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Hello à tous,
J'ai cherché un peu mais je n'ai pas la patience de couvrir chaque sujet : si je doublons, merci de me rencentrer 😵
Je suis en quête d'un travail et suis accompagnée par un coach, lequel me dit : "On emploie des gens qui nous ressemblent, avec qui on a envie de s'asseoir à table pour manger".
Je vous passe les détails de toute la discussion qui s'ensuit (masque, différence, acceptation, bla bla bla), mais pour finir je lui dis "en fait, tous les gens qui m'ont embauchée étaient comme moi. Et ça fait pas beaucoup..."
Et là j'ai une/des questions : Les zèbres travaillent-ils tous entre eux ? (Naaan ma pauv' dame) Peut-on trouver un équilibre professionnel avec des personnes à qui on ne montre qu'un masque ? (Nann tout pareil) Comment on fait P----N pour trouver un taf qui nous corresponde ????
Bref, si vous avez des pistes, je prends 😉
Coralie
Bonjour Coralie
Oui malheureusement les gens normaux préfèrent recruter des personnes qui les ressemblent, et vu qu'ils sont beaucoup plus nombreux que nous, il faut alors faire semblant d'être normale.
Je suis dans la même situation que vous et je n'ai que ça comme solution Dsl!
Si il yen d'autres je serai ravie de les connaître
Bon courage
Dora
Bonjour,
Heureusement, ce n'est pas le cas de toutes les entreprises. Certaines vont chercher à employer les personnes les plus aptes à réaliser le boulot pour lequel elles recrutent, aussi étrange que cela puisse paraître ;)
Je dirais que l'essentiel dans ce cas est d'être bon à ce qu'on fait et d'avoir les références pour le prouver (et éventuellement les diplômes). Après, pour le passage à l'entretien oral, en fonction de l'interlocuteur on peut opter pour le mode "caméléon" (je m'adapte à tout) ou pour le mode "excellence" (je vais vous prouver que c'est de moi dont vous avez besoin). Dans les deux cas, il s'agit de démontrer ce que l'on sait faire.
Autre piste, trouver du boulot via ses relations réelles ou virtuelles (Linkedin, par exemple). Là, on est recommandé par une ou des connaissances qui peuvent alors démontrer nos capacités pour le boulot recherché. Personnellement, j'ai surtout joué cette carte-là lors de mes derniers jobs, mais c'est aussi probablement parce que j'ai accumulé une bonne expérience professionnelle et que j'ai eu l'occasion de démontrer mes talents ;)
Et je n'ai jamais travaillé pour / avec des surdoués...
Just my 2€ cents... et bon courage
Hello,
Je répondrai (naïvement) juste à ta dernière questions (mais I'll be back) : "Comment on fait P----N pour trouver un taf qui nous corresponde ????"
Tu aimes faire quoi dans la vie ? Peut-être recherches tu un métier en lien avec une ou plusieures de tes passions ?
Bonsoir,
Il s'agit de ma première intervention sur le forum. Mes premiers pas seront donc sans doute un peu timides 😉
Il convient, à mon sens, de distinguer d'une part le manager du recruteur et, d'autre part, les formes de management ainsi que les compétences et profils recherchés suivant les postes à pourvoir.
Un manager face à un candidat se posera la question de l'expérience, des diplômes et des compétences. Son objectif sera de déterminer si le candidat sera à même de remplir les objectifs en termes de pilotage, d'intégration au sein d'une équipe (dispositions comportementales, de résistance au stress avec, en toile de fond, l'idée que le profil recherché devra être à même de pouvoir remplir ses objectifs, voire de les dépasser).
Classiquement, l'entretien ne s'apparentera ni plus ni moins qu'à un jeu de séduction dans lequel le candidat arrivera à convaincre et à rétablir une forme d'équilibre dans un rapport de force par nature inégal.
En revanche, un recruteur (exemple d'un DRH) se préoccupera d'embaucher une "ressource" mais surtout de choisir entre de nombreux candidats présentant grosso modo les mêmes types de parcours (diplômes, expériences, écoles,...). Aussi, ce sont davantage les dispositions comportementales et le profil qui sauront faire la différence.
Et c'est précisément sur ce point précis que la question est posée : quel type de profil au juste ?
Sur des postes où il existe un fort niveau de hiérarchisation pyramidale, la progression des collaborateurs se fera suivant une logique impliquant une montée en charge dans leur expertise, un surinvestissement afin de progresser sur des postes nécessitant de plus en plus de responsabilités. Cette progression est verticale (peu de polyvalence, spécialisation, expertise,...). Généralement, dans des structures aussi hiérarchisées, le management est plutôt traditionnel, "directif" (punition / récompense, productivité,...).
Dans les formes de management dits "participatifs", le but pretenduement recherché est l'épanouissement des collaborateurs (afin d'augmenter la productivité individuelle et donc la performance globale, ne nous y trompons pas ;) ). Les dispositions comportementales seront donc privilégiées par rapport aux parcours diplomants, à tel point que le recrutement pourra se faire "sur profil" quand bien même le niveau ou le parcours diplomant ne serait pas celui exigé.
Aussi, il parait assez logique qu'un manager directif ne recherchera pas un profil atypique car l'objectif recherché sera celui de l'uniformisation : toute personne sortant des sentiers battus sera taxée de "problématique". On leur rappellera qu'on ne leur demande pas d'avoir des idées, de réfléchir, de nuancer ou de se montrer créatif : ils se doivent de respecter les directives. On leur demandera d'être productifs, point barre. Le but sera de les faire "entrer dans le rang".
Au contraire, un manager participatif s'appuiera sur la diversité et la complémentarité des profils composant son équipe : les différences deviennent un atout, une force. Tous les collaborateurs participeront collegialement aux prises de décision et ne seront pas brimés dans leur créativité. Dans ce contexte, les recruteurs rechercheront davantage des "Hauts potentiels" quelque soit la forme ou de degré d' "atypisme" (mais pas exclusivement).
La progression ne sera pas forcément verticale mais pourra être horizontale (polyvalence, transversalité et transferabilité des compétences,...).
Plus personnellement, j'ai connu majoritairement un management directif. J'ai réussi "à tenir" en me mettant en mobilité tous les deux ans jusqu'au jour où un recruteur est venu le rechercher il y a 2 ans, alors que j'étais à deux doigts de présenter ma démission (je me heurtais systématiquement à mes managers en raison des injustices auxquelles ils se livraient, notamment, sur des collaborateurs fragilisés mais également en raison de leur niveau d'incohérence et parfois, mais plus rarement, leur bêtise).
Je travaille donc au sein d'une équipe dans laquelle nous sommes tous "atypiques". Mon exemple n'est certes la norme mais témoigne d'une (r)évolution des mentalités au sein du privé.
En revanche, même si tout semble "plus cool" : grande indépendance, flexibilité, considération de nos modes de fonctionnements, réflexivité, il n'en demeure pas moins que le niveau d'exigence est très haut (cela m'a valu d'avoir le "syndrome de l'imposteur" pour la première fois dans ma vie professionnelle).
Il ne se passe pas un jour sans que l'on doute de réussir ou que soit posée la question de limites qui pourraient être atteintes. Et pourtant...enfin, nous nous sentons tirés professionnellement vers le haut et nous flirtons avec notre plus grande peur : celle d'échouer.
Toutefois, cela rend notre job stimulant; nous ne nous ennuyons pas bien que l'on puisse se lasser, au bout de quelques années, bien évidemment.
