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Vous n'oublierez jamais le jour où l'on vous a détecté HPI, certes. Mais après ? Qu'est-ce qui a changé dans votre vie ?
Pour ma part, c'est ma perception de petits faits quotidiens qui fait désormais sens et l'expérience de bien meilleures relations interpersonnelles.
Atypiquement vôtre.
@Etienna, pas mieux, notamment pour arriver par comprendre, un peu, que tout le monde ne percute pas aussi vite ni de la même manière, ce qui me joue encore des tours d'ailleurs !
Et alors,et alors oui, très bonne question !
Ça fait trois ans que je me la pose d'ailleurs !😄
Et alors oui, ça change tout et ça ne change rien.
Ça change tout de se dire "mais alors,je ne suis pas fou,il y a une explication à tout ça, à tout ce décalage que je ressens depuis toujours ?"
Et puis ça ne change rien dans le sens où je suis toujours le même au fond finalement.
Sauf que maintenant,je m'autorise à l'être, moi même, chose que je ne faisais pas avant !
Et surtout,je me comprends,moi même, tout autant que les autres.
Et alors oui, ça change beaucoup de choses finalement !
Ben rien en fait...
Comme toute réponse, ça amène d'autres questions, c'est une quête sans fin
Bonne question ...en effet !
Je crois que j'eusse pu avoir, mot à mot, exactement la même réponse que @zozotte ; tout et rien ..
.Genre : " Ah ben d'accord, . Tout s'explique ! ....
.Donc moi pas complétement zinzin?
Moi juste pas vilain petit canard ?
,Ok alors ..moi être cygne blanc ... avec un handicap ,,,, mais qui s'entraîne tous les jours pour les jeux paralympiques ... l'important étant de participer ...de se savoir!
Me trompe ai-je, où lors de courses hippiques...on met des "handicaps"' à certains cheveaux, c'est à dire un leste,un poid en relation directe avec leur degré de force ... supérieure ( adjectif utilisé ici sans optique de jugement qualitatif) aux autres compétiteurs.
Si vous ne connaissez , ci après le lien de la lecture audio d'un conte indien ...dont j'ignorais, lors de. sa découverte, il y a des années, pourquoi les dernières phrases me parlaient autant :
" La jarre abîmée"
(Dédicace spéciale à ton fils, @zozotte )
.
Moi je pense que çà m'a permis de mieux comprendre les fonctionnements différents, dont ceux des neurotypiques et de tous ceux qui ne fonctionnent pas comme moi.
Et finalement de perfectionner mon fonctionnement.
La question m'est alors " comment trouver un fonctionnement idéal ? et comment l'entretenir ?
🤔
Trouver le positif même dans le négatif ?Conte inspirant: chance ou malchance ?
https://loptimisme.com/le-paysan-et-le-cheval-blanc-conte/amp/
Bien que je n'ai pas été "diagnostiquée " (uniquement mes enfants) j'ai néanmoins ressenti un immense soulagement à avoir découvert nombre de témoignages, ressentis qui m'ont sacrément fait tilt! Ça a vibré grave!
Depuis je m'autorise totalement à être moi et cesser de me suradapter , de me cacher, de me forcer (à 51 ballets il était temps!)
J'analyse autrement mes fragilités affectives (notamment ma dépendance affective et pourquoi mon chemin a autant croisé de pervers narcissiques) avec beaucoup plus de compréhension et du coup de bienveillance ...
Ma relation s'est aussi largement détendue avec mes enfants en acceptant une différence que j'ai longtemps ressentie comme handicapante (pourquoi je n'arrive pas à être comme tout le monde? Qu'est ce qui cloche chez moi?)
Du coup mon monde est devenu plus attrayant, apaisé, attirant d'autres atypiques "comme par hasard", le monde s'est coloré simplement différemment mais d'une couleur qui me va mieux au teint!🙂
Il n'y a pas eu de révélation un jour pour moi je l'ai toujours su et je suis d'une famille de HP donc... ce n'est pas un fait marquant de mon existence
La découverte s'est située du côté de l'autisme
citation :
Vous n'oublierez jamais le jour où l'on vous a détecté HPI,
Je croisqu'on le sait.
Pour ma part c'est une phr1se de mon fils qui a fait un gros tilt dans ma tete...
" Papa c'est le bordel dans ma tête, j'ai trop d idées, il faut que je range tout cela..." mon loulou avait 4 ans...
