Vous avez dit... atypique ?

Estime de soi / amour de soi

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Estime de soi / amour de soi
Methisle 11 juillet 2019 à 06:26

Comme je l'ai indiqué dans ma présentation, je viens de me découvrir HP ce qui a engendré tout un questionnement à commencer par une lecture différente de mon enfance.
L'une des questions qui me taraude en ce moment est celle de la confiance en soi, ma psy préfère dire l'amour de soi.
En avez-vous manqué ? Dans l'affirmative, comment avez-vous fait pour déjà la remonter voir la rétablir?
Chez moi, elle est évidemment liée à l'impression dans certaines circonstances à ne pouvoir être moi-même et par conséquent ne pas développer mon potentiel.
Je donne un exemple précis : face à des tests, ou examens, des blocages et inhibitions se manifestent et m'empêche d'agir. Je suppose que la raison doit provenir de mon enfance, à la fois du manque de présence et d'autorité parentale.
Bien évidemment, je la travaille avec ma psy, mais je trouve que je n'avance pas (assez) vite.
Qu'en est-il pour vous ?
Je vous remercie d'avance pour vos réponses.

Merlinle 11 juillet 2019 à 06:43  •   14162

Je ne pense pas que la confiance en soi et l'amour de soi représentent le même concept. On peut être sûr de ses capacités sans pour autant avoir une affection prononcée pour sa personne, non ?

En ce qui me concerne, je n'ai jamais manqué de confiance en mes capacités, même si je doute tout le temps. Ca peut paraître antinomique, mais le doute me permet d'avancer. Je doute au coup par coup, et j'attends confirmation des faits pour me rendre compte que j'avais raison ou tort, mais ça ne me fait pas douter de mes possibilités.

Pour l'amour de soi.. joker ! Je suis beaucoup trop conscient de mes défauts pour représenter une personne avec laquelle j'aimerais vivre si j'avais le choix... mais je suis difficile en ce domaine ! (rire)

Tormle 15 juillet 2019 à 18:58  •   14300

Personnellement, la reconstruction d'une estime de soi est vraiment un long processus je pense.

Il ne faut pas franchement t'inquiéter, tu avance peut être lentement mais tu avance tout court, c'est déja plus que la plupart des gens 😛 Après pour te répondre, j'ai effectivement eu un manque de confiance en moi qui m'a fait rater des occasions dans la vie, mais il ne faut pas s'arrêter de vivre pour autant, le meilleur moyen justement de briser ce cercle vicieux est d'oublier un peu qui tu es ou ce que tu n'a pas fait et d'engager des changements pour comme tu le dis, "être toi même".

On ne mesure son avancement dans la vie qu'a une seule chose: savoir quel maximum peut on sacrifier de son soi actuel pour le soi que l'on aspire a devenir 🙂

Voila voila :D

Sophiale 15 juillet 2019 à 22:58  •   14312

Si tu te prend pour une crotte, les gens verrons en toi une crotte. Si tu te prend pour un jaguar... ça marche avec les représentations que tu veux.

Siryackle 16 juillet 2019 à 00:19  •   14316

😄 Ou un être humain... 😜

Vizualle 03 août 2019 à 14:15  •   16013

Le sport, le sport, le sport :)

Quel vertu et quel bienfait!
s'acoquiner avec le depassement de soi meme, un bien fou pour la confiance en soi :)

Juliette...le 03 août 2019 à 14:54  •   16019

Arrêter de se caler sur le rythme des autres. Refuser la suprématie des "dominants", s'extraire s'il le faut et toujours écouter ses élans, choper toutes les perches que nos désirs profonde nous tendent. Vous savez, c'est moments où on ressent le besoin de déguerpir pour aller marcher au hasard, à SON rythme, dans le cadre qu'ON choisit, attirés par la petite musique de vie qui NOUS fait du bien, se laisser aspirer par sa propre énergie 😍 et en partager un petit bout avec QUI on veut rencontré sur sa route

Juliette...le 03 août 2019 à 15:13  •   16021

Mais pour ce qui est des blocages sur des situations précises Methis, je n'ai pas de recette miracle. Par contre, s'exposer à ces situations le + possible quand on est dans une bonne période pour être de + en + à l'aise avec elles au fur et à mesure. Mais pour les examens, on peut pas choisir le moment 🙁

