L'assemblée conservatrice

Bonjour à tous,

Je souhaitais partager une situation auquelle j'ai été confronté il y a de ça 5 ans, bien avant l'avènement de la ligne de démarcation Covidienne, cette situation se déroule dans un contexte convivial (du moins, ce qui devait en avoir les atours et l'apparence), chez un ami (ou ex-ami ?)des années lycées avec qui j'ai effectué une série de sorties, par intermittence qui m'ont permis de rencontrés des personnes aimables, simples d'esprits, peu exigeants, ouverts et probablement sincères, seulement lors d'une de ces invitations, la soirée qui s'en suivit était en terme de ressentiment personnel, quelque peu fastidieuse et ennuyante à souhait, je n'avais qu'une brûlante envie, c'étais de créer les moyens et les prétextes pour m'extirper de là et tenter une escapade...
Mais je vais de suite vous expliquer pourquoi, avant ça, je me dois de présenter les personnages incorporés dans ce contexte, en rappelant cette dernière, avec le plus de détail possible.

Donc la soirée s'était déroulée un samedi soir, donc un week-end de printemps, en 2018, un ancien camarade de lycée, que l'on nommera Arnaud, m'avait invité à une soirée chez lui, comme énième personnage de la côterie à former, composée de 6 ou 7 personnes fidèles au blason Arnaudien, dans l'objectif était évidemment, de passer une soirée tranquille, bonne enfant, joviale et amusante, en pratique pour certains, en théorie pour d'autres, dont moi...
Arnaud avait deux très bons amis qu'il connaissait bien, avant notre rencontre scolaire hasardeuse, et avec qui manifestement il avait fait les 400 coups, que l'on nommera respectivement George et Ludovic ! Puis une fille qu'il avait rencontré lors de ces nombreuses aventures théâtrales post-lycée, et avec laquelle un lien d'amitié ambigüe s'était formé, on l'appellera Pauline ! ainsi qu'un garçon joyeux et simplet qui semblait avoir un profond intérêt pour Arnaud, Matthias, et une autre fille, diaphane d'apparence et aux allures mondaines empruntées, j'ai nommé Julie ! il y avait un autre garçon dans cette plénière, que l'on citera par le nom de Célestin, qui, abusé des grands discours, pouvait facilement éveiller le caractère irascible de certains et certaines, mais Arnaud l'appréciait, alors il a toujours eu de la clémence à son encontre, bien qu'il était parfois difficile pour d'autres de se projeter l'idée de sa présence lors d'une coercition sociale, car il avait écopé du titre officieux d'enquiquineur, pour ne pas dire grossièrement, un emmerdeur...
Il est (ou était) profondément amoureux de Julie, mais elle lui a toujours refusée l'amour qu'il portait pour sa personne...
Julie et moi avons été en contact très souvent via écrans interposés, on s'échangeait des messages, longtemps, éperdument, la nuit notamment, et nous nous comprenions car elle avait un rapport au monde presque similaire au mien...mais la vie ou les malices de l'existence ont décidés que cette relation ne devait être que purement conventionnelle et "instructives ?"...
À tout les égards, elle doit faire partie des rares filles avec qui j'ai apprécié la longueur de la discussion, c'étais savoureux de passion, de simplicité, de légèreté, et de savoir...dites-moi, vous est-il déjà arrivé de discuter avec une personne sans voir le temps s'écouler, et avoir cette impression de connexion mutuelle avec cette dernière depuis toujours ? Moi, c'étais avec Julie...mais ce sera pour une autre fois que j'étofferais davantage sur ce sujet.

Enfin, il y avait une autre fille, Elisabeth, peu soucieuse des effets de la discussion avec les autres (que je ne dénigre pas) qui étaient systématiquement invitées parce que Pauline l'avait décidée ! et comme Arnaud avait un rapport désireux et passionnels pour Pauline en cachette, que pouvait-il bien lui refuser ?
Voilà en gros, la distribution de cette séquence ludique.