Pour finir, je ne pense pas qu'il existe un job qui puisse nous convenir mais plutôt plusieurs jobs diversifiés, atypiques qui puissent nous permettre, au final, de nous épanouir. En effet, nous partageons il me semble ces mêmes caractéristiques que sont la soif d'apprendre, la curiosité, le besoin de nouveauté ou de renouveau et plus tristement (ou pas 😉)des difficultés avec l'autorité abusive, les formes d'emprise, les incohérences et les injustices...
De plus, lors d'un entretien professionnel, je pense qu'il vaut mieux privilégier le fait d'être soi dans son entièreté et sa transparence. Cela évite d'avoir à jouer les "caméléons" en se travestissant, à décevoir voire à susciter, bien malgré nous, des malentendus...
Bon, ben bonsoir, c'est mon tour de mettre mes 2 centimes...
Si j'ai bien compris, la question de fond est :
citation :
Comment on fait P----N pour trouver un taf qui nous corresponde ????
Eh bien... on rame !
Je ne vais pas être très positif, mais ma première réaction, c'est de rappeler que la France (si tu es français) est en chômage systémique depuis 45 ans. Donc, trouver un taf - tout court - c'est déjà difficile à la base, et il y a beaucoup de monde en concurrence même pour les bullshit jobs.
Une réponse à la mode serait de te dire "crée ton propre boulot, fonde ton entreprise". Qui ne fait, selon moi, que repousser le problème. Tu pourras théoriquement travailler "comme tu veux" puisque tu seras ton propre patron. Mais en pratique, tu devras trouver, satisfaire, conserver une clientèle, et tu rencontreras de nouveau les difficultés relationnelles ou les contraintes qui te posent problème. Et en pratique c'est presque pire, parce que tu ne pourras pas "déléguer" l'affrontement avec les exigences de la clientèle à ta hiérarchie : c'est toi, la hiérarchie, exposée en direct.
Ensuite, il faudrait creuser le concept de "qui nous corresponde". Ca veut dire quoi, concrètement ? Sais-tu définir ce qui ne te correspond pas dans les emplois que tu as déjà pu connaître ? Qu'est-ce qui constituait l'écart entre tes attentes et la réalité de tes expériences professionnelles ?
Personnellement, je vois l'implication professionnelle dans une équipe, une entreprise, un peu de la même façon que les relations amicales, sentimentales, amoureuses. Il s'agit de relations qu'il faut établir, construire, adapter au fil du temps... Ton boulot finira par te correspondre, parce qu'avec le temps tu t'y glisseras si l'environnement est favorable et tes efforts d'adaptation récompensés. L'image qui me vient, c'est celle d'une paire de chaussures neuves : à force que tu les aies portées, si le cuir et les semelles sont de bonne qualité, tu finiras par t'y sentir comme dans des chaussons. Mais il faut d'abord passer par la phase où elles font un peu mal aux pieds. Et il faut un peu de temps aussi pour éventuellement constater que c'était de la camelote...
Dans cette vision - tout à fait personnelle, pas d'obligation d'y adhérer, je ne crois pas qu'il y ait des jobs plus adaptés que d'autres aux "atypiques". Je pense plutôt que la personne atypique sera juste plus sensible aux incohérences et à l'injustice, et saura moins bien accepter la situation en faisant profil bas. D'où la plus forte insatisfaction et la recherche plus intense d'un "mieux", qui peut se présenter, selon les circonstances.
Pour finir, je n'ai encore jamais identifié que les personnes avec lesquelles je travaille "me ressemblent", ni que c'était indispensable pour que je me sente bien. Mes difficultés ont toujours été le fait des jeux de pouvoir de quelques abrutis ou ambitieux (c'est la même chose ?), qui suffisaient à dégrader une situation globalement satisfaisante.
PS : Relativement à la réponse de @Galatee, mon expérience récente est que les processus de recrutement en France sont suboptimaux ou décalés par rapport aux réalités du monde du travail. Lorsqu'il arrive au bout d'un long processus de recrutement, le candidat découvre que le quotidien du poste qu'il occupe n'a que de lointains rapports avec la fiche qui lui a été vendue, que les qualités qu'on a exigées de lui et retenues dans son profil sont inutiles, et que l'entreprise qui revendique "l'excellence" sur son site institutionnel pratique des processus qui marchent sur la tête, ou que la startup innovante et branchée est une mini-dictature médiévale. Bienvenue !
Je vais remettre une pièce...🙂
Après il ne faut pas se leurrer : penser que l'on peut être épanoui parce que l'on a trouvé un job qui nous corresponde est, à mes yeux un non sens.
L'Homme s'est créé une contrainte à laquelle il a adossé l'idée que le travail rend heureux puisqu'il permet de consommer et que l'on ne saurait être heureux si l'on ne consomme pas, voire que l'on pourrait l'être davantage si l'on consommait plus !
Aussi, pour être pleinement heureux, la cerise sur le gâteau serait de trouver un ou des jobs épanouissants puisque nous consacrons davantage de temps à travailler qu'au repos ou au fait de s'adonner à des loisirs ou à ses passions.
Je ne compte plus le nombre de fois où l'on a pu me lancer : "Mais il faut faire un boulot qu'on aime, dans une bonne ambiance, c'est important car nous passons 90% de notre temps au taff".
Pourtant, je pense que, dans des sociétés industrialisées telles que la nôtre, seuls les actifs ont le luxe de pouvoir se poser ce genre de questionnements. Celui qui vit dans une contrainte financière permanente ne s'interroge que très rarement sur son épanouissement professionnel : son but sera de pouvoir nourrir sa famille, payer ses factures et boucler ses fins de mois.
Je pars donc du principe que le travail est une contrainte décorrélée de mon épanouissement. Cependant, comme tu le relèves très justement @Maverick
citation :
Personnellement, je vois l'implication professionnelle dans une équipe, une entreprise, un peu de la même façon que les relations amicales, sentimentales, amoureuses. Il s'agit de relations qu'il faut établir, construire, adapter au fil du temps..
Il convient de définir ce que l'on entend par "un taff qui nous corresponde". Pour reprendre l'analogie de @Maverick, si le boulot était une chaussure, il y aurait autant de chaussures que de chaussés. Et autant de meilleures chaussures que de chaussés plus fortunés.
Mais au delà du caractère subjectif de cette définition, il me semble que deux grandes voies pourraient être dégagées :
- celle de l'ambiance, de l'esprit d'équipe et plus globalement celle de la problématique du relationnel dans le monde du travail.
- le type de travail, les tâches, les fonctions, les missions.
Les deux semblent liées et pourtant, certaines personnes peuvent accepter de s'ennuyer dans leurs tâches sans vouloir progresser (dans le sens de l'apprentissage et le développement de nouvelles compétences) parce qu'elles privilégient une bonne ambiance d'équipe tandis que d'autres seront plus stimulées par le type de travail, les tâches et missions assignées et ce, indépendamment de l'ambiance, alors reléguée au second plan.
Je rejoins alors le constat que peut dresser @Maverick
"Lorsqu'il arrive au bout d'un long processus de recrutement, le candidat découvre que le quotidien du poste qu'il occupe n'a que de lointains rapports avec la fiche qui lui a été vendue, que les qualités qu'on a exigées de lui et retenues dans son profil sont inutiles"
Mais aussi, dans une certaine mesure, le fait que :
"Dans cette vision - tout à fait personnelle, pas d'obligation d'y adhérer, je ne crois pas qu'il y ait des jobs plus adaptés que d'autres aux "atypiques". Je pense plutôt que la personne atypique sera juste plus sensible aux incohérences et à l'injustice, et saura moins bien accepter la situation en faisant profil bas. D'où la plus forte insatisfaction et la recherche plus intense d'un "mieux", qui peut se présenter, selon les circonstances."
