasagne dans votre assiette. La lasagne, c'est l'amour de votre mère, elle sait pas comment vous le dire , mais c'est claire que l'amour d'une mère c'est infini (Comme la lasagne, qui déborde de votre assiette ) . Accepter votre erreur, manger cette foutue lasagne, avec tous l'amour d'un enfant pour sa mère. Là tout de suite maintenant, contribué au bonheur d'une mère qui aime son enfant. Viver le bonheur d'être ensemble maintenant.
C'est long mais c'est bon ce que tu dis l'autre monde. Je like plutôt pas mal.
La mort fait partie de la vie.
C'est indéniable. C'est un cycle.
Bonsoir, moi de mon côté je n'ai pas peur de ma mort, n'étant pas croyante je pense qu'il n'y a rien de spécial après. J'aime bcp l'humour noir et je possède un crâne humain ancien sur mon étagère. Dans ma chambre de surcroît. Ce n'est apparemment pas feng-shui mais il ne me dérange absolument pas. Par contre, j'ai peur pour ma fille; si je venais à décéder maintenant elle n'a que 3 ans et ce serait dur pour elle. Je ne pourrais plus la protéger et parfois ça m'angoisse. Notre approche culturelle de la mort est pour moi « mauvaise ». Dans certains pays ils célèbrent les décès et sont heureux pour les morts qui partent dans l'autre monde rejoindre leurs ancêtres. Donc tout est question de point de vue :). J'aime bien échanger sur ce sujet, je me suis bcp questionnée depuis enfant et je reste toujours étonnée du nombre de gens que cela met mal à l'aise.
😄 Clochette, le crâne dans la chambre, feng shui, j'adore!
Il y en avait un chez mon père quand j'étais petite. Tu me fais me souvenir que ça ne me faisait pas du tout peur, bien au contraire...
Pour vous faire une confidence perso que je n'ai jamais dit dans mon entourage (pas même à ma mère), vers 10 ans j'ai traversé une période où je ne dormais pas la nuit car je pensais à la mort. Ces pensées étaient plutôt une tentative d'embrasser le néant, l'absence de tout, pas de son, pas de vision, rien. Et tout ça pendant... l'éternité. Du souvenir qui me reste, ce n'était que pure terreur. Aujourd'hui encore, lorsque j'adopte la même approche, je refais le même chemin. Devant mon impossibilité à "modéliser" ça, la même angoisse revient. Sauf que maintenant j'arrive à la chasser en pensant à autre chose.
Peut-être est-ce une échappatoire facile, mais je pense que ce n'est pas la bonne approche. Le néant, le rien, enfin la mort quoi ! ne peuvent être pris que pour ce qu'ils sont (ou plutôt, ne sont pas). "Rien" ne peut avoir aucun qualificatif, aucun attribut, aucune durée. C'est l'inexistence dans toute sa simplicité au fond. Elle ne peut donc être qualifiée d'angoissante. Enfin, pour la faire courte, toute question sur le néant me paraît de facto sans objet.
Et hop, évacuée !!! 😛 ça semble un peu trop facile, mais chez moi ça marche 😄
Bien entendu, c'est pas une raison pour l'attendre les bras croisés. Autant goûter au bonheur un max avant !
C'est là, je pense, l'une des vertus de la foi : permettre aux croyant d'avoir moins peur de la mort...
Oui , vivre du mieux possible, c'est le seul truc qu'il doit possible de faire, idem toute question sur le néan est nul et non avenus.
En se qui concerne les religieux, dans la grande majorité, il sont pas libéré de la peur du nean. ils ont toujours peur de perde un proche, à tel point qu'ils doivent faire une cérémonie et garder une trace de leur cher disparu. Perso, je suis religieux, mais je le fait avant tous parce que cela me donne un cadre de vie et une meilleur vie. J'ai clairement signifier à mes proche que je ne veux pas d'enterrement, je veux pas qu'ils perdent leur temps à me pleurer , ou qu'il se prive de quoi que se soit, perso sa me sera d'aucune utilité. Il se font une bonne bouffe, ils lèvent leur verres , et il vivent. Si part hasard , il y a une partie de ma conscience, qui est encore là a cette instant j'en serait très heureux, car il seront vivant.
Je voudrai, si j'avais le choix, finir dans le bide d'un animal sauvage.
Comment croire que "rien" succède à la vie ? Ce "rien" n'est-il pas simplement un aveu d'ignorance ? Plutôt que "rien", pourquoi ne pas dire "je ne sais pas" ? Laisser une porte ouverte ?
Et puis, souvent utile il est, de rappeler des vues différentes ; des vues, dans lesquelles mort ne signifie pas arrêt brutal et total, mais juste, transformation, continuation sous une autre forme : la goutte d'eau, lorsqu'elle rejoint l'océan, existe-t-elle encore, ou a-t-elle disparu ?
"Quelqu'un peut-il devenir personne ? Non. Si je brûle cette feuille de papier, nous ne pourrons pas la réduire à rien. Le papier se transformera en chaleur qui va pénétrer le cosmos. Il se transformera en fumée qui rejoindra les nuages. Et demain, lorsque une goutte de pluie tombera sur votre front, vous aurez un nouveau contact avec la feuille de papier. Les cendres produites par la combustion rejoindront la terre et un jour se manifesteront comme une fleur."
Thic Nhat Han
???
C'est quoi ces messages codés en plein dans le champ de la mort?
Tu as tellement raison julien. Je suis d'accord avec toi, je ne sais rien. Le domaine de la mort est une croyance bien personnelle. J'ai un avis sur la chose mais je me garderai bien d'en parler trop rapidement, car c'est. .. perso. Bonne journée à toi.
suite au crane de libertéchérie, un petit truc amusant à faire : posez la question à un médecin (plutôt de la vieille génération), s'il a des os chez lui ?
J'ai peur de la mort pour deux raisons. Quand j'etais petite, on me disait souvent ''il est mort de vieillesse". Et je ne comprenais pas. Qu'est-ce que ca voulait dire, mourir de vieillesse ? Et c'est en grandissant que j'ai compris, que mourir de vieillesse, ca voulait a peu pres dire la meme chose que mourir du sida ; a savoir qu'on ne meurt ni de vieillesse ni du sida mais des consequences de la vieillesse ou du sida. Et c'est la que j'ai compris qu'il y avait une infinite de possibilites de mourir. Que j'ai compris le sens de la vie, car quand on prend en compte le nb de parametres du corps humain, il est incroyable qu'un corps puisse fonctionner sans qu'un dysfonctionnement mineur enraye la machine. Et que tous ces parametres etaient autant de chance que la machine finisse par s'enrayer.
De la, j'ai compris qu'il etait peu probable qu'on meure sans souffrir. Et que ces secondes, minutes ou heures qui precederaient ma mort seraient un supplice, car cela m'amene a le seconde raison du pourquoi j'ai peur de mourir. J'ai peur d'abandonner les gens que j'aime. De ne plus etre la pour les voir grandir, reussir. De ne plus etre la pour les soutenirs dans leurs moments de doutes. J'ai peur de partir trop tot, et que ma fille se demande un jour si sa mere l'aimait sans pouvoir etre la pour lui repondre. Je crois que je culpabiliserais de mourir. Et en meme temps c'est idiot, car aussi bien je mourrai sans avoir le temps de penser ni de le realiser ni de culpabiliser.
Majyn, j'ai vécu une expérience similaire a la tienne. Un jour, pendant une crise (meltdown), tout a disparu. Il n'y avait plus rien. Enfin non, ce n'est pas que tout avait disparu. Tout n'avait jamais existe. Plus de passe, plus de futur. Juste le temps a l'instant t, la fusion du passe, du présent et du futur en un point omniscient. C'était néant. Et j'ai hurle pendant 20 min tant j'étais terrorisée. C'est a partir de ce jour-la que je me suis dit que plus jamais je ne ferai de profondes introspections et partirai si loin dans l'exploration de mes pensées. J'ai volontairement choisi d'arrêter de réfléchir pour survivre. Je ne sais pas si je peux appeler ça la mort. J'aurais plutôt appele ça le tout et le rien a le fois, la "non existence".
@Julien : qu'on dise que mes molécules finissent par devenir une fleur, franchement, je déclare que je perds sévèrement au change. Le problème de la mort, c'est pas la continuation, car sinon à ce titre on serait tous très heureux de mourir, car de toute façon le soleil se lèvera le lendemain. Non, le problème, c'est que l'ensemble de nos sensations, expériences et points de vue vont disparaître, et à moins de consigner ces traces comme Beauvoir ou d'autres, la petite fleur que je pourrais être n'aura strictement aucune de mes nombreuses richesses.