Stickle 04 août 2019 à 15:22  •   16087

La confiance en soi grand débat, lrs psys qui se sont occupés de moi m'ont annoncé que jamais je ne l'aurai.
Mais je m'aperçois que c'est completement stupide, la confiance j'apprends pas à pas et ça fonctionne.
C'est pour cela que je reprends des études, tout ce que je n'osais pas faire.
L'estime de soi aussi, j'y travaille, j'apprends à aimer qui je suis.
Chacun à vécu sa jeunesse différemment, la mienne a été difficile pour mon estime personnelle, donc ne plus regarder en arrière est devenu un principe que je m'oblige à suivre.
J'ai aussi suivi une psychothérapie sur l'estime de soi avec des resultats plutôt positifs.

Siryackle 04 août 2019 à 15:42  •   16090

Les psys t'ont dit ça @Stick !! :O Incroyable !! 😶 Comment des êtres humains peuvent dire ça à un autre humain ?! Et encore plus des "soignants" ?! Là vraiment j'hallucine ! Oups ! Mon côté impulsif...
Tu as bien fait de passer dessus et de continuer par toi-même. :)

Bon courage à toi pour la suite. Je garde confiance Stick. 😉

SoMoonle 04 août 2019 à 20:19  •   16103

@Methis, je pense que la confiance en soi et l'amour de soi sont liés mais à différencier.
Tu acquières plus de confiance en toi quand tu apprends à plus t'aimer.
Plus on ne s'autorise pas à être soi-même, que l'on n'accepte pas son passé pour ce qu'il a été, que l'on ne se pardonne pas, on continuera à s'auto-saboter en reproduisant des schémas limitants (qui d'ailleurs ont été utiles à un moment donné pour bien des raisons mais on peut citer la plus répandue, se sécuriser, se rassurer en n'agissant pas on ne prend pas de risque par exemple).
le chemin est plus ou moins long selon les personnes, mais on peut tous travailler sa confiance en soi en s'aimant davantage chaque jour. Rien n'est définitif comme rien n'est acquis. la confiance en soi, on la travaille, on s'améliore puis de nouveau en avançant sur le chemin, elle se déstabilise alors on la travaille de nouveau et ainsi de suite... le coeur du système, la clef c'est l'amour de soi.
pas facile tous les jours, je te l'accorde. mais c'est tellement bon !!!! 😋 😍
L'exercice du miroir est déjà un bel exo à faire. Si tu veux en savoir plus, n'hésites pas. J'ai grandement travaillé cela et je peux te dire que dès que je sens que cela flanche hop hop hop miroir ! 😉

Etoilele 06 août 2019 à 10:43  •   16186

Même réaction que Siryack @Stick, j'en reviens pas que des "psys" ont osé dire un truc pareil. Où est la bienveillance là dedans ?
Quel manque de professionnalisme !! Je trouve cela aberrant !!
Evidemment que tout le monde peut gagner en confiance en soi.
Pour rejoindre @SoMoon dont les propos me parlent profondément, c'est en apprenant à s'aimer petit à petit qu'on y parvient progressivement. Souvent c'est lié à des peurs plus ou moins conscientes, le tout étant de la ou les définir afin de les surmonter. Facile, hein ?! 😄 😜 je te l'accorde @Methis, ceci n'est pas aisé car ça nous oblige à sortir de nos sentiers battus et à remettre en question beaucoup de choses et remonter à l'origine de la programmation de nos mécanismes.

@Merlin, je trouve tes propos très dur vis à vis de toi même. Tu dis "Je suis beaucoup trop conscient de mes défauts pour représenter une personne avec laquelle j'aimerais vivre si j'avais le choix... (...)". Avec une telle vision de toi, comment veux tu que quelqu'un ai envie de vivre avec toi par choix si toi même tu ne t'aurai pas choisi ??

