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- Ceux pour qui la douance n'est pas une maladie. où sont-ils ?
Cela m'attriste toujours de voir combien de surdoués considèrent cet état comme un problème, presque une "maladie" à diagnostiquer, qui en souffrent, pour qui le fait de mettre un nom là-dessus représente un choc personnel intense, un bouleversement émotionnel... Le nombre considérable de ceux qui éprouvent le besoin de se faire aider par des psy pour intégrer cela...
A ces gens-là je ne peux qu'offrir une compassion teintée d'incompréhension. Je ne peux pas comprendre par quoi ils passent vu que pour moi le fait d'être surdoué est naturel. Aussi loin que je me souvienne, c'est une caractéristique qui a fait partie de moi, de ma nature, de ma personnalité, et si cela a pu être un obstacle dans certains domaines, cela a aussi été un formidable atout (facilités d'apprentissage et de compréhension, etc). J'emploie souvent la comparaison avec les gens qui sont très grands : il y a des avantages et des inconvénients, mais cela ne se cache pas et c'est une caractéristique dont on ne peut se protéger ni se débarrasser...
Après ce préambule, j'en viens au sujet de ce fil. J'aimerais bien discuter ici non pas avec ceux qui ont des problèmes avec leur douance, qui expriment leur souffrance dans de nombreux autres fils, mais au contraire ceux qui, comme moi, ont intégré naturellement ce fait. Y a-t-il sur ce forum des surdoués contents de l'être et qui n'en souffrent pas particulièrement ?
@Merlin
Est-ce que tu distingues le fait de souffrir de la "douance" en elle-même et le fait d'être attristé par le décalage qu'elle crée avec les "autres" très souvent ?
Dit autrement, quand tu dis "des surdoués contents de l'être et qui n'en souffrent pas particulièrement", dans le "n'en souffrent pas", considères-tu qu'être attristé du décalage que cela crée souvent avec les gens est "une souffrance de sa douance" ?
@InconvenientTruth tu tiens vraiment à parler de souffrances, hein ? :P
Evidemment qu'il y a un décalage qui peut parfois poser problème, mais pas davantage qu'un basketteur de près de 2m n'en subirait. Chaque état amasse son quota d'avantages et d'inconvénients. Mais là j'aimerais bien en faire un fil de surdoués heureux de l'être (ou au moins pas malheureux à cause de ça) :)
Je précise mon interrogation.
Je ne tiens pas absolument à parler de souffrance. 😉
Ce que je veux dire, c'est que pour ma part, par exemple, je ne souffre pas de mes "capacités" en tant que telles, bien au contraire : malgré les obstacles et les décalages, je suis "content" par exemple de décortiquer certaines choses bien plus que la "moyenne" des gens, et ce même si on me dit souvent que je vais "trop" loin.
Maintenant, même en étant clair avec moi-même, cela ne m'empêche pas d'être triste lorsque je vois que l'échange ne mène à rien du fait du décalage.
Donc ma question était là pour savoir si tu estimais qu'une situation de ce genre était cohérente avec ton "objectif", malgré la tristesse créé par ce décalage.
Le décalage peut avoir de nombreuses raisons. Par exemple, je souffre d'un décalage quand je vois les idées politiques de certains... et ça n'a rien à voir avec la douance. Du coup, oui, on peut avoir des problèmes avec les décalages de toutes sortes mais je ne pense pas que ce soit un problème spécifique même si parfois ça aide ;)
Pour ma part, c'est plutôt l'inverse. J'ai souffert toute ma vie de cette différence que je ne comprenais pas ! Si je cherche à clarifier, c'est justement pour "valider" ma différence allons nous dire, sortir de cette culpabilité généré par des décennies de "t'es bizarre" comme si je devais changer qui je suis perpétuellement.
Je suis très souvent bien contente d'être pas comme tout le monde, même si parfois cela complique les choses.
Il serait parfois plus facile d'être dans la norme, imbécile les yeux fermés mais heureux! Mais le Savoir apporte aussi d'autres perspectives non négligeables, qui combinées au fait que c'est "normal d'être différent" peuvent être plus que des forces.
Je sais pas si je suis très claire.... M'enfin, je te laisse discutailler avec ceux qui auront peut être moins souffert alors 🙂
Un parcours (vraiment) compliqué et pourtant je considère que j'ai bénéficié, comme beaucoup d'autres, d'un ticket gagnant et je suis globalement heureux.
Juste une précision (qui va ravir les amateurs de Matrix). Je considère que je suis à peu près heureux non parce que j'ai cherché à toute fins à l'être, mais plutôt parce que j'ai cherché à me rapprocher de ce qui était vrai, en tout cas pour moi. La Vérité ou le Bonheur....
On dit qu'on préfère la vérité, souvent, intuitivement. Mais, pousser les portes, et lâcher prise, tout lâcher pour essayer d'aller à la rencontre de soi-même, vraiment, très honnêtement ça a été très dur pour moi. Je ne dis pas ça pour dire indirectement que je suis courageux ou balèze. Souvent je me suis accroché de toutes mes forces à l'existant. Et parfois, c'est littéralement mon corps qui m'a mis le couteau sous la gorge. Ou d'autres choses, dans des circonstances assez dramatiques. Je n'ai aucun mérite. Je n'ai pas pu faire autrement, et il y a des chemins que j'ai pris, tout simplement parce que je n'avais plus aucun choix. Du tout. Je pensais d'ailleurs que j'allais m'enfoncer encore plus dans le désespoir, je me suis toujours accroché à la vie et j'ai serré les dents à cause / grâce à mes enfants et c'est pourtant le contraire qui s'est passé. C'est là que j'ai compris, vingt ans après avoir lu Castaneda, ce que voulait dire l'expression "un chemin qui a du coeur".
Ecouter son coeur, tout simplement, au lieu de surréagir par "plus de la même chose" ou au contraire chercher à l'anesthésier : à une intense activité intellectuelle qui ne mène à rien, chercher à la solution en réfléchissant encore plus...
La vie est plus maligne que nous. En tout cas, que moi
😄
Elle m'a fait prendre le seul chemin possible (?) pour sortir par le haut du labyrinthe je crois.
Et rien n'est jamais acquis, il y a toujours un niveau suivant. C'est chouette. ..
Et aussi : tout ce que j'ai fait de mieux dans ma vie (bon le bilan est vite fait :) ), je ne l'ai jamais fait pour moi. Il y a là un effet boomerang qui est intéressant je trouve. Mais seulement quand l'intention était "pure" si j'ose dire. Quand on le fait vraiment pour les autres. Pas comme ces bigots qui cherchent à faire de bonnes actions pour gagner le paradis.
Oui la vie est plus maligne que moi et j'ai hâte d'apprendre ce qu'elle m'apprendra demain !!
Et donc voilà, pour moi la douance n'est ni une maladie ni une fatalité, au final et je trouve important de parler de ça aussi, merci Merlin de nous offrir l'occasion de nous exprimer sur le sujet et de colorer le forum de ce thème qui fait du bien
Pour répondre à la question de départ, je dirai « pas ici ». Il me semble évident que ceux qui réussissent professionnellement, socialement, au niveau familial, n'ont pas le besoin de retrouver leurs pairs sur des sites.
Ceci-dit, être heureux, malheureux, ne sont que des états que chaque être connaît, doué ou non.
Je reprendrais ici la métaphore de l'oeuf et des boites utilisée sur un autre sujet pour les émotions. Comment les compartimenter et dire que le malheur ou le bonheur viennent d'un décalage, d'une essence, d'un contexte ?
Il est loisible de constater qu'il ne faut pas, en effet, imputer le malheur à la surefficience intellectuelle. C'est un écueil que la littérature de vulgarisation propage amplement.
Ceci-dit, l'intelligence pousse à analyser et s'attarder davantage sur l'analyse de ce qui ne va pas. J'ai souvent pensé que le cerveau du surdoué était semblable à celui de nos ancêtres de la préhistoire : sans cesse dans la vigilance et l'anticipation d'une nature hostile. Je pense qu'il s'est, pour certains, difficilement adapté à une société plus apaisée.
Au-delà de tout cela, de nombreux intellectuels ont vécu une vie tourmentée. A Sénèque de rappeler que le malheur existe pour éprouver l'homme de bien. Diderot et Voltaire exilés, Hugo de même. Copernic et Galilée obligés à la négation. Socrate « suicidé » de même que Sénèque.
Je pense que ce qu'on fait des événements qui nous arrive dépendent de la personnalité, de l'éducation, du contexte. Car en effet, les malheurs évoqués plus haut n'en sont pas pour tous les protagonistes cités. Sénèque semblait prêt à mourir sans regrets.
Certains vont se construire une « citadelle intérieure » comme l'expliquait Pierre Hadot au sujet du stoïcien Marc Aurèle alors que d'autres vont être balayés par les vagues des événements qui les agitent.
Surdoué ou non, ce que l'on nomme bonheur ou malheur me semblent surtout corrélés à un ensemble de facteurs plus complexes que cela.
coucou,
je suis différent, je suis fière de l'être et je suis ce que je veux être. j'affirme ce que je pense, ce que je suis... je me donne le droit d'essayer et de me tromper, dans ce cas j'ai le droit de le dire et j'ai même le droit de m'excuser. je n'attends aucune approbation de personne de mes actes, de mes pensées, de mes paroles... j'en suis responsable.
par contre j'exige que personne ne me définisse. je n'attends pas grand chose des autres, je prends ce qu'ils donnent mais je n'exige rien. les personnes qui ne me supportent pas ou qui souhaiteraient que je sois plus dans la norme, ce n'est pas grave, je vais plus loin. je n'ai aucun plaisir à les tourmenter.
c'est mon secret pour être heureux.
Pour moi j'ai l'impression que découvrir la douance,ca va etre une libération,donc du bonheur.
Quand on ne sais pas,on ne peut pas etre bien,on se questionne.
Pourquoi j'ai l'impression de ne pas fonctionner comme tout le monde ?
Qu'est ce que je ne comprend pas ?
Les questions tournent en boucle,mais on a pas de réponses.
Pour toi merlin,je pense que tu t'es dis,je suis différent,et c'est une force.
Bravo pour ca.
Moi c'est l'inverse,je me suis dis,je ne suis pas normal,je me met en "stand-by "
Je pense qu'il y a 2 écoles.
Sois on le vit bien tout de suite,sois on galère.
Mais tu voulais quon parle de bonheur,alors je dirais,merci la douance pour nous faire comprendre le monde qui nous entoure,comprendre les gens autour de nous,et vivre (enfin?) comme bon nous semble !
+1 (je suis heureux et ne souffre pas de ma douance)
Je l ai vue (ma douance) pour la 1ère fois en lisant (et relisant) l Etranger. Ensuite dans la vie, j ai vu un décalage par rapport aux autres. Je pense que le sport collectif que je pratique depuis longtemps m a aidé à me socialiser, et à accepter les différences des autres 🙂
Ma douance (sans doute bien aidée par l amour et la confiance que l on m a donnés dans ma jeunesse) m apporte une grande force dans la vie.
hello @Merlin !
je dirais pas ici non plus ! mais vu qu'à la base, c'est un site de rencontres, il doit bien en avoir quelques un 😉 par contre pas sûr qu'il existe un site de rencontres pour les basketteurs de +2m qui ne trouvent pas de compagne 😄
je pense réellement que soit on le sait dans l'enfance et on fait le travail qui va bien pour être heureux, soit on ne sait pas, et là c'est loto pour le côté bonheur/dépression, et si tu ne le sais pas forcément pas là haha
bref tu as raison de poser un fil sur cet état de fait. Moi même j'écluse pas mal mes casseroles dans les fils, et à la fin cela devient un grand forum psychologie.com 😀 mais c'est ça ou un psy ...
que veux tu échanger avec des gens "heureux" ??? la rentrée scolaire de nos loulous ?
Je ne pense pas qu'il parle de dépression ou autre. Je crois qu'il parle de personnes dont le fait d'être différent , HP ou autre, vont trouver que c'est plus une force qu'une faiblesse/galère au quotidien, et s'en servir dans comme tel, plutôt que des personnes un peu perdues, encore sur le chemin de l'acceptation.
Je crois qu'en fait, nous sommes au contraire nombreux ici, mais que nous sommes encore sur le chemin que toi @Merlin, tu as déjà parcourus. Nous sommes en voie. Et à mon avis, ce forum nous y aide également !!
Après, j'ai peut être interprété tes intentions, et si c'est le cas, je te présente mes plus plates!!! 😶
@slyxx tu as tout à fait compris mon intention de départ. Je ne parle pas de gens qui n'ont aucun problème, mais de ceux pour qui ce n'est pas la douance qui cause tous ces drames existentiels que nombre de participants au forum semblent avoir. Bien sûr, la vision du monde différente va générer des problèmes différents, mais aussi des réussites et des avantages. Du coup, je trouve intéressant de voir s'il y a ici des gens prêts à échanger sur l'aspect positif que la douance a pu apporter dans leur vie, ou a minima le fait qu'elle n'ait pas constitué un handicap !
@ouestlebonheur surtout pas, je suis allergique aux mômes ;)
@slyxx oui tu as raison, j'ai un peu dévié... alors à mon niveau, être HP est plutôt une faiblesse. Je n'ai pas appris mes FORCES. Comme une personne de +2m qui n'auraient jamais joué au basket 😉
J'ai accepté qui je suis, excepté pour mes problèmes de couple (mais I'm back depuis ce week-end !), donc on peut dire que je suis une marche plus loin que l'acceptation :) yes !
donc globalement les jours AVEC, je suis heureuse, les jours SANS, je me mine le moral ... je ne pense pas que cela change beaucoup les prochaines années ... mais au moins je diminue le nombre de situations (souvent du détail) qui provoquent le SANS :D
@Merlin qu'est ce que la douance m'apporte ??? bonne question ça ! contrairement au post du dessus, j'ai l'impression que je réfléchis plus vite que la moyenne ce qui me permet d'anticiper certains aspects à mon boulot. Et d'être efficace :) ça me permet de plus procrastiner
le reste bof
Qu'est-ce que la douance m'apporte ? Difficile de répondre, car, pour prendre une image, si j'étais un chiffre, ne serait-elle pas à la fois partie de la racine du chiffre et son exposant ?
Mais je dirais :
- une sensibilité particulière à certains domaines artistiques (dans mon cas, la littérature et la musique, enfin ce que je n'oserais appeler musique devant Gwenouille ah ah)
- la faculté, dans les bons moments, à être particulièrement heureux
- une certaine lucidité intellectuelle, un esprit critique, qui me rendent heureux aussi de ne pas être un mouton par comparaison.
- une capacité à faire des connexions originales (des fois), entre des événements ou des choses, qui me donnent l'impression d'être créatif
- ...et du coup, le plaisir d'exprimer cette créativité (écriture)
- et aussi...depuis que j'ai objectivé (sur le tard) grâce aux tests que "c'était ça", une confiance en moi différente et plus profonde
Intérressant ce post...
A vous lire, je ne vois pas réellement de bonheur à être HP : force ET faiblesse, noir ET blanc, principe de yin et yang - un peu de blanc dans le noir et un peu de noir dans le blanc...
@Merlin je dirai qu'il serait aussi pas mal de se poser la question de principe de réalité. On ne s'est pas tous construits la même. Perso, je dois travailler, j'ai trouvé un travail qui nourri un certain nombre de besoins mais pas tous. Je vis donc de nombreuses frustrations. De plus, je n'ai pas trouvé comment "débrancher". Je suis non stop sur le fil de l'overdose nerveuse. En ce sens, le fait d'être HP est problématique. Si je n'avais pas cette curiosité qui me dévore et hors de contrôle, ma vie serait plus simple. Mais j'en ai conscience : moins riche aussi...
Le yin et le yang,c'est très juste.
Ca me fait penser au roman de Orwell ,1984.
En le lisant,je me demandais,au fond,qui était le plus heureux.
Le héros,qui se rend compte que son monde est ultra dirigé,qu'aucun sens critique n'est toléré,et qui essaye de se battre contre vents et marées,
Ou le "citoyen lamda",qui ne se rend compte de rien,qui vit son train train quotidien,sans saveur mais sans couleur ?
Je pense que tout est la.
Qui est le plus heureux ?
Le vécu de chacun change aussi la donne.
J'espère ne pas être trop hors sujet pour toi merlin,désolé sinon !
Juliette, oui ... l'intensité...je voudrais débrancher des fois, mais n'ai pas trouvé la prise (enfin si il y en a quand même, le sport, la création, le contact avec la nature, des relations sociales épanouissantes)... high voltage... un peu tout le temps...il faut que je fasse attention...même si dans mes relations avec les autres, je le gère bien, c'est plutôt par rapport à moi...
Il y a une phrase de J. Siaud Facchin : "Etre surdoué, c'est l'émotion au bord des lèvres, toujours, et la pensée aux frontières de l'infini, tout le temps".
c'est tellement ça...avec son lot de belles choses et de difficultés...
Marcher sur de splendides territoires de terrible beauté avec un sac rempli de nitro sur le dos...
De la nitro, ça peut faire exploser les bâtiments insalubres, ou le mur de Berlin. Mais c'est vrai que ça serait con de faire péter les splendides territoires.
Toujours la même question, savoir s'entourer, trouver son environnement idéal, perfectionner son art à laisser se côtoyer vitesse de croisière et accélérations vivaces, écoute du monde et affirmation de soi, douceur du lâcher-prise et fraîcheur de la prise des commandes...
oui...
Mais c'est surtout dangereux pour soi, la nitro dans un sac à dos...Pour moi, c'est la contrepartie qui me permet d'explorer ces splendides territoires.
La façon dont est construite ma "douance". Le package originel.
En tout cas, je peux vous dire, que ce que vous décrivez doit être vraiment difficile à vivre au quotidien, mais quelle difficulté aussi pour l'entourage ! C'est totalement épuisant! 😶
Surtout quand la douance n'est pas au rendez-vous côté humour... 😂 (désolé @slyxx, trop facile à faire... je te laisse tranquille 😄... aujourd'hui en tout cas) [pour comprendre cette remarque, il faut savoir que je suis en train de passer derrière slyxx, enfin, hum, derrière ces posts, et je l'embête... un peu... et là, est-ce que je suis "lourdingue" ou ai-je encore un peu de marge ?]
Pour moi, le fait de me "rendre compte" n'est effectivement pas toujours très "drôle" mais je pense que je ne changerai pas cela contre une "illusion" ordinaire. Je préfère "savoir", "voir", plutôt que de rester dans le flou ou devant un décor... qui de toute façon ne reste jamais très longtemps "beau"...
