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Je commence par prévenir, je n'ai pas farfouillé dans le forum pour avoir une réponse ;)
Alors je me demandais comme beaucoup ici sont à des stades récents de "connaissance de soi" et d'autres plus anciens, à quel stade d'estime de soi et d'affirmation de soi vous êtes ?
Moi j'ai eu un rejet de ma condition, une colère contre le reste du monde, une acceptation de qui je suis, un élan vers un changement durable de mes comportements en cohérence avec mon moi profond. Mais comme pas encore atteint sur ma gestion de la colère, donc culpabilité, et j'en viens par moment à me détester.
J'ai beau me connaître, c'est bien et ça m'a pris 4 ans mais ça me va pas ... je voudrais être quelqu'un d'autre :(
Et vous vivez ça comment ?
C'est un travail constant et loin d'être terminé en ce qui me concerne, mais je tente pas à pas d'améliorer ma confiance en moi. C'est assez dur de s'affirmer quand tout autour de soi renvoie vers un sentiment de rejet et d'inadéquation.
Mais le fait de se rendre compte qu'on ne vaut pas moins qu'un autre est déjà un pas vers l'auto-affirmation.
Souvent je me suis demandé ce qui n'allait pas chez moi, et jusqu'à maintenant je pense que ma vie aurait été beaucoup plus facile si j'étais comme tout le monde.
Cela dit, maintenant que j'ai une étiquette à poser sur ce qui se passe chez moi, ça permet d'établir une base solide sur laquelle on peut construire quelque chose de positif. Le fait d'être diagnostiqué n'a pas fondamentalement changé quoi que ce soit. Je ne suis pas meilleur qu'un autre. Mais maintenant je comprends un peu mieux qui je suis et ça, ça vaut de l'or.
Soyez vous même, tous les autres sont déjà pris (Oscar Wilde)
@ouestlebonheur qui donc voudrais tu être ? Peut-être voudrais-tu être celui / celle...que tu voudrais être, au lieu de celui / celle que tu es, ou.. quelqu'un d'autre
Une version de toi...ou des aspects de toi...que tu aimes, et que tu voudrais être tout le temps, ou du moins plus souvent ?
Oui peut-être devrais tu lire ce qui a été écrit sur la colère, il y a eu un sujet là dessus assez intéressant pour toi il me semble vu ce que tu écris là
Je comprends que tu te sentes si mal @ouestlebonheur. Parce-que j'ai l'impression que ce sont tes rapports avec tes enfants qui te renvoient cette image négative de toi. Non?
Je connais bien ça. J'ai vécu des moments très tendus avec mon fils. J'ai cru un moment que je n'y arriverais pas et que je devrais me résoudre à le "placer" (oh que ça fait mal ce mot!) pour ne pas le détruire.
Ca va beaucoup mieux. Et je sais pourquoi. On n'a pas le choix, il faut absolument lâcher du lest quelque-part, voire un peu partout dans sa vie. Non, on ne peut pas se permettre de se prendre la tête sur tout à ce point quand on est ce genre de parent, avec ce genre d'enfant.
Je ne sais pas si tu les élèves seule. Mais, quoi qu'il en soit, c'est déjà très compliqué pour les mères en général, donc pour certaines femmes, ça devient vite impossible de se voir reléguer au rôle de mère limite digne, quand nos aspirations profondes vis à vis de nos enfants sont, évidemment, tout le contraire.
Y'a pas, il faut travailler le lâcher-prise. On veut du parfait pour tout, de la bouffe aux loisirs en passant par l'hygiène bucco-dentaire, le respect consciencieux des règles de politesse, mais aussi une volonté de puissance maximale dans certaines activités, telle qu'il s'en suit forcément de l'énervement des gamins très difficilement réversible après...
C'est clair, à un moment donné (qui ne peut donc être repris😄), il faut mettre TOUT le paquet dans le travail d'acceptation à ce que les choses soient plus moyennes, moins parfaites, voire complètement différentes de ce qu'on rêvait que ce soit au départ.