VIRGILEle 06 août 2019 à 12:11  •   16196

Bonjour à tous ! Ce qui m'interpelle en lisant vos posts est que vous utilisez votre esprit comme s'il fallait se considérer comme malade afin de résoudre un problème de confiance en Soi ou d'amour propre. Qui vous dit que vous n'avez pas confiance en vous à part les autres ? depuis quand leurs donnez-vous autant de pouvoir pour qu'ils décident à votre place si vous avez confiance en vous ou non ? Utiliseriez-vous un esprit de comparaison ? pourquoi faire ? Ne sentez-vous pas que le problème de la confiance en soi ne relève pas de nous-même mais de la façon dont nous utilisons notre esprit ? Si oui, la confiance en Soi existe-t-elle réellement ? Avec quoi ? un esprit ? J'espère que non ! L'esprit étant tellement modulable ou programmable, il ne me semble pas correct que ce soit lui qui vous dise ce qui est bon ou non pour vous ! A vous de le trouver dans la vie de tous les jours en réfléchissant sur la personne que vous êtes afin de vous trouver vous-même. A ce moment-là, vous verrez que la Confiance en Soi n'est qu'un terme de psychologie mainte fois utilisé.
J'espère vous avoir aidé.
Bonnes vacances à tous.
Virgile.

Etoilele 06 août 2019 à 12:53  •   16203

C'est avant tout un ressenti. Quand je manque de confiance en moi dans un domaine, je l'invente pas, je ressents bien que je n'ai aucune assurance à ce niveau, et je ressents bien aussi les peurs qui font blocage.
Mais évidemment que c'est un point de vue de l'esprit. D'où le travail à faire.

InconvenientTruthle 06 août 2019 à 14:13  •   16220

Je partage l'avis de @Merlin (et puis de ceux qui ont rebondi dessus ensuite) quant à la différence entre amour de soi et confiance en soi.

Je me retrouve dans ses propos. Je sais ce que je suis capable de faire ou non et dans le même temps, je suis dans une remise en question, dans le sens positif du terme, pour essayer de m'améliorer.

Ceci étant, conscient de telle ou telle compétence, cela ne m'empêche pas de ne pas être un très grand admirateur de moi-même non plus, tout comme Merlin.
Pour tout un tas de raisons d'ailleurs, que ce soit l'impact que peuvent avoir mes défauts sur les gens ou choses qui m'entourent, ou bien encore ces fois où j'ai failli, que ce soit par rapport à mes principes et/ou par rapport aux autres, et notamment le respect que j'aurais dû leur témoigner en faisant ou en ne faisant pas ci ou ça.
Cela ne m'empêche de "réessayer" mais je n'oublie pas. Jamais. Et je devrai vivre avec cette "culpabilité" toute ma vie, ne serait-ce que pour me rappeler que je ne suis pas parfait et surtout essayer de faire preuve d'un peu plus de discernement et de respect.

Pour rebondir sur ta question @Etoile, et comme je ne connais pas Merlin ni sa situation, je ne parlerai que de ma situation. Ne pas m'aimer comme un fou n'a pas empêché des personnes de m'aimer ni de vivre avec moi.
C'est assez particulier d'ailleurs. Je sais ce que je suis capable de faire mais il n'est pas question pour moi de "fierté" de savoir faire ceci ou cela, d'être ceci ou cela. Je fais, je suis : point. En tout cas en ce qui me concerne. Ma détestation de "moi-même" m'empêche-t-elle d'être là pour les autres, de les aider ? Je ne crois pas. Elle ne m'empêche même pas d'être aimé apparemment, mais si cela se fait "rare" ces derniers temps.

@Sophia a écrit plus haut : "Si tu te prend pour une crotte, les gens verrons en toi une crotte. Si tu te prend pour un jaguar... ça marche avec les représentations que tu veux.". Je ne pense pas qu'il ait pensé à mal et que c'était un jugement.
Toujours est-il que je ne suis pas convaincu par cette idée... La première personne envers je suis exigeant est moi-même je pense. D'ailleurs, je crois que certaines personnes, après quelques temps de côtoiement, se disent qu'ils devront faire preuve de la même exigence envers eux-mêmes, ou bien que cette exigence à laquelle j'essaye de m'astreindre leur sera appliquée, alors que ce n'est pas le cas.


