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Bon je me lance donc,nous en parlons plusieurs fois sur le forum, comment dire "non"?
Savoir dire non, connaître nos limites, c'est important oui,mais pas si simple !
Vous y arrivez vous ?Pour moi c'est récent, mais ça ne s'est pas fait tout seul.
Déjà,je ne savais même pas qu'on avaient le droit de dire non!
C'est bête, mais mes parents ne me l'ont jamais dis!Ce n'est pas inné.Jaurais bien aimé qu'on me le dise "tu peux dire non tu sais, c'est simple".
Ça m'aurait évité pas mal d'ennuis je crois.
Aussi, comprendre que l'autre ne va pas ne pas nous aimer,ou s'il ne nous aime pas pour un non,ben tant pis pour lui,nous avons le droit de ne pas être d'accord.
Ça fait du bien, d'arriver à dire non.
Et vous,vous y arrivez, c'est naturel,ou encore en travail ?
Salut à toi !
je suis inscrite depuis hier donc ceci sera ma première participation au forum haha
plus sérieusement, OUI je sais aujourd'hui dire NON mais c'est compliqué parfois ^^
avant, je disais oui à tout, et à tout le monde, tout le temps... a boulot... aux "amis", à la famille (surtout à ma mère)
je craignais tellement de blesser autrui ou que la personne m'en veuille.
en fait, c'est le rejet que l'on redoute.
mais une fois que l'on comprends que la seule personne que l'on rejette en agissant ainsi, c'est nous... alors c'est tout bon ! Vive le respect de soi et comme disait ma nounou (oui j'ai quasi 30 ans mais les liens sont restés haha) "sois égoïste, enfin pas trop non plus !"
belle journée !
Bienvenue a toi alors,et super témoignage pour une première !😀
"La seul personne que l'on rejette en agissant ainsi c'est nous".
C'est tellement vrai !
Ça dépend tellement des situations.
Depuis tout petit, je dis non, le mec pénible, boudeur quand l'envie m'en prenait. "Non !" en criant s'il le fallait et fuyant dans ma chambre. Whouah, c'est fou le nombre de souvenirs que ça fait remonter.
J'ai dû arrêter de dire non à tout sous prétexte que ça venait d'une autorité et que ça me gonflait de me soumettre. Mais non, rendre un service (à sa mère qui en chie déjà tellement), c'est pas se soumettre, accepter une demande, ce n'est pas obéir à un ordre. J'ai dû apprendre à faire la part des choses.
À la fin de mon premier long travail (un an, à 18-19 ans), apprenti prolétaire du spectacle dans un petit théâtre, le régisseur m'a avoué qu'il avait bien aimé m'apprendre et travailler avec moi, justement parce que je savais dire non. Et pourtant je ne rechignais pas au boulot, j'en ai fait des trucs pénibles (repeindre le sol de tout le théâtre à la peinture qui puait, passer des journées à oblitérer des enveloppes pour la promo, réparer la machine à café, défaire et remettre le gros scotch des tapis de danse du plateau, et j'en passe, apprenti-homme-à-tout-faire, en somme). Mais faut pas exagérer, je suis pas votre esclave, quand c'était trop, houla stop, ça je fais pas, désolé.
C'est quand on me demande de l'aide que j'ai du mal à dire non, quand je sais que je peux être utilise à la détresse. Même si je le sens pas sur le moment, même si j'ai pas vraiment la pêche pour ça, même si c'est quelqu'un que j'aime pas, une demande d'aide, je peux pas refuser, où si je refuse pour quelconque raison amplement justifiée, je suis capable de culpabiliser.
Par contre demander de l'aide, ça j'essaie d'apprendre mais je galère, fierté de merde ou pas envie d'embêter l'autre, un mélange des deux.
Donc oui, faire la part des choses et savoir pourquoi on dit non mais le dire sans vergogne si c'est ce que l'on sent.
Merci @paradox,joli témoignage.
Il y a des gens qui doivent apprendre à dire "oui"aussi peut-être, c'est vrai !😀
Aussi, savoir demander de l'aide, c'est dur ça.C'est un autre sujet peut être,mais c'est dur oui.
Tiens, je me retrouve dans ton témoignage @paradox ça me fait écho.
