Solitude subit depuis petit rejet du moi adulte

Hello 🙂

citation :
Solitude isolement déjà enfant j'étais écartée de tous par tous pour tout alors que frère et soeur avaient eu ce dont je rêvais des amis des rires dans la cours et autres jeux de l'époque
L'année dernière, je crois, (ou il y a deux ans... 🤔) j'avais créé un sujet qui s'appellait "Toi, je ne te veux pas dans mon équipe" (de foot, nommément). A comprendre par là que cela mettait justement en lumière le fait d'être rejeté et rejetable sur la base de sa propre personne, sans même que l'arc des valeurs intimes et des connaissances communes puisse être pris en compte. Pris alors dans une boucle infernale IRL, au même moment, je n'avais d'ailleurs pas répondu au sujet en lui-même, laissant en premier les autres personnes s'exprimer. Et depuis, bien que le dit-topic soit toujours présent à mon esprit, je n'ai toujours pas répondu. 😅

Et donc, oui, j'ai vécu ce rejet caractérisé. Egalement. Et puis une ou deux fois, j'avais réussi toutefois à briser les chaînes infernales de ce carcan totalement injuste. Comment? Et bien en devenant le ballon au milieu des deux équipes... 😉

Bon, bien sûr ça mérite explication 😅 : Je ne suis pas devenu ballon proprement dit, en me roulant en boule et en me jetant littérelament aux pieds des deux équipes en position d'être adverses. (naméo, ça fait bobo! 😅) ... En fait, j'ai plutôt littéralement fabriqué le ballon que ces autres personnes, désireuse de se jouer un p'tit match en amateurs - n'étaient même pas en mesure de se fournir, et sans quoi, aucun tentative de jeu n'était même possible.

Ainsi, pour la micro-anecdote technique (NB: @JimmyMarco va encore apprécier, j'espère 😉), j'ai tout simplement été fouiller dans les poubelles de notre atelier de vacance - une espèce de "centre aérée", mais en plein quartier HLM pérave, au milieu des immeubles hauts et des parkings nombreux et déshumanisés - , et avec le ruban de scotch que j'avais "volé" dans un des bureaux du 1er étage des admins, j'avais confectionné une première boule de papier chiffonnée que j'ai ensuite enveloppé grossièrement d'un peu de mousse d'emballage, pour finalement lui faire une sorte de coque la plus harmonieuse possible en cartonnade capable d'encaisser les coups de pieds, le tout ceinturé littéralement à mord de ce fameux scotch transparent, qu'on a tous chez soi, que je crois avoir bouffé ce jour là probablement jusqu'au trognon. 😅 Et du coup, ainsi est né un ballon de football sur la base d'un rien d'idée! [bon, aujourd'hui, inspiré, mature et bricoleur expérimenté, je saurais sûrement faire bien mieux, et avec notamment du scotch harcore orange dit "de chantier" (... problablement piqué dans le bureau de @Mic 😜, va savoir...), mais c'était déjà pas mal à l'époque, et ce fameux ballon a duré quand-même quelques parties, nonobstant ... mais je m'égare déjà dans mon souvenir, car tel n'était pas l'idée du propos du départ, pardon... ^^]

... Dès lors, cette qualité "d'inventeur" m'a vallu un temps - assez court - le succès d'estime après lequel je semblais inconsciemment tant courir pour obtenir un minimum d'adhésion et de reconnaissance. Et, bien que finalement je n'ai intégré qu'une seule des deux équipes - celle qui perdait tout le temps, au passage 😅 - cela avait produit néanmoins l'effet escompté d'enfin apparaître comme ayant une valeur de base aux yeux de ceux/celles qui me rejetaient perpétuellement, et pour des raisons complètement superficielles, de plus...

