Le boulot, oui, toujours lui et encore !

@Hinaneo Ouai, en gros c'est un accusé de réception quoi 😂

Bon...

Retour alors... 🙂
Enfin!
Avec une " "petite" " réponse, comme d'hab. 😅

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Oh! 😮

Clairement, je dois déjà dire que je ne m'attendais pas à un topic de réponse spécial Hinénao. Et, comment dire,... même si je me doute bien que tu l'as fait pour une raison pratique afin de détacher cette bulle conversationnelle du fil initial, bah d'une certaine manière, ça me touche que tu n'aies pas voulu résoudre, ou réduire, la suite de l'échange à un simple MP, qui l'aurait complètement invisibilisé. Donc, déjà pour ça, je t'adresse un grand merci, un bouquet de fleurs virtuelles et une bise2pote. 😚

citation :
J'ai lu toute ta "longue" réponse mais ce soit étant un des soirs où j'ai le cerveau fracassé, je vais essayer d'aller à l'essentiel car j'ai du mal à me concentrer (comprendre par là que je vais partir dans tous les sens dans ma réponse).
Et t'arrive quand-même à faire une réponse bien structurée avec le cerveau fracassé. Mais qu'est-ce-que ça doit être quand tu es en forme, alors?! 😄

citation :
En fait là où ça en devient pathétique, c'est quand même quand avec mon ancienne boss on arrivait à se prendre la tête car elle voulait que je fasse une tache de X manière alors que je savais très bien que j'allais trois fois plus vite avec la méthode Y, et qu'elle faisait une fixette dessus pour que je fasse sa méthode alors que ça revenait strictement au même.
Vécu aussi. Et c'est peut-être là que mon ascendant masculin a pris le dessus (pas sur les femmes, je précise. C'était sur lui! Mon ex-chef de l'époque).

Ainsi, pour éviter les conflits - et pour résumer assez succinctement - j'ai commencé par suivre sa foutue méthode X. Puis, une fois le dos tourné, j'ai très vite embrayé sur ma méthode Y. Ça a duré un certain temps comme ça, tranquillou, jusqu'à ce que je me fasse attraper, évidemment, et mis devant le fait accompli. Alors, forcé, contrarié, j'ai repris la méthode X, justement pas très fameuse, très longue, pas efficace dans 100% des cas, que j'ai de plus de plus patché par ma méthode Y, et que j'ai finalement complètement remplacé à nouveau en loucedé par la Y. Parce que non, vraiment, la X était une approche bien trop imparfaite à chaque fois qu'on y était confronté... ... Et je me suis fait rechopé encore une fois! Forcément!... (et que personne n'est parfait dans la dissimulation 😅) Quand alors on a commencé à me menacer de sanctions disciplinaires et de perte de salaire, j'ai dit: "ok! Mais, je me paierai alors le luxe de vous retourner tout votre bureau à l'envers, si vous décidez ça!" Ainsi concrètement, le chef en question, repensant à toutes ses petites décos fragiles (de pacotille!), ses étagères en verre potentiellement brisées par terre, a décidé assez vite de laisser tomber. (Oui, je sais, c'est un comportement violent. Il y a peut-être d'autres approches pour arriver au même résultat. Mais je ne peux pas ré-écrire le passé. C'est ainsi qu'était mon tempérament à l'époque, et je n'avais pas suffisamment de recul pour envisager une autre manière de m'imposer, en regard du contexte dans lequel j'étais.)

En définitive, un compromis a été obtenu. Le chef soumettait toujours les autres personnes à sa désastreuse et empirique méthode X, et moi j'étais full libre d'utiliser la méthode synthétique Y, tant que je n'en faisais pas la promotion autour de moi, pour reconvertir les autres collègues.

Bon, la petite histoire retiendra, étrangement, (et je fais là un résumé super-compressé, par nécessité de fluidité de lecture) que,..