Moi aussi je disais souvent non donc au travail je "souffre" beaucoup, car pas dans les cases, mais mon "point faible" est comme toi la demande d'aide.
J'essaie de sortir du syndrôme du sauveur, pour travailler sur la relation d'aide, d'ailleurs...enfin, c'est toute une grosse réflexion...
Par contre, aucun problème pour demander de l'aide, je me suis construite avec les autres.
ah mais je suis presque à l'équilibre entre le oui et le non😄
L'équilibre entre le oui et le non!
C'est peut être ça le secret oui @chrysalide!😀
Pour nous comme pour les autres.
Parce que en plus, quelqu'un qui dis toujours oui ou toujours non, c'est penible à la longue!
Mais ça demande un travail c'est vrai,ce n'est pas simple,quand on a toujours été dans un sens ou dans l'autre.
Il faut savoir sortir se sa zone de confort,pour s'en trouver une nouvelle,plus confortable à long terme !
Aussi,je crois que l'on se trompent quand on a peur de blesser en disant non.
Oui ou non ? ou... dire ce que je ressens plus largement ? Oser exprimer un malaise meme si ca heurtera celui/celle à qui je le dis, même si je sais que ce que je ressens m'appartiens et que je ne saurai l'expliquer, car ce n'est pas du registre de la raison mais de celui des sens. Oser le faire avec la peur au ventre de cette colère qui va probablement se soulever, parce que dire c'est toujours dérangeant, perturber l'autre dans ses certitudes c'est toujours courir le risque d'un rejet (cf. fil du camion rouge).
S'autoriser à dire oui, non, ou plus généralement ce qu'on ressent, c'est hyper dur, mais je finis toujours par le faire. Je résiste un temps par peur du rejet justement, mais etre en accord avec moi meme finit toujours pas prendre le dessus. Et le passage du non dit (de l'hésitation, du doute, qu'est-ce que je ressens, je veux oui ? je veux non ? je ressens vraiment ça ?) a l'expression est chez moi assez brutale. Ce qui a pour effet de provoquer un choc pour l'autre qui ne comprend pas ce changement d'attitude et donc provoque tres vite la colère que je craignais...
Donc pour moi, la question est peut-être plus de quand et comment exprimer ce qu'on ressent.
Je disais toujours oui parce que j'étais dans la violence et que c'était le seul moyen d'en prendre un peu moins. Je disais toujours oui, espérant être aimée un peu plus, un peu mieux. Je disais toujours oui par générosité et empathie. Je pensais à l'autre plus qu'à moi-même. Et puis, un jour la corde trop tendue se déchire. J'ai appris tout doucement à être plus en accord avec mes valeurs et mes ressentis. J'ai ralenti, je me suis posée en disant d'abord "je vais réfléchir " puis non ou oui. Certaines personnes m'ont aidé aussi en m'avouant que j'étais trop gentille, que je me laissais marcher sur les pieds et que je devrais recevoir la médaille de la patience. Aujourd'hui, je dis non quand je pense non, quand cela va à l'encontre de mes valeurs et de mes besoins. Je ne me suis pas fait que des amis mais j'ai réussi aussi à m'en faire d'autres, plus respectueux, moins profiteurs. Je n'ai jamais perdu les personnes qui m'aimaient vraiment et qui ont apprécié mon changement de cap. Je reste néanmoins plutôt taiseuse avec certains, dans le milieu professionnel notamment, qui reçoivent alors ni oui ni non.
Sur ce fil :
https://www.apie-people.com/forum/loisirs-passions-et-hobbies/philosophie-et-spiritualite/thomas-d-ansembourg-vivre-avec-nos-peurs-47552
J'ai trouvé que ce qui est dit dans la première conférence était vraiment important à comprendre, alors j'ai regardé une deuxième du même gars et je l'ai posté à la suite : Cessez d'être gentil, soyez vrai. Ses conseils sur savoir dire non, comment le dire et savoir entendre le non d'autrui sont implacables. Et tout plein d'autres trucs super.
@authentique,Ben mince, j'aurais pu écrire tout pareil, j'ai eu les même raisonnements que toi,et les mêmes conclusions !🙂
@paradox oui c'est intéressant ce que tu révèle dans l'autre fil,je vais me pencher plus dessus.