Là je me renseigne sur la douance enfantine, merde ca colle avec ma jeunesse.. je relis mes bulletins scolaires... merde ca colle aussi...
Notamment " Pierrot doit redescendre de sa planete afin de se reconnecter à ses camarades" moults " grande culture mais doit mettre de l'ordre dans ses idees" " à compris vite mais quelle insolence" ( je suis un ptit con). "Joue avec les mots, reprends parfois avec virulence ses camardes pour un mot ou une phrase pas justes" pourquoi je ne reste pas dans un boulot longtemps et pourquoi il y a de nombreux conflits avec mes supérieurs.
Apres je me suis lancé dans des rencontres inter poulpes... et là j'ai compris que j'étais perch? soit mais ya pire! Je n'ai pas de blocages sociaux.
Ce qui est cool avec les autres poulpes, c'est qu'il n'y pas de limites ni de filtres dans les discussions.
Se savoir hp est une libération de l'esprit. Ah oui je suis perché mais au moins je sais pourquoi !
Jai le type hp provocateur, piquant... dans la limite du raisonnable pour ceux que je respecte, sans limite pour ceux qui m'ont blessé...
" une parole bien placée fait bien plus mal qu'un coup de poing dans le nez"
Phrase perso
Cela va faire 2 ans, que je sais que je suis HP.
Et tous ce que cela a changer c'est que je sais.
Mais en vrai, je le savais déja, mais quelqu'un à validé ma légitimité à savoir.
Donc depuis 2 ans je sais, je sais pourquoi j'ai du mal à m'intégrer, pourquoi je me sens à part, pourquoi j'ai envie de changer de boulot tous les 6 mois...
Mais ce n'est pas ce que je voulais, moi j'espérais des conseils, des process, une liste de choses à faire pour que les choses changent.
Mais je n'ai rien eu de tous cela. La seule chose qui a changé c'est que je sais pourquoi.
Qu'en avez vous retiré vous? est ce qu'on vous a donné des conseils factuels qui vous ont aidé dans le quotidien?
Lors des resultats des tests, avec HPI, le mot TDAH est sorti...
Alors bien sur j'ai creusé le sujet, mais au final je me questionne sur la pertinence d'effectuer un diagnostique (bien plus compliqué celui là) sur ce sujet. Si c'est juste pour savoir autant me fier à mon intuition parce que dans le fond je sais.
Il parait que " le savoir c'est le pouvoir" , je suis dubitative....
J'ai cru au début de ma rencontre avec le monde HP que j'avais enfin trouvé une communauté d'appartenance, puis j'ai constaté que parmi les HP, yavait autant (davantage ?) de déviants, de pervers, narcissiques, nuisibles, et autres individus malsains et nocifs, que parmi la population non-HP : en terme d'intelligence du coeur, les HP sont comme tout le monde : des grands débutants. Quelle importance que le cerveau fonctionne à une vitesse élevée, selon des connections originales, décuplant leur efficacité, si le coeur, lui, stagne ? L'émotion reste le continent noir du haut-potentiel, du bas-potentiel, du moyen-potentiel. Ce monde se meurt, de reléguer l'émotion au second plan, derrière le souverain cerveau. Sur ce point là, les HP n'ont, selon moi, rien de particulier à apprendre aux autres, et j'y vois du positif : enfin un lien fort entre HPs et non-HPs ! Une caractéristique qui rassemble :)
Salut. 🙂
citation :
Vous n'oublierez jamais le jour où l'on vous a détecté HPI, certes. Si, on peut l'oublier! C'est tout à fait possible. 😄 Du moins, le sentir très flou dans sa mémoire, le situer mal sur une année, une saison...
Tout dépend du fait de savoir si la démarche de passer le test de QI et de recevoir le bilan est de son propre chef ou pas. L'acte conscient d'entrer dans la démarche joue pour beaucoup, notamment dans l'attente de ce qu'il en ressortira, dans la façon de donner un nouveau cap à sa vie, ou pas, dans son approche relationnelle aux autres.
Quand le chemin est fait en tant qu'adulte - ou adolescent(e) conscient(e) - tout colle exactement à ce que tu en as dit, @Etienna. C'est vrai! Mais lorsque tu es enfant, et notamment très jeune, cette conscience de l'acte de mise à l'examen de ton intelligence ne t'est que partiellement accessible.