Voilà, je ne suis pas sûre que ce message change la vie des mamans qui n'en peuvent plus, et j'en suis vraiment désolée. Mais c'est LE truc que j'ai bien capté maintenant et donc ben, c'est fou mais j'essaie de peaufiner mon éducation moyenne, ma parentalité démystifiée, mon approximation tutorielle décomplexée 😉 et ça va beaucoup beaucoup mieux! 🙂
Le fait d'avoir découvert l'existence des zèbres pour ma part m'a permis de donner sens. Tout à semblé être beaucoup plus cohérent, et cette bizarrerie qui m'a suivit toute ma vie avait enfin une explication. Ainsi cela m'a permis de mieux m'apprécier et d'enlever une partie des choses à "travailler".
En fait, cela m'a permis de mieux me connaître plutôt que de vouloir être toujours absolument quelqu'un d'autre, et donc de m'apprécier d'avantage. 🙂
Mais ya encore du taf!! allez au boulot fillette! 😬
On ne peut pas avoir une bonne estime de soi quand on a l'impression qu'on fait souffrir ses enfants et qu'on souffre aussi. C'est un truc de dingue comme ça fait mal d'être toute emplie d'amour, de n'avoir qu'une envie, donner tout cet amour à son enfant et, pour diverses raisons toutes plus ou moins intriquées les unes aux autres, dans un bordel indescriptible de tensions (travail, famille, spectre de la normalité...), de manque de naturel en fait, de questionnements, de perfectionnisme, de solitude, de trucs vécus dans l'enfance qui ressurgissent... ben tout cet amour, on le voit partir en larmes et en cris, et, avec la seule culpabilité pour compagnie, on se sent impuissante. C'est l'horreur.
Mais ça peut changer. Il faut bien identifier les failles et la spirale s'inverse.
Courage à toutes les mamans qui sont perdues!
Bonsoir à toutes et à tous ?
Mon éstime de moi et plus que limitée, mais j'ai déjà fait le deuil d'etre celui que j'aurais voulu etre. Un fin mélange de mon ex-beau père et Charles Ingalls.
Maintenant je me bats tous les jours pour devenir meilleurs. Avec d'inevitables rechutes... je suis comme toi @Ouestleboheur en colére contre le monde... mais bien plus en colere encore contre moi même!
Meme si je sais que la colere est souvent stérile et vide de sens je ne parviens que trop peu à la canaliser. Mais c'est mieux de jour en jour. Grace à mon thérapeute, à mes lectures la musique, le lacher prise, les chats, le sport+++, la belle nature, les étoiles.
J'ai 47 ans et je viens de naître en quelques sortes, ou renaître.
Je suis comme le lait sur le feu...?
Tres belle nuit ?
@ouestlebonheur comment se manifeste ta colère ? Ce n'est pas une émotion très présente chez moi mais il me semble qu'il s'agit de la manifestation d'une impuissance face à une situation. Perso je suis tellement sensible que je prends un recul dingue voire stratosphérique sur ce qui pourrait me heurter.
En tout cas niveau estime elle a toujours été instable : j'ai oscillé entre me sentir meilleure que tout le monde à l'adolescence (mais en même temps au ras des pâquerette socialement, ce fut une sacrée torsion mentale), et, à l'âge adulte, le refus et la négation de ce qui se passe dans ma tête (réflexions, envies, aspirations) m'a amené à me maltraiter intérieurement (je suis en quelque sorte mon propre bourreau !). J'ai beaucoup lâché avec les enfants (politesse, comportement à table, crises d'opposition ...) et ça reste quand même une souffrance, je tiens bon en maintenant nos principes éducatifs de base mais sérieux qui peut être heureux en supportant ça tous les jours ??? La vie familiale c'est une belle arnaque, les enfants sont comme une drogue, ils pourrissent ton estime et tes neurones mais dès qu'ils ne sont plus dans ton champ de vision tu es en manque (second degré relatif 😂 ). Au final mes enfants sont malins, équilibrés, créatifs, ils ont des copains et même s'ils regardent beaucoup la télé ils lisent aussi beaucoup de livres et vont à des expos, au cinéma ... donc on doit être sur la bonne voie.
La prise de conscience d'être HPI, toute récente, semble pour l'instant apaiser mon besoin d'être "comme tout le monde" et je mets mon énergie ailleurs. Je ne culpabilise plus de devoir tout le temps "remplir le vide" au contraire, j'exploite cette tendance en lisant, regardant des films etc ... Sur les sujets qui m'intéressent. j'ai vraiment le sentiment de m'ouvrir à mon propre potentiel. Je ne complexe plus face à mon incapacité (qui est finalement une aversion) face aux rapports sociaux classiques (qui sont en fait trop superficiels pour moi).
