- Accueil
- Forums
- la communauté : Vous avez dit... atypique ?
- La colère, un passage obligé ?
J ai besoin de savoir si il vous est arrivé d en vouloir à la terre entière suite à des déconvenues (exclusion, incompréhension, moqueries....)? Comment avez vous géré votre colère ? Avez vous déjà été en colère contre vous même ? ( vous êtes vous culpabilisé de ne pas être "normal" ?) J ai hâte de lire vos témoignages, vos avis.
J'ai un avis relativement simple sur l'une des facettes de la question : ne supportant pas que quelqu'un déverse sur moi une colère non justifiée, j'essaie à mon tour de ne pas faire profiter aux autres de ma colère quand ils n'y sont pour rien. Ainsi, beaucoup (y compris mes proches) ne s'aperçoivent même pas de mes moments de colère. Et en règle général, je n'en veux pas à ce qui n'est pas en cause, sauf à moi même.
Je ne culpabilise pas de ne pas être normal. Je suis ainsi, j'en suis content, et si d'autres en sont excédés tant pis pour eux. Il y a bien des points où mes particularités me freinent dans mes objectifs, mais je n'en veux pas pour autant à moi même.
Pour "gérer" ma colère, je la garde généralement pour moi. J'essaie de la noyer dans des loisirs le plus souvent. J'en partage une partie avec ceux qui me sont proche si j'en ai vraiment besoin, s'ils sont concernés où s'ils s'en sont aperçu. On me dit régulièrement que je garde trop les choses pour moi toutefois.
Eh bien c'est ça le problème : on est encore dans l intériorisation . Je me dis que si j avais frappé du poing sur la table plus souvent , je n aurais pas eu à vivre des situations désagréables avec des gens malveillants. Alors j entends dire " tu es trop gentille" , mais peut on vraiment parler de gentillesse dans ces moments là ? Déstabilisée ,je manque de répartie voire de tact, je m enferme dans une bulle, et je sens la colère montée. Et cette colère reste là , à me ronger de l intérieur , en attente d une quelconque justice....
J'ai été en colère pendant des années. Que dis je en colère... Enragé. Contre la terre entière qui ne tournait pas rond, contre les autres et contre moi, dont je voyais bien que, même si j'étais "différent", je n'étais pas "meilleur". Cela m'a amené à développer une palette assez inventive de comportements "limite", risqués, excessifs, détruisant d'une main la nuit, telle une Pénélope un peu borderline, ce que j'essayais de construire le jour...
Lorsque j'ai fini par m'éjecter avec pertes et fracas de la vie bancale que je m'étais faite et qui ne me convenait pas, alors il a bien fallu reconstruire. Mais petit à petit, il m'a fallu beaucoup de temps, et exactement comme je le voulais. Et aujourd'hui, à mesure que je m'épanouis dans la vie que je me suis créée, que je suis plus à l'écoute de moi-même, de mes émotions et de mes envies, que je trouve des activités qui contribuent à mon équilibre, (dont par exemple de temps en temps écrire sur ce site ou lire vos posts, merci), que j'entreprends des choses au lieu de les démolir, et que par conséquent, je sais mieux qui je suis, la colère se dégonfle, comme par un système de vases communicants. Elle appartient au passé. Il m'arrive encore de me planter bien sûr, et aussi de me prendre terriblement au sérieux, lol, mais ce n'est pas pareil. J'essaie de prendre soin de moi et surtout de prendre les choses avec une certaine légereté salvatrice, un humour qui absout...
La colère est une énergie brute qui provient d'une insatisfaction, d'une révolte parfois, alors c'est quelque chose de très bien, mais... il me semble que c'est bien avec le temps d'arriver à en faire quelque chose...en trouvant sa propre alchimie... 😈
Oui, j ai bien compris qu il fallait transformer ma colère en énergie positive et constructive. Mais c'est un long processus. En fait une personne vous fait tomber et c est l estime de soi qui en prend un coup. Vous etes au fond du trou et vous vous dites pourquoi ne pas finir le travail? Vous vous auto- sabotez . JE me suis auto - sabotée.... Tout ce temps perdu à attendre des excuses qui ne viendront jamais..... à attendre que justice soit rendue.....pffff ..... il faut que je me réveille, nous ne vivons pas chez les bisounours. ...
Non Serena, en effet.
Des colères insondables, aux éclats certainement ignominieux pour le simple badaud.
Des montées de refus, comme un concentré d'abjection pour toute la misère du monde, pour la non-écoute, le non branle-bas de combat, le sifflotement de la perversion décomplexée.........
Mais, si le corps porte l'âge de nos artères, fort heureusement, le comportement s'adapte lui aussi à l'âge, à ces années de réflexion, torsion, étirement de notre pensée-vécue.
Les heurts, les dégoûts, les déceptions, les impatiences, les ennuis, les soifs, les faims, les attentes, les rêves, les désirs, les "merde putain de chiotte comment je vais faire pour assurer et enfin kiffer ma life, tout en la faisant kiffer aux autres?", tout ça s'organise, bon an mal an, grosso merdo, et la vie reprend la main, nous laissant ébahis, pantois et ravis d'être terrassés par cet adversaire-compagnon 😍
D'ailleurs, il m'est arrivé, il y a quelques jours, quelque-chose d'étrange.
Quelqu'un m'a dit:"mets-toi en colère" 😶
Rien, dans mon environnement à ce moment ne m'appelait à la colère.
Que voulait-il dire? Qu'attendait-il de moi qu'il cherchait, peut-être, mais ne parvenait pas à engendrer?...
Cette personne se repaît-elle du déluge ambiant? De la perte des pédales de l'autre? Ne se sent-elle vivante que lorsqu'elle peut entrevoir la situation propice pour se faire pourfendeur du chaos?
Je vous le dis, certains sont si perdus qu'ils sont prêts à vous faire régresser pour se sentir vivants.
Ma colère, je la fais amélioration de mon point de vue, je la fais meilleure analyse des éléments en conscience, je la fais douceur appuyée dans les caresses, élargissement du sourire, économie de faux-semblants, agencement de mon quotidien pour l'épanouissement de mon être profond, accélération du zapping des éléments perturbateurs....
Bref, me demander de me mettre en colère... S'il avait conscience ne serait-ce que du 1000ème de la force de mes colères 😄
Très intéressant juliette. Merci pour ton témoignage. Ça fait du bien.
La colère sauve des vies, aussi.
Encore faut-il avoir parfait l'art de s'en saisir
Pour ma part, je peux être facilement agacé mais je suis rarement en colère à cause des autres.
Je ne me suis jamais culpabilisé d'être hors de la norme. Je pense être plutôt tolérant. Alors quand je sentais qu'on voulait me faire comprendre "ah beurk, t'es pas comme tout le monde", je me disais que les gens n'étaient pas tolérants. Fallait-il remettre en question qui j'étais parce que quelqu'un qui n'était pas tolérant et ne semblait rien comprendre me disait quelque chose ? Non. Jamais.
Les moqueries me font de la "peine" plus qu'elles ne me mettent en colère.
Elles ne me font pas de la peine à "moi" en tant que "moi Inconvenient Truth", mais en tant qu'être humain, de manière plus générale. Il y a aussi un sentiment de révolte lié à cette éternelle idée qui me traverse à ce moment-là : "je sais que la famine sévit à divers endroits de la Terre, je sais qu'il y a des guerres en de nombreux endroits de la Terre. Je vous regarde faire "cela" et je me dis : voilà comment toutes ces horribles choses commencent.".
Ces réflexions ne sont pas celles de quelqu'un de meilleur : je ne suis pas parfait et je fais des erreurs aussi.
Ce sont des réflexions que je m'adresse aussi à moi-même, justement pour me rappeler que j'appartiens à cette humanité sur lequel je pose parfois un regard assez "critique", et donc me mettre un rappel, en plus de tous les autres, que je ne "vaux pas mieux" qu'un(e) autre, si tant est qu'on puisse dire cela comme ça, car la comparaison avec les autres ne correspond pas vraiment à ma façon de fonctionner.
(cela me fait penser d'ailleurs à d'autres questionnements sur les références que l'on prend pour construire sa vie... en lien avec ce que je viens d'écrire, bien que j'observe les autres, il n'est pas question pour moi de dire si je suis meilleur ou moins bon que quelqu'un d'autre. J'aimerais seulement être meilleur que... moi-même. Et j'y travaille.)
Alors m'arrive-t-il d'être en colère contre moi-même ? Très souvent. D'autant plus que je suis perfectionniste... cela n'aide pas. Certains de mes os n'ont pas apprécié les rares fois où je n'ai pas su contenir ma colère (non, je n'ai touché personne... car faire du mal aux gens, physiquement ou psychologiquement, ça aussi, j'essaye de l'éviter...).