Et perso, je ne me souviens très peu de ce jour où on m'a amené chez mon pédo-psy, pour un rendez-vous qui n'était pas dans le même contexte que les rencontres hebdomadaires de suivi. Quant au bilan final, j'en ai bien vu le résumé dans mon souvenir, mais de ce qu'il en reste aujourd'hui, c'est vraiment "pinuts". Je suis un doué qui ne sait plus ce qu'il était.
citation :
Mais après ? Qu'est-ce qui a changé dans votre vie ? Dans l'immédiat pas tout. A 10 ans et +, j'ai continué à être un enfant surprenant, en avance, teinté de fulgurances d'esprit à même de saisir parfois les adultes (ou dégoûter les autres de mon âge, hélas... 🙄), le tout embarqué dans mon monde intérieur fait d'art graphique, de musique, et d'intérêt pour le design, l'histoire, l'anthropologie, le futurisme, etc...
Mais quelques temps après (peut-être deux ans, je ne sais pas...), il y a quand-même eu un vecteur de poussée qui m'a porté à croire que j'avais là un outil mental bien agréable à utiliser. J'entrais dans la Conscience (la même que les adultes, avec leur représentation entière du Soi). Par la suite, les choses se sont tassées. De enfant précoce, je suis passé à adulte un peu plus fondu dans la masse, rattrapé, bien que bizarre. Et puis finalement lassé de l'ordinaire, du violent et - surtout! - du médiocre, j'ai mis un grand coup de volant sur l'autoroute de la monotonie et j'ai attaqué brusquement la brousse par le travers, dans un nuage de poussière, revenant alors tout à fait décidé à la singularité... Et je suis persuadé que c'est comme ça que je finirai... 😋
Bizarre un jour, bizarre toujours, mais finalement heureux à présent. 🤘
Des bisous!! 😉
Hiné.
Surement un peu tard dans ma vie... peu etre en etant testé enfant ou ado cela aurai changé ma vision de l école... pas scolaire pour un sou sans etre mauvais, je preferai etre dehors a faire autre chose que reviser, faire mes devoirs...
Je partais du postulat de base que j avais pass? ma journee a l école et que un fois dehors ,fallait faire autre chose!
J etais au lycée assez insolent et piquant avec les profs, mais dans mes matieres préférées jetais protégé par mon savoir... dans les matieres délaissées , je ne faisais aucun effort mais aucun... si pet pour avoir un 11 ou 12 de moyenne generale... suffusant pour passer au niveau au dessus...
Bah moi je l'avais "oublié", j'avais refusé le constat il y a 10 ans. Je m'étais dit "genre tu es surdoué? Ok cela explique deux trois trucs, mais genre? et puis de toute façon ça change quoi? Vas-y laisse tomber." 🙂
Puis j'ai refais un test, même constat. Et en vrai là encore je doute, et là encore je me dis, ça change quoi?
Pour mon entourage, pas de surprise, limite c'est logique pour eux !! Moi je ne suis pas convaincu à 100%.
Bref, pour moi ça ajoute des questions sans réponse, et c'est à peu près tout.
@Piotreck56, je connais bien ça, avec le calcul des efforts en fonction des priorités, bref, une vraie petite gestion de projet avant l'heure, surtout pour avoir plein de temps pour faire des choses plus marrantes que la mornitude scolaire ! 😛
Bon, ça marche à peu près jusqu'au bac. Mais après, on sort forcément du bois, et on en envoit aussi 😜 On ne peut plus passer incognito, ou presque.
j'ai fait le test en 2019. Comme beaucoup, je le savais également avant, Mais cela m'a probablement fait du bien de le savoir. Cela m'a permis de savoir que j'étais différent et que donc je pouvais ressentir des choses différentes. Cela m'a permis de changer certains choses, donc ce n'est pas plus mal. Mais l'effet pervers est que j'y suis parfois allé au bulldozer pour certaines, comme si je devais rattraper 40 ans de retard, en un an ou deux ! Par contre, je me suis rendu compte plus tard que je n'avais pas modifié certaines choses importantes. Bref, j'aurais du y aller avec un plus de douceur et un peu plus de finesse, ca ce serait probablement mieux passé.