In fine, c'est ce qui nous pend au nez quelques soient les jobs pour lesquels l'on peut opter car nous nous retrouverons toujours dans une situation qui nous conduira tôt ou tard à une saturation : qu'il s'agisse du poste en lui même (ennui, répétition, soif d'apprendre,...) ou des relations au travail (ennui également, décalage, incohérences, injustices, superficialité, efforts cognitifs d'adaptation, autoritarisme,...).
A mon sens, soit on décide d'accepter ce constat et de s'adapter tant que c'est possible sans attendre un point de saturation qui puisse conduire à un point de non retour (énervement, colère,lassitude extrême, burn out, dépression,...), soit on ne le souhaite pas ou en sommes incapables.
Pour conclure, je dirais qu'il ne faut pas se bercer de douces illusions et cantonner le travail à ce qu'il est : un moyen d'assurer sa subsistance et celle de ses proches.
Pour le reste, il est toujours préférable, lorsque l'on a le luxe du choix, de pouvoir intégrer des structures, des équipes dont l'ambiance et le type de management sont proches de nos structures et de nos aspirations. S'agissant des fameuses fiches de poste, personnellement, je n'y ai toujours jeté qu'un coup d'oeil discret.
J'exerce les tâches qu'il me semble bon et juste d'exercer; je ne me cantonne pas à un périmètre défini : soit on me taxe d'ingérable et d'électron libre alors même que je dépasse mes objectifs (grand bien me fasse, "qui m'aime me suive"), soit on estime que je suis "créative" et que cela apporte un plus à l'entreprise.
"Pour finir, je n'ai encore jamais identifié que les personnes avec lesquelles je travaille "me ressemblent", ni que c'était indispensable pour que je me sente bien. Mes difficultés ont toujours été le fait des jeux de pouvoir de quelques abrutis ou ambitieux (c'est la même chose ?), qui suffisaient à dégrader une situation globalement satisfaisante."
Alors, ce n'est pas indispensable mais cela évite de partager son quotidien pro avec des "abrutis/ambitieux". Aussi, cela permet de nous soustraire à bon nombre de difficultés telles que précitées : dégradation de l'ambiance, autoritarisme, injustices, incohérences, superficialité, ennui,...
C'est quand même vachement sympa de bosser avec des gens réactifs, avec lesquels l'on n'est pas obligés de sous-titrer ses présentations et autres prises de parole ou encore de simples blagues !
Il est aussi agréable de constater que quand l'on expose une difficulté, notre interlocuteur a compris avant que l'on finisse son explication, qu'une équipe partage notre perfectionnisme, notre optimisme, nos doutes aussi et ne soient pas des tire-au-flanc ou rechignent au dépassement de soi.
Il peut s'avérer par ailleurs difficile, parfois, de communiquer efficacement ou de manière optimale, fonction des degrés d'introversion, d'empathie et des atypismes en jeu.
Mais au final @Maverick, je partage ton constat : derrière un confort d'équipe, des postes "à la clé", tu as un management, avec son lots d'indicateurs, des ressources, du rendement, une productivité, une valeur business...
Ce soit disant confort ne vise qu'à améliorer la productivité des équipes. Et si elle n'est pas au rdv, alors que se passera-t-il ? Toujours la même rengaine et des portes qui claquent...
Personnellement, face aux injustices, j'ai souvent claqué des portes avec "perte et fracas". Et quand cela se produit, il faut en être fier à mon sens.
Comprendre et accepter les règles du contrat social est cohérent; pouvoir s'adapter est enrichissant et bénéfique dans notre rapport aux autres (quelque soit le constat : on apprend, on (ré)(inter)agit, on évolue, on change aussi).
En revanche, lorsque l'on commence à rogner sur les droits, sur nos valeurs et que l'on victimise des collaborateurs par le truchement de stratégies visant à les faire entrer dans des cases de gré ou de force, quitte à les bousiller et les déstructurer, quand la masse silencieuse courbe l'échine en souhaitant que jamais cela ne leur arrive, c'est quand même pas mal d'avoir ne serait-ce qu'une voix qui s'élève dans les rangs.
Alors oui, on en prend plein la tronche, notre voix n'a pas été déterminante mais au final, on a pu agir et défendre. Et pour moi, portes claquées ou pas, c'est tout ce qui compte...
Je suis d´accord avec Maverick, on rame, mais quand on connait une langue dont l´employeur a besoin et qu´on prouve qu´on est capable de bien travailler (quand j´étais plus jeune, déjà me présenter au travail tot le matin, j´ai toujours eu des emplois de bureaux et le contenu international, donc, disais-je, je comprends les gens qui décrochent à cause du mal à se lever le matin, surtout quand rien de bon ne se présente à l´horizon.... mais maintenant, ca va), alors au fil des ans se crée (créée?) un CV qui se vend bien. Comme je suis luthérienne, j´ai accepté les jobs que Dieu m´a proposé (en ralant in petto), mais finalement, parfois le contenu meme du travail commence à plaire malgré que les gens me prennent pour OVNI au travail (pour abréger - je vois d´autres ensembles dans un domaine donné que la majorité), mais il me semble que partout il y a une ou deux personnes comme moi, plus une ou deux personnes neurotypiques qui sont gentilles envers moi, si bien qu on rame à travers le devoir, mais pas tout à fait seule. Mais maintenant, c´est le top des tops que je n´aurais jamais attendu - on m´a recrutée pour l´informatique et pour la première fois dans ma vie de travail, je me suis sentie très bete. Mais comme d´autres, qui au début avaient plus d´assurance que moi, décrochaient et je suis toujours là, j´en retire une satisfaction - dire qu´il est possible d´apprendre de toutes nouvelles choses et qui sont dans l´air du temps. Bon, mon post est décousu, mais je reviens à ce qu´a dit Maverick - on rame, il ne faut pas se mentir, pas à cause du contenu de travail mais parce qu´on ne comprend pas les autres, la plupart des autres.
Bonjour à tous,
En tant que recruteur occasionnel, je souhaite rassurer les "chercheurs d'emplois" en les informant, rappelant que la/les personnes qui sont en face de vous lors des entretiens ont autant besoin de vous que vous d'eux. Il ne devrait donc pas y avoir de "dominé-dominant"...
Je dirais même qu'actuellement les candidats sont en position de force...
Courage et confiance aux chercheurs ?
Bien à vous tous
Je suis plutôt d'accord avec @Galatee. Pour moi le travail est avant tout un mode d'oppression sociale, peu importe qu'on aime s'y adonner ou pas. Je distingue bien le travail (activité contre salaire, rendue obligatoire par la nécessité d'avoir de l'argent pour subvenir à ses besoins primaires : logement, nourriture, santé...) de l'activité elle-même, qui correspond à ce que nous pouvons aimer faire/produire sans en attendre une compensation. Pour ceux qui aiment vraiment leur travail, les deux vont se superposer, mais pas entièrement, parce que cela restera toujours une obligation.
J'ai personnellement réduit la part du travail dans ma vie, pour que celle-ci corresponde à la rémunération dont j'ai besoin pour mener la vie que je souhaite a minima, mais en disposant du plus de temps possible pour mes activités et loisirs.
J'aime mon travail et j'ai trouvé une forme d'équilibre dans ce que je fais, que je n'aurais sûrement jamais trouvé ailleurs.
J'ai peur des gens depuis toujours, cela va au delà de la timidité, je ne comprends pas les gens, alors autant dire que mon premier jour en tant que formatrice, face à 12 bonhommes plus grands et plus vieux que moi, ça a été sport !