Ok, aujourd'hui, je serai plutôt pour le parti de me dire: "En fait, je préfère être dans l'équipe de personne. Solo forever! Besoin juste de moi-même. Car la recherche d'adhésion à tout prix ne vaut rien, si la team de départ n'est pas inclusive et humainement qualitative"... Mais j'ai quand-même gardé de cette époque que, quand on veut se donner de la visibilité à des fins purement de reconnaissance élémentaire, rien n'est mieux malgré tout que de devenir la clé quand tous les autres ne sont que des serrures. Certes, ça ne marche pas toujours, toutefois c'est quand-même une première base technique et pratique pour déverouiller (mot utilisé sans lapsus 😀) parfois des situations particulièrements troublantes, où une dissociation profonde et individuelle fait souffrir à mort dans l'inter-relationnel social.

citation :
on se dit en changeant d'école...de campagne a la ville ..sa évolurais et bien non ça empire ....
Parce qu'à l'école, comme à la ville, comme à la campagne, comme au travail, comme en boite de nuit, ça ne peut pas marcher s'il n'y a que des serrures sans clé...

citation :
qui a connue cela ??
Zidane, Naymar, Platini, Maradona, moi et Mbappé. 😋 Probablement...
(Bon, blaguounette surtout pour chercher à détendre l'ambiance! En réalité, je suis totalement nase en foot 😄 J'ai juste pris les noms de quelques célébrités absolues du milieu footballistique. Mais, dans le fond j'aime bien cette idée mentale du tapissage de tronches, façon commissariat de police... ^^ C'est donc de l'autodérision.)

citation :
Aujourd'hui adultes apres enfants et petits enfants rien a changé... pourquoi être moi est ainsi ??
Peut-être parce que tu as une nature à faire facilement caisse de résonnance avec ce qui t'habite... 🤔

Les personnes très creuses, très vastes à l'intérieur, confortablement grandes comme les beaux palais d'autrefois, font souvent de bons échos 😄 (demi-humour câlin, je précise, pour cette dernière phrase. C'est en réalité une sorte de compliment. 😉)

citation :
Suis je si horrible ???
Une clé n'est jamais horrible. Elle ne va juste que dans les bonnes serrures.

Bise
Cordialement,
Et le plus chaleureusement et humainement possible.

Hiné.

En premier lieu merci infiniment pour tout vos retours... accompagné et bien non longtemps la question de si mes parents eux même sont incapable de m'aimer et de m'accepter comment d'autres le pourrais ??? Vaste sujet c'est sur ...devenir mére n'a pas sonné de révélation tonitruante malheureusement..mais j'ai compris en grandissant que certains voient en toi ce que d'autres ne voient pas ,ce qui marche pour la famille aussi !! Mais j'avoue qu'il est difficile d'aller mal .. d'avoir un besoin de parler et personne a qui faire un signe !! Les partages deviennent peau de chagrin moi qui les aimes tant et qui a compris que sans cela je perdais totalement l'équilibre....et a motivé ma venue à fin de me dire ma fille bouge toi tu dois pas être seule.alors MERCI milles fois de me dire que oui cela est arrivé a d'autres a vous fait d'os et de matière grise lol.on me décrit comme quelqu'un de tellement solaire facile d'accès et a l'écoute que quand parfois je dit que je n'est aucun entourage a par celui qui partage ma vie et mes enfants..je ne suis pas prise au sérieux et encore moins si je dit que je ne vais pas bien comme si après avoir traversé autant d'épreuves je ne pouvais plus souffrir !!! Je me compare souvent a un Hall de gare ou les gens passent se rencontrent se retrouvent puis s'en vont laissant cette gare chaleureuse et accueillante vide seule et lumière éteinte...en ce qui concerne les clés et bien j'ai rencontré un nombre incalculable de gens 100fois plus que la moyenne '' comme cette gare '' mais jamais personne n'y reste alors parfois je joue le rôle de celui qui voyage je joue un rôle pour éviter l'isolement,mais sa coûte tellement cher j'ai décidé d'arrêter le train pour l'auto stop ? plus écolo et convivial mais ce n'est qu'un trajet...merci a vous tous de me lire et de me répondre cela me fait un bien fou !!!

