Vous avez dit... atypique ?

La dépression chez les HPI

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La dépression chez les HPI
JB13le 19 février 2025 à 17:33

J'ouvre encore un post, oui c'est encore moi 😅

J'ai lu une étude récemment sur la dépression chez certains neuro atypique, notamment les HPI et HPE.

Nous serions apparemment plus à même d'être dans ce cas, que la normalité.

Est-ce lié à une conscience ou une empathie extra-développée de l'état actuel du monde qui nous entoure ?

Qu'en pensez-vous ? N'hésitez pas à donner votre avis, j'adore vous lire. 🙂

Morporckle 19 février 2025 à 21:07  •   124656

Je pense qu'il y a un biais puisque les hpi qui vont bien ne se font pas remarquer ni évaluer. Je pense que la population hpi est sous estimée et donc le pourcentage de dépressif sur estimé. Je n'ai pas de source ou quoique ce soit, c'est juste une hypothèse que j'ai lue quelque part mais je n'ai plus la source. Cela me semble logique cependant.
Donc juste une opinion en passant par là. Je pense qu'un hpi qui a confiance en lui et en ses capacités n'a pas de raison plus que la moyenne d'être déprimée. Mais je suis ouverte au débat.

paradoxle 19 février 2025 à 22:14  •   124658

@Morporck
"il y a un biais puisque les hpi qui vont bien ne se font pas remarquer ni évaluer."
C'est une remarque que j'ai lue et entendue maintes fois. Et aussi qu'il n'y a pas plus de dépressifs chez les HPI, c'est un débat récurrent.

Perso, je ne suis pas dépressif. J'ai eu deux gros épisodes costauds dans ma vie mais qui sont passés assez vite, finalement (dont un dont je sors en ce moment, peinard, confiant). Et quelques coups de déprimes anodins par-ci par-là.
La dépression est beaucoup plus liée à son histoire.

Matty-sanle 20 février 2025 à 11:47  •   124675

Dépression ou vague à l'âme existentiel ?
Il me semble que le calcul du % de HP est fait sur des ensembles significatifs de populations testées toute typologies, milieu social et pays confondues.
Ce qui à permis de calculer ce chiffre d'entre 2 et 3% et ce quelque soit le genre, le milieu, la culture et le pays.
Et que ces tests en population générale sont refaits régulièrement.

Hinenaole 04 mars 2025 à 23:16  •   125049

Salut. 🙂

Pas plus de dépressifs et de dépressives. Mais peut-être à mon sens un basculement sans doute plus rapide d'un état vers l'autre. Genre quasi "instantanément". Bref, quand l'hypersensibilité - entre autres paramètres - te fait plonger dans des affres expressement à cause d'une prise de conscience plus aiguë et possiblement plus anticipatrice, oui peut-être possiblement.

A voir s'il y a des témoignages qui se proposent ici, en ce sens...

Ah!, et...

citation :
J'ouvre encore un post, oui c'est encore moi 😅

Ouais et quoi? On espère bien que tu en ouvriras encore bien d'autres, tu sais 😉 Même sur des sujets en totale redite. De toutes les façons à chaque fois qu'une personne nouvelle débarque avec ce genre de pensées et de sentiment de (re)découverte de soi, il est normal que ce genre de questionnements refasse automatiquement surface. Donc, pas de quoi avoir à penser "désolé, je dois encore produire un topic". Par conséquent, mamzelle, pas de honte toxique à avoir non plus, je t'en prie. T'as besoin de savoir, alors tu demandes. C'est comme ça, c'est la vie! (youpi!) Bise. 🙂


Hiné.

Etiennale 16 mars 2025 à 20:04  •   125359

Intensité, lucidité et montagnes russes : de quoi être trop souvent ou parfois en souffrance et pénible pour l'entourage. Mais ça repart, alors est-ce une dépression au sens strict ?

Matty-sanle 17 mars 2025 à 09:47  •   125373

Parfois le ciel s'obscurcit sans trop de raisons évidentes, ce temps gris peut durer, durer, durer, des mois, des années, jusqu'à ce qu'un matin sans plus de raisons clairement identifiées pouf ! il refait beau ! Et c'est réparti pour un temps tout aussi long.
Mystère.
Ça sent le vécu ? Meu non !

Hinenaole 17 mars 2025 à 12:15  •   125375

citation :
@Matty-san a dit: "ce temps gris peut durer, durer, durer, des mois, des années,"

Tout à fait exact. 🙂

C'est pour ça que j'ai opté assez tôt pour la technique de l'armée de l'air...