Je pense que je me suis fait ma place, j'ai rencontré des gens incroyables, que je n'aurais jamais connu ailleurs. J'ai voyagé sans bouger de mon bureau, j'ai appris des mots dans des tas de langues, j'ai découvert des cultures...
Je crois profondément en l'insertion et la reinsertion sous toutes leurs formes. J'ai formé plus de 4000 personnes et accompagné plus de 8000 hommes et femmes dans leur insertion et leur réinsertion. Je suis riche de ces rencontres, riches de ce qu'ils m'ont appris et apporté.
Je me suis nourrie de leurs souffrances pour les aider à avancer, j'ai vu des personnes grandir, s'épanouir, se découvrir...
Alors, je sais que ça paraît un peu dingue dit comme ça, mais la souffrance et la douleur des autres, je la perçois en une fraction de seconde, c'est comme si chaque blessure était écrite sur leur visage. Je n'ai jamais su tourner les talons face à la souffrance de l'autre.
Ce qui est le plus difficile dans le fond, ce n'est pas le travail en lui même, c'est plutôt le manque de valeurs de certaines structures dans lesquelles j'ai pu travailler qui a été difficile. J'ai une carapace bien forgée quand je suis avec les personnes que j'accompagne, mais ce n'est pas le cas avec mes collègues, je ne saurais dire pourquoi, et c'est bel et bien ce qui peut devenir compliqué. Je me fiche des cancans, des discussions sur le maquillage ou la séance de yoga de l'une ou de Zumba de l'autre, et je ne ferais pas semblant pour leur faire plaisir. Leurs états d'âme me fatiguent très vite, et j'avoue que lorsque je peux fuir cette partie là, je le fais avec plaisir !
Je n'ai jamais vu le travail comme quelque chose de pénible ou chiant, bien que le réveil qui sonne c'est quand même pas ce que j'aime le plus au monde, et qu'ayant de sérieux problèmes de sommeil, il n'est pas rare que j'aille bosser avec moins de 4h de sommeil dans les pattes, mais une fois au bureau, j'oublie tout, la fatigue, les problèmes perso...
Maintenant et après tant d'années à rencontrer des gens, je me repose quelque part en créant des projets, en mettant en place des méthodes de travail pour tous ces "incasables" que j'ai eu l'occasion de rencontrer, ceux qui n'ont pas la possibilité de rentrer dans les cases, pour bien des raisons, j'essaie d'imaginer le monde de l'insertion autrement, en reprenant ce que je connais, ce que je sais, ce que j'ai pu entendre ou lire...
Rien n'est jamais parfait, et je pense que chacun a sa place quelque part ! L'important dans le fond, c'est simplement de trouver le bon équilibre. ?
Wahou ! 😀
Chaud, ce fil de discussion ! Merci @coramouh d'avoir lancé le sujet...
J'ai envie de réagir à chacune des interventions, mais ça partirait dans tous les sens, et je préfère rester sur la bonne impression de chaleur que vous me procurez.
Juste 2 centimes de nouveau, un compliment et une anecdote :
@Antica, tu as écrit :
citation :
J'ai peur des gens depuis toujours, cela va au delà de la timidité, je ne comprends pas les gens, alors autant dire que mon premier jour en tant que formatrice, face à 12 bonhommes plus grands et plus vieux que moi, ça a été sport !
Moi qui ai des difficultés relationnelles par moments, mais certainement pas à ce point-là, je t'admire ! Carrément seule dans la fosse aux lions ! Pour reprendre ta formule, tu es une championne, et tu mérites une médaille ! Surtout si tu as fait de l'aide aux autres ton domaine d'expertise... chapeau bas.
@Galatee et @Taquin ont rebondi sur mes remarques sur le recrutement, j'y reviens avec une anecdote personnelle. Je viens juste de trouver un courriel dans ma boîte aux lettres :
citation :
Bonjour Monsieur,
Nous vous remercions de l'intérêt que vous avez manifesté vis à vis de notre agence et du poste proposé de : [...]
Après un examen attentif de votre lettre et de votre CV, nous avons le regret de vous informer que nous ne pouvons pas retenir votre candidature
Nous vous souhaitons d'aboutir rapidement dans vos démarches et vous prie d'agréer, Monsieur , l'expression de nos salutations distinguées
Réponse arrivée le 4 novembre, pour une candidature spontanée envoyée le 12 mai, échanges en visio avec le hiérarchique direct le 7 et 15 juin, bref échange téléphonique de relance début juillet durant lequel l'interlocuteur m'a "promis" le traditionnel "rappel d'ici la fin de semaine prochaine" que j'attends toujours...
C'était le "poste idéal", le "boulot de mes rêves", la fiche de poste me permettait d'espérer mettre enfin en oeuvre une diversité de connaissances et de compétences complétées par une expérience pratique et l'envie d'en découdre avec de vrais sujets qui le méritent...
Ben non 😒
Et je dois m'estimer heureux d'avoir reçu une réponse d'une petite main RH, en plus ! Le recruteur, si exigeant en entretien, n'a pas assumé ses responsabilités, alors qu'il aurait pu dire franchement "non" dès l'échange de juillet. Il abandonne cette corvée à une employée de base, trop facile.
Je vais finir par suivre une formation en RH pour en avoir le coeur net, savoir ce que l'on enseigne aujourd'hui à nos futurs (D)RH, et comprendre enfin si possible d'où vient ce décalage apparent entre les besoins, les discours, et les pratiques...🤔
(Bon, et j'en ai encore mis des tartines, finalement 😂)
@Maverick, bienvenue au club ! 😇 😋
citation :
Bon, et j'en ai encore mis des tartines, finalement ?)
Pourquoi n'appellerais-tu pas ce recruteur pour savoir pourquoi ta candidature n'a pas été retenue ?
Je comprends ta déception. Recruteurs ou pas, il existent beaucoup de personnalités qui ne respectent pas les jalons et/ou leurs engagements. C'est toujours regrettable et affligeant.
Tu sais, avant d'intégrer ma boîte, alors que je finissais mes études, je n'essuyais que des refus. Pourtant, j'avais un CV qui n'était pas mauvais, de l'expérience.
Un jour, prise d'un élan d'agacement, j'ai contacté un recruteur et je lui ai demandé de revoir mon CV afin de savoir précisément ce qui n'allait pas : il m'a répondu que je n'avais pas mis les "bons mots clé". En effet, ils passaient au crible les CV, informatiquement, sous le prisme de leurs attentes et donc des "bons mots clé" attendus pour que cela matche.
De la même façon, lors de ma dernière mobilité il y a un peu plus de deux ans, j'ai complété en interne mon CV en faisant bien attention aux mots clés, qu'il s'agisse des dispositions comportementales et des compétences. Et c'est de cette façon que j'ai été approchée par un recruteur.
En l'espèce, tu as eu un entretien ce qui signifie que, pour ce poste, la question de la rédaction de ton CV n'a pas posé de difficulté. En revanche, lors d'un recrutement, il y a souvent plusieurs candidats en lice. Rares sont les recruteurs qui vont stopper les entretiens après n'avoir reçu qu'un candidat. Souvent, une réponse tardive indique également qu'un autre candidat a été retenu à l'issue de la tenue de plusieurs sessions d'entretiens.
Toutefois, il aurait pu se montrer plus transparent avec toi et honnête, ce qui n'a manifestement pas été le cas.