Epuisant pour l'entourage d'être perpétuellement remis en face de choses qu'ils aimeraient laisser de côté, même un peu de temps parfois. D'où mon pseudo d'ailleurs...
Epuisant d'être épuisant. Surtout quand vous ne faites rien de particulier, si ce n'est être vous-mêmes. Les gens savent, sans que vous ne disiez quoi que ce soit, sans que vous ne fassiez quoi que ce soit "extérieurement", que vous écoutez, que vous analysez, et que vous ne laisserez quasiment rien passer.
Pour moi, peu importe les choix au fond que les gens font, que je cautionne ou non (même s'il serait parfois judicieux de privilégier un peu plus l'intérêt général), tant qu'ils sont cohérents... mais comment atteindre cette cohérence lorsque l'on est le théâtre de tant de contradictions... qu'elles soient intérieures seulement, ou bien aussi avec l'extérieur (ce que l'on est au fond vs normes de la société)...
Ceux qui sont heureux de leur "douance", est-ce pour "vous-même", ou arrivez-vous à en faire profiter les autres, enfin si cela fait partie de vos "objectifs" ?
@InconvenientTruth : je ne peux pas me poser la question de cette manière. Pour moi, être surdoué fait partie de ce que je suis, c'est une caractéristique quasi physique même si c'est un facteur déterminant de mon mode de pensée. C'est un élément de fonctionnement sans être pour autant un élément séparé, donc je ne vais pas en faire profiter qui que ce soit de manière particulière.
Pour moi, c'est un atout parce que cela m'apporte une compréhension du monde et une facilité de pensée que beaucoup d'autres n'ont pas. J'accepte donc les inconvénients qui vont avec (le tempérament anxieux, les incompréhensions, l'irritation parfois devant la lenteur des autres, etc). Mais ce n'est pas, par exemple, la raison pour laquelle je me sens en marge de la société actuelle, ça, c'est dû à mes idées politiques et philosophico/spirituelles qui ne sont pas issues de la douance mais de ma personnalité.
Du fait que je me suis senti surdoué depuis aussi loin que je me souvienne, je l'ai entièrement intégré (d'où ma métaphore favorite du type très grand qui doit vivre avec, avantages et inconvénients compris). Je m'en sers quotidiennement, que ce soit pour le boulot que pour mon côté créatif ou pour mieux analyser mon environnement et m'y adapter (ou l'adapter à moi). Mais c'est l'une de mes caractéristiques, ce n'est pas la seule !
L'inscription sur un forum de surdoués à but de rencontre est symptomatique de ma façon de penser : je regarde dans cette communauté-ci s'il n'y aurait pas par hasard une personne qui aurait ce point commun avec moi mais qui en aurait aussi quelques autres, parce qu'il ne suffit pas... De la même manière, j'irais dans une communauté rôliste, steampunk, rock, d'écrivains, de jardiniers écolos, de païens mystiques, d'anars alternatifs... et j'y rechercherais une personne qui ait d'autres points communs dont, peut-être, la douance.
@Merlin
Pour expliquer là où je voulais en venir, je vais prendre ma propre expérience.
Est-ce que je suis "heureux" de saisir certaines choses grâce à cette "douance" ? Oui, bien entendu et je ne l'échangerai pas, malgré les inconvénients et le télescopage fréquent avec le montant supérieur du cadre de la porte, pour reprendre ta métaphore. 😄
Maintenant, saisir ces choses, pour soi-même, c'est bien, mais j'aimerais bien les partager car sinon, je n'y vois pas beaucoup d'intérêt... enfin pour moi-même seul.
Mais c'est là que les choses se compliquent en général... Car en creusant certaines choses chez moi ou chez les autres, la "douance" n'est au final pas la raison en tant que telle du décalage mais y conduit de par cette exploration de "zones" dans lesquelles peu veulent aller, ce qui est d'ailleurs compréhensible et légitime.
Il y a en effet, chez moi, une imbrication de ces "capacités" avec ma personnalité, dans le sens où certains traits de caractère semblent tout de même s'être développés "grâce" à ces "capacités".
En tout cas, je te rejoins sur l'intégration de cette caractéristique "depuis aussi loin que je me souvienne" : idem ici.
Je ne sais pas si je suis surdouée et je m'en tape le coquillard ! J'ai du mal à lâcher prise, à développer mon potentiel créatif, c'est pour ces raisons que j'ai décidé d'entrer en thérapie. Celle-ci a mis en lumière ma surefficience et donc un fonctionnement atypique. Est-ce une souffrance ? Certainement pas. Je comprends qui je suis, comment et pourquoi je fonctionne, comment et pourquoi certains événements de ma vie m'ont profondément éprouvée. Ah ! C'était donc ça ! Je comprends mieux aussi pourquoi j'ai parfois été comme « étouffée » par des personnes ou des environnements toxiques.
Je pense que c'est un atout même si je ressens bien souvent le décalage avec d'autres. J'en suis heureuse parce que j'adore apprendre et en quelque sorte « tailler ma pierre ». J'ai la chance d'utiliser mes sens pour savourer toutes choses. Mon empathie disproportionnée semble ravir ceux, les amis, qui trouvent à mes côtés une écoute sincère et une communication franche et assertive. Ils aiment aussi mes larmes ou mes fous rires et même si mes propos sont parfois très « cash », ils sont plutôt satisfaits d'avoir été un peu secoués. Je ne me fais pas que des amis, c'est sûr, mais j'accepte de ne pas être aimée de tous. J'ai finalement réussi à mener ma barque alors que j'ai dû passer à travers pas mal de tempêtes, suivi des études sans forcer, pu vivre la vie de couple pendant 25 ans, eu de beaux enfants avec qui j'entretiens d'excellentes relations. Aujourd'hui, je fais le métier que j'aime dans une école que j'aime. Être enseignante surefficiente est aussi un atout : je peux jouir d'une certaine indépendance dès que j'ai fermé la porte de ma classe et amener mes étudiants dans mon univers. J'adore mes moments de solitude, de lecture, et mes apnées intellectuelles. J'ai l'impression d'avoir 10 ans de moins que mon âge et suis satisfaite de mon dynamisme ou de mon hyperactivité. Je ne viens pas sur ce site parce que je souffre de solitude même si je serais heureuse d'y rencontrer de l'amitié ou de l'amour. Mais je dois rêver un peu, cela me semble plutôt virtuel ici ! Je ne viens pas non plus y échanger mes petits malheurs même si je pourrais très bien y décrire un moment de spleen mais parce que j'y lis des écrits qui me nourrissent, trouve de la qualité dans les échanges, des références, des sources qui me font réfléchir. J'en ai besoin dans mon quotidien.
Alors qu'échanger avec des gens heureux ? Mais tout ! On peut échanger aussi sur tous nos petits bonheurs...
Alors ça, c'est un bel éventail de nos qualités! Merci @Berengere 🙂
:):):) je plussoie !!! (c'est la bonne orthographe ?! :s )
@Merlin
Pour ma part, je ne souffre pas du fait de ma douance, bien au contraire, car elle m'a beaucoup aidé professionnellement.
Facilité d'apprentissage et de comprehension.
Mes problèmes viennent plutôt du comportement de certaines personnes dans ma jeunesse qui associé à mon hypersensibilité.
Je suis fier au contraire d'être comme je suis.
Je pense aussi que cela m'a permis de créer mes dessins, et de m'intéresser à tant de choses.
merci @Berengere pour ce plaidoyer :)
au final, malgré le choix de rentrer en thérapie pour certaines de tes difficultés, t'estimes tu heureuse ?
NDLR qui fait qu'on s'en fiche mais je ne peux m'empêcher de le dire à quelqu'un parce que tout le monde s'en fiche : allez on m'applaudit (ou pas) j'ai enfin repris rdv avec une psy pour mardi !
Pour revenir au bonheur, et au post remonté sur les génies, étaient-ils heureux ? ont-ils pu développé leur potentiel dans le bonheur et la béatitude ? paraît que la "souffrance est une voie d'accès au génie" ?
moi je me sens heureuse quand là haut ca se calme, et pour que cela se calme, comme on est tous différent, on ne fait pas tous la même chose ... d'où les créatifs qui pondent des oeuvres ou les intellectuels des théorèmes, ou les empathiques à suraider les autres ... donc réfléchir tout le temps forcément ca ne contribue pas au bonheur (dit aussi dans un autre post) ca peut partir vers des abysses sans fins si les pensées commencent à être négatives 😱
Alors pour relancer un peu ce débat, qu'est ce qui vous rend heureux ? vraiment heureux pendant un court instant ?
Siryack 10/10 pour l'orthographe ;) !!!!!
Ouestlebonheur : oui, je m'estime heureuse. Quant aux génies, ça leur appartient de savoir s'ils sont heureux ou pas. Nos caractéristiques, notre potentiel, sont-ils un obstacle au bonheur ? Je ne crois pas. Moi, j'aime assez quand ça bouillonne là-haut, je prends mon pied! Et quand je pense trop, je ne navigue pas forcément dans les eaux sombres. Il y a des moments difficiles dans la vie c'est sûr, parfois j'écris des mots très noirs, mais globalement je pense que je suis heureuse oui.
Qu'est-ce qui me rend heureuse ? A peu près tout! Attends, je t'explique...
Aujourd'hui, je me suis réveillée tôt. Je dors peu, en bonne surefficiente quoi!. Ce n'est pas grave, je suis allée courir dans un parc, de la musique que j'aime ou que je découvre (merci au gentil du site pour la découverte! ;)) dans les oreilles. J'ai croisé un écureuil. Rhoooooooo! Je suis revenue en mode "positive attitude"! Bérengère, à 53 ans, tu cours comme un lapin! J'ai ri toute seule en pensant que je ferais peut-être moi aussi les 20 kilomètres de Bruxelles à 90 ans ! Douche relaxante, un délice! L'odeur de mon parfum et puis de l'huile d'argan dans les cheveux. Départ vers le travail, en scooter 125. J'ai doublé tout le monde, les nerveux, les gueulards, les endormis et les distraits. J'étais membre du jury pour les travaux de fin d'études ce matin. Du bonheur d'écouter une jeune fille nous parler avec passion du jazz et du Mithra festival. A la fin de la matinée, j'ai reçu dans mes bras quelques étudiants qui me remerciaient chaleureusement. Pfiouuu ! Je suis partie calmer mes émotions à la terrasse ensoleillée d'un petit café sympa en face de l'université. A droite, ça parlait russe, derrière chinois et à gauche, en néerlandais. Le patron parlait wallon à la serveuse. J'adooooooore entendre tout ça. C'est Liège multiculturelle et estudiantine. Et puis, en face, il y avait un arbre rempli d'oiseaux alors j'ai écouté longuement leur grande discussion. Je n'ai rien compris, n'ayez crainte, mais c'était beau, comme le soleil sur les toits, les sourires des jeunes, les pigeons qui venaient mendier des miettes de biscuit et l'odeur du café. Un monsieur m'a adressé la parole pour me parler du départ de sa soeur à Carcassonne et de sa tristesse de la voir s'éloigner de la famille. J'ai échangé avec lui sur le fait que chacun doit faire son chemin personnel, qu'il fallait y trouver du positif et que les moyens de communication sont nombreux. Voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide donc ! Il m'a payé mon café du coup! Retour à la maison pour quelques accords de guitare ! Puis l'écriture, toujours, comme une seconde respiration. Ce soir, mes fils seront là pour partager une ratatouille et j'adore cuisiner. Courgettes, aubergines, tomates, oignons, épices et chorizo ! Ils viennent me dire au revoir mais je ne suis pas triste car ils partent une dizaine de jours au Canada, entre frères, histoire d'amasser de bons souvenirs, rien que pour eux. Je suis émue. Je vais lire un bon bouquin ce soir et s'il fait froid, bientôt, j'allumerai le feu. Je mange un carré de chocolat en attendant mes garçons. C'est weekend demain non ? Forcément du bonheur en perspective !
A vous....
Les bienfaits de la "douance"? Sujet ô combien essentiel, car de nature anxieuse, j'ai tendance à chercher à me protéger et donc ne voir que me négatif de chaque situation imposee. Épuisant...
Mais grâce à la douance ce que je vis pour moi (musiques lectures jardinage bricolage être dans la nature, liste non exhaustive) je le ressens avec une acuité et un plénitude, et les exprimer, sans commune mesure avec ce que je peux voir et entendre chez les autres.
Je n'ai pas besoin que l'on me dicte le beau car je peux le voir en tout et être toujours surpris du plus infime objet au plus vaste mécanisme. Tout fais sens et surtout émotion.
Ma douance c'est mon indépendance d'esprit. Je prends du temps pour décider mais lorsque mon opinion est cristallisée elle a un caractère définitif. Donc je n'ai pas ou peu de regret.
Ma douance c'est mon empathie: mon écoute des autres (pas tous hein surtout mes gosses), et mon infinie tendresse pour nous êtres humains empêtrés dans notre condition.
A nouveau ma douance c'est ma curiosite, c'est ce plaisir a sentir les engrenages de la pensée tourner a plein régime et d'en ressentir un plaisir fou.
Et j'ai oublié l'intuition genre prescience . Elle m'a souvent empêché de faire des conneries. Et lorsque je ne l'ai pas suivie j'ai eu a le regretter (rare)
Aaaaaaaaaah ! Du positif et de l'empathie! J'adore, Stavro! 😋
Je suis dans le thème. bien sûr je passe le négatif. Mais tout ça je le pense foncièrement et je le vis au quotidien malgré le côté obscur
Si la vie n'a pas toujours été rigolote, j'ai toujours trouvé d'autres regards, et j'ai réussi à en voir la beauté. Tout ne serait-il pas question de regard ?
Si la vie n'est pas toujours facile, j'ai toujours trouvé comment la rendre belle et en surmonter les difficultés.
Je suis quelqu'un de positif et heureuse d'être qui je suis.
Est-ce que je souffre plus que quelqu'un d'autre ? je ne sais pas.
Si je me suis sentie seule, incomprise ou pas écoutée, bien souvent, je pense que c'est le lot de beaucoup.
Je suis heureuse d'aller vite, de faire des connexions différentes, de pouvoir lire 5 livres à la fois sans perdre le fil, de réfléchir et de ne pas trop savoir m'arrêter, d'entendre mes ami.e.s me dire "Non, mais excuse-moi mais quand tu finis ta phrase, j'en ai oublié le début"... Avec plein d'humour.
J'ai rencontré et je rencontre des tas de gens qui m'apportent beaucoup, qui sont "intelligents" car ils ont de l'humour, de l'amour, de l'empathie.
Et si mon hyper activité, mon hyper émotivité, mon hyper empathie, mon hyper compassion, ou mon hyper je ne sais quoi, ont fait de moi quelqu'un de différent ou de bizarre pour certains, pour d'autres, ils ont fait de moi une amie, une collègue, etc, qui écoute, qui communique, qui communie, réfléchit, compatit, etc.
Je suis telle que je suis et s'il a fallu être quelqu'un d'autre et s'adapter pour être "dans une norme" un moment, aujourd'hui, j'accepte, car j'ai compris que je ne pourrai pas changer et je suis mon chemin de vie, tel qu'il est. On m'aime telle que je suis ou on passe son chemin... Mais finalement, douance ou pas, c'est pareil pour tout le monde...
Je suis heureuse d'être telle que je suis et le fait d'avoir été mise à l'écart parfois ou incomprise d'autres fois m'ont construite et je ne suis pas si mal constituée... Je crois 😄
(après comme beaucoup, je dois prendre patience et tolérance quand ça va pas assez vite, etc... 😉 )
Ah et comme InconvenientTruth apprendre à fermer ma....... 😄
Mais, on apprend.. On apprend ..
Il m'est difficile de jauger si ma et mes souffrances viennent de ce qu'un jour cette psy a voulu faire tester chez moi ( Et que j'ai refusé) ou si chaque humain souffre des mêmes choses avec la même intensité, car nous souffrons tous des mêmes choses... N'est-ce pas.. Mais pas de la même manière.
Et moi plus? Plus intensément... Parce qu'une psy a un jour présumé que peut-être...
Arf... Je ne pense pas et puis, je m'en fous...
Je souffre quand je souffre mais majoritairement je suis heureuse et j'aime être rapide et efficace.. Et même hyper sensible 😀
Sensible est trop possible...
Qu'en finiront-on des possibles ?!
Si ce n'est qu'on puisse en finir des "trop" possibles... 😜
Ici ici ici !!! :D **saute saute saute**
Je suis dans une bonne phase en ce moment, je m'en fous qu'on m'aime pas XD haha
Mais bon même si j'ai un humour assez cynique, je reste toujours optimiste dans le fond !
Contente de l'être. Ce que je préfère, c'est être capable de mener à bien plein de projets à un rythme assez fou ! J'aime bien avoir envie de vivre, sentir que ça grapille, que je peux saisir, comprendre une idée, et apprendre toujours et encore plus. Je trouve ce sentiment vachement jouissif !
J'aime aussi voir le monde en couleur, en sons et en plein de choses. Souvent je me dis que je n'aurai jamais le temps de finir tous mes projets de vie !
Dans les projets complètement fous que j'aimerais mener à terme :
- Faire un concert dans un pays étranger et pourquoi pas passer à la TV
- Finir d'écrire mon livre en cours et ma trilogie
- Apprendre le violon
- Créer une nouvelle race de chien
- J'aimerais aussi beaucoup parvenir à créer une serre intérieur avec un jardin japonais, et si j'avais plus d'audace, j'aurais carrément ouvert une sorte de salon de thé au milieu d'une verrière remplie de végétation avec des fontaines et des livres intégrés au décor. Et j'aurais foutu une mosaïque en couleur faite à base de cailloux colorés au sol. J'aurais intégré à ce paradis une sorte de spa détente type volcan souterrain et pourquoi pas soit des chats, soit des oiseaux terrestres colorés qu'on pourrait observer en lisant. Un truc exotique quoi. Mais comme je ne suis pas riche, je pense me contenter d'une pagode et d'un pont que je peindrai moi-même. D'autant que je n'ai pas la main verte...
- Ouvrir une boulangerie française en Chine
Le côté surdoué me permet aussi de faire plein d'improvisations niveau musique et d'avoir besoin de peu de sommeil (5/6h ? je sais que c'est une illusion ^^)
Bref, j'aime vivre à 200% et de toute façon, je ne saurais vivre autrement...
Voili voilou ! Et toi @Merlin, qu'est-ce que tu aimes particulièrement dans le fait d'être qui tu es ?
