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- la communauté : Vous avez dit... atypique ?
- Dans l'enfer de la métaconscientisation
Je ne sais pas si le terme existe en tant que tel, mais je m'en fiche pas mal, je veux parler là de boucles de recul dans la capacité à conscientiser différents plans de réalité, hypothétiques ou tangibles, une métacognition plus large encore, décentrée de soi, une somme de remises en questions qui dématérialise et ôte tout essence, à tout.
Ça vous arrive ? (c'est là que tout le monde ici s'exclame en choeur)
C'est souvent le point de départ exponentiel à mes propres désintégrations (Dabrowski si t'es là, un coucou 🧡), au fait de tester ma capacité à défier ce qui relève du choix, à travailler sa flexibilité mais en réalisant qu'on en devient tellement hyperlaxe dans sa pensée que toutes les causalités observables paraissent prendre leur source dans du "totalement con".
Sans parler d'omniscience, évidemment, ni de clairvoyance mystique (loin de moi merci), c'est même tout le contraire de l'omniscience (là ça me vient) puisque c'est partir du principe qu'il y a de l'absolu dans tout ce qui est relativisable, lorsqu'on y réfléchit trop, et qu'il n'y a finalement rien à savoir sur rien, alors que presque tout est déjà défini.
C'est comme si l'attraction, la gravité naturelle du sens commun n'avait plus d'emprise sur le mental, alors même (extrêmement hypocritement -indignation manifeste de l'assemblée-) que j'utilise des codes "communs" ne serait ce même que pour communiquer là, à ce sujet, et alors que mes substrats physiques, cérébraux me font nécessairement produire ça dans ce sens.
C'est aussi comme un processus de transformation rebelle, métaphysique, juste par une volonté de désaccord avec l'admis, une connivence avec soi qui apaise mais éloigne.
Parfois c'est amusant, puis ça en devient dévitalisant, en venant jusqu'à l'impression d'être même au delà du vide.
Mais ça m'amène, personnellement, à décomplexer énormément de choses, à manipuler le "pourquoi pas" à des points qui me semblent parfois dépasser le langage (je ne parle pas de rapport à la morale), comme du ressenti pur. J'ai déjà réussi, d'une manière totalement inédite et destabilisante, à expérimenter une forme de ressenti pur, d'abord mentalement construit, forcément, puis finalement juste "vibrant".
C'est la seule fois où j'ai pu vivre un envers bénéfique à ces crises existentielles de déconstruction massive, parce que même le questionnement, intrinsèquement, avait perdu de sa superbe.
(J'insiste sur le fait que je ne parle pas d'expérience mystico-ésotérique type grosse dérive sectaire ou psychotique là).
Enfin, j'avais envie de me lâcher un peu, de partager le bizarre qu'il y a parfois dans mon fonctionnement, qu'il serait impensable de partager à mon cercle proche parce que j'ai conscience qu'il y a quelque chose de très abstrait dans tout ça, et je trouve que le monde (même si je ne le connais pas personnellement) n'accorde pas assez d'importance à l'abstrait, tout trouve sa voie de concrétude, donc tout se fige finalement. Et cette distance avec l'abstrait fragilise notre espèce de mon point de vue, parce que bien que le matérialisable, le concret, construise l'organisation de notre survie, l'abstrait a pour moi le pouvoir de tout faire évoluer, y compris le vrai sens de nos conditions existentielles.
Merci aux lecteurs, aux intéressés, aux rebondissants, en espérant ne pas apparaître trop inquiétante.
Salut. 🙂
Très beau sujet. Merci
citation :
Ça vous arrive ? (c'est là que tout le monde ici s'exclame en choeur)
Des fois oui, des fois non. Et de moins en moins souvent, comme si une érosion bénéfique s'était établie par dessus ça. Bref, je ressens de moins en moins ce genre d'?tat, et étonnamment, ça ne me manque pas. (comme si je revenais à présent aux basiques après avoir fait le tour de tout ça... Mais en fait, c'est pas vraiment les basiques. Plutôt comme une sorte de même tour de piste, sur le même circuit de vie, mais sur une route juste à côté, juste au-dessus, ou juste en-dessous. Maîs pas exactement la même, quoi. [un peu difficle à expliquer 😅]
citation :
Parfois c'est amusant, puis ça en devient dévitalisant, en venant jusqu'à l'impression d'être même au delà du vide.