-- 1) le chef en question va décéder assez vite finalement, après cette période où nous avons dû nous supporter mutuellement. C'est la vie, c'est comme ça. Je ne l'appréciais pas. Mais, c'est un fait qui n'a rien à voir. C'était un sportif, et son coeur l'a trahi pourtant au cours d'un running estival, et j'ai ensuite seulement appris la nouvelle alors que je venais d'être, quelques petits mois auparavant, détaché hors de sa zone de responsabilité.

-- 2) Je vais ensuite être mis durablement au placard, et on ne me donnera plus rien à faire. Vraiment plus rien du tout. Nada. La nouvelle hiérarchie (une autre, très opportuniste, était passé rapidement entre deux) s'était imaginée que si on me confinait sévèrement dans une sorte de cellule, j'allais vite me mettre à pleurer toutes les larmes de mon corps et me répandre à leurs pieds pour leur réclamer mission et considération. Bah, c'est pas du tout ce qui s'est passé [la métaphore du verre d'eau refusé malgré la soif, pour ceux/celles qui avaient suivi] et ils m'ont "relargué" formateur, malgré moi, et sans m'avertir. Si bien qu'un beau jour, une brunette charmante de 28 ans, jolie comme un coeur, sportive à souhait, tout le temps enjouée et fort sympathique, est entrée dans mon placard sombre et discret, et m'a dit: "Bonjour, il parait que c'est vous le chef, ici! [Ah bon! Tiens donc, c'est nouveau ça! 🤔] Je viens pour la formation "renfort". A la base, j'étais vigile en magasin. j'faisais de l'hypermarché de banlieue. Mais, ça se passait mal. Alors, mes chefs m'ont réorientés. Bon alors, je m'assied où? Y a un endroit pour se changer et enfiler l'équipement?... Je suis trop motivée, en fait! You-hou!!..." ... Et moi je suis resté là deux secondes à l'observer, comme un idiot fondamental... "Mais, mais, mais, c'est qui celle-là?! Personne ne me l'a annoncé? Bizarre pourtant... 🤔 On va quand-même faire les vérifications d'usage pour son identité, lui créer une habilitation "invité accompagné" comme pour les visiteurs, pécher quelques infos chez les "hauts-placés", et on avisera si elle dit vrai." Et, elle disait vrai, alors j'ai avisé. Changement de cap dans sa jeune carrière, et dans la mienne aussi. Même si la mienne me destinait prochainement à plutôt m'aligner vers l'azimut de la piste d'atterissage. (Le départ. La fin.)

-- 3) Je vais donc me retrouver, durant quelques temps, aux " " "commandes" " " d'un groupe de nouvelles recrues qui vont se succéder assez vite, et faire grossir la masse des personnes qui entrent à présent dans nos murs, intègrent le PC sécurité chaque jour. La brunette survitaminée va rester un temps avant de partir, parce qu'elle en aura finalement trop marre des avances et des sous-entendus à peine masqués des mâles excités, souvent mariés et trompeurs à volonté, et alors le groupe se constitua assez tôt concrètement d'hommes fait pour le terrain, l'action et la décision rapide. Si du moins, à l'époque, je suis encore apte à leur montrer comment être efficace sur ce troisième point précis, je remarque quand-même assez vite que je suis moins bon formateur pour le terrain et l'action, car simplement je vieillis et suis naturellement moins enclin à courir et sauter des murets, basculer et rouler aussi dans le passage de fenêtres étroites - quand on ne peut pas passer par les portes, parce que tous est bloqué sous alarme et sous blocs magnéto -, avec la même fraîcheur qu'eux. Il n'en restera pas moins que, il faudra les orienter avec une méthode, et là, personne au-dessus de moi ne se souci vraiment des processus que j'utilise pour faire passer les nouveaux arrivants à des recrues formées et entièrement aptes. Ainsi, la méthode Y va devenir, en creux, la référence, et plus jamais personne ne se souviendra de la méthode X, enterrée symboliquement avec celui qui en avait été pourtant le défenseur acharné. A savoir, le chef (le vrai chef, en opposition à moi qui n'était en vérité authentiquement rien sur le plan hiérarchique, vis-à-vis des recrues).

