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- La douleur est inévitable, la souffrance est optionnelle
C´est nos amis anglophones qui disent: "Pain is inevitable, suffering is optional" et voici l´avis de Catherine, fermément, ne pas se laisser souffrir:
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Salut @Magda
Je tempère un peu l'idée. La souffrance a juste une chose de bien, à petite dose évidemment, dans les relations, c'est qu'elle est un bon lubrifiant pour l'empathie, puisque la douleur morale n'a pas la même représentation chez tout le monde. (Certaines personnes vont la résilier super vite - mon cas - alors que d'autres prendrons probablement vingt ans pour la digérer. Il n'y a pas d'égalité en matière de douleur. 🙄)
Mais, revenons à la souffrance...
Ne pas se décider à souffrir du tout, c'est bien souvent passer son chemin sur tout, sans nullement prendre conscience de ce qui entoure. Et dès lors, rien n'empèche plus de percuter frontalement l'existence des autres dans cette trajectoire un poil égoïste. (j'ai connu quelqu'un comme ça, pendant 15 ans, qui ne souffrait jamais [sachant que lui et moi avons la même nature profonde. Important de le signaler! Je peux donc faire un comparo]. N'anticipant aucun de ses choix, cet individu laissait toujours par conséquent le poids des conséquences impacter les autres, ce qui ne l'empèchait pas de leur jeter ensuite à la face que s'ils étaient malheureux, en souffrance, c'est parce qu'ils le voulaient bien... 😒 )
Bref, un peu de souffrance à dose raisonnable, c'est surement le meilleur moyen d'apprendre à comprendre la souffrance des autres, à l'appréhender dans son entièreté. Et je dis ça en sachant pertinemment que j'ai orienté ma vie d'une telle manière à ne plus souffrir. Donc,le concept me parle, oui. 😋
Merci Magda pour ce sujet. 😉
Au plaisir de te lire ici ou ailleurs.
Hiné.
@Magda, intéressant, il manquerait quelques éléments importants dans la présentation. Du côté du PS, il y a le chantage affectif, qui passe par des remarques anodines mais qui sape peu à peu l'estime de la victime.
Du côté de la victime, la question de la reconstruction et in fine des relations après la rupture pèse lourd, surtout quand la victime est elle-même narcissique, situation fréquente qui créé cette fameuse co-dépendance avec le PS. La victime se retrouve acculée dans son narcissisme, et tout devient un ennemi potentiel de son égo, y compris la bienveillance de l'autre.
Sortir de cet état de confusion est à mon avis un enjeu majeur de la reconstruction. Il ne s'agit pas de souffrance, car à ce stade, la victime est encore anesthésiée, avec des pans entiers de sa personnalité verrouillés. Plus la codépendance PS dure, et plus le verrouillage est puissant. Il devient si puissant que les seuls attaches permettant d'espérer en sortir passent par des étapes fortement marquées dans l'histoire de la codépendance. Le cercle vicieux s'ouvre difficilement. Il faut une grande volonté et une grande énergie pour commencer à en sortir et à renverser la vapeur !
Et je n'évoque pas les enfants qui ont grandi dans une tel famille, c'est éditifant.
Il est intéressant de mettre en évidence que la souffrance doit mener au questionnement, à considérer que celle-ci ne doit ni perdurer ni se répéter. Il me semble que la souffrance doit rester « une réaction » que l'on doit mesurer et transformer, qu'elle ne doit surtout pas devenir « un état ». Personnellement, je crois que là est la serrure...
L'idée d'une réaction rapide est compliquée puisque fonction de chaque situation et de la capacité de chacun à gérer son propre fonctionnement donc son mode d'interaction avec les autres...
Aller trop vite peut également écarter une prise de recul nécessaire à la construction d'une réponse adaptée et véritablement émancipatrice. Il ne s'agit pas de cultiver le doute mais d'aller sur un questionnement couplé d'actions pour éviter la soumission destructrice mais aussi la fuite qui ne ferait qu'entretenir une faiblesse susceptible de perdurer... donc en proie à de nouvelles situations ou expériences douloureuses...
La souffrance doit pousser à se poser des questions.
Ne pas l'occulter pour la reconnaître et la traiter mais aussi la comprendre chez l'autre.
Narcissisme et reconstruction de la victime.
Dommages collatéraux et protection des enfants.
On avance 😉...
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