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- Changer sa vie (un capitalisme de l'amour propre)
Toutes et toutes, en vos grades et qualités,
Après avoir lu une partie d'un texte-topic de @Mic, et notamment son « T'aider m'aide, oui, et m'aider t'aide. » (tu risques de me voir débarquer sur ta messagerie, beware la mouche !), lecture ayant lieu peu de temps après être tombé par terre (alors que j'y étais déjà métaphoriquement), puis m'être relevé alors que ma playlist me sortait « Sauver sa vie ». Juliette Armanet (no comment), j'ai mouliné sur ces deux notions.
Comme certains ici aiment mon sens de la métaphore, je soumets avec un orgueil humble un digest de cette soupe moulinée.
(La rédaction est au passé parce que ça vient d'un autre cadre d'écriture, faut faire avec, si c'est imbattable, dites le et je supprime le topic, je suis pas bégueule)
« Changer sa vie »... Le sujet était partout autour de moi, notamment pour ma nièce, dont la vie personnelle et professionnelle patine depuis un bout de temps.
« C'est une affaire de fréquentations ! » résumait sa tante, avant d'expliquer, avec une dureté propres aux parents, comment limiter ses activités à boire des coups ne pouvait que pousser à la rencontre de gens superficiels, pour ne pas dire alcooliques, ne donnant pas accès à des cercles sociaux différents, pour ne pas dire « supérieurs ».
Edouard Louis (dont l'oeuvre est un miroir kaléidoscopique des problématiques de ceux qui m'entoure) a ainsi troqué les bières aux arrêts de bus contre les livres à la bibliothèque universitaire. Il a changé sa vie.
Ma nièce, elle, ne savait pas qu'elle avait une librairie Gibert en face de son « QG », un bar.
Pas sûr que si elle passait plus de temps au rayon occasions elle rencontrerait un trentenaire sensible et éduqué, avec lequel elle pourrait épanouir une intelligence dont elle n'avait pas forcément conscience (les responsables de l'image qu'on a de soi, c'est un autre sujet - en soi). Car si elle se demandait parfois pourquoi elle n'avait pas accès à d'autres cercles, plus élevés, il était probable qu'elle n'ose pas les approcher, de peur d'en être indigne.
Tout comme j'ai du me faire violence pour aborder sur Apie des gens dont la pensée et la logorrhée me paraissaient au dessus de mes moyens intellectuels (pas si HPI que ça finalement...) ; ou comme ma belle soeur, qui était en train de renouveler son cercle en tapant - peut être insconsciemment - dans des sphères plus haute que la moyenne en s'inscrivant au tennis et et dans une chorale, « changer sa vie » passe surement par un renouvellement du cercle et si possible à la hausse.
Comme si pour se hisser vers des gens plus ouverts, plus sensibles, plus intelligents, plus intéressants en somme, il fallait changer de repères et surtout se donner le crédit que l'on vaut autre chose que l'image qu'on a de soi à ce moment là; que l'on vaut plus que ce à quoi la vie nous a réduit.
L'amour propre est une Bourse de soi permanente où l'on ajuste sa propre cotation à la hausse ou à la baisse selon les accidents (heureux ou malheureux) de la vie, mais souvent à la marge. La seule façon de lutter contre les krach, c'est d'aller chercher des investisseurs extérieurs, suffisamment prodigues pour pouvoir placer leur richesse en toi, élargir ton panier de valeurs, et faire remonter l'indice boursier de ta vie.
Bien sûr tout investissement comporte des risques, mais la seule possibilité de créer de la valeur est d'ouvrir le capital à l'extérieur.
Et se réévaluer toujours à la hausse pour pouvoir espérer changer sa vie.
Tiens, encore une chanson dont je suis tenté d'écrire le titre (boursie !) au pluriel, et de conjuguer (non, j'ai pas dit "le Verbe", j'ai juste dit "conjuguer" 😉) au présent et au futur, aussi...
voir la vidéo
Et s'il ne fallait pas changer de vie, mais modifier nos perceptions de la vie dans nos propres coeurs, en soi, pour mettre dans les intentions que nous portons une "énergie sincère et ouverte", qui puisse aider les autres humains ? Et inversement ?