Bien sûr on dira que c'est du narcissisme anthropique, mais précisément. Avoir l'existence d'une fleur réduit franchement l'ensemble de mes possibilités intellectuelles et sensitives, donc tomber dans un déterminisme floral ne m'enchante pas franchement. Ergo, tomber dans le néant que @Gwenouille décrit si bien ou pousser hors d'un humus pour se faire violer par les abeilles tout au long d'une saison et finir à nouveau bouffé par quelques vers, c'est pas un numéro transformiste qui m'enchante des masses.
Pardon, "des pétales".
Scrogneugneu encore. Pfff.... encore heureux qu'il reste l'art et le lard.
Gargarine, bah on ne va quand meme pas sauter de joie : "chouette, aujourd'hui je suis trop heureuse, je vais mourir :D"
@ Abderian Bien reçu, cela dit, t'es-t-il impossible de considérer que tu vas changer de forme, et rejoindre un tout, "des touts", dont tu ignores la forme, l'état, la grandeur ? L'exemple de la goutte d'eau qui tombe dans l'océan me parle beaucoup : la goutte n'existe plus en tant que goutte, dans son unicité et son identité, mais pour autant a-t-elle disparu ? Elle s'est intégrée à un plus grand tout. Et ce plus grand tout nous dépasse tant, que peut-être ne peut-on qu'échouer à le concevoir ? Je ne sais pas si ce que je dis n'a qu'un intérêt poétique et aucun intérêt scientifique, mais moi j'y crois, et même, cela me semble une évidence physique.
Peut-être, en rejoignant ces différents "tout", verra-t-on nos sensations, nos consciences, décupler ? Qui sait ? Peut-être même, aura-t-on une conscience totale : nos proches, nos amis, tout ce qu'on a aimé, on ne serra pas avec eux, mais on sera eux, ensemble, un corps total fait de tout ce qu'on a connu ? L'océan, quoi !
J'en parlais avec un pote qui ne me comprenait pas : je lui disais, en regardant la terre avec les arbres, les fleurs, devant nous, que j'avais hâte de mourir, pour rejoindre tout ça, changer de forme, et me faire accueillir par la terre, l'air, l'eau. Il avait trouvé ce propos déprimant, alors que moi, cela me procurait de la joie et du réconfort. Pas que j'aie hâte de mourir car je n'aime pas la vie, bien au contraire, je veux vivre le plus longtemps possible, mais une fois mort, j'aime l'idée que la terre acceptera et transformera la matière que j'appelle "moi". Je trouve ça beau, ce "retour", et j'y vois une possibilité de transformation, dont l'issue reste un grand mystère, un point d'interrogation.
Mais j'ai la certitude indémontrable que la vie, et la source de la vie, ne sont pas sadiques : on souffre déjà tant de nos vivants, si en plus la vie s'arrête d'un coup net et qu'après, ya rien, c'est rideau, alors la vie et la source de la vie sont des pervers narcissiques, et ça, j'y crois pas. Je crois que tout cela a un sens, qui m'échappe.
Bonne journée à tous ! Et merci encore de votre attention !
"Il y a cinq ans, j'ai eu une belle expérience qui m'a conduit à écrire ce livre. J'étais assis au bord de l'océan un soir d'été, regardant les vagues déferler et sentant le rythme de ma respiration, lorsque je pris soudain conscience de tout mon environnement comme étant engagé dans une gigantesque danse cosmique.
Étant physicien, je savais que le sable, les roches, l'eau et l'air autour de moi étaient composés de molécules vibrantes et d'atomes, consistant en particules qui en créent et en détruisent d'autres par interaction. Je savais aussi que l'atmosphère de la terre était continuellement bombardée par des pluies de rayons cosmiques, particules de haute énergie subissant de multiples collisions lorsqu'elles pénètrent dans l'air. Tout cela m'était familier de par ma recherche en physique des hautes énergies, mais jusque-là je l'avais seulement expérimenté à travers des graphes, des diagrammes et des théories mathématiques.
Tandis que je me tenais sur la plage, mes expériences théoriques passées devinrent vivantes. Je vis des cascades d'énergie descendre de l'espace au sein desquelles les particules étaient créées et détruites selon des pulsations rythmiques. Je vis les atomes des éléments et ceux de mon corps participer à cette danse cosmique de l'énergie. J'en sentais les rythmes et j'en entendais les sons, et à ce moment précis je sus que c'était la danse de Shiva"
Fritjof Capra, "Le Tao de la Physique"
En pdf ici :
http://astrologie-quantique.info/Fritjof-Capra_Le-Tao-de-La-Physique.pdf
:)))
@ Gwenouille
"Au lieu d'employer des termes tels que « néant » et « vide », les sages orientaux spécifient clairement qu'ils ne désignent pas un vide ordinaire lorsqu'ils parlent de Brahman, Sunyata ou Tao, mais, au contraire, un vide ayant un potentiel créatif infini. Ainsi, le vide des mystiques orientaux peut être comparé aisément au champ quantique de la physique subatomique. Comme le champ quantique, il donne naissance à une variété infinie de formes qu'il entretient et, finalement, réabsorbe. Comme il est dit dans les Upanishad :
Serein, loué soit-Il,
Celui d'où l'on vient,
Celui où l'on va se fondre,
Celui dans lequel on respire."
(...)
"L'idée que chaque particule contient toutes les autres n'a pas seulement surgi dans la spiritualité orientale, mais également dans la pensée mystique occidentale. Elle est implicite, par exemple, dans ces vers célèbres de William Blake :
Voir un univers dans un grain de sable
Et un paradis dans une fleur sauvage,
Tenir l'infini dans la paume de la main,
Et l'éternité dans une heure.
Là encore, une vision mystique a conduit à une image du type bootstrap ; si le poète voit le monde dans un grain de sable, le physicien moderne le voit dans un hadron. Une image semblable apparaît dans la philosophie de Leibniz qui considérait que le monde était constitué de substances fondamentales nommées « monades », dont chacune reflétait l'univers entier. Cela le conduisit à une conception de la matière qui offre des similarités avec celles du bouddhisme Mahayana et du bootstrap de l'hadron."
http://astrologie-quantique.info/Fritjof-Capra_Le-Tao-de-La-Physique.pdf
Oui je n'en doute pas, mais je parlais d'un ressenti et je t'avoue que sur le moment t'es a 15 lieux de te faire cette reflexion...!
Ah oui, tu parles de ton expérience de "meltdown" ? Je t'avoue que je n'ai jamais rien vécu de tel, c'est l'inconnu total pour moi, cette expérience.
Apres meme si la mort peut etre percue comme un vide creatif, je t'avoue que sur le moment j'en avais rien a faire du moment que ca s'arretait... ^^
Je pense volontiers qu'en Inde, l'expérience de "meltdown" que tu as vécue te conférerait le statu de Gourou ! Tu aurais un ashram et tes disciples seraient à ton service. Ta seule présence garantirait l'éveil. Mais bon, tu mangerais super épicé à chaque repas aussi. Pas évident.
A mon sens, quand mon coeur va s'arrêter, à ma mort quoi, j'existerai toujours, mais je changerai totalement de point de vue, mes perceptions auront changées, mes sensations aussi entre bien d'autres d'autres choses. Je perdrai aussi cet égo, ce qui fait ce que je suis dans ce corps physique : les gens et animaux que j'aime, ce que j'ai accompli dans cette vie, mes combats, mes victoires, mes expériences.... Je pense que je comprendrai encore plus, que j'intègrerai réellement ce qu'est l'unicité, l'amour universel.
Puis je me transformerai en autre chose, de vivant biensûr, une ou plusieurs cellules d'un animal, d'un insecte, d'une plante, d'un arbre, d'une fleur, d'une particule d'énergie, d'un rayon de lumière ou dans un autre corps physique.
En tout cas, je pense que chaque fin (mort) représente le préambule, le début (naissance) d'autre chose. Qu'à chaque fois, comme un bébé dans les 1er mois de sa vie, je serai à nouveau dans un état d'éveil à la nouveauté, la découverte de mes (nouveaux) sens ou perceptions.
Très nombreux sont ceux qui voient la mort comme une tristesse, quelque chose de sombre... c'est ça que je trouve triste pour ma part.
A la mort de mon frangin, j'ai ressenti de la joie, je souriais à son enterrement, comme s'il était tout autour de moi à me remercier pour cela.
Difficile à expliquer tout ça. Certains vont sans doute me juger, tanpis.