Cela dit j'envie toujours le bonheur simple, comme je l'ai déjà écrit, "travail/famille/maison" qui semble suffire à la majorité ! Quand j'aurai trouvé mon propre bonheur ça sera différent 🙂
Maman ou pas, on est tous dans la m... à nous de nous dépatouiller... Kill your idols... let it go... on peut revoir tous les messages du monde avec ce nouveau prisme de lecture. On comprend intellectuellement, mais de là à intégrer, il y a encore des étapes. J'en suis au stade ou la claque ne fait plus mal et je reprends mes esprits... Courage, et n'hésitons pas à partager avec les autres, ça aide!
Par rapport à la colère, c'est un sentiment de base se manifestant par un mécontentement, un courroux, une irritation, une exaspération, et constitue une réaction à une situation jugée comme mauvaise d'une façon ou d'une autre. Elle fait donc en principe suite à une douleur, à une blessure, à une privation, à une honte, à une humiliation, ou encore à une peur (notamment de perte d'objet d'amour). (selon l'analyse transactionnelle)
@Juliette... c'est une des raisons qui font que je ne souhaite pas d'enfants. Mine de rien la construction dans l'enfance est fichtrement importante pour l'équilibre d'un adulte, et je me sens beaucoup trop fucked up pour offrir une stabilité émotionnelle permettant à enfant de devenir un adulte "équilibré". Je considère que je fais un magnifique cadeau à mes non-enfants que de ne pas les faire naître. 🙂 Et étrangement, j'ai un profond amour pour eux (bizarre, vous avez dit bizarre ? 😜 )
Je sais par contre que j'ai beaucoup de choses positives à offrir et de très belles valeurs entre autre. Mais mon objectivité m'interdit de condamner un être en devenir pour mes problématiques non encore résolues et lui imposer à lui aussi sa future différence et sa lutte pour l'estime de soi.
Je ne juge cependant pas les personnes ayant décidé d'enfanter. Chacun agit selon sa conscience et la largeur de ses épaules.
Ahhhh la colère..... Ce putain de sentiment face à l'impuissance ou l'injustice et qui ne mène quasiment jamais à rien de bon. Comme dit @zebreperdu , je crois que souvent la manifestation d'une colère intense et prégnante est souvent une colère contre soi même qui prend comme bouc émissaire telle ou telle situation. Je ne vois que le lâcher prise pour s'en débarrasser. Pffff quel boulot! 😵
Oui, j'en étais exactement au même point que toi @slyxx, avant de tomber enceinte, par accident quoi dirons-nous. Et alors, là par contre, impossibilité totale de ne pas le mettre au monde. Et d'ailleurs, aujourd'hui qu'on vit essentiellement des moments magnifiques, je n'imagine même pas le monde sans ce petit être si exceptionnel et d'ailleurs si heureux. Sans parler de la joie et du bonheur qu'il distribue dans son entourage!
Vous me faites sourire avec vos mouflets et je compatis pour en être passé par là c'est la période à mon avis la plus difficile pour le « processus d'individuation » (bam !!)
Il y a une sorte d'incompatibilité entre la vie de famille (et même peut être parfois la vie de couple) et ce processus. Non mais sans blague vous imaginez Virginia Woolf ou Charlotte Bronte demander tous les soirs à leurs (charmants) bambins s'ils se se sont bien lavés les dents ...
Sinon, plus sérieusement : pas de sacrifice, please. On fait (tous ?) l'erreur de faire passer nos enfants avant notre propre bonheur. Alors que nos enfants ne peuvent être heureux s'ils sentent que leurs parents ne sont pas épanouis.
(Mmhh je vais demander à être pigiste chez « Marie claire « en rentrant de vacances, moi :) )
😄
Ouais, fais-le! Ca fait toujours du bien d'entendre ça! On a besoin de mecs qui nous déculpabilisent!
Merci Pacalou et bonne fin de vacances! 😍
Et je rajoute : ça doit être encore plus difficile pour les femmes, pour plein de raisons societales, culturelles, économiques etc même si les choses évoluent. Lentement.
