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Je ne sais pas si je fais bien mais j'ai perdu mon Papa le 2 decembre et j'ai l'impression de me noyer. Tout le monde sait ce qu'il faut faire, ce que je dois faire.
Moi, j'ai juste envie de pleurer...je fais semblant ou je les envoie promener?
J'ai mal... Aidez-moi... svp
Désolée pour toi :*( tu avais l'air d'aimer ton père... Pleure si tu veux, c est ton droit et jusqu'à ce que tu ailles mieux. Les naturopathes, c est pas mal aussi et aussi le psy si ça passe pas...
Bonjour @Alienor59, c'est pas facile, j'ai envie de t'aider, et je ne sais pas quoi dire. Il est souvent préférable de ne pas faire trop semblant et ta peine a besoin de s'exprimer. N'y a-t'il autour de toi vraiment personne qui ressente les choses un peu comme toi tu les ressens? Je pense souvent à "quand ma mère mourra" et je sais que, rien que pour mon fils qui est une véritable éponge ultrasensible, j'aurai intérêt à modérer cette peine dans son expression, à prononcer des mots réconfortants que je penserai pas forcément sur le coup. Mais peut-être que ces mots réconfortants prononcés pour mon fils, me feront de l'effet à moi aussi... Il est évident que le chagrin doit sortir, mais aussi qu'il faudra bien se retenir de sombrer. Pleurer, oui, certainement, mais peut-être aussi, comme le suggère @Isis75, trouver quelqu'un à qui en parler. Bon courage en tous cas et n'hésite pas! J'espère que d'autres ayant déjà vécu le deuil d'un parent pourront t'aider.
Chacun semble jouer sa partition. Mais toi, tu ne comprends pas comment ni pourquoi, non?
J'ai perdu mon père. Si tu veux parler de lui, n'hésite pas : ce n'est pas en prétendant que "tout va bien" ou en cherchant à "passer à autre chose" prématurément que l'on fait son deuil.
Bonjour,
Le deuil est un processus. Ses manifestations et sa durée dépendent des personnes, il ne faut surtout pas que tu te culpabilises ni que tu laisses les autres te dicter ton comportement. Quand ta douleur a besoin de s'exprimer, laisse-la faire, c'est tout à fait naturel.
Bon courage.
Je suis en plein deuil aussi.
La dernière fois que quelqu'un sest permis de me donner son avis je lui ai signalé que je ne le lui avais pas demandé, 4 ou 5 fois, et comme il continuait je lui ai dit quil navait pas lhabitude quon lui dise non il a enfin compris quil fallait fermer sa boîte à logorrhée.
Il ny a que toi qui peut sentir tes besoins ( savoir de quoi tu as besoin cest plus dur)
Les autres essaient de se protéger et de te prendre la douleur en intervenant mais ils ne sont pas forcément légitimes à le faire
Ecoute-toi autant que possible et nhésite pas à dire non ou stop
Je le fais tous les jours
Aliénor, toutes mes pensées à toi.
Les conseils déjà donnés sont bons, je ne peux que les appuyer.
Vivre un deuil n'a pas de mode d'emploi, il n'y a pas de "bonne chose" à faire.
Certaines "étapes" du processus sont souvent communes :
- le "choc", lorsque l'on apprend la nouvelle, avec la surprise, l'hébètement, toute réflexion est "bloquée", parfois un déni de la situation,
- la colère, projetée contre soi, contre la personne disparue, contre les autres, contre l'injustice qui nous retire un proche aimé...
- la tristesse, la peine, qui est tout à fait légitime et que tu dois pouvoir exprimer et partager sans qu'on vienne te donner des leçons,
- et l'acceptation, lorsque l'on arrive à intégrer cet évènement.
Attention, il ne s'agit pas, ni d'un processus "obligatoire", il est normal de ne pas forcément vivre ces étapes, et pas forcément les vivre dans l'ordre. Tout comme il est normal de revivre une étape pourtant déjà vécue (passer de la colère à la tristesse, revenir à la colère... comme "revivre" le choc des mois plus tard).
Et non, les autres ne savent pas mieux que toi ce que tu vis, et ils n'ont à ce titre aucune leçon à te donner. Ton lien avec ton père est unique. Personne ne peut le comprendre mieux que toi.
Partager ta peine avec un être bienveillant, à l'écoute, comme un thérapeute, ne pas rester seule avec, peut aussi se révéler important.
Je trouve aussi que tout ce qui été dit est plus que juste.
Je rajouterais juste que partager ta peine tu peux le faire ici si tu penses être écouter (vu comment ça réagit vite ici, c'est effectivement le cas). Le truc important c'est d'exprimer ses émotions, ses ressentis, raconter le manque qui s'installe, les liens et les souvenirs que cela fait naître, etc. Sinon le contre coup peut être psychique ou somatique (c'est selon). C'est pas une bonne idée de laisser macérer.