Quand je lis ces commentaires, je me dis que la colère, comme les autres émotions humaines, sont "normales" et inhérentes à notre condition humaine. On peut essayer de réduire l'impact des facteurs déclenchant notre colère. Mais nous ne sommes pas parfaits donc il y a bien des fois où la cocotte-minute est sous trop grande pression.
La question me semble donc être : si je n'ai pas réussi à me "détacher" de la source de cette colère, que fais-je de cette colère une fois là ? Car j'ai l'impression que comme pour beaucoup d'autres émotions, si on est complètement submergé au point de se laisser porter par cette seule émotion, au point d'en oublier notre conscience des choses, de se couper de notre capacité de raisonnement, on peut faire ou dire bien des choses catastrophiques sous le coup de la colère.
Comme elle est quasiment toujours dirigée vers moi-même, je pense en avoir fait un "moteur" de dépassement de moi-même : je suis en colère car je n'ai pas réussi à faire ceci ou cela, failli en faisant ceci ou cela, alors pour éviter d'être de nouveau en colère contre moi, il faut réfléchir. Réfléchir à ce qu'il vient de se passer, analyser pour comprendre les raisons de cette colère, et donc du potentiel "échec" à sa source de manière à s'améliorer.
En colère ou non d'ailleurs. Toujours réfléchir pour comprendre son fonctionnement interne. Pour faire mieux demain, que ce soit pour soi ou pour les autres.
C est si vrai, la colère me fait stagner. "Colère et intolérance sont les ennemis d'une bonne compréhension"disait Gandhi. Il faut que je me reprenne en main . Merci inconvénient truth.
@Serena
De mon côté la colère est quelque chose que je ne maîtrise absolument pas ... Elle arrive si vite me submerge et m'empêche tout raisonnement rationnelle :(
J'ai beau savoir que la frustration et l'opposition de mes enfants m'énervent je n'arrive pas à prendre le recul nécessaire pour ne plus m'énerver ... et moi ma colère s'éxteriose (au sens contraire de celui qui ne montre rien du tout) donc je culpabilise et c'est un cercle vicieux...
Par contre pour revenir à ton titre oui dans certaines situations la colère est un passage obligé ... Comme pour toute rupture ou changement de situation elle fait partie du processus d'acceptation. Elle est plus ou moins forte selon les personnes mais il faut juste attendre l'étape suivante (la peur ou la tristesse).
A savoir ça quand je me mets en colère je me rends compte que je fais pleins de mini processus de deuil ... Mais ça permet de remettre les choses dans leur contexte et se focaliser sur la situation et non sur l'émotion en elle même ...
Ce n'est pas très bien vu la colère en société mais à l'état naturel elle permet de survivre ;)
Je ne suis en colère que contre les gens qui m'aiment :( C'est bizarre. Pour la terre entière je peux expliquer,être Tolteques. Mais lorsque je me sens pas comprise par les miens. Je suis enragée. Je peux pleurer de rage.
C'est dur. Ça me dégoûte. C'est mon taff pour la prochaine décade...
J'ai trop refoulé c'est dix dernières années. Et là ça part en couille...
Donc je pense à L'EFT. Pour revenir sur l'horreur de l'enfance, le désespoir de l'adolescence,la perversion de la vingtaine,je vais m'offrir l'accomplissement pour la trentaine :)
Vivement la quarantaine...
Hier soir, j organisais un repas entre amis (de vrais amis ) et il y en a un qui sort à mon mari qu il était marié à une casse -pieds, alors que j étais dans mon coin et que je ne disais rien. Et les voilà tous en train de débattre à mon sujet, comme quoi j étais têtue, que je ne faisais rien comme tout le monde, que je pouvais disparaître 6 mois sans donner de nouvelles. ... je leur ai demandé si je ne leur rappellais pas quelqu'un, à savoir mon fils asperger. Ils n ont pas fait le lien. Ils n ont toujours pas compris . Mais pourquoi faut il absolument ressembler à tout le monde ? Au boulot , on dit que je suis un ours alors que pas du tout.... Je me mets en retrait, j écoute, j observe, je rêve. ... Mais bon dieu, qu on nous laisse être nous même ! On ne fait pas de mal, on ne dit rien et malgré tout on suscite de l intérêt, des interrogations plus ou moins pertinentes et en plus il faudrait qu on se justifie? ! Comment ne pas s énerver ?
"Rester en colère c est comme saisir un charbon ardent avec l intention de le jeter sur qqn ; c est vous qui vous brûlez" bouddha
Autant dire que je suis brûlée au troisième degré. .... Heureusement ce site fait l effet d'une pommade apaisante. Un peu de rééducation et tout ira pour le mieux.
"Je me mets en retrait, j écoute, j observe, je rêve. ... Mais bon dieu, qu on nous laisse être nous même ! On ne fait pas de mal, on ne dit rien et malgré tout on suscite de l intérêt, des interrogations plus ou moins pertinentes et en plus il faudrait qu on se justifie?"
Comme ça fait écho..
Ton histoire, @Serena, me fait me rappeler toutes ces fois où je me suis dit : échec et mat.
Pourquoi ?
Parce que quand on est "nous", dans un mode expressif, on dérange parce qu'on ne fait pas comme tout le monde.
Et puis, quand on est "nous", dans un mode "repli et observation", on dérange parce qu'on ne fait pas comme tout le monde.
Echec et mat. Car quoique tu fasses, au fond, ils trouveront toujours une "raison" pour se rassurer en disant que c'est toi... Non pas qu'on soit parfait, non pas qu'on ne soit pas pénible parfois, comme tout le monde, mais je crois que tout est bien résumé dans ce "cri du coeur" : "Mais bon dieu, qu on nous laisse être nous même !".
Comme si être "nous" ne les laissait pas être "eux"... Et je dis bien "être", pas "faire", pas "parler", non, non, "être". Mais ça, ça peut être vrai avec tout le monde... zèbre ou non.
Combien de fois me suis-je retrouvé au milieu de gens en train de débattre sur ce que je faisais ou ne faisais pas... A me prêter telle ou telle intention, à ériger tel ou tel scénario, non pas par égard, non pas par considération, non... juste comme un élément nécessaire à la jolie histoire "rassurante" dans laquelle il faut bien un "méchant".
Je crois que, même lorsqu'on ne se manifeste pas, même lorsqu'on est en retrait, on apparaît encore comme un élément du décor qui ne "colle" pas. Un élément qui n'adhère pas, ne suit pas le mouvement de la "danse" générale. Comme si le fait de ne pas rire aux mêmes blagues, de ne pas parler de ci ou de ça comme tout le monde, était d'une "couleur" différente de celles utilisées pour dépeindre cette scène "banale".
Menace de la cohérence du "tableau" ? Comme si cette "tache" leur rappelait la comédie jouée, les costumes ? Comme si le masque sur ton visage, qui n'en est plus un, leur rappelait qu'il y a effectivement quelqu'un derrière le personnage, au point que tu deviennes un miroir dans lequel il se reflète, dans lequel ils se voient "jouer".
Pas habitués à sonder ces sphères, ces sphères inconnues. Et qui dit inconnu dit peur. Alors vite, "interrogeons-nous sur le truc qui ne colle pas dans cette histoire". S'en suit alors de grandes suppositions, voire de "magnifiques" jugements, pour se rassurer : "c'est elle le problème, elle qui ne fait pas comme tout le monde"...
Tout ça en oubliant que tu es là... Car faire comme si tu étais là, ça te donnerait la possibilité de menacer encore une fois... d'émettre un petit souffle sur ce château de cartes, construit dans cet état de branle-bas de combat et de précipitation...
Vient alors peut-être ce moment où tu te demandes : "j'interviens ou pas ?".
Parfois tu as l'énergie d'essayer. Parfois non. Alors tu leur souris en te disant : "vous n'avez rien compris... je pourrais me dire que c'est parce que vous ne pouvez pas... mais j'ai bien peur que ça soit plutôt parce que vous ne le voulez pas.".
Je suis brûlé, comme toi. Et comme je l'expliquais il y a quelques temps dans un mail à quelqu'un : j'étais un journal, auquel on a mis le feu, et comme un Lord Vol de Mort, qui s'en va en lambeaux dans le vent après la bataille ultime, je disparais en une kyrielle de petits morceaux de moi, en silence.
Je suis énervé, comme toi. Et pourtant à chaque fois, je réessaye. D'expliquer. Et pourtant à chaque fois, je cherche à faire mieux. En me disant que toutes ces batailles m'auront servi à me préparer pour cette hypothétique fois où je pourrais dire : "enfin... plus besoin de se "battre" ".
Alors j'essaye toujours de laisser filer cet agacement, de ne pas donner prise à la colère. Car après tout, je me fiche d'être brûlé par le charbon ardent que j'ai dans le coeur : le plus important est de ne pas le lancer.
La colère... jusqu'à souhaiter une extinction humaine durant des années.
