- Accueil
- Forums
- la communauté : Témoignages
- Pas beaucoup de choses pour faire pencher la balance.
Coucou tous!
voila je voulais ouvrir un sujet léger mais qui m'intéresse quand même,les impacts que nos instits et professeurs ont eu sur nous,sur notre évolution.
Je m'explique.
Quand j'étais en CP je me rappel que j'aimais bien faire les exercices.Ca me plaisait,et je trouvais les niveaux plutôt facile.Je voyais aussi que les autres enfants avaient parfois du mal,je me demandais pourquoi,ou si ils faisaient exprès de ne pas comprendre.
Bref j'étais parti pour etre un bon élève, aimant bien l'école.
Et puis,en CE1, patatra,la prof fait une fixation sur moi,je ne sais toujours pas pourquoi,peut être parce que j'étais discret.
Et elle convoque mes parents pour me dire que si je voulais réussir dans la vie,il fallait me réveiller et bien travailler.
Je ne comprenais pas le pourquoi du comment,pour moi tout allait bien.
Mais du coup je me suis mis dans la case "cancre"
Si la prof le disait,ca devait être vrai.Et mes parents n'avaient pas l'air de la contre dire non plus,alors raison de plus.
A cet age la il ne nous en faut pas beaucoup je crois pour faire pencher la balance
Alors du coup,j'ai passé toute ma scolarité en ayant tout juste la moyenne,sans jamais rien écouter ni apprendre,comme un bon cancre.
Et tout ca a cause de l'avis d'une prof.
C'est fou quand j'y repense.
Pour moi j'étais un cancre et puis c'est tout,rien.d'autre a voir.
Mais du coup,y'en aurait il d'autre dans mon cas?
Vous avez des témoignages similaires ou proches?
Ovasyla, d'où tu veux me faire pencher, là? x)
Instit' qui parle de "réussir dans la vie" au sujet d'un gamin en CE1 : mais laule ! "Écoute Billy, si tu veux faire trader, t'as intérêt à te retirer ces Crayola du derche ! Et j'en ai rien à faire de ton ballon Bob l'éponge, moi je préfère Patrick l'étoile de mer ! è_é "
Ouaip', j'ai des témoignages proches : les mots me marquent au fer rouge, en bien ou en mal, et ça a été valable à l'école. Mes meilleurs profs furent ceux d'histoire-géo, souvent exaltés et un peu dingues, des humains comme je les aime.
Si vous chercher "haut potentiel" sur Wikipedia, vous serez encore redirigé vers "surdoué"... On a tous vécu des expériences plus ou moins marquantes, dans les bons et mauvais sens du terme, avec des professeurs vivant dans leur époque.
Les choses changent, elles aussi dans les bons et mauvais sens 😉. Mais aujourd'hui le fait d'être HP (et non, "surdoué") est pris en compte par l'éducation nationale (française, à ma connaissance) : site institutionnel (maj mars 2021), site académique.
Bonne soirée
Si je peux me permettre, non, non et non, tous les enfants HP ne sont pas détectés à l'école. Et d'autres, ayant des capacités, sont étiquetés HP alors qu'ils ne le sont pas. Un gamin non hp, poussé au travail par ses parents, peut sauter une classe. Un autre gamin, hp lui, ayant du mal avec "le scolaire", peut rapidement être étiqueté "a des capacités mais...". Oui on en parle plus aujourd'hui qu'en 1990. Mais on en parle tellement que tous les parents pensent que leur enfant est hp. Et les instits en ont ras le bol et se moquent de ces parents qui prennent leurs désirs pour des réalités et ne sont absolument pas en mesure de reconnaître un enfant hp, d'autant plus si celui ci a, par ailleurs, des difficultés avec la forme.
Oui, il y a peut être des progrès. Mais non, il n'est pas encore arrivé le jour où plus aucun élève ne se fera "caser" comme ci ou comme ça par un professeur qui aura du mal avec lui.
@Nevromon 😄
oui en CE1 la prof me demande ce que je voudrais faire quand je serais grand,je répond tout fièr "pompier".
Elle me dis "pompier ? Mais tu sais il faut travailler pour etre pompier et bien apprendre a l'école?"
Et moi je ne comprenais rien,pour moi tout allait bien,hé ben non en fait.
Alors je suis un peu amer du coup,elle croyait quoi finalement cette prof?
Et a cet âge on réagi betement.
moi je me suis dis ben ok,je suis un cancre alors!
Ca ne sert a rien que j'écoute,je suis un cancre!
@juliette... oui tu as raison plein de parents parlent aux instits que leur enfant est HP,et les instits doivent surement se dirent "oui c'est ca on me l'a déjà fait!"
il y a un vrai problème de formation je crois,même si sa évolue.
Et j'ai aussi du mal à me dire que plein de parents voient