J'aurais préféré qu'on me dise plus jeune simplement que j'ai le droit d'être comme je veux, et d'être différent. on devrait le dire à tout le monde, je pense que cela aiderait beaucoup
Pour l'instant, je suis en train de changer de méthodes : des petits changements simples, au fur et à mesure. ca m'apaise un peu de temps, parfois c'est court, parfois un peu plus long.
je suis aussi en train de revenir à des activités simples, avec des gens 'simples' (ce n'est pas du tout péjoratif, bien au contraire), mais je le fais à ma sauce. cela m'apporte aussi un certain plaisir.
j'ai arrêté de me dire que je ne dois faire que des tâches intellectuelles. je n'ai pas honte à me faire des grosses murges au café du coin quand j'en ai envie 😄
J'ai l'impression que tout cela me fait progressivement aller mieux. ce n'est pas un changement radical, ce n'est pas toujours drole, mais j'ai l'impression d'être sur une bonne pente.
Je suis contre la ghettoisation des HP, on n'est pas une élite ou une exception sur cette terre. on fait partie d'un tout. Comme dit @NAweez_heer, il ya des HP avec qui ca ne passe pas. c'est pas grave, je ne passe pas mon temps avec eux et c'est tout.
Par contre, je me suis bien fait avoir avec le MBTI, où j'ai essayé de coller à ma case et ça ça a fait pas mal de dégâts
@kakimira : pareil pour le boulot. les deux derniers boulot, j'avais déjà envie de changer avant même de les commencer 😄
Bonjour, je refais surface pour remercier tous les participants dont les interventions me sont d'une aide précieuse. Si je sais lire, il y aurait deux évolutions après la détection de sa singularité neurologique : ceux qui comprennent mieux les personnes dans la norme tout en se comprenant mieux et ceux dont le flux de questionnements déjà intense s'est intensifié (je crois que c'est un processus utile de maturation).Et il y a des doutes, des déceptions - mais on est humain : on aurait voulu un changement radical qui n'est jamais advenu (être "comme tout le monde" ?). Je crois qu'il y a des périodes, des moments où on est submergé par trop de questions et d'autres où les questions emportent vers l'action. Et puis il y a bien un ou des moments où l'on comprend qu'être HP n'est qu'une facette de soi et plus un atout qu'un problème. Je vous souhaite à tous de trouver votre socle et une année 2023 riche en émotions positives et porteuses.
@Etienna, je te rejoins complétement sur ce point :
citation :
il y a bien un ou des moments où l'on comprend qu'être HP n'est qu'une facette de soi et plus un atout qu'un problème.
.. une des facettes, des chapîtres de notre livre de chevet personnel intitulé : " Connais toi toi même ".
?Socrate avait déjà tout compris et bien avant les neurosciences.
@Etienna, @gilde +1 👍
Pour reprendre le thème initial, avoir fait tenté le test et avoir constaté que je le passais, l'étiquette ne m'a pas apporté de solution miracle, de recette de cuisine prête-à-l'emploi pour changer (c'est-à-dire, comme j'ai lu dans certains témoignages, pouvoir devenir plus conforme et moins décalé pour moins cher).
De toute façon, ce n'est pas ce que j'en attendais : Je ressentais surtout un besoin de confronter mes difficultés à cette nouvelle hypothèse, et si elle était confirmée, de mieux savoir et de plus connaître, de mettre à l'épreuve de nouvelles clefs de compréhension... pour enfin parvenir à me connaître moi-même.
Bilan d'étape après presque 3 ans : c'est un domaine passionnant, qui m'a apporté un nouvel éclairage, et encore plus de décalage (n'en jetez plus 😅). Je me connais mieux moi-même... au passé, bien des situations difficiles ou juste bizarres devenant soudain plus compréhensibles. Au présent, il m'arrive de constater que je m'autorise des comportements un peu limite, au prétexte que je me sais "zébré"... pour le regretter souvent ensuite, parce que je pars rarement dans une bonne direction (oui, je m'autorise des jugements de valeur sur moi-même, ça fait partie de cette connaissance de soi, non ?). Pour l'avenir... je n'y vois pas encore assez clair pour considérer que ma connaissance rénovée me permet de tenter un "grand coup de volant" vers des chemins de terre plus rugueux mais plus passionnants que l'autoroute (qui, en plus d'être monotone, est mal entretenue et cahoteuse 🥴).