J'ai quand même envie de vous souhaiter une belle journée à vous tous :)
@ Etoile J'adorerais sourire à la mort de ma maman, comme tu l'as fait pour ton frère ! J'espère que j'y arriverai :)
@ Gwenouille
je lis et relis ton texte sur ta phase de "meltdown", ça me donne beaucoup à réfléchir ! A ce moment là, tu n'étais que dans le moment présent, peut-on reformuler ainsi ?
J'ai eu une expérience similaire, dans la forme, bien que le déclencheur avait été différent : la pratique de la méditation m'avait amené à réaliser que je n'étais pas ma pensée : ma pensée était un flot continu de blabla, mais n'initiait pas mes actes, plutôt, les commentait. J'ai eu alors une panique terrible, car si ma pensée n'est pas mon centre décisionnel, alors où est-il, ce centre de décision ? Sans réponse, j'ai paniqué, j'ai eu peur, de perdre contrôle de moi-même, de n'être plus qu'un pantin abandonné à des forces inconnues.
C'est pour cela que les "Maîtres" en méditation conseillent de pratiquer en groupe, ou sous la supervision d'un maître : car des "crises spirituelles" peuvent brutalement arriver, des réalisations trop vastes, trop puissantes, pour être comprises sur le moment...
C'est l'impression que me donne ce que tu dis de ta crise de "meltdown". En tous cas, ce que tu décris, c'est l'aboutissement de "l'éveil" dans les traditions bouddhistes ! Rien que cela ! :))
En lâchant prise et surtout en réconfortant son égo, le coeur prend toute sa place.
Evidemment, j'ai pleuré sur le moment, puis c'est vite passé car je me suis connecté à quelque chose de plus grand.
Je te souhaite de tout coeur de vivre ça comme je l'ai vécu, même en mieux qui sait ;)
Connais tu le nom de ton père ?
Connais tu le nom de ton fils ?
Connais tu le nom de ta mère ?
Connais tu le nom de ta fille ?
Là sont les clefs de l'immortalité.
ASA FOL le chacal scrogneugneu
(Je continue dans la blagounette)
Ce que je vais dire va sans doute paraître hyper enfantin mais tant pis, c'est ce que je pense et j'ai beau tenter de pousser le raisonnement plus loin, rien ne me vient.
Je ne veux pas mourir parce que quand on est mort, on ne peut plus ni donner ni recevoir de câlins, voilà, j'ai beaucoup de mal avec les contacts physiques, mais les élus de mon coeur, j'ai besoin de les toucher (ok, ils sont deux, mais je pourrai peut-être augmenter le nombre un jour !).
Voilà, ne me remerciez pas pour cette avancée majeure dans le débat :)
Tu partira avec tes souvenirs. Et en laissant des souvenirs à ceux qui ont croisés ton chemin. Et le top, c'est que nous en sommes les architectes. La mort n'est pas froide.
@Justine18
Imagine Justine : après la mort, on se retrouve tous, et on se câline tous. Genre, la goutte d'eau, calinée par les milliards de milliards d'autres gouttes qui forment l'océan... L'amour total quoi !
J'crois qu'j'suis pas prêt.
looooool :))))
Pour revenir ce qui a ete dit, si apres c'est mieux que maintenant, pourquoi ne pas mourir directement ?
Et sinon Julien on peut appeler ca comme ca, une crise spirituelle. Ca me fait peur. A certains moments de ma vie, c'etait tous les jours. Les vertiges dues aux prises de conscience, et la nausee qui va avec. L'impression d'un absolu et l'insignifiance du genre humain, qui n'existe qu'a son echelle.
Om peut dire ca comme ca, que je n'etais que dans le present, a cet instant ou present, passe et futur se rejoignent, de maniere exacerbee. Autrement dit, hors espace temps. Je n'en parle que rarement et a des gens succeptibles de comprendre car j'ai conscience de passer pour une folle. J'ai meme ressentie cette limite, comme si je m'enfoncais profondement en moi, reliee par un elastique tendu. Avec la certitude que si j'allais plus loin, il n'y aurait pas de retour possible. Je serais probablement devenue folle. J'aurais perdu la conscience de moi-meme. Ce qui m'a sauve la vie c'est que j'ai ressenti une interdiction profonde d'aller plus loin. Ce n'etait pas dit avec des mots. C'etait quelque chose qui s'adressait (sans mots, plutot sous formes de sensations) directement a moi-meme : "non gwen, si tu vas plus loin tu ne reviendras pas".
Le centre de decision dont tu parles, c'est la conscience du "plus moi" en termes psy. Tu ne t'es jamais demande ce qui ordonnait a ton cerveau de reflechir ? C'est comme s'il y avait deux niveaux de conscience dans le cerveau. Le premier, celui que tu utilises tous les jours quand tu vies. Tu manges, tu dors. Tu as conscience d'exister et de devoir te nourrir. Le second, plus profond, c'est un peu ton ame. C'est celui qui est souvent bcp moins conscient. Moi je vois ce second comme un crocodile dont seuls les yeux sortent hors de l'eau. Attention, ca n'a rien a voir avec le dedoublement de personnalite. C'est juste une conscience de soi eveillee. Mon moi connecte c'est mon moi de tous les jours. L'autre c'est ma nature profonde. Il est bcp plus sombre, il passe son temps a observer, meme si bien souvent, il est en mode "veille". Je fais tout pour qu'il reste en mode "veille" en fait XD Il a tendance a aimer tous les hommes, en tant qu'humain, meme si mon moi connecte ne les apprecie pas. Par contre, il est bcp plus rapide en situation de danger, de survie. Moins reflechi, plus instinctif. Le probleme, c'est justement quand ce moi crocodile s'eveille, ouvre les yeux et se met en actions. Ce sont toujours des prises de conscience profondes et douloureuses, violentes emotionnellement. Je n'ai pas envie, je crois, d'avoir conscience que le temps n'a jamais commence, que les distances ne se terminent jamais, qu'une realite parallele peut etre du fait de la perception de notre cerveau, ou que l'infini se trouve dans notre cerveau. Je n'ai pas envie d'avoir conscience de ce qu'est la mort en restant vivante (eh oui, gros paradoxe, je sais), ou de passer des heures a immaginer comment je serais absorbee aux abords d'un trou noir, et quel impact la distortion aurait sur mon corps, sur ma conscience, si on rallentissait le processus au minimum.
Ce que cette experience m'a appris, c'est que l'humain n'est pas concu, ni physiquement, ni intellectuellement, pour apprehender l'infini. Cela me depasse, et je prefere en rester a ce qui me semble certains, comme ces belles cases, que je percois carres, et qui me semblent reellement exister. On ne peut pas passer sa vie a remettre en doute sa propre existence, a se demander si ce que l'on percoit de la realite est bien la realite, alors qu'on ne peut pas le prouver. C'est trop erreintant, et en attendant, le temps passe.
Au final je pense que les personnes neurotypiques font preuve d'une certaine sagesse en vivant connectees au temps present. Vivre dans notre tete ne nous fait pas vivre.
@ Gwenouille
Inévitablement, en lisant ton dernier message, je pense à ce cher Tchouang Tseu, "maître" taoiste, mon grand-père d'esprit ! Je ne résiste pas à mentionner certains de ses mots, qui je pense, te feront écho !
"L'énergie vitale est limitée. L'esprit est insatiable. Mettre un instrument limité à la discrétion d'un maître insatiable, c'est toujours périlleux, c'est souvent funeste."
"Celui qui a pénétré la nature du destin ne cherche plus à scruter cette entité inscrutable."
"Tchouang Tseu rêva qu'il était papillon, voletant, heureux de son sort, ne sachant pas qu'il était Tchouang Tseu. Il se réveilla soudain et s'aperçut qu'il était Tchouang Tseu. Il ne savait plus s'il était Tchouang Tseu qui venait de rêver qu'il était papillon ou s'il était un papillon qui rêvait qu'il était Tchouang Tseu..."
Doit-on essayer de savoir si c'est nous qui rêvons qu'on est un papillon, ou si l'on est un papillon qui rêve qu'on est humain ? J'ai beaucoup cherché, mais comme toi j'ai arrêté, car j'ai failli y perdre la tête !
Alors, humain, papillon, esprit, autre ? J'ai la forte impression, que je suis humain, mais je n'en suis pas sûr à 100 % :))
Et j'ai mis du temps, à accepter cette incertitude, mais je m'y suis résigné, parce que trop de souffrance, dans cette quête de certitude, de totalité, de vérité...
