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Mon expérience de vie

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Mon expérience de vie
Sergio56le 06 septembre 2019 à 16:59

Avant de commencer, je souhaite préciser l'état d'esprit dans lequel je vais m'exprimer.
- Mon objectif n'est pas de démontrer ou de convaincre. Je crois plus en l'écho qui se manifeste ... ou pas en retour.
- Je ne prétends pas détenir la vérité. Je ne fait qu'en exprimer les facettes telles qu'elles ont pu m'apparaître. Je crois que partager nos facettes dans le respect et l'accueil est un bon moyen pour s'en approcher.
- Rien de ce que je vais exprimer n'est purement théorique. Tout a été confronté à l'expérimentation autant que j'ai pu le faire.
- Si je déclenche une contrariété, ce ne sera pas intentionnel mais avec regrets et j'accueillerai cette situation du mieux possible.

Merci pour votre lecture bienveillante.

Sergio56le 06 septembre 2019 à 17:06  •   18493

TÉMOIGNER DU POSITIF DANS LE NÉGATIF

Ma difficulté majeure est de témoigner d'une expérience de vie dominée par le négatif, en tout cas du point de vue des résultats.
Même en évitant l'écueil de la lamentation, cela ne donne pas les histoires les plus passionnantes à raconter.
Et puis il y a toujours en plus la culpabilité de ne pas arriver à m'en sortir : j'ai souvent rêvé de créer le club de ceux qui ont ce qu'il faut pour être heureux mais qui n'y arrivent pas.

Un petit exemple de ce que je nomme mes difficultés de vie, souvent dans les situations les plus simples : jusqu'à 45 ans, j'ai traversé les salles de restaurant et les wagons de train liquéfié par la honte.
Mon chemin de vie m'a fait peu à peu progresser vers la capacité de ne plus être uniquement submergé par l'aspect négatif et de pouvoir dégager un autre aspect plus positif.

Pour poser ma considération, je propose la simple analogie numérique suivante, en espérant ne pas réveiller d'allergie aux mathématiques :) :
au passage de la valeur négative -10 à la valeur négative -4 correspond une valeur de progression positive +6.
(j'ai vérifié sur ma calculatrice :)). La situation est-elle négative ou positive ?

Elle reste négative s'il y a focalisation sur le résultat. Mais la négativité d'une valeur est d'abord définie le positionnement du 0 de référence.
Et que dire de ce 0 de référence, lorsqu'il est une valeur extérieure, imposée par la tendance sociale et culturelle du moment et établie de façon plus ou moins obscure et primitive ?

L'aspect positif peut être dégagé si la priorité est accordée au mouvement en cours, même pour des valeurs qui restent négatives ... ou pas.
Passer de +12 à +18 représente la même progression de +6 que pour passer de -10 à -4. Le mouvement est positif, que les valeurs soient positives ou négatives.

Si certaines approches conseillent d'éviter de trop regarder le passé, cela est tout de même pour moi le rare et meilleur moyen d'évaluer mon évolution. Par exemple un choc émotionnel qui me demandait 15 jours pour sa résorption à 25 ans ne m'en demandait plus que 48 heures à 50 ans. Et sans doute aura-t'il toujours lieu.

Je pense qu'une composante essentielle du bien-être est de pouvoir être connecté à son propre mouvement, que je considère comme l'essence de la vie. Les valeurs extérieures fixées sont alors de moindre importance, sauf quand elles nous sont violemment imposées par la pression du monde extérieur.

Depuis toujours, l'un de mes rares critères d'évaluation est d'apprécier une personne par rapport à sa capacité de mise en mouvement, peu importe son niveau de départ, les moyens dont elle dispose et même le rythme de son évolution.
Certes il reste la question de la non-évolution, mais au moins l'appréciation du mouvement en cours peut ne plus être occultée par la seule valeur du résultat.

Et pour terminer tout à fait positivement, dans le top de mes émerveillements face à l'univers se trouve celui de pouvoir assister à l'éveil d'une personne à son propre mouvement ou à la connexion à sa propre intelligence.

ouestlebonheurle 06 septembre 2019 à 17:14  •   18494

bonjour Sergio56 !
que souhaites tu partager en expérience de vie ?

edit : nos messages se sont croisés 😛

Sergio56le 06 septembre 2019 à 17:55  •   18495

Bonjour ouestlebonheur et merci pour ta question grandement ouverte.
Je ne vais pouvoir y répondre succinctement.

Les textes que j'ai posté sont des textes "travaillés" non pas par difficulté mais pour les accorder au mieux avec ma pensée.
Je suis très peu doué pour la messagerie instantanée.
Je rencontre très vite le blocage dû à la saturation émotionnelle qui me met dans cet état second qui est loin d'être mon préféré.
Comme par exemple actuellement avec mon entrée dans le forum.

Cette situation, pour se débloquer, nécessite un temps plus ou moins important de "mise en phase".

Si j'ai bien compris ta question, pour l'heure, j'ai envie de te répondre avec la même ouverture :
je n'ai pas de souhait particulier, tout peut être possible.
Ce qui me guide c'est de me retrouver pour le moins à partager la volonté de mettre en commun, quel que soit le domaine.

Pour le top, il y a ce que je nomme la magie de la relation, quand dans le partage, il est ressenti que l'on parle de la même chose
sans avoir besoin de la définir, même si, bien sûr, chacun la vit différemment.

Fropople 06 septembre 2019 à 18:16  •   18496

Merci pour ce premier partage @Sergio56, le fait de se concentrer sur le progrès que sur le résultat me semble être un excellent conseil qu'il me faudrait appliquer.
J'ai la fâcheuse tendance à me concentrer sur mon résultat, qui, la majorité du temps, n'est pas à la hauteur de mes exigences.
Je sais que je fais des progrès, que j'éprouve moins de difficultés dans certaines situation ai fil des expériences, mais cette vision positive du progrès me permettrait je pense de me sentir mieux, ce qui ressortira positivement dans ces même situations.
Au plaisir d'écouter tes autres expériences de vie que tu acceptes de partager avec nous :)

Sergio56le 06 septembre 2019 à 18:36  •   18500

Bonjour Fropop

Un grand merci pour ce premier retour qui me rassure et peut me guider dans le choix de mes sujets qui se précipitent dans ma tête comme un troupeau de moutons qui veulent tous sortir par la même petite porte :).