Après, ça peut paraître bête, mais au delà du poste proposé, ne penses-tu pas que ne pas travailler pour une boîte au sein de laquelle un DRH ne respecte pas ses engagements ou des formules élémentaires de respect et de bienséance serait plutôt un mal pour un bien ?
Il n'y a pas que le candidat qui doive séduire. Cela va dans les deux sens : un DRH est la vitrine de la boîte pour laquelle il recrute. Aussi, il doit pouvoir donner envie au candidat de se projeter en suscitant en lui le désir d'intégrer cette entreprise. Merci d'ailleurs pour ton intervention @Taquin qui permet de nous le rappeler ;)
Par ailleurs, je rejoins les propos de Maverick :
merci @Antica pour ton témoignage et ton désir de le partager avec nous.
Je trouve également ton témoignage très touchant, emprunt d'une générosité et d'une humanité qui réchauffent les coeurs, vraiment.
Comme quoi, on peut trouver sa voie, se sentir épanouis lorsque l'on parvient à exercer un job qui nous permette de nous rapprocher de nos aspirations profondes et ainsi, comme tu l'évoques très justement, de trouver l'équilibre qui nous est propre.
En tant qu'"animal social", l'Homme s'oblige à interagir avec ses pairs, alors même que cela ne serait peut-être pas instinctivement possible. Si l'on ajoute à cela l'atypisme, quelqu'il soit, cela nous contraint, lorsque c'est possible, à faire un pas vers l'autre : acceptation de l'Autre vs adaptation au sein groupe social puis, dans une certaine mesure et si cela est possible : adaptation des Autres vs acceptation de l'Autre aux règles du groupe social.
C'est loin d'être évident et pourtant, tu arrives parfaitement à faire la part des choses entre ce qui est essentiel et fondamental dans ton travail (l'accompagnement d'hommes et de femmes en insertion et réinsertion) et les futilites sur lesquelles tu es incapable de transiger.
Toutefois, je reste intimement persuadée que si l'une de tes collègues, fan de Zumba et volubile, devait être en proie à une souffrance, tu saurais être présente pour lui tendre la main et l'accompagner à son tour...
Comme tu l'as dit, tu as rencontré des gens incroyables tant d'un point de culturel que du point de vue de leurs biographies et trajectoires de vie, de leurs souffrances, leurs espoirs et sans nul doute leur bonheur aussi; celui d'avoir pu, et de pouvoir bénéficier d'une écoute active, réflexive et profondément empathique, sans jugement et éloignée des questions d'ordre administratif. Tu as su traiter chacun et chacune à la hauteur de leur humanité en leur conférant toute l'écoute et le respect mérité et non comme des "cas" ou des "dossiers".
Tu as pu laisser une trace, panser peut-être quelques plaies ou du moins en alléger leurs stigmates. Et lorsque l'on parvient à contribuer à rendre les vies un peu moins pénibles, voire meilleures, c'est tout bonnement remarquable Antica...mes hommages !
@Merlin, je suis admirative et j'aimerais, personnellement, tendre vers ce but, d'ici quelques années je l'espère. En tout cas, je m'y attèle :)
citation :
J'ai personnellement réduit la part du travail dans ma vie, pour que celle-ci corresponde à la rémunération dont j'ai besoin pour mener la vie que je souhaite a minima, mais en disposant du plus de temps possible pour mes activités et loisirs.
@Antica, je suis tout à fait en phase quand tu dis:
citation :
Ce qui est le plus difficile dans le fond, ce n'est pas le travail en lui même, c'est plutôt le manque de valeurs de certaines structures dans lesquelles j'ai pu travailler qui a été difficile. J'ai une carapace bien forgée quand je suis avec les personnes que j'accompagne, mais ce n'est pas le cas avec mes collègues, je ne saurais dire pourquoi, et c'est bel et bien ce qui peut devenir compliqué. Je me fiche des cancans, des discussions sur le maquillage ou la séance de yoga de l'une ou de Zumba de l'autre, et je ne ferais pas semblant pour leur faire plaisir. Leurs états d'âme me fatiguent très vite, et j'avoue que lorsque je peux fuir cette partie là, je le fais avec plaisir !
Par contre, ce qui me laisse perplexe:
citation :
Je me suis nourrie de leurs souffrances...
@Maverick, les RH sont souvent très négligents mais comme, pendant l´entretien, ils sont dans une position de force, on ne peut que tendrement sourire quand, pour tout faciliter, j´ai écrit mes études tout en haut du CV, et le/la RH demande: "En fait, où avez vous eu votre expérience en chimie?" et je dis: "Si vous vous donnez la peine de regarder une de ces premières lignes, vous verrez qu´à l Université", en faisant un geste vers mon CV devant la personne. Mais comme disais Taquin, les recruteurs ont besoin de recruter aussi et parfois, meme si mon visage ne leur revient pas, ils doivent me choisir parce qu´il n´y a pas suffisamment d´autres avec les aptitudes qu´il leur faut. (Dois je polluer le forum en prolongeant mon post en disant que les RH passent toujours à coté de l´aptitude du traitement de texte où on utilise les dix doigts, ce qui augmente tellement la vitesse que le résultat du travail s´en améliore.... et ont des lacunes dans certaines professions, mais je ne vais pas vous raconter l´expérience d´une amie qui travaille en logistique). 🙂
@Galatee
citation :
Toutefois, je reste intimement persuadée que si l'une de tes collègues, fan de Zumba et volubile, devait être en proie à une souffrance, tu saurais être présente pour lui tendre la main et l'accompagner à son tour...
Tu as tout à fait raison, et c'est déjà arrivé. Nous n'avions aucun point commun, et étions à des années lumières de notre approche de la vie et du travail, mais je ne laisse pas les gens sur le bord de la route quand bien même ils me sortent par les yeux 99% du temps.
@Magda72
citation :
Par contre, ce qui me laisse perplexe:citation : Je me suis nourrie de leurs souffrances...
J'entends que cela puisse te laisser perplexe, d'ailleurs ça questionne tout le monde, du moins une très grande majorité des gens.
Je ne comprends pas les gens, je ne sais pas décoder les émotions autre que la souffrance, la tristesse, la douleur, le traumatisme. Seulement quand tu "absorbes" ce type d'émotions, le risque c'est de finir en dépression ou 6 pieds sous terre. J'ai donc du trouver un moyen de ne pas en souffrir moi même, éviter l'ulcère à l'estomac ! Je ne sais comment l'expliquer, un peu comme toi avec la synèsthése. Les histoires des personnes que j'ai eu l'occasion d'accompagner sont emplies de traumas profonds, de barbarie, de violence, de torture... J'accueille leurs histoires comme des cadeaux et non des fardeaux.
J'ai accompagné des enfants et des adultes sur des demandes d'asile, j'ai écrit avec eux leur récit de vie, ce qu'ils ont subi dans leurs pays d'origine, et ce dans les moindres détails. Il y a un avant et un après l'écriture de l'histoire, lorsque tout est écrit, qu'on relit avant d'envoyer, la personne en face n'est plus la même, elle est libérée, elle sait que son histoire existe, qu'elle sera lue et qu'elle a été entendue.
J'ai accompagné des enfants qui ont vécu, en France, les pires horreurs et les pires maltraitance au sein de leur foyer. Et quand certains pleurent sur ces histoires, j'essaie "d'en ressortir la fleur qui pousse au milieu d'une grosse bouse".
On peut se nourir de la souffrance pour se construire, pour développer de l'humilité, pour comprendre le monde, pour ne pas fermer les yeux et penser que le monde est merveilleux, pour comprendre les cultures, pour relativiser également. On peut se nourir de la souffrance afin d'en faire un moteur, comme pour le stress, afin de pouvoir dépasser certaines choses, afin de devenir plus résilient.