Alors, une fois n'est pas coutume, j'ai été le dernier à intégrer le sanctuaire Arnaudien, le giron de ces parents, la chambre des plaisirs de la sincérité et des babillages, voir peut-être un peu trop pour moi...
Arnaud m'avait accueillie joyeusement et superbement, me mettant presque mal à l'aise devant les autres, vent debout, j'étais un peu confus en me faisant des noeuds au cerveau, du fait de n'avoir pas été à l'heure une énième fois, mais comme à ces habitudes, il m'avait requinqué et ragaillardi avec la poésie de son idéologie "je m'en foutiste" et m'avais dis expressément, je cite "d'aller chercher le breuvage qui me plaira sur la table pour décompresser et arrêter d'être une couille molle" 😭

Il faut savoir que Arnaud est un personnage qui adore joindre l'aspect théâtral des choses au séquence de la vie, il se prend très peu au sérieux, et aime être le bout en train dans une action choisie ! Je me rappelle d'un jour où lui et moi étions allé sur une grande place, près d'un parc, sur Paris, où était réunis un ensemble de jeune personne qui étaient venues spécialement pour s'amuser en voie publique, sauf que Arnaud avait un but, s'était dans un premier temps que tout le monde le remarque, et deuzio, que tout le monde le remarque !
Alors il a goupillé un stratagème farfelue et un peu trop osé, voir désinvolte, c'est d'utiliser la sono que j'avais eu le malheur d'avoir apporté ce jour, je ne sais plus quand, ni quel jour, ni quel mois, mais il a utilisé ma sono pour mettre un titre qu'il a pensé judicieux afin de miroiter les jeunes à proximité ! C'étais le titre "Savoir aimer" de Florent Pagny, non pas que le titre soit à fustiger, mais pour vous dire que venant d'une clientèle qui écoute sans doute beaucoup plus du rap français et du rap américain, il était pour le moins difficile de croire qu'il allait capter leur attention sur nous deux, tels des inconnus ignorants et désespérés, qui ne savaient nullement s'agglomérer à la chapelle musicale du moment, en tout cas, je peux vous dire qu'ils/elles n'étaient pas des adeptes du plain-chant ! 😂

Évidemment, cette inférence fût un échec, et Arnaud ruminant, décida donc de finir la soirée en se mettant une murge, j'ai dû le ramener chez lui ensuite...non sans trop de difficulté.
Bref, fin de la parenthèse, et donc en arrivant, je saluais tous les autres, George était présent, Ludovic, accompagné de sa petite amie, et dont je n'ai plus souvenir du nom, même fictif.