Je dirais que le point qui me plaît le plus c'est la vision large du monde que je peux avoir grâce au surdon. Au point où parfois je me sens comme un extraterrestre, mais ce n'est pas forcément désagréable.
La rapidité de pensée, la capacité à bosser beaucoup plus vite que les autres (donc moins besoin de bosser), ça aussi j'adore. Ca m'a entre autres permis de passer toute ma scolarité avec facilité et passer mon temps libre à de la lecture plaisir et autres divertissements.
Euhhh moi je pense que je vais osciller entre ce fil de discussion et ceux qui parlent de souffrance selon mon état mental 😄 Parce qu'il y a des jours où j'en suis heureuse et d'autres pas. J'ai appris ma douance la semaine passee. Alors je suis encore en plein questionnement et prise d'info. Pourquoi je pense pouvoir venir discuter ici c'est parce que le savoir a été (est en train d'etre) libérateur. On peut dire que c'est avant que j'en souffrais sans le savoir puisque je souffrais de ne pas me sentir bien sans savoir pourquoi. Aujourd'hui que j'ai trouvé des réponses à mes questions, cela a changé bcp de choses. Je m'octroie aujourd'hui l'indulgence et la gentillesse que je n'en m'octroyais pas avant.
Il faut dire que j'ai eu un parcours scolaire et professionnel sans histoire (avec quand même un burn out). C'est surtout dans ma tête que ça n'allait pas. Je me disais/ pensais torturée. Aujourd'hui je sais que c'est juste mon cerveau qui travaille trop.
Alors voilà, je suis partante pour discuter de ce qui va bien ? Ça va me faire du bien à moi aussi.
@Merlin je suis d'accord pour la scolarité ! Ca aide ! Enormément même au niveau des apprentissages. J'aime aussi beaucoup parfois me sentir comme une vieille tortue en mode "Mère Térésa". Par moment, je crois que j'aime juste l'humanité. A la base c'est pour ça que j'ai voulu chanter. Cet accès de conscience à quelque chose de plus grand, et savoir que je fais partie de ce tout. Ainsi que certaines prises de conscience de l'infini, de la présence de la physique dans le cerveau, qui donnent le vertige. C'est déroutant, mais j'aime bien être déroutée. En fait j'aime ce qui n'est pas trop conventionnel.
Ah oui et un des trucs que je préfère, c'est le temps. Ma psy disait que j'avais le temps intégré. Et ça je kiff grave. Si on me donne toutes mes taches à faire, je vais toujours m'organiser et ce sans regarder l'heure, de manière à finir toujours à l'heure, à la minute près. C'est comme si j'avais conscience du temps qui passe à mesure qu'il passe et ce en continue. Je vais d'avance savoir, par ex 2, 3 ou 4 heures à l'avance, si je vais avoir le temps. Parfois même plusieurs jours à l'avance, et je vois se dessiner dans mon cerveau l'organisation exacte que je dois faire pour que ça fonctionne, en prenant en compte la vitesse à laquelle je dois effectuer les taches.
Pareillement, si on me dit de me lever à 2h37 du mat, je serai levée à 2h36, et ce sans réveil ^^ Il m'est arrivé plusieurs fois de me réveiller en sursaut pile au dernier moment pour éviter la catastrophe quand mon mari devait partir prendre le train par ex, et que je restais dormir. Eh bien on a toujours pu éviter la catastrophe car j'ai conscience de sa présence à côté de moi quand je dors, et du temps qui passe. Du coup s'il faut être vraiment révéillé à par ex 6h35 dernier carat, vraiment, pour pas louper le train de 7h, je vais me réveiller en sursaut à 6h34 ! C'est assez terrible car je mets toujours le réveil de peur que je dorme trop profondément, mais ce dernier ne sonne jamais car je suis toujours réveillée une minute avant ! Et pas 5 hein. Juste 1...
@Gwenouille Parce que j'aime bien creuser dans les coins : le temps s'est il mit en place pour tes divers projets, ou ne serait-ce que l'un d'entre eux ?
J'ai aussi un peu cette faculté du temps mais de manière moins utile : si je met un plat au micro-onde genre 1minute, 2minutes30 etc, je ne reste pas devant mais je reviens quasi toujours, spontanément et sans avoir chronométré, dans les 4 secondes avant que ça sonne 😂
@Fropop Haha, tu m'as tuée !!! C'est utile aussi pour le micro-onde, au moins tu manges chaud ! Tandis que moi j'oublie mon plat, et j'ai un micro onde magique : peu importe le temps que je chauffe mon plat, je le mange toujours froid XD 😂
Par contre pour mes divers projets non, le temps ne s'est pas mis en place. Je sais que les livres, ça se réalisera, même si je ne sais pas quand. Je sais que le jardin, ça ne se réalisera pas, mais ça ne m'empêche pas de rêver :) Non, pas de temps car le temps est éprouvant aussi, ça veut dire l'attente, et ton corps est toujours en alerte. Je suis déjà toujours en alerte, avec en permanence cette conscience de savoir que si je ne change rien à ma vie moi-même, elle ne changera pas. Je ne veux pas assimiler mes rêves à de l'attente ni à un sentiment de stress. Mes rêves me rendent presque plus heureuse dans le désir de les voir se réaliser un jour que dans leur réalisation en elle-même ^^
@Gwenouille "Mes rêves me rendent presque plus heureuse dans le désir de les voir se réaliser un jour que dans leur réalisation en elle-même": je suis d'accord sur le fond. Mais ayant toujours la certitude d'avoir le pouvoir de réussir ce que j'entreprends, la réalisation de mes projets est toujours plus valorisante. Donc je fais gras des réussites et des échecs (résilience?)
"Mes rêves me rendent presque plus heureuse dans le désir de les voir se réaliser un jour que dans leur réalisation en elle-même " je suis en phase @Gwenouille, j'ai beaucoup de mal à me lancer dans un projet, je ne sais pas comment les réaliser mais les rêver ça c'est cool. C'est une goutte d'espoir qui te tire en avant :)
J'ai du mal aussi à me lancer, mais une fois que j'y suis, j'ai du mal à arrêter XD
J'aime vibrer, j'aime ressentir les choses à fond, j'aime apprendre, j'aime comprendre vite, j'aime être empathique, j'aime bouger, j'aime l'intensité avec laquelle je dévore la vie, j'aime avoir des projets, j'aime communiquer, j'aime avoir une vision globale des choses, j'aime être créative, j'aime vivre le moment présent, j'aime avoir des passions, j'aime être force de propositions, j'aime échanger, j'aime partager, j'aime m'améliorer, j'aime être émerveillée, j'aime avancer, j'aime déménager, j'aime être spontanée, j'aime avoir gardé ma joie d'enfant, j'aime penser que tout est possible, j'aime lâcher prise, j'aime AIMER.....
@Merlin
Franchement si j'avait une douance et qu'elle m'aurait causé beaucoups de problèmes du à mon décalage neurologique par rapport aux autres et à la société. Si un jour j'apprend que j'ai une douance et que je suis HP. Je serait vraiment trés content et soulagé. Car je pourrait mettre un mot sur mes problèmes et les comprendre. Mais aussi découvrire que ce qui me faisait souffrir est aussi paradoxalement une mine d'or totalement ignorée par le passé. Donc ante diagnostique ce serait une souffrance. Mais post diagnostique plutôt une délivrance je pense.
Je pense que les HP souffrent de leur douance surtout quand ils ne la connaissent pas et l'ignorent.
Il y a eu deux temps. Toute une période, de l'enfance à une période récente (quelques années en arrière), où j'ai enfoui, je suis même parvenu à oublier sur de longues périodes, cette singularité. Finalement j'ai agi à la manière du témoignage de nombre de femmes victimes de viol, qui, au lieu d'extérioriser, dissimulent et souhaitent oublier, effacer cette blessure. Evidemment, dans un cas comme dans l'autre, cela ne fonctionne pas.
Toutefois, je n'ai pas été très malheureux, mis à part le classique décalage, la forte sensibilité, la fatigue causée par tous ces stimuli, une fois en société, donc ce besoin régulier de mise en retrait pour se recharger, etc. À noter également un gros trouble alimentaire, dont j'ai pu guérir.
Ayant toujours, et l'étant encore d'ailleurs, gêné par cette appellation de « surdoué », puisqu'après tout, nous n'avons aucun mérite d'une part, (« qu'as-tu qui ne t'as pas été donné ? »), et puis, être doué en une chose (ou même plusieurs), ne fait pas d'une personne un être entièrement supérieur à un autre. Bref, le terme « haut potentiel » me semble plus adapté, cette capacité "en puissance", de réaliser, d'accomplir, de comprendre tout un tas d'éléments, de challenges, de concepts, mais cette capacité demande à être activée, cultivée, entretenue (maîtrisée) soigneusement, comme un sportif de haut niveau, sinon, comme n'importe qui, elle dépérit, ou pire (?) peut mener à l'autodestruction.
Les choses deviennent en effet plus simples dès lors qu'on réalise que l'on fait simplement partie d'une minorité, que nous ne sommes pas une espèce de cas unique, seul au monde, sans aucune chance d'être un jour compris par qui que ce soit....., ce sentiment si prégnant qui suscite l'angoisse, mais bien un élément, parmi une multitude, fonctionnant, malgré quelques singularités intrinsèques bien sûr, comme toute cette masse...ultra minoritaire. Se reconnaître en lisant de la littérature sur le sujet s'avère soudainement apaisant, se connaître, c'est regarder dans le rétroviseur de son histoire personnelle et décrypter enfin tout ces scénarios inlassablement redondants sur lesquels ont peut placer du sens, une explication puis en tirer des conclusions pour la suite de sa vie.
Cependant, savoir tout cela, ne signifie pas être capable de s'adapter parfaitement, de changer totalement, reste des permanences, peut-être celles attenant aux rapports les plus intimes, nous ne pouvons être un caméléon 24h/24, quand il est de l'ordre de la relation de couple, lorsqu'on souhaite, qu'on doit, se livrer entièrement, totalement vulnérable et qu'on aspire à une communion sans comparaison avec un être - si là encore le décalage prévaut, c'est compliqué.
Alors, pour revenir à la question originelle, oui, je considère ce cerveau comme un don de Dieu, en catholique que je suis, quel luxe, quel plaisir, quel privilège de pouvoir se confronter aux textes des plus grands penseurs de l'Humanité, c'est une véritable jouissance, chaste ;)
De même, cette possibilité de s'adapter (développée au fil des années car imposée par le monde « différent » qui nous entoure) donc de changer de voie universitaire, professionnelle, de pouvoir échanger sur tant de sujets différents avec tant de gens aux profils variés. Il y a vraiment sujet de se réjouir.
@Merlin Pour répondre à l'idée générale de ce post, même si je n'ai jamais passé de test pour savoir si je suis HP ( et que ça ne me préoccupe pas particulièrement) , j'ai des caractéristiques similaires à ce qui est décrit par les personnes diagnostiquées: Facilité à réfléchir , à conceptualiser, attrait très important pour ce qui concerne l'intellect, décalage, difficultés sociales, etc ( mais pas d'hypersensibilité pour le coup, j'en suis plutôt content).
Même si je peux souffrir parfois de ces caractéristiques, comme tout à chacun, je ne les vois pas comme un fardeau, et je suis content d'être du genre à approfondir les différents aspects du monde et à décortiquer les connaissances, entre autre.
Pourtant je ne suis pas forcément très bien lotie, je n'ai pas d'amis actuellement (j'en ai eu à d'autres périodes de ma vie), je suis souvent isolé dans la plupart des contextes sociaux de groupe car j'ai du mal à trouver de l'intérêt aux interactions à plusieurs et que je suis peu dans l'émotionnel, comparé à je pense, beaucoup de personnes.
Mais malgré tout je reste positif, je sais vers où je me dirige, ce que je veux faire, j'ai de nombreux projets de différentes natures et de manière générale je m'estime chanceux. Je pense ( même si c'est relatif car certains se retrouvent dans des situations très délétères et violentes indépendamment de leur volonté) que souvent ce n'est pas tant ce qu'on vit qui nous fait souffrir mais la manière dont on l'interprète et on le gère.
Salut @Merlin,
Je réponds directement à ta question,
''La douance'' n'est pas une souffrance.
Même si j'avoue que le côté HP me met en difficulté de temps en temps. Il m'apporte tellement dans le quotidien et dans ma propre évolution. Que je ne changerai rien.
C'est un cadeau que la vie m'a faite.
Merci !
Avoir mis des Mots et des explications sur ma façon de penser (arborescence, cerveau droit.... Ect. ) Génial ? !
J'ai maintenant de nouveaux outils, et je continue dans ce chemin plein de découvertes.
Je vis même mieux qu'avant.
Je me suis posé la même question que toi, Il y a t'il ici des gens heureux d'être zèbre ?
Car j'aime ma zenbritude.
Et la pensée en arborescence ? une merveille,
Apprendre à poser mes émotions, et respirer ?
Une chance
Je suis en supplément dialectique. Je parle et j'écris comme je pense. Pour certaines personnes c'est un monde de pensé en mode toupie qui tourne en roue libre. Il m'arrive même d'arriver directement à la conclusion sans passer par le discours. J'avoue c'est gênant (je comprends).
Et la rhétorique sur le forum est bien plus présent ( il me semble ) , j'ai aussi l'impression que c'est la même chose dans mon environnement,
Cet aspect de ma communication, c'est peut-être l'une des seules choses qui peut me poser des soucis, pour communiquer, mais pas de souffrances.
Cela ne me dérange plus, depuis que je me suis comprise.
Je suis moi même depuis que j'ai réalisé la notion de HP. Cela m'a permis d'être encore plus libre. Libérée d'une prison que je m'étais fabriqué .
Quand à mes souffrances,. comme tout le monde, j'en portent. Mais rien avoir avec les notions de HPI ou HPE.
Je peux donc, finalement
....... heureuse.
Ravie que tu lances le sujet. Merci
Sincèrement, je pense que mélanger souffrance et HP est une erreur.
HP est un mode de penser.
La souffrance vient de nos vécues.
Se dire qu'on est malheureux parceque on est HP ou atypique n'a pas de sens pour moi.
Certains refuse le monde extérieur, et veulent être accepté tel qu'ils sont . Je comprends. Mais si nous n'acceptons pas les autres de ce monde,
Alors, peut-être qu'on pourrait devenir Intolérant ? Et donc provoquer nos propres souffrances, et ceci est valable pour n'importe quel individue dans ce monde. (Il me semble)
Ça devient un cercle sans fin qu'on appelle souffrance.
A chacun de s'en libérer.
Aussi, je voulais rajouter.
J'ai fais des rencontres sur ce Forum, dans la vraie vie, hein
Et beaucoup m'ont expliquer qu'ils n'osent pas écrire.
1 - Par le fait que les discussions sont fortement intellectuelles
2 - Par le fait de voir la belle éloquence des personnes qui savent bien écrire.
3- Par la négativité régulièrement mis en avant.
4- Ce sont toujours les mêmes qui participent.
Mais où sont les autres !
Ce qui veulent échanger, partager, découvrir autour des avantages de nos connections.
Être sureficient est un énorme bagage.
Osez !
Et personnelle, parfois,je pense que ça tourne toujours en rond dans certains fil de discussion, et qu'on final ce n'est que des débats d'idées.
Je dirais même si cela peut choquer .
Que certaines discussions sont pronfondement creuse, volontairement polymique.
Ça c'est vrai cela me chagrine un peu.
Bonjour,
Premier constat : le lien entre hp et maladies, syndromes, troubles neurologiques (tdah) et l'hypersensibilité qui peut favoriser la dépression... etc existe !
Second constat : Une fois que l'on a fait le tour d'horizon des particularités du HP, on peut aménager notre vie en fonction de nos "différences". Pour moi, il s'agit principalement de poser des limites à mon empathie (trop sauver), de m'éloigner des personnes dénuées de sensibilité ou trop agressives, sans tact (eh il y en a même chez les HP des "sans filtre"), de ne plus perdre mon temps dans le faux-self, d'assumer mon comportement et mon besoin de tout analyser en permanence, ma curiosité sans me dévaloriser pour me faire accepter et surtout de me ficher complètement de ne pas être acceptée, voire d'être rejetée et enfin de modifier ma trajectoire professionnelle (je préfère des emplois avec des contacts restreints ou juste entre hp mais je ne suis ni agoraphobe, ni asperger, ni asociale, ni sociopathe, j'ai juste besoin qu'on me fiche la paix la plupart du temps).
J'ai fait le point sur ma vie pro, perso, relationnelle, matérielle, spirituelle, mes croyances et bien des choses ont été assumées, des comportements modifiés.
Tout cela pour dire qu'il ne s'agit absolument pas d'une maladie.
Suis-je heureuse de cette différence ?
Elle m'est fort utile pour anticiper ce que les autres ne voient pas, pour dénicher les incohérences et les abus. Elle me permet de m'adapter très vite et d'être multi-potentielle. Mon hypersensibilité me est juste un moyen d'apprécier de manière amplifier les beautés de la vie comme celles de la nature, celles qui émanent d'une oeuvre d'art et elle me rend bien plus créative.
Ce qui m'isole (pour les personnes NP extraverties, je semble m'isoler alors de mon point de vue, je nourris mon cerveau dans des activités cognitives et créatives) est en fait un autre aspect de ma capacité à être autonome et ma curiosité à satisfaire.
En fait, j'ai au contraire réalisé que je n'étais pas "instable" mais multipotentielle, déprimée (parfois) mais hypersensible, asociale mais curieuse de lecture et orientée vers la créativité qui sont des activités introspectives, asociale mais au contraire sélective car je m'ennuie vite,.... Donc ce n'est que du bonus.
Je serai bien partante pour lire un livre.
Zèbre Heureux..
Mais damm ! Si on de référe aux livres et aux articles et aux chaînes toi tube, peu ou pas de présentation des potentiels de bien être zèbre.
Si vous avez un livre autre du style
Trop intelligent pour être heureux ou je pense trop, ect .... Et tout les blabla
Du genre le zèbre en amour, le zèbre et ses trucs négatifs , pouah ! J'ai pas envie de lire ses trucs là. J'en ai lu un , et ça m'a suffit. !
Peut-être qu'il est temps de partager nos outils ou les informations qui puissent nous permettre de nous aimer.
J'avoue que je j'ai arrêté de chercher . C'est vrai. Mais je suis preneuse si vous avez vu ou lu des choses sympathiqued qui nous amène à grandir. Il y a pas d'âge , pas de personnalité pour Grandir.
