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- Dans les gogues. Âmes sensibles passez votre route.
J'ai six ans. Je vis avec Maman. Et grande soeur.Papa travail en Afrique. Je suis seule. Des fois je prend mon sac à dos et je pars de ce lieu méchant.
La petite couverture jaune,la lampe de poche,un goûter . Sur la pointe des pieds je traverse la maison. Précaution inutile. Personne ne s'occupe de moi. Je sors de la maison. J'ai le ventre tordu. Le coeur menace d'écraser ma gorge. De petites larmes de rage,comme deux ruisseaux de vitriol me brûle le visage.
J'arrive dans le champ. Je suis toute seule. J'ai froid.J'ai faim. Le courage et la colère reviennent. Prend place dame la peur.
Elle va s'en appercevoir. Elle va me traîner par les cheveux. Le dragon. Elle s'est sacrifié pour moi. Je vais la tuer avant l'heure qu'elle dit. Je suis.Je suis, l'enfant terrible. Celui dont on a pas voulu. Née de la haine de deux adultes irresponsables.
Je rentre. Tres,très discrètement. Maintenant des vagues d'angoisses me traversent. Si elle me tombe dessus je prend le couteau et je le met sous ma gorge. Ça l'a fait rire la dernière fois. Pauvre Causette. On va pas pleurer dans les chaumières pour toi. Ses lèvres se plaquent sur ses dents,Le dragon est là toute bave ecumante dehors... Elle hurle tout le visage tout tendu ,réduisant sa voix à un couperet venant percuter mon corps. Ça suffit! Tu ne bouge pas! Les coups tombent. Tête,oreille,machoir. La mains se fait tranchante et moi je me fais raide. Je la laisse faire je ne comprend pas.
Je voulais juste explorer la maison. Je partais juste à la rencontre de quelqu'un.
Je vais dans les toilettes. Les toilettes de maman. Voici son palais de Faience. Surtout pas y aller en sa présence. Les toilettes sont sacrés. Tout les matin à genoux elle s'y recueil après les avoir souillés. La sainte Javel la délivrera du mal. De la trace phobique qu'elle laisse sur le monde.
Je m'assois sur l'autel.
Je commance à devenir trouble, je suis sur les wc,je dezoome,je suis dans la maison,je dezoom ,je suis dans le village,je dezoom,je suis sur la planète . Je dezoom. Je ne sais plus où je suis. J'ai perdu mon corps. Je flotte.
Et si j'étais un rêve ,je suis Le rêve de Claire. Cette petite fille aux yeux verts qui a un gentil papa et une gentille maman. Je suis son rêve . Je vais me reveiller.
Tout le semble etrange. Je sais que deux voi es s'ouvrent à moi...
Rester Claire ou redevenir Camille.
Vite,vite j'ai peur. Le dragon frappe contre la porte. Je suis restée trop longtemps. Le dragon va croire que j'ai souillé les lieux...
Vite je n'ai pas le temps de zoomer. Je prend un accrocheur du temps et de l'espace. La boîte de lingette. C'est un ourson bleu. Les lingettes luminaire du crane. Ça lui lave le cerveau. Voilà je suis revenue. J'ouvre la porte . Le dragon inspecte. Je ne me suis pas lavée les mains. Je
C'est reparti je suis Saaaaaaaalle. Salllle,salle. Ce n'est pas dieux possible. Je vais ramener des maladies!
Je m'eloigne. Dans la chambre Dans la cabane de mon lit je pleure dans le coussin. J'appelle au secour la gorge serrée comme une angine. Les abdos syncopant. Papa,papa,papa au secours. Papa n'est pas là. Il ne m'entend pas. Je suis seule. Grande soeur joue tranquillement au polly pocket. Elle me demande de me taire. Je la derange. Faut toujours que Je fasse mon intéressante. Si je n''arrete pas tout de suite de pleurer elle va le dire à papa que je ne suis pas sage et à mamie. Et je plus personne ne m 'aimera comme ça. Maintenant elle dit: je t'ignore. De toute façon pour moi tu n'existe pas. Y a pas de photos de toi. Personne ne t'aime. Tu es penible.
Je ne sais plus ou me mettre. Je prend mon sac à dos....
@Bagayaga. Je ne sais pas si c'est vraiment ton histoire où si c'est extrait d'un livre, mais en tous cas, l'auteur(e ?) a fait vibrer ma corde sensible. Pas d'autre mot disponible pour l'instant. Gorge nouée. Si ce n'est que, d'après mes souvenirs, cela ressemble étrangement, avec bien entendu un contexte actuel, au début de l'histoire célèbre de Lewis Caroll, "Alice au pays des merveilles". Alice, avant de suivre le lapin blanc, fuit sa maison où on la déteste. La méchante reine (le dragon) voudra tout de même qu'on lui coupe la tête à un moment donné. Mais c'est elle, Alice, qui gagne, à la fin. Et d'ailleurs, cela m'a donné envie de relire le livre qui doit être quelque part au fond de ma bibliothèque...
Bonne analogie. ;)
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Oui c'est un de mes souvenirs trauma. :s
Je fais un travail de distanciation. Je m'aproprie mon histoire pour en extraire le sens à posteriori.
Et j'en fait l'inventaire car j'aimerais subir un traitement pour les Chocs post traumatique. EFT.
Et pour finir c'est pour avoir confirmation que je suis une victime.
Pas évident car j'ai subi beaucoup d'alliénations. Et des fois je pense encore mériter des mauvais traitements. Alors j'essaye de me présenter en tant que victime. Ce droit que je n'ai pas eu...
Effectivement je n'avais pas fait le rapprochement mais Alice est une de mes histoires que j'affectionne.
Merci.
@Bagayaga. Si comme Alice, tu arrives à transformer ton traumatisme en une histoire ou un univers fabuleux, alors tu en ressortiras grandie et ta créativité aussi. Et, comme le chat du Cheshire, même dans les moments graves, toujours, garder le sourire. Le chat (un peu fou) et ses zébrures (tiens, une coïncidence ?) peut disparaître entièrement derrière lui, de sorte qu'on le confond avec la lune.
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