Il est vrai que le mouvement de regarder en arrière pour évaluer sa progression sur des situations identiques à des temps différentes, ne me semble pas habituel. C'est dans un stage que j'ai découvert son grand intérêt. Je pense utile de se le conseiller mutuellement de temps à autre.

Esquifle 06 septembre 2019 à 20:41  •   18520

Hey, en lisant tes messages une idée principale à pris le dessus de mon cerveaux et me fait taper se texte ^^

Ta façon de voir les choses me font penser à des symptômes style Asperger.
Tu rationalises les émotions, tu leurs fait prendre des valeurs mathématique pour mieux les concevoir. Atchoum... (désolé, la faute aux allergie 😉 )

mmm, je vois l'idée principale, (enfin je pense ^^) et du coup je partage mon point de vue la dessus, je sais pas si je reformule ce que tu as marqué mais ça rejoint la façon dont je vois aussi les choses. ^^

Les gens fonctionnent au ressenti, j'aime, je n'aime pas, je me sens bien, je ne me sens pas bien.

Le 0 que tu peines à décrire c'est l'état neutre d'une personne, qui ne se sent ni bien ni pas bien. C'est tellement banal que personne n'a vraiment conscience de quand elle est là.

On tourne tous autour du 0, simplement au quotidien les choses que l'on vit vont nous pousser soit vers le négatif soit vers le positif un peu comme un thermomètre ^^

ça va être tes expériences vécus qui vont te permettre de tirer cette valeur vers le positif, et tout le but du jeu va être que ton ressentit reste dans le positif!
C'est grâce à tes expériences que tu vas pouvoir dénouer des situations qui, sans la connaissance pour les résoudre, t'entraîneront vers du négatif.

Voir dans le passé te permet de comparer les résultats du ressentit d'une situation vécue et quand tu gagnes plus de positif qu'avant (lors d'une situation déjà connu,) tu sais que tu as progressé!

Je suis pas sur d'être très clair, mais je pense que l'on se rejoint sur le principe ^^

Je suis sur que tu peux ouvrir ton club, parce que le bonheur ne peut pas être un état fixe sinon tu stagnerai de peur de le voir s'envoler ^^
Comment s'inscrit-on?

Sergio56le 07 septembre 2019 à 10:22  •   18559

Bonjour Esquif.

Merci pour ton retour.

Pour être honnête, je pense que nous ne sommes pas dans la même approche du 0.

De mon côté j'évoquais le 0 plus ou moins artificiel fixé par le monde environnant qui amène certains d'entre nous à se retrouver dans l'évaluation négative de leurs résultats, même si elles sont dans une évolution positive.

Ce que je comprends de ton développement, c'est que tu abordes la question d'un 0 plus lié à la personne, concernant son état de ressenti par exemple.
Cette valeur 0 est effectivement facile à poser dans le cas d'un état pouvant se définir par un seul critère.
Mais en ce qui me concerne, mes causes de ressenti sont toujours très multiples. Un exemple simple : je me sens bien de pouvoir oser exister dans ce forum et dans le même temps je me sens mal dans le risque de me donner une nouvelle situation d'échec.

C'est difficile pour moi de parler de ce 0 là car j'ai l'impression de ne l'avoir jamais rencontré en tant que valeur "neutre". Cela du fait d'un niveau émotionnel toujours élevé et d'un mouvement incessant.
Par contre, cela conduit à mes interrogations face à des personnes que je retrouve 10 ans après dans la même posture physique, les mêmes activités, le même discours, ..... S'agirait-il alors d'un possible 0 évolution ?

Pour l'ouverture du club, je prends bonne note de ta question :).

Bon week-end à toi.

Juliette...le 07 septembre 2019 à 10:26  •   18560

Je pense que c'est, pour ma part, la plus grande source de confiance, le carburant le plus effectif, la charpente solide et à toute épreuve de ma vie: cette évolution constante, cette recherche de perfectionnement, qui ont fondé, en ma conscience, d'abord la légitimité, puis l'intérêt, et de plus en plus, la valeur de ma personne et de ma vie.
Ce mouvement perpétuel (quand ce n'est pas dans l'action, c'est au moins dans la réflexion) dont tu parles @Sergio56, représente, pour moi, le plus savoureux des pouvoirs. La sensation de vide n'existe pas, c'est le manque que l'on peut ressentir, le fait que notre état ne se trouve pas inclus en une dynamique interhumaine éventuellement qui peut nous assaillir. Tout comme la sensation d'étrangeté, c'est parmi les humains qu'on peut se sentir étranger parfois. Bref, là où le mouvement se trouve freiné, bloqué, réfracté.

Sergio56le 07 septembre 2019 à 11:10  •   18561

Bonjour Juliette... Merci pour ton expression qui m'inspire une résonance.
Dans les plus forts de mes élans, il y a celui en lien avec le mouvement. Dans mon vocabulaire personnel je le nomme l'élan de vie.
Je ressens effectivement le mouvement comme l'un des aspects essentiels de notre nature profonde.
S'éveiller au mouvement c'est pour moi s'y connecter.
A la version du conflit entre le bien et le mal à laquelle je n'ai jamais réussi à vraiment adhérer, je préfère la version du conflit, comme tu le décris si bien, entre l'aspiration au mouvement et tout ce qui s'y oppose, l'ignorance, la peur, ...
Et si dans ce mouvement, tous mes questionnements ont d'abord été associés à la souffrance, puis au mal-être pour pouvoir en sortir, je retrouvais toujours parfois la conviction qu'ils étaient d'abord une aspiration à la vie.