Juliette ok je vais me lancer merci pour ton soutien
😍
Ce sera tellement plus facile d'écrire des conseils que d'éviter d'en faire désormais
😀
I am so relieved
@slyxx merci de me rassurer sur le fait qu'il y a tout de même quelques femmes dans ce monde qui ne souhaitent pas d'enfants. Je me sens souvent très seul à cause de ça, entouré de gens qui ne jurent que par les mômes et ne comprennent pas que l'on ne désire pas en avoir.
Désolé je vais refroidir l'ambiance, mais je crois que le fait de vouloir des enfants va devenir dans les décennies à venir de plus en plus un engagement mûrement réfléchi voire un acte de foi
@Merlin, plusieurs personnes de mes connaissances, femmes comme hommes sont aussi dans mon cas. En fait, il y en a de plus en plus. Les raisons sont multiples, mais j'ai constaté, que c'était souvent des zèbres qui faisaient ce choix en conscience. Donc rassures toi, tu es très loin d'être le seul!
@Juliette.... je ne doute pas un instant des incroyables moments de bonheur et d'amour qu'apporte le fait d'avoir des enfants! Je pense que c'est une expérience incroyable qui ne peut réellement se décrire par des mots. De mon côté, j'ai aussi la chance de faire un métier où je suis en contact quotidien avec ceux-ci, ce qui me permet d'avoir ma "dose" d'innocence et de bonheurs simples et rigolos, tout comme de pouvoir transmettre des choses qui me semblent importantes, même si lorsque ce sont les nôtres tout est différent.
@Pacalou oui postule!! J'ai adoré ton conseil 😀 ceci dit, il y a encore des gens qui lisent Marie Claire ???
@Pacalou je crois que c'est déjà en marche. Et la problématique qui me semble s'imposer est exactement celle de l'idiocratie.....
Mais je crois que nous avons dévié du sujet de base qui était l'estime de soi.
@slyxx
Mmmh je dirais que oui...mais plus en âge d'avoir des enfants
😈
I am so sorry for this bad joke
Oui on a dévié attention faut pas me rebrancher sur le sujet parce que je vais vous ressortir un poème de Charlie Chaplin ..... 😂
Et il serait ici encore tout à fait approprié!
Chacun chemine à son rythme, et à sa façon. Les certitudes d'hier, parfois liées à de grandes souffrances, confrontées à de grandes joies d'aujourd'hui, peuvent se muer en intimes convictions de sens contraire.
Chacun chemine comme il le peut, et comme il le veut tant qu'il le peut 🙂
oui @Strangerquark je me rends compte que je me mets en colère quand je suis impuissante à contrôler la situation, et quoi qu'un enfant pour ne jamais faire ce que tu demandes 😱
je n'ai pas vraiment réfléchi avant de faire des enfants, ce n'était pas un rêve, ni une fin en soi, c'était une étape de ma vie à faire, à 25 ans je ne ressentais pas encore la pression sociale comme actrice de ma vie
au début j'allais te dire que mes enfants ne paraissent pas vraiment heureux et équilibrés, mais en le tapant je me rends surtout compte que c'est moi ça ... c'est moi qui ballotent cette instabilité permanente et cette impression que le bonheur est fugace et tellement précieux.
Ce n'est pas tout rose à la maison, mais ce n'est pas non plus un drame familial, juste hyper épuisant le vase clos et la pression permanente que je me mets.
c'est bien cela la contradiction, je me dis que je n'aurais jamais dû faire d'enfants aussi jeunes, et en même temps, ils m'ont forcé à murir sur certains aspects.