citation :
J'avais l'impression qu'elle voulait juste que je lui obéisse pour lui obéir, et qu'il n'y avait qu'une réflexion de fierté de sa part.
Au moins ta collègue semble avoir un but personnel alternatif. C'est déjà ça! 🤘😄 Perso, de mon côté, dans ma situation, c'était juste parce que le chef considérait que la méthode X était traditionnelle et qu'on ne remet pas en question les traditions. Voilà! Point. 😅

A vrai dire, pour être sincère, si à la fête au boudin du village, je peux comprendre tout à fait, que le choix d'un protocole ancestral puisse encore primer longtemps pour renforcer saveurs et goût vis-à-vis d'une manière moderne parallèle, quelque peu hâtive, brouillonne, voire peut expérimentée dans le temps, avec des ratages éventuels, autant je crois que dans un de ces métiers très sérieux tels que la Sécurité, il ne faut pas jouer avec ça sitôt on puisse constater aisément que la tradition équivaut à, au moins pire, être peu efficace voire minable, ou au plus grave, faire émerger carrément des failles dans la gestion changeante de la mission qui est confiée. Bref, on rigole pas avec ça, quoi! 😱

En effet, que vaut le poids de la tradition technique quand en face la couverture du curseur contextuel* a changé presque du tout au tout, en moins de vingt ans.

* Couverture du curseur contextuel. Trad: Tous les éléments contextuels que la compétence doit couvrir. Le curseur s'adaptant de "gauche à droite" pour boucher les trous, que ce soit en allant du travail le plus complexe à la tâche la plus simple. Voilà. J'espère que j'ai réussi à me faire comprendre. En effet, c'est pas tous les jours que j'écris bien et beau, comme du @Zompo. ^^

citation :
- Je récolte les graines que j'ai semées. Et ça ça fait du bien. Si ça fonctionne, je sais que c'est GRACE à moi, et personne ne peut s'octroyer le résultat de MON travail. Je sais pourquoi je bosse. Je peux m'arrêter au niveau d'exigence que je souhaite, en fonction de mes envies, de mon humeur.
Bien heureux pour toi, alors. 🙂 Au boulot, la liberté d'action n'a pas de prix. Surtout quand l'investissement vient des tripes, ou que ce soit vocatif.

[pour moi, la sécurité n'était pas un choix vocatif. Au départ, absolument sans le sous, j'ai commencé par surveiller des frigos de crèmes glacées, en été. ... pour lesquels, j'ai pas été bien payé. 😅 Puis ensuite, pour faciliter de mieux en mieux l'aisance du jeune couple que je formais avec Madame (pas encore "madame", of course), j'ai pris des missions de vigilance nocturne de plus en plus grosses et rémunératrices. Enfin est venu le temps de l'engagement où je suis passé devant 14 jurés et où j'ai été retenu à la place d'un paquet d'autres candidats. Tout en lorgnant toujours du côté de la table à dessin (parce que, ex des Beaux-Art tout de même), le métier a ensuite pris de l'ampleur jusqu'à me vampiriser complètement le cerveau, me sécher même comme un CapriSun au bout d'une paille, et finalement arriver à me rendre aveugle au fait qu'un métier, ce n'est pas forcément ça. Pas forcément autant de violence et de rapports de force. En fait, au bout de la carrière, ce n'est quasiment que quand j'en suis sorti que je me suis aperçu que les vraies relations au travail, ce n'est pas ça. (oui, ça peut être houleux, mais pas autant, quoi) Mais trop tard, j'avais fait environ 90% du chemin. J'étais enfin éveillé quant à mon décalage de sort, par rapport à la normale, et pourtant il fallait que j'aille jusqu'au bout. Jusqu'au dernier jour exigé du contrat.]

citation :
- Cette année je suis en binome, mais l'année pro je serai seule. J'attends ce moment avec impatience car comme d'hab ça fritte un peu avec la binome.
Personnellement, j'ai regretté mon premier binôme. 😥 Deux hommes unis tous les soirs, toutes les nuits, toutes les très longues vacations de plusieurs journées aussi, comme une paire indissociable de bonnes chaussettes d'hiver. 😋 (oui, parce que l'été, on avait quand-même des vacances séparées)... Et pourtant, qu'est-ce-que ça frittait également entre nous! 😄 Souvent même! Un peu comme un vieux couple. Avec le recul, c'est presque devenu drôle à y repenser. Nous étions un couple ayant chacun son couple à la ville et on se plaignait également tout le temps de l'autre couple alternatif et même du régulier:

"Fait chier, il va encore être en retard par la route, je vais devoir assurer seul ce soir pendant une grosse heure parce qu'il est en panne sur un bout de trottoir, j'en suis sûr. Pourquoi il ne prend plus le train? Tiens, c'est lui qui m'appelle! Putain, t'es où bordel?!" [ça, c'était pour moi, quand j'ai eu des problèmes moteur à répétition sur la bobine, les vis platinées et mêmes les câbles de bougies qui avaient durci. 😅]

"Allo! Ah, l'équipe précédente a encore laissé des ordures traîner sur la petite "tablette à manger" du PC sécurité. Tu vas voir chérie, il va encore dire que ce n'est pas parce que les mecs laissent tout traîner à l'envie qu'il ne faut pas que je m'indiffère et que je ne ramasse pas! La poubelle est là, juste à côté. Je vais encore avoir droit à sa morale de Monsieur Propre! Bisous, je t'aime, on se voit demain matin mon amour. Bonne nuit." [ça, c'était pour lui, quand il arrivait et qu'il repérait très vite une odeur suspecte de boite de pâté ouverte qui n'avait rien à faire dans la zone des écrans et des tableaux d'alarme. Bref, puisque j'étais là avant lui, pour une fois, j'aurais dû y penser, quoi!! Zut alors. 😄]

Et enfin: "Bah alors, ça va avec ta femme? Vous avez réussi à trouver un compromis pour les meubles de cuisine?" ... "Bah nan, pas du tout. Elle me fait suer grave! Elle veut tout changer alors qu'on a pas les sous!! Hé, ho, mais je ne vais quand même pas travailler 25 ou 26 heures par jour pour lui faire plaisir, et pour un crédit revolving! Elle m'a bien regardé ou quoi?!" ... "Ah, c'est dommage! Justement, t'es anciens meubles, notamment ton buffet très 60's, il nous aurait intéresser ma femme et moi. Je sais que ça vaut plus rien, mais on vous en aurait donné un bon prix. Si tu savais, depuis le temps que ma femme me tanne pour que je t'en parle. Elle me gonfle avec ça! "Il est trop beau leur buffet, il est trop beau leur buffet! Faut pas qu'ils le jettent." Et gnagnagna, et gnagnagna... Rha! Donc, si finalement vous ne vous en débarrassez plus, elle va encore me faire toute une histoire... Elle me dira: "Bon, tant pis, mais faut qu'on trouve le même, hein, il faut absolument qu'on trouve le même, tu m'entends!!..." Et gnagnagna, quoi..." 😄

Et puis, un premier burn-out nous a séparé (Le mien. Je ne digérais pas les nourritures solides, ne faisais presque plus aussi que boire par contre (effet lobotomisant recherché). Et pas de l'eau! Je ne dormais pratiquement plus du tout non plus sans béquille chimique, ce qui me conduisit conséquemment de malaise en malaise, façon de parler, tout en tenant encore régulièrement un volant tous les jours sur des nationales au traffic assez dense), et ensuite, dès qu'il s'est retrouvé seul, à son tour pour son burn et son divorce, son trouble psychotique l'a définitivement éloigné d'un seul coup... Aujourd'hui, je ne sais plus où il est, ni même qui il est. C'est triste et bien dommage. Je sais juste qu'il a évolué un temps dans une sorte de secte alter. Quelque chose entre écologie, mysticisme et complotisme. Le pire des mélanges idéologique, quoi! A présent, si on se revoyait naturellement, je ne sais pas sincèrement si l'alchimie fine existerait encore... 😥 ... d'autant que nous ne serons plus jamais en situation de travail. Mystère.

citation :
En même temps, rdv avec les parents, ma binome n'a pas fermé la porte donc la mère n'a pas pu évoquer LE point sensible.
Et c'était pas possible pour toi de fermer la porte? 🤔 (simple question, ce n'est pas un piège) Je sais, tu vas me dire que l'autre personne avait besoin de demeurer fonctionnellement à l'état d'oreille de "référence", pas loin. Mais rien ne puisse non plus interdire d'indiquer que c'est une minute juste privée. (moi, je l'ai fait quelques fois, dans certains cas très particuliers. Parce que les minutes privées peuvent exister entre tous les gens, sans distinction de rang, et sans compte à rendre.)