Juliette...le 07 septembre 2019 à 21:41  •   18590

Oui.
Moi je n'arrivais pas à comprendre, au regard de toute la richesse intérieure que je ressentais en moi (cette envie absolue et intrinsèque de comprendre, d'aimer, d'identifier toutes les choses de la vie). Comment se pouvait-il que toute cette puissance intérieure se heurte indéfiniment et de toutes parts à un mur de tôle glacé et ricanant?
Mais, au fond de moi je le savais, il fallait attendre. Ma "clairvoyance" ne pouvait se tromper, et l'intensité de ce feu d'amour en mon sein était à elle seule une quasi preuve de son existence ailleurs aussi.

emanule 08 septembre 2019 à 08:30  •   18603

"Moi je n'arrivais pas à comprendre, au regard de toute la richesse intérieure que je ressentais en moi (cette envie absolue et intrinsèque de comprendre, d'aimer, d'identifier toutes les choses de la vie). Comment se pouvait-il que toute cette puissance intérieure se heurte indéfiniment et de toutes parts à un mur de tôle glacé et ricanant?"
Ca me parle tellement.
On en devient fou de ne pas comprendre.
Pourquoi je ressent tout ca,ces liens entre les gens,cette "connexion" avec tout ce qui nous entoure.
Ces choses toute bêtes qui nous intéressent,nous interrogent,mais que personne ne semble vouloir y apporter la moindre attention.
J'ai fini par me dire que je devait etre stupide,ou niait.
Si ca n'intéresse que moi,a quoi bon?
Ca fait du bien de voir que je ne suis pas seul!

Esquifle 09 septembre 2019 à 10:50  •   18689

@Sergio56 oui je vois ce que tu veux dire! Pour moi je vais toujours le plus loin possible, c'est pour cela que je raisonne en ressentit, en instantané. Je me base sur l'instant présent (en fonction du ressentit de la personne) pour appréhender le reste de sa personnalité!
Toi tu te bases sur un période plus longue pour en tirer une conclusion!
Pour moi, une période plus longue n'est que la suite ininterrompue d'instant présent, mais passé ^^

Pour en revenir a l'histoire du 0, ton ressentit fluctue sans cesse, positif et négatif en fonction de ce que tu vis/perçoit, comme tu le dis. Pour toi ton zéro existe mais tu ne le vis jamais.

C'est difficile pour toi de te mettre à la place d'une personne qui vit son zéro au quotidien et c'est réciproque, la personne ne pourra pas comprendre ce qu'elle ne peut pas ressentir 😉

Le zéro c'est un peu une forme de bonheur, le ressentir donne l'impression que l'on est à sa place.

Si la personne ressent le zéro au quotidien, alors le quotidien va devenir une forme de futur a vivre acceptable pour la personne! C'est pour cela qu'a tes yeux elle fera du surplace, elle restera dans son zéro peu fluctuant qui lui apportera une sorte de bonheur, qui lui enlèvera l'intérêt d'agir différent!

Mais si toi tu ne peux pas avoir le "zéro bonheur", tu cherchera autre chose dans ta vie.

La non évolution peut très bien apporter du bonheur, à condition de ressentir se zéro! Si ton ressentit fluctue énormément, alors c'est raté, il te faut trouver une autre forme de bonheur qui colle mieux à ton ressentit!

L'atypisme en général fait en sorte que l'on ne ressent pas le zéro au quotidien, et donc que l'on doit chercher autre chose pour que son ressentit reste le plus possible dans le positif de son thermomètre de ressentit ^^

Sergio56le 09 septembre 2019 à 15:09  •   18700

Pour @emanu : merci pour ton retour qui me touche et qui m'encourage à poursuivre. Avec @Juliette... tu m'as aidé à sélectionner le sujet de mon témoignage suivant.

Pour @Esquif : merci pour ton retour qui pointe des questions importantes pour moi. Par contre, j'ai besoin d'un peu de temps pour y répondre : je suis un "laborieux" de l'écriture 🙂

Sergio56le 09 septembre 2019 à 15:11  •   18701

LES FORCES EN PRÉSENCE

De mon côté
C'est à 14 ans que j'ai eu ma naissance de conscience. J'ai toujours la mémoire de la scène, par un chaud soleil de juin, au milieu de la cour du collège : la première rencontre avec la sensation que certaines de mes pensées pouvait venir de mon intérieur.
Deux mois après je rentrais au lycée. Dans des conditions étranges, j'ai rencontré mes premières lectures d'ouverture. Ce qui a été marquant, c'est cette connexion au monde de la résonance : ces visions du monde qui « parlent » dans l'évidence et l'immédiateté. C'est aussi le monde du mouvement, de la curiosité, de l'émerveillement ; celui de l'intuition, difficilement démontrable dans le monde terrestre et donc si facilement réfutable.
Ce qui à noter, en ce qui me concerne, c'est l'aspect toujours irrépressible de la force de cette connexion.

En face (sauf exceptions)
D'abord un processus d'identification qui ne s'est pas bien passé, me privant du minimum vital de confiance en moi.
Puis l'incrédulité, la mauvaise foi, la fermeture, le rejet, la violence, la recherche du pouvoir : tous ces comportements dissimulés voire manipulateurs derrière une parole qui joue l'accueil.
Il y a toutes ces règles dans lesquelles je n'arrive pas à me reconnaître, même si j'ai essayé au début de m'y adapter avec les meilleures intentions.
Comment faire avec cela lorsque l'on est animé par des intentions d'ouverture et de partage ?

L'affrontement
Il m'a d'abord fallu me sortir de mes niveaux émotionnels très forts, à effet paralysant. Ce n'est que depuis 4, 5 ans que je commence à ne plus être dans une saturation émotionnelle quasi permanente.
Et puis pour rencontrer cet environnement hostile, j'ai du comprendre et apprendre le fonctionnement de tout un monde qui ne me correspond pas, et qui, sur le fond, ne m'intéresse pas vraiment.
J'ai parfois l'impression de ne jamais avoir été vraiment disponible pouvoir m'occuper directement du développement de mon propre fonctionnement.
D'ailleurs je me suis retrouvé longtemps englué dans des comportements réactifs que je regretterai toujours, totalement éloignés de mes fondements.

Pour établir une communication acceptable, j'ai la sensation de la nécessité systématique d'un double travail :
- mon travail de développement personnel légitime, comme par exemple pour moins faire porter aux autres ce que je n'ai pas réglé.
- puis surtout appréhender le fonctionnement de la personne que je rencontre pour éviter le mieux possible de déclencher les contrariétés qui couperont la communication.
- et retrouver mon travail personnel pour gérer ma réactivité et conserver ma ligne de conduite face aux réponses qui me seront faites dans des conditions de dialogue pas toujours optimales.