Et oui, maintenant que j'ai quelques clefs de plus, je comprends un peu mieux mes difficultés relationnelles au moment où elles se produisent, ce qui permet de les éviter in extremis, de les minimiser ou de corriger le tir en réduisant la casse. Mais ça ne les fait pas disparaître.
Moi non plus, je ne crois pas à une "communauté" des HP(I), qui pourrait tourner à la secte ou au ghetto selon les circonstances.
Moi aussi, comme @Naweez_Heer, je crois que nous découvrons comme tout le monde jour après jour les joies et difficultés de l'existence en soi et avec les autres. Les différences et plus grandes* difficultés ne tiennent qu'à l'intensité des ressentis ou à la panoplie des moyens de perception, utilisés (un peu) différemment.
Bref, il me semble que l'étiquette de HP(I) confirmée par un test "scientifique" permet surtout d'élaguer d'autres hypothèses, de voir plus clair, et de concentrer ses efforts sur les vrais sujets, les véritables difficultés à réduire, les vrais points forts à renforcer.
*Et d'ailleurs, comment confirmer "scientifiquement" que les difficultés sont plus grandes ? C'est peut-être là aussi une différence de perception, ou de modalités d'expression de ces difficultés ? J'ai lu bien des fois qu'être HP(I) serait une qualité, un avantage, un atout, voire un "super-pouvoir" (là, je sors mon revolver et je me demande ce qu'on essaie de me vendre à vil prix 😡). Et si c'était un défaut, une moindre résistance à la frustration, une moindre capacité à supporter les contrariétés et l'injustice de la "vraie vie" ? Et si c'était les "neurotypiques" qui avaient le "super-pouvoir" de passer outre les difficultés sans importance sans en souffrir ? Et si être HP(I), manifestation du déficit d'inhibition latente, était bel et bien un "handicap", au sens fort du terme ? Avec lequel on peut parfaitement vivre, heureux et en harmonie avec soi-même et les autres, à condition de le connaître et de se comporter en conséquence...
@Maverick En somme, on s'accepte comme on est en faisant des efforts pour créer ou conserver des relations de qualité, on arrête de battre sa coulpe à chaque fois qu'il y a un maletentendu, un accrochage, un conflit avec un dit normopensant.
Je ne crois pas que les dits neurotypiques souffrent moins ou passent plus facilement outre les difficultés : ils souffrent et se battent mais autrement. Le HPI,de mon humble pour de vue, est vécu comme un handicap si on s'est mal entouré.
Grâce à une crise de sciatique qui limite mes mouvements, j'ai le temps en ce moment de lire et relire vos interventions et témoignages. Donc,relisant vos contributions, je réfléchis sur ces points : quelles sont les conséquences de se savoir HPI très tôt, tard voire très tard dans sa vie ? Le temps écoulé entre la détection et le mieux-être ne dépend-il pas de l'environnement dans lequel on vit ? La détection à l'âge adulte ne serait-elle qu'une confirmation pour ceux qui sont plutôt satisfaits de leur vie ? Se prendre la tête avec d'incessantes questions est-il en soi un problème ?
citation :
Se prendre la tête avec d'incessantes questions est-il en soi un problème ?
Je dirais non,parce qu'il est bon de se poser des questions.
Je m'en pose beaucoup, tout le temps,et j'aime ça.Ca me permet d'avancer, d'évoluer, de grandir et de comprendre les choses,et j'aime ça.Au final,je suis donc content de me poser d'incessantes questions,je ne serais pas moi même sans ça !
citation :
quelles sont les conséquences de se savoir HPI très tôt, tard voire très tard dans sa vie ? Le temps écoulé entre la détection et le mieux-être ne dépend-il pas de l'environnement dans lequel on vit ?
Si, sûrement, mais ça emmène à une autre question : l'élément dans lequel on vit dépend t'il de nous ?
Se savoir HP ou non nous permet il de changer notre environnement ?
Se savoir HP nous permet il d'arriver à diriger nos vies?
Si la réponse est non, ça ne sert peut être pas à grand chose de le savoir.
Mais si la réponse est oui,il vaut mieux peut être le savoir le plus tôt possible !
Et je suis content que tu participes plus @Etienna, j'aime tes questions et tes raisonnements !👍
@Etienna
citation :
je réfléchis sur ces points : quelles sont les conséquences de se savoir HPI très tôt, tard voire très tard dans sa vie
On peut probablement supposer sans trop se tromper que plus tôt c'est su, mieux c'est.