... Bref, chais pas moi, t'invente, tu mens même! Elle t'a demandé si tu ne pouvais pas lui fournir un tampax, là, tout de suite, pour dépanner grave. Et elle était apparemment gêné de dire ça de manière à ce que tout le monde sache, l'entende. Bon ok, d'accord, je ne suis pas un pro du tampon hygiénique, cela va sans dire, et je ne le serais jamais, mais tu vois le genre quoi. 😅 Bref, doit bien y avoir le moyen de biaiser sur juste... un truc de femme, en tête à tête?!... (et encore plus facile si la référente est un référent du coup. Ces collègues et messieurs n'ont pas toujours besoin de savoir ces choses là. C'est évident, pour une question de pudeur essentielle... 😄)

citation :
Là encore je suis contente car je n'ai eu AUCUN soucis de communication y compris avec les parents compliqués (le mari qui étrangle sa femme, et la seconde famille dont le fils court partout, a un retard de langage etc, et dont le père bug sur "mon fils n'a pas de problème").
Bah, tant que c'est pas la seconde famille buggée qui étrange l'enfant et que la femme en retard de langage court partout après le père sans problème, çaaaa vaaaa, çaaaa vaaaa... 😇

< 😜 >

citation :
Je m'arrache le cul pour récupérer une petite qui recontrait des difficultés. Ma binome est la première à renvoyer les parents vers tout un tas de professionnels, à s'alarmer.
Tiens, on vit actuellement ça dans mon entourage IRL. Coïncidence! La petite - car c'est aussi une petite - a juste besoin d'être reprise sur le langage, doit aussi faire des focus d'attention très courts mais intenses et les parents sont pourtant mis en panique par des instances extérieures. Du coup, moi qui n'ai pourtant pas d'enfant, je "dépanique" le père régulièrement au téléphone et lui débunke les mystères nouveaux de la relation parent-enseignant. Si ce n'était pas aussi cocasse, n'est-ce-pas, ce serait presque drôle. 😄

citation :
pour moi le professionnel c'est quand on a tenté toutes les voies qu'on pouvait tenter seuls et que ça ne fonctionne pas. Cad quand y'a un souci "médical".
Mêmes propos tenus au papa, justement. Bon bah alors, Gwen, si je ne peux pas te prendre dans ma team Florent Pagny, pour la sécu', c'est peut-être toi qui va pouvoir m'adjoindre dans ta team Soprano, pour l'édu'. Qui sait! (et qui aura les codes de nos précédents échanges et des tremplins musicaux, comprendra peut-être... 😇 On sait pas. 😉)

citation :
Donc là j'ai expliqué aux parents [...] qu'il fallait reprendre toutes les phrases mal prononcées et les corriger car un enfant ne "s'auto-corrige" pas sans modèle.
Pour ça que je dis au père de ne pas s'exprimer comme un keum des cités (ce qu'il n'est pas). En privé, et quand il n'a pas besoin d'être en représentation vis-à-vis d'autres hommes concurrentiels, il peut et doit parler normalement à la maison et en famille. Ensuite, s'il veut se prendre pour un Scarface mytho dans la rue, en solo, ça, c'est son problème.