Ce que je résume autrement dans la formule suivante :
Parler de moi n'est peut-être pas le plus difficile. C'est de trouver la façon qui me permette d'être entendu par la personne que je rencontre qui est compliqué.

Siryackle 09 septembre 2019 à 18:43  •   18715

Posez votre tête, ainsi que votre être... Ecoutez simplement votre souffle, l'être que vous êtes sans besoin de "vous", le souffle, le "sprit" -essentiellement ce qui vous anime, vous êtres vivants mammifères. Simplement écouter au delà de "l'écoute" ce qui vous anime : le souffle, la respiration.
Arrêtez de considérer que vous êtes les pensées que vous produisez. Vous êtes bien plus que ça.
Les pensées... mêmes aussi intimes qu'elles puissent être au près de son être, ne sont que des pensées, du vent des mots...
L'être ne se résume pas à ses pensées. Tout au contraire !!!
Laisser la Vie s'imprégner en soi, suppose de ne pas 'arrêter à ses pensées....

L'être que vous êtes est bien plus que ça -en adéquation avec la vie. 😜

Berengerele 09 septembre 2019 à 19:25  •   18719

😉 je plussoie

Siryackle 09 septembre 2019 à 19:54  •   18724

😄 :)

Esquifle 09 septembre 2019 à 23:34  •   18807

Respirer c'est bien. C'est important. Mais pour respirer profondément il faut apprendre à se connaître. Pour ma part je ne peux être en roue libre en permanence. Je me construit naturellement un cadre que mes pensées construisent et modifient et qui me permet de me protéger des coups durs qu'une confiance aveugle m'aurait fait prendre de pleins fouet ! Le mieux étant de trouver le bon compromis, allier Vie et sa propre intelligence et pour cela il faut comprendre l'un et l'autre. Ne bridon pas les pensées sous prétexte qu'elle ne sont pas assez importante, apprenons a les vivre, et pour cela il faut un minimum d'observer, du moins pour certaines formes d'atypisme 🙂

Sergio56le 10 septembre 2019 à 10:48  •   18829

Merci ,@Siryack, de m'exprimer à ta façon ce qui fait partie de mes objectifs.
Merci, @Esquif, de décrire très bien ce qui est pour moi aussi l'un des processus essentiels pour avancer vers ces objectifs.

Sergio56le 10 septembre 2019 à 11:38  •   18841

Bonjour @Esquif. Je commence à répondre à ton post précédent.
Je le fais non pas dans la réaction, mais parce que tu soulèves des points importants pour moi sur lesquels l'échange m'intéresse.

Concernant le ressenti, je pense pouvoir te rejoindre.

Je considère que les mots, s'ils permettent l'exploration du détail, ne permettent qu'une description séquentielle et linéaire, à la différence de l'image ou de la pensée systémique.

L'enjeu de ma démarche dans le forum est important pour moi et j'ai été amené à mettre en place un axe de développement. J'ai décidé de commencer par la description la plus "neutre" possible de mon état des lieux du moment, qui est en partie le résultat de mon histoire. Cela peut être long, mais bien d'autres choses sont à venir, surtout si des échanges se proposent.

Le ressenti est aussi pour moi la source et l'aboutissement de ma démarche. Utiliser la formalisation intellectuelle est vital pour moi, mais je ne l'utiliserai jamais autrement que comme outil de développement ou de création.

Mon problème est que ma gamme de ressentis est très complexe, avec souvent des contradictions, des conflits.
Certains sont fiables et me connectent directement à certaines formes de la réalité. D'autres beaucoup moins, car générés par tout ce que je n'ai pas réglé.
Pour moi la formalisation intellectuelle conduit à la montée en conscience et me permet ainsi d'être plus clair dans mes ressentis.

À suivre ... :)

Esquifle 11 septembre 2019 à 08:49  •   18913

De toute façon tout est lié dans la cerveau. Le ressenti est la base de la conscience, les mots en sont les messagers. Il faut donc et maîtriser la base, et en maîtriser la représentation extérieur.
Comprendre comment tout cela fonctionne (pourquoi l'on ressent sa et pas autre chose, pourquoi l'on pense sa) permet de pouvoir agir dessus et d'aller dans le sens que l'on souhaite.
Je pense qu'il est aussi important de réserver des moments dans sa vie pour souffler intellectuellement. Faire de la méditation pas forcément hyper avancé mais au moins prendre quelques minutes pour être bien peut aider a être mieux au quotidien et a pouvoir apprivoiser ses émotions. 🙂

Sergio56le 11 septembre 2019 à 12:11  •   18928

Merci, @Esquif, pour ta réponse que je partage ... sauf que je cherche toujours le bouton ON/OFF bloqué sur ON 🙂.

Pour continuer à te répondre, je souhaiterais revenir sur un point de détail de ton post précédent, mais que je ne peux pas m'empêcher d'aborder.
C'est la question de la réciprocité de la difficulté de comprendre l'autre dans sa différence qui me renvoie à un problème important pour moi.

Dans mes élans premiers, il y a la démarche de chercher à me représenter de la façon la plus fine possible la personne que je rencontre. Certes c'est plus facile à faire lorsque les ressentis sont proches. Mais je pense faire l'effort pour des ressentis plus éloignés. D'autant qu'avec les neuro-sciences, il me semble avoir compris que nous avions les neurones pour cela.

Or j'ai l'impression de ne pas retrouver cet effort-là chez beaucoup d'autres personnes (cela ne concerne en rien le forum).
Ainsi, au plus fort de la période de mésestime de moi-même, je ne comprenais pas pourquoi je ne retrouvais pas ma démarche, en tant qu'Être supposé inférieur, chez les personnes imaginées supérieures.

Je sais bien qu'il est difficile de comprendre une complexité plus importante. Mais je ne pense pas que mon problème soit de ne pas être entendu sur le détail de ma complexité car j'ai la chance d'être dans la conscience de cette complexité.