J'aurai été prêt à me bouffer un Astéroïde en pleine tronche le premier :)
Petit j'avais hâte d'entrer dans le monde des adultes pour fuir l'incompréhension, les moqueries, les exclusions de la part de certains gamins, ados par la suite.
Pensant que les adultes étaient bien plus sérieux et matures, je rêvais d'obtenir mon indépendance et de quitter ces foutus bahuts pour ne plus avoir à faire à toutes ces bassesses. #Naïf :p
Sont venues se greffer à cette colère naissante d'autres choses ne faisant que l'amplifier au fil des ans.
J'ai réussi à la contenir avec parfois quelques petites éruptions qui n'ont jamais été trop explosives pour les villageois alentours. Jusqu'ici tout va bien...
Cette dame noire a fini par se retourner contre moi et me prendre comme si je n'étais qu'un bout de viande, culpabilisant avec le temps de ne pas réussir à éjaculer avec un bon dosage comme le font « les gens normaux »
j'ai toujours eu l'intime conviction qu'il suffisait d'un rien pour réussir à inverser cette tendance, sans jamais trouver ce foutu bouton, en fait j'avais déjà appuyé dessus à l'instant même ou j'ai eu cette conviction pour la première fois il y'a des années.
Putain le temps passe vite...
Les activités manuelles, la musique et la lecture de ce forum ont accéléré le processus en tout cas :)
et les couleurs aussi mon cerveau a besoins de se shooter aux couleurs 😍
Merci @nabounabou et @inconvénientTruth. J ai hâte de revoir mon doc à la rentrée pour débattre sur ce sujet. Et si je dois apporter des explications à mon ami qui me qualifies de casse pieds tout le temps, comment vais je lui présenter la chose? Je ne sais même pas ce que je suis....
Je peux pas trop t'aider à savoir qui tu es 🙂 t'a qu'à parler à l'enfant intérieur de ton ami, je suis pas sûr que l'adulte comprenne si t'es vraiment casse bonbon a ce point ^^
Dire que quelqu'un est casse-pieds, c'est facile. D'ailleurs, il le dit sur quel ton ? Et "tout le temps", au point de te prendre une remarque à chaque fois que vous vous voyez ?
Expliquer pourquoi de manière "argumentée", ou au moins "éclairée", c'est autre chose. Je ne sais pas si tu as la possibilité mais ça serait intéressant de lui demander de justifier son "jugement" pour ensuite essayer de comprendre ce qui peut bien le "mettre mal à l'aise", en distinguant d'une part ce qui relève du "fait" et d'autre part ce qui tient de la "perception du fait", voire, s'il sait s'auto-évaluer correctement, ce que le fait vient titiller comme besoin chez lui.
Et je crois me rappeler avoir lu un post où quelqu'un parlait d'un jardin avec des touffes ici et là, des trous ici et là, des flaques ici et là... et qu'un jardinier venait passer la tondeuse une fois de temps en temps ou bien se poser là à siroter son cocktail. 😉
Il n'avait pas l'air d'être complètement "ahuri" quant à sa "nature" (oh, celle-là, je ne l'ai même pas faite exprès...).
Je finirai de manière "amusée" : et ton ami, est-ce qu'il peut te dire qui il est ? 😉
Je ne m'en veux qu'à moi même. Je suis la seule responsable de ma misère actuelle. Mon présent, mon futur ne sont que le reflet de mes actes passés. Je ne suis pas en colère. Je suis juste éteinte à jamais.
Ah bah non @loise, il ne faut pas parler comme ça..... Tu n es pas éteinte, tu es juste en mode éco, en veille quoi! Courage
"Jamais" ne fait pas parti du vocabulaire de la Vie, @Loise. 😉
Il y a un au delà -en deçà devrais-je dire- des actes passés et futurs... Cela s'appelle "l'instant présent". :)
En l'occurrence, pour la mienne si. On récolte ce que l'on sème.
Rien n'est "Jamais" perdu, @Loise, si ce n'est les êtres chères...
@Loise Tu peux essayer de semer autre chose si rien ne pousse en trouvant le climat propice ...
Mes messages n'ont pas grand chose à voir avec la colère. Aussi ne vais-je pas polluer le sujet de Serena. Désolée et bon après midi.
Il n est pas question de pollution sur ce site. On dit ce si on veut, où on veut, sans être jugé. D ailleurs ton intervention peut déboucher sur un autre débat aussi intéressant que le mien. Arrête de te déprécier @loise....
Je ne me déprécie pas. Juste que mon intervention était assez digressive en réalité. Bonne soirée à tou(te)s.
Bien au contraire @Loise, tu as choisis le meilleur fil qui sois :)
hésite pas a posez les choses, cela fait un bien fou :)
alors voila j'y vais de mon petit témoignage à moi aussi, mood du moment:
Je crois comprendre pour ma part que la colère fait partie du chemin:
J'ajoute cette semaine dans cette longue liste d'impermance qu'est la vie: perte boulot et perte d'appartement sous peu.
Alors bien évidement l'une des premieres émotions qui me tiraillent est la colere, la colere envers moi meme , la colere de pas etre a la hauteur, la colère d'etre "un bon à rien dans cette vie de merde".
Et puis bon an mal an, ce forum faisant son petit bonhomme sur moi (quel délice de mettre des mots sur mode de fontionement) m'amene au plus pret de la vérité:
la colere laissant place à la remise en question
la remise en question amenant à la comprehension
la compréhension amenant à l'acceptation
l'acceptation amenant au pardon
le pardon amenant à la clairvoyance
la clairvoyance amenant naturellement à la sagesse et à la paix interieur :)
Plus le temps de niaisier lol (je kiff cet expression)
ca parais simple mais alors putain qu'est que ca turbine la haut :p
Persuadé que tu es bonne personne @sophie, bien à toi :))
Tiens, en passant, le comble serait d'être irrité contre la colère elle-même.
Au fond, je me suis toujours dit que les encolérés se fâchaient surtout contre eux-mêmes, car la colère est un système qui enclôt de suite. Au fond, dans la fâcherie, vous avez une distance vis-à-vis de l'autre, vous partez en mauvais termes, mais ce n'est pas un état qui vous met à terre ; vous gardez pour ainsi dire votre raison. Mais la colère, très proche de la rage, est un état extrême, une sorte de haine soudaine d'une situation ou d'un état qui rend le monde haïssable, avec cette conscience maintenue dans la colère que l'on fait encore partie de ce monde, et que notre réaction est donc elle-même haïssable, parce qu'elle est souvent tout à fait vaine, et au moins aussi médiocre dans sa violence que ce qui en est la cause. La rage aurait au moins ce bénéfice qu'elle supprimerait la conscience d'être encore dans ce monde détestable, et elle permettrait au moins d'être plus incontrôlé, et donc d'agir avec toute la force de la pulsion. Aussi, on peut peut-être plus vivement regretter ce que l'on fait, dit ou pense sous le coup de la colère que sous le coup de la rage, car il y a peut-être encore trop de soi dans le premier.
Aussi, devant les tribunaux, et s'ils sont assez philosophes, mieux vaut plaider meurtre avec rage que meurtre avec colère : au moins, on ne pourra pas être accusé... ontiquement ^^.
@Vizual, je t envie si tu es arrivé jusqu au pardon. Moi, la route est longue car trop de rancoeurs.... la colère a quand même baissé en intensité depuis mon arrivée sur ce site.
A partir du moment où on se sait faillible, on ne peut que pardonner. Pardonner, ça semble un grand mot comme ça, mais c'est juste comprendre..
Dsl @Juliette, je ne te suis pas (qd on se sait faillible on ne peut que pardonner)??
Ben, simplement, en étant de plus en plus lucide sur soi-même, sur ses limites, ses travers, au fil du travail qui consiste à essayer de se voir (et surtout de voir notre impact, conscient ou pas, sur les autres) le plus objectivement possible.
Se pardonner soi même est bien plus difficile que de pardonner aux autres. Lorsque notre faute est lourde de conséquences alors le pardon est hors de portée. Pardonner l'autre quand on sait que l'on commet soi même des fautes, oui c'est plus facile.
Oui, et le pardon ne suffit pas à lui seul à réparer certains dégâts
Certainement. C'est pour cela que le pardon est hors de portée. Comme est hors de portée la réparation des dégâts.
Je n'en suis pas si sûre. Mais encore une fois, pour moi le pardon c'est la compréhension.
La réparation des dégâts, ouais, c'est pas si facile.
Honnêtement : oui.