George est le franchouillard grossier dans toute sa splendeur (ce n'est pas péjoratif), qui adore faire montre d'un certain désintérêt pour les forces autour de lui, sauf lorsque l'une d'entre elle est suffisamment préparés et prête à le suivre dans la chienlit nocturne, son chemin terrestre de l'ivresse, des clopes, et de l'ascension (ou plutôt la régression dans ce contexte) vers une posture vaseuse et faible. Il ne s'intéresse pas au long discours politiques et philosophiques, et son principal but en venant dans les soirées en enceinte close est de s'abreuver de l'élixir qui lui permettra de finir à un certain seuil d'ébriété pour avoir une raison, en toile de fond, d'aller dormir...autrement, il se ferait chier.
Il m'a d'ailleurs blâmé cette soirée là de ne pas avoir égayé la soirée, et qu'un pot de plante était déjà beaucoup plus vivant, se sentant dans l'obligation de se concerter avec Arnaud pour "remettre en cause" la justification de mon éligibilité à ce regroupement"...
Je l'ai mal pris bien plus tard, étant très soupe au lait, cela dit, objectivement, il a raison sur le fait que je n'étais pas assez visuellement démonstratif, pour plusieurs raisons, de un, je m'ennuyais copieusement ! Vous allez sans doute me trouver un peu trop abusif et décentré, mais voilà les jeux ludiques ou de sociétés, très peu pour moi, je me bourre le mou à essayer de comprendre les règles que je trouvent absurdes, ça ne m'emplie pas, et pourtant, c'est certainement l'un des moyens intermédiaires essentielles à l'échange et le partage entre les individus dans un contexte cloîtrer dans une pièce pour éviter de regarder les murs ou se sentir esseulés chacun et chacunes...
J'ai tenté vainement de jouer au jeu se nommant "Uno" très populaire, mais à mon sens répétitif et dont l'enthousiasme s'étiole au fur et à mesure des enchaînements dans cette application ! Bon, il en faut pour tout les goûts, cela dit...
Et durant cette convive, ce moment, ce n'étais que ça, jouer, s'amuser, délirer en s'adoubant de jeux tout aussi exaspérant pour moi les uns que les autres...il faut bien comprendre une chose, surtout au niveau des jeux de sociétés, étant donné que fondamentalement, je suis quelqu'un de seul, de solitaire, de part ma nature, bien que difficile, je n'ai pas l'aptitude au partage d'un jeu à plusieurs ou multiples, et pour vous dire, cela m'ennuie pas mal, c'étais également le cas à l'école, j'avais une sainte horreur de devoir participer à des devoirs en groupe ! C'étais vraiment mon malheur scolaire ! Je détestais ça, toutes matières confondues, et malheureusement, vous allez sans doute avoir du mal à le croire, mais l'idée de potentiellement voir l'administrateur/trice de cette exercice pour lui/la sommé(e) de me soustraire d'un groupe de travail, ne m'avait pas traversé l'esprit, notamment pour ne pas que je prenne des risques de foirer sachant que pour diverses raisons, je m'emmerdait globalement au sein du cursus scientifique...mais l'ombre de mon grossier pochtron que j'avais pour père planait sur ma tête, bref...
Et curieusement après cette soirée, Arnaud, après une invitation au doigts mouillés, que j'avais refusé car je me souvenais des paroles de George, et comme je ne souhaitais pas que cela se reproduise, bon, il ne m'a plus jamais invité, malgré que nous soyons toujours en contact de temps en temps, beaucoup moins aujourd'hui évidemment, mais le lien n'est pas pour autant rompu...
Ludovic, c'est un peu le Penseur du groupe, il planifie tout, organise de sorte que il y ait un certain équilibre, au niveau des invités, un équilibre genré, comme on dirait désormais, il souhaitais que la parité homme-femme dans une soirée soit respectée, mais souvent cela fût un échec, parce que voilà, une personne ne pouvait pas venir finalement, une autre s'invitait dans la soirée comme on rentrerais dans un moulin, et ce jeu aléatoire désorganisait toute la saillie schématique qu'il voulait mettre en oeuvre. Mais c'est un gars qui semble sympa, droit dans ces baskets, toujours vêtue en bras de chemise, cool et avec qui on peut bien rigoler simplement, MAIS il a un certain bagout d'utiliser des termes laudateurs et enchanteurs pour tout et pour rien, notamment quand on ne l'attend pas, sans doute un démagogue qui s'ignore...

C'est très souvent lui qui tente d'endiguer la passion alcoolisée de George, beaucoup trop excessive ! Il était un bourreau des coeurs avant de rencontrer sa femme, et selon lui, c'est une aptitude naturelle qu'il souhaiterais même nivellé vers le bas, tant cette dernière est une simplicité pour lui, dans l'action de séduction...était-il serieux ou était-ce de l'ironie ? (Je me le demande...).