Je crois bien pouvoir approcher la représentation du 0 dont nous parlons et que vivent d'autres personnes même si aujourd'hui ce n'est pas ma situation.
Et je trouve qu'il m'est souvent nécessaire de m'adapter à ce décalage dans l'effort de la représentation de l'autre, toujours dans le respect de la personne que je rencontre. Mais pour moi, cela n'est pas vraiment un problème.

Esquifle 11 septembre 2019 à 13:39  •   18931

La question de la compréhension réciproque est vraiment complexe. Je n'ai pas les connaissances techniques en neurologie pour en faire le tour, ni la connaissance pour décrire toutes les possibilités. Du coup plutôt que brasser des hypothèses, je partage un plan de route que je considère comme fiable pour moi, en tout cas.

Pour un peu plus de clarté : relations affectives = relations avec sentiments intimes (amitié, amour ect...)

-La plupart des personnes ne s'adaptent pas aux autres. Si un changement se fait, cela viendra de la personne en elle même et non pas de l'extérieur. Inutile d'essayer de les changer. Cela n'empêche pas de partager des choses avec eux, et de liers de l'affectif avec eux, simplement il faut prendre en compte cette différence et aménager des compromis pour une bonne relation.
Cela veut dire qu'il faut être capable de gérer ses émotions et de comprendre l'autre, sinon de simples échanges peuvent de transformer en affrontement si l'un tente d'imposer son point de vue à l'autre alors que les ressentis sont incompatible.

- faire le tris dans ses relations affectives. Faire l'impasse avec les personnes qui sont incompatible avec nous. Facile à dire mais très difficile à faire. Ne pas chercher à être ami avec tout le monde, trier en fonction de son affinité.

-Ne pas entretenir de relations de haine. Bannir les relations qui ne soient pas constructive. Bannir les relations intéressées, ou qui se basent sur la manipulation. Bannir les relations à sens unique, sans sentiments partagés.

- prendre du temps pour soi. Essayer de se relaxer. Essayer la méditation. Cela fait un bien fou et permet de prendre du recul sur son ressenti.

- prendre soin de ses bonnes relations affectives. Une amitié, ça demande de l'investissement et du temps. Ne pas se lancer dans une relation affective si c'est pour l'arrêter brusquement.

- Entretenir un maximum de bonnes relations. Cela ne veut pas dire des relations affectives avec tout le monde, mais simplement être un minimum bienveillant même avec les personnes avec qui ont est incompatible. La politesse est là pour aider si l'on a pas beaucoup d'affinité avec un personne. Être juste sympa et poli ça permet de se quitter en bon termes avec une personne avec qui ont se disputerait en cas d'échanges plus personnel. Pas besoin d'en faire des tonnes non plus, juste le nécessaire.

- empecher les sentiments négatifs de se développer. La haine, la jalousie, la peur vous empoisonnes de l'intérieur. Ça demande du travail, beaucoup de travail sur soi même mais c'est très important.

Bon j'ai un peu dérivé du questionnement initial mais j'avais envie de partager se plan de route. Ce qu'il faut bien comprendre c'est que vous êtes le seul acteur de votre vie, et que vous êtes capable de créer votre propre voie.

Apprenez à filtrer ce que l'extérieur vous apportes, laissez le négatif à l'extérieur.
Cultivez et exportez le positif. 🙂

Sergio56le 16 septembre 2019 à 10:39  •   19406

Bonjour @Esquif. Merci pour le partage de ton plan de route dans lequel je trouve beaucoup d'éléments de sagesse. 🙂

Je souhaiterais de mon côté faire le point sur notre échange, plutôt du point de vue du ressenti, comme tu l'as exprimé dans l'un de tes posts.

Je considère les moments d'échange comme des boucles. Et j'aime bien "boucler les boucles". Non pas dans un esprit de fermeture mais plutôt pour prendre le temps du retour de l'expérience et laisser la place à une éventuelle autre boucle.
Un autre de mes élans premiers est de faire part à la personne que je rencontre tout ce que ce que l'échange m'a apporté. Il s'agit la plupart du temps d'exprimer ma gratitude pour les émotions et les enseignements que j'ai pu en retirer. Je regrette toujours quand je ne peux pas le faire.

Comme tu le dis, les mots ne sont que les messagers du ressenti.
Chez moi il existe une part du ressenti qui touche au-delà de ce que peut se représenter le cerveau et de l'affectif. Ce domaine de ressenti est donc bien sûr difficilement, voire impossible à décrire.
Pour faire simple, il y a quand "ça parle" : c'est lorsque cette partie est touchée. C'est ce que je nomme la résonance. C'est un ressenti individuel.
Puis il y a quand "ça circule" : c'est lorsqu'il y a le ressenti que, dans l'échange, c'est bien le même domaine indéfinissable qui est touché dans une forme de réciprocité, même si c'est chacun à sa façon. C'est pour moi le côté "magique" de la relation.
Je ne savais si cela était possible de vivre cela dans un forum, les mots étant le point de départ des échanges.

Pour ma part j'ai eu le ressenti que cela a fonctionné lors de notre échange. J'ai différents indicateurs pour cela : par exemple, il y a l'inspiration et la fluidité dans l'écriture qui me viennent beaucoup facilement.
J'ai même retrouvé l'enthousiasme de l'exploration d'un thème nouveau (le sujet du 0). Enthousiasme vite débordant que je dois canaliser tout en sachant que pour moi, il ne s'agit que d'une forme de créativité.

Merci, @Esquif, pour cette expérience. 🙂

Esquifle 19 septembre 2019 à 10:12  •   19712

Je vois ce que tu veux dire! Merci pour ton retour alors 🙂 partager son ressenti, c'est aussi lui permettre d'être de le légitimer ! C'est du positif pour tout le monde!

Sergio56le 22 septembre 2019 à 13:51  •   19892

MES 3 INTERVENANTS (1)

Depuis toujours, j'ai l'esprit bien occupé. Si je pense qu'il y a un sens à cela, pour le moment je ne l'ai pas trouvé. Ce que j'ai eu à gérer, ce sont les difficultés de vie que cela m'entraîne au quotidien, même si j'ai connu quelques rares états de grâce. J'ai pu discerner dans mon fonctionnement trois "intervenants" principaux, dont je n'arrive toujours pas, à l'heure actuelle, à interrompre le fonctionnement.