Mais ...
Tout comme le fait de se savoir HQI, THQI ou TTHQI, c'est moins le terme brut que ce qu'on en tire, et que la façon dont est entouré, accompagné, qui importe.
Avec pour paramètre initial peut-être encore plus important: le type de profil (homogène ou hétérogène) déterminé.
Autrement dit un homogène mal ou pas accompagné, avancera dans la vie de manière plus paisible qu'un hétérogène même bien accompagné.
Si tu sais très tôt que tu es HPI, mais qu'aucun accompagnement spécifique n'est mis en place, ama si tu es homogène tu vas avancer avec certaines questions et des problèmes et problématiques que ne connaissent pas les neurotypiques. Mais ça s'accomplira sans embûches majeures.
Tandis que si tu es hétérogène, ce déséquilibre dans le profil complique les choses.
Si non seulement tu n'es pas accompagné, mais pas détecté, ou /et mal accompagné / entouré: bon courage.
Tu peux rajouter l'impact du caractère, de troubles dys, de l'environnement social et / ou famlial ( qui peuvent être déjà en partie ou totalement pris en compte, selon les cas, dans ce qui a été évoqué plus haut).
C'est juste ma façon d'envisager les choses, ça ne repose sur rien d'autre.
Donc des études disent peut-être tout autre chose. Je serais surpris d'être totalement à côté de la plaque, mais du coup aussi curieux d'en prendre connaissance.
@Etienna
Je rentre dans la discussion. Pour ma part je viens d'être identifiée HPI il y'a 4 mois et cela change beaucoup de choses. J'ai 49 ans et enfin "je rentre chez moi". Enfin je comprends le pourquoi du comment. J'ai énormément galéré psychologiquement surtout mes 35 premières années, mis beaucoup de temps à me construire pour me tenir toute seule mais je crois aussi que c'est d'être HP qui m'a permis de toujours chercher un mieux être, toujours vouloir m'en sortir. Je suis très résiliente. Ce qui me fait mal au coeur avec le recul c'est que j'ai été suivie pendant des années par un psychiatre et que je me suis vraiment investie dans mon analyse et qu'à aucun moment il ne m'a parlé de HP... à un moment on m'a posé un diagnostic de border line et moi je ne me sentais rentrer dans aucunes cases mais comme c'est des gens sensés détenir le savoir qui vous le dise on essaie d'y croire... j'ai frisé le diagnostic de psychotique quand j'expliquais à mon psy que parfois je me sentais tellement en harmonie avec le paysage que j'avais l'impression de m'y fondre...
En me relisant j'espère que je ne froisserai personne en parlant de certains diagnostics, moi-même je me suis rendu compte que la limite entre le "normal" et "anormal" est toute relative.
Finalement j'en conclus que mon HP m'a beaucoup aidé durant toute ma vie pour me sortir de plein de coups durs et ce questionnement perpétuel m'a aidé à me construire. Néanmoins ce qui m'a beaucoup fait souffrir c'est que le monde médical a toujours essayé de me mettre dans des cases qui ne me correspondaient pas et cela m'a beaucoup fait souffrir car je me sentais coupable d'être telle que je suis. Du coup j'ai passé ma vie à me dire qu'il fallait que je change.
Maintenant que sais que je suis HP, je m'autorise à reprendre les études que je voulais faire plus jeune et j'apprends à utiliser cette énergie pour moi et non contre moi. J'ai compris que je ne pouvais pas attendre que les autres ressentent ce que je ressens. Mon compagnon est HP mais plutôt laminaire du coup il m'aide à comprendre les réactions des personnes et du monde qui m'entoure. Moi je lui apporte mon brin de folie et l'encourage à devenir ce qu'il est au fond de lui.
Par rapport à l'environnement je pense qu'il joue un rôle car ma filleule est certainement HP, sa soeur, son frère et ses parents également mais ils n'ont pas ressentis le besoin de se faire tester car ils évoluent de manière à pouvoir exprimer leur haut potentiel. Les parents les ont toujours encouragés dans toutes les activités qui les intéressaient du coup cela fait des ados très équilibrés, brillants et super gentils. Ils ont choisis des formations dans des écoles d'art et je pense qu'ils seront plus sereins que moi qui suis infirmière et dois évoluer dans un milieu très hiérarchisé.