Dans la mesure de ce chacun d'entre nous à les capacités, l'énergie de faire, à sa mesure. Tout compte
Salut. 🙂
Réponse courte mais très sérieuse. Philosophiquement sensée. Et, la même que je voulais faire hier sur ton autre topic nommé "Existenz".
>>> 33 000
Si la réponse à l'Univers est 42, et toujours bien évidemment 42, celle qui nous concerne à l'échelle humaine est de 33 000, environ, à quelques aurores et crépuscules près.
Bref, elle a quelle âge déjà, ta nièce?
(vraie question. A plus tard.)
@Hatchepsout les deux vont de pair. La perception de soi et de la vie ne sont pas des morceaux qui ne se joignent pas. Elles s'entremêlent un peu façon sinusoïde, et peut être même que quand les courbes se croisent, c'est là qu'on se sent à la place.
En fait cet endroit est fait pour qu'on ait tous les 'fils qui se touchent, intrinsèquement, et entre nous (j'en connais un qui ça dégainer du Chimène Badi).
@Hinenao, réponse : 32. Elle est flippée depuis que je lui ai fait part de la théorie du 33 et du 42 - que je mettrai ici quand j'aurai vraiment envie d'être co(s)mique.
Ce qui me fait réaliser la force du fameux '42'.
Mais ne m'explique pas ce 33 000...
citation :
Mais ne m'explique pas ce 33 000...
lol, je ne sais pas comment je dois le prendre, du coup 😅 Ou alors, il manque un "je" 🤔 > "Mais je ne m'explique pas ce...."
🙂
---
Edit:
Ça y est j'ai compris. La lumière est enfin montée jusqu'au plafond. 🤘🤩
Bref, ce que j'ai pris pour un impératif ne l'a jamais été. 😊
citation :
Ce qui me fait réaliser la force du fameux '42', mais ne m'explique pas ce 33 000...
Bah voui, comme ça c'est mieux...
Donc, tu dis qu'elle a 32 ans? 🤔
Ça fait donc du... >>> 21 320 restant.
Tout n'est pas perdu, mais ça fait quand-même déjà un peu de gaspillage, même si on peut quasiment retrancher environ les 5475 de l'enfance.
Donc l'explication, en clair (et dans un autre post suivant, puisque j'ai crâmé maladroitement celui d'au-dessus. 😅)
Quand j'étais assez petit, et un peu déjà pas mal nul en math, (et même, pas très bon non plus à l'école, de manière générale, parce que "parqué" très tôt au fond de la classe en ma qualité de cancre semi-aérien), ... donc quand j'étais tout petit, disais-je, un jour j'ai essayé avec mes moyens mentaux et mes maigres connaissances en addition-soustraction de mesurer, ou de dimentionner, la durée d'existence réelle d'un être humain. Et globalement, moi qui pensait qu'on pouvait vivre facilement finger-in-the-nose des millions et millions de journées, bah, je suis tombé finalement un peu sur le cul quand je me suis aperçu que l'existence humaine, estimée à la hauteur de l'espérance de vie maximale calculée dans les années 80, ne dépassait pas souvent la faible masse des 33 000 jours, soit 90 ans et des brindilles à foin. Certes, en l'état, ça reste quand-même un beau "pactole". Mais quand tu peux mentalement mesurer par projection rapide combien va techniquement représenter ta semaine à venir, à partir de lundi prochain, bah ça te permet aussi de corréler cela avec des 10000 et plus, et donc d'estimer plus facilement toute finitude de vie... Gloups! 😨 Autant dire que la "semaine" va vite passer. (alors que, sur l'exact même procédure purement mentale, essaie donc de mesurer la durée de l'Univers, et là, ça m'étonnerait que tu y arrives, tant c'est proprement disproportionné en fonction de nos perceptions du temps...... 🙄 bref...)