J'en ai voulu à la terre entière de ne pas vouloir de moi alors que je n'avais rien demandé. Quand on te fait comprendre depuis tes 10 ans que tu déranges et ce au quotidien, c'est dur de ne pas en vouloir au monde entier. J'ne ai voulu de devoir toujours m'adapter, et qu'on ne puisse pas échanger les rôles, pour une fois. J'ai été en colère qu'on me demande toujours des taches qui m'étaient impossibles. Qu'on attende de moi cette normalité que je ne suis pas. L'absurde, c'est qu'on aurait pas idée de demander à un singe de devenir une éléphant. Et pourtant, sous prétexte qu'on a tous la même enveloppe, c'est bien ce que j'ai eu la sensation qu'on me demandait. Après je trouve des réponses petit à petit. J'ai souvent eu la sensation de crier dans le vide, comme ces personnages déshumanisés dans les films, sans visages, qui hurlent en silence, sans qu'aucun son ne nous parvienne. Ca, c'est moi. Moi qui hurle, extérieurement, intérieurement. A qui on va dire de se taire. A qui on dira plus tard "mais il faut dire les choses". Moi qui passe mon temps à dire les choses, mais pas nécessairement comme il faudrait. J'ai compris que bien plus tard que ce mur représentait probablement l'autisme, et que la colère en moi était peut-être légitime. Que je ne pourrai pas changer le monde, et que je devais apprendre à faire avec. Depuis j'essaie de parler avec des gens qui sont du même côté du mur que moi. Au moins, la différence qui nous sépare n'atteint pas des sommets.
Alors puisqu'on en vient à la colère contre le reste du monde, oui pour moi aussi ça a été assez violent à la "révélation" ! Avant je me battais contre des moulins à vent comme don Quichotte et je ne voyais pas mes vains combats ...
Et ensuite l'injustice ! L'incompréhension ! La haine ! Comme tout le monde le dit si bien on essaie de lutter contre soi même et après on se rend compte que c'est un combat inutile et énergivore. J'en ai voulu à mes parents de m'avoir laissé croire que j'étais trop bizarre ... Je m'en suis voulue d'avoir créé des guerres alors qu'en fait je sombrais dans le burn out ...
La colère mène à la culpabilité et la culpabilité mène à la honte de soi même qui ensuite mène à la peur ...
Il faut accepter de laisser passer l'émotion pour relativiser et voir les choses sous un autre angle ...
La colère peut amener au calme, à l'apaisement, à la sérénité si on fait attention.
Avant j'avais des certitudes qui me rendaient psychorigide je pense. Maintenant tout n'est que doute. Et ça me tue tout autant que la colère ...
J'aspire (presque) à revenir à cet état d'avant où je n'étais que la pipelette/chieuse/trop honnête/trop franche qui avançait sans réfléchir mais sans voir autour de soi :(
En quoi on devrait se justifier si on nous traite de casse pieds ? Bah si c'est ça qu'il arrête de te fréquenter @Serena ! Il n'a aucune obligation contrairement à la vie professionnelle
En fait @ouestlebonheur, je crois qu il me traite de casse_pieds à défaut d autre chose.... J ai toujours entendu dire : tu as qqchose en plus, de spécial, mais on ne sait pas quoi. Bon ben voilà,, c est devenu : tu es casse_pieds.
C est bizarre quand même la réaction des gens à notre égard, cette crainte de l inconnu ? En même temps, ils nous encenseraient, on n aurait pas fini de se la péter.... ??
@Serena moi d'après les "autres" je suis comme toi, une "prise de tête" car j'analyse tout ... Et si je fais remarquer un détail alors tout de suite on pense que ça me stresse alors que pas du tout ... Je suis obligée donc de taire tout ce qui me passe par la tête pour faire un filtre et faire passer le bon message 😵
Et pour ton copain anti casse pieds, tu pourrais lui reprocher quoi ? Après paraît qu'il faut savoir accepter la dérision :(
Heu.... Vu le caractère, je ne vais pas batailler avec lui, @ouestlebonheur
@ouestlebonheur "La colère mène à la culpabilité et la culpabilité mène à la honte de soi même qui ensuite mène à la peur ...
Il faut accepter de laisser passer l'émotion pour relativiser et voir les choses sous un autre angle ..." 😍
Très juste :)
@Gwenouille, je vais me répéter ton conseil comme un mantra. Merci.
@Danakian ce n'est pas mon conseil, mais celui de @ouestlebonheur ^^
Ouah j'avais oublié que j'avais écrit ça lol ? comme quoi ça m'arrive des moments de lucidité 😵 je suis en mode "angoisse" en ce moment ... Ça va passer mais c'est casse pieds 😡
@Serena je te dis pas de batailler et ne te connaissant pas ni le contexte réel (le ressenti peut mettre en avant un détail anodin ...) Je pense qu'il faut relativiser ce qui est dit si cela reste une critique constructive ou de la bienveillance ou une blague. Je me vexe comme un pou ou je me sens agressée toutes les 10s et au final c'était juste de la boutade ... Ceux qui vont bien sont en général veux qui n'ont pas de manque d'estime de soi et de l'autoderision. Si cela va au delà, que cela te fait de la peine et qu'il ne prend pas la mesure de son comportement ce n'est pas un ami à mon sens ! Et une connaissance sociale ne se permettrait pas ce genre de paroles déplacées ... On se doit de mettre les limites avec nos proches ! Sinon comment sauraient ils où s'arrêter ? Je ne pense pas que tout le monde applique les principes tolteques 😬
Je viens de relire ton récit et je me trouve maintenant hors sujet 😵
La prochaine fois laisse couler ... Ou essaie une contre remarque pour faire diversion. Si le sujet de ta personne te blesse autant l'éviter !
Bonjour,
D'après quelles recherches Wikipédia sur la colère, étant régulièrement sujette à ces accès, j'ai appris que la honte en réalité est le sentiment archaïque précédant la culpabilité.
Honte-->colère-->culpabilité.
La colère ne me quitte plus dernièrement. Dès que j'arrive à la recontenir, un événement extérieur la fait resurgir tel un mauvais génie de sa boîte.
Et ma colère devient rage aveugle, destructrice. Je fais le vide autour de moi, les Autres ont peur. Je les comprends.
Colère rentrée, contenue trop souvent. Une cocotte-minute qui, sans prévenir, explose.
J'ai réussi à préserver mes enfants de mes pétages de plombs jusque là... mais combien de temps encore..?
J'éprouve de mon coté très (trop ?) rarement de la colère, les rares fois où elle explosait, elle était dirigée contre moi-même...
@Eiram as tu identifié certaines des choses qui te mettent en colère ? j'ai du mal à imaginer "l'état de colère qui ne te quitte plus", pour moi une colère a une origine, et cette origine passe très rapidement. Par contre je me sens très souvent "coupable", peut être que je saute juste l'étape de la colère 🤔
@Fropop : Ma colère prend malheureusement ses racines dans un bourbier inextricable de blessures depuis l'enfance. Je n'arrive donc pas à y faire "le ménage/tri" pour identification. Je peux identifier les déclencheurs éventuellement, mais pas les causes profondes. Et surtout, je n'arrive plus assez à les contrôler, ces accès de colère, ce qui a un impact sur mon entourage et sur moi (isolement, déception, culpabilité...).
Avant j'y arrivais. Mais avec l'accumulation de fatigues, de pressions, de stress en tout genre, je suis dans la surréactivité et quand je démarre, j'ai du mal à prendre le recul suffisant pour enrayer la montée en puissance.
Là particulièrement, parce que mes enfants sont absents pour les vacances... Comme si, sans raison de me contenir, plus aucune barrière, plus aucun barrage ne tient...
@Eiram je te comprends. La colère fait partie de moi. Tout m'énerve. Et je raloute. Mais ces dernières années avec mes problèmes perso, ca a pris une proportion qui me donne honte de moi même. Tout peut déclencher un état d'énervement, car les rancoeurs restent dans mon souvenir.
Tu sais, pour moi c'est l'instinct de survie la rage. On est en insécurité émotionnelle, ou on a peur de quelque chose, et hop on se met en colère.
Moi j'y ai bcp travaillé, je connais toutes les causes qui me font réagir, je ne supporte pas la provocation (alors j'ai fait beaucoup des colères d'éducation), et je ne supporte pas la frustration et le manque de contrôle des autres, alors je provoque moi même pour je ne sais quoi.
Comme tu dis, identifier ne permet pas tout. Alors j'essaie de contrôler ma fatigue, d'augmenter une prise de recul, et de changer de lunettes sur le monde.
Thérapie aussi relancée pour essayer d'avancer sur tout cela.
je te dirais bien de t'isoler de tout. Fais le plein. de petits bonheurs. de discussion avec toi même. fais toi sourire. rassure toi. reprends des forces.
La colère ne s'en ira pas toute seule. Faut apprendre à se garder maître (pour les enfants, on apprend des gestes réflexes comme la main devant la bouche, ou toucher le pantalon) pour se rappeler que nos paroles et nos actes ont des conséquences. Etre en colère oui, mais seul dans son coin.