Et j'espère continuer toute ma vie à me poser mille questions.
Voilà, difficile pour moi d'être concise mais merci de poser cette question. Courage avec ta sciatique😉
@Dunette, ton psy, il est temps qu'il fasse un recyclage... 😂
@zozotte Merci pour les voeux de rétablissement. Je vais essayer d'intervenir plus : j'ai encore des remarques sur les contributions au sujet de l'après- détection.
À tous : Pour l'heure, je me demande si l'interêt de se savoir HPI très tôt ne se réduit qu'à une adaptation de la scolarité. Je doute qu'un enfant - comme cela a été souligné par un participant - puisse s'approprier en toute conscience cette différence. Il faut avoir vécu pour comprendre ce qu'est être HPI...
Je suis heureuse de constater que beaucoup acceptent leur hyper- activité cérébrale.
@patrick a écrit :
J'aurais préféré qu'on me dise plus jeune simplement que j'ai le droit d'être comme je veux, et d'être différent. on devrait le dire à tout le monde, je pense que cela aiderait beaucoup.
Cette réponse qui date de novembre me semble l'une des plus pertinentes pour ce qui concerne l'accompagnement des enfants HPI et de tous ceux qui se sentent en décalage par rapport à la norme.
Bien sûr, l'enfant ne peut pas changer son environnement, il essaie de s'y adapter ou se révolte. En revanche, l'adulte,lui, peut changer d'environnement et s'adapter modérément dans certaines situations où un masque s'impose.
Je viens de passer la fin d'après-midi avec un ami. À la retraite, calvitie avec trois longues dreads qui se battent en duel et les cheveux blancs qui repoussent par dessus et barbe poivre et sel jusqu'au nombril, au mileu de ses murs de bouquins ("et t'as pas vu le grenier !"), électron libre de la musique expé en tant que trompettiste et ingé-son. Ours social dès qu'il y a du monde, en confiance il se lâche. Il a suffit que je le lance à peine sur tel ou tel sujet, c'était parti. Ces débuts technicien-son avec Pierre Henry et ses semi-remorques de baffles de toutes tailles pour tapisser la salle, ces années bouquinistes et autres créations de circuits de production et de diffusions de ses musiques et celle de ses acolytes toujours changeants. Il lit en ce moment "Une autre génèse, anthropologie de l'irrationnel" de je sais plus qui du CNRS.
Et ça part dans tous les sens, à nous deux ça y allait. Bref...
Je ne crois pas une seconde qu'il sache s'il correspond à une quelconque case psycho-affective et qu'il en ait quoi que ce soit à foutre. Pis la psycho, faut pas lui en parler. Il a juste assumé sa différence, son excentricité (au sens premier du terme), sa façon d'être et de penser.
Ce qui rejoint donc ce qui est dit juste au-dessus par @patrick.
Sinon, l'histoire du décalage avec la norme sociale m'a fait cogiter.
Plus ça va et plus j'ai l'impression que la norme se restreint, que les couloirs de la normalité se resserre, que de plus en plus de gens se retrouvent à la marge de mille façons différentes. Que c'est de plus en plus dur de se conformer. Certains assument, d'autres construisent une petite bulle sociale à plusieurs où on est soi-même. Mais j'ai bien l'impression que beaucoup rament ou s'isolent. Certains assument leur solitude mais beaucoup galèrent. S'adapter ou réussir à adapter son alentours malgré tout. Donc pas seulement changer d'environnement mais changer son environnement.
Et de plus en plus de cases sont crées pour donner un nom aux différentes excentricités, à ce qui ne correspond plus (à leurs calculs de logiciel). Ce qui d'un côté peut être rassurant mais se savoir dans telle case ne suffit pas à se connaître, c'est certes un chemin praticable pour aller vers soi mais c'est bien de ne pas oublier de s'aventurer dans les champs illuminés et les bois obscurs qui forment nos singularités, le "j'ai le droit d'être comme je veux et d'être différent", nos tendances et nos inclinations, nos caractéristiques prégnantes, nos capacités de changement et nos limites, nos envies fortes du moment, bla bla bla. Donc se connaître avec ou sans étiquette.
Voilou voilou, reflexion du dimanche soir 😋 .
@paradox, il y a aussi un conformisme à ne pas être dans la norme. C'est un masque ou une posture idéologique.Le neuroatypique sort naturellement de cette norme. Il ne s'en rend même pas compte.