Bah voilà, c'est peut-être pour ça que je ne souhaite plus/pas (re)tenter l'expérience jusqu'au bout de son cheminement. Peut-être une fois suffit pour comprendre qu'on a touché le bout, justement. (et pas le fond! Car, pour moi c'est bien quelque chose de plat et de traversier, dans mon esprit. Certainement une chute vers je-ne-sais-quoi.)
citation :
Mais ça m'amène, personnellement, à décomplexer énormément de choses, à manipuler le "pourquoi pas" à des points qui me semblent parfois dépasser le langage (je ne parle pas de rapport à la morale), comme du ressenti pur.
Idem aussi pour cette étrange part de décomplexion. Quelque chose que je n'arrive pas toujours à faire passer, même, à faire comprendre. Bref, les choses apparaissent avec nettement moins de complexité (qu'autrefois) et donc, dans la vie je peux être amené à prendre des raccourcis inédits. Des fois même certains qui peuvent me déservir dans ma relation à l'autre (déjà arrivé même sur Apie 🙄). Ça bugge fort, par moment.
Mais voilà, la "déconstruction" de tout ça, tient à sa racine même la solution qui fait qu'on comprend ce décalage, et donc, il n'y a pas de réponse à tenter d'obtenir. La réponse était déjà là avant la "question". (puisque oui, comme dit plus haut, c'est revenir en quelque sorte sur ses pas mais par la route d'à côté, d'au-dessus ou d'en-dessous.)
A plus tard.
(pour davantage de développement, sans doute. 😉)
Hiné.
De ce que je crois comprendre de ce que tu décris (mais tu m'arrêteras si je me trompe), tu penses en dehors du bocal. Très en dehors du bocal. Il arrive que tu y prennes plaisir, mais il arrive aussi que aies la sensation de partir tellement loin que tu ne vois plus le bocal et peines à retrouver le chemin jusqu'à lui.
Ou bien sous l'angle de la recherche, que tu pratiques une recherche fondamentale (qui porte ce nom. Bien ou pas, je l'ignore, mais elle porte ce nom...) difficile à partager avec des gens qui font de la recherche appliquée (concrète mais peut-être pas si Terre à Terre que cela...) et encore plus avec des gens qui, pour la grande majorité, je le crains, fondamentalement, ne cherchent pas grand-chose...
Si c'est bien cela, alors ça m'est arrivé aussi. Dans des proportions bien moindres, mais sur un principe analogue.
En soi, ça n'est ni bien ni mal. Il n'y a que si tu estimes ne pas en tirer plus de bénéfices que ce que cela te coûte et / ou te donne une sensation d'isolement qu'un ajustement peut te se montrer nécessaire avec des moments de recherche appliquée et de non recherche ; autrement dit d'autres parts de ta personnalité et d'autres aspects de ton fonctionnement. Peut-être moins dans le mental. Et / ou peut-être d'exprimer ce que tu décris et que je suis bien tenté d'appeler une grande créativité, sous d'autres formes. Personnellement, c'est quelque-chose qui m'a fait du bien.
.
Je plussoie +++
Un décadrage (hors du bocal) qui permet de vivre en apesanteur.
En pleine conscience dans une dissociation restructurante.
L'ultime absolu dans une désintégration-réintégration positive.
J'adore la métacognition métaphorique.
Elle nous fait discerner cette trame, en filigrane, de notre quotidien terrestre rudimentaire, là où tout se tisse et se dessine par ce fil d'Ariane fabuleux.
Une remodélisation qui permet d'accéder à l'essence même de notre existence.
😉
.....des mots et des concepts un peu " perchés" pour moi, sorry🥴
Je pense en avoir un plus simple ....ou tout au moins éclairant, par son étymologie
Extase ...ex stare = se tenir hors de soi
.... un état indicible où le mental comme l'intellect ne sont concernés en rien
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