En fait, je fais comme les autres, les outils de développement personnel, la méditation, la spiritualité.... Et ben , vous savez quoi ?
Je pense que c'est pareil pour tous le monde. Donc j'utilise la même chose que les autres. Et ça marche bien.
Je crois que tout ça est un problème de société, dans laquelle tout ce qui s'éloigne de la norme est pénalisé ou a minima montré du doigt. A partir du moment où on passe en mode "diagnostic" et que l'on considère les talents comme une maladie, on n'avance pas. Je crois que l'important est de s'accepter comme on est, avec les bons et mauvais côtés. Se connaître, soi-même, avec ou sans l'aide des autres mais surtout sans laisser personne nous mettre des étiquettes aliénantes. Etre introverti, ce n'est pas être malade. L'anxiété ? C'est une forme de maladie, oui, mais je crois qu'elle va avec le package et qu'il faut aussi savoir l'apprivoiser.
On peut vivre en harmonie avec soi, avec les autres, avec le monde, tant qu'on sait ce qu'on veut, où on veut aller. En tout cas c'est comme ça que j'essaie de mener ma vie, sans me laisser enfermer dans des cases par ceux dont l'avis n'a aucune importance pour moi. Quel que soit son mode de pensée, s'accepter tel qu'on est et viser ses idéaux et ses rêves, c'est ça qui devrait être l'essence d'une vie heureuse. Même si le monde autour n'est pas d'accord ;)
Je te rejoins complètement Chandra 🙂
J'aimerai juste ajouter une nuance, qui je constate n'est pas toujours claire pour beaucoup d'entre nous sur apie.
L'empathie n'est pas de la sympathie 🙂
L'empathie n'est que mesurer ce qui se joue pour nos pairs dans la " difficulté" et non de ressentir "soit disant" les émotions des autres qui sont en souffrances.
La sympathie en revanche ne parle que de sa propre souffrance que l'on croit "ressentir"ou "capter" chez les autres quand ils sont en peine, comme un écho à sa propre souffrance.
En résumé la Sympathie est l'opposé de l'empathie. 🙂 et n'aide réellement personne.
L'étiquetage ne m'intéresse absolument pas zèbre, HP...
Je me suis inscrite sur ce site afin 'eventuellement" de rencontrer et d'échanger avec des personnels ayant une autre perception de la vie en société, ayant leurs propres idées, intégrité...
Et j'ai été surprise tout comme toi @Chandra d'autant de rhétoriques, de belles tournures de phrases qui n'ont d'ailleurs aucuns sens POUR MOI même en creusant, creusant...
J'aime aller à l'essentiel avec simplicité et les belles tournures de phrases compliquées me font mal à la tête souvent. 🙂
@Merlin, j'aime te lire 🙂
Tes écrits me parle 🙂
Si je me suis éloignée de ton sujet de post initial je m'en excuse.
C'était l'occasion pour moi de m'exprimer suite aux posts de Chandra.
Merci Sisi d'avoir participé.
C'est sympa de lire des choses sympathiques
Personnellement, je ne me sens pas HP (ni zèbre, ni "frappé de douance" ou quoi que ce soit) ... Par contre, c'est comme ça que certaines personnes aiment me définir car elles ont besoin de pouvoir me mettre dans une case pour se rassurer ...
Je vis très bien ce que je suis, j'estime avoir une vie plutôt chouette (même si toujours perfectible) ... Après, j'ai l'avantage de ne pas m'être "découvert HP" récemment, je peux comprendre que certain(e)s aient besoin de quelques temps pour s'adapter ...
Yep ! Ok avec vous.
A force de vouloir mettre des étiquettes,
On entraîne un système qui nous entraîne directement vers la case " hors norme".
C'est dangereux ! Surtout si la case HP ou atypique sont cataloguées : personnalités avec problème psychiatrique. ( Ça serait pas bon du tout, du tout , du tout )
Être différent, oui, et bien tout les êtres vivants sont différents.
Accepter est pour ma part la meilleure des solutions.
D'accepter et les autres acceptent...
Bref, n'empêche que oui, on est heureux de vivre.
HP, douance, atypique ect... Le "bonheur" n'a rien a voir avec ça.
Il y a deux sortes d'HP à mon avis : ceux qui le savent depuis tout petits et ont été reconnus et ceux qui ont galéré avec leurs interrogations pendant des décennies. Merlin tu l'as intégré tellement tôt que tu me fais penser à ces enfants diabétiques de naissance qui manient analyses sanguines et piqûres d'insuline avec aisance, sans plaintes, sans révolte alors que ceux qui, adultes, doivent faire face à un pancréas qui tout à coup ne fonctionne plus découvrent un monde et il faudra du temps pour assimiler cette nouvelle vie.
Quand on sait enfin qu'on est HP on ne peut que se réjouir. Bien sûr cette émotivité complique notre existence, bien sûr les gens sont lents, superficiels dans leur réflexion, peu concernés par les problèmes du monde comme nous le sommes mais il y a tout le reste :
J'ai plus de 200 lettres à mon actif d'amis ou connaissances qui ont l'habitude de venir me voir pour un courrier qu'ils ne savent composer.
Je m'assieds et je dis : raconte moi ton histoire. J'adore ces moments. A travers un récit (parfois un peu confus) je dois me mettre dans la peau de mon interlocuteur, puis j'attrape un papier et dans mon crâne ça bouillonne mais tout se met en place et telle de l'écriture automatique je retranscrit exactement la pensée de celui qui est en face de moi sans une rature, sans une hésitation. Je suis toujours émerveillée quand j'ai fini. Ca vient d'où ? C'est fascinant.
Je ne suis bonne à quelque chose que dans l'urgence ou la rage. J'aime ce cerveau qui déroule en quelques secondes la procédure à suivre. J'aime cette vision globale des choses. Ma vie est souvent régie par : sachant que ... sachant que .... et je vois l'ensemble de tout ce qui doit être réalisé : le temps, les difficultés, les conséquences.
Bien sûr je m'ennuie dans les repas de famille parce qu'il est nécessaire de ménager la susceptibilité de chacun. Mais dès qu'on se retrouve à deux ou quatre quel régal de voir l'autre s'ouvrir, oser dire ses doutes, ses peurs, ses rêves.
Et puis il y a tout ce qui est du domaine des sens. C'est merveilleux ! Gratter son jardin et s'arrêter pour parler à un rouge-gorge, prendre délicatement un ver de terre pour l'emmener dans le compost, encourager les roses à s'ouvrir parce que les pivoines arrivent en fin de floraison et que ça serait sympa de leur part de m'offrir le spectacle de leur deux beautés en même temps.
Il y aurait des milliers de choses à raconter. J'ai dit quelque part que j'étais en retraite. Vous rendez-vous compte de tout ce temps que j'ai pour contempler le monde (qui ne dépasse plus guère mon jardin ... mais ça me va très bien) ?
Je vois la même dichotomie que toi entre ceux qui ont été diagnostiqué/reconnus/... tôt et ceux qui se découvrent HP à l'âge adulte. Je fais partie de la première catégorie et si je le vis bien maintenant, c'est grâce à un cheminement d'une vie ...
Chez moi, les repas de famille sont très simples, car je porte mon étiquette (pas celle de HP, celle de moi-même) haut et fier. Les gens viennent vers moi quand ils ont besoin de parler sans filtre (j'ai des filtres, mais en général je ne les active pas, sauf celui pour éviter de blesser trop frontalement les autres) ou qu'ils ont besoin d'une analyse avec beaucoup de recul. J'en ai même un qui me parle car il a besoin de se sentir intellectuellement inférieur à quelqu'un et qu'il a un niveau suffisant pour que je sois le seul à lui offrir cette possibilité. Bref, même ceux qui ne savent pas ce qu'est un HP savent que je suis bon comme le pain mais qu'il faut s'armer de grilles d'interprétation pour tout ce que je dis (un exemple parlant : ma soeur, un jour de mariage, est témoin et est donc sur son 31. On me demande mon avis ... "Tu ressembles à une p*te de luxe !" ... Les 3/4 de l'assemblée était choquée, jusqu'à ce que ma soeur s'illumine d'un sourire radieux et me dise un "merci" venant du fond du coeur). Par contre, au travail j'ai beaucoup plus de difficultés, car avec ou sans filtres ils ne comprennent pas que quelqu'un dise clairement quand il y a un problème ... Tant pis pour eux ;) ...
Donc, je pense que montrer ce qu'on est (mais ce n'est possible que lorsqu'on l'a accepté) est une des clés du bonheur. Et accepter que certaines personnes ne soient pas câblées pour nous comprendre et s'en accommoder ... Un truc que j'utilise très souvent aussi, c'est ne pas attendre que les autres me comprenne (ou pas) et leur donner d'entrée de jeu les clés d'interprétation dont ils ont besoin. C'est un gros travail de se comprendre suffisamment bien que pour pouvoir vulgariser ses comportements. Et réussir à les donner sans que l'autre ne pense à de la condescendance est une autre partie périlleuse du processus ... De bons axes d'entraînement ;).
bah je suis heureux d'être différent, car dans le monde dans lequel on vit, le véritable génie pour moi se tiens en deux choses. notre société nous veux plus ou moins tous identique actif réactif compétent beau bref dans une certaine moyenne, et c'est devenu une norme. l'apprentissage et son système éducatif est d'ailleurs basé sur ce point. il est inadapté pour plus intelligent et même si c'est sur le point de changer et en cours de changement nous sommes en retard car nous n'avons pas encore de système éducatif personnalisé et adapté à chaque enfant. le problème est donc là, donc actuellement le meilleur moyen pour moi d'être surdoué dans cet environnement ou nous devons tous être des clones de notre voisin et voisine est de cultiver sa différence et de rester différent des autres, car en mon sens, le sur doué donc le zèbre est déjà différent des autres sur bien des aspects avec entre autre chose son acuité mentale et cognitive, sa faculté à s'adapter à son environnement et sa capacité de compréhension plus rapide et propre à chaque zèbre et différente de chaque zèbre, eh oui, notre raisonnement est différent des autres mais aucun zèbre ne raisonne de la même manière c'est pour cela que nous parlons de fulgurance du raisonnement. personnellement j'ai eu une vie heureuse j'ai certes légèrement au début souffert de rester seul, mais cela ne m'a pas plus que ça posé de problème car je recherchais déjà la solitude petit mais à mes heures je recherchais le contact avec les autres, le tout est de savoir concilier cela. donc je suis de ceux qui n'ont pas souffert d'être doué ou différent quand aux obstacles que j'ai rencontré j'estime n'avoir rien accomplie en les franchissant ni souffert d'avoir des obstacles, je trouve ,normal d'avoir été mis à l'épreuve au cours de ma vie à faire des choix ou autre. car c'est essentiel à l'apprentissage et toute notre vie rien que de manière scientifique notre seule fonction primaire est d'emmagasiner l'information, de la stocker en second temps puis seulement si l'environnement dans lequel on vit est favorable de choisir la procréation afin de transmettre les informations acquises et si l'environnement ne le permet pas alors le choix reste simple c'est l'auto suffisance cet à dire ce qu'on pourrait nommer l'immortalité se suffire à soi même et par conséquent l'isolement permanent donc de manière scientifique notre but en tant qu'homme est résumé en cela. quand à notre participation dans la société elle ne doit pas être plus personnelle que ça. nous sommes avant tout 7 milliard sur cette terre presque 7, donc si 7 milliard d'habitant faisaient scandale se serait catastrophique non? elle est normale cette participation à la société, depuis quand doit on tout avoir dans le creux de la main sans en avoir la véritable valeur et sans le gagner par soi même? rien avoir avec le profit sur lequel est fondé la société mais c'est normal de mériter son pain non? donc participer à la bonne marche d'un pays est normal également, si vous comprenez pas cela, ce n'est pas grave, mais vous n'êtes pas patriote ni des hommes de devoir, pas vrai? enfin bon, j'ai trop parlé, bonne soirée
Bonsoir à tous. J'arrive tout juste ici, et suis heureuse de vous découvrir.
Je suis d'accord surtout avec Odysseus. J'ai mis du temps à réaliser que l'entourage, "les autres", pouvaient me vider de mon énergie. Et plus encore, à comprendre que c'est le fait d'arborer toujours le masque de la fille sociable qui parle épilation et météo. Je n'ai pas encore perçu à jour votre terminologie, mais je comprends que HP veut dire surdoué. Je ne sais pas précisément à quoi cela renvoie; mais le sentiment d'avoir trop vite compris le plus important, et d'avoir compris aussi que personne ne le voit, m'est familier.
Le piège à mes yeux c'est de s'en faire un sujet intérieur de gloire, même à rebours, une gloire de génie méconnu. Maintenant, je travaille à désapprendre, à faire assomption d'une humilité, à trouver et explorer mes points de fragilité; à vivre une passivité, un renoncement à avancer mes raisons, à mieux écouter (en fait il y a plus de gens futés qu'on ne le pense) et à sourire sans supériorité, plutôt avec tendresse... Me dépouiller, abandonner tant et tant, surtout ce désir d'emprise qu'ont les gens intelligents. Tout ce dont parle Pierre Caye dans "D'un état meilleur que la puissance". Ça a été, pour moi, une vraie révélation - et toute récente, trois - quatre ans à peine - que d'essayer de construire ce rapport-là au réel. L'arrogance, je comprends maintenant que c'est le piège qui me guette, cette arrogance qu'on cache mal derrière une pointe d'ironie, un refus d'invitation (vous me direz ça ne se bouscule pas au portillon), une formule sibylline, un regard qui est censé "en dire long". Apprendre la simplicité, le retrait et l'écoute (éventuellement un peu anthropologique), ça permet quand même de mieux vivre avec les autres.
Le bonheur? C'est une construction et un labeur de chaque jour, il me semble. Si on est, ou on s'estime, intelligent, après tout - pardon, je retrace juste mon cheminement - on devrait être capable, comme dirait l'autre, de s'orienter dans l'existence mieux que ceux qui ne font que suivre le mouvement... Etre plus souple, plus efficace, plus sagace dans l'agir... S'orienter, c'est aussi accepter, changer d'oreille, inverser les perspectives, bref ouvrir des plis nouveaux dans le réel; encore que la fin de Deleuze ne fait pas envie et laisse songeur sur sa pensée, me direz-vous.
(Et non, je ne suis pas catholique croyante, encore que cette direction m'a fait réaliser combien la figure de celui qu'on nomme Jésus, et l'incroyable proposition de tendre l'autre joue, pouvait avoir quelque chose de complètement subversif, déstabilisant et radicalement neuf. Si vous tendez l'autre joue, vous avez désarmé l'autre qui ne sait plus où il en est.)
Enfin, je vous rassure, je suis très loin d'avoir gagné, et je reste un individu radicalement seul, mes enfants exceptés. Seule et, le plus souvent mais pas toujours, heureuse de l'être. A 48 ans à peine il m'arrive de me dire qu'à mon enterrement, il n'y aura pas foule. Quelques élèves, peut-être, hormis la famille peu nombreuse. Mais l'enterrement est aussi un ballet-masques, ce n'est donc pas si grave... Enfin, je suis heureuse de vivre, et pleine de désirs et de projets. Aussi, je me dis que c'est un peu une question de chance; des milieux, des environnements plus propices à des rencontres qui nourrissent, qui stimulent, au lieu de nous inhiber. Un partage authentique et spontané sur le plan esthétique, au delà de "c'est trop bien!" - devant une oeuvre par exemple - ça doit être formidable.
P.S. Ce qui me touche, c'est le bouton "Demander en ami" sur ce site des solitaires incurables que nous sommes... 😉
à tout bientôt, très contente d'être parmi vous.
Mannon
Bienvenue @Mannon :)
(Zut j'ai l'impression d'être un mouton ^^")
Bonjour, ma douance a toujours été ma force de vie, même si je ne savais pas ce que c'était. Mon environnement m'a fait payer ma différence très tôt par contre. J'avais certaines capacité étranges voir dérangeantes. Et comme à coté j'avais de grandes difficultés scolaires (différence entre les HP brillants et les complexes...) mon enfance n'a pas été simple... Le sport, la nature, les animaux, les livres de SF, la science et ma passion pour la peinture m'on aidé à tenir jusqu'à ce que je surmonte mes difficultés et à enfin commencer à m'épanouir. Alors aujourd'hui je met enfin un mot sur ma différence et suis heureuse de la partager avec vous. Je peux enfin ne plus la cacher et commencer à en éprouver un sentiment valorisant et réconfortant. Comme une revanche à tous ces moldu qui m'en ont fait voir de toutes les couleurs. Alors oui, la psychanalyse m'aide, à mieux me comprendre, à enfin entendre une personne extérieure me dire que si je le veux je le peux. Je dirai que voir un psychologue est une façon d'annuler les mauvaises ondes du passé, de remettre tout à zéro pour reprendre mon chemin sur de bonnes bases. Un outil dont j'accepte avoir besoin, même si ce n'est pas dans ma nature à la base d'accepter de l'aide. Mais un outil que j'apprend à contrôler, je me forme à la psychanalyse pour en connaitre les limites. Cela est temporaire et mon but est de pouvoir m'en passer assez vite et passer à autre chose. La douance n'est pas le problème.
@ Merlin
Salut camarade !
Puisque dorénavant on parle de philo-cognitifs (et c'est un bien je trouve, tant le terme de surdoué est peu adapté et surtout suscite la jalousie, voire la haine), va voir du côté des philo-cognitifs laminaires et complexes. Tu parais être un laminaire, en gros ceux qui ne souffrent pas, sont adaptés et réussissent dans la vie. Pour les philo-cognitifs complexes, c'est une autre paire de manches et le monde est cruel. Je pense que ça peut t'aider à comprendre ce qui t'échappe.
@Nevermore merci mais ce n'était pas vraiment le but recherché dans ce fil... mais davantage de fournir un endroit pour que ceux qui n'ont pas de problèmes avec leur douance puissent s'exprimer hors des fils où l'on évoque surtout des problèmes. En ce qui me concerne, je n'ai aucun souci d'intégration ou de compréhension de ce que je suis :)
@ Berengere,
Merlin nage dans une mer de béatitude pendant que d'autres se noient. Pour moi, c'est louche (nan je rigole)
@Nevermore béatitude, il ne faut rien exagérer, hein... Mais pas de problèmes directement liés au fait d'être surdoué, ça oui :P
Clairement pas une maladie pour moi.
Des difficultés à appréhender le monde réel, certes, mais ayant grandi entouré de profils plus ou moins HP, l'émulation intellectuelle était là, la compréhension du fonctionnement aussi.