Bonjour Aliénor,
J'ai perdu mon papa il y a deux ans. Ma maman le mois dernier. Je comprends donc ce que tu ressens.
Je suis d'accord avec les amis qui se sont exprimés ici : c'est une période difficile, éprouvante.
N'écoute pas les autres s'ils te disent comment réagir. Tant qu'on ne l'a pas vécu, on ne sait pas ce que c'est.
La bonne nouvelle, c'est qu'avec le temps, on accepte un peu plus que la vie continue et qu'on porte en nous l'héritage, l'éducation de nos parents et qu'ils restent avec nous, en nous.
Mais pour l'instant focalise toi sur ce que tu ressens.
Et si tu en as envie, profitons d'une randonnée à Lille ou d'un café pour en parler ou, au contraire, te changer les idées puisque le confinement est assoupli.
😄 😄 et en me relisant je me rends compte que mon message était un peu expéditif
Pense à toi, mets du AC/DC à fond les ballons et si cela contrarie ta Minette qui préfère Chopin tu lui feras un gros câlin les chats comprennent tout 😄 😄
Gros câlin virtuel à toi aussi
Bonjour et merci à tous.
Difficile d'exprimer ses émotions, de laissez le temps au temps. J'ai perdu ma mère il y a 4 ans, j'avais eu le temps de me préparer (un peu). Mais là, c'était totalement inattendu, brutal...
Y a tant de choses à faire, de paperasses à envoyer...et les copains qui veulent aider mais qui en deviennent envahissants... Difficile de dire "non" à ceux qui aident...
Merci à tous de votre bienveillance et pour l'invitation Olivier. Pour l'instant, j'ai besoin de me centrer sur moi. Mais à l'occasion d'accord.
@Alienor59 j'ai perdu mon grand frère il y a qq années et j'ai pu traverser cette épreuve en me replongeant sans délai dans le quotidien.
Ça m'a permis de ne pas trop me centrer sur ma peine et à passer à autre chose rapidement.
Je ne dis pas que c'était simple ni que c'est une bonne attitude.
Mais ça m'a permis de faire preuve de résilience.
En tous cas sache sur tu seras toujours bienvenue ici quand tu en eprouveras le besoin.
@Alienor59, je partage beaucoup de ce qui a été dit ici. J'ai perdu moi même ma jeune sur de 27 ans de manière brutale, a peine 6 semaines après le décès de "mon grand père ce héros". Il a fallu pour ma sur s'occuper de choses urgentes et j'ai porté beaucoup de choses à bout de bras. Pendant des mois, jusqu'à ce que je m'écroule bas, très bas. Donc a refaire j'esprimerais ma colère, ma douleur, dans les termes qui auraient surgi à l'instant, au lieu de tout enfouir, pour "tout faire comme il faut".
La peine est une vague qu'il faut laisser venir à soi, parfois en se laissant submerger, parfois en s'éloignant. Il faut qu'elle s'exprime et la refouler à mon sens risque de te faire beaucoup plus de mal. Pare à l'urgence, délègue ce que tu n'as pas le cur à faire, pour mieux revenir après, et regarder avec fierté les enseignements reçus auprès de ton père, les moments heureux, et faire la paix avec un futur sans lui. Les gens qu'on aime seraient dévastés de savoir que ceux qu'ils laissent souffrent autant. Donc en résumé, pleure, crie, tombe, et relève toi. Pour tous ceux qui t'aiment.
Je suis maladroite, désolée
@Bleue tu n'es pas maladroite mais sincère. Merci : tes mots m'ont fait du bien.
(Quand on se prend la vague dans la gueule, même si ça fait flipper, au moins, on a pu s'en faire une idée et s'y préparer...? )
@Alienor59. Ta douleur sera une compagne de chaque instant tout d'abord, elle sera envahissante et ne te laissera pas de répit. Elle te donnera l'impression de vouloir s'installer pour toujours. Son but ? Pénétrer ton âme et y forger un abîme dont la profondeur est le reflet exact de l'amour que tu portes à ton père. C'est dans cette déchirure que le manque s'exprime en te submergeant comme une vague incessante.
Mais c'est aussi un bel hommage que tu rends à ton père qui a eu l'avantage d'avoir été tant aimé que d'autres êtres ont pleuré intensément à son départ, ce qui n'est pas donné à tout le monde.
Si tu acceptes qu'elle fasse son office, alors, avec le temps, les visites de cette compagne d'infortune s'espaceront, et se feront plus rares parce qu'elle aura encore bien affaire ailleurs.
Lorsqu'elle te quittera, demeureront, jusqu'à la fin de tes jours, les souvenirs merveilleux teintés de nostalgie : il continuera ainsi de vivre en toi qui es son bout d'éternité.
N'hésite pas à parler chaque fois que nécessaire pour apaiser ton coeur.
Toutes mes sincères condoléances.
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