Voilà pourquoi j'aimerais atteindre l'assertivité, et que je m'intéresse de près à la communication non violente.
Mais de faire cette démarche, c'est entamer un profond travail sur soi aussi, c'est loin d'être accessible, simple, etc...car ça peut bouleverser beaucoup de choses intérieures, donc je procède par petites touches!😇
Car se permettre de dire oui ou non sereinement, c'est un chemin de vie, qui permet de mieux vivre à mon sens.
Petite anecdocte : samedi soir, on voulait aller dans un restau pour emporter des plats, la serveuse n'a pas osé dire non alors qu'elle devait servir en priorité à l'intérieur du restau. Nous attendions à la porte, et elle nous avait donné 25 mn d'attente, on avait accepté. Le hic, c'est qu'elle ne venait pas prendre la commande, overbookée à l'intérieur, le temps passait...
Elle nous a fait finalement, de loin, un signe de dénégation, avec un air vraiment gêné. Elle nous aurait dit non tout de suite, elle se serait épargné cette gêne...Pas simple, même dans le quotidien...
Oui, elle aurait évité la gène,et aussi 25 minutes d'attente pour vous.
Comme quoi, savoir dire non, c'est bon pour nous, et pour les autres !🙂
"Cessez d'être gentil, soyez vrai" : je n'aime pas cela parce que 1) T'es qui pour me donner des ordres? 2) Il n'y a aucun mal à être gentille, et prétendre le contraire véhicule une idéologie qui me semble néfaste : "Gentillesse équivaut à faiblesse et il ne faut surtout pas être faible et encore moins le montrer". Je crois profondément en la vulnérabilité, et je la trouve émouvante. Montrer cela et la déceler chez autrui, c'est ce qui nous rend humains, je trouve.
@paradox : Tu connais, le triangle de Karpman? Bermuda ou pas, de nombreuses personnes semblent s'y être perdues...
Pour le sujet : j'arrive à dire "non", depuis quelques temps. Je remarque que je m'affirme mieux et plus facilement si je me sens soutenue. "J'ai" une personne avec laquelle que je vais pouvoir dire tout ce que j'ai sur le coeur, analyser en détail les situations sociales, faire de l'introspection, discuter...cela m'aide beaucoup à me sentir plus confiante pour dire ensuite "non".
Problème : dans ma vie de tous les jours, je ne parviens pas à dire "non" aux inconnus, car dans la majorité des cas, les gens auxquels je le ferais m'agressent en général sans le savoir, par exemple en étant bruyants (je pense surtout aux automobilistes qui font rugir leur moteur, qui refusent de me laisser traverser, ou qui le font en me "roulant sur les talons" (en réaccélérant alors que je n'ai pas fini de passer, ce qui me force à presser le pas pour ne pas me faire écraser), ou qui mettent leur musique fort...j'ai toujours peur de leur réation, car ce sont souvent des hommes genre "masculinité hégémonique". :/
@Nevromon je plussois ce que tu dis sur la gentillesse.Des trop gentils et de la vulnérabilité il en faut dans ce monde de brutes !
Mais après le truc, c'est d'arriver à nous protéger nous mêmes de notre gentillesse.
Continuer d'être"trop gentil", mais connaître nos limites.
Pas pour les autres, mais pour nous!
Après,tu met le doigt sur un truc important sur savoir dire non.
C'est vrai que par nature, ça doit être plus compliqué pour une femme que pour un homme.
Vous n'avez pas de chance mesdames !
Ton questionnement me parle beaucoup.
Ma mère a coutume de dire que "Je suis gentille" ou même parfois trop gentille qd je me fais avoir. Et honnêtement c'est vrai.
Je ne sais pas dire non mais j'y travaille activement depuis qq temps parceque je me retrouve parfois à faire des trucs que j'ai pas envie de faire ou dans des situations pas possibles !
Après je partage ce qui a été dit plus haut (je ne sais plus par qui désolée) sur le fait que j'ai peur de ne pas être aimé. Jai besoin d'être appréciée et aimée mais je ne sais pas pourquoi et c'est quasi pathologique.