Le réceptif/émotif.
C'est l'intervenant en lien direct avec la réalité et les ressentis qu'elle peut me provoquer. C'est la partie la plus mouvementée. Plusieurs raisons à cela :
- Une grande réceptivité qui commence bien sûr avec les 5 sens mais avec lesquels je peux être très réactif. Il y a ce qui vient des mondes invisibles auxquels je crois, sans oublier tout ce que peut alimenter l'empathie.
- Mes transformations incessantes qui contribuent à une forme d'instabilité.
- Un haut degré d'émotivité qui vient se superposer aux ressentis. Une grande avancée m'est venue le jour où j'ai pu commencer à échapper à l'état de saturation émotionnelle.

L'observateur/enregistreur.
C'est l'intervenant le plus "neutre". Il fonctionne plutôt en arrière-plan mais toujours présent. Il capte sans jugement un grand nombre d'informations sur la situation en cours me concernant ainsi que tous les éléments extérieurs. Ce peut être de petits détails. L'un de ses intérêts est qu'il me renseigne si ce que je fais semble juste ou si au contraire je reste dominé par mes incapacités du moment.
L'enregistreur alimente la mémoire en permanence avec les informations données par l'observateur, pas systématiquement mais plutôt de façon sélective.Le ressenti peut aussi s'inscrire fortement dans la mémoire. Le souvenir d'événements d'il y a des dizaines d'années peut ainsi me donner l'impression qu'ils datent seulement d'hier.

L'analyseur/décideur.
C'est l'intervenant qui doit décider de la parole ou de l'action en réponse à la situation. Parfois dans la seconde.
Quel point de vue dois-je privilégier ? Quelle posture adopter ? Je me retrouve toujours à vouloir intégrer un maximum de paramètres, afin de tenter de décider ce qui peut sembler le plus juste.

Je décrirai ensuite comment ces intervenants sont en interaction.

Sergio56le 27 septembre 2019 à 18:47  •   20432

MES 3 INTERVENANTS (2)

Après avoir défini mes 3 intervenants, il me reste à établir leurs interactions.

L'intervenant le plus occupant est le réceptif/émotif. La plupart de mes réactions émotionnelles sont comme des vagues qui submergent tout le reste. Leurs effets sont :
- la saturation des ressentis qui me met dans un état second en me plongeant dans une forme d'irréalité.
- la paralysie de l'analyseur/décideur qui gèle tout recours aux démarches rationnelles et de volonté.
Lorsqu'elles sont déclenchées, je ne peux rien faire d'autre que d'attendre qu'elles redescendent à un niveau suffisamment bas pour que l'analyseur/décideur puissent ré-intervenir.
Il reste tout de même en place un mode de sauvegarde qui est de mobiliser les rares ressources qu'il me reste pour mettre la priorité à ne pas empirer la situation.
Mais alors parfois se passe l'effet "cocotte-minute", lorsque je ne peux plus faire face à l'effort que cette priorité demande. La situation émotionnelle laisse alors la place à une explosion de colère ou d'appel à l'aide.

Seul l'observateur/enregistreur peut continuer en permanence son action. C'est ainsi que je peux m'observer de temps à autre dans l'état de panique ou de sabotage.
L'un des avantages de l'enregistreur est qu'il me permet de reconsidérer les événements après coup, lorsque l'émotif est redevenu à un état suffisamment bas. Globalement il permet à l'analyseur de travailler sur le long terme sur ma compréhension du monde. Il m'aide aussi à apprécier mon évolution à situations égales mais à des années d'intervalle.
Par contre lorsque la mémorisation a été forte, elle reste dans une permanence quelque peu encombrante : le simple rappel d'une situation vécue il y a longtemps peut continuer à déclencher aujourd'hui la même intensité de ressenti et d'émotion, surtout si elle a été désagréable.

Lorsque le niveau émotionnel le permet, l'analyseur/décideur peut reprendre un rôle vis à vis du futur émotionnel à venir. Si j'en ai fait un outil essentiel, c'est pour les raisons suivantes :
- À cours terme, en situation de grande souffrance, seul l'analyseur arrive à me faire baisser notablement le niveau de ma souffrance grâce à la montée en conscience de la réalité des raisons de cette souffrance.
- À plus long terme, comme je considère qu'une grande part de ma problématique est le décalage entre ma vision du monde et celle à laquelle on tente de me faire croire, c'est la compréhension de son fonctionnement réel qui me permet de réduire ce décalage et d'aller vers un mieux-être.
Tout cela m'amène progressivement peut-être pas l'élimination des pics émotionnels mais au moins la diminution de la durée pendant laquelle ces pics restent à leur maximum.

Sergio56le 15 octobre 2019 à 13:44  •   21767

J'ai envie d'exprimer ma découverte récente du livre "Hyper-sensibles" de Elaine N.ARON (américaine) paru en 1996 et traduit en 2013. Il existe en version Marabout Poche pour 7,90 €.

J'ai simplement débuté sa lecture, mais dès l'introduction, ce livre me parle beaucoup.
Tout d'abord, en lisant cette description d'une situation de vie, je revis la très rare impression de découvrir une photo de moi-même. Le premier effet est de me conforter dans l'identification de ce mode fonctionnement comme source importante de mes difficultés de vie. Cela me permet aussi de me déculpabiliser quelque peu sur ce point en tant que "fautif" présumé, tout en conservant la responsabilité du travail qu'il me reste à faire.

Étant elle-même confrontée à ce mode de fonctionnement, je me permets de considérer qu'elle "fait partie de la famille". Je rencontre enfin la description détaillée des mécanismes alimentant le sentiment d'exclusion. Son écriture me semble très inspirée par l'expérience qu'elle a pu en faire et donne à son livre un sens pratique qui me convient beaucoup.

De plus, je vois aborder des questions qui m'apparaissaient dans diverses situations comme les stages de développement personnel, mais qui n'étaient jamais posées ouvertement.
Par exemple elle aborde le principe de la généralisation qui conduit à un étiquetage. "... Mais cette étiquette fait abstraction de votre unicité ..."* . Pour moi, se retrouver dans une "famille" de mode de fonctionnement conduit à gérer une opposition entre la réponse positive du sentiment de moindre exclusion et le fait de ne pas pouvoir être entièrement considéré dans ses spécificités, chaque hyper-sensible étant hyper-sensible à sa façon.

