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Toutes et tous, en vos grades et qualités
Je joue ici a Rembob'INA (typique).
Voici une archive que je présente à ceux qui ont envie de se divertir.
Une vision légère, peut être concon, des problématique de place pour les zatypiques.
« Ennemi de soi-même, comment aimer les autres
Étranger à soi-même, étranger pour les autres »
dit un jour un de ces philosphes au petit pied des temps modernes (les plus érudits auront reconnu Étienne Daho et seront peut être en colère mais sachez tout de même qu'il fait que du 39).
Cette phrase, comme la plupart des chansons pop, est faite pour parler au plus grand nombre et ça n'est pas ici que je ferai l'outing HPI d'un artiste (mais c'est un sujet qui couve en moi).
Pour autant, quelques soient les doutes, les malheurs, les effondrements et parfois même les reconstructions qui sont évoquées sur ce site, je pense qu'ils passent tous d'abord par la place qu'on a dans ce monde, celle qu'on essaie de prendre, celle qu'il veut bien nous donner.
Pour parler deux minutes (deux heures ?) de ma petite situation (il faut bien appâter le chaland), en perdant une amie, j'ai perdu ma place dans le groupe amical (plus exactement je me suis aperçu qu'on ne m'en avait pas faite) mais j'ai aussi, de façon plus étonnante, perdu ma place dans la ville.
Ce n'est pas un village ma ville, c'est pas Valmy, c'est pas Verdun, 16000 personnes c'est un monde suffisant pour être fait de sous mondes et ne plus être dans un, c'est la possibilité d'être dans un autre, mais pourtant, un jour, traversant le centre vaguement piéton de ma cité, j'ai senti une oppression, l'impression que je n'étais plus à ma place.
Signalé aux originaires de l'effondrement qui se mettait en place (je renvoie à « Vice et Versa » pour ceux qui veulent savoir comment un effondrement se passe par étapes), je me suis pris un simple : « mais t'es complètement fou ».
La violence de ce sentiment de desappartenance, certainement favorisé par une certaine hypersensibilité est pour moi fondamentale dans l'hpisme. L'amour de soi, c'est bien, l'ouverture aux autres, c'est mieux, on peut aligner les évidences pseudo psy comme un joli collier de nouilles, (que sont finalement les livres de développement personnel sinon un joli paquet de coquillettes ?).
On a vite fait de perdre notre place, d'autant plus qu'on croit vite l'avoir trouvée, âmes errantes que nous sommes.
On le voit particulièrement dans les post de 'presentation', où souvent flotte plus ou moins cette idée de place perdue, de cette quête d'une nouvelle place, de trouver comme on dit chez le grand Michael Schur, « le bon endroit ».
Quelle est ma place ? Cette question fait un peu coach de vie en mal d'inspiration, mais je pense qu'avant de souffrir, et peut être pour éviter de souffrir par la suite, il faudrait quotidiennement se poser la question. Où je suis ? Qu'est ce que ça représente pour moi ? Qu'est ce que je représente pour les autres ? Est ce que j'ai une latitude de mouvement ou est ce que je suis cerné ?
Et donc, si je suis à un endroit où je ne peux pas être moi même, ou je ne peux pas bouger, est ce que je suis à ma place ?
J'ai un chien. Je lui dis « ta place », on m'a dit que ça marchait comme ça. De fait, je le sens rasséréné quand il y va, même si je lui ai refusé quelque chose.
Du coup je fais ça avec mes gamins (oui, ils sont HPI, Un jour ou l'autre la société leur fera vivre, autant les mettre au parfum tout de suite.)
J'ai fait ça trop tard pour moi. Il était évident qu'avec les personnes évoquées plus haut, même si putain qu'est ce que je m'y sentais bien, je n'étais pas à ma place. Ils étaient normaux, des « sembleurs » comme je l'ai défini autre part. Moi non. Trop réel, trop direct, trop sincère, sans concession, trop à être au plus juste par rapport à ce que je suis. Bref, HPI&co.