Et après le pardon qui sait ?
merci. ca me fait du bien de voir que je ne suis pas seule à me débattre avec mes démons qui m'empêchent de m'aimer complètement 😨
@ouestlebonheur : de mes pérégrinations intérieures et mes recherches livresques/internesques sur le sujet, j'en suis aux liens entre honte, colère, culpabilité, abandon, auto-sabotage...
La honte, je ne m'étais jamais penchée sur le sujet (oeillères, ignorance...), du coup mon cerveau mouline. Mais en mode brouillon pour le moment... 😶 😶 😶 😶
La colère a longtemps été un mode de communication à part entiere pour moi.
Elle m'envahissait de façon incontrolable et frequente.
Elle etait dirigée contre n'importe qui.
J'ai fini par comprendre que cette colère etait avant tout dirigée contre moi à travers, principalement, ceux que j'aimais le plus.
Avec ma psychotherapeute j'ai travaillé et je continu à travailler sur l'origine de cette colère grace à l'EMDR.
Ça va beaucoup mieux, mais c'est un combat quotidien!
Elle ne me controle presque plus 🙂
@zebreperdu, tu peux donner des exemples de avant/après, et les causes identifiées si cela ne te dérange pas ?
@ouestestlebonheur, je suis trés porté sur le respect des règles. Alors lorsqu'une règle ( institutionnelle, ou de vie) n'etait pas respectée, ma colère explosait presque inévitablement. Aujourd'hui, je suis toujours trés attaché aux règles mais j'arrive à prendre du recul, me maitriser et agir avec calme et detachement.
Lorsque j'etais confronté à de la violence ( quelle soit physique, verbale, ou psy) ma réponse etait systématiquement ultra-violente... aujourd'hui j'arrive à prendre du recul et me comporter sans violence ou colére. Je ne suis plus dans la réaction, mais dans l'analyse et l'action. Même si ce n'est pas encore parfait, c'est beaucoup mieux qu'avant. Il y a encore du boulot, c'est une lutte de chaque instant...
Les causes indentifiées sont essentiellement des traumatismes d'enfance. Un syndrome post traumatique.
L'EMDR m'aide beaucoups à traiter ces traumatismes du passé qui empoisonnent ma vie.
J'espère que ma réponse t'aide unpeu.
Belle journée à toi 🙂
"Je ne suis plus dans la réaction, mais dans l'analyse et l'action. "
Me concernant c'est là que le bât blesse... Je ne suis plus que dans la réaction, violente évidemment.
Je ne suis plus capable de réfléchir correctement et agir encore moins correctement..!
Mais je frôle voire je suis en burn-out, ceci expliquant sûrement cela.
L'EMDR, j'ai essayé mais je suis tellement dans le contrôle que ça n'a pas marché, au contraire ça m'a plus irritée qu'autre chose...
Mais le praticien n'était pas compétent à mon avis non plus.
Merci de vos rebonds, ça me permet aussi de poser un peu plus calmement mes réflexions (du moins dans ma caboche percée).
@Eiram pas facile de trouver un praticien... il n'est pas question que de compétence mais surtout de confiance et de se sentir à l'aise. En fin pour moi.
Tu peux aller ici http://www.emdr-france.org/web/annuaire-general/
Si tu ne connais pas déjà...
Tu y trouveras peut etre un autre praticien prés de chez toi.
Bon courage, car je sais que trop bien qu'il n'est pas facile de sotir d'un schemas de violence acquise. En tous cas il n'est jamais trop tard 🙂
Je commence à m'en sortir à 47 ans, aprés avoir baigné dans cet univers juste par ignorance, déni et procrastination...
Je te remercie @zebreperdu.
C'est toujours encourageant de savoir que d'autres personnes ont réussi à se défaire de cette colère et cette violence.
@Eiram, @zebreperdu je viens de regarder sur internet et ca marque que c'est pour se défaire d'un stress post traumatique. Et qu'il faut revivre le moment et faire des diversions cognitives pour s'en débarrasser. ce qui n'est pas réellement mon cas. Alors je ne pense pas partir par là.
Par contre, ne plus raisonner sous le coup de la colère, je connais. alors je me dis pourquoi pas essayer des tactiques de diversion pour me forcer à me taire et m'éloigner. Ca marche plus ou moins. Je crie encore bcp mais je mesure un peu plus les mots qui sortent, faisant moins de dégâts psychologiques à mon entourage (mari et enfants)
@Eiram, arrives-tu à savoir contre quoi es tu en colère ? de quoi as-tu peur quand tu es en colère ?
moi j'ai remarqué que c'était quand je perdais le contrôle. Que mes enfants refusent de faire qqe chose et que je me sens désemparée. Ou quand j'ai peur que mon mari me rejette.
Heu ......en vouloir à la terre entière, ça fait beaucoup! Je me trouve rarement en colère. Néanmoins, je pense qu'elle est nécessaire dans certaine situation. Je l'exprime mais le plus calmement possible. L'injustice est ce qui la motive le plus souvent.
Oui, je sais, c'est bizarre mais je suis incapable de cri et de violence dans les gestes ! Par contre, avec les mots, je peux liquéfier, paralyser, assommer ;).
Tout pareil @berengere, je ne supporte pas l injustice. Du coup j ai une colère qui germe dans mes tripes et c est là, ça me ronge de l intérieur comme un parasite. Pas de cris, pas de violence, mais des pensées négatives, du mépris.
A un moment je ne supporte plus cet état. c est trop lourd à porter. Il me faut quitter le côté obscur pour la lumière. Et ma colère se ratatine comme un soufflet au fromage. Mais ça prend bcp de temps en général
"La colère c'est pour t'indiquer que tes valeurs ne sont pas respectées"
voir la vidéo
Je déterre ce fil car il relate le point qui me tue à petit feu : la gestion de la colère.
Comme vous tous dans ce fil, mon intolérance de l'injustice, du non suivi de la règle génère beaucoup de frustration/colère.
Mon problème, c'est que je ne suis pas capable de la garder longtemps en moi, et encore moins de la faire disparaître.
Du coup, je peux m'énerver contre n'importe qui, proche ou pas. Voisins, collègues, famille, inconnus.
Mais cette colère se transforme parfois en fureur, qui peut traumatiser les personnes que j'aime le plus.
Et ça je ne peux plus le supporter.
J'essaye de me contenir, et ça marche...pour un certain temps.
Je fais du sport, beaucoup, histoire de me fatiguer et de ne plus avoir de force pour m'énerver.
Mais j'ai 44 ans bientôt, et au lieu de me calmer avec le temps, je ne fais qu'empirer.
Maintenant avec cette histoire de douance, je ne me comprends même plus moi-même.
Je suis paumé.
Je vois une psy, qui m'a fait lire JSF, et je comprends bien pourquoi.
Je ne sais pas où cela va me mener.
Mais ce forum va m'aider je pense.
J'aurais beaucoup à écrire encore.
Je m'arrête ici.
Écris,@Amar,écris 😉
Tu peux aussi créer tes propres sujets,c'est comme tu veux.
Bon j'arrête le HS!
J'ai vécu tout au long de mon enfance la moquerie, la méchanceté parce que j'avais une maladie héréditaire , la maladie de cap de pond .Les gosse se moquer de moi mais pas seulement les adultes aussi , puis j'étais pas comme eux de toute manière, alors on y aller joyeusement. Je te laisse imaginer la colère qui était la .Suite à de grave problème familiaux j'ai fini en foyer , j'ai pensé et fini comme tout gamin par me sentir abandonné et j'en ai beaucoup voulu à mes parent .Et j'en passe la liste et encore très longue, alors oui la colère j'en ai beaucoup, et oui j'en veut au monde entier de sa bêtise, méchancetés stupidité. Mais sa as toujours était ainsi , je ne ferais de mal à personne mais le genre humain me dégoute profondément , je n'ai aucune considération pour les personnes en groupe , plus il sont nombreux plus y sont détestable. Je croit que la colère et un sentiment normal quelle fait partie de nos défaillances, et que l'on doit faire avec .
La colère affine la cible. Si elle demeure, elle s'adapte à l'évolution du "colérique". Tant que la colère est là, elle est le virus qui, toujours, finira par faire semblant d'avaler tous les problèmes. Quand est-ce qu'on se met en colère, alors même qu'on fait partie de ces gens "intelligents","en recherche", "qui se soignent 😄"? Ben, juste quand on est dépassé. On se mettra de moins en moins en colère pour un truc énorme, ça, on a appris à gérer. Voire pire, à contenir 😡 Non, désormais, on ne pétera un plomb qu'à la condition que certains mots soient prononcés, ou certains regards réprobateurs si mollement contenus... A nous tous qui sommes encore en colère, démesurée, contre quoi ou qui que ce soit, alors qu'on sait pertinemment que CETTE colère a pris naissance ailleurs, même si on a l'impression d'avoir fait 10000 fois le tour des choses, qu'on s'est améliorés, et qu'on ne tire même plus la langue aux passants, benh, je ne sais pas mais on est encore loin du compte 🙂
citation :
Comme vous tous dans ce fil, mon intolérance de l'injustice, du non suivi de la règle génère beaucoup de frustration/colère.