C'est plus compliqué au niveau professionnel, parce que HP ne veut pas dire compréhension des codes, que les études supérieures étaient un monde inconnu pour mes parents, malgré leur potentiel, et que j'ai fait des études sérieuses qui m'ont amené à quelque chose qui pourrait s'appeler "responsable administratif et financier", et là, plus ça va, plus je m'aperçois que ce n'est pas moi.
Mais bon, cela ne veut pas dire que je considère cela comme une maladie.
Je reprendrais une citation attribuée à A Einstein, reprise dans la BD de Julie Dachez : "Tout le monde est un génie, mais si vous jugez un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu'il est stupide. "
La question n'est elle pas d'arrêter de se faire du mal à essayer de rentrer dans le moule ? OK, on ne peut pas se poser là et attendre que "les autres" s'adaptent à nous en étalant nos différences à la face du monde. Mais essayer de se changer pour rentrer dans une case, en idéalisant la normalité, est-ce souhaitable ? N'est ce pas chercher à atteindre un idéal par définition inatteignable ?
Je sais que certains souffrent, j'ai réussi pour ma part à mettre de la distance assez tôt, je souhaite à tous d'arriver à dépasser leur exigence de perfection dans ce monde imparfait, car elle peut rendre la vie vraiment difficile au quotidien.
@Margoton ah ça ! Pour moi le problème n'est pas les gens hors norme, mais ceux qui veulent absolument que tout le monde rentre dans une norme :)
Si nous étions tous "normaux", nous serions tous pareils : quelle tristesse !
C'est bien la différence. Le tout, c'est d'apprendre à ne pas en souffrir, à se moquer de l'avis des autres, et à se rendre compte que parfois on a tellement intégré la norme, ou ce que l'on pense être la norme, que se fait du mal à tenter de s'y conformer.
Le vilain petit canard est heureux le jour où il découvre qu'il n'est pas un canard, non ?
@Margoton, je ne pense pas qu'on a "tellement intégré la norme", on a fait le choix délibéré de donner l'illusion que nous étions comme tout le monde. Personne ne nous y a obligé aussi nous devons assumer ce choix. D'ailleurs nous sommes une minorité aussi à "Rome fait comme les romains". Ce n'est pas une loi mais c'est une évidence qu'on assimile très tôt : c'est à ce prix qu'on sera accepté. Quel petit enfant supporte l'isolement ? Quel ado ne souhaite t'il pas intégrer un groupe ? Plus tard, on comprend qu'être accepté ne veut pas dire être aimé alors on abandonne cette dépendance affective et on comprend qu'en s'éloignant de nos congénères on devient plus authentique. Mais il y a un prix à payer.
Vraiment pas un problème non plus mais plutôt une chance en fait 😉
Par contre autant la partie "surdoué" de ma personnalité me va bien, autant je fais le distinguo de la partie HPE... et là, même si j'ai l'impression de gérer de mieux en mieux ça n'a pas tjs été simple...
Mais je fais vraiment une distinction entre les deux ! En gros j'aurai préféré n'être que HPI, enfin si c'est possible lol
@Pascalou
C'est toujours une émotion, une émotion étrange, que de lire sous la plume de quelqu'un ce qu'on aurait pu écrire soi-même si on y avait pensé 😉
"Mais, pousser les portes, et lâcher prise, tout lâcher pour essayer d'aller à la rencontre de soi-même, vraiment, très honnêtement ça a été très dur pour moi. Je ne dis pas ça pour dire indirectement que je suis courageux ou balèze. Souvent je me suis accroché de toutes mes forces à l'existant. Et parfois, c'est littéralement mon corps qui m'a mis le couteau sous la gorge."
Salut Pascalou.
Bonjour, c'est bien de ne pas être gêné par ce qu'on est. Perso, hors norme parce que asperger et en plus un bon potentiel, bref, tout ça pour dire que le décalage existe lol. Bel et bien. Il est question de douance ici alors je ne saurai pas faire le distinguo.
Dans tous les cas, ya rien de plus dommage que de corréler un potentiel à une souffrance. Si on a deux trains d'avance, choisissons des gens stimulants. Personne n'est obligé d'être en joie avec tout le monde.
Et puis les zèbres ont certainement des difficultés oui, à se faire comprendre et donc affirmer leurs idées. Quand ces évident c'est évident. Mais je vois ici tant de personnes à l'écriture délicate que je peine à me le représenter.
Être asperger, ça c'est un fichu décalage aussi. Pas toujours drôle quand-même. Être bien sa bulle, ne pas trop aimer parler pour rien dire, verbalisation des affects non naturelle etc etc... y'a comme des cloisons entre moi et les gens la plupart du temps. Ca parle trop vite. En plus je ressens tout, le moindre bruit me déconcentre ou truc inhabituel etc etc. Bref.
En tout cas, contente de revenir ici.
APIE comme Atypique Personne dans l'Intelligence et l'Emotion. terme qui recouvre ces deux aspects de la personne, qu'elle soit jeune ou plus agée, les émotions et l'intelligence. En corrolaire, le premier terme est "atypique". Oui, ces personnes sont atypiques, différentes. Je les oppose en reprenant les termes d'Olivier Revol : Les enfants "standards". Ils ne sont pas plus, pas moins, mais différents sur certains points et conformes sur d'autres. Pour moi, ce terme d'APIE cache également la recherche du bonheur (Happy), seule quête valable et si complexe pour ce type de personnes.
source
Je me posais une question, je suppose que cette quête fait partie de nombreux d'entre, mais j'ai l'impression que c'est pour certain c'est comme quelque chose d'inatteignable du fait de cette différence. On peut ressentir des états émotionnel lourd, de la tristesse, de la déprime voir de la dépression..... Comme si il y'avait un fardeaux immense qu'on arrive plus ou moins à accepter. Pourtant la vie est légère, magnifique.... Alors je ne comprends pas pourquoi utiliser l'intelligence pour se rendre malheureux alors qu'on peut l'utiliser pour découvrir les clés de notre bonheur et de la transcendance? Est ce que ce qui rend malheureux serait pas simplement à cause de nous même? Le fait qu'on enferme notre véritable être en nous même? On se plie pour tout un tas de raisons, mais l'humain n'est pas fait pour vivre la vie qu'il vit actuellement, et c'est dingue car du coup tout un tas de gens ont besoin de se reconnaitre HPI, HPE, asperger, et tout un tas d'autre étiquette pour accepter et se dire que c'est pour ça qu'ils sont inadaptés, alors que la vie que l'on vit actuellement est juste inhumaine et provoque obligatoirement de la souffrance au fond de nous, car elle en provoque partout autour de nous. Ce qui voudrait dire que de nos jours, être humain, c'est forcément être atypique, car la norme est devenu d'être un robot, une plante dans un pot, un outil...
Je viens de lire un article passionnant signé de Simon Baron-Cohen, qui dirige le centre de recherches sur l'autisme de l'université de Cambridge. Il y fait un lien entre autisme et capacité d'invention (il vient d'écrire un livre sur le sujet, "the pattern seekers") mais surtout il y a une phrase qui m'a frappé (positivement) :
"Let's be clear : mental health struggles aren't inherently part of autism. They are a sign of a lack of support and inclusion into society."
(Soyons clairs : les problèmes de santé mentale ne font pas intrinsèquement partie de l'autisme. Ils sont un signe de manque de soutien et d'inclusion dans la société)
Je vous laisse le lien vers l'article mais il est en anglais et payant... du coup je ne pense pas qu'il servira beaucoup ;)
https://www.newscientist.com/article/mg24833113-700-simon-baron-cohen-why-autism-and-invention-are-intimately-related/
Hello à tous !
J'ai lu en diagonale ce topic rempli de message je l'avoue, mais c'est hyper intéressant !
@Merlin ton premier message m'a fait rire car je suis HPI et très grande (1m80), mais la différence c'est que j'ai su que j'étais HP bien après avoir atteint ma taille adulte ! 😬
Pour ma part on m'a élevé comme une enfant "normale" alors que j'avais tous les critères d'une enfant atypique. Mes parents ont fait l'autruche car je ne suis "pas plus intelligente qu'une autre" selon les dires de mon père (probablement HP refoulé d'ailleurs). J'ai donc été ce que j'appelle un "caméléon" toute ma vie : je m'adaptais sans cesse aux autres, je pouvais aimer n'importe quel type de musique pour correspondre à mon interlocuteur.
Le problème c'est que je ne me rendais pas compte que j'agissais ainsi car c'était naturel pour moi. À l'inverse de pas mal de HP, j'ai dû "apprendre à être moi" à partir de mes 23 ans, âge où j'ai passé la porte d'une psy pour passer le WAIS IV. Le test était une simple formalité pour vérifier que je n'étais pas folle et probablement pour avoir un sentiment d'appartenance à quelque chose qui me correspond vraiment. J'ai dû déconstruire tout ce que j'étais, laisser tomber les armures et apprendre à être moi-même, travail que je continue d'exercer sur moi encore aujourd'hui puisque j'ai beaucoup de problèmes à laisser aller mes émotions.
Mon amoureux, lui, a plus de mal avec les interactions sociales avec les personnes "normopensantes" (je ne veux offenser personne avec ce terme). L'avantage que j'ai par rapport à lui c'est que je peux encore m'adapter aux autres sans en être frustrer dans la plupart des cas. Donc je le vis très bien.
Au début, je vivais ma surdouance comme un fardeau, je la cachais, car je ne pouvais pas être "comme tout le monde" alors que ça avait été le souhait de ma vie. En plus, personne de mon entourage familial assume que je suis différente. Mais finalement, après quelques semaines, j'ai transformé cela en force, et depuis je suis fière de ce que je suis. J'aime ma vie et la personne que je suis.
Je pense que les personnes qui n'acceptent par leur douance, n'ont tout simplement pas confiance en eux et/ou ont un entourage qui n'est pas vraiment stimulant voire toxique.
Ma quête vers moi-même m'a couté une relation amoureuse, la fin d'une relation toxique mère/fille et la perte de beaucoup d'amis, ainsi qu'un exil à l'étranger pour échapper à tout cela. Mais finalement j'en suis plus qu'heureuse et j'ai gagné quelque chose d'inestimable : la confiance et l'amour de soi !
Eh ben. Une traversée du désert et une épopée personnelle !
@ConscienceResponsabl tu as raison, l'entourage peut jouer un rôle pour certains. Pour moi, ça a été en demi-teinte : une mère qui m'a toujours soutenu même lorsqu'elle ne me comprenait pas, mais à côté de ça, me trouver plongé dans un monde rempli de gens "normalisés" (dans le mode de pensée et le rapport aux autres) m'ai aussi aidé à me définir... en résistant à l'intérieur. Du coup, j'ai pu dès tout petit m'assurer de ma différence et y trouver une force, sans me laisser déstabiliser par les autres, la norme, la société... pour qui j'ai plutôt eu une réaction de rejet.
Les amis, ce n'est pas grave de les perdre : s'ils sont perdus, c'est que c'était juste des aventures amicales (comme il peu y avoir des aventures amoureuses). Les vrais amis, on en est plus ou moins proche en fonction des événements et des aléas de la vie, mais on les garde, et ils nous acceptent comme on est :)
Totalement d'accord !
Je trouve que d'avoir le soutien d'un des parents est tellement important surtout que ce sont tes personnes de référence (en général) quand tu te construis en tant qu'adulte. As tu connu le harcèlement scolaire @Merlin ? Du fait d'assumer ta différence par rapport aux autres !
Comme tu le dis, j'ai pris cela comme des aventure amicales et j'ai gagné en sérénité !
@Merlin
Salut Merlin,
Je découvre ton post longtemps après sa publication et le trouve fort pertinent !
Il détone sur un site pourtant détonant mais où la majorité des posts sont larmoyants et plutôt négatifs concernant la douance !
Évidemment que l'on peut être heureux de cette douance ! On ne peut que l'être quand on l'a comprise, admise et intégrée... sauf à vouloir être imbecile heureux !
La différence, la non conformité, sont des chances et des atouts extraordinaires, que je chéris chaque jour, et dont j'use et abuse depuis très longtemps !
Bien sûr, la société tente de te faire rentrer dans le moule des normes , des conventions et des convenances adaptées au plus grand nombre, et surtout adaptées au contrôle des populations, ce qui est problématique avec les « doués »... il est alors plus simple de les désigner « anormaux », de les rendre souffrants!
C'est comme souvent prendre le problème à l'envers... ce n'est pas aux doués de se plier aux normes, c'est aux moins doués de s'enrichir de ces différences et de s'adapter !
On ne va quand même pas s'abêtir pour se socialiser... je provoque volontairement !
Mais quand même... arrêtons de s'excuser d'être intelligent ! Perso j'ai dans mon entourage pleins d'amis dits moins doués et conscient de ma différence, mais avec qui l'enrichissement est mutuel et profond, sans doute parce qu'ils ont suffisamment d'intelligence émotionnelle , au moins et peut-être plus importante que l'intelligence intellectuelle !...
Donc oui , mille fois oui , on peut et on doit être heureux de cette douance ! Le seul reproche que je lui fais est qu'elle me rend parfois fainéant, vu le peu d'effort nécessaire pour se hisser un peu au dessus du lot ...! Provocation encore !
Cela étant , quand tu observes la médiocrité moyenne alentour, tu as de fortes chances de glisser vers des vies et des pensées « hors normes », style anarchie, écologie, etc...
Et c'est très bien !
Amitiés
Salut à tous,
Mais si, c'est un choc de se savoir ainsi ! Paf, -1000 😂 désolé, fallait redresser la barre, ça dérivait trop vers l'épanouissement... je sais pas si vous êtes au courant, mais c'est interdit de nos jours, je pourrais tous vous dénoncer...😂
Plus sérieusement, l'apprendre à été un episode éphémère boulversant (dû à une "propagande" pro pathologie ?), oui, mais c'est ce qui m'a poussé à ouvrir un compte ici, youpi ! Double effet kiss cool !
Mais au delà de cette "boulversante découverte passagère", j'ai toujours été heureux d'être moi même, curieux, assoiffé de connaissances, décalé, fougueux, intègre... Et en fait ça porte un nom ? C'est pour ça alors... Allez, +10000 pour le bonheur
Ben... moi, j'ai toujours occilé entre bonne et mauvaise humeur. Apprendre ma douance à 50 balais m'aide à me comprendre, ne me rend ni plus heureux ni plus malheureux, ça me rassure. J'ai toujours aimé mon cerveau. Le décalage avec un monde de con ne m'a jamais géné. Ça aussi, ça a plutôt tendance à me rassurer. Et c'est même ce qui a fait que j'ai vécu mille aventures en dehors du monde normal, que je ne supporte pas.
En fait, 25 ans de lecture sur la psycho pour essayer de me comprendre, ça va mieux depuis que j'ai enfin compris : "ah, je suis pas fou, je suis plus malin que tout le monde, cool".
Je viens de découvrir ce post, super intéressant , avec tellement de ressentis différents face à la douance . Suis je HP ? Je n'en sais rien....je sais juste que je me retrouve dans le "fonctionnement ". Est ce que ça me rend malheureuse ? Oh que non ! Bien au contraire ^^ ca me permet surtout de comprendre plein de choses sur moi, sur mon passé un peu chaotique ... et d'évoluer, positivement j'espère ^^
Une maladie ? Non ... ça ne m'est jamais venu à l'esprit.
Je comprend que être HP puisse engendrer des conséquences négatives dans la vie, surtout quand on ne le sait pas. Mais je pense surtout que c'est ce qui m'a permis de m'en sortir , d'avancer . Comme une force inconsciente au fond de moi. Aujourd'hui elle devient consciente, du moins je sais d'où elle vient . Et je suis la pour la développer, la faire s'épanouir.
Petit truc qui m'a interpellée dans les messages...quand @Chandra parle du fait que beaucoup n'osent pas écrire, car les sujets sont trop intellectuels, les phrases trop bien tournées... ben, je me sens souvent bête quand j'écris ici parmi vous tous, mes posts ne sont pas structurés, je n'ai pas lu autant que vous... il faudrait que je fasse un brouillon comme au lycée avec intro, arguments, contre arguments, conclusion... mais ça perdrait aussi en spontanéité... je n'ai pas du tout l'impression de réfléchir plus vite, d'avoir un cerveau en arborescence .... j'ai plutôt le cerf volant 😂 et les idees bien embrouillées, j'ai besoin de coucher les choses sur papier pour que ce soit clair.... mais ici je me lance...et j'apprend de vous . Vous me stimulez, et ça c'est déjà beaucoup . Quelqu'un parlait de l entourage...en effet c'est important...pas facile de repousser ses limites quand personne n'est là pour vous stimuler . Alors merci a vous tous d'être là ^^ bon....pas encore osé aller sur le chat 🙄 la timidité reprend le dessus...
Merci @Merlin d'avoir lancé ce sujet.
Effectivement c'est bien de se focaliser sur le positif.
J'ai toujours été plutôt heureux, mais j'avais toujours cette petite voix intérieure qui me disait que j'était différent sur un certain nombre de choses, dans un certain nombre de mes réactions. Et on a tous connu cet épisode de l'adolescence où être différent n'est pas toujours une qualité. Alors est-ce que c'était bien sur je sois différent ? Ou mal ? Est-ce que je devais changer ? Est-ce que je le pouvais ?
Et il y a un an, j'ai découvert avec la douance l'explication de beaucoup de ces différences.
Je sais maintenant deux choses.
Premièrement, ça fait partie de moi et je ne saurais pas le changer même si je le voulais.
Deuxièmement, je ne suis pas anormal, au sens négatif du terme. Je suis différent et j'accepte pleinement mes différences, liées à la douance ou pas. J'adore être capable de ressentir pleinement les choses, avoir ce sens de la justice, cette empathie et cette sympathie, ce souci de l'autre et de tout faire pour qu'il soit à l'aise dans un groupe, cette curiosité, ce besoin de faire plein de choses différentes, cette passion d'avoir des discussions intenses, cette capacité à être follement amoureux. Parfois ça me conduit dans des situations difficiles si les gens ne comprennent pas ou n'acceptent pas. Mais je n'aurais pas envie de changer DU TOUT !
Je suis maintenant 100% équilibré, en accord avec moi-même. Et de plus en plus heureux !
@_Olivierleprof je ne pense pas que les réactions face à sa propre différence soient spécifiques des surdoués. Nous vivons dans des sociétés qui tendent à marginaliser les différences, quelles qu'elles soient. Après, c'est une question très personnelle de savoir comment on intègre ses propres différences, parce qu'on ne peut pas vraiment les changer, en tout cas pas les différences structurelles comme la manière dont notre esprit fonctionne. Donc oui, comme tu le dis très bien, "ça fait partie de moi et je ne saurais pas le changer même si je le voulais".