Pour revenir sur le problème de @Methis, notamment le "blocage" lors des tests, en ce qui me concerne, je me suis souvent surpris moi-même.
En effet, lorsqu'on parvient à prendre du recul au moment même où les choses se passent, il est assez déconcertant de voir toutes les choses qu'on imagine qu'il va se passer si on rate, si on échoue, alors qu'on ferait mieux de se consacrer sur l'instant présent, sur la réalisation à l'instant t de ce qu'on a engagé.
Je me vois parfois me dire "et si tu rates ce geste", dans le sport par exemple : une partie de ma concentration, de mon énergie est alors utilisée pour anticiper, en plus des scénarios possibles, mon hypothétique état émotionnel qui en découlera. Rester concentré au premier degré sur ce qu'on fait n'est pas une garantie de réussite ni le fait de se répéter comme un mantra que l'on va réussir. Mais il semblerait que penser au passé ou au futur au moment précis où toute notre attention devrait être focalisée sur la "chose" que l'on est en train de réaliser soit un processus "perdant" à tous les coups.

Non pas qu'il s'agisse d'être inconscient ou irresponsable en se disant "naïvement" "advienne que pourra"... Je dirais plutôt qu'il s'agit d'appliquer un "fais de ton mieux... là, maintenant".


Après, de manière plus générale, ce que m'évoque le "Qui vous dit que vous n'avez pas confiance en vous à part les autres ? depuis quand leurs donnez-vous autant de pouvoir pour qu'ils décident à votre place si vous avez confiance en vous ou non ?" de @Virgile, c'est qu'on parle "la" confiance en soi et de " l' " amour de soi, probablement par facilité d'écriture et de concordance avec le "français", mais peut-être devrait-on parler de "notre" confiance en nous-mêmes, de "notre" amour de nous-mêmes.
Car après tout, de prime abord, ce ne semble être que deux concepts strictement "personnels". L'amour de soi ou la confiance en soi, il n'y a que vous qui puissiez le "faire", même si en écoutant, en lisant bon nombre de commentaires, il semblerait que les autres aient la capacité de les influencer... ou si on suit le raisonnement de Virgile (tu me corriges si je dis des bêtises...), qu'on "laisse" (attention, pas de jugement ici du style : "vous êtes trop fragile pour être indépendant et ne pas vous laisser marcher sur les pieds") aux autres la possibilité de les influencer.

En effet, @Methys, tu nous parles de confiance en soi, d'amour de soi puis ensuite d'un exemple de blocage lors des tests. Tu donnes diverses raisons pour expliquer cela : "la raison doit provenir de mon enfance, à la fois du manque de présence et d'autorité parentale".
Je me questionne alors : est-on le seul acteur de notre amour/confiance de/en nous-mêmes, au sens "le seul à pouvoir agir, le seul à pouvoir actionner les ficelles" ? Car dans tes propos, il semblerait tout de même qu'il ne s'agisse pas d'un simple "problème" avec nous-mêmes. Notre construction passe par l'interaction avec les autres, alors même si ceux-ci ne sont pas acteurs de l'amour de soi que nous nous portons, ils ont tous de même un rôle à jouer dans l'environnement qui nous entoure. Ce ne sont peut-être pas eux qui activent les ficelles mais peut-être participent-ils à la confection de ces ficelles, en proposant un cadre plus ou moins bienveillant, plus ou moins stimulant.

Pour boucler sur l'idée initiale et les propos de Merlin, je poserai une question : j'ai beau savoir ce dont je suis capable ou non, ces capacités et la connaissance de celles-ci seraient-elles les mêmes si j'avais grandi dans un autre milieu, dans un autre monde ? Je ne pense pas.

Pour rétablir la confiance en soi, je ne vois pas, au premier abord, comment faire autrement que par un énorme travail introspectif. Quelles sont mes forces, mes faiblesses ? Peut-être commencer par les éléments pour lesquels les efforts que l'on mettra en oeuvre auront le plus de chances d'être "rentables", et de permettre de nous dire "ça, c'est bon, je sais faire, je maîtrise... la suite maintenant".