On a souvent rien à foutre où on est, et même si on pourrait rêver que c'étaient les atypiques les normaux (cf dernier couplet de The Fool On The Hill), on n'a pas à gagner sa place, encore moins à en payer le prix.
La vie c'est comme un paquet de chips, et nous, on est les grandes chips, celles qui attirent l'oeil mais s'abîment dans le transport, se cassent quand on les prend, celles qui font de l'ombre à toutes les chips moyennes ou cassées.
Arrêtons de vouloir être dans le sachet. Trouvons un étui pour grandes chips, un de ces tubes qui permettent aux grandes chips d'etre bien les unes contre les autres.
Ouais mec, c'est ça ! On est des putains de Pringles, et on a des goûts pas possibles, aux arômes 100% naturels.
N'oublie jamais ça, toi et moi.
Et que chacun cherche ton tube au lieu de se faire chier (et d'encombrer les autres) dans des sachets trop petits.
🤘
Mr MR
Salut. 🙂
citation :
Et donc, si je suis à un endroit où je ne peux pas être moi même, ou je ne peux pas bouger, est ce que je suis à ma place ?
Pardon, désolé par avance. Mais, c'est là une pensée tout à fait toxique. M'sieur, les murs, ça se pousse!!
Caterpillar a d'ailleurs de très bons modèles d'engins prévus à cet effet......
(oui parce que, les explosifs, c'est bien aussi. Toutefois, ça en fout toujours partout... 😒) [ < 😜 > ]
Sinon, merci pour ce fil sérieux mais récréatif.
A plus tard.
Hiné.
Miette je suis, miette je veux rester.
Je suis lovée au fond du paquet... qu'on jette aux recyclables. Tous les espoirs sont permis !
Bonjour-bonsoir tout le monde,
Je retourne sur ce site après une très longue absence, précisément dûe en partie (mais pas seulement évidemment) à la problématique de trouver ma place dans le monde d'aujourd'hui. Du coup, avant même de retravailler ma page de présentation, je réponds de suite ici.
Ayant grandi dans le milieu du handicap, avec de l'autisme dans ma famille entre autres, avec des valeurs prônant le respect de l'autre au-delà du premier jugement, j'ai assez vite constaté étant jeune que c'était pratiquement impossible d'intégrer des groupes "normaux" (exemple : s'insérer parmi les autres jeunes au collège, l'horreur), alors qu'avec des personnes atypiques, aucun problème (bien évidemment à l'époque je n'arrivais pas à mettre de mots ou de termes sur les personnalités). J'ai construit mes relations (et ma vie en général) en restant en contact avec les personnes qui conservent leur originalité, qui respectent l'autre pour ce qu'il est et pas pour ce qu'on attend de lui. C'est plutôt pas mal quand on comprends assez tôt qu'on ne peut pas s'entendre avec tout le monde si on refuse d'être étriqué dans un moule (ou dans un paquet de chips). Seulement, je finis par voir différents problèmes qui émergent avec la tendance à refuser les compromis :
- Ce n'est malheureusement pas toujours possible de se comprendre parfaitement même en ayant la prétention de respecter les autres pour ce qu'ils sont, et je constate même que c'est précisément avec les personnes qui conservent leur authenticité que les embrouilles peuvent être les plus violentes. Si chaque paquet doit être individualisé pour chaque chips, comment penser la relation aux autres ?
- Je constate chez les atypiques un goût prononcé pour la solitude (que je partage), mais qui relève trop souvent de la solitude forcée, de type "puisque la plupart ne comprennent pas, je reste dans mon coin avec éventuellement ceux et celles avec lesquels c'est possible de se comprendre". Que ce soit de mon côté ou de celui d'autres personnes, c'est quand même beaucoup de souffrance...