L'accord avec soi, c'est ce qu'il y a de plus important. L'acceptation des autres, c'est accessoire :)
Bonjour, personnellement je ne savais pas jusqu'à récemment que mon fonctionnement était atypique, la dépression qui a été le révélateur est dûe à des évènements extérieurs et avec le peu de recul que j'ai, je pense que ce mode de fonctionnement a été (dans mon cas) un super outil pour naviguer ; aujourd'hui je rame encore mais j'ai de la chance, je vois le port "Ouffff, on l'a échappé belle!!" . Donc selon moi ce n'est pas une maladie, et j'y vois plutôt une sacrée chance. Bonne journée pleine de vent, et qu'il souffle dans la bonne direction pour vous!
@Katia c'est vrai qu'être surdoué ne préserve pas des aléas de la vie, hélas. Mais c'est effectivement un superbe outil pour s'en sortir :)
Hello les gens ! Hello la vie !
Le problème dont tu parles en effet @Merlin, réside déjà dans la sémantique du terme "diagnostic", entendu non pas comme un état des lieux, mais comme l'identification de symptômes (médicaux?). A la question, "tu as été diagnostiquée HP ?", je réponds "Non car ce n'est pas une maladie". Merci donc pour ton post.
Je comprends aujourd'hui, avec la porte qui s'ouvre sur ce nouveau monde (récemment "évaluée" 😄), que ma HashPitude (oui j'avais envie) m'a toujours portée et je dirais même transportée (dans tous les sens du termes (trop de parenthèses ? hihi)).
Capacité d'apprentissage, réactivité, vitesse, compréhension globale, des détails, des gens, des comportements, des émotions, écoute et connaissance de soi, grande connection à la Nature (et c'est le seul sentiment d'appartenance qui m'est jamais intéressé, revêche au "groupe" et donc grande avancée de me voir écrire sur un forum haha), la résilience utile pour rebondire après une tuile, un parpaing ou un fucking rocher, une grande expressivité, le sentiment de Justice bien ancré aussi, une curiosité insatiable, de la musique en intraveineuse (music is a dope), une énergie débordante, de la créativité bouillonnante etc etc... je ne vais pas tout lister. Tout ceci, associé à une enfance-adolescence bien merdique (non, les épreuves ne sont pas que des pelles pour creuser sa tombe) m'a donné des ailes, pour me casser ailleurs, pour me sentir libre, pour réaliser tout ce que je voulais, quand je voulais et rencontrer de merveilleuses personnes. Pour résumer, le Courage. La vie étant ce qu'elle est, shit happens... et Ô comme j'ai du rebond et de la ressource ! Merci ma zébritude.
Quelqu'un a écrit que l'écologie était une pensée hors norme... ça m'a fait bondir ! Déjà, l'humain a posé un terme sur un truc qui existe de base, on est juste là pour l'observer et en faire un concept. Rien de plus naturel que la Nature et son fonctionnement donc ! Ensuite, l'écologie est devenue le lobby du début de ce siècle (bien que se faisant vivement terrasser par la maladie. La société serait trop belle si elle fonctionnait sur un principe d'Amour et d'harmonie, et où en serait l'économie hein...? bref, je m'égare). Oui donc, le lobby, la mode, le truc branchouille pour avoir bonne conscience... et faire du fric. Ne vous méprenne, je suis une écolo convaincue, mais je n'ai pas attendu que ce soit la mode ou qu'on nous fasse un dessin pour capter qu'il fallait la respecter. Du coup, je crois que ça c'est vraiment un truc de HP : la vision globale et la force de conviction. Une conviction telle, qu'elle pousse à agir, à devenir végétarienne à 13 ans par soi-même quand tout le reste de la famille s'étonne et me voit comme un mouton noir, à partir à l'autre bout du monde monter un projet quand tout le monde me dit que je délire et que je suis utopiste et idéaliste. Au fond, il y a cette petite voix qui me souffle : "Tu fais ce que tu veux, tu peux être qui tu veux".
Alors oui, il y a un autre revers à la médaille, et des trucs un peu moins cools, mais on sait ça... et comme c'est pas le sujet, je vais vous laisser croire que ma vie est un arc-en-ciel magique peuplé de notes de musique, de couleurs, d'êtres enchanteurs et d'animaux fabuleux, dans une jungle de souhaits réalisés, à réaliser et réalisables.
Gardez le mojo et déployez vos ailes :) Mon zèbre vole et il est à pois. Salut :)
<3
Yop !
Je vais vous partagez mon expérience par des conseils :
- Vous êtes différents, ce n'est pas un défaut mais un avantage. Pardonnez à l'ignorance des neurotypique.
- Apprennez à vous connaitre, passez des tests comme celui des 16 personnalités. Le test de QI peut-être utile mais ne reflète pas tout.
- Prennez confiance en vous, de l'assurance. Vous avez les mêmes droits que les autres, mieux vous avez ce petit truc en plus.
- On ne peut pas plaire à tout le monde et la malveillance existe. Fuyez en particulier les pervers narcissiques dont vous êtes la victime idéale.
- Restez-vous même surtout et développé vos talents !
Je vous conseille cette vidéo d'un coach génial : voir la vidéo
Bisous à tous mes frères et soeurs.
N'oubliez pas que nous sommes la prochaine étape de l'évolution humaine.
N'hésitez à me MP si vous voulez des conseils pour vous en sortir. 😉
@eCRiSTaLiS là tu t'es trompé de fil... le but ici n'est pas d'offrir des "conseils pour s'en sortir" mais d'échanger entre gens qui n'ont justement pas de problèmes de surdon.
Autant pour moi.
Ce n'est pas grave, il vaut apporter son soutien que de ne rien faire.
Le surdon n'est pas un problème en soi.
Si j'avais su plus tôt, bien plus tôt, ç'aurait sans doute été très différent, plus simple à gérer. Mais tant que tu n'as pas les clés, que tu n'es pas né au bon endroit au bon moment, ça peut causer un bordel infâme dans ta vie. Mais encore une fois le surdon n'est pas un problème. Le problème, c'est de ne pas le savoir.
Mais dire que ça ne cause strictement aucun problème, il faut pour cela une condition essentielle: être au bon endroit.
Je suis ouvrier, et même si mon cas ne fait pas statistique, c'est juste un enfer quand on ne sait pas qu'on est surdoué.
Ouvrier ou pâtissier ou poète, est ce vraiment la profession qui doit traduire la hpitude ?
Je fais pas le boulot de mes rêves, mais du moment que je peux vivre mon bouillonnement mental dans mon temps personnel, je m'éclate 🤘
Qu'est-ce que tu veux dire par "c'est un enfer" @Cri-cri?
Non, tu as raison Amar mais la problématique n'est pas fonction du métier (sous entendu du niveau social si j'ai bien perçu ce qui te dérangeait dans mon propos) mais du niveau intellectuel moyen du milieu dans lequel on évolue. Quand les interactions deviennent difficiles en raison d'un décalage très important dans l'intensité des échanges, ça isole très fortement. Quand on s'ennuie dans ces échanges parce qu'on demande plus que des discussions de surfaces, où les opinions péremtoires dominent très largement la réflexion, on finit bien souvent par se voir repoussé à la marge. Or, comme nous sommes des animaux sociaux, on a besoin de faire lien et c'est à cet endroit que la souffrance trouve sa source.
Je parle pour moi je précise. Evoluant en milieu ouvrier, je n'ai pas l'occasion de faire lien autrement qu'en faisant semblant de m'intéresser à ce que les autres racontent et d'éviter le faux pas qui consiste à etre tenté d'intensifier les débats. Il n'y a pas le moindre mépris là-dedans, il s'agit d'un fait, que nombre de HPI vivent et ont vécu dans leur existence. Ma stratégie d'adaptation fut jusqu'à présent l'approche par l'humour, l'autodérision, mais on ne peut pas dire qu'on tisse des liens ainsi.
Lorsque le problème de la rareté statistique se voit augmenté par le milieu dans lequel on évolue. C'est purement statistique. C'est en ce sens qu'il fallait le comprendre.
j'espère que cela répond également à ta question Juliette. Je me sens souvent très seul dans mon environnement professionnel et social (je vis en milieu rural où les occasions de se faire de nouvelles connaissances (toujours des moments existants pour moi) finissent par se faire rares. Double peine. Et c'est d'autant plus difficle quand on ne connait pas sa spécificité, car on rejette toute la responsabilité sur soi, vu que pour les autres, ça va bien.
Si je vivais en grande agglomération, peut-être que je pourrais m'éclater un peu plus comme le dit Amar.
Je comprends mais, pour ma part, c'est aussi difficile dans l'éducation nationale par exemple. Et plus qu'avec les gens qui font les vendanges par exemple. Donc, pour moi en tous cas, il n'y a pas que le niveau d'études non plus.
Ce serait gentil de créer un autre fil si vous souhaitez débattre de ce problème. J'aimerais bien que ce fil-ci reste sur les aspects positifs de la douance, merci...
Je ne sais pas si cela a tant d'importance de mettre des définitions sur les causes et les effets de la douance. A mon idée, il est préférable de la conceptualiser avec ses intuitions, observations et expérimentations ; de la laisser tomber sous ses sens et sous le sens. Définir un sujet ou un objet, pose des limites normalisées et relatives à une normalité, cette dernière basée sur des codes et des règles, somme toute, relatifs... Ainsi se définir, pose la même difficulté, cette dernière nommée "maladie". Je ne suis ni "normal", ni "malade" ; je suis moi, en moi ; et l'autre est l'autre, en l'autre. Si "maladie" il y a, elle est à définir, ni par moi et ni par l'autre, mais par l'écart entre moi et l'autre. N'est-elle pas en cet écart notre plus grande "maladie" ?
Tiens, allez, j'ai exceptionnellement l'humeur à vaguement théoriser sur le point, et, à parcourir rapidement ce fil, mon brave @Merlin, j'exprime là toute ma solidarité et ma compassion vis-à-vis de ta courageuse --- et apparemment partiellement contrariée --- initiative.
Je ne vais pas trop y mettre les formes, c'est-à-dire que je vais blablater selon le fil incongru de mes pensées ; vous m'en verrez navré si je ne fais point l'Ariane de ma réflexion, mais ainsi que le montrent cette discussion, toutes les autres, et probablement quasi tous les fora pour les "surdoués" ou tous ces gens-là, systématiquement, il y a effectivement des problèmes, des souffrances, des questionnements, des incompréhensions. Je suppose qu'on accouche tous dans la douleur, et que la douleur nous marque plus, comme une furieuse Etoile Noire, que tout le reste, et je ne sais si c'est une orientation de notre "espèce" ou une disposition largement répandue en l'humanité (je penche pour la seconde option), mais nos bienfaits et nos aisances sont moins bruyantes que nos agonies, et c'est un outrage pour notre paradoxal ego que de lui accorder du temps à se morfondre plutôt qu'à le pousser vers les cimes du plaisir (Duplo ?) et non vers celles du désespoir (Cioran conserve le charme de l'humour).
Bref, passée cette intro, je rends éloge à cette disposition particulière que vous nommerez comme vous le voudrez pour deux choses : une insatiable mais heureuse, vertueuse, positive curiosité, tant pour les choses, les faits, les gens, les récits et les inventions, les situations et les langues, les idées et le rire, les riens et les presque-rien (gloire à Jank'), que, consécration proablement ultime, tout ce qui est de l'ordre de ce que l'on appellerait le "méta...". Pour faire bref, la possibilité de n'être jamais enfermé dans un champ étriqué de pensée et pouvoir systématiquement, comme le ver, mais sans y être notablement luisant, s'échapper dans l'arpent voisin, conquérir la motte étrangère, plonger, monter, osciller, se tordre joyeusement dans des sens complètement infinis, et jouer, comme l'acteur, à pouvoir prendre tous les rôles, toutes les postures, tous les gens et toutes les "essences" qui viendraient à portée (notez comme rares sont les interlocuteurs à en saisir les virevoltes, ou même à croire qu'elles peuvent exister). Voyez, chers lecteurs et lectrices, il y a de l'infini dans ce don merveilleux, et même de l'iréel, et s'il est loin d'être le seul accès à des milliers de virtualités, il est au moins une porte grande comme un univers vers des fatrasies joyeuses et de foutrarques Jarry-isations. C'est probablement, passé le Charybde de l'ennui mortel et le Scylla des conventions et de l'éducation formelle, un excellent accès à des jouissances inouïes, tant littéraires que philosophiques ou existentielles. Comme dans Matrix, il en coûte de se libérer, et les premiers longs moments de ce monde complètement extérieur aux normes et aux conditionnements est rude, brut, violent, nihiliste et désespérant, mais, si l'on a le cran de s'y obstiner, il y a bien plus de magies et de connexions dans le Monde Réel qu'il n'y en aura jamais dans les simulateurs ordinaires de pensées. Car, précisément, il s'agit non plus de penser, avec son cortège de névroses et de concepts mal éclairés, mais en quelque sorte de "méta-penser" et de ne laisser aucun de ses outils, aucun de ses modes, aucune de ses analyses à la facilité ordinaire du prêt-à-appliquer. Qu'est-ce les Lumières ? Hey, mettez du Diderot dans votre vie, bourrez-le de tous les autres, et vous n'aurez plus une seule ampoule à changer en vot' logis.
Gare seulement à celles que vos mains attraperont à (re)faire à votre guise tous les mondes où vous vivrez ! 🙂
Pour ma part , la decouverte de ma douance est assez recente, je n ai pas fais de test ... Merci fils d 'avoir mis ce eureka dans ma tete. Pour lui je fais les tests car si il est identifié Hpi et ou Hpe jeune, cela sera plus facile de grandir en connaissance de cause.
Mon décalage de vision, de compréhension du monde aurait eu 1 origine! Mon ennui a l'ecole aurait eu un nom. Pet une plus grande confiance en soi, une volonté de pousser plus loin dans mes etudes... Mais bon je ne regrette pas pour autant, jai creusé mon chemin de vie, suivi mon chemin. Maintenant que je sais cela , que jai un nom a mon système de pensée, je peux agir et réagir en conséquence.
Je fais attention a mes interlocuteurs, je m'adapte a eux . Je comprends mieux aussi ma lassitude au travail, je prends sur moi. Cela peut paraitre prétentieux surtout vis a vis de mes patrons ... surtout ceux qui veulent que je m'ecrase devant des injonctions dénoués de sens et sans m expliquer clairement pourquoi si ou pourquoi cela.
Si je ne peux etancher ma soif de connaissances, je plie tel un bambou et cherche le savoir ailleurs...
Malheurs aux patrons qui me prennent pour un imbécile. Une technique est de feindre l'imbécilité et de contre attaquer ... Bon ca vire au clash parfois car mes mots peuvent etre blessant...
Je ne ressent pas le besoin d aller voir un psy... pour moi ils veulent rentrer en force dans mon cerveau. Je ne supporte pas cela, cest un viol cérébral ! Alors je contre attaque. Les rares que j'ai été voir, c'est a eux que je posais des questions... l arroseur arrosé !
Non je ne suis pas malheureux de cette douance, non je ne cherche pas a dominer les autres. Je veux juste etre en harmonie avec moi meme et mon environment... cela est une chance dans ce monde abetissant...
Je pense apres lecture des différents témoignages, que ce qui peut causer des souffrances , c'est l'ignorance de cette douance , et les conséquences qui résultent du décalage avec les autres. Une solitude, un ennui, une suradaptation ....
Mais le fait de prendre connaissance de cette douance, de l'accepter, permet de comprendre beaucoup de choses, de les remettre chacune à leur place . D'être plus tolérant envers les autres, et surtout, envers soi même !
Je pense qu'une fois que l'on a compris notre mode de fonctionnement , il ne peut en sortir que de positif. Je ne dis pas que c'est simple , surtout quand on le découvre tard, car il faut réussir a s'affirmer, montrer qui on est , et le faire accepter a nos proches si l'on ne veut plus se renier. Mais a part cette étape, il me semble que c'est un don , pas une charge .
Paradoxalement, toutes nos difficultés sont universelles. La plus grande douleur réside seulement dans la crudité de la conscience qui les accompagnes.
(zavez-vu, j'vais mon Nietzsche... oh, j'entends déjà les quolibets suprêmes... ! 😄 )
Je ne suis pas certain de bien cerner les enjeux de ce fil pour être parfaitement honnête, il me laisse perplexe depuis un moment. Une conversation avec un "surdoué" assumant ses particularités, conversation qui porterait précisément sur sa disposition naturelle ou acquise à bien vivre les choses ne mènerait pas très loin. "Moi ça va, et toi ? Ben ça va. Et à part ça ? Ça va. Bon ben... génial."
Je caricature et vous voudrez bien m'en excuser, on peut évidemment préférer s'entretenir avec quelqu'un qui n'a aucune difficulté particulière attachée à la singularité de son "profil" mais il faut alors reconnaître que, de cette absence-même de difficultés, il n'y a pas grand-chose à dire. Le cinéma, la littérature, l'actualité...feront des sujets de discussion sans doute plus...stimulants, et ce n'est donc pas dans cette rubrique qu'un "surdoué" heureux se posera spontanément mais bien plutôt dans un espace thématique où la question du rapport de soi à soi n'est justement pas le coeur du sujet. Dans un même ordre d'idée, celui qui vous répond "ça va mais j'en ai bavé", ne vous intéressera qu'autant qu'il pourra éventuellement détailler ses voies d'épanouissement et par suite les conditions initiales de son mal-être mais là-encore, il ne sera plus dans la bonne rubrique et ne répondra pas à l'exercice.
Je crois que ceux qui vont bien n'ont rien à dire, ils se contentent d'aller bien, ils se contentent de vivre, qu'ont-ils besoin de le dire ?
@Terence le but est d'avoir des témoignages de gens qui vivent bien leur surdon. Parce que c'est aussi important, de mon point de vue, de montrer à ceux qui lisent ces forums que l'on peut aussi rencontrer ce cas de figure, que le surdon est un atout et pas un handicap.
Bien sûr, on peut dénigrer... c'est beaucoup plus facile que d'apporter une contribution positive. Je le regrette.
Je trouve au contraire que c'est motivant de lire ces témoignages, ça nous montre qu'on peut vivre avec , même y apprécier ce don au lieu de le vivre comme si on avait un boulet au pied.