Ce sont des jolies citations :) bien mieux tournées que le pâté que j'ai pondu xD et pleines de sagesse :)
Bah moi j'ai trouvé ton "pâté" très digeste, léger, même ! Ça se mange sans faim lool
@Julien, quelle horreur, je ne touche que ceux que j'aime au-delà de tout. Puis j'aime bien les câlins avec mes sensations actuelles :)
@Gwenouille, ça me fait souvent cela. Se rendre compte de l'absurdité de tout ça. L'impression qu'en file indienne on marche vers le précipice sans que rien autour n'en soit impacté. Cette sensation est vraiment violente (quoique sans doute bien moins que ce que tu décris), mais comme j'ai une capacité de dissonance cognitive phénoménale, je m'en accomode !
Ce n'est qu'un exemple qui ne demande aucune compassion. J'ai souffert pendant 2 ans de douleurs abdominales violentes se rapprochant de la marque du fer rouge durant de longues heures. C'est la maladie du chevalier fou.... bref. J'ai demandé l'absence de souffrance, j'ai demandé la mort. Puis, semaines après semaines, mois après mois, j'ai apprivoisé cette cruelle douleur. Elle est même devenue une amie pour moi, me rappelant sans cesse mon existance, mon implication dans l'espace temps. Je suis sous transfusion au moment où j'écris ces mots. Je suis vivant et heureux de l'être.
Justine, tu entends quoi par "capacité de dissonance cognitive" ?
@Gwenouille, j'entends par là me raconter moi même des bobards. Comme par exemple manger de la viande ou des produits animaux alors que je ne trouve aucun argument en faveur de cela. Mais une fois transformé, je m'arrange pour ne plus faire le lien entre ce qu'il y a dans mon assiette et les actes (et leurs conséquences...) qui ont permis que ça arrive. Alors bien sûr, pour cet exemple précis, je n'achète pas de viande, très peu de laitages et les oeufs seulement au marché. Mais quand je suis chez les autres... Je m'adapte (j'ai pris cet exemple concret, mais me concernant, ça s'applique à peu près à tout !)
Coucou, perso, je me juge moi-même sur ces questions, en termes de progrès : je suis un ancien perfectionniste, donc en revenant d'Inde, je criais, quand l'eau du robinet coulait à vide, j'ai arrêté de prendre des bains, et chaque steack de boeuf était une victime de génocide. Puis peu à peu je me suis calmé, car je m'épuisais émotionnellement et nerveusement ; et depuis, je focalise sur mes progrès, plutôt que de voir où j'échoue.
Je ne sais pas si je suis dans le sujet.
Namasté
je crois que nous sommes sous ce ciel étoilé pour apprendre à Vivre et à Mourir
@Gwenouille, oui, tout le monde fait cela. Sinon le monde tournerait plus rond 🙂 mais les gens le font inconsciemment la plupart du temps.
Oui @Julien, il s'agit de cela !
@Justine18 Pas faux 😋
@Julien moi je n'ai pas compris le lien entre le perfectionnisme et la mort haha 😱
@Julien
Pour revenir à la réponse heureusement détaillée que tu m'as faite, et comme tu as dû le noter vu ton insistance, c'est une croyance, particulièrement fondée sur un espoir eschatologique positif, doublé d'une forme de restructuration morpho-pneumatique ou d'une sorte de métempsycose t'ouvrant à un grand tout.
Le problème de ce genre de croyance, ce n'est pas son absence d'apodicité mais surtout les questions et les positionnements que cela implique en creux. Pour en relever justes quelques uns :
1°) Si tu accèdes à une conscience étendue après la mort en devenant fleur, goutte dans l'océan ou palmier, cela veut dire que ta conscience actuelle est réduite. Or pourquoi l'Homme souffrirait-il d'une pareille carence, lui a qui a pourtant tant de nobles attributs (comme l'éthique, l'amour, la compassion, etc.) ? Serait-ce donc encore un châtiment que d'être un homme (voire, mais là c'est évident, une /femme/ :p) ?
2°) Tu supposes que ces autres formes ont une conscience étendue, mais pourquoi, parties plus infimes du monde qu'un homme, jouiraient-elles d'états à lui bien supérieurs ? Ce serait dire alors que la matière dans son ensemble aurait une conscience. Mais n'as-tu pas une conscience toi-même ? Et n'es-tu pas fait de matière ? Ton carbone ne s'anime-t-il pas alors également d'une excitation psychique dans l'Univers ? Et le cas échéant, quel besoin d'être fleur ou H2O si déjà toutes tes particules se meuvent dans un vaste cosmos ? A ce titre-là, tu perdrais encore au change.
3°) Tu dis que tu peux être goutte d'eau, mais tu peux aussi plus probablement te retrouver coprophile, termite, poisson des abysses, chauve-souris ou scolopendre. C'est amusant que ces discours se fondent toujours sur une poétique *humaine*, car à penser le Cosmos au-delà des anxiétés anthropiques, tu devrais dire et te réjouir même d'être moustique, mouche tsé-tsé ou ténia. Seulement, spontanément, qui se réjouirait d'être un beau et prospère ténia dans sa vie future ? Ne pas s'en enthousiasmer, c'est être raciste.
Je veux d'ailleurs bien que les moines orientaux n'écrasent pas les moustiques quand ils se font piquer, mais que feraient-ils d'un ténia ? Faut-il le garder jusqu'à lui assurer paix et vitalité ?
4°) Comme je reste dans l'anti-pari pascalien, parions en effet que le monde est plus beau après soi. Cela signifie que tu dois soit passer ta vie à ignorer toutes ces merveilles en préservant ton identité, soit, comme les sages orientaux, à vouloir aller spirituellement au-devant de ce que la mort t'apportera et te contraindre à des privations et à des disciplines strictes pour détruire ce qui, vivant, t'empêche de communier avec le monde. Du coup, soit tu mènes une vie singulière et égoïste, soit tu t'efforces de te déposséder de tes désirs, aspirations et jouissances personnelles, mais dans ce cas, si la mort de toute façon prononce la dissolution de ton moi, quel intérêt de se détruire avant l'heure ? Pourquoi ces sages s'usent-ils à se dissiper le nombril ? S'il n'y a pas de points, de quotas, de victoires enregistrés de ton vivant, pourquoi tant de supplices ? Et s'il fallait radicaliser la logique, en effet, le suicide serait au moins un renoncement clair et rapide vers le Cosmos... mais alors l'humanité même serait absurde, et si les animaux ont un si fort désir de survie, est-ce parce qu'eux aussi manquent la beauté cosmique de leur environnement ? Et si cela est vrai, et si tu te réincarnes en puma ou en putois, alors, paf, tu manqueras encore la possibilité d'une Haute Communion. Et là, pratiquer la méditation et l'eschatologie positive avec les dispositions neuronales et culturelles d'un puma ou d'un putois, ça paraît difficile.
Ergo, tu sembles, dans tous les cas, perdre au change en mourant.
Il pourrait, peut être, exister des "racourcis" entre le point A et le point A.
Je me pose encore la question du charbon. Peut être que ces bab ne sont pas uniquement entre les deux matous. Enfin, j'essaye de comprendre et j'en suis bien loin :)
Je rattraperai mon "retard", j'apprends vite. Mais avec mon manque de dicernement sans constance, vous vous doutez bien de ce que je compte en faire. Pour l'instant il faut que je fasse de la place sur mes murs pour y coller d'autres cartes.
@ Abderian
Salut Abderian !
Tu avances que ma vision sur ce sujet s'apparente à "un espoir eschatologique positif, doublé d'une forme de restructuration morpho-pneumatique ou d'une sorte de métempsycose", mais j'ignore la signification de ces concepts. Il est possible, que tu te sois approprié mes points de vue et ressentis sur la mort, pour les reformuler en usant de concepts qui te sont familiers, et ainsi les faire rentrer dans ton cadre d'analyse pour pouvoir les déconstruire et ensuite les invalider, et enfin avancer la véracité de ton approche sur la question au détriment de la mienne.
Je n'ai pas de certitude quant à cette question. Tu pourrais donc avoir raison.
Ce qui me dérange dans ta vision de la chose, c'est son coté fataliste glaçant, tragique et péremptoire, dépourvu de toute confiance en ce qui nous dépasse (je n'avance pas qu'il est souhaitable d'avoir une TOTALE confiance en l'inconnu ; juste, peut-être un peu, par moments, pourquoi pas ? Pas un espoir, juste une possibilité, que je n'aie peut-être pas TOUT compris correctement) ; une posture volontiers torturée, peut-être même un rejet du vivant qui pourrait poindre derrière, entre Nietszche et Cioran (je ne prétends pas que tu t'inspires de ces auteurs, mais c'est un ressenti commun que je perçois).
