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- Entre burn out et bore out
Le titre parle de lui-même.
Dans la continuité du poste "Touche à tout, bon à rien", j'avais envie d'avoir votre avis sur ce sujet.
Pour rappel :
- Le burn out est le fait d'avoir tellement de choses à faire qu'on a l'impression de ne plus rien pouvoir gérer, on ne sait plus où donner de la tête.
- Le bore out c'est l'inverse, c'est quand on se fait tellement chier qu'on finit par faire semblant d'avoir des choses à faire de peur qu'on nous donne d'autres tâches toutes aussi chiantes les unes que les autres.
J'ai l'impression de ne tout simplement pas pouvoir être dans le juste milieu entre ces deux notions (et donc être bien 😛 ). En octobre 2019 une psy me dit de me calmer sinon je vais faire un burn out, suite à ça j'ai eu 3 semaines d'arrêt. Aujourd'hui je suis dans la situation totalement inverse, je m'ennuie horriblement je passe mes journées (de travail) sur les réseaux sociaux...
Et pourtant j'ai le même travail, techniquement parlant rien n'a changé. Mon patron me donne très peu de tâches mais ça a toujours été comme ça c'est moi qui trouve mes propres tâches et qui rempli mes journées..
Éternelle insatisfaite, je peux difficilement parler de cette situation à quiconque personne ne comprendrait, c'est cool de pouvoir choisir se qu'on veut faire ou de pas avoir trop de travail, d'avoir de l'autonomie etc.
Ça vous parle ?
Je dirais que ça m'évoque la question du rapport au travail. Est-ce un moyen de gagner sa subsistance, ou une passion que l'on met en pratique ? Dans le premier cas, je dirais que le burn out peut être imposé, sinon on peut l'éviter. Le bore out, pareil. Il suffit de ne s'investir qu'à l'aune de son salaire.
Si le travail est une passion (c'est plus rare), doser son activité devrait aller de pair avec ses vagues d'enthousiasme (ou de découragement).
Mais bon, c'est dur lorsqu'on a des émotions en dents de scie et des inspirations qui vont avec ;)
@Lelune,
J'ai connu ta situation et il faut le vivre pour comprendre combien les journées semblent longues. Pourtant j'avais tout pour me distraire : canapé ultra confortable où j'ai fait des siestes à n'en plus finir, des bouquins, Internet, clim, réfrigérateur, cafetière .... un jour, j'ai même amené ma planche à repasser et mon repassage. Pour couronner le tout, le patron (à Paris, New York, ou Miami) était au courant. Lorsque j'avais pendant des semaines monté un dossier béton pour éviter de sous traiter un domaine de l'entreprise et ainsi m'occuper, il avait eu cette phrase décourageante : "Ne perdez pas votre temps avec ces tâches subalternes !" Alors je fais quoi ? Vous êtes disponible et prête à répondre à mes demandes sans délai (avec le décalage horaire, j'étais sûre de ne pas être dérangée avant 13 heures).
Après avoir bien râlé, j'ai fini par devenir philosophe : faire ou ne pas faire .... le chèque était le même à la fin du mois. Heureusement, j'approchais de la retraite car toute une carrière dans ces conditions ... il faut des nerfs d'acier mais c'est vrai qu'on nous répète souvent qu'on a de la chance.
Oui c'est ça ! J'essaye de lâcher prise, je suis disponible si besoin et en parallèle je m'occupe de ma vie personnel, j'ai passé l'après-midi à regarder les offres d'emploi pour aider mon frère, j'ai pourtant été claire j'ai dit que j'avais fini ce qu'on m'a dit de faire mais on ne revient pas vers moi, tant pis tant que je touche mon salaire. Mais je me disais que c'était potentiellement quelque chose que les HP connaissances, si on nous donne un travail trop simple à faire, on s'attends à se qu'on mette plusieurs jours et finalement il est fait en 2 heures, à l'inverse quand on s'investit on va trouver tout un tas de choses à faire que la personne n'attendez pas de nous et ça prendra plus de temps (besoin de perfection bonjour). J'aime vraiment pas le travail haha
😶 ça me parle tellement ! J'ai fini par me dire qu'il fallait que je me cale sur le rythme de mes collègues... Et que je me taise aussi. Sinon, trop "efficace" et donc "exploitée" et je fais beaucoup plus que les autres pour un même salaire. Du coup, j'ai des centaines de livres dans la liseuse à portée, j'avance mes projets personnels, en général professionnels, je perfectionne mon taf et je rends service, parfois et plus trop, à ceux qui vraiment s'investissent mais rament... Mais je cache mon potentiel d'action même si on a bien vu que je pouvais être efficace, rapide, etc ... Et oué... sinon on me charge. J'aimais ça avant, sûrement que j'avais besoin d'être reconnue pour me reconnaître mais bon je hais le milieu du travail, bien plus que le travail en soi, et surtout le milieu où j'évolue, milieu de la plainte plutôt que de l'épanouissement et de l'amour alors que pour moi ce pourrait justement être le lieu ( enfin certains sont passionnés quand même et heureusement mais c'est une minorité en réalité). Alors je donne à fond là où j'aime donner avec passion, amour, foi, dévotion et dévouement mais pour le reste, je fais ce qu'on me demande et je ne fais plus de zèle, ça ne servait finalement qu'à m'occuper, je préfère à présent continuer d'alimenter mon besoin de remplir mon cerveau et le nourrir autrement et parfois même je médite sur mon lieu de travail, de plus en plus souvent d'ailleurs.
"Heureux le surdoué qui, comme la rivière, arrive à suivre son cours sans quitter son lit."