Si en me découvrant je n'avais lu que des choses négatives... je ne sais pas si cela aurait été possible d'apprécier, de me remotiver... là au contraire, j'ai des témoignages qui me poussent à aller de l'avant.
Je n'ai pas lluce post comme un concours de qui se porte le mieux , mais comme des bouées de sauvetage pour tout ceux qui se noient dans la douance.
Merci @Merlin pour ce post.
@Merlin, ne prends pas le propos de @Terence comme une critique ad hominem car il souligne une chose importante : nous sommes assez peu accoutumés à faire le récit de nos bonheurs ou de nos jouissances ordinaires. Des fictions sans négativité seraient plates et ennuyeuses, et le bonheur gracile est souvent si évident et léger que nos consciences ne s'y focalisent guère. La notion de souci en tant que recherche s'apparie peu volontiers avec l'idée d'expérience vécue et il faudrait donc oser la dualité entre une vie bonne et une bonne réflexion quand le lien intime de ces deux pôles ne fait précisément pas question. La proposition de @Merlin est donc bonne car elle est un legs contre la morosité et les mauvaises habitudes, mais @Terence a raison de souligner la trivialité apparente d'un tel... engagement.
@Abderian non, il n'a pas raison de venir le souligner ici. J'ai explicitement consacré ce post aux points positifs de la douance (et il y en a beaucoup). Ceux qui n'en voient pas l'intérêt ou ne peuvent pas s'empêcher de tout plonger dans la morosité ambiante n'ont qu'à l'ignorer et s'abstenir d'y poster. Après tout, si j'ai créé ce fil, c'est bien parce qu'il y a une pléthore d'autres fils consacrés aux problèmes posés par tel ou tel aspect, que les gens vivent mal.
Le but ici est de montrer par des témoignages que non, être surdoué n'est ni une maladie ni un handicap. Les problèmes de la vie, qui touchent tout le monde, ne vont pas tout d'un coup s'aggraver ou se déclencher parce qu'on découvre qu'on a des capacités particulières. J'aimerais qu'au moins ici on arrête de se plaindre d'avoir gagné à la loterie génétique... Mais bon, si je suis le seul à prêcher dans le désert, je peux arrêter.
@Merlin,tu n'es pas tout seul a prêcher.
Et puis il en faut bien des grands prêcheurs comme toi,comment on feraient sinon hein !🙂
Mon propos n'était pas de dénigrement, s'il est perçu dans cette tonalité c'est que j'aurai opté pour une formulation inadaptée, j'en suis navré.
Et d'ajouter @Merlin que tu as bien raison de rappeler les côtés positifs, et je plébiscite l'initiative, me joignant à ton constat que l'on parle plus aisément des malheurs que des joies, lesquelles paraissent souvent trop mièvres, triviales ou subjectives ; veille donc à ne pas te piquer de ce que l'on dit mais à bien lire rigoureusement : mon propos tournait autour de l'inhabitude de tels récits et non de la pertinence du fond, évidente.
Moi, voyez, j'aime bien la douance pour l'esprit d'apaisement et de conciliation qu'elle renforce. Mais fi ! une telle raison n'est pas toujours partagée, aussi, comme un prêcheur, mon inclination me donne aussi une tête bien dure et une foi kantienne bien ferme. Oh, quel saut dans la foi !
Je vais ajouter un élément qui ne fera probablement pas consensus ici. Pour moi, le meilleur moyen d'éviter de faire de la douance un handicap est de ne pas la considérer comme tel. La méthode ? Se féliciter de son unicité, la cultiver, plutôt que d'aspirer à telle ou telle forme de normalité.
Pour moi, le surdon est un atout et je le vis ainsi parce que je ne recherche pas à m'insérer dans des cases ou à obéir à des normes sociales qui me forceraient à être ce que je ne suis pas.
Pour caricaturer, l'attitude "je suis plus intelligent et je vous emmerde" serait beaucoup plus épanouissante que le "excusez-moi d'être intelligent, je vais m'empresser de vous le faire oublier." Vivre naturellement son surdon, en en étant fier (ben oui, les abrutis qui gagnent des millions en tapant dans un ballon sont bien fiers de leurs muscles, non ?) aide à l'épanouissement personnel, quels que soient les obstacles sociaux que l'on peut rencontrer en cours de route. (on peut remplacer "intelligent" par "créatif", "sensible", ou toutes les nuances de différences qui font l'unicité d'un individu).
Ca ne veut pas dire balancer son intelligence à la tête des autres sans arrêt. Mais en soi-même, d'en être conscient et heureux parce qu'il s'agit d'un atout que d'autres n'ont pas. Après, les stratégies sociales de caméléon et autres ne sont pas à rejeter, c'est juste une utilisation pratique de ses talents de surdoué de manière à obtenir une intégration de surface quand le besoin s'en fait sentir !
Du coup je ne cherche pas à être normal. Même dans un groupe de surdoués, je suis conscient de mes différences et je ne cherche pas à les atténuer. Mieux vaut se distinguer en étant soi que de se torturer en tentant de répondre à des normes, non ? ;)
Oui @Merlin et je ne vois pas pourquoi ça ne ferait pas consensus en plus?
Je crois que je comprends ce que tu veux dire Merlin, je vais partager mon expérience si vous voulez bien...
Je ne savais pas que j'avais un don (ou un cadeau) et pourtant je m'en suis toujours servi, je donne des cours de soutien scolaire et autres depuis l'âge de 16 ans, n'ayant pas d'excellentes notes j'ai toujours pourtant aidé les autres à mieux comprendre quoi que ce soit. Ca a toujours été une satisfaction (je le faisais pour les autres) mais c'est devenu un défi (là c'est pour moi moi moi) j'ai passé ma licence d'espagnol à l'âge de 35 ans et j'ai continué à expliquer. Au Chili, où j'ai vécu plusieurs années, j'ai même été prof de philo. J'ai donné des cours de toutes sortes et à des personnes de toute âge et de milieux sociaux différérents (préférant les milieux défavorisés). Tout le monde s'accorde à dire que ma façon d'enseigner est différente, constructive, intuitive...
Ce n'est pas pour me la jouer, on est d'accord, c'est juste pour expliquer que je dois ça à ma différence (ou à ma normalité, j'insiste), que j'ai fait le choix d'en faire ma force, et je m'éclate dans ce que je fais (et en plus à la fin du mois on me paye!!!)
En ce moment je suis AESH ( et prof d'espagnol dans une assos) dans une maternelle, je m'occupe d'enfants de 7 ans, autistes et autres, je suis dans mon monde, j'y suis bien
Côté sociabilité? ben oui, comme vous, je me rend compte que les autres (ce n'est pas l'enfer comme dirais JP Sartre) mais je dois gérer, mais aussi comme dit Merlin tout en restant moi même, si ça ne le fais pas je vais voir plus loin, c'est tout
Ma vie est plus compliquée que cela, bien sûr, je suis allée voir l'enfer de près et je me suis brûlée longtemps à cause de ma façon d'être, mais je m'en suis sortie (je continue à grimper les étages en fait) grâce à ma façon d'être également
Ca me fait mal que certains d'entre vous pensent que c'est une malédiction car votre bonheur réside dans ce que vous êtes, arrêtez d'essayer de rentrer dans un moule carré quand vous êtes ronds, le jour où j'ai compris ça, j'ai doublé de volume (référence spirituelle, le chocolat et moi on est toujous amis😉)
Oui, oui... c'est un débat amusant et intéressant, et un bon témoignage ! Mais, @Merlin, je te dirais que réduire la douance à l'intelligence, ce serait comme réduire la philo à Kant, le sport au football ou l'astrophysique à l'astronomie. Ce que j'essayais de dire, c'est... oh, @Merlin, tentons une expérience de pensée : imagine-toi en moins intelligent, mais avec la même personnalité. Tes traits de caractère ne suffiraient-ils pas à te permettre de lever le majeur et d'envoyer en bon punk bouler les autres ? Certes, tu n'aurais peut-être pas la même situation personnelle, le même travail, peut-être le même lieu de résidence, par conséquent, ni non plus le même régime alimentaire, ou les mêmes idées politiques, mais, à supposer que tu n'aies pas dans cette version de toi eu les mêmes facultés pour une critique radicale, n'aurais-tu pas cependant, avec moins de présence d'esprit et d'esprit critique, pu atteindre une semblable autonomie ? D'autant que, si tu avais eu l'occassion de fréquenter ou de lire des contestataires, leurs idées n'auraient-elles pas développé une vertu analytique identique ?
Ce qui est amusant, mais qui est aussi dérangeant pour qui veut s'arrimer à une personnalité et à un "moi", c'est de se dire que ce que l'on est, d'autres peuvent l'être en exploitant des facultés variées et parfois même opposées. Et soi-même n'est qu'une version parmi beaucoup de potentialités, qui résultent de choix, lesquels n'ont pas toujours été profondément éclairés, si intelligent soit-on, mais qu'importe. On est toujours le résultat de processus complexes, et imputer sa réussite, son être ou ses valeurs à la seule qualité réflexive, c'est probablement ôter à son autof(r)iction beaucoup d'autres composants.
Être anormal, ce n'est pas non plus n'être "que" surdoué, et, @Merlin, tu as plus de richesses et de caractères, comme un bon vin, que ta seule sagacité. Le bonheur, me semble-t-il, s'origine de manière polyvalente, de situations particulières et de réussites ou d'échecs vertueux, et s'il fallait faire la pesée de ton âme comme les Egyptiens, ce n'est pas tellement le cerveau que le coeur qui serait tenu pour le plus honorable, et s'il y a du coeur dans ton esprit, c'est probablement plus heureux que de n'avoir eu que l'esprit à coeur.
Je reprends ce point car c'est celui que tu donnes spontanément, mais tu vois bien, lorsque que tu indiques que cette qualité est substituable par d'autres, telle que la créativité ou la sensibilité, que rien en propre ne fait l'alpha et l'omega de la douance, qui, comme tous les êtres chez qui "elle" loge, est un tissu bien plus ourlé et brodé, aux contours flous et aux vertus variables, même à l'échelle d'un individu, car tes ressources ont été sûrement diversement exploitées au cours de ton existence, fonction de tes prises de conscience, fonction des situations, fonction du raffinement que tu pouvais y mettre. La force de caractère et les rencontres peuvent aider à construire une *image* valorisante de la douance, mais c'est avant tout un rapport perceptif à soi. Dire qu'essentiellement notre bonheur tient à notre état particulier, singulier, c'est ou bien aussi trivial ou tautologique que de dire "je jouis de ma vie grâce à mes pouces opposables" (cf. @Terence) ou bien aussi maladroit que de penser que sans l'ensemble de nos organes nous n'aurions pas eu la même vie.
Cela pose une question intéressante entre identité et bonheur. Dans quelle mesure ce que nous sommes permet véritablement l'érection d'un bonheur existentiel ? La douance par exemple est-elle la condition sine qua non pour un surdoué d'une euphorie perpétuelle ? Mais la "normalité" ne le serait-elle pas pour les "normaux" ? A supposer que cela existe, car on dirait alors de même de l'animalité pour les animaux ou, s'il en avait conscience, de la chocolité pour le chocolat (les plus fins remarqueront la référence à la scolastique).
Après, tu pourras me dire "si je n'avais pas la même intelligence ou la même sensibilité, je n'aurais pas eu la même personnalité", mais c'est une assertion expérimentalement difficile à prouver, et il faudrait même parvenir à assurer à chacun que le bonehur d'être un surdoué qui s'affirme est supérieur au bonheur à une personne ordinaire qui s'affirme, ou à une personne ordinaire qui n'a ordinairement pas besoin de s'affirmer (jugeant cependant les relations sociales comme souvent para-conflictuels, je doute qu'une telle indolence puisse exister). On peut donc ne point chercher à être normal sans capitaliser sur une ressource, ou nommer un état, et simplement envisager un ensemble de talents non tant pour l'empreinte qu'ils nous laissent que pour l'usage, la vision et les situations qu'ils ont connus ou engendrés.
@Abderian j'ai pris l'intelligence en exemple parce que c'est le trait le plus évident et le plus facile à illustrer. Mais tu noteras que j'ai précisé "(on peut remplacer "intelligent" par "créatif", "sensible", ou toutes les nuances de différences qui font l'unicité d'un individu)". ;)
Non seulement je le noterai, mais je l'ai déjà noté :
citation :
Je reprends ce point car c'est celui que tu donnes spontanément, mais tu vois bien, lorsque que tu indiques que cette qualité est substituable par d'autres, telle que la créativité ou la sensibilité, que rien en propre ne fait l'alpha et l'omega de la douance, qui, comme tous les êtres chez qui "elle" loge, est un tissu bien plus ourlé et brodé, aux contours flous et aux vertus variables, même à l'échelle d'un individu, car tes ressources ont été sûrement diversement exploitées au cours de ton existence
(Oh se citer c'est comme utiliser de la soie pour un usage vil !)
🙂
@Merlin Je réfléchis depuis un moment à ce post qui m'interpelle sans savoir par quel bout le prendre.
Je pense avoir compris quelque chose pour moi, en fait c'est exactement ce que disait @Cri-cri : la différence, c'est de le savoir.
Savoir pourquoi je suis différente me permet de l'apprécier à sa juste valeur.
Avant, je souffrais de ne pas comprendre, pas de mes capacités.
Oui, c'est un cadeau, oui c'est extraordinaire d'être différent, oui je me préfère à ma place qu'à celle de quelqu'un qui ne l'a pas reçu. Même si 80% des richesses infinies que ce don permet de contempler restent à fond de cale, pour mon seul plaisir coupable.
Maintenant qu'il a fait son coming out, il ne me reste plus qu'à polir ce diamant brut en espérant ne pas avoir perdu trop de temps.
Pour toi qui l'a su depuis toujours, tu as appris à accorder cet instrument pour vivre tes partitions. Tu as beaucoup de chance.
L'intelligence n'est pas nécessairement cognitive, ni meme émotionnelle, elle peut etre sensitive, sensorielle, manuelle, etc...
Pour ma part, je crois de plus en plus que mes différences sont mes richesses. Leur découverte en 2013 m'a ouvert un nouveau chemin de vie sur lequel je reapprends petit à petit à être fièrement moi, à répondre à mon désir de vivre, à m'alimenter en connaissances et en relations avec d'autres. Pas facile tout ça, mais je suis privilégiée parce qu'avec ces différences, je peux me permettre de croire à un vrai bonheur, un qui se construit, avec d'autres, sans flancher au premier souci, mais en rebondissant a chaque fois.
Coucou
bon j'ai pas encore tout lu mais j'accroche sur le premier post de Merlin car en effet ce soir je regardais encore des vidéos YouTube, après avoir lu le livre de Saverio Tomasella, et je constate que c'est pas sur les réseaux sociaux qu'on aime apparemment s'éclater , respirer la vie, l'intelligence, faire preuve de curiosité, de joie, d'ouverture. J'ai été effarée et effrayée par tous les commentaires si médiocres, disons le, sur le,plan cognitif, culturel, même personnel, affectif, émotionnel, des posts et des posts de victimisation, de no future, de j'arrive à rien, normal avec cet état d'esprit et cette absence de..oui d'intelligence, c'est cela pour moi l'intelligence, si on ne peut voir au-dessus de son crâne on peut quand même sentir ce qu'il y a à l'intérieur et du coup j'ai posté en demandant s'il y avait vraiment des hp dans cette fausse "université" car le hp pour moi n'a rien d'un dépressif complaisant, con-plaisant d'ailleurs, plus facile de sembler gentil et fragile ou vraiment con, c'est l'antithèse, son intelligence c'est au moins ça, ne pas être intelligent c'est se prendre à ce point pour ceci ou cela, bref...c'est pathétique de médiocrité, comme je m'étais aventurée sur les forums fb des hypersensibles ou prétendus, certes je ne suis pas hyperempathique, (quoique si avec les personnes qui le désirent avec plaisir pourquoi se forcer et avec des proches je les ai beaucoup aidée comme eux d'ailleurs à grandir et à évoluer, à,prendre confiance et à profiter de la vie c'est un don et je sais,par expérience que quand on se complaît, moi-même je l'ai vécu, on tourne en rond et on gâche sa vie et celles des autres déjà la base ) diagnostiquée par mon psychiatre hypersensible, hypersensorielle, hyperintuitive et ce que je peux dire c'est que je ne sois pas certaines que ces personnes qui se plaignent à,longueurs de posts le soient et même en aient seulement conscience, je les encourage plutôt à consulter un bon psy , lucide et honnête, aidant, pour leur faire voir leur victimisation, car c'est très facile de rentrer dans ce jeu-là, cette peau fake et d'y trouver des arguments ou aucun d'ailleurs, et insupportable Je pense que quand on écrit cela sur un réseau, c'est qu'on doit pas trop endurer , je connais des vraies victimes la vie est plus compliquée et difficile et que retrouver un lien social, à l'autre, leur ouvrirait pas mal de perspectives, de conscience et de chaleur humaine Voilà ras-le-bol , c'est trop, même si chacun(e) à ses raisons, et peut-être peut trouver du réconfort, j'espère, majoritairement ça entretient surtout peu de vertus et de bienfaits et de potentiel d'amélioration et d'évolution,
hp et hs n'est pas hyper narcissique non plus= je me regarde le nombril tourner faut arrêter
Donc sur ce point, j'ai lu que le hp hs avait ce besoin permanent d'évoluer, de comprendre, de se remettre en question, d'apprendre, d'échanger, voilà on y est, et de s'émerveiller, de vibrer, de ressentir la vie qui le traverse, ouf on s'en sort
Mais le sujet des souffrances est intéressant quand même, pour moi pas de se savoir hp ou pas, je m'en fiche complètement
mais en effet quand même je cherche à mieux me comprendre étant donné que mon psychiatre m'a toujours répondu qu'il n'était pas compétent pour cela ni d'autres thérapeutes à part "acceptes tes contradictions" "tu es la Source" et j'en passe, j'étais en total désarroi, détresse psychologique malgré que j'ai une vie sociale, des amis proches bienveillants, me témoignant leur estime et affection, me valorisant, je n'y arrivais pas, ça devait venir de moi, un déclic
ou d'un psy car les amis n'ont pas la même fonction
mais justement quand on a pas autant cette capacité que les autres à cette assurance face aux doutes, aux émotions qui surgissent et m'emmènent très loin dans des moments très difficiles à vivre? Personne ne m'a encore apporté d'éclairage et de solutions, à part les antidépresseurs ponctuellement prescrits au cas ou, anxiolytiques, que je prends pas pour avoir subi les effets délétères non merci
quand à l'anxiété, l'estime de moi ou la confiance, c'est toujours il faut y a qu'à" ou toutes les heures de soit-disant coaching vidéo, certes y a des trucs à apprendre mais la vie , la vitalité ne passe pas par là
au contraire, ça ajoute du mental au mental et ça peut complètement abrutir et inhiber perso
donc j'ai mis 2 ans, depuis la semaine dernière je ne sais pas ce qui m'a fait me repencher sur cette particularité, peut-être mon dernier voyage et des évènements, le karma comme,on dit, j'y crois, quand des choses reviennent sans cesse, des caresses comme des claques, on y réfléchit, du coup je me suis renseignée
et pour l'estime de moi, la confiance en moi, aussi quel soulagement, pas besoin d'en faire des,tonnes, de chercher ce fake, il,suffit de suivre son intuition ses ressentis et son coeur, ses vibrations...leur faire confiance, nul n'est parfait et ne sera, à quoi bon toutes ces méthodes et conseils si ça résonne pas et c'est plus profond que cela justement, ça demande du temps et de la,finesse, ce n'est pas une "compétence", c'est à l'échelle personnelle et subtil...ouf je sens que j'aperçois la lumière, je sens que dire que d'accepter que ce n'est pas un problème , que je suis pas si différente en même temps différente héhé c'est là la clef
voilà je n'aime pas parler de cela, je suis plutôt pétillante de vie, pleine de passions , de curiosité, d'envies, l'impression d'avoir confiance en moi, de l'estime, pour moi, ma philosophie de vie, mon hygiène mentale et émotionnelle, mais n'empêche que j'ai jamais compris mes crises et mon malêtre , tellement consulté pour cela, et maintenant avec cette expression et compréhension ça me fait beaucoup de bien de savoir que d'autres le traversent, l''ont traversé et de me sentir comprise Et j'espère, je le sens, que ça va sûrement changé ma vie en mieux, car c'était déjà ce sentiment d'être incomprise par moi-même, les autres, pas comme les autres, même si cela ne me gêne pas intellectuellement, mais émotionnellement si, ça m'étouffait, me faisait exploser, imploser.