Peut-être aussi, (je dis bien : peut-être !), ta vision serait-elle fortement inspirée de notre terreau idéologique fortement judéo-chrétien ? Une conception de la nature, comme environnement hostile, à l'entière disposition de l'Homme, qui doit être soumise et exploitée, et qui n'a d'intérêt que ce qu'Il peut en faire ? Un espèce de sous-monde duquel nous nous serions extirpés pour tenter de nous élever, et du coup, avec le temps, un dégoût, une haine de la nature, a peut-être pu inspirer des visions assez froides et dépourvues de toute positivité et d'enthousiasme ?
Ce ne sont que des suggestions, je peux avoir tout faux sur toutes la ligne ! Tu me diras...
Nice day à toi !
1234 homme, 1234 femme, 1234 homme, 1234 femme, 1234 homme, 1234 femme, 1234 $, 1234 homme, 1234 femme, 1234 homme, 1234 femme, 1234 homme, 1234 femme... et on recommence. Juste une proposition du treize à la douzaine autours d'une table.
Ben les 13 :) ni ours, ni sanglier, ni fils du dragon et encore moins une étoile.
Ou version Wikipédia :
Ce mouvement déplace l'orientation de l'axe des pôles par rapport aux étoiles et il en résulte qu'au fil des millénaires, l'étoile polaire (repérant à peu près la direction du nord géographique) n'est plus toujours la même. Le mouvement de l'axe des pôles terrestres entraîne avec lui le plan de l'équateur (qui lui est perpendiculaire), et par conséquent le point vernal (ou point équinoxial, indiquant la direction du soleil à l'équinoxe de printemps) précède chaque année sa position antérieure sur l'écliptique, par rapport au sens de l'orbite Terrestre autour du soleil. Pour cette raison ce mouvement est appelé précession des équinoxes. Ainsi le point équinoxial effectue, dans le sens inverse de la rotation de la Terre autour du Soleil, un tour complet de l'écliptique en 25 769 années environ, et durant ce même temps l'axe de la Terre décrit un cône complet.
Un cône Julien, un cône :)
Le Gargarinois semble être une langue subtile, et je manque cruellement de pratique :))
@Julien
Alors, plusieurs choses suite à ton message (je te remercie d'honorer le mien par une réponse si éclairée !).
Premièrement, toute personne recrée dans une sphère familière les idées ou propos qui lui sont offerts. Quand tu t'amuses à faire le Mohican, c'est bien par adhésion à une sphère donnée. Cependant, dans mon cas, ce serait moins une traduction qu'un idiolecte auquel, peut-être, tu t'habitueras, ou, comme beaucoup, que tu dédaigneras. Mais n'aie crainte, je n'en prends point ombrage !
Deuxièmement, et méthodologiquement, je ne dis pas que j'ai raison, mais je dis que tu ne peux être certain d'avoir raison, et que, d'un point de vue, disons, "objectif" (mais pas réellement scientifique, plutôt, disons, logico-prospectif ^^), tes différentes thèses semblent assez peu solidaires d'une situation *probable*. En clair, tu as des postulats ou des souhaits, des désirs en somme, et tu les fais s'incarner dans des configurations existentielles qui répondent à tes aspirations. A ce titre, si j'avais l'aspiration d'avoir mille vierges après la mort (mettons que j'aime bien le sexe) ou un milliard de livres didactiques (mettons que j'aime bien lire) ou un baisodrome avec un milliard de livres (mettons que j'aime bien le sexe et les livres), ou, si j'aime le bien et le ciel, je peux me souhaiter d'aller dans un monde céleste avec des gens uniquement gentils, ben ma vision de l'after-life est juste exactement le reflet d'un certain ego angoissé. Donc prétendre à ce titre-là ériger un Cosmos bienveillant et énergétique transcendant l'individu reste méthodologiquement une contradiction, et c'est justement sur ce point que j'aurais aimé recueillir ta réaction.
Troisièmement, je suis aussi solidaire du "judéo-crhistianisme" que Nietzsche pourrait l'être, et je m'en tape pas mal des doctrines officielles. Aussi peu adhérent du Tao que de Bouddha ou de Jésus (ou même de Freud, si Merlin s'en souvient !), me classer dans telle paroisse n'est pas franchement seoir à la conception d'un monde post-mortem discursif ou dialectique.
Quatrièmement, ce n'est pas que je défende du fatalisme, car tu pourrais très bien avoir raison, dans un certain absolu, ou mon baisodrome pourrait tout à fait exister, ou, comme Terry Pratchett, on pourrait supposer que le paradis est construit à la mesure de chaque âme qui s'en va le rejoindre. Seulement, physiquement, il est difficile de supposer un autre avenir pour ton corps que celui de toutes les autres matières organiques. Et, du point de vue de l'âme, vu la multitude de versions proposées par les religions, elles ne se tiennent pas mieux que les versions scientistes ou occidentales, que tu épingles en effet avec, là aussi, une certaine raison.
Je ne suis donc pas solidaire d'une thèse particulière, mais j'apprécie amplement deviser sur la résistance et l'intelligence (par forcément "raisonnable") des propos ainsi fortement affirmatifs ; si tu veux donc bien m'éclairer sur ce point, je te lirais avec un ample plaisir !
@ Abderian
Merci Abdé d'avoir pris le temps.
Je vais tenter une reformulation : je ne cherche pas à te convaincre de quoi que ce soit ! J'exprimais juste une envie, et cette envie, c'est de ne pas associer la mort avec une idée forcément sombre, ou fataliste. Et du coup, sans rentrer dans le détail analytique : je me dis simplement que je suis un être partiel, et que mon intelligence partielle n'est peut-être pas en mesure de saisir l'idée de mort. Je laisse un doute, une possibilité pour des issues auxquelles je n'aurais pas pensé. Ça me rassure.
Finalement, ce n'est pas une pensée très élaborée que je présente ici.
C'est pour cela que j'aime les Indiens d'Amérique : ils ne parlent pas de mort, mais de Grand Mystère... J'aime ce mot, le mystère, c'est effrayant, et fascinant en même temps... C'est ouvert... Il y a d'ailleurs un mot anglais que nous n'avons pas en français, le mot "awe" : être terrorisé, et fasciné en même tampes, devant une idée, un phénomène naturel, un événement... Aussi les bouddhistes (j'ai certains points communs avec le bouddhisme mais aussi de profondes sources de désaccords, je ne suis pas pro-Bouddha :) ne parlent pas de mort, mais de "transformation", je préfère de beaucoup cette manière de parler de la "fin de cette vie"...
En fait, c'est surtout une question de formulation. Je comprends ce que tu veux dire quand tu dis que tu "perds au change", mais j'ai besoin de formuler la mort autrement, et je ne me pose pas la question de savoir si je vais y perdre ou y gagner...
Je finirais en répétant amicalement que je ne souhaite pas te convaincre de quoi que ce soit :))
Merci de m'avoir lu,
Ju
La vérité (du latin veritas, « vérité », dérivé de verus, « vrai ») est la correspondance entre une proposition et la réalité à laquelle cette proposition réfère. Cependant cette définition correspondantiste de la vérité n'est pas la seule, il existe de nombreuses définitions du mot et des controverses classiques autour des diverses théories de la vérité.
En mathématiques, une vérité première admise sans démonstration est un axiome.
Wikipédia. (Ave à tous)
@ Gargarine
Merci du tuyau, je ne connaissais pas le mot "axiome" et il me semble fondamental de le connaître ! Du coup je me demande : est-ce qu'il y existe un synonyme de "axiome", qui serait d'un niveau plus courant, ou argotique peut-être ? Du genre, la différence entre "paradigme" et "modèle" ?
Pour l'épistémologie (branche de la philosophie des sciences), un axiome est une vérité évidente en soi sur laquelle une autre connaissance peut se reposer, autrement dit peut être construite. Précisons que tous les épistémologues n'admettent pas que les axiomes, dans ce sens du terme, existent. Dans certains courants philosophiques, comme l'objectivisme, le mot axiome a une connotation particulière. Un énoncé est axiomatique s'il est impossible de le nier sans se contredire. Exemple : « Il existe une vérité absolue » ou « Le langage existe » sont des axiomes.
Tjs Wikipédia
Cool, une soirée synonymes 😄
On s'ferait pas un ptit bac?
L'olive est le fruit de l'olivier, un arbre fruitier caractéristique des régions méditerranéennes. Sur le plan botanique, il s'agit d'une drupe, à peau lisse, à mésocarpe charnu riche en matière grasse, renfermant un noyau ligneux, qui contient une graine.
Martini est une marque de vermouth italien, nommé d'après la distillerie Martini & Rossi à Turin, fondée en 1863 par Alessandro Martini, Luigi Rossi et Teofilo Sola.