@Abderian tes commentaires me manquaient. Ravi que tu repasses par ici :)
Merci @Merlin. Je suis heureux et charmé de voir qu'il demeure encore quelques vieux reptiles icelieu. 🤘
Et le plaisir de lire est tout à fait réciproque !
Alors, je ne sais pas si cela un rapport mais perso je me sentais plus zen avec cinq niveaux à gérer en classe unique, qu'avec un simple niveau. C'est très bizarre, plus il y a de tâches plus j'ai l'impression que cette situation m'apaise (l'intellect et les émotions sont étroitement liés, je pense). Le burn out c'est aussi une pression ou un objectif quasi impossible à atteindre et à concrétiser. Enfin, c'est plutôt cela pour moi.
Tous mes burn out et boire tout au travail ont été causés... par les gens! Seule je n'en ai jamais !
@Mae oui certaines personnes ont un malin plaisir à donner dess objectif irréalisables et/ou inaccessibles, c'est clairement du harcélement. Encore faut-il en être conscient(e) ou que quelqu'un nous aide à en avoir conscience.
Intéressant ce sujet :)
Si tu as une liberté d'organisation, il faut en effet trouver le bon équilibre. J'ai des périodes de grande efficacité et d'autres où je suis incapable d'avancer efficacement. Alors je tente de suivre mon rythme.
Je suis un passionné donc j'ai tendance à charger moi même la barque. Mais comme le dit Fanny Nussbaum (Les philocognitifs), j'ai besoin d'avoir des choses à faire donc tant que ça me convient, ce n'est pas du burn out. Je suis quand même entrain de changer car j'ai tellemement d'envies de nouveaux projets que je finis pas délaisser d'autres choses très importantes pour moi. Donc je me suis fixé une liste d'une dizaine de choses importantes pour moi (professionnelles, personnelles, loisirs, etc) et ça me permet vraiment de mieux prioriser et avoir un bon équilibre.
Si ton patron détermine ta charge de travail, effectivement, il y a deux situations.
S'il te charge trop, difficile de réagir autrement que de t'imposer : lui dire qu'il te charge trop ou réduire de toi même ta charge de travail à un niveau supportable, quitte à ce qu'on te dise que tu n'as pas rempli tes objectifs (mais quelque part, les entretiens annuels sont là aussi pour expliquer que l'objectif est inatteignable). Après tout, en tant que patron, tant que tu donnes toujours plus, pourquoi se priver de charger la barque ?
S'il ne te charge pas assez, effectivement la priorité n'est peut être pas d'exiger d'avoir plus de travail. La plupart des salariés aimeraient obtenir plus de formations pour évoluer professionnellement. Aujourd'hui, il existe des milliers de formations en ligne gratuites (ou à faible coût) sur tous les sujets. Plutôt que de jouer aux cartes, c'est peut-être une manière de faire une chose "professionnelle" qui te sera utile dans l'entreprise ?
La question essentielle qui me taraude c'est : aimes tu ton travail ? Est-ce le seul métier que tu ai exercé ? Si tu as des hauts et des bas, que tu ne tiens pas en place, c'est peut-être que tu n'es pas à ta place ? Je vais attendre ta réponse avant de me transformer en "prêcheur fou", faudrait pas que ça devienne une habitude 😉 😂
@_Olivuerleprof Il ne me charge ni trop ni pas assez, en fait il considère que c'est à moi de me gérer toute seule et j'ai un peu de mal avec ça car les limites ne sont pas assez clairement établies pour moi. J'ai commencé un coaching et ça fait du bien car la coach a été claire qu'il m'envoit des consignes contradictoire comme le fait que je dois être 98% autonomes mais que je ne peux pas envoyer un seul mail sans qu'il l'ait relu...
@Laurent... j'aime mon travail oui, c'est plus le manager qui me pose problème au final. J'ai fait des jobs mais c'est le premier vrai métier que j'ai. Ma place se serait de ne pas travaillé et encore là je suis en activité partiel (je ne travail pas du tout) et c'est encore problématique, je crois qu'il me faut un mi-temps, avec une femme de ménage qui fait tout à ma place et vivre sur une île là où il fait toujours soleil 😂
Bon, déjà j'avoue que je pars avec un gros biais... Je ne vous comprends pas, comment pouvez apprécier de passer vos journées assis dans un bureau devant un écran ? De surcroît avec un manager qui peut débouler à n'importe quel moment. Incompréhension totale pour moi 😂 Mais vous vous trouverez sûrement dans la même incompréhension en regardant ma fréquence d'exploration souterraine, je fais pas mal de spéléo, vous savez, passer des heures dans le noir à des centaines de mètres sous terre, ramper dans l'argile... c'est génial ! Vous ne me comprenez pas ? Un partout, balle au centre. Attention,je bien la différence entre "ne pas comprendre" et dénigrer, pour éviter toute polémique. Je conçois tout à fait que l'on puisse avoir ce genre de métier, et bien content que vous le fassiez pour moi 😋
Autre chose que je ne comprends pas, c'est CDI et 5 semaines de vacances, impossible pour moi (et pour l'employeur). Passer moins de temps au travail permet sûrement de mieux en accepter les "défaillances". Ça rejoint ton envie de mi temps. A mon avis, c'est une bonne solution, indispensable même. Nous ne sommes pas des outils de travail...enfin, c'est ce que j'aime croire.
Soit faut que tu prennes la place de ton manager, soit tu te mets à ton compte (si c'est possible). Ça pourrait assouvir ton désir d'indépendance.
PS : le fait qu'il existe une médecine du travail, veut bien dire que le travail est une maladie non ? 😂
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