Si je passe la semaine sans ce sentiment d'écorchée ça voudra dire que les mots et le sens humain manquaient et qu'il se pointe maintenant. Et si j'arrive à en faire une oeuvre, en rire, ce sera génial.
j'ai essayé d'interroger les gens dans la rue sur leur ressentis du confinement, avec une feuille blanche pour le négatif, une autre pour le positif, et c'était tellement glauque et si peu optimiste que j'ai été mal, je me demande comment orienter vers une prise de conscience de nos potentiels à transformer nos émotions, surtout abrutie par cette nace gluante de négativité émotionnelle médiatique , cette ambiance obscurantiste, car je reste convaincue qu'en nous connaissant mieux, on apprend tous les jours, sur la nature humaine, et que prendre conscience de nous-mêmes c'est le pas vers notre côté spirituel, notre énergie de vie, après tout la terre peut acceuillir les pires réels dommages et se renouvelle quand même, même en fleurissant..
donc pas de discours religieux, ni de forme,pensée
mais si vous reteniez une chose merveilleuse de cette période difficile, quelle est-elle?
merci pour vos échanges
(eeeeuh, par contre, juste pour rappel au cas où, la dépression est une maladie réelle et extérioriser ce que l'on ressent fait partie du processus de guérison)
Bon, ben c'est une belle tartine, ça.
J'avoue que j'apprécie le peps qui se dégage même si moi aussi, je passe par des périodes moroses en ce moment. Et moi aussi j'en ai parfois marre du plombage d'ambiance dans certains posts. Mais mon empathie prend parfois le dessus et bon, voilà, c'est comme ça, ça arrive. Et c'est pas parce qu'on va pas bien qu'on prend la douance pour une maladie.
En ce moment c'est mon empathie qui me bouffe la vie et qui me dit qu'il faut que j'arrête d'être gentil et qu'il faut que je pense à moi d'abord.
Mais c'est pas la douance qui me plombe, loin de là.
(sinon, écouter son coeur, ses vibrations, son karma, je laisse ça aux croyants).
Si je devais retenir une chose merveilleuse de cette période difficile ?
Ce serait que la Nature a quelques tours dans son sac pour nous mettre une bonne claque, à nous les humains.
Salut @What j'avoue qu'à contre-courant de tout le monde que j'entends, je n'ai jamais été aussi serein qu'en ce temps de crise : cela va sans dire, je ne l'ai pas souhaité ! J'ai évidemment conscience des drames qui ont pu en surgir pour certains. Mais enfin, je n'y ai contribué en rien en vivant comme une libération ce chamboulement : j'ai toujours constaté ce paradoxe => ce qui est facile pour autrui m'est difficile, à commencer par la sociabilité usuelle et les cadres institutionnels, dans le domaine perso comme pro, si vides de sens ; au contraire, ce qui est une contrainte douloureuse pour autrui, comme la perte de repères depuis plus d'un an, a représenté pour moi une grande chance de liberté et d'autonomie à tous niveaux, y compris interpersonnels car j'ai eu ça et là l'occasion d'échanger bien au-delà des conventions.
@Merlin merci pour tes mots simples qui permettent une bonne ouverture d'esprit et liberté d'exprimer selon chacun. En effet c'est ce qui nous relie au commun des mortels au fond, Hp ou pas, la quête du bonheur qui est un concept sinon une exhortation systémique. Mais plus le problème n'est-il pas que si c'est un but et plus on le voit comme but, plus on passe à côté? J'en ai fait l'expérience...Je te rejoins car au début de mon diagnostic il y a pas si longtemps j'ai été trainer dans des forums d'"hypersensibles" et j'ai pris mes jambes à mon coup ! Hors sujet. Je ne crois pas que plaintes et victimisation confirment la surefficience même l'hyper émotionnalité et que ces personnes soient vraiment en douance, d'où le danger et le leurre de ces stigmatisations un peu faciles de certains coachs et thérapeutes Au contraire et je le constate en vous lisant, aussi @Pascalou et bien d'autres (j'en suis au 3/4 de vous lire, partages intéressants!) parce que justement quand nos neurones s'agitent tellement , elles vont chercher toujours plus loin et à creuser, se connecter entre elles et dans les différents domaines qui finissent bien par s'accorder et s'harmoniser. ça sert à quoi sinon de penser et savoir autant ? J'en sais quelquechose, pouvant sombrer dans les tourments existentiels, mes études m'y ont poussée hien (l'école et l'université n'apprend pas le bonheur ni l'harmonie plutôt à se poser mille questions sans réponses) comme être simplement heureuse et sereine, joyeuse et sans entraves , libérée du poids des injonctions et du "plus je suis sérieuse et je me prends au sérieux, la vie, je me plains plus je donne du poids à mon existence" . Etre indulgent envers soi-même (et essayer avec les autres) , s'autoriser même fénéante, lâche, bête, ses défauts avoués et inavoués, se la couler douce ...la vie...Mes capacités m'aident dans beaucoup de domaines, de façon indépendante ou collective, mais il me faut toujours songer à trouver le juste équilibre, aux autres et à moi, ou plus d'audace ou de patience, trop rapide, fantaisiste, rêveuse, trop vive ou trop extravertie ausis très introvertie, repliée, sousestimée, je crois que j'explore une très grande palette d'émotions et de paradoxes, pas facile à suivre...Au fond humaine quoi! l'important c'est d'être bien, équilibrée malgré ces intensités et apporter quelquechose d'intérêt...Comme tout bon Hp, un cadre temporel et concrèt m'aide beaucoup, agir dans l'urgence au moins je vais à l'essentiel et efficace...et bienveillant, dans un environnement sans valeurs ni aspirations morales ni humaines je suis perdue, j'ai travaillé dans le marketing, c'est une souffrance pour moi ce monde fabriqué de mensonges et d'intérêts personnels..requins s'abstenir je suis poulpe...
Je dirai que l'intelligence spirituelle, existentielle participent aussi de la douance. A force de l'étendre aussi parmi mes multiples compréhensions , tiroirs matière à réflexion mais surtout l' intuition, l' hyper conscience, ce besoin de vérité et de sens Que n'ont pas les geignards qui s'enfoncent dans leurs émotions sans même s'en rendre compte ou n'essaient pas de les apprivoiser ou de les comprendre, les relativisier et les sublimer, manque de compréhension subtile. Oui l'art, la créativité, le sport aussi...sont des moyens idéaux et économiques, pour déverser, triturer, libérer ses tensions et en faire quelquechose, de byzarre d'ailleurs! Et même je dirai vitaux, des énergies humaines incontournables à exploiter, remboursées par la sécu (et nons pas consommer même des connaissances) L'inconscient règne, équilibre et apprend. D'ailleurs au fond c'est ça qui est intéressant et la conscience profonde et suractivée, l'hypervigileance et la clairovyance, la vision. Le rapport aux autres? Comme me disait un bouddhiste, quels autres? Je ne vois personne autour...Le boudhisme, la médiatation, l'animisme a pris le relais de l'intellectualisme dualiste, de la psychanalyse névrotique pour ouvrir le 3éme oeil? ou le 10éme qu'importe, la voie de la sagesse et de l'apaisement, appuyer sur le bouton "stop" et lâcher-prise, c'est tout petit mais pas rien, d'abord agréable de s'abandonner , ne pas se mettre de pressions et de tortures mentales et émotionnelles inutilement, acceuillir le flux de la vie et son impermanence, recevoir et générer la gratitude devant la nature, une oeuvre ou simplement en observant des passants, tout est bon pour débrancher de modes émotionnels pas sympas et des pensées pré-fabriquées ...laisser passer les nuages comme une coach sophrologue m'a appris à faire, en écoutant mon corps, en lui foutant la paix ! et en prenant soin...
Plus j'expérimente et le temps ; ) plus je me reconnecte à mon espace sacré intérieur, celui de l' enfant que j'étais et toujours gardé en mémoire (cellulaire), qui ne demande qu'à jouer, découvrir, être choyé et stimulé, protégé mais aussi râler, exprimer ses émotions quand c'est nécessaire, sans honte mais avec retenue dans certaines circonstances sociales pas dans mon monde (et sûrement pas dans l'art) , et aller toujours plus de l'avant sans peur d'être au monde, sachant que vivre c'est être en mouvement, ne pas se figer et s'enfermer dans des prisons mentales, des fausses peurs et s'ouvrir...et se faire plaisir, suivre ses passions, son coeur, de ce qui m'a aidée dans que j'ai traversé et m'aide. Bon le pire pour moi c'est de douter tout le temps, pour tout en même temps qu'être éclairée par une intime et profonde conviction très personnelle.c'est compliqué surtout quand d'autres ne voient pas et n'ont pas cette intensité ni cette vision mais avec le temps ça passe mieux, étant donné que j'ai souvent raison ! Enfin ce que je pressens ou ressens s'avère juste et vérifié (j'en reparlerais plus précisemment au cas par cas et je me suis lancée à partager sur un site dédié), ça me dépasse, je n'y peux rien je suis ainsi et c'est tant mieux, plus hyper consciente et humaniste , altruiste que les autres dans certaines circonstances, je me sens très seule mais mes proches en sont témoins et plus ouverts et valident. Et ça fait de moi un canal visionnaire, j'ai eu du mal à l'accepter mais pourquoi pas ! Il y en a tant qui se vantent et mentent pour des buts ignobles et futiles, moi c'est pour des perceptions extralucides et humaines. J' accepte que j'ai le droit de me tromper (de temps en temps) et ne pas tout savoir (ce n'est pas la question d'ailleurs ) ni de détenir l'unique vérité, juste une bonne partie, d'un peu d'amour propre aussi et de fierté (pas facile chez moi voir quasi nulle) Voilà mon auto-rassurance , je pense qu'il est essentiel de se le créer soi-même comme pense bête comme de se pencher sur la connaissance de soi "Connais-toi toi-même" est la plus grande vérité qui soit et qui aide beaucoup...Le rapport aux autres vaut une pléiade et des oeuvres uniques à chaque fois, j'écourte ici , disons que c'est mystérieux notre besoin de nous différencier comme d'appartenance, de validation..et de complicité, de fusion comme d'indépendance...autre vaste sujet sympa à explorer par la création mes oeuvres s'en inspirent beaucoup...sans tomber dans la systématisation et les péjugès faciles égotiques ou narcissiques ou malheureux...l'enfer c'est les autres est une piste...pour tout le monde je pense...pas juste HP ! C'est une erreur de croire que tout le monde est pareil ou qu'on peut s'entendre , être compris et reconnu par "tout le monde", qui n'existe pas, et creuser un peu derrière ces schémas enfermants; Ecouter nos réels besoins et assumer notre liberté, notre capacité de choix et d'actions, d'intentions...ou parfois s'effacer, s'oublier ( sans risquer de se perdre ou se frustrer au-délà de notre fenêtre de tolérance ) . La pyramide de Maslow, j'ai compris que je devais m'occuper de mon bien-être et oui être plus soucieuse de mes rélations, échanger avec des personnes qui sont ouverts d'esprit et de coeur, partagent des centres d'intérêt et de passions communes, vibrent émotionnellement, affectivement, spirituellement sur les mêmes ondes, ce qui ne m'empêchent pas de rester ouverte et rencontrer d'autres personnes éloignées de mon "monde", bien au contraire...je me suis fixée 3 qualités essentielles pour entrer en contact: bienveillance- ouverture d'esprit- passion et d'autres plus étoffées pour créer des relations où espaces intime et altruisme (amitié donc) peuvent être possibles et nourris...Voilà cette surefficience permet d'être très connectée...si on a fait un travail sur soi et des modélisations du monde., de la nature humaine..une écoute avec tous ses sens dont celui de la pensée et de l'intuition, de l'âme et du coeur comme le dit bien @Pascalou aussi ...
Je découvre tout ça depuis peu, je me considérais jusqu'à récemment comme ordinaire à tendance faible : du style tout le monde en "chie", perso je ne sais pas en chier sans faire de cinéma,...Bon je crois qu'on me l'a bien rabaché pour que je l'intègre ainsi... et après c'est peut-être simplement vrai... d'où le "pense à nous qui vivons avec toi"...Mais je le fais pas exprès...
Bon c'est pas tout le temps, pas partout mais suffisament pour régulièrement être dans l'inconfort...
Par contre punaise, quel plaisir quand la machine se met en route dans une démarche créative : bricoler, écrire, composer, filmer/monter, photographier, réaliser une tâche pour laquelle j'ai de l'intérêt au taf ou ailleurs peu importe...J'en ai parfois même des manifestations physiques de plaisir plus ou moins diffuses que je qualifierai de type pré-jouissance, pré-délivrance... Et là, je suis content d'avoir mon cerveau, je voudrais que ce soit encore plus, plus vite...
De ce fait je ne rempli qu'un critère sur deux pour ce fil de discussion, je suis content d'avoir mon cerveau mais régulièrement je souffre (pas de mal de crâne) de ne pas accepter le monde tel qu'il est et de ne pas m'y adapter (bah oui en plus souvent je résiste).
50% ça rend légitime ma contribution ?
😉
Bonjour,
J'arrive, je suis intéressée par cette question.
A mon époque (je ne suis plus toute jeune) on parlait peu ou pas des HP. J'ai d'écouvert tout d'abord que mon fils en était un. A l'âge de 18 mois il s'exprimait comme un adulte cultivé. très étonnant. Nos amis qui avaient une petite fille du même âge s'étonnaient de leur différence de comportement. Cela a continué, il a adoré Diderot à l'âge de 15 ans, c'est à cet âge aussi qu'il est devenu champion d'échecs. Mais il refusait d'admettre cette "différence". Il cherchait comment "avoir des amis".
C'est plus tard que j'ai commencé à me poser des questions à mon sujet. Un livre m'a ouvert les yeux, c'est un des premiers qui a indiqué qu'un enfant HP continuait toute sa vie à l'être.
En fait, lorsque j'y ai réfléchi ensuite, je me suis aperçue que les gens autour de moi voyaient ma différence, depuis très longtemps, alors que moi je souffrais simplement de ne pas pouvoir entrer en contact avec les autres (ou d'une très mauvaise manière, mariage raté, etc.). Je me voyais comme devant une vitre, seule et ne pouvant pas traverser cette vitre où se trouvaient les autres. je croyais que cela venait uniquement de mon enfance solitaire.
La découverte de mes facultés "autres" m'a enthousiasmée. Elle est arrivée tard, mais quelle joie elle m'a procuré ! C'est la voie professionnelle qui m'y a menée. J'ai eu la chance (Fonction Publique, mais entrée très tardivement en "vacataire") d'obtenir un poste que j'ai pu modeler à mon idée, qui m'a permis de créer, d'aller à la rencontre de personnes et de lieux culturels formidables qui devenaient mes partenaires pour mes projets. Cela grâce à ma directrice qui était elle aussi HP. Elle ne me l'a jamais dit vraiment, mais d'une part j'entendais ce qui se disait à son sujet (-"On ne peut pas la suivre, elle saute tout le termps d'un sujet à un autre...") et d'autre part elle me "lâchait la bride", (parce que mon travail fonctionnait, j'en suis consciente), elle aimait beaucoup travailler avec moi, dans la joie, et m'a fait comprendre, un jour, que je ne devais pas m'acharner à vouloir demander pour certaines collègues des postes qui ne leur convenanaient pas : "-Il y a des gens dont les réflexions ne peuvent pas dépasser un certain seuil."
Quand je suis arrivée dans cet endroit, je n'avais aucune confiance en moi, la vie m'avait laminée. Dès que j'ai commencé à découvrir ce à quoi je pouvais arriver, ce que je réussissais, cela m'a beaucoup amusée : j'ai passé un concours et je l'ai obtenu, dans mon travail je me posais sans cesse de nouveaux défis ... et cela fonctionnait à chaque fois ! Je me suis enfin découverte, et j'ai découvert l'estime de moi.
Plus tard, arrivée à la retraite, j'ai passé une licence à La Sorbonne, je l'ai obtenue avec mention, à l'âge de 70 ans.
Maintenant, si certains me trouvent "folle", je m'en moque. Par contre, la difficulté est de trouver des gens avec qui discuter de sujets qui m'intéressent, de les approfondir. Quand à mon fils, je ne sais pas s'il est heureux de s'être faufilé dans la norme, mais je suis heureuse qu'il ait recommencé à s'inscrire au club d'échecs. Peut-être qu'il se sent bien entre ces deux mondes, il réussi à s'adapter, à savoir faire le grand écart. Ce que je ne cherche pas à faire, mais à chacun les décisions qui lui conviennent.
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