Bon apero
Là tu deviens limite flippant 🙂
Je préfère quand je ne capte rien à ce que tu dis 😄
postulat sonne humain qui se questionne, en bonne intelligence et grande ouverture, enfin, je trouve. Postulons, frères et soeurs, quant à la magie même, pour un oui, pour un non, postulons!
Petite, je pensais que quand on mourra, notre âme pourra s'asseoir sur un nuage pour regarder ce qui se passe sur terre, et aussi qu'on pourra poser toutes nos questions sans réponse à dieu et qu'il nous répondra (ou bien qu'on sera nous mêmes omniscients)
Du genre : comment sont les extraterrestres, à quoi ressemblent l'infini et le néant, quel est le lien entre le corps et l'esprit, etc
Je n'y ai jamais vraiment cru mais j'aimerais bien que ce soit vrai n'empêche
@ Alumine
Moi ça me va tout à fait, je changerais juste le dieu en Déesse, si j'en avais le choix ! :))
@Alumine, je pense que la vérité n'est pas très loin de cela.
C'est le regard que Spinoza porte sur la mort.
Sachant que c'est le philosophe le plus rationnel que la terre ait jamais connu, et que ce qu'il à écrit il y a 400 ans soit la seule philosophie qui soit validée par les sciences les plus modernes, des neurosciences à la physique quantique, je continue à étudier ces écrits les plus spirituelles sur la question et c'est magnifique.
Je pense que bien plus que la mort, pour les personnes encore en suffisamment bonne santé, c'est la peur de l'inconnu qui prime. L'être humain a besoin de tout contrôler, de donner du sens à tout ce qui l'entoure... d'où l'existence des religions...ça rassure...
Je côtoie souvent la mort dans le cadre de mon travail puisque j'accompagne des gens en fin de vie. Ce que je constate souvent, c'est que bien plus que la peur de mourir (à un moment le corps est si faible que mourir est une libération), c'est la peur de laisser l'autre qui est en jeu. En effet, autant les gens sont angoissés à l'idée de voir mourir leur proche car ils ont peur qu'il souffre, ils projettent leurs propres peurs sur l'idée de mort de leur proche, autant le mourant a peur d'abandonner ses proches et de ne pas pouvoir être là pour eux. De même la mort est souvent perçue comme un abandon de la part des proches (que vais-je faire sans lui/elle? Que vais-je devenir?)
J'ignore s'il y a une vie après la mort, et je ne promets rien à mes patients sur ce qui les attend après leur dernier souffle, on en parle souvent quand ils sont encore capables de s'exprimer, (souvent je leur dis qu'il faudra qu'ils me racontent mais jusqu'à présent, personne ne m'a envoyé de "signes") mais quand le corps commence à se laisser partir, les patients ont besoin qu'on les rassure sur l'avenir de leurs proches. Le plus gros du travail est d'accompagner les proches à faire sans le mourant, à accepter de vivre sans celui-ci physiquement car une fois que les proches acceptent l'idée de laisser partir leur proche, ce dernier s'éteint souvent assez rapidement et sereinement.
Est ce que j'ai peur de la mort? non car je sais que j'existerai toujours dans l'esprit de certaines personnes, que ce que je transmets aux gens sera transmis à l'identique (ou pas) à d'autres personnes. Selon moi, tant que l'on existe dans le coeur ou l'esprit de quelqu'un, on vit éternellement...non?
@cgh59972 "Selon moi, tant que l'on existe dans le coeur ou l'esprit de quelqu'un, on vit éternellement...non?"
Le poète en moi dit : oui ! :))
La mort est un couperet, mais d'une certaine manière, elle est aussi notre amie et notre alliée non ? Elle est la complice de notre finitude, et notre finitude est une chance et une grandeur je crois.
Pour échapper au néant de l'éternité, et à toutes vos procrastinations, ou à tout ce que vous voulez de meilleur dans cette vie et que vous ne feriez pas l'effort d'atteindre aujourd'hui si vous vous sachiez éternels..
Si nous vivions en sachant que demain est éternel, il n'aurait plus de saveur, plus d'espoir, plus d'aurore. L'éternité est sans espoir, les vampires le savent bien.
Julien : "Par contre j'ai vraiment le sentiment très fort que notre hyper créativité occidentale provient majoritairement d'une peur panique de la mort, qui nous super-excite et nous super-motive". Ca me fait penser à une réflexion d'un philosophe -désolé je ne me souviens plus lequel- qui expliquait que les grecques anciens avaient inventé la dramaturgie comme pour "contourner" symboliquement la mort...
Pour ma part -désolé si je répète mais j'ai pas lu tous les posts- la mort en soi n'est pas LE problème mais plutôt ce qui découle de l'attachement à une personne... enfin dans la plupart des cas. Et personnellement, ayant des convictions bouddhistes, ce n'est tant la mort qui aurait tendance à me faire peur que ce qu'il y a après -les bardos de la mort- le fait de devoir se confronter à soi-même sans fards, totalement dénudé, ses peurs ses hontes, ses loupé de la vie... Enfin... cela dépend de la vie que l'on a mené. Pour par part, jusqu'à présent, elle a plutôt tourmenté.
J'ai pas lu les réponses mais pour parler de la mort, déjà je te conseille le film "Beyond Two Souls" qui soulève des problématiques assez importantes et qui es magnifiquement bien réalisé. Vraiment, il prend au tripes comme on l'a raclement vu.
Sinon, je défendrai la thèse physicalliste qui dit qu'on est juste une machine incroyablement biens construite mais qui fonctionne grâce aux neurones et tout le tralala. Donc quand il n'y a plus de messages chimique, bah on est plus conscient. Donc je pense que quand on est mort j'ai juste game over pour nous sans même le savoir. Il n'y a rien. Aussi simple que ça. Et il n'y a pas de dieu non plus
J'ai une vision assez spéciale de la mort. Pour moi tout être vivant est immortel. Le seul rôle qu'a une espèce vivante c'est d'être immortel par la duplication de son ADN, ainsi la programmation prioritaire d'un ADN c'est de rester immortel en utilisant tous les stratagèmes possibles et inimaginables ; le système de duplication. Ex : Quand l'homme procréer en faisant naître un enfant, on vient de lui fournir notre ADN, j'ai transmis mon ADN par le biais de mon enfant et ainsi de suite pendant des milliers de générations. D'un point de vue égoïste effectivement je serai mort un jour ou l'autre, mais pas mon ADN... :) un genre de réincarnation quoi !
Finalement la mort ne serait-elle pas une conception égoïste de l'homme... car l'espèce elle, perdure quand même...
De plus, je n'ai pas peur de la mort car je ne crois en rien de divin. Je pense que l'Homme a peur de la mort car il n'en connaît pas le but et la finalité, c'est une inconnue... la seule chose que je souhaite dans ma vie, c'est de vivre le maximum de choses avant cette fameuse finalité. Mais même si je n'arrive pas à faire tout ce que je veux faire, je m'en fous pluisque que je serai mort, je ne me rends compterai d'absolument rien. En fait on vit sens cesse sur des souvenirs. La peur de la mort c'est l'apprentissage et donc le souvenir de quelque chose d'horribles. Mais pendant la mort, pas de souvenir donc plus rien d'horrible ;)
Apprendre à mourir c'est apprendre à vivre, apprendre à vivre c'est apprendre à philosopher, apprendre à mourir c'est philosopher.
Un début de réponse scientifico-metaphysique ?! voir la vidéo
Naître. Manger. Faire caca. Mourir. Et pleins de petits trucs à côté. Simpliste ?
Je conçois la mort comme un retour à la maison, la "vraie" maison..
J'ai cette sensation que ce que je vis ici est certes expérimental mais fugace...
Je viens expérimenter la dualité dans un corps et une pseudo individualité alimentée par une illusion de séparation mais mon âme elle, elle sait..
Elle sait que nous sommes dans un game un peu foufou et cela par choix.. Elle sait aussi qu'elle n'a jamais quitté la maison, la "vraie"..
Chacun me taxera d'idolâtre , de "romantico-gélatineux", de je ne sais quoi... Mais j'en ai rien à foutre.
Juste te dire à ta juste sensibilité, Rosacee, ce koan qui me vient en tête.
"Mon véritable foyer est le foyer de nulle part."
Oui, tout comme le foyer... J'imagine souvent l'après, cette phase transitoire et je me demande si elle n'est pas influencée par le système de croyances en place chez chacun.. Je pense que nous créons notre réalité à tous les niveaux alors ces croyances peuvent-elles modifier l'expérience vécue, ressentie ou changent-elles seulement le décor? L'imaginer me procure plus de plaisir qu'une éventuelle réponse "tombée du ciel"..