Je ne saurais l'expliquer autrement.
@Galatee, rappeler ce recruteur, je compte bien le faire, mais j'ai peur de ne réussir à joindre que l'employée de la RH, et ce n'est pas à elle que j'ai envie de faire sentir mon dépit et mon agacement 😒. Et puis, plus de 4 mois après le dernier contact, et ayant fini par changer d'employeur entre-temps... à quoi bon ? 🙄
@Galatee, toujours : Juger une organisation sur le mode de fonctionnement de son processus RH me semble réducteur. Les circonstances (genre, un virus qui traîne) peuvent expliquer les désordres. Et aussi, une fois passés les obstacles administratifs, le contenu technique, la qualité de l'équipe et l'intérêt du poste peuvent être confirmés, et être dans la place peut s'avérer la meilleure chose qui soit.
@Galatee et @Magda72, un des "mots-clefs" les plus galvaudés et mensongers est "maîtrise des outils bureautiques XXX(TM)". J'ai développé une certaine expertise en la matière, et ai reçu et relu des dizaines de CV dans le format d'origine de leur traitement de texte. De cette expérience, je tire que l'énorme majorité des personnes ne maîtrise rien mais se débrouille comme elle peut, sans comprendre ce qu'elle fait, faute de formation véritable aux outils et surtout sans accompagnement à leur utilisation collective dans une organisation. Ce n'est même pas le problème de savoir taper avec 10 doigts plutôt que 2 sur un clavier AZERTY ou BEPO (même si je suis d'accord que cette capacité particulière est totalement négligée) mais de savoir pourquoi, et comment être efficace dans un processus.
@Antica, se nourrir de la souffrance, je crois que je comprends. Et ça ne me choque pas, car tu ne participes pas à la créer, tu l'absorbes pour la transformer. Telles les mouches, les bousiers, les lombrics, qui transforment les "déchets" animaux et végétaux et participent à le transformer en humus fertile. Si tu y trouves ton utilité et ta force, en aidant les autres à la dépasser, c'est une belle et bonne chose.
Sinon, j'ai peut-être déjà signalé que j'ai eu l'occasion de travailler avec ou pour des collègues de la (D)RH.
Vu de l'intérieur, de derrière, de l'arrière-boutique (traduction personnelle de "backoffice", certainement moins flatteuse), je n'ai pas constaté que les personnels RH sont en position de force. Beaucoup sont venus à ce domaine professionnel par "goût du contact humain"😋 (les bons mots-clefs pour postuler, j'imagine 🤔) et se retrouvent pions eux-mêmes dans une grosse machinerie lourdingue, à tenter de maîtriser sans vraie formation une batterie hétéroclite de logiciels dont ils ignoraient tout la veille, à s'efforcer de comprendre la logique des processus de recrutement antédiluviens qu'ils doivent appliquer, à essayer d'atteindre leurs objectifs personnels de recrutement alors que les obstacles viennent plus des collègues ou de la hiérarchie que des candidats... Car j'en profite pour souligner que les objectifs et intérêts du futur encadrant, de la DRH, ou de la Haute Direction, ne sont généralement pas les mêmes et souvent divergents.
J'en passe, et des meilleures.
Une connaissance qui travaille dans la "recherche de talents" et le "coaching" (langue de bois, novlangue...) m'avait transmis un dessin représentant un iceberg et déclinant toutes les tâches qu'un chargé de recrutement doit mener sous la surface pour réaliser les quelques tâches visibles et comprises des non-initiés. (N'importe quelle profession peut produire ce genre d'illustration, pour se plaindre d'être incomprise du reste de l'entreprise, mais ça n'enlève rien à la réalité du propos.) Alors, au moment de recevoir les candidats, il est légitime et compréhensible que les RH s'en remettent à de vieilles recettes, des tests normatifs, des logiciels de prétendue "intelligence artificielle" qui sélectionnent les CV sur mots-clefs (démontrant instantanément l'imbécilité du procédé, qui devrait au contraire chercher à faire ressortir ce que chaque candidat a en plus qui en fera un "atout" pour l'entreprise), etc. Il s'agit de gagner un peu de temps sur cette tâche pour en conserver sur les autres... comme celle, par exemple, très à la mode, de produire d' "indispensables" rapports et tableaux de bord de "business intelligence" sur l'activité du trimestre passé, pour rassurer la haute hiérarchie sur la bonne utilisation du budget du service.
A force de ne pas embaucher les éléments atypiques porteurs d'innovation, à force de faire rentrer des ronds dans des carrés à coup de mots-clefs décrivant des compétences factices, le système de recrutement se tire une balle dans le pied, voire s'arrache toute la jambe. Les employés RH eux-mêmes font des "burn-out" (saturation) ou des "brown-out" (perte du sens) et partent faire autre chose. Même en RH, il y a des "bullshit jobs".
Dans ce système, tout le monde souffre. Celui qui a été recruté à un poste qui ne lui correspond finalement pas, celle qui n'a pas été embauchée alors qu'elle cochait pile-poil toutes les cases, le supérieur hiérarchique qui doit intégrer dans son équipe quelqu'un qui n'a pas vraiment le profil qu'il a demandé (les RH ayant également normalisé les mots-clefs de l'annonce), la recruteuse qui n'arrive pas à recruter et y laisse son enthousiasme et sa santé...
Au final, pour revenir à la question initiale, "trouver un job qui nous corresponde". Il existe probablement, il est peut-être là, à deux pas. Ce sont les murailles d'intermédiaires à franchir pour le voir et l'atteindre qui posent problème. Idem pour le collaborateur dont a besoin un chef d'équipe : il a peut-être candidaté pour le poste proposé, mais avant qu'il intègre son effectif, il risque d'être écarté par des intermédiaires sur la base de filtres inappropriés.
C'est un peu comme en matière d'achat de légumes : quand tu achètes directement du producteur au consommateur, tu vois que les carottes sont terreuses et biscornues mais tu sens tout de suite qu'elles ont de l'arôme, et tu sais que ta soupe sera bonne ; alors que si tu achètes en grande surface, après que des intermédiaires aient fait à ta place un certain nombre de choix normatifs, tu te retrouves avec des carottes jolies à regarder et calibrées et bien propres dans leur sachet plastique, mais totalement insipides, et ta soupe sera quelconque.
Une part du succès des jeunes pousses tient peut-être au fait que leur recrutement s'effectue généralement en direct, sans passer par la case "broyage industriel". Le nouvel embauché a obtenu le poste parce qu'il a "gagné" dans le jeu de séductions croisées, l'illusion mutuelle de se correspondre. C'est peut-être faux, mais la relation est établie entre les parties directement concernées, et il leur revient d'entretenir la flamme ou de régler le tirage. Et comme aucune des deux ne veut se déjuger, les deux sont amenées à collaborer pour ajuster le tir, améliorer la relation et réussir l'intégration. Ou bien la rupture est rapide et violente, mais les deux savent pourquoi. Pas de délais administratifs interminables, pas de défausse irresponsable du genre "c'est la faute à la RH"...
Ça fait quelques années que je considère que "ressources humaines" est un des pires oxymores qui soient. Comment respecter les "êtres humains" en les considérant comme des "ressources" ? À tout prendre, je préfère le désuet "service du personnel", au moins j'entends qu'il s'agit de "personnes" auxquelles rendre "service". (Oui, oui, je sais, je fais de la pata-linguistique, là. En réalité, ce n'était pas mieux, et c'était souvent pire.)