Depuis et même avec beaucoup de chemin parcouru, et de la maturité évidemment, cette pensée ne m'a toujours pas quitté, et c'est aussi ce qui m'a donné, sûrement et éventuellement, un autre sens de lecture de la vie, sans doute, que le sens le plus commun partagé et accepté à ce sujet, en société. 😱
Bon, et donc, je ne te raconte pas le temps "perdu" aussi en sommeil, celui perdu possiblement en bullshit job et 168 et quelques trimestres obligatoires, et encore celui perdu aléatoirement en zonzon après un braquo salement loupé à la supérette du coin (optionnel dans la vie, hein. Surtout, ne pas tenter pour voir! 😄) [idem enfin pour ce qui est scroller maladivement sur tikbook et Fessetok à longueur de temps 😋] Ce qui donc, remis précisément dans la trajectoire de vie de ta nièce annonce grosso-modo une conso journalière pas encore catastrophique. Mais, si elle veut changer quelque chose bientôt, dis-lui qu'elle a déjà un bon tiers du chemin dans le rétroviseur, ce qui peut-être peut devenir un facteur favorisant pour provoquer un changement de paradygme, qui sait... A voir donc ça avec elle, entre quatre yeux... (et toi envers toi-même si également la question te turlupine)
A plus tard. 🙂
Hiné
(déjà 17900 environ, et des bâtons d'asperges en cagette.)
Mondialrelou, je suis carrément en phase avec ce que tu dis.
Je pense qu'on est tous ici, ou en tous cas la plupart, à être capables d'évoluer, de toujours reprendre le "travail " sur soi quand on s'est pris le dernier truc en date dans la gueule, et même d'être vraiment assidus quand il s'agit de tout déployer pour que plus jamais on nous y reprenne...
Mais, c'est clair, pas dans n'importe quel environnement ! Et c'est là que ça peut être chaud.
Moi par exemple, j'ai rejoint une association de bénévoles dans un jardin solidaire. Je jardine, donc ça me fait prendre l'air, côtoyer la terre et tous ses habitants, ça me défoule, et tout et tout. Les gens sont plutôt simples et ouverts. Mais tout de même, je ressens leurs attentes vis à vis de moi, les dragueurs invétérés, les femmes qui adorent cuisiner, s'occuper de leurs enfants et de leur mari, ceux qui courent après la reconnaissance (du maire par exemple🙄 )..., et comme d'habitude, je me sens comme un ovni.
Je ne sais pas, je ressens aussi des différences avec les gens que je rencontre sur apie, mais en général, je ne ressens pas cette attente qui me pèse tant et que je ne saurais satisfaire...
Merci @Juliette.
J'avoue que j'ai effectivement évité d''assombrir mon propos en supprimant ce qui se passe quand on n'arrive pas à s'élever vers un autre cercle ou que le cercle, trop hétérogène, peine à nous élever
(Et le mot élever je m'en aperçois est particulièrement ambivalent ici).
J'ai échangé en message autour des associations de parents d'élèves - ça vaut bien les assos de jardinage je suppose.
J'imagine que la plupart des assos 'populaires' (au sens pouvant intéresser toute population) regroupe son lot d'arrogants, d'arrivistes, de dirigistes et autres comportements capable de mettre à mal des gens plus 'analytiques', mesurés ou sensibles.
Mais il ne faut pas croire qu'une asso qui regroupe des gens plus 'homogenes' (au hasard asso de fans de jeux de rôles, ou de programmation) n'aurait pas quelques éléments doloristes, comme on en trouve sûrement ici, comme il y en a beaucoup sur un autre forum atypique.
Ça n'est pas de dire 'il y a des cons partout', au point que, je ne sais plus si c'est apparu dans un de mes posts, mais voyez vous, je suis tombé à cause d'une personne qui fait de la bienveillance son métier.
Alors l'autre hein...
Mon propos était d'abord de sortir de son cercle et viser au dessus (et cette notion, potentiellement pédante, à ça du mépris de classe) me gène aussi.
Peut être effectivement viser des cercles le plus homogènes possibles - mais alors c'est pas du gâteau, c'est des ghettos...
Des associations d'atypiques alors, mais dans la vraie vie - ce à quoi pousse, et je loue leurs créateurs, apie.
Mais on est souvent si loin de ceux pour qui nous emballent ici - faisant de nous un cadeau.
Tu sais Juliette, quand ma thérapeute m'a lâché elle a dit "il manque juste le rebond". Trois ans après je l'ai toujours pas, je cherche le trampoline.
Et je sais juste que c'est un cercle vers lequel il faut le hisser.
J'ai pas grand chose pour vous en fait 😥
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