- Et enfin, un problème pas des moindres. Comment atteindre des objectifs relevant directement de la vie en société (exemple : réussir une carrière professionnelle, oui désolé je vais sur du concret), objectifs qui peuvent impliquer de réussir à s'intégrer suffisamment parmi les chips standard, pour arriver à un résultat satisfaisant ? Pour le coup je suis confronté particulièrement à cette problématique depuis mes débuts dans la vie active, mais actuellement cela prend une tournure que je dirais particulièrement violente, du fait de l'écart entre "respecter son authenticité" et arriver à s'insérer parmi les groupes humains (notamment certains milieux professionnels). Pour rester concret, dans mon cas cela peut aller du port d'une tenue vestimentaire jugée "classe" par la société, mais qui sera à peu près insupportable pour moi (je viens de découvrir récemment que c'est probablement lié à une hyper-sensibilié au niveau du toucher, qui me pousse à choisir à la place des tenues dans lesquelles je me sens bien, mais qualifiées couramment de "pyjama", tolérées uniquement dans le cadre d'activités sportives, et encore, même pour ça il faudrait encore faire un effort de tenue), à la nécessité de "jouer les durs" dans certains milieux pour ne pas se faire marcher dessus, en passant par les mille et uns critères pour juger utilisés par cette "société neuro-typique hyper-bienveillante" (je reprends l'expression d'un de mes formateurs qui en avait manifestement raz-le-bol de la pseudo-bienveillance utilisée pour mettre à l'écart ceux qui dérangent), ou encore la nécessité de rester présent suffisamment longtemps pendant une soirée alors que je n'ai aucune envie d'être K.O. la journée du lendemain (oui désolé je ne veux pas casser l'ambiance mais je suis fatigué donc hop au lit... Mais si vous voulez on redémarre la fête demain à 8h...en pleine forme ce serait plus sympa non ?).
Voilà pour les réflexions du soir, au plaisir de vous lire à nouveau sur ce site ! 😄 😄 😄
P.S. :
citation :
M'sieur, les murs, ça se pousse!!
Du coup, comment pousser les murs ? Ce serait génial !
Bonjour @Shamael et merci de donner du relief à mon sujet en y développant ton retour.
Tu parles de ta particularité "dans l'atypique" mais évidemment mon petit délire n'est pas parole d'évangile. Les Pringles sont produits à la chaîne, pas nous, et il existe dans le commerce certaines chips vendues et conditionnés à l'unité...
La métaphore fonctionne d'autant plus que ce soit des chips TRÈS épicées. Ce qui en fait leur prix (10-15€ la chip). Et leur notoriété : un gamin en a mangé une et il est mort.
Je te laisse donc t'amuser avec ce nouvel angle.
Pour l'aspect pro, je te renverrai (oui je fais de l'auto promo) vers mon post sur 'le capitalisme de l'intime" tout en constatant, plus concrètement, que la solution la plus répandue pour s'en sortir dans la vie pro c'est de travailler en indépendant (cf le topic 'quel métier faites vous').
Enfin plus généralement, pour te citer... "Ce n'est malheureusement pas toujours possible de se comprendre parfaitement même en ayant la prétention de respecter les autres pour ce qu'ils sont...".
Ta phrase est à la base trop longue : "Ce n'est pas possible de se comprendre parfaitement"
Et c'est heureux. Sans point d'accroche et d'anicroche, je crois qu'on aurait rien à mouliner et donc qu'on se ferait un peu chier...
PS : ta fiche est hypra cool, limite swag à l'âme, ça fait plaisir 🥰
Bonsoir,
@Mondialrelou merci pour ton retour. Tant mieux si ma fiche convient. 🙂
C'est génial de voir que sur ce site on peut en apprendre tous les jours, autant sur les sciences, la philo... que sur les chips du commerce (je ne savais pas pour les chips vendues à l'unité dangereuses pour la santé des enfants).
Je vais devoir lire les topics du coup, mais au sujet de l'incompréhension avec les autres, je vais faire mon bizounours, j'aimerai quand même bien que l'humanité arrive à trouver une solution pour que tout le monde puisse se comprendre un peu mieux...
@Hinenao, désolé j'avais besoin de temps pour comprendre à nouveau comment citer les gens, du coup je réitère ma question : comment pousser les murs ? Je suis curieux de la réponse (enfin s'il y en a une, sans obligation 😉 )
Bonne soirée !
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