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La tristesse est ma nouvelle compagne, tenace, à tout instant elle est là, étreignant mon coeur, me rappellant que ma compagne de vie n'est plus... Je sais que cette invité imposé à mon coeur s'effacera, un jour, petit à petit, mais pour l'instant elle s'impose, se colle à moi, rend mon coeur lourd et mon esprit douloureux...
Mon autre compagne, Olive, féline noir au regard vert extraordinaire, était celle avec qui je partageais les petits bonheurs du quotidien, me permettant d'offrir mon amour et ma sollicitude à tout instant de la journée, et dans ces moments très particuliers que sont les réveils et les couchers... à ce moment de la journée, où l'on peut honorer particulièrement le lien et notre gratitude d'être en vie et en compagnie, par quelques mots et regards... c'était notre rituel, se saluer et partager le bonheur que nous pouvions avoir à être ensemble... Tous ces autres moments chapardés à la vie, où une parenthèse s'ouvrait, suspendant le temps, et nous nous connections, ensemble, le temps de caresses, de partage, de communication, un bref instant ou de longues minutes... j'ouvrais ma porte, je la savais là, à m'acceuillir et dans le bonheur mutuel de se retrouver...
Aujourd'hui j'ouvre la porte, il n'y a que l'absence de celle qui pourtant aujourd'hui étreint douloureusement mon coeur de son départ...
Je vivais avec elle un lien d'amour, fort, simple, foncièrement honnête, respectueux, fait de sensibilité, de volupté et d'acceuil de ce qui est.....
Nous aurons, elle et moi, l'éternité de ce que nous avons vécu...
Peut de mots pour exprimer mes regrets Hemera.
Puisses-tu retrouver joie et rires dans une autre éternité tout aussi belle que celle que tu viens de vivre.
Paix et amitié.
@Hemera11
Un gros câlin pour toi 💙
J'ai demandé à mes 3 miaou d'amour d'accueillir affectueusement Olive au paradis des chats ????
Perdre un compagnon de vie, cela brise le coeur. Toutes mes condoléances...
Pensées affectueuses pour toi Héméra. Laisse couler les larmes sur le vide qu'elle a laissé, laisse la tristesse s'exprimer, un jour les larmes se transformeront en douceurs des souvenirs que tu as vécu avec elle.
Je recommence à sourire aux souvenirs de tout ce que j'ai vécu avec lui même s'il m'arrive encore de pleurer de son absence.
Prends le temps de pleurer.
@Umbra @sandoceur @zozotte @Brie @Merlin @Cecicela @ooo
merci pour vos mots et attentions 💙
Quelle superbe déclaration d'amour !
J'ai senti la douceur et la chaleur de son contact me caresser en te lisant. Et la douleur du froid néant de son absence.
Certains sentiments sont décidément universels et cela réchauffe tout de même nos coeurs.
A une perte se succède une autre... c'est ma mère qui nous a quittés brutalement il y'a un peu plus de deux semaines...
Certains deuils sont complexes, non pas lorsque le chagrin est immense et qu'il nous absorbe (ce qui rend aussi le deuil complexe) mais lorsque nous rencontrons en nous le paradoxe, l'ambivalence de nos sentiments...
J'ai aimé cette femme car elle était ma mère, sorte de dette de vie, mais surtout gratitude... si j'aime aujourd'hui la femme que je suis, c'est aussi au travers de moi, de tout ce qui m'a construit, des générations avant moi, aussi sombres et lourdes à porter soient-elle. Je ne peux m'aimer si je la deteste elle, m'aimer c'est donc aussi l'aimer elle, dans son humanité, pour ce qu'elle m'a donné, ne m'a pas donné, ce qu'elle m'a aussi imposé et pris...
Il y'a et restera l'amour que l'enfant porte inconditionnellement à son parent. Il y'a toutes les attentes que longtemps l'enfant, celle que j'ai été et mon enfant intérieur, continuera d'espérer, au delà de la réalité....
Il y'a l'amour et la compassion pour la femme qu'elle a été, ses combats intérieurs, lui reconnaître ses qualités -exceptionnelles par ailleurs ! - et accepter sa part d'ombre, accepter que certains êtres seront, durant leur vie, partagés, déchirés, entre ombre et lumière, là où l'ombre représente parfois le pire de l'humain... Ma compassion, profonde, sincère, m'a donné une issue à mon ambivalence. Quand on ne peut pas aimer simplement, car cela m'était impossible, alors l'amour compassionnel offre cette possibilité, d'aimer, juste pour l'autre, en dehors de ce qui a été vécu....
Maintenant, il y'a la question de sa mémoire, comment vais-je m'en souvenir et comment vais-je parler de cette femme ? sa mort me met-elle dans une sorte d'obligation morale -non pas sociale, mais personnelle- de ne pas/plus évoquer ce qui aussi a été de l'ordre de l'inacceptable.. Comment puis-je, vais-je, rendre hommage ?