et pour @Pacalou, mais non vous n'avez pas dévié du sujet. c'est bien là la magie, pourquoi devrait-on toujours revenir sur le sujet d'origine si on a plus rien à en dire :)
Bonjour
Je viens de rejoindre ce site et je n ai pas l'habitude de m'exprimer sur les forums . Je me lance car je me dis que mon expérience peut être utile à d'autres . J'ai 57 ans et deux enfants de 26 et 24 ans. Je suis DRH. Je fais donc un petit témoignage sur l'éducation des enfants . L'adolescence de ma fille de 26 ans a été très conflictuelle avec moi ; je crois qu'elle a beaucoup souffert du sentiment de ne jamais arriver à satisfaire mon niveau d'exigence à son égard... notamment sur le plan scolaire , ce qui ' a pas été le cas de mon fils performant scolairement. Un jour ma fille m'a dit : "tu crois que tout le monde est comme toi ... tu n'aimes que les gens qui réussissent .." . Avoir des enfants est ce que j'ai fait de plus difficile dans ma vie et sans doute aussi ce qui m'a le plus appris sur moi même et sur l'humain. Ce sont aujourd'hui deux jeunes adultes qui suivent leur chemin qui ne ressemble en rien au mien mais avec qui il y a toujours amour et respect réciproques . Ils me demandent parfois des conseils et je fais très attention à ne jamais être dans une attitude de jugement ou de désapprobation à leur égard.. .et ce n'est toujours pas facile :)
Bonjour @HELOISE.
Est-ce que je peux me permettre de te demander plusieurs précisions :
- quel regard portes-tu sur "l'exigence" que ta fille mentionne ? Comment as-tu accueilli sa remarque ?
- qu'est-ce que ta fille en dit aujourd'hui ?
- bien que ton fils ait été performant, lui aussi a-t-il fait mention de cette "exigence", comme sa soeur ?
- et le père dans tout ça, quelle attitude avait-il/a-t-il ?
Intéressant. J'estime pour le bien de mon esprit qu'il faudra que mes marmots aient leur Bac (ou ce qu'il en restera) au plus tard à 14 ans, histoire de profiter réellement de ce qui se fait de mieux dans le système éducatif (l'université et assimilé), vu que les choses y sont franchement plus intéressantes et que la liberté offerte permet même, luxe suprême et nécessaire, de s'adonner à ses *curiosités*. Un cursus chinois/maths, ça met tout de suite en jambe ^^.
Bref, je ne me tiens pas pour exigeant, mais pour adjuvant.
Par contre éviter la désapprobation, pfiou, j'en suis loin ^^ (toute faute sur la grammaire latine conduit à une exclusion de deux jours dans le jardin... mais je suis aimable, les ados de Sparte avaient des conditions plus rudes !)
Très jeune, j'étais bien. Puis à l'adolescence je me suis sentie à côté de la plaque. Complètement différente. En vieillissant je me suis acceptée sans changer un iota. Qui m'aime me suive. En me retournant, personne dans mon sillage. Peu importe. Solitaire je suis. Puis je suis à nouveau très bas dans mon estime mais cela est dû à un mauvais chemin emprunté qui à causé du tort à autrui. Bref, I am who I am. Je ne changerai pas. Sauf certaines actions de mon passé.
Pour moi, l'approbation ou la désapprobation des autres a autant d'importance que la course erratique d'un bigorneau perdu entre deux marées. Cela signifie sans doute que j'ai une estime correcte de ma personne ? Je doute beaucoup parce que je réfléchis trop, mais je ne remets pas en cause qui je suis, donc ma propre valeur intrinsèque. Je sais ce que je veux et ce que je vaux, la plupart du temps. Cela n'empêche pas d'évoluer ni les remises en question, mais je n'ai jamais laissé ni les gens ni la société me dicter des comportements ou des valeurs. Not sure I'm really clear about this, it's kinda late for me, sorry about that.
C'est dur de tenir un juste milieu, et par exemple, dans le monde professionnel, si on ne vous laisse pas prouver votre valeur, ou si, par habitude, on dénigre vos progrès ou vos centres d'intérêt, il est assez facile de céder à l'intertie et à la "médiocrité".
Il est bien plus facile de produire des gens médiocres que des âmes bien éveillées ; on comprend donc que la société réussisse là où la facilité prévaut.
(Pfiou !)
...et que la médiocrité fleurisse là où la norme est terreau
😄
Pour répondre aux questions d'inconvenient Truth
- quel regard portes-tu sur "l'exigence" que ta fille mentionne ? Comment as-tu accueilli sa remarque ?