Vu qu'aucune certitude n'est possible, notre psyché n'est formée que de ces croyances qui ne sont, selon moi, pas si personnelles qu'on voudrait le croire. Une vérité comprise par un individu ou des concepts socialement partagés ? Une question maintes fois soulevée ; )
Oui ! La perception de l'homme n'est faite que (que ?) de représentations. Au delà il n'y a pas de mots, alors pourquoi en parler ?
Les réponses que l'ont se fait...
La mort ne me fait pas peur, sauf celle de ceux que j'aime!....
Je ne dis pas que je ne crains pas la souffrance. Mais la mort? La mienne? Après l'avoir frôlé de très très près et de m'être juste dit: Ah?! Ca y est c'est maintenent?!! Et bien, elle ne me fait pas peur.
Par contre le vide sidéral après la mort d'une personne aimée!! Même si la mort fait partie de la Vie, l'intensité du manque Waouh!
Je pense que la mort n'existe pas. Comme le nourrisson ignore ce qu'il y a au bout du vagin. Je pense qu'on quitte une matrice,pour en regagner une autre. Au sujet de la permanence de l'esprit,je suis pas encore fixée. J'ai plus le sentiment que c'est l'énergie qui circule. Les fameux 21 grammes. Bref on est sûrement un rouage d'une machine plus grosse. Ou d'un organisme vivant la cellule du foie de Georgette se demande t elle si elle est ,cellule,foie ou Georgette ?
Voilà. Quoi qu'il en soit il faut vivre sans avoir peur de la mort mais en ayant conscience de la brièveté de l'existence à l'échelle macroscopique.
https://www.dailymotion.com/video/x1kygs
Franck Monnet très juste comme toujours et Cesare Pavese qui identifie dieu comme étant la machine infernale qui conditionne une société axée sur la permanence ,la persistance du rapport bonne victime et méchant pn. Dieu étant le père des pervers Narcissiques. Et Noé son premier HP. ? Ou Abel et Caïn frère PN ,frère HP. Adam et Ève? C'est vraiment troublant cette rémanence dans la Bible. Si manichéenne,si dichotomique. Comment la morale Judéo-chrétienne nous conditionne à tendre l'autre jour là où il faudrait juste passer son chemin...
Grande question.
"L'unique et âpre métier de vivre est pour chacun de nous différents.Enfin il faut savoir accueillir,la mort mais c'est le métier qui rentre. "
J'ai lu un jour "la naissance est souffrance, la mort délivrance", cette inversion de la logique me convient finalement beaucoup mieux.
Depuis je ne regarde plus les nouveaux nés de la même façon, ils semblent tellement batailler dans leur petit corps pas tout à fait fini. Toute naissance réussie commence par des pleurs, sinon on les provoque ! Puis habituer ce système digestif à manger, avec une sensation de faim inconnue in utero...
Je n'ai pas peur de la mort mais de la souffrance physique et psychique, donc plutôt de la vie et de ses longueurs, la vie éternelle est loin de me faire rêver, ce serait plutôt l'enfer.
Mort, je ne serai plus rien !
Poussière parmis la poussière.
Le silence enfin.
J'ai traversé les enfers, ils sont bien sur terre.
Comme tout animal, nous mourrons dans le but de nourrir la terre, seuls les humains se posent des questions spirituelles sur le devenir après la mort,
Notre soit disant intelligence va donc jusqu'à nous offrir, une deuxième vie voire plus.
L'humain, comme toute plante, insecte et tout être vivant, fait partie intégrante du cycle de vie, on nait, on vit, on meurt.
Mort et Vie s'entremêlement. Mort et Vie, Pile ou Face ?! D'une même pièce...
Le silence dans la vie, le silence dans la mort...
Les enfers et le paradis, sur terre ?! En soi ?! Dans la mort ?! (Bardos de la mort...)
Projections de notre esprit étriqué égotique, les peurs, les angoisses... a vivre ?! à mourir ?! A diluer !! Dans le Grand Tout. Samadhi !
Poussière... de la vie, poussière d'étoile. Revenir à la Source de toute Vie par la Mort.
Éternel recommencement, éternel respiration de tout être, de l'Univers ?! Cycles de vies, cycles de morts, cycle des saisons, cycles du soleil. cycles des rythmes, cycles des vies et aussi cycles des morts dans les vies !
Tout est respiration. Cycles exactement parfaits ?! Cycles en spirale. Spirale ascendante ou descendante ?! A vous de choisir.
Les questions spirituelles ne sont-elles que l'apanage de la condition humaine ?
Et pourtant... le deuil fait par les grands mammifères : les éléphants.
Et pourtant... les oiseaux considérés comme étant les plus intelligents : les corbeaux. Quand ils donnent un dernier hommage à un de leur congénère tout juste décédé. Hommage en silence.
Et pourtant... certaines espèces de fourmi font hommage à leur reine morte en un dernier rituel -presque- funéraire.
Et pourtant et pourtant et pourtant...etc...
L'être humain "coincé" dans sa propre perception de l'Univers qui le dépasse. Anthropocentrisme.
La Nature nous montre la voie.
L'être humain a perdu pied avec la Terre. L'être humain a perdu les sens des univers multiples qui l'entourent. L'être humain a perdu le sens de la Vie. L'être humain ne sait plus écouter les mystère de la vie, ne sait qu'interpréter à travers sa loupe grossissante de la raison qui le rend myope. L'être humain a perdu contact avec sa flamme vivifiante et perpétuellement changeante de son intelligence intuitive. L'être humain a perdu le sens de l'Amour. L'être humain ne comprend plus la Vie le plus simplement vécu. Ne sait plus vivre , ne sait plus écouter, ne sais plus apprendre de la Vie, dans ce qu'elle a de plus mystérieuse, apparemment incompréhensible.
Et pourtant, je ne désespère pas.
La liberté naturelle de l'esprit reprend ses quartiers petit à petit.
L'éveil se réalise à son rythme -naturel.
La Mort la Vie, perceptions de l'ego. L'Esprit embrasse tout. Les frontières illusoires n'existent pas.
Samadhi !
C'est LA question qui se cache derrière toutes les autres. Où allons-nous ainsi tous ensemble?
Je suis heureuse, aujourd'hui, dimanche 11 août 2019, jour qui n'adviendra plus jamais, et en même temps jour qui n'existe pas vraiment, de penser qu'en tous cas, c'est dans la bonne direction 😉
La mort c'est la vie. Sans vie pas de mort. Chacun a ses propres peurs. Se croire immortel n'empêche pas la mort. Vivre comme si elle n'existait pas ne la fera pas reculer. La mort rode tout autour de moi. Elle m'enlève peu à peu mes proches et depuis longtemps. Je l'ai apprivoisée. Elle ne me fait pas peur. Et mon âme étant morte depuis longtemps, la mort physique ne me fait pas peur. Je la perçois comme un grand repos. Éternel.
On ne peut pas toujours éviter les choses désagréables. Je n'ai pas besoin d'être rassurée. Je suis sûre que ce livre apporte une grande sagesse.
Partage d'une citation d'Einstein sur la mort. Une citation qui m'interpelle, me parle et que je trouve fort pertinente :
'La mort n'est pas la pire chose de la vie. Le pire, c'est ce qui meurt en nous quand on vit.'
je rajouterai : ce qui se meurt en nous permet de se renouveler.
D'une souche morte, fleurissent les fleurs d'un aube nouveau. :)
T'es un doux rêveur @Siryack.
Malgré la relative beauté du monde :
La mort, c'est la guillotine et c'est tout, fini.
Reste juste l'Espoir que je me trompe et que quelque chose continue après.
Attention trash, à éviter pour les peureux de la mort :
Imaginez que votre dernier instant de douleur extrême de décès soit inscrit éternellement dans votre conscience arrêtée et dématérialisée... Etouffer voire pire à l'infini... 😈
Faites pas de connerie avec la vie, elle est précieuse !
Et puis qui sait dans 10'000 ans, les civilisations hyper-développées trouveront le moyen de ressusciter les morts en rematérialisant le corps et sa conscience à partir de l'historique de la physique du monde ?
Ressusciter Hitler pour le juger et lui faire faire une cure anti-haine pour qu'il demande pardon. LOL
Faites pas les marioles ! On ne sait pas de quoi la vie est faite !
Un conseil : ne pas avoir d'ardoise avec la vie.
Parfois la mort peut être paisible. Une bougie qui se consume, une flamme qui s'éteint. Quelques respirations lentes et puis plus rien. La personne est partie. Le temps de réaliser. Que ce n'est plus qu'un corps vidé de son âme.