Il y'a le manque, l'absence, et surtout cette implacable réalité : ce qui n'a été ni vécu, ni réparé ne le sera plus maintenant, je suis définitivement seule avec cette histoire...
Il y'a la tristesse, le chagrin...
Et en ces moments particuliers, l'absence d'Olive est encore plus cruelle....
.
@Hemera
Dur, dur d'apporter de la suite.
🤔
On a le choix...
Le choix de voir le meilleur ou de toujours repérer le pire...
Et de garder et d'entretenir ce qu'on souhaite garder...
Même si on a le tête prise et qu'on se prend la tête, on peut penser à se sortir du cadre.
La carte n'est pas le territoire.
Le modèle n'est pas l'oeuvre finale,
qui peut devenir merveille...
(adage du compagnonnage)
🧡
@Surderien
un grand merci de ta réponse....
oui, nous avons le choix et j'ai fais ce choix il y'a des années, celui de l'amour...
Juste, car je suis dans ces moments hyper réactive, et avec beaucoup de douceur, j'ai envie de relever ce "toujours" dans "Le choix de voir le meilleur ou de toujours repérer le pire...", et le "voir" d'un coté et "repérer" de l'autre...le meilleur et le pire n'ont donc pas le même registre lexical 😉, et ce n'est pas anodin pour moi....
La réalité est parfois faite du meilleur ET du pire, les deux sont observables, et quelque soit leurs proportions, même quand le pire depasse de très loin le meilleur, on peut malgré tout Choisir l'amour (ou de garder le meilleur😉 pour reprendre votre expression)
.
Les compagnons du devoir se forgeaient dans un modèle d'aidance et d'aimance finalement. Ce n'étaient pas des guerriers mais des constructeurs et ils connaissaient le nombre d'or et le sacré illuminant,
La lumière de l'amour toujours en filigrane de leurs oeuvres.
🧡
@Surderien Le compagnonnage existe toujours et on peut toujours s'y former 🙂
Je suppose que tu voulais parler des bâtisseurs ?
Désolée Hemera, j'envahis un peu ton sujet...
Quoi qu'il en soit du passé et du vécu,Olive aura mis en ce monde une grande Dame,et ça, ça n'a pas de prix.
@zozotte
heu... peut être n'ai je pas les idées claires et que je comprends mal tes propos, mais c'est réellement ma mère qui a aussi quitté ce monde, en plus de mon chat 😥
@Hemera11 je n'avais pas vu ton premier message de ce matin. Si cela avait été le cas, je ne me serais pas exprimée comme je l'ai fait sur ton post et sur un autre sujet. Toutes mes excuses, je ne peux pas l'effacer. Je le regrette.
Le deuil est un long chemin personnel. Les souvenirs, les questions passent puis reviennent régulièrement. Petit à petit, on trouve une forme d'équilibre. Un équilibre mouvant. Je ne suis pas très douée pour en parler.
Beaucoup de courage à toi. Et encore une fois, je suis désolée...
Oui Hemera, c'est bien toi la grande Dame et Olive celle qui l'a mise au monde.🙂
Peut être veillera t'elle un peu sur ton chat?
Courage Hemera.
@Hemera11
Mes parents sont morts il y a 5 ans.
Mon chien est mort ce printemps.
J'éprouve souvent le besoin de parler du vécu du deuil mais je le fais peu. J'ai l'impression de mettre les gens mal à l'aise quand je le fais.
Merci à toi de parler de ton vécu car ton questionnement fait écho au mien.
Depuis 5 ans, je travaille en silence la mémoire que j'ai de mes parents. Je nettoie mes souvenirs. Je les vérifie aussi auprès de ma fratrie. Entre faits et émotions, ma raison a retrouvé peu à peu comment les garder en moi. C'est un chemin qui est plus long que ce que croyais. Il est aussi plus doux que ce que je l'aurais cru. Tout avait été très difficile les dernières années. J'ai ressenti ce que je croyais etre de l'ambivalence de mes sentiments, mais en fait, c'était juste la cohabitation de sentiments variés. Je les ai tous pris tels quels. J'ai accepté d'être à la fois soulagée et profondément triste.
Il y avait beaucoup de contrastes et je m'y perdais parfois en plongeant dans un profond désarroi. C'est d'écrire qui me permettait de rebondir. Écrire pour décrire.
Aujourd'hui, je me sens tout à fait en paix avec la mémoire que j'ai d'eux.
@Hemera11
La douleur de l'absence mais surtout le bruit effroyable qu'elle fait. Ne plus entendre le pas du compagnon, ses frolements... Moi, c était une chienne un peu folle, sauvée de la fourrière, un mélange de lévrier et de courses à perdre haleine dans les champs. Je l'ai retrouvée, un matin, sur le bord de la route, tuée par une voiture. Pendant longtemps, j'ai cherché le son de ses courses folles ...
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