J'ai présenté ce livre et son auteure car je pressens qu'il sera cité à d'autres occasions dans mes témoignages à suivre.

* Elaine N.ARON, Hyper-sensibles, Marabout Poche, p. 15

Fropople 15 octobre 2019 à 13:51  •   21768

@Sergio Merci pour le partage de ce livre ainsi que ta perception de celui-ci.
As-tu lu d'autres livres sur l'hypersensibilité, les zèbres ou toute autre appellation de ce fonctionnement qui nous parle ?

Sergio56le 15 octobre 2019 à 17:18  •   21784

Bonjour @Fropop.

Je croyais que c'était le premier livre que je rencontrais traitant de ce sujet en particulier. D'ailleurs je ne l'ai pas trouvé lors d'une recherche personnelle car il m'a été proposé.

Pour répondre complètement à ta question, j'ai retrouvé dans ma bibliothèque :
Je pense trop : Comment canaliser ce mental envahissant de Christel PETITCOLLIN
Elle y parle de "surrefficience mentale" et d'hyperesthésie. Il n'a pas dû m'accrocher et j'ai dû l'y remettre assez vite (c'était en 2014). Sans doute est-il dans une approche plus "théorique" et puis, ce ne devait pas être le bon moment car le qualificatif hypersensible ne me parle profondément que depuis peu, à l'occasion de la rencontre avec le forum. J'y reviendrai sans doute plus tard.

Et en recherchant sur Internet, j'ai finalement trouvé différents titres que je ne connaissais pas.

Je précise bien que je parle uniquement de ma relation aux livres sans en faire une question de valeur.
Cela me ferait plaisir de pouvoir te faire découvrir un livre qui puisse te procurer du bien comme il le fait pour moi. 🙂

Sergio56le 17 octobre 2019 à 21:56  •   22046

Voici une bibliographie sur le thème précis de l'hypersensibilité après une recherche sur Internet. Il y a bien plus à lire que je ne le pensais ... 🙂

- La personne hypersensible : comprendre et aider
de Samuel Pfeifer - chez Empreinte du temps présent - 2008 - format poche 8,00 €

- Ces gens qui ont peur d'avoir peur - Mieux comprendre l'hypersensibilité
de Elaine N.ARON (américaine) - Éditions de l'homme - 2005 - 22,00 €

- Hyper-sensibles - Mieux se comprendre pour mieux s'accepter
de Elaine N.ARON (américaine) paru en 1996 et traduit en 2013.
Existe en version Marabout Poche pour 7,90 €.

- Je pense trop : Comment canaliser ce mental envahissant
de Christel PETITCOLLIN chez Guy Trédaniel Editeur - 2014 - 17,50 €

- Hypersensibles - Trop sensibles pour être heureux ?
de Saverio TOMASELLA - chez Eyrolles - 2016 - 18,00 €
Livre de poche - 7,70 €

- À fleur de peau : le roman initiatique des hypersensibles
de Saverio Tomasella - Éditeur: LEDUC.S - 2017 - 15,00 €

- Le guide de survie des hypersensibles empathiques
de Saverio TOMASELLA, Judith Orloff - Éditions Leduc.s - 2018 - 19,00 €

Itinéraire d'une ultrasensible
Avec la contribution de Charlotte WILS, préface de Saverio TOMASELLA - 2019
Éditions Leduc.s - 17,00 €

- Hypersensibles : Apprendre à s'aimer soi-même pour être heureux
Ilse Sand - Éditeur: Josette Lyon - 2016 - 17,00 €

- Hypersensibles : Le labyrinthe des émotions
Ilse Sand - Éditeur : Josette Lyon - 2018 - 17,00 €

- Hypersensible et heureux - Votre extrême sensibilité est une force
de Imi LO - chez Larousse - 2019 - 17,00 €

- Dompter votre hypersensibilité c'est malin
de Nathalie Clobert - Éditions Leduc.s - 2018 - format poche 6,00 €

- Journal d'une hypersensible
de Catherine May-Scheue - chez Edilivre-Aparis - 2014 - 10,00 €

- Hypersensible et alors ? : Un tempérament expliqué
de Else Marie Bruhner - Éditeur : Books on Demand - 2016 - 20,00 €

- Hypersensible et bien dans ma peau - Le défi de la haute sensibilité
de Suzanne Moeberg - chez Jouvence - 2017 - 12,00 €

Hypersensibilité et conscience élargie - des fenêtres insoupçonnées sur l'univers
de Marie-France de Palacio - Éditions Boissière - 2017 - 18,00 €

Les Enfants hypersensibles : ultra-émotifs, hyper-susceptibles, toujours à fleur de peau.
de Emmanuelle RIGON - chez Albin Michel - 2015 - 13,50 €

Mirobellele 23 octobre 2019 à 15:43  •   22425

Salut @Sergio56, merci de nous faire profiter du résultat de ta recherche.
Il me serait impossible d'expliquer aussi bien que toi. Le passage où tu racontes tes 3 intervenants me fait penser que je fonctionne comme toi.
A bientôt.

Sergio56le 24 octobre 2019 à 13:54  •   22588

Bonjour @Mirobelle.

Merci pour ton retour.

C'est la première expérience d'écriture que j'arrive à maintenir. Pour le moment, mon objectif essentiel est de savoir si je peux "exister" pour moi-même sous cette forme. Mais si cela peut faire en plus écho, c'est pour moi un bonus qui n'a pas de prix, et sans doute à terme le vrai sens de ma démarche.
J'essaie de "hiérarchiser" mes textes, du plus général vers le plus détaillé. Le prochain, qui peine à venir 🙂, décrit justement mes domaines de réceptivité qui sollicitent le réceptif/émotif.