Je connais une personne qui est morte en dormant (après un très grand âge). Quel pied finir sa vie ainsi !
Je connais beaucoup de personnes mortes dans leur sommeil. D'autres parties subitement après défaillance. D'autres dans des accidents. D'autres de maladie longue. La mort est personnelle. Je ne crois pas que ce soit plus le pied. C'est comme dire d'un marin "quelle belle mort, il est mort comme un marin." Mais la mort n'est pas belle. La mort est, rien de plus.
La mort pour moi, c'est le retour au néant qu'on connait avant de naître (absolument rien n'existait...). Et ce néant je le trouve beau, une sorte d'oubli géant. (Ce qui m'énerve c'est que le monde ne nous oublie pas. Mais je m'en fou puisque je serai néant.)
Ce que j'ai peur c'est les derniers instants de la vie.
Je ressens la même chose. Exactement. La mort ne me fait pas peur puisque c'est le néant. C'est la façon de mourir qui me fait peur. La souffrance, la solitude. Il existe maintenant des pays où l'euthanasie choisie est proposée. Même aux valides. Il y a une femme de 75 ans qui a décidé de mourir par peur de la déchéance physique.
https://www.vice.com/amp/fr/article/paw59z/avec-jacqueline-jenquel-la-femme-qui-a-fixe-la-date-de-sa-mort
@Loise
Je souhaiterais éviter le suicide en supportant toutes les souffrances alors que j'en rêve.
Ah la mort, ce sujet si...vivant !
C'est super intéressant d'en parler parce que ça trouble beaucoup de gens et c'est vraiment un terrain glissant.
En psychologie, les troubles sont souvent plus profonds qu'on ne le pense. Souvent liés à des expériences lointaines marquantes, (notamment dans l'enfance) l'emprunte reste, et elle s'imprime dans l'inconscient, ce qui conduit à des phobies, par exemple, mais ça peut marcher avec à peu près tout.
L'angoisse de la mort fait partie de ces empruntes, et elle est très influente sur notre manière d'arpenter notre chemin de vie, quand elle n'est pas résolue.
Il y a deux grands types de forces. Les négatives, involutives, qui agissent dans le passé, et les positives, évolutives, qui agissent dans le futur. Les involutives sont nourries de nos peurs, de nos doutes, de nos craintes (dont celle de la mort)
Les évolutives par contre, sont liées à la bienveillance, la création, la beauté, l'amour de soi et des autres, au fantasme de fusion. ( et non de toute puissance)
Observez par exemple :
Tony adore le rugby, il a de quoi assister à tous les matchs qu'il veut, et profite des diffusions du bar pour le regarder avec ses potes.
Stark a le même profil, avec le ''mais'' de s'y intéresser dans son ensemble, et de façon beaucoup plus large.
Tony ne rate pas une seule diffusion du bar, et reproduit le même épisode ''match'' à chaque fois qu'il y assiste.
Stark lui, fait constamment évoluer sa passion pour ce sport, en la nourrissant de nouvelles choses, points de vue, infos, etc.
La grande différence entre Tony et Stark, c'est que là où Stark entretien la nouveauté dans un but évolutif, Tony en reste au rituel du match, il rejoue la même bande à l'infini, ce qui conduit à l'illusion que le temps est arrêté. C'est alors un processus involutif pour combattre l'angoisse de la mort. En reproduisant la bande du film à l'infini, Tony est ancré dans une temporalité sans fin pour cet événement, lui donnant l'impression d'annuler l'arrivée de la mort.
Tout ça est inconscient, et omniprésent, car c'est ce qui conduit la plupart des gens à une vie routinière sans aspiration profonde, vécue comme le feu consumant la poudre de la mèche, jusqu'à ce que ça détonne.
Appréhender la mort comme une fatalité abaisse la vie à l'état de compte à rebours. Pourtant la structure même du temps qui s'écoule n'est qu'une illusion créée par l'Homme.
Stark, dans son expérimentation constante, accomplit quant à lui une reconstruction permanente de sa conscience, dans le but de la faire s'élever.
que ce soit conscient ou pas, son aspiration profonde étant satisfaite de cette expérimentation, il n'a pas cette angoisse de la mort, car elle est, du coup, éliminée.
Cela m'étonne que Nolan - ou un autre de ce genre - ne se soit pas encore attelé au sujet. Histoire de complexifier encore plus quelque chose que nous ne comprendrons jamais. Je veux dire, c'est bien le dernier truc que l'homme pourra découvrir. Après même le fonctionnement de l'univers.
Personnellement j'ai souvent cherché creuser et esthétiser le sujet, et toujours été étonné comment la plupart des gens le fuyait.
Je pense qu'au delà d'être morbide et négatif, c'est un formidable sujet de stimulation. Une fois passé l'anxiété. Enfin, peut être est différent suivant l'âge que l'on a...
Peut être qu'à 80 ans, l'urgence de l'échéance doit terroriser...
"Tu étais si gourmande de la vie que tu l'as avalée avec la mort dedans, comme ces petits enfants qui gobent le noyau d'une pêche, très vite, avant qu'on est le temps de les avertir."
"J'ai parfois envie de mourir comme le petit enfant a envie d'ouvrir son cadeau avant l'heure."
Christian BOBIN, Autoportrait au radiateur
Je pense que l'acceptation de la mort est quelque chose de très personnel. Il doit y avoir une corrélation avec l'âge mais j'aurais à l'inverse tendance à penser qu'une fois qu'on a "suffisamment" vécu et que notre corps commence à se détraquer de partout, on l'accepterait plus facilement @Indi3d
Pour ma part je la perçois comme une chose tout à fait naturelle qui fait partie de la vie, comme le point à la fin d'une phrase. J'ai l'impression de ne pas la craindre bien que je suis aussi quasi certain que je ferais tout pour l'éviter, par instinct de survie et envie de vivre ;)
Je pense en fait que les gens ont bien plus peur de la vieillesse que de la mort en elle même.
Comme on dit ce sont ceux qui restent qui souffrent.
Alors qu'un corps qui s'abime, se détraque, ne plus pouvoir faire les mêmes choses qu'avant...
Physiquement, à partir d'un moment on contrebalance avec l'expérience, mais lorsque que l'on sens son esprit plus aussi vif qu'avant, etc. Je pense que c'est là que l'on ressens la mort.
Cela doit dépendre de comment on utilise son corps. Les sportifs de haut niveau doivent ressentir cette frustration bien avant...
On pourrait mourir aujourd'hui - que va-t-on faire de ce jour ?
Pearl Jam, "Cropduster", une récolte en poussière
Light green to green, dark green, brown / du vert clair, au vert, puis vert foncé, enfin marron
Every life is falling down / toute vie finit par s'éteindre
Brown to black, it's coming back / du marron, au noir elle revient
Dies to be part of the ground / le sol accueille la dépouille
Seed to seedling, root to stem / de la graine au semis, de la racine à la tige
Eyes, no eyes, there's no difference, / avec ou sans yeux, quelle différence ?
Every life is looking in / toute vie regarde en dedans
Swallowing seeds on the deathbed, / graines avalées sur lit de mort
Dig a hole in, the garden. / trou creusé dans un jardin
Everyone is practicing, / on agit par habitude
But this world's an accident. / mais ce monde est un accident
I was the fool because I thought / j'étais dans l'erreur car je pensais,
I thought the world / oui, je pensais le monde
Turns out the world thought me / alors qu'en fait c'est lui qui m'a pensé
It's all the other way round / c'est tout l'inverse
We're upside down / on se tient à l'envers
Daddy's gone up flames, / papa est parti en flammes
But this ain't no movie / mais ce n'est pas un film
This ain't no book you can close / pas non plus un livre qu'on repose
When the big lie hits your eye. / une fois le grand mensonge révélé
Everybody's practicing, / tout le monde fait semblant
Our world's an accident / notre monde est un accident
...
Let the fluency set it down. / laissons le flux remettre les choses à plat
There's an upside of down. / qui dit fond dit surface
The moon is rolling around. / et la lune tourne et tourne
voir la vidéo
Je n'en ai pas peur. Je ne sais pas ce qu'il y a après mais j'aimerais qu'il y ait quelque chose. Je n'y pense pas, peut-être parce que je ne ressens pas beaucoup le vieillissement dans la phase de renaissance que je suis en train de vivre. Je crois que je suis heureuse d'avoir fait ce que j'ai pu de mon vivant et j'en profite encore tant que c'est possible. C'est la souffrance à l'instant fatidique qui me fait peur.
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