citation :
Et là encore, je ne comprends pas que personne n'ait pris le temps juste d'écouter les inquiétudes de cette maman. Ca m'a pris 15 minutes, juste 15 minutes. Et grace à une simple discussion, cette maman va pouvoir accompagner sa fille sereinement tout au long de ses études.
(Désolé pour le plagiat très volontaire. 😄) ... Et là encore, aussi, je ne comprends pas que personne n'ait pris le temps juste que d'écouter cette femme de ménage. Ça m'a pris 15 minutes, juste 15 minutes. Et grace à une simple discussion devant le local à ordures, sous l'ampoule nue d'un couloir interminables fait de parpaings sommairement badigeonnés au blanc épais, cette vieille femme arabe, toute menue, pas haute, fatiguée, allait pouvoir disposer enfin d'une vieux chariot à l'abandon, que j'ai piqué rien que pour elle et dont j'ai refixé, sur mon temps, la quatrième roue qui gloglotait - pour ça qu'il a sûrement été abandonné au troisième sous-sol, d'ailleurs - plutôt que de traîner son éternel sac poubelle énorme sur les moquettes cossues des étages supérieurs et se faire ensuite sanctionner hiérarchiquement et économiquement pour non-respect des lieux, puis rébellion.

[humour un peu couillon, mais première partie de situation véridique, toutefois >] Bon, ensuite, Gwen, on va passer sous silence le réseau multi-générationnel de copines en blouses bleues que je m'étais fait un peu partout, au fil des ans. Un jour, ma femme, m'a demandé en mariage [et c'est vrai!]. Mais cela aurait pu recommencer avec une autre, qui sait. C'est pas les "fiancées" qui manquaient, durant ces années là. 😄

... Bref, tu l'as compris, au-delà de mes bêtises racontées, je me suis complètement retrouvé dans ta trame empathique. Car, logiquement, il n'y a rien à faire d'autre que d'ouvrir le canal de réception radio et d'entendre les appels lancés. Comme toi, j'ai tellement l'impression que ça ne coûte rien, que c'est même naturel et gratuit que, ça m'interpelle du plus profond de moi-même quant au fait que ça ne soit pas simplement la base comportementale, en société. Genre, nous, nous sommes presque des exceptions alors que, nous devrions être totalement invisibles, toi et moi, noyés dans le creuset d'interactions sociales de ce cru là, mais devenues complètement ordinaires, logiques, du coup... 🙄

citation :
En fait, j'ai une sorte d'indépendance tout en ne l'étant pas, et je pense que c'est une forme qui me convient.
Pour ça que je suis passé en mode clandestin. Car il fallait clairement repousser les murs psychologiques, aussi.

citation :
En fait je crois que dans ma manière de fonctionner, j'ai qq aptitudes très particulières et pas courantes. En gros quand je vois un système, j'ai tendance à sentir presque instantannément le chemin ou la manière de fonctionner qui va être la plus efficace. Ca se dessine dans mon cerveau.
Alors, perso, c'est peut-être pas instantanément (qui sait, je suis peut-être moins bon que toi à ce jeu là), mais oui, également, je matérialise assez vite en esprit les structures techniques ou relationnelles qui me permettent de savoir par quel bout prendre les cornes du taureau.

Bon, ça m'arrive de me tromper aussi, parfois. Mais, du moins, de ces erreur là va quand-même me rester un jalon-souvenir pour ne pas recommencer généralement deux fois la même "sortie de piste". On dit souvent que: "L'expérience, c'est un phare qui éclaire dans le dos." (Confucius) Et à vrai dire, je me suis même pris la tête plusieurs fois avec mon paternel qui me sortait cette tirade stéréotypée comme une sentence lourde, bourré de sagesse imbue et de conséquences, lorsque j'étais enfant. Cependant, je crois en fait que si l'empirisme est bien une expérience dont on retire peu sur le coup, immédiatement, et qui éclaire les pas des autres, situés derrière, alors quand-même j'ai souvent le sentiment que cela éclaire plutôt sur le côté que vraiment sur la nuque. Parce que, à moins de ne pas bouger de toute sa vie de son trou de taupe, tout pas vers l'avant nécessite une prise de risque et tout chemin obtenu, en récompense, n'est que le comparatif entre son défrichage à soi et les voies pré-explorées des autres. Ainsi, l'éclairage se fait comme une moyenne plutôt que comme un angle mort, je crois. :réfléchit:

citation :
De la même manière, je suis capable de shématiser des savoirs très complexes et de les expliquer très simplement.
J'adore faire ça avec le français que j'aide à "attraper" pour l'assimilation, chez des anglophones. (à comprendre que, ils/elles apprennent de leur côté, en solo. Bref, ils/elles se débrouillent avec leurs méthodes, leurs applis, quoi. Par contre, en email, et/ou en webcam, dès que ça devient vraiment abscons, alors je développe, je décortique, et je découpe pour eux/elles jusqu'à ce qui est Frenchy-chelou devienne vraiment du français ordinaire: "Ah, Ohlala! J'ai tout comprendre maitenant. C'est fecile, en fayte!" ... Et alors là, je suis heureux comme tout. 🤩 Pas besoin d'autres récompenses.

citation :
j'avais dû réaliser des schéma et mon prof de biologie m'avait mis : "shéma digne d'une encyclopédie".
Rho, c'est marrant tous ces parallèles. Ça n'en finit pas, dis-donc... 😅 J'ai vécu un peu la même chose avec un dessin du circuit cardiaque aortique et veineux mis au format 1 mètre sur 2, et en couleurs. Moi qui était tellement en défiance vis-à-vis du professorat, qui ne leur ait pas fait vivre que des moments cools en ma compagnie (dont une enseignante d'anglais qui me collait à répétition sans que cela n'ait d'effet), bah ça m'a fait tout drôle quand la prof, les yeux écarquillés, n'en revenant pas d'être "livrée" un lundi de bon matin par un beau dessin, m'a adressé un: "T'es un amour!" devant toute la classe. Certes, je me suis tapé ensuite un fard de ouf, et me suis fait cramer également longtemps par ma classe, pour le restant de l'année à cause de ça. Mais alors que je m'apprêtais à déposer un dossier à l'IAV, et bien que je n'avais pas l'âge minimal requis, bah cela m'a conforté dans le fait ensuite que je pouvais remplir de gros objectifs hors schémas classiques si on me le demandait. C'était cool. Merci m'dame la prof... 😊

citation :
Je pense que j'ai tendance à tout représenter en 3D dans ma tête, y compris ce qui est abstrait. De mémoire aussi, dans mon teste de QI, à l'item de perception spatiale, j'ai eu 19/19. J'aurais pu aller bien plus loin que le test je pense.
Aucune idée du résultat chiffré de ma spatialité. Le bilan WISC-R est chez mes parents, rangé dans un truc rangé dans un autre truc, lui-même classé dans un sous-truc qui a été archivé, apparemment, dans un truc contenant des trucs rangés eux-mêmes en sous-archives. 😄 Bref, pas facile de mettre la main dessus. Toutefois, sans leur souhaiter du mal, ça finira bien inéluctablement un jour dans la part "d'héritage" qui me sera transmis, et alors, j'aurais tout le temps pour bien déranger tout cela, y foutre le boxon, et y retrouver le bon bout de papier. 😋 Mais...

... En matière de spatialité, je ne suis pas mauvais non plus, je l'avoue. Bref, je préfère plutôt éteindre le GPS en voiture, ce qui semble des fois contre-intuitif, si je peux me repérer à vue avec l'aide de la position solaire, une montagne, une tour monumentale, un fleuve, même de très loin et dans un coin que je ne connais pas. En complément, un simple plan 2D peut faire l'affaire, ou openstreetmap sans itinéraire, à la rigueur, si j'ai du data de luxe à bousiller.