Mirobellele 24 octobre 2019 à 15:54  •   22596

Salut @Sergio56, j'ai hâte de lire la suite. Rassure-toi, je ne te mets pas la pression. Sourire

Sergio56le 26 octobre 2019 à 19:47  •   22735

MES DOMAINES DE RÉCEPTIVITÉ

Le domaine de la matière
C'est le domaine typiquement terrestre qui débute avec les informations physiques extérieures apportées par les 5 sens, sans oublier toutes celles apportées de l'intérieur par le corps. J'ai remarqué, en ce qui me concerne, une attention et une mémorisation face aux détails, visuels ou sonores, qui me semble plus forte que la moyenne. C'est là que doit commencer l'hypersensibilité ...
Ensuite, il y a toutes les informations de nature psychologique envoyées par les émotions : celles dont nous sommes à l'origine et celles concernant les autres qui nous sont provoquées par l'empathie. Je les range elles aussi dans le domaine de la matière car pour moi leur nature reste du ressort des processus chimiques et électriques du corps humain.

Le domaine de l'énergie
C'est le domaine auquel je touche par exemple dans le Qi-Gong que je pratique depuis peu : cette sensation qu'il circule autre chose que la matière même si sa perception se traduit sur le plan physique (fourmillements, chaleur). C'est toute une gamme de ressentis qui peuvent exister à courte distance : la sensation de rentrer dans la "bulle" d'une autre personne ou que "le courant passe" avec elle en étant simplement dans sa proximité physique.

Le domaine cellulaire
Je l'ai découvert plus tard, en 2010. C'est un domaine plus indéfinissable. Je pense qu'il est en lien avec l'approche quantique, c'est-à dire qu'il touche un monde où tout est interconnecté, où l'espace et le temps n'ont plus forcément de signification. J'ai la sensation d'avoir touché ce domaine au travers de quelques expériences mais je suis très loin d'en avoir une compréhension globale.

J'ai différencié ces 3 domaines mais en fait je ressens comme une continuité de passage entre eux. D'autant qu'ils peuvent être touchés simultanément. Je pense que le langage du corps passe ainsi par ces 3 domaines. Par exemple ressentir l'état d'une personne peut résulter d'informations physiques comme sa posture, énergétiques comme son rayonnement et cellulaires avec la sensation d'y être connecté.

Le domaine des entités
Il s'agit d'entités hors corps terrestre dont j'ai la sensation de rencontrer de temps à autre la manifestation. Une de mes difficultés avec ce domaine-là est que les preuves matérielles sont par nature minimales, d'autant que pour le moment je n'ai pas les moyens de faire reproduire ces manifestations à la demande.

Le domaine de la petite voix
C'est un domaine un peu particulier mais que je rattacherais au précédent, car c'est la seule manifestation qui me soit vraiment constante. Dans mon cas, sa particularité est de rester silencieuse s'il s'agit de mes problèmes terrestres. Par contre je peux recevoir son avis pour toute question de développement personnel.

Le domaine spirituel
Ce domaine-là m'est apparu très tôt, lors de ma naissance de conscience à 14 ans par la découverte du bouddhisme. Sans vouloir tout relier à cette philosophie, elle m'a fait rencontrer la puissance d'une forme d'évidence, comme par exemple celle du mouvement comme essence de la vie. J'essaie aujourd'hui de poser la spiritualité en termes « laïques », comme l'on fait des auteurs non-religieux qui m'ont beaucoup apporté.

Le domaine de l'intuition
C'est une source d'informations aux natures multiples. Je pense qu'elle puise dans tous les domaines précédents, les informations pouvant être autant données par le corps que par l'esprit. La difficulté majeure dans ce domaine est pour moi de bien discerner ce qui est de l'ordre des attentes de l'égo de ce qui est réellement une information envoyée par notre être ou notre environnement.

Le domaine de la conscience
Pour synthétiser ce panorama, je définirais la conscience comme la capacité de capter les informations dans tous ces domaines sous une forme qui permette, par intellectualisation, le travail de la pensée positive et d'aider ainsi à leur intégration dans le corps. Tout en rappelant que bien des informations peuvent circuler sans avoir à passer par la conscience... 🙂

Sergio56le 27 octobre 2019 à 16:10  •   22808

J'ai envie de faire un commentaire à mon propre post.
L'occasion de me faire plaisir ? Pas sûr. Je me fais difficilement des cadeaux 🙂.

Dans un post précédent je disais mon intérêt de parfois regarder mon passé pour mieux évaluer et apprécier mon évolution personnelle. En relisant ce panorama d'ensemble de mes réceptivités auxquelles s'ajoute leur amplification émotionnelle, il m'est venu le retour suivant :
Parmi mes difficultés de vie, il y a celle de n'être jamais arrivé à centrer ma vie autour d'une activité particulière ou d'un don comme je vois parfois d'autres pouvoir le faire. Mon prochain texte concernant la bienveillance envers soi-même, il m'apparaît aujourd'hui simplement que face à cette diversité d'informations que je peux recevoir en permanence, je peux peut-être m'en vouloir un peu moins d'avoir été toujours perdu, de ne pas avoir trouvé une voie royale ...

Sergio56le 05 novembre 2019 à 20:19  •   23503

LA BIENVEILLANCE ENVERS SOI-MÊME

J'ai fait connaissance avec elle depuis relativement peu de temps. Je trouve que c'est un beau cadeau que l'on puisse recevoir. Pour caractériser mon parcours de vie, je dis souvent que je me suis retrouvé fâché avec moi-même. Je pense que cette situation complique la mise en place de cette bienveillance.

Ce que j'ai pu constater d'essentiel est qu'elle permet de moins perdre l'énergie consommée par la tension du questionnement sur ma propre valeur et celle de ma culpabilité. Elle apporte ainsi d'abord un apaisement.
Ensuite, c'est comme si le moindre questionnement libérait de la place pour autre chose. À savoir :
- M'accorder un peu plus de considération positive.
- Me conserver dans un meilleur centrage en ce sens que l'esprit est moins détourné par exemple par l'interrogation de ma propre valeur auprès des autres.
- Me permettre d'avancer vers plus de confiance en mon point de vue et mes propres ressources.

Je vous souhaite tout autant de recevoir ce cadeau. 🙂

Mirobellele 05 novembre 2019 à 21:13  •   23510

🙂 merci @Sergio56


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