Les questions de fin de post :
- pourquoi dis-tu que tu trouves que tu n'avances pas assez vite ? Quel point de référence utilises-tu pour dire cela ?
- pour illustrer la confiance en soi, tu as donné un exemple "d'évaluation". Juste au-dessus, tu dis "elle est évidemment liée à l'impression dans certaines circonstances à ne pouvoir être moi-même et par conséquent ne pas développer mon potentiel.". Alors, limites-tu ces circonstances aux situations "d'examen" ou bien est-ce plus large, te dis-tu manquer de confiance en toi, as-tu l'impression de ne pas développer ton potentiel dans d'autres cadres, lors d'interactions sociales par exemple ?

Etoilele 06 août 2019 à 14:27  •   16222

Ok je comprends ton point de vue @InconvenientTruth...
Mais d'après toi, les gens t'aiment pour ce que TU ES vraiment au fond de toi ou pour ce qu'ils projettent sur toi ?

Etoilele 06 août 2019 à 14:36  •   16223

Je le vois depuis que j'ai commencée à apprendre à m'aimer.
Avant, je me détestais, me manquais de respect et m'auto détruisait. J'avais très égotiquement et orgueuilleusement une reconnaissance de mes qualités et mes talents mais je ne m'aimais pas.
Avant on m'aimait pas pour les bonnes raisons. Soit c'était pur projection des autres soit on aimait la facette de moi que je voulais bien montrer mais qui ne correspondait pas à mon moi profond.
Depuis que je commence à me voir et m'accepter tel que je suis vraiment, je ne rencontre déjà plus le même type de personnes mais en plus on m'aime pour ce que je suis. On aime mon intérieur autant que l'extérieur.

Juliette...le 06 août 2019 à 19:27  •   16231

On peut s'estimer, profondément, on peut s'aimer, passionnément (et oui, je me manque à moi-même quand je n'ai pas l'occasion de me retrouver, tranquille, juste moi avec tous les possibles), et pourtant ne pas être satisfait de notre contact avec la vie et les autres, et s'en vouloir de ne pas réussir à réunir, au mieux et au plus vite, les conditions à notre "bonheur" et à celui de nos proches par conséquent. Mais, justement, ces proches parfois pfiouuuuu

Juliette...le 06 août 2019 à 19:30  •   16232

Et puis, l'impatience quand on se sent pris en tenaille, nous fait faire de belles conneries parfois qui repoussent encore la satisfaction...
Mais, fort heureusement, il nous en faut peu pour inverser à nouveau la spirale 🙂

Pacaloule 06 août 2019 à 19:52  •   16233

Permettez moi de partager avec vous ce beau poème de ...Charlie Chaplin.

Personnellement je le trouve très beau


"Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai compris qu'en toutes circonstances,
j'étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j'ai pu me relaxer.
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
n'étaient rien d'autre qu'un signal
lorsque je vais à l'encontre de mes convictions.
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle authenticité

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai cessé de vouloir une vie différente,
et j'ai commencé à voir que tout ce qui m'arrive contribue
à ma croissance personnelle.
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle maturité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai commencé à percevoir l'abus dans le fait de forcer une situation,
ou une personne,
dans le seul but d'obtenir ce que je veux, sachant très bien
que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts,
et que ce n'est pas le moment.
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle respect.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m'était pas salutaire :
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l'égoïsme.
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle amour-propre.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai cessé d'avoir peur du temps libre et j'ai arrêté de faire des grands plans.
Aujourd'hui, je fais ce qui est correct, ce que j'aime,
quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd'hui, j'appelle ça simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai cessé de chercher à toujours avoir raison,
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd'hui, j'ai découvert l'humilité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l'avenir.
Aujourd'hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd'hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s'appelle plénitude.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon coeur,
Elle devient un allié très précieux."