Depuis qq temps j'exprime mes sentiments plus librement et donc mon refus dans certaines situations parceque je finissais souvent à être le paillasson des gens qui m'entourent.
Pourtant ce qui est paradoxal c'est que j'ai un fort caractère et que je n'hésite pas à faire part de mon avis, mais qd on me demande qqchose ou un service je ne sais plus m'opposer si cela ne me convient pas 🙄
Quand je ressens un serrement intérieur, je sais que j'accepte à contrecoeur. Depuis, j'évite cela. Ça soulage !
@zozotte : C'est vrai qu'en tant que femme, c'est plus difficile (cependant, j'ai un passing masculin la plupart du temps, pour ma part), mais femme, homme ou autre, une personne qui a l'air agressive, c'est difficile de lui demander de cesser quelque chose qui nous déplaît, car cela donne l'impression que l'on prend le risque d'une confrontation violente avec la personne qui semble exhaler une espèce d'aura de dominance offensive, comme un message de "Je prends toute la place, et osez me dire que je vous dérange : je n'attends qu'une raison de me défouler sur vous et de vous écraser encore plus ! ". Tu vois?
Oui je vois tout à fait !
Après dire non ce n'est pas forcément envoyer bouler les autres.Ca peut être aussi d'expliquer notre point vue, pourquoi nous ne sommes pas d'accord.
Et ensuite laisser faire l'autre comme il souhaite,mais sans nous.
C'est aussi ça dire non.S'affirmer sereinement,sans jugement sur l'autre,ni rancoeur.
Juste que nous ne sommes pas d'accord,nous passons notre chemin.
C'est difficile, de dire les choses avec assertivité, mais très gratifiant d'y arriver !
Je crois que personnellement, j'ai un préjugé en tête quand je lis "dire non", comme si je devais forcément assortir le mot "non" de dureté, voire de violence. Cela doit venir du fait que "ça se fait pas de dire non" m'a été inculqué.
Assertivité, le mot est trouvé oui!
Deux choses à retenir donc.
Dire non ne veux pas dire envoyer boulé,et les autres ne vont pas ne pas nous aimer si on leur explique pourquoi nous ne sommes pas d'accord.
@Nevromon, les conférences que mentionnent @paradox sont vraiment très utiles justement pour comprendre comment on a appris à ne pas dire "non" ( il y en a deux sur le fil qu'il indique, et on y a rentranscrit des éléments qui nous paraissaient importants, chacun peut compléter comme il le sent )
Et il faut que tu comprennes que "cessez d'être gentil" comme titre de la conférence en question, ça ne veut pas du tout dire qu'il faut cesser d'être gentil, mais qu'il faut cesser de s'éffacer devant l'autre par peur de dire ce que l'on pense vraiment ( mais c'est plus long que "cessez d'être gentil" qui passe mieux pour un titre 🙂).
Bref, j'ai assez peu de temps pour regarder des vidéos personnellement, mais celles-ci, je les ai regardées, en prenant des notes, parce qu'il y a plein de choses à apprendre. Et je pense que vraiment, cela peut être très utile à toute personne qui a du mal à dire "non".
(ah ben pourquoi "Cessez d'être gentil" ne signifie pas "Cessez d'être gentil", hm? x) Non, en vrai, je voudrais que l'on utilise les mots avec précision, et que l'on arrête d'en utiliser un pour en signifier un autre. )
En tout cas, merci des informations au sujet des vidéos !
Ne jouons pas sur les mots, il ne s'agit évidemment pas d'opposer la bienveillance à l'authenticité, ce type et sa maison d'édition connaissent les ficelles du développement personnel et ont certainement beaucoup réfléchi pour pondre un titre aussi racoleur que possible. Pas mieux qu'une formule un peu ambiguë avec des verbes à l'impératif pour venir percuter les aspirations de la ménagère en mal d'épanouissement, errant dans les rayons de la fnac à la recherche du énième bouquin qui lui expliquera ce qu'il faut faire pour réussir sa vie.
Certes, j'adhère pas trop au concept de la "ménagère" mais merci pour l'invitation à solliciter son esprit critique a chaque instant @terence. Ce qui n'enlève pas forcément la pertinence de son propos, mais le relativise clairement.
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