Autre aspect sinon, plus insoupçonné, je me suis aperçu assez tôt que ça pouvait me servir dans la bagarre car cela permet de donner un cadre-limite aux mouvements corporels adverses. Le corps étant intrinsèquement borné dans l'espace, il devient donc toujours possible de prévoir les distances maximales, les empans des déplacements, les vitesses de glissement latéraux, les angles et les portées dans les mouvements lancés (Exemple: déterminer la longueur totale d'un bras permet de savoir si on est à porter d'un poing. Ou d'une paume pour une claque. Idem pour la lecture du parcours théorique total d'une jambe depuis l'axe de la hanche. En situation de confrontation, chez donc un(e) "karatéka" qui a de grandes guibolles et de plus petits bras, il faudra donc partir du principe que cette personne sera potentiellement plus à craindre en dessous du bassin qu'au dessus, dès lors qu'on entre volontairement dans la zone de contact. Et ça peut changer tout ou du moins une bonne partie du comportement d'en face. C'est à dire, le sien propre. Donc voilà quoi, et ça y est, je m'égare... encore... bref... 😅) Donc, je disais que pour résumer, la spatialité permet de comprendre son adversité dans une bulle complète, globale, et non pas juste en produisant des focales sur tels points caractéristiques de l'individu tels que de gros bras impressionnants, des épaules musculeuses ou de la rage dans le regard. Toussa, toussa...

Sinon, enfin, autre point qui a son importance. Je crois que d'avoir une bonne spatialité aide assez vite à progresser en dessin. Et j'ai notamment le souvenir d'avoir produit mes premières vraies perspectives suffisamment correstes, avec points de fuite, siouplé!, entre mes 5 ans et mes 6 ans. Dans mon souvenir, les adultes trouvaient ça un peu bizarre que je ne dessine pas des trucs bêtement plats, mais pour moi, c'était logique. Dès que j'ai compris effectivement qu'il fallait mimer une profondeur à défaut de pouvoir vraiment réussir à la dessiner, c'était plié! Bref, "c'est quoi la méthode, montrez-moi un exemple et est-ce-que je peux reproduire l'exemple?" Si oui, ok, c'est acté. Passons mentalement à autre chose.

En tous les cas, toutefois, je ne sais pas si c'est lié, mais étant phobique du vertige, à l'inverse l'appréciation juste des très grandes distances doit être, quelque part, le prix à payer pour disposer d'une bonne spatialité. Ma conscience devient alors sur-aiguë, et je me retrouve parfois à perdre mes moyens assez vite dans des situations où il n'y a pas assez de protections environnantes pour réussir à me masquer, à la conscience, la singularité des tailles démesurées. (Surtout vers le bas! 😅 😱 Bordel, surtout vers le bas!) Idem, phénomène parallèle, je déteste rouler en bécane en forêt, un peu comme si je pouvais ressentir alentour toutes les verticalités dures. Les troncs. Bref, c'est plus fort que moi, même si la route est belle et propice à envoyer du gaz dans les courbes, je préfère rester sage et attendre d'arriver vers du plat et de la persective ouverte. (parce qu'étrangement à l'horizontal, j'ai jamais le vertige!! 🤔 Ça te fait pas ça, à toi aussi? 😄 ... Et pourtant, les distances peuvent être souvent plus grandes, nan? 🤔)

A plus tard, Gwen, si tu as le temps ou l'envie de poursuivre ce fil fonctionnant quasiment en duo, pour l'instant. En tous les cas, merci d'avoir été patiente pour la réponse de retour. J'ai mis du temps pour écrire en offline avant de poster, mais il faut dire que ces deux week-ends et cette semaine passée ont été bien occupés. On se retrouve bientôt, selon ton humeur et tes disponibilités, cerveau fracassé ou pas. En tous les cas, c'est un vrai plaisir que d'échanger avec toi.

(et non, pour l'instant, je n'ai pas encore eu le temps de t'entendre au format lyrique. Je t'ai juste trouvé en vidéo, ai attrapé ton timbre de voix durant 2 maigres secondes, hélas, et t'ai mis en marque-page dans mon Firefox secret. Parce que voilà, je veux t'entendre en "privé", par respect pour ton art aussi, et non pas avec une personne aimantée sur l'épaule me rajoutant: "c'est qui cette "catho"? C'est quoi qu'elle chante pour Noël?", alors que cette personne, justement, n'est déjà pas capable de faire la différence entre C'line Dion et Slimane. [oui, bon j'exagère un peu 😅 ... Quoique. 😄])


Bise2pote.
(La deuxième, donc.)


Hiné.