Charlie Chaplin

Juliette...le 06 août 2019 à 19:56  •   16234

Tu nous l'avais déjà offert je crois ce Chaplin, Pacalou. Mais on reprend volontiers un tour gratuit 🙂

Pacaloule 06 août 2019 à 20:13  •   16235

Ah tu es gentille Juliette, je radote, il faut vraiment que je prenne des vacances 😂
Et le plus drôle, c'est que je me demande si je ne l'ai pas trouvé sur ce site 😄

InconvenientTruthle 06 août 2019 à 20:20  •   16236

Très beau poème Pacalou, merci (on veut bien que tu radotes quand ce sont des choses belles comme ça 😋, quoique, sage comme tu es, je ne devrais même pas préciser de "quand"... 😄 😍)

Pacaloule 06 août 2019 à 20:24  •   16237

Je ne suis pas sage...je suis vieux et je radote 😂 😂 😂
Enfin, merci @InconvenientTruth pour le compliment...qui me fait sourire...

Vizualle 06 août 2019 à 20:30  •   16238

Une superbe ode a la vie, a l'amour,a soi-meme.
Merci @Pacalou ca fait du bien par ou ca passe 😍

InconvenientTruthle 06 août 2019 à 20:30  •   16239

Je n'ai pas été ici suffisamment pour constater tes radotages, mais en tout cas, vieux ou pas, radoteur ou pas, j'aime bien te lire et j'y trouve de la "sagesse" (désolé, je suis crevé, et je ne parviens pas à trouver les mots adéquats pour décrire ma pensée).
Ce n'est pas de la "flatterie", juste ce que je pense, sincèrement.

Pacaloule 06 août 2019 à 20:36  •   16240

Oui, @InconvenientTruth je ne doute pas de ta sincérité, merci beaucoup c'est très gentil
C'est juste que si tu me connaissais, on se taperait des barres ensemble au sujet de cet échange -D
Yes @Vizual !

Juliette...le 06 août 2019 à 21:00  •   16242

Ah ah, tu nous as recyclé du Abderian 😄
Non, en fait j'en sais rien. Mais c'est du bon

InconvenientTruthle 06 août 2019 à 22:15  •   16247

@Etoile
Ta question en appelle tout un tas d'autres... Je pourrais dire que je vais tenter de répondre mais je crois que ce sont plus des pistes qu'autre chose au final, d'autant plus que cette question peut s'aborder sous tout un tas d'angles.

A-t-on aimé ce que je suis au fond ou l'image qu'ils se font de moi ?

Une des premières choses qui me vient à l'esprit est que je ne sais pas qui je suis à 100 % puisque je n'ai pas accès à mon inconscient. Je laisserai intervenir les calés en philo et psycho sur ça, le surmoi et autres joyeusetés.
Ensuite, est-ce que je connais 100 % de ce qui m'est accessible ? J'en doute.

Je suppose qu'on peut partir du principe que les autres en savent encore moins sur moi que je n'en sais sur moi-même.

Donc je présume qu'on peut dire qu'ils aiment dans le "pire" des cas seulement l'image qu'ils se font de nous, puisqu'il n'y aurait alors que ça.
Maintenant, comme le suggère ton "Avant on m'aimait pas pour les bonnes raisons. Soit c'était pur projection des autres soit on aimait la facette de moi que je voulais bien montrer mais qui ne correspondait pas à mon moi profond.", n'est-ce que cette image qui a été aimée ou y a-t-il tout de même une part de "ce que je suis vraiment au fond" ?
Je pense que la réponse à la question initiale change radicalement d'axe en fonction de notre comportement "global" : ne présenter qu'une facette "bonne sous tout rapport" sans cohérence poussée avec notre "moi" profond, présenter un mélange entre cette facette et la vérité, présenter quelque chose s'approchant au plus près de ce qu'on est. Ce que je veux dire par là, c'est qu'en ce qui me concerne, je ne me "vois" pas dans ta phrase.

Les gens qui m'ont aimé, apprécié, n'ont pas aimé, apprécié un pur "costume" je pense. Pour ma part, je ne pense pas m'être retrouvé dans une situation où quelqu'un m'appréciait pour des qualités qui n'étaient pas les miennes, vraiment, et qui auraient donc aimé la projection qu'ils auraient faite sur moi. Maintenant, de là à dire qu'ils n'ont aimé que ce que j'étais au fond, à 100 %, encore faudrait-il qu'ils l'aient vu, le fond, ou que je le montre en entier... Et puis, ça poserait déjà un problème de temps...
Après, ton emploi du mot "projections" me fait me questionner : pour pouvoir aimer la projection que les gens appliqueraient sur moi, ne faudrait-il pas qu'elle puisse tout de même "tenir" sur moi pour que l'illusion soit "crédible" ? J'ai tendance à penser que j'ai un fonctionnement qui ne permet pas cette "accroche", d'où l'absence de situations que j'ai décrites juste au-dessus.