(Bon, j'ai encore grillé mon quota ? 😵)
Hello tout le monde et merci d'avoir répondu :)
Je reviens un peu tard, j'en suis confuse (il faut que je coche oui pour les notifications je crois), mais cela ne semble vous avoir manqué, tant mieux !!!
Mes questions de départ sont motivées par une/des expériences douloureuses. J'aime travailler. Comme vous, je cherche toujours à donner le meilleur de moi-même. Je vais d'ailleurs souvent plus loin que les exigeances, par nécéssité personnelle. Mais pour la seconde fois de ma vie, j'envisage le recours aux prud'hommes contre mon employeur.
La première fois, j'avais 24 ans, c'était mon premier vrai travail. J'ai fait le boulot de 5 ans en 2, on m'a viré pour faute et placé la fille de l'adjointe au maire à ma place (tellement sûrs d'eux, ils ne m'ont même pas fait passer d'entretien préalable, j'ai gagné le procès au bout de 7 longues années).
J'ai repris des études en lettres à 30 ans pour reprendre confiance en moi. J'ai été recrutée en fin de première année de master par une zèbre et ça s'est très bien passé pendant 5 ans, puis elle a vendu à deux personnes dont l'une est tellement toxique qu'il m'est impossible de continuer à travailler.
J'ai donc repris des études en informatique et là je cherche un travail. Bien évidemment, en tant que diplômée en Caverne maître es Ourserie, je n'ai pas de réseau, je ne sais pas parler aux gens et pire, je m'en passe depuis tellement longtemps que j'en oublie parfois l'utilité... ce qui réduit monstrueusement mes chances de trouver un poste, surtout un qui me convienne (je dirai que peu importe la tâche en elle-même du moment qu'elle est stimulante, évolutive et que son but est utile).
Pour revenir à mon message initial, je crois donc que c'était surtout une manière de pester contre le fait que tout le monde ait son réseau (j'exagère évidemment...) et pas nous.... Affligeant non ?
;)
@coramouh je me permet de rebondir sur un petit point qui fait sens chez moi...
citation :
[...]je crois donc que c'était surtout une manière de pester contre le fait que tout le monde ait son réseau (j'exagère évidemment...) et pas nous.... Affligeant non ?
J'ai bon nombre de problème de codes sociaux, d'incapacité à décrypter le langage non verbal (ce qui donne des grands moments de solitudes parfois !). J'ai changé de taf comme de chemise comme dirait certaines personnes, car lorsque je ne suis pas à ma place, ou plus du moins, je m'en vais comme je suis arrivée (sans faire de bruit). Récemment, du fait de ma recherche d'un autre emploi, j'ai passé 2 entretiens : l'un chez un paternaire, donc avec des gens avec lesquels je travaillais en partenariat depuis quelques années, mais où la direction territoriale ne me connaissait pas, donc j'avais un entretien plus ou moins neutre, en tout cas, je n'ai pas été favorisée loin de là...
Et un second entretien pour le poste que j'occupe aujourd'hui, ou je suis dans un département que je ne connais absolument professionnellement parlant, ou je n'ai aucun partenariat.
J'ai été acceptée sur les deux postes, pour le premier j'ai été plus qu'étonnée car je suis sortie de l'entretien avec un sentiment terrible d'avoir complètement foiré. La directrice me dit : au vu de votre approche et votre CV on a besoin de gens comme vous, de plus vous avez un capital sympathie dont vous ne mesurez pas l'ampleur (non en effet, je ne l'ai mesuré que lorsque je suis partie du département ou je bossais !)
Le réseau ne fait pas tout, et j'avoue que je n'aime pas tellement le solliciter. J'aime être reconnue pour mes compétences, mes qualités et mes défauts (et j'en ai un paquet !). A mon sens, cela permet aussi de gonfler un peu l'estime de soi, et se dire qu'on a un petit truc qui fait que !
Tu as aussi la possibilité de passer par LinkedIn, on en pense ce qu'on en veut, mais il y a des professionnels qui peuvent t'apporter des modifications à faire sur ton CV, qui peuvent t'aider dans ta recherche ou simplement faire passer ton message afin de trouver l'emploi qui te correspond !
Tu as des tas de compétences et cela se lit facilement dans ton message, il suffit simplement de les mettre en avant et faire en sorte que ton expérience passé, même s'il s'agit d'un autre domaine, soit une valeur ajoutée non négligeable !
Et puis dans le domaine informatique, des ours des cavernes, ya a quand même quelques uns !
Si je peux t'être utile d'une quelconque manière, n'hésite pas, l'insertion c'est mon métier 😀
C'est vrai que ce serait cool d'être recruté sur ses lacunes, ses manques, ses défauts.
Après tout, si le travail perfectionne, ne devrait-on justement pas prendre ceux qui manquent des compétences à mobiliser pour pouvoir les acquérir ?
Ne faudrait-il pas, comme jadis, jeter les consentants ignares dans l'eau pour qu'ils se mettent à nager ?
Ne risque-t-on pas plus d'émerveillement à venir complètement foiré et à ressortir d'un poste parfaitement à l'aise ?
Ne serait-ce pas, en somme, la plus juste des joies du travail que d'atteindre un environnement non pas hostile mais inconnu et de parvenir à s'y adapter, à prospérer, à le changer et à se changer, afin de découvrir que ce que l'on était n'était qu'un produit de conditions passées et que, dans de nouveaux environnements, on se découvre ce qu'aucune de nos imaginations les plus folles consignées dans une lettre de motivation n'aurait jamais pu donner ?
@Abderian, oui, oui! c´est la Nouvelle Approche, faut inventer un acronyme qui aille avec, merci pour un fou rire. 😄
Je ne peux m´empecher de préciser à quel point c drole d´imaginer des ingénieurs pour construire des ponts recrutés comme dit Abderian. 😂
Le truc c'est de ne pas tomber dans l'écueil rebelle. Même si... oh, on n'en a pas tous un jour ou l'autre rêvé ?
voir la vidéo
Il y a bien eu le scandale du Charles de Gaulle, et c'était des pros.
Et... heu... il n'y a pas des problèmes, là, sur un EPR, actuellement ? 😈
Bonjour Coralie,
Pour ma part incapable de garder un taf à cause des interactions complexes avec les autres. Je m'auto diagnostique aspie en plus car je ne comprends rien aux interactions sociaux qui ne servent à rien et comme pas mal d'entre nous je déteste l'injustice les ragotages etc. Forcément dans les entreprises et salles des profs ça y va, donc à chaque fois je me casse. J'ai donc décidé de reprendre mes études à 43 ans pour faire psycho et en attendant pour gagner ma vie je me remets à la programmation essayant d'upgrader mon désuet html aux langages multiples d'aujourd'hui. Rester derrière un écran c'est un excellent masque ?
bon courage à toi
Merci Antica ! Et Abderian, pour la bonne humeur :)
Je te rejoins Bettina, et très drôle... j'ai essayé psycho avant développement. Au final, je préfère la logique pour le taf. + gratifiant que les humains 😜
Oui, mon expérience est que les équipes ont tendance à s'auto-répliquer, en recrutant des gens qui semblent leur ressembler.
Après, ça donne des choses intéressantes lorsqu'une équipe atypique commence à s'étendre. Dans mon équipe actuelle de 7 personnes, je crois que personne n'est typique. Je n'entrerai pas dans les détails, pour respecter la vie privée de mes collègues, mais c'est une expérience rafraîchissante et bienveillante.