Je crois que mon pb a été de ne pas vouloir entendre que certaines choses étaient difficiles pour ma fille , s'adapter à l'école , soutenir son attention, ...je minimisais ce qu'elle me disait alors qu' elle faisait sans doute des efforts énormes pour s'adapter. Nous avons bcp déménagé y compris à l'étranger (Inde, Afrique) , les enfants n'ont pas eu le choix. J'ai beaucoup réfléchi et 2 choses m'ont fait radicalement changer : 1)je me suis formée en psycho thérapie il y a dix ans et j'ai commencé à écouter vraiment ce que les patients "avaient dans la tête" , alors j'ai commencé à intégrer à quel point des situations de la vie simples pour moi pouvaient être compliquées pour d'autres- 2) A 16 ans ma fille a eu un accident elle a perdu un oeil. Mon seul objectif a été de la soutenir dans l'acceptation et la reconstruction de cette "mutilation". Ca a changé nos rapports
- qu'est-ce que ta fille en dit aujourd'hui ?
que je suis chiante sans m'en rendre compte , mais sur le ton de la plaisanterie
- bien que ton fils ait été performant, lui aussi a-t-il fait mention de cette "exigence", comme sa soeur ?
il dit que je suis chiante quand il trouve que je lui mets la pression pour qu'il anticipe davantage ce qu'il a à faire (ex préparer un voyage, ...)
- et le père dans tout ça, quelle attitude avait-il/a-t-il ?
père "copain " mais a énormément transmis ses passions artistiques donc finalement ça a fait un bon cocktail :)
Merci @HELOISE pour tes réponses pleines de franchise.
Je comprendrais parfaitement que tu ne répondes pas à la question suivante, qui découle de ce que tu as répondu, et me taraude : elle t'a dit que tu étais chiante, il t'a dit que tu étais chiante quand ils estiment que tu leur mets la pression. Et toi, que penses-tu de toi et de ta "prétendue" "chiantise" ? 😉 (je précise que c'est un prétendu "chiant" qui pose la question 😄 Comment ça ce n'est pas que prétendu ?! 😜 😂)
(J'essaye de m'imaginer "maman" et recevant cette remarque // Et même si ça n'est pas comparable du fait de la différence de statuts, je me revois face à certains élèves qui "râlaient" souvent mais au final étaient bien contents qu'on les "embête" un peu quand même, histoire qu'ils puissent un peu plus toucher du doigt ce dont ils étaient capables, au lieu de "végéter"... et je ne m'arrête pas à la "performance" scolaire en disant cela)
Sinon, pour en revenir au titre du sujet : tu penses avoir une bonne estime de toi, dans le sens où tu ne manques pas de confiance en toi, etc ?
@InconvenientTruth, je pense que non, on ne peut pas s'affranchir de la "chiantise" quand on est prof, parent.
Par contre, on a toute la liberté de réfléchir aux façons de l'être le moins possible ou, ne serait-ce que le moins souvent possible, tout en optimisant "l'éducation".
Et ça, c'est un sacré défi, pour la coolitude des uns et des autres 🙂
Hmmm que c'est bon d'engendrer un petit plussoiement par moments 😉
Chiant ça veut tout dire et rien dire mais vu par enfants ou élèves oui c'est le coté normatif qui est vu comme de la chiantise. Mais en effet il est nécessaire . Si vous avez l'occasion je peux vous conseiller de lire le livre de Jeffrey YOUNG "je réinvente ma vie" qui part des besoins fondamentaux de l'enfant (amour/sécurité et limites) et montre comment les carences de réponses à ces besoins sont problématiques pour la construction d'un adulte sain -(théorie des schémas) En ce qui concerne l'estime de soi (à ne pas confondre avec la confiance en soi) je dirai que j'ai une estime de moi correcte assez solide pour être "adaptée" et ne pas souffrir ! plus-soyez
@ouestlebonheur en fait, tu es probablement en train de traverser les différentes étapes du deuil. Du deuil de ce que tu aurais pu être, si tu avais été comme tout le monde, et que tu ne seras jamais... :) C'est pour ça qu'il faut donner du temps au temps !
Merci à tous pour ces échanges intéressants !
@Gwenouille c'est bien possible, ne pas être la personne idéale que je me suis imaginée dans l'enfance et adulte
En attendant, dans les phases UP (en forme, pas de stress, rassurée, pas de questionnement existentiel, ...) Oui ça va je m'accepte
Mais quand j'ai un comportement que je ne tolère pas chez moi, oui je n'y arrive pas à m'apprécier.
C'est dur d'accepter certaines choses.
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