Par contre, même s'ils n'ont pas aimé un "costume", je pense que beaucoup n'ont pas pris la mesure de ce qu'il y avait devant eux (et non, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je n'ai pas dit ni pensé que je suis "extraooooooordinaire" / Ma réflexion se porte non pas sur une hypothétique "exceptionnalité", qui n'existe pas au vu de l'état de ma vie et des reproches que l'on me fait, mais sur le décalage entre ce qu'on est au fond, ce qu'on en montre, ce que les gens perçoivent, ce que les gens en comprennent... Et encore, là je parle de jouer le jeu à fond, sans mentir à l'autre et sans se mentir à soi-même). De la sincérité, ils en ont eu. Peut-être trop même... Car il semblerait que ma sincérité concernant ma propre personne finisse par "couler" sur eux... et là patatra, quand on ne veut pas voir certaines choses... Vous devenez le "miroir" à briser. Et oui, je n'ai pas la "magnifique" capacité du miroir dans Harry Potter de vous montrer ce que vous aimeriez voir...

Combien de fois ai-je prévenu de ce qu'ils risquaient, au vu des interrogations que je suscite, combien de fois ai-je entendu "c'est bon, je gère...", combien de fois ont-ils abandonné ? Toujours. Sauf une fois.
Mais cette très belle personne ne voyait que le "positif" chez moi, acceptait le "négatif" mais sans vraiment le prendre en considération, alors cela fausse un "peu" l'analyse.
Il y a une autre personne qui semblait pouvoir rester mais elle est en train "d'exploser en vol" en ce moment même, à mon grand désespoir, et ce pas tellement pour moi, mais surtout pour elle, car malgré l'indifférence, voire la méchanceté, elle a l'air d'aller mal... Et on dirait bien que la belle éclaircie que je semblais être au départ s'est transformée en un nuage sombre de plus...


Cela m'évoque une discussion que j'ai eue avec mon père autour de ça.
Peut-être est-il logique que cela finisse souvent "mal" : après tout, nous sommes tous sources de chamboulement chez les autres comme ils le sont chez nous, une instabilité "désirée" pour pouvoir évoluer, car difficile de changer en restant figé. Sauf que ce facteur déclenchant, bien qu'à l'origine d'une vague "positive" liée à la possibilité d'une évolution "pour le mieux", implique souvent dans un deuxième temps le "retour de l'élastique", le retour à la réalité. Après s'être vu pousser des ailes, du fait de cet état grisant, la réalité vous rattrape : suis-je en capacité de tenir le choc, d'engager les efforts nécessaires pour mener à bien cette évolution ? Malheureusement, c'est souvent non. Car cette instabilité réveille des peurs profondes et les mécanismes de défense primaire se mettent en route. Et contre ça, même la "vague positive" ne peut pas lutter... D'autant que son effet peut s'estomper assez vite, une fois passée...

Et vous, vous êtes là en train de regarder l'Autre sombrer dans cet automatisme qui vous exclut, vous rejette et c'est à votre tour de plonger dans une chose tellement frustrante : l'impuissance. Je m'arrête là car j'ai la sensation d'être bien trop négatif ce soir et de m'éloigner du sujet initial que @Methis nous a soumis.

Quoique, frustration, impuissance, peut-être que cela a tout de même un lien avec l'incapacité à développer pleinement son potentiel, que ce soit en situation d'évaluation ou bien dans une relation...
Terrible sentiment que d'avoir la sensation de pouvoir faire tant mais à la fin de ne pouvoir faire, ou si peu.

FlowMayle 06 août 2019 à 22:19  •   16248

Juste envie de vous dire merci pour ce partage d'échanges, ça secoue un peu là-dedans, je crois il faut que je laisse décanter toutes ces impressions.


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