Matthias est un personnage quelque peu particulier, il raffolent des bonbons et du sucre, il aime être discret sur ces penchants érotiques et sexuelles, ce qui est logique selon moi, mais apparemment certains et certaines aiment s'en vanter en public, je l'ignorais.
Matthias est un inverti goulu, qui aime (ou aimait) secrètement Arnaud, mais comme Arnaud est un être hétérosexuel, et qu'il n'a de l'attirance que pour les femmes, alors dans une conversation inédite qui a semble-t-il, mis Matthias en pleurs, Arnaud lui a "gentillement, humblement" refusé l'accès de son désir envers lui...ce qui dans un premier temps, à attristé Matthias, qui s'est finalement vite repris, et qui au pas de charge, l'air défiant, s'était décidé à quitter l'appartement des parents de Arnaud, qui s'est dépêché de le rattraper sous le regard courroucé de Pauline, pour le ramener ! conversation dont je n'ai jusqu'à aujourd'hui nullement la nature, cependant, Matthias était revenu.
Pendant ce temps, lors de cette même soirée, je faisais la connaissance de Elisabeth, que je ne connaissais pas vraiment, voir pas du tout, mais dont j'avais entendu les échos au sujet de son amitié, presque une sororité avec Pauline, alors curieusement, on s'entendais bien, mais à cette époque, elle était bien plus jeune que moi, si à l'époque j'avais 22 ans, elle devait avoir 17 ou 18 ans de mémoire, mais fort sympathique, elle m'avait même invité à venir à un festival se déroulant dans une ville, en Alsace, et évidemment l'effet de caisse de résonance devait s'activer, c'étais encore cet empoté de George qui était venu sortir toutes ces fables grotesques à la mord moi le noeud, alors que aucun appel n'avait émis son nom pour venir pourrir la phase de conversation avec Elisabeth, mais Elisabeth dû partir, et hélas Pauline dû la raccompagner, mais Elisabeth semblait sincère, et douce de nature, simplement Pauline a une certaine main mise sur ces propres décisions et sa propre justice, ce qui peut lui porter préjudice, si tenté qu'elles soient encore en communication...
Second coup de bambou, Arnaud attendais la venue de Julie, sauf que cette dernière ne put venir finalement, et de ce fait, Célestin, vous savez, le fameux intéressé par Julie, était également son valet ! Ce n'est pas une simple métaphore, c'étais la stricte réalité dans sa tragique conception...elle lui racontais tout, lui expliquait ces histoires intimes, lui disait qu'elle l'appréciait comme un frère, et malgré tout cela, malgré toutes ces rebuffades, il persistait dans sa croyance en une histoire idyllique et amoureuse auprès de la tendre Julie...cruelle et naïve illusion, écartant et effaçant toute forme de raison, un hypnotisme grandiloquent et maladif, qui empêche ce pauvre quidam à voir la profondeur de la réalité, la pierre de touche à l'origine de sa confusion mentale...
La seule raison pour laquelle je n'ai jamais tenté quoi que soit ou même fait comprendre à Julie que j'étais quelque peu attiré par elle, était par rapport au fait qu'elle avait un homme dans sa vie, et que par principe, conjuguée à mes valeurs, ainsi que ma morale, je ne souhaitais pas accomplir un dessein que je n'aurais pas apprécié en être infliger en retour...mais hélas aujourd'hui, les valeurs et les principes d'équité relatifs aux relations sentimentales s'enlisent, la loyauté, l'alliance, l'amour, le véritable, était, mais n'est plus, aujourd'hui, ce sont les travaux et l'extraordinaire réussite du principe de supermarché dans les relations qui fonctionnent, le libéralisme, et le clientélisme à foison, encore et toujours...mais ce sera ÉGALEMENT un sujet pour une autre fois.

Bon et bien voilà, petit témoignage pour vous expliquer cette soirée qui s'est fini de façon banale, avec cette petite remarque à l'emporte-pièce de George qui était mal passé, aujourd'hui, je ne vois, ni je parle à aucun d'entre-eux, ils/elles ont été, à mon sens.
L'avenir se représente symboliquement par une page vierge, remplie d'éléments qui ont potentiellement vécu, potentiellement existés, et qui s'inscrivent en partie sur mon chemin de vie, sans doute...

Mickael.