"Si mes parents eux-mêmes sont incapables de m'aimer et de m'accepter, comment d'autres le pourraient ?"
Je bloque complètement sur cette phrase. 🤔
Ne serait-ce pas un schéma dans lequel tu t'es enfermée ? Ne serait-ce pas toi qui ne fais rien (ou mal) pour être acceptée croyant à l'avance que ce n'est de toute façon pas possible ?
Simple question, hypothèse.

@Isole.
Merci pour le big up. Reçu ce matin au réveil, en plein

Et je voudrais un instant aussi rebondir sur cette approche parentale qu'à relever @paradox.

Exite également le schéma où quoi qu'on fasse, quoi qu'on dise, on n'est pas pour ses parents - quand on est HP notamment - comme on est réellement, intimement. Perso, j'ai beau avoir une relation idillique avec mes reups, il n''emp?che que la perception qu'ils ont de moi est complètement faussée. Bref, ni l'un ni l'autre ne me voient comme je suis réellement. En entier. Un peu comme si j'étais pour toujours une sorte d'éternel étranger face à leur représentation caricatural de leur fils (moi). Et c'est pas faute d'avoir cent mille fois baissé le masque pour apparaitre à visage découvert. Mais non, ça ne marche pas. Ils se sont produits une conception de moi qui est en fait à la marge de MA réalité. Bon, dans l'ensemble, je le vis plutôt bien et n'ai pas besoin de "crier" à la reconnaissance. Mais tôt, quand je me suis aperçu de ce phénomène, vers mes 9 ou 8 ans, j'ai alors compris qu'il y aurait des domaines où je ne pourrais jamais leur donner satisfaction... parce que tout simplement, ce sont des domaines où ils me croient complètement présent et où je ne suis investi en réalité que de façon totalement mineure. Inversement d'ailleurs pour d'autres domaines où je suis hyper-investi - expert même - et où ils me pensent en quasi défaillance.

Bref - si ça peut aider - quand on réalise parfois que ce schéma existe, assez vite, on finit par prendre du recul avec ce qu'on doit complémentariser avec ses parents, et on soigne alors davantage les postes médians où il est possible de faire preuve de reconnaissance du ventre. C'est à dire: "parent, je te respecte, je t'aime et je prends soin de toi, même si je suis en réalité une personne dans une autre dimension que tu ne perçois pas."

A plus tard. 🙂


Hiné.

Bonjour @Isole,
Pourrais-je proposer un decentrage ?
Je connais bien cette phrase, ou presque "Si mes parents eux-mêmes sont incapables de m'aimer et de m'accepter, comment d'autres le pourraient ?".

Mais je ne la perçois pas comme le fait, qu'elle, en l'occurrence ma mère, ne m'ait pas aimée, ou mal aimée, ou pas aimée pour ce que je suis... à cause de moi, mais à cause de ce qu'elle était elle.
Et cela change beaucoup les conséquences de la phrase.

Ma confiance en moi, n'en est pas meilleure, parce qu'il y manque toujours cet amour sain et constructif, mais je ne me remets pas en cause, ni le potentiel amour d'autres, en tout cas, pas de la même manière.

Bref, je propose donc ici, de repenser cette phrase en interrogeant non pas la compréhension de ce qu'on est par nos parents, mais les dysfonctionnements des parents qui plaquent sur nous un regard, des attentes, des images qui leur appartiennent. Et alors, tout ce que nous avons construit, qui nous correspond vraiment, libéré de ce personnage qu'ils nous ont collé, est digne de fierté et d'amour pour soi-même.

Et en extrapolant, pour l'isolement, je me dis que cette inversion permettrait peut-être de sortir de l'isolement, en acceptant que le regard de l'autre lui appartient, et ne nous définit aucunement. Au contraire il indique plutôt les traits de la personnalité de l'autre.