Précision si nécessaire : je suis dans l'informatique. D'ailleurs, @coramouh, si tu veux me contacter en message privé, je peux t'aider avec des relectures de CV ou/et en te mettant en contact avec des recruteurs (dans ma boîte ou/et ailleurs, selon ta spécialité).
Ce fil est passionnant.
Mon expérience m'a amené à avoir la réflexion suivante... je passe énormément de temps au taf... (he oui, je ne suis pas rentier)... donc ce temps ou on est au travail fait partie de mon temps de vie !!! Vie qui passe super vite !
Donc je me suis fait un cahier des charges précis pour tenter de ne pas perdre mon temps précieux.
J'en suis arrivé là après des années a me chercher une vocation dans différents métiers et surtout sous le statut de salarié...
J ai du admettre que salarié (dans des grandes boîte), c était pas fait pour rendre heureux.
Alors je suis allé (toujours en salarié) chercher des jobs dans mes passions (a ce moment de ma vie je me passionais pour le snowboard) je suis devenu moniteur... mais horreur, même une passion quand ça devient une contrainte et quand t as un chef, c est chiant....
Bref... j ai du trouver autre chose.
J ai bossé en famille...
Un super hôtel a santorin... ca c est du defi ... j ai adoré... mais c est fatiguant quand c est pas ton métier...
Depuis, je suis a mon compte (depuis 11ans) je relève tous les défis qu on me propose et ça m éclate(je bosse avec un ami zebre lui aussi)
J ai la chance de bosser pour des clients riches donc grande part de créativité.
Et en parallèle j enseigne, donc diversité des contactes et apprentissage permanent.
Mais je crois que j ai envie de changer .
C est drôle j ai suivi un tout autre chemin que les vôtres... et quand je vous lis j'aurais bien aimé connaître ce que vous racontez... mais je ne sais pas si j aurais eut la force de tenir.
Bonsoir à tous!
Contente de vous lire et de me sentir moins seule ! Je viens de m'inscrire ici et cette discussion semble éteinte mais elle me touche tellement!
Pour ma part Coralie, après 25 ans de quête pour trouver ma voie, je suis enfin épanouie depuis 3 ans dans une activité professionnelle! Mais quel chemin pour y arriver! Que de difficultés et de souffrances! Que de temps! Et je viens de découvrir via un test de QI que j'étais surdouée. Je l'aurais su plus tôt, cela m'aurait peut-être permis d'éviter une telle errance professionnelle (et pas que pro...)
Pour pallier les difficultés évoquées par certains concernant la vie en entreprise, concernant les relations avec les autres, pour ma part avec mes managers en particulier, concernant ma recherche de justice, ma candeur qui persistait à croire que l'univers professionnel était peuplé de personnes bien intentionnées malgré les différentes embûches que j'avais pu rencontrer...j'ai changé 2 fois de job et mille fois d'entreprise pour finir par me résoudre à travailler en freelance!
Le comble du paradoxe c'est j'accompagne des cadres et managers en transition professionnelle. Je les aide à identifier un projet pro et à le mettre en oeuvre.
J'ai en quelque sorte fait de ma faiblesse une force. J'ai tellement changé de jobs et d'entreprises que je suis devenue une experte en la matière.
Au moins ça a du sens pour moi et je me sens bien dans ce rôle. Et comme je suis mon propre boss, je peux trouver des solutions avec moi-même en cas de difficultés!!!!!
Vriament Interessants vos témoignages...
Ce qui est compliqué n'est pas le métier pratiqué peut-être, mais sans doute l'infrastructure autour, les règles, le travail d'équipe...cela fut difficile d'être en lien avec les autres pour moi, de comprendre les tensions, mesquineries, les enjeux de groupe...j'ai trouvé un équilibre en ne me focalisant plus sur le côté équipe mais en focalisant mon énergie vers les patients handicapés mentaux vers qui j'étais en contact et avec qui je me sentais bien...Néanmoins de travailler à mon compte a été le plus épanouissant, et actuellement en reconversion, j'envisage de reprendre ce chemin, car l'idée de travailler en équipe est devenu avec l'âge et la prise de conscience de mes "particularités" une chose impossible je crois...
@Succubette Bonjour Succubette! Je vois que nos parcours se rejoignent! Qu'envisages-tu comme reconversion?
@Mariepoppins proposer du coaching en développement personnel...dans le domaine du bien-être/sophrologie je proposais déjà des ateliers "estime de soi", et aussi animé des ateliers de libre expression autour des thèmes de la parentalité/couple/sexualité destinés aux femmes et de thèmes essentiellement centrés sur l'image de soi et la sexualité pour un public d'adolescents/es (mes garçons ayant toujours refusé que j'intervienne directement dans leur collège, m'envoyaient néanmoins leurs potes, copines)...j'aimerai rassembler mes expériences afin de proposer un accompagnement plus global, et suivre une formation adaptée, j'en suis aux prémices!🙂 quel a été ton parcours de formation pour te lancer à ton compte?
@Succubette Super ton projet ! Pour ma part j'ai un double cursus commerce / RH complété par une formation de coach. Je m'appuie également dans mes accompagnements sur mes 15 ans en recrutement / chasse de tête de cadres et managers, en assessment de managers et dirigeants et en outplacement de tous types de profils. J'ai la chance d'adorer mon job aujourd'hui!
Effectivement, le free-lance c'est bien, quand la compétence en communication est là. Apparement, le post de départ n'a pas cette hypothèse incluse.
Alors, pour avoir pris le chemin long dans ma vie, voilà ce que je retiens :
- bien comprendre que peu de personnes nous comprennent vraiment, même si nous comprenons tous les autres,
- ménager les autres, qui ne comprennent pas tout ce que nous comprenons, accepter les erreurs et les différences, rester modeste
- très important, SE respecter soi-même sans mestime, et en même temps respecter les autres, pas d'arrogance,
- garder espoir et motivation, si on va plus vite, on peut utiliser son esprit pour des choses qui nous plaisent, ça détend,
Après avoir fait gagner plusieurs ME à ma boîte, avec un retour pour moi assez limité, j'ai fini par comprendre un peu tout ça. J'ai rien à prouver, je fais ce pourquoi on me paye cf. mon contrat de travail, et de temps en temps, je rajoute un bonus gratos histoire d'embellir le relationnel et de garder une longueur d'avance.
Bref, il n'y a pas que le taf dans la vie et en France, c'est très compliqué de trouver une voie de réalisation unique.
Un peu d"imagination et lâches toi ! Fait ce que tu aimes.
Bonjour,
A la question : Comment on fait P----N pour trouver un taf qui nous corresponde ????
même chez les "normaux" c'est difficile. Je suis la maman (dite normale mais pas sûre) d'un ado asperger qui a une hypersensibilité auditive, oreille absolue extraordinaire mais qui le gêne dans certaines situations de bruits. Alors plutôt que d'essayer de chercher à lui trouver un moyen de compenser cette hypersensibilité j'ai discuté avec lui pour lui faire comprendre que cette hypersensibilité pouvait être une force que les autres n'ont pas. Aujourd'hui il s'oriente vers les métiers du son et veut devenir "bruiteur". Ce sera difficile bien sûr, d'autant plus que c'est un milieu très petit et très fermé.... Tout ça pour dire que plutôt que de chercher à te fondre dans le monde pas très sympa des "normaux" montre ta part atypique et sers-toi en pour avancer vers ce qui te plait et avec cette partie de toi que les autres n'ont pas et ne pourront jamais avoir. Et fais ce que tu aimes !
Étant autiste Asperger, d'une autre génération, je trouve ça génial que tu valorise sa différence et que tu l'encourage à l'utiliser comme un atout...🙂
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