> Passer le brevet de pilotage
> choper un avion
> Aller direct au-dessus des nuages. Là où il fait toujours beau, de toute façon... 😉

(Simple métaphore pour dire que: si la grisaille de vie persiste, il ne faut pas hésiter alors - quand on a encore un peu de force mentale [donc, s'y prendre tôt dès que ça va mal] - à aller chercher la souce d'un meilleur bonheur là où elle se trouve.)

voir la vidéo

Amitié à ceux/celles qui sont dans le down.
Des bises.
A plus tard.

Hiné.

gildele 17 mars 2025 à 12:22  •   125376

...et un jour ...le cycle des dépressions à répétition se ralentit et s'estompe..
Plus aucune phase dépressive chez moi depuis 5 ans....
Des coups de mou au moral parfois bien sûr mais qui au mieux ne durent qu'un ou deux jours.
La formule est bateau... mais oui, le travail sur soi est payant et les notions clef du bouddhisme, vécues au quotidien, m'ont été et me sont très aidantes à reconnaître et relativiser la moindre émotion.

Donc ... c'est possible !
( même après avoir passé 15 ans prostré en " mélancolie profonde " )

Sabineenbretagnele 17 mars 2025 à 13:12  •   125381

de mon point de vue / mon expérience perso et les nombreuses lectures sur le sujet, il semble que les hyper sensibles, hp etc, soient souvent sujet à une "dépression existentielle", nos sens et nos grilles de lecture font de nous des éponges à émotions, et notre acuité nous divise souvent entre joie de vivre intensément et grande conscience de tout le bordel environnant - oscillations entre bien-être et incapacité à être totalement bien, ressentir bcp de joie et en même-temps ressentir une douleur profonde face à ce monde compliqué. Selon notre histoire perso et notre dévelopement personnel, nous sommes régulièrement en phase dépressive, tout en ayant la capacité de vivre de belles choses. Moi, je vis avec et je suis en paix avec ce fonctionnement.
Cela fait écho chez vous?

paradoxle 17 mars 2025 à 16:36  •   125385

@Etienna
"Mais ça repart, alors est-ce une dépression au sens strict ?"
C'est une bonne question.
Des coups de mou, des déprimes même régulières, les montagnes russes, ce n'est pas une dépression.
Ça rejoint ce que dit @Sabineenbretagne.


La dépression est une déprime qui part en boucle vers les profondeurs, une grosse descente extrêmement difficile à remonter. Une déprime où l'on culpabilise d'être triste et c'est la spirale infernale.
Ce n'est pas lié à notre façon d'être mais à notre histoire relationnelle.

Paul Watzlawick explique très bien que la dépression chronique est due en grande partie aux doubles contraintes dans l'enfance : "Ne sois pas triste", "Te mets pas dans un état pareil pour si peu", "Ah, ce que tu es sensible à pleurer comme un bébé !", etc, etc.
Comme si le chagrin pouvait se contrôler.

Et on se construit avec cette culpabilité de ne pas être "normal". Et chaque moment de tristesse bien humaine devient un calvaire que l'on combat au lieu de l'accepter et de le vivre. Mauvaise idée.
Et ça, c'est pour tout le monde pareil.

Mais on peut émettre l'hypothèse qu'en tant que personne particulièment sensible, si les parents, les frères et soeurs, les profs, les amis ne comprennent pas notre tristesse et nous la reproche régulièrement, si l'on se construit dans cette ambiance délétère pour notre estime de soi, alors c'est peut-être vrai que les hyper-sensibles seront plus victimes que les autres.
Si et seulement si les doubles contraintes, ou autres relations toxiques ou intenables, font partie de notre construction relationnelle.


Pour rebondir sur ce que tu dis @Sabineenbretagne : "souvent sujet à une "dépression existentielle" ".
Oui, certes. J'appelle ça "crise existentielle". C'est pour moi des moments de remise en question et de travail sur moi. J'aime bien. Pas sur le coup mais parce que j'en ressors grandi.

Etiennale 17 mars 2025 à 16:54  •   125388

Tout à fait d'accord, @Sabineenbretagne et @paradox : il s'agit de crises existentielles à accepter avec un travail sur soi, un travail à reprendre et qui rend plus fort. Cela me rappelle ce qu'écrit Cynthia Fleury dans son remarquable essai Ci-gît l'amer sur le temps vécu : la conscience du temps linéaire est certes nécessaire pour se situer, mais si elle est invasive elle enferme le sujet ; le temps suspendu, celui de la présence pleine, donne un sentiment d'éternité qui favorise la création et la sublimation ; le temps de l'occasion à saisir permet de sentir que l'on recommence son histoire. Je conseille cet essai à tous les mélancoliques chroniques.


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