@Amar Tu parles de quoi, d'intolérance à l'injustice ou à la frustration ?
C'est intéressant, entre parenthèse, que les deux puissent se confondre ; que le premier puisse être en réalité le cheval de Troie du second.
Car enfin je le martèle depuis suffisamment de temps, qui n'est pas indigné par l'injustice ?
Cela ne suffit pas en soit pour diagnostiquer quoi que ce soit - et a fortiori une douance.
La question est donc d'identifier plus précisément "l'objet" de ta colère.
Tu ne donnes pas assez d'éléments là-dessus.
Si c'est une frustration généralisée, un psychiatre ou un thérapeute pourra t'aider à condition d'être un peu plus solide que celui que tu vois (j'y reviendrai plus tard).
Il s'agirait probablement, dans ce cas, d'une surprotection maternelle qui t'aurait empêchée de dépasser tes propres échecs...
citation :
Mon problème, c'est que je ne suis pas capable de la garder longtemps en moi, et encore moins de la faire disparaître.
Du coup, je peux m'énerver contre n'importe qui, proche ou pas. Voisins, collègues, famille, inconnus. Mais cette colère se transforme parfois en fureur, qui peut traumatiser les personnes que j'aime le plus.
Et ça je ne peux plus le supporter.
J'essaye de me contenir, et ça marche...pour un certain temps.
Ce n'est pas en intériorisant ta colère que tu pourras agir dessus. Le meilleure moyen pour la dominer est de la contenir dans le langage, dans l'écriture ou dans toutes autres formes d'expression. Il faut savoir que la colère, et surtout la violence, relèvent d'un échec du langage, d'une incapacité à verbaliser quelque chose et à être entendu (écouté).
citation :
Mais j'ai 44 ans bientôt, et au lieu de me calmer avec le temps, je ne fais qu'empirer.
Un thérapeute va pouvoir t'aider - s'il est bon - à accoucher de toi et de ce que tu ne parviens pas à manifester dans ta communication. Il faut juste que tu t'impliques beaucoup dans ce travail et surtout, que le spécialiste avec lequel tu entreprends ce voyage soit compétent. Je précise cela parce que je doute beaucoup de la qualité des thérapeutes. C'est souvent aléatoire.
citation :
Maintenant avec cette histoire de douance, je ne me comprends même plus moi-même.
Je suis paumé.
Il n'y a pas de rapports a priori entre les deux.
citation :
Je vois une psy, qui m'a fait lire JSF, et je comprends bien pourquoi.
Je ne sais pas où cela va me mener.
Nulle part... Nulle part parce que le propos de JSF est très globalisant et peut s'appliquer à n'importe qui. Alors certes, il y a des idées intéressantes, mais cela reste très souvent superficiel et surtout, pas du tout analytique - pour ne pas dire scientifique. Cela risque de te faire croire que ta colère est en lien avec la douance, que tu es peut-être surdoué et, dans quel cas, qu'elle est intrinsèquement liée à ta nature. Ce qui est sans aucun fondement scientifique.
Dans les pires des cas, cela peut alimenter une forme de victimisation.
Que des psychologues fassent lire ça, sans garde-fou, me troue le cul.
Franchement.
citation :
Mais ce forum va m'aider je pense.
Ça dépend. Si on te répond que la colère c'est mal et qu'il faut que tu fasses de la méditation en te shootant à la camomille, si on te dit "C'est passe que t'es surdoué, hypersensible, bla-bla-bla" je ne suis pas sûr que cela va t'aider.
@Amar,
La colère générée par l'injustice est, à mon avis, un sentiment provoqué par les deux protagonistes : l'injuste qui est souvent inculte, influençable et campé sur des positions non argumentées et le blessé, qui se laisse entraîner par son impulsivité, la pauvreté de son français, sa difficulté à donner avec calme son avis.
La colère exprimée fait peur mais n'a jamais convaincu.
Quel est ton objectif ? Amener l'autre à une autre vision des choses et ainsi amener ta pierre à l'édifice en hurlant ? Ou décharger un trop plein d'émotions ?
Un petit enfant n'a pas la maturité pour canaliser ses émotions et n'a pas le langage pour dire sa déconvenue. Comment réagissent les adultes ? Ils le laissent s'épancher avec ses hurlements, tentent parfois de le distraire, attendent que le calme revienne.
Ont-ils révisé leur attitude ? Non. Ils pourront éventuellement s'ils sont las, minimiser les contrariétés pour avoir la paix.
Est-cela que tu veux ? Qu'on arrête de te contrarier ? Pas par conviction mais parce que tu mets une ambiance insupportable qui épuise l'entourage.
Cette colère est un sentiment et tout sentiment est respectable et se doit être déchargée. Tu as tout à fait le droit de dire doucement ce que tu ressens. Si tu ne peux te dominer, écris en privé, toutes les horreurs qui te viennent à l'esprit et puis si la cause qui te bouleverse revient tout le temps sur le devant de la scène, peut-être serait-il bon d'adhérer à un groupe, une association qui a la même sensibilité que toi.
Etre dans l'action permet utilement d'oeuvrer pour essayer de changer les choses.
@cheshire cheshire cheshire.
Bon je ne voulais pas réagir a ton post mais je n'y arrive pas🙂
Et puis on a l'habitude alors ca va on ne craind rien.
Mais j'espère que tu n'as pas fait fuire @Amar se serait dommage!
Je voudrais quand même dire deux trois trucs.
D'abord sur l'injustice.
Il faudrait que tu arrive a comprendre que quand on dis ne pas aimer l'injustice,c'est un peu plus profond que "ho lala le monde il est trop injuste!".
Ca va chercher plus loin.
Je t'invite a lire "mémoire vive" d'Edward Snowden.
Ou il explique très bien pourquoi il a mis sa vie en danger et celle de ces proches pour établir une vérité.
Pas parce qu'il trouvait le monde "trop injuste",mais parce que ca le rongeait intérieurement,a petit feu.
Il n'a pas pu faire autrement.
Ces collègues s'en accommodait très bien,mais pas lui.
Tout ca pour te dire qu'il y a vraiment des gens qui ne supportent pas l'injustice,c'est comme ca,et c'est plus profond que "ho c'est pas juste."
Ensuite,bien sur que la colère et la douance sont deux choses différentes.
Mais ce que veut dire @Amar,c'est qu'il était déjà perdu avant,alors maintenant il l'est encore plus avec tous ces nouveaux éléments.
Tu peux comprendre ca cheshire tu es passé par la,moi aussi d'ailleurs.
Alors je crois que c'est bien qu'Amar puisse trouver de l'écoute ici.
Et personne ne lui a parlé je crois d'hypersensibilité.
Alors oui,ce forum peut lui faire du bien,rien que pour l'écoute apporté.
C'est en tout cas mon avis.
Je précise que mon intervention un peu plus haut était avant tout un coup de gueule pour moi-même 🙂
La veille, mon fils avait fait une GROSSE colère. On en a parlé, j'ai plus de temps à lui consacrer, plus d'énergie aussi, et, depuis ce jour, on kiffe la vie à deux 🙂 A moi de rester vigilante (et patiente 😉 ) pour que ça dure 🙂
J'aurais pu me contenter de dire que, quand on fait encore des grosses crises d'énervement, à mon sens, il faut demander conseil, peut-être voir ou revoir un thérapeute, s'efforcer de se mettre ou remettre dans une situation allouant une envergure suffisante pour essayer, ré-essayer des choses. Tiens, c'est "marrant", le confinement, la vacuité, tous les sens disponibles, reposés, pour (ré)envisager ceux avec qui on partage notre vie 🙂
Je ne vois pas le rapport entre ton exemple et le fait que je dise que tout le monde a priori n'aime pas l'injustice.
Ou veux-tu en venir ? Tu vas écrire un bouquin parce que tu es rongé par l'injustice ?
Bravo @remanu, tu es en accord avec tes convictions !
Tu dis que le rejet de l'injustice est un peu plus profond qu'une simple posture. Mais qu'est-ce que tu en sais ?
Moi tant qu'on ne me donne pas de preuves ou des éléments concrets - ou encore, qu'on me fait part d'un raisonnement, je considère qu'une chose est fausse ou qu'elle n'existe pas.
Je peux bramer par exemple que j'aime l'Opéra et ne jamais en écouter voire ne connaître qu'une ou deux oeuvres. Si je ne te donne pas des exemples qui tendent à prouver ce que je dis, si je ne m'explique pas, si je ne cite pas d'oeuvres ben mon affirmation n'a pas de valeur. C'est juste une posture.
Je te cite
citation :
Pas parce qu'il trouvait le monde "trop injuste",mais parce que ca le rongeait intérieurement,a petit feu.
En une phrase, tu annules tout ce que tu as écrit plus haut. Que dit-elle d'ailleurs?
Allons plus loin...
1) Snowden n'a pas écrit son bouquin à cause d'un sentiment de justice.
Donc c'est hors sujet, sans rapport avec l'injustice et donc tes premières affirmations.
2) Il l'a écrit parce que "ça" le rongeait...
C'est quoi "ça", au fait ?
citation :
Alors je crois que c'est bien qu'Amar puisse trouver de l'écoute ici.
L'écoute pour l'écoute, c'est un truc de neuro-typiques. Pour moi si on se plaint sans donner de matière, sans échanges profonds, sans analyse, c'est sans intérêt. Ca ne sert à rien... si ce n'est à se plaindre.
Hé ben t'es en forme @Cheshire !
Bon je n'ai pas de preuves formels qu'une catégorie de gens est plus allergique aux injustices quelconques que d'autres.
Alors on ne pourra pas aller plus loin la dessus.
Sinon le "ca" c'est l'injustice oui.
Ou la malhonnêteté,comme tu veux.
Sinon tu peux me dire que tu aimes l'opera sans que je te demande de me le prouver par a+b tu sais.
Et je ne t'en voudrais pas d'aimer en y connaissant rien non plus d'ailleurs.
Enfin je ne suis pas sur que c'était vraiment ca ton propos.
Sinon l'écoute pour l'écoute un truc de neuro typique ?
Peut-être.
Est ce que ca enlève le soutien que ca peu apporter?
Non,je ne le pense pas.
Et l'écoute c'est la première phase,après il y a les conseils.
Et on ne peux pas critiquer avant d'avoir fait toutes les étapes.
Peut-être faut-il passer par l'acceptation ? Oui, je suis en colère. Et alors ? J'ai bien le droit de ressentir de la colère. Attendre, réfléchir et se calmer. Puis aller chercher bien au fond : mais qu'est-ce qui me met réellement en colère ? Il me semble que les raisons de la colère ne sont pas toujours celles qui transparaissent en premier ?
Je trouve la colère souvent inutile. J'ai l'impression qu'elle me blesse au lieu de me faire avancer.
Faire lien entre colère et frustration est juste. La colère est une conséquence de l'accumulation de frustration dans mon cas.
Cette frustration me vient du fait que je pense et réagis dans "l'absolu". Je ne relativise pas beaucoup.
On me dit souvent : "dans l'absolu t'as pas tort de t'énerver pour ça".
Et ensuite il y a en général un "mais, ....." qui explique qu'il faut tolérer, laisser passer, couler.
et c'est là que je suis incapable de suivre.
L'homme est l'échelle de tout comme disait Parménide. Pour moi, c'est l'univers.
Je ne contextualise pas. Et ce pour des trucs le plus souvent insignifiants, que ça me concerne ou non.
Une voiture mal garée, des gens trop bruyant, une personne en retard à une réunion, ...
Et en vieillissant, je me rends compte que je ne connais personne qui réagit comme moi.
Je suis le seul incapable de relativiser, laisser filer.
Intolérance à l'injustice, oui en effet, c'est un peu bateau à la lecture.
Mais qui est vraiment intolérant à l'injustice ? vraiment ?
Si le monde tourne à peu près rond, est-ce que c'est parce que la plupart des gens ont l'intelligence de tolérer justement, sans forcément approuver ?
Je dis intelligence car c'est ce comportement qui, je pense, fait qu'une société est une société.
J'ai toujours pensé, et je continue, que je manque complètement de cette intelligence.
Je suis un peu un abruti de l'émotion.
J'intériorise beaucoup de chose, mais la colère non.
La douance ? j'ai encore un peu de mal avec le concept. Sceptique.
Mais je veux creuser. Si ça peut in fine aider à accoucher de qq chose qui me rendra un peu plus sociable, je ne vais pas faire la fine bouche.
Il n'y a aucune raison pour que tu n'y arrives pas @Amar, je pense qu' il faut décortiquer cette colère, mettre le doigt sur son origine réelle. J'espère que ta psy t'aidera.
Tes précisions sont intéressantes @Amar
J'ai l'impression que c'est autant le "mais" qui te pose problème que l'objet de ta colère. En d'autres termes, c'est l'absurdité des choses, des comportements et des logiques qui te dérangent. Les gens sont d'accord avec toi, mais sont incapables de mettre en application leurs opinions.
J'ajouterais un truc qui pourrait peut-être te faire réfléchir. Les asperger ainsi que certains surdoués sont tellement submergés par le chaos de leurs pensées qu'ils en deviennent maniaques. Le besoin d'ordre et de classement des asperger vient de là. Ca les rassure...
La plupart des gens sont assez tolérants à l'absurde et peuvent s'accommoder de beaucoup de choses qui n'ont pas de sens, c'est beaucoup moins le cas des HP.
Je ne pense donc pas que la pondération ou l'acceptation soient nécessairement des signes d'intelligence.
La colère quand elle est canalisée ou verbalisée est positive. Les grands artistes ou les grands créateurs sont des gens en colère...
Je serais pas en colère @cheshire je ne dirais pas que tu fais exprès de ne pas comprendre !🙂
Je crois que la colère, comme d'autres émotions, ne doit pas nous dominer sans notre consentement. On peut très bien ressentir la colère et ne pas l'autoriser à déborder d'elle-même. On peut la canaliser soit sur l'objet même de la colère, soit sur quelque autre sujet sur lequel elle nous sera utile. On décide de contrôler ou pas. Je pense que s'exprimer avec colère vis à vis de gens qui n'ont rien à voir avec, ou pour prendre le dessus dans une discussion, est plutôt un signe de faiblesse qu'autre chose. Un témoignage de l'incapacité à se contrôler aussi, souvent.
(just my 2 € cents)
En accord avec Merlin.
Je me demande plutôt si les grands créateurs ou artistes ne se permettent pas la colère justement parce qu'ils se sentent au dessus des autres, comme si tout leur était permis. Enfin, je parle de ceux qui gueulent à tout va!
La colère, signe d'intelligence ou pas, ce n'est pas le débat. Et je ne vois pas le lien avec les hp, ou pas hp.
Ce n'est pas forcément le cas @Berengere, pour beaucoup d'entre-eux l'art est une façon de neutraliser ou d'endiguer une obscurité - qui peut-être autre chose que la colère. Je trouve cela plutôt sain. Cela étant dit, la création ne suffit pas toujours. Alfred Hitchcock ou Walt Disney sont restés des tyrans en dépit de leur prodigalité - mégalomanie oblige. On peut-être frappé par la noirceur et même la cruauté de certaines histoires de Maupassant (comme la nouvelle intitulée "Sur les chats", in "La petite Roque") et supposer qu'elles lui servaient à exorciser ses propres penchants (sadiques en l'occurrence, peut-être). De même, moi qui adore Géricault, quand tu vois certaines de ses peintures, l'horreur qu'elles contiennent, et que tu sais à quel point il était préoccupé par la condition humaine tu te dis que là encore c'était sans doute une catharsis.
Oui, bien sûr. Mais j'ai du mal avec ceux qui crie, qui gueule leur colère. J'ai toujours l'impression que ce sont ceux qui veulent prendre toute la place. Et puis l'autre, en face, n'est parfois pas responsable. Je préfère ceux qui peuvent la dire sans hausser le ton mais avec les mots justes. Je ne sais pas si c'est être pondéré mais pour moi c'est du savoir être et du savoir communiquer.
La colère c'est une chose. Bien ou pas bien, on peut en discuter longtemps.
Ce qui me gène en moi, c'est la manière de mettre en colère.
Je peux devenir une furie, pour un détail. Pour rien.
C'est comme si un Amar intérieur, aigri de tout, révolté en permanence, cherchait à sortir de mon corps pour mener une existence au grand jour.
Quand je reprend le contrôle de ce Amar intérieur, et que je le renferme, j'ai une immense honte de ce qu'il a fait et dit.
Et je lui en veux terriblement de me couper du monde de la sorte.
Maintenant, @cheshire, @Merlin, comment canalise-t-on une colère ?
La colère, n'est-ce pas justement l'expression du débordement par définition ?
Si on canalise ses émotions, alors la colère n'existe plus, non ?
La colère n'est que la conséquence de l'incapacité à canaliser qq chose. A mon humble avis.
HP ou pas. Artiste ou plombier, même combat.
@Amar la colère, c'est ce que l'on ressent. Ce n'est un débordement que si on la laisse agir. Je crois qu'on ne peut pas chasser ou ignorer une émotion, mais on peut la laisser passer au travers de soi sans forcément agir sous son effet.
Pour moi, le contrôle de soi, c'est maîtriser ses réactions pour faire en sorte que la colère ne nous contrôle pas. On peut en effet la canaliser sur autre chose (comme les gens qui tapent dans un mur. Bon je conseille pas, quand j'étais ado j'ai fait une marque dans un mur mais je me suis surtout bien bousillé les phalanges).