Bonne nuit.
Oui, tout à fait d'accord. Mais j'essayais juste de motiver ceux qui le veulent à oser s'assumer, à appuyer le message de @patrick.
Bonne nuit ou bonne journée à toi.
@patrick Je ne faisais que proposer une idée annexe. Tu as raison : motiver l'autre. C'est un peu ce que je cherche sur ce forum.
Bienvenue au club @Etienna
On est plusieurs dans ce cas là ici.👍
Je reviens sur le fait de se poser 1000 questions tout le temps.
Mon fils de six ans et demi nous a dit qu'il n'était pas intelligent,car il n'arrivait pas à écrire toutes les lettres comme il faut.
Je lui ai dis si,tu es intelligent.
Il m'a répondu c'est quoi être intelligent alors ?
Je lui ai répondu "c'est de se poser toujours beaucoup de questions sur tout dans la vie,de s'intéresser à tout."
Et de ce côté là il l'est, intelligent,et il a bien compris le message.
Par contre sur le fait de s'assumer, on a peut être été un peu vite en besogne,car quand on insiste pour qu'il fasse quelque chose,il nous répond "non,ce n'est pas important ça,le plus important, c'est de VIVRE !"
Ha ben mince,on ne l'avait pas vus venir celle la!😄
@zozotte Tu pourrais répondre : "Oui mais vivre, c'est faire des choses". Ça a l'air d'être un malin, faut être au tac-o-tac.
Un truc parfois qui marche bien, c'est de lui proposer un choix, tu préfères faire ça ou ça, en proposant un truc bien chiant en plus. Il choisira ce que tu voulais qu'il fasse. 😉
Edit : j'ai une idée en plus. "Oui mais vivre, c'est faire des choses, tu crois que j'arrête de vivre quand je ranges ta chambre". 😋
Il est toujours temps de faire ce que l'on a vraiment envie de faire....😜
😄
Oui c'est un sacré malin,du tac au tac il nous bat à platte couture !
Le coup du choix on lui a déjà fait,et il nous sort "non je n'ai pas que ce choix de toutes façons,il y a ça et puis ça et puis ça !"
Non non faut se lever de bonne heure avec lui!
Et pour vivre,on lui a dis que plus on apprenait de choses dans la vie, mieux on vivait.On tient le bon bout !😄
Moi, je n'ai pas passé le cap du test. Ca fait 3 ans qu'on m'en a parlé et je n'ai jamais voulu me mettre dans une case. Parce que le monde est fait de différence et que pour moi, c'est normal, sans qu'on ait besoin de l'étiqueter. Sauf que relationnellement, c'est très compliqué. C'est plus là-dessus que j'ai envie d'évoluer. J'ai du mal à comprendre comment on peut envier des HPI. Tous les ressentis sont plus forts et la souffrance avec. On comprend des choses que la majorité ne comprend pas et lorsqu'on leur fait la grâce d'expliquer (parce qu'ils veulent savoir ce que toi tu as compris mais pas eux), c'est comme si on avait briser un tabou. Finalement, après coup, ils préfèrent ne pas savoir. Ou ils bloquent. Ou tu as tort (forcément), tu es frappa-dingue de penser ça, mais pourquoi tu compliques les choses ? Et tant qu'à faire, rejeter ce messager trop clairvoyant....Comme Maverick, je pense que j'aurais plutôt un défaut d'adaptation, une déficience, un défaut de capacité à supporter ce que la majorité supporte sans problème et pas moi...
@Tiptoe Tu arriveras à mieux vivre les relations avec les autres quand tu auras accepté l'idée qu'ils ne peuvent pas avoir la même vision du monde que la tienne et que tu accepteras de les heurter, avec délicatesse toutefois. Si j'écris cela, c'est que je le vis en ce moment avec une évidence qui me stupéfie. J'arrive à rester moi-même sans entrer dans un conflit sérieux avec ceux que j'apprécie. Pour les relations sans importance, s'il y a malentendu...tant pis. C'est la vie. On ne peut pas plaire à tout le monde dit le bon-sens. Autre point : le test n'est qu'un outil assez lacunaire pour les profils complexes. Un psychologue spécialisé tient compte de cette lacune quand il détecte un HPI. Bonne fin de week-end -end.
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