Il y a beaucoup de techniques pour faire en sorte que les émotions violentes comme la colère ne nous fassent pas agir d'une manière que nous ne souhaiterions pas lorsque nous sommes calmes. Certains pratiquent les arts martiaux. D'autres la méditation. A chacun sa voie...
Effectivement. Pour moi le sport et l'éloignement me permettent d'espacer les épisodes d'emportement.
Mais ce ne sont que des pansements, le mal demeure;
@Amar en ce cas peut-être serait-il plus efficace de travailler à la fois sur les causes et sur le contrôle ?
@Merlin oui, tout à fait d'accord.
C'est pour ça que je suis allé voir un psy, car je ne sais pas comment m'y prendre, et je suis assez isolé socialement.
@Amar, d'accord avec Merlin. Dans tous les cas, le débordement semble te poser problème, t'interpeller. C'est vrai que le sport peut aider,ou la méditation. Tu peux trouver pour cette dernière, des tonnes d'exemples et d'exercices sur le net. J'utilise l'écriture : quand je suis en colère, j'écris tout ce que je ressens. Je ne m'arrête que lorsque la colère est passée. J'utilise un cahier, mon ordi ou mon téléphone portable, selon l'endroit où cela arrive. L'avantage, c'est que dans un moment calme, je peux relire et analyser un peu ce qu'il s'est passé. Il y a le dessin aussi qui peut amener à l'apaisement.
Certains vont gueuler dans les bois aussi mais en ce moment, ce n'est pas conseillé 😉 😬
😄
Tout à fait d'accord avec @Berengere. Et ne pas hésiter à cumuler: le sport, l'expression artistique, la méditation, la relaxation, se faire plaisir aussi, sans culpabiliser, et savoir se donner des ptits coups de pied au cul au bon moment (et à la force nécessaire et suffisante 😉 ), ni trop ni trop peu, en "visualisant" les objectifs, ou au contraire en se laissant "partir" complètement ailleurs (et y aller crescendo dans les objectifs). Par exemple, avant une situation qu'on appréhende et par rapport à laquelle on redoute notre réaction, quelques minutes de méditation suffisent parfois. Ou une heure ou deux sur un "truc à soi", n'importe quoi, pourvu que là tu ressentes un maximum que tu es toi, et que tu as toujours la liberté de l'être.
Oui @Amar c'est plein de bons conseils je crois la.
Je rajouterais que ton amar extérieur ne doit plus avoir plus honte du Amar intérieur.
N'ai pas honte de toi,et ne sois pas trop dur avec toi même.
Tu apprendra petit a petit a t'accepter,et donc a mieux te canaliser.
citation :
Maintenant Cheshire, comment canalise-t-on une colère ?
La colère, n'est-ce pas justement l'expression du débordement par définition ?
Si on canalise ses émotions, alors la colère n'existe plus, non ?
La colère n'est que la conséquence de l'incapacité à canaliser qq chose. A mon humble avis.
HP ou pas. Artiste ou plombier, même combat.
@Amar
Avant de canaliser la colère, il faut l'identifier et l'analyser. Rien qu'en entamant ce travail, tu rentres dans une logique d'ascendance : tu décides de plus être possédé par tes "passions". Tu pourras te rendre compte que certaines sont vaines, qu'elles n'ont pas forcément d'objet et qu'elles cultivent le ressentiment. Ce même ressentiment qui est l'un des piliers de "la morale d'esclave" selon Nietzsche .
Quand tu dis fort justement que "la colère est l'expression d'un débordement", tu induis que tu n'es pas maître, mais esclave de ta colère puisqu'elle te domine et qu'elle agit indépendamment de ta volonté.
Après avoir fait le tri dans tes colères, tu te rendras compte que certaines sont plus légitimes que d'autres. En comprenant (du latin "cum" = avec et "prendare" = saisir), tu en deviens maître et tu peux donc te dessaisir de celles qui te parasitent. Si cela ne suffit pas ou si tes colères sont plus existentielles tu peux te trouver un langage ou un support (peinture, écriture, sport, sexe, etc.) pour t'en décharger ou transmuter cette énergie (car la colère est une énergie) sans qu'autrui en souffre.
Oui, oui @Berengere, le sexe peut permettre de canaliser les énergies et de les transmuter.
C'est que le tantrisme véhicule... et aussi le sado-masochisme 😜
Mais non, je déconne là 🙄
Sérieusement. Pour moi le sexe comme n'importe quelle activité qui demande beaucoup d'énergie, de maîtrise de soi, d'abandon, de confiance, etc, peut s'avérer positif et permettre de résoudre une colère (une angoisse, un sentiment d'insécurité, une mésestime de soi, etc.). Bref, cela dépend des individus et de leur histoire.
@Cheshire, Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !
Je suis quand même inquiète si ça permet de résoudre une colère ! Mais c'est moi, ça, hein!
Et pourquoi pas @Berengere ?
Si cette colère est blanche, intériorisée et froide, si elle n'est pas violence, si elle le fruit d'une insécurité, on peut très bien concevoir le sexe comme un remède.
Et à propos de remède, je l'administre volontiers si besoin...
Avec plaisir et doigté ! 😋
Ahem...
(siffle)
Ok je sors. 🙄
@Serena: quand j'étais petite, je me souviens que j'étais en colère contre moi... Mais après je me suis dit qu'il fallait que je sois plus gentille avec moi-même donc j'ai arrêté... Maintenant, je recherche où est ma colère parce que je me dis que ce n'est pas normal de ne pas en avoir, c'est un outil nécessaire.
J'avais loupé ton post @Serena, j'ai été très émue, j'ai ri, merci @Melusine d'avoir mis un commentaire...
J'ai vécu des années, mangé par une colère qui me dévorait. Puis j'ai appris à mes dépend la patience... c'était vraiment pas mon fort. Aujourd'hui la colère est comme une énergie qui me donne une force intérieure, qui m'empêche de laisser tomber quand je dois continuer à me battre...
Elle peut être positive la colère et oui, c'est aussi une énergie... Une "petite" colère peut être un bon aphrodisiaque vous avez raison les filles ! ;o)
Mais bon une petite parce que la vrai et grande colère elle est froide et asexuée pour moi... après chacun à sa façon de vivre avec aussi, il doit il y avoir beaucoup de ressentis différents suivant chacun...
Et Mélusine, tu parles d'enfance, j'ai lu à mon fils un livre qui représente la colère comme un monstre rouge, c'était vraiment bien imagé et oui cela fait parti de nous il faut bien l'utiliser c'est vrai...
Tous vos commentaires sont vraiments intéressants et j'ai trouvé beaucoup de pistes à explorer.🙂 Or, je ne sais pas si ce fil est toujours d'actualité, mais je me pose la question suivante: que faire quand la colère est liée à des éléments que nous ne contrôlons pas et que nous ne pouvons pas détourner notre regard? Quand elle ne surgit pas à un instant t à cause d'un facteur spécifique (quand on s'engueule avec quelqu'un par exemple), mais qu'elle englobe bien plus que ça (l'état du monde, la misère, l'injustice, la frivolité, etc)?
Alors, bien sûr, l'intelligence et la raison nous dicte d'accepter ce que l'on ne peut pas changer, mais quand c'est viscéral, vous faites comment vous, car j'ai vraiment pas le mode d'emploi...? 🙄
Merci @Summertime de réouvrir ce fil, je ne le connaissais pas. Il y en a eu un autre d'ouvert plus récemment, tu toruveras peut-être d'autres pistes.
https://www.apie-people.com/forum/communaute/surdoue-zebre-haut-potentiel-atypique/la-colere-64088
Par rapport à ta question, moi je ne connais que l'action pour faire face à une colère contre un système. Faire ce qu'on peut pour changer ce système, ça canalise mon énergie, ça me fait rencontrer des gens qui partagent mes questionnements et je me sens utile. Bref, face à la colère, s'écouter, se faire du bien et agir.
Merci beaucoup @Ambre31 👍 Je découvre le site et c'est une vraie mine d'infos. Par rapport à ta réponse, plus j'essaie de changer le système, plus cela me met en colère... C'est assez paradoxal. Mais je vais basculer sur la discussion que tu me suggères!
Merci encore et peut-être à bientôt par ici!
Bonne soirée 🤘
@Summertime,moi aussi je cherche le mode d'emploi, si tu le vois, fait moi signe ok?🙂
@Summertime Ma réponse ne sera surement pas très satisfaisante mais si je ne n'arrive plus à être en colère (contre le système en général et les cons en particulier), c'est que je suis totalement blasé.
Et aussi mine de rien que j'ai appris à respirer, c'est ce qui me permet de calmer les réactions viscérales.
Il te faut t'enregistrer sur le site pour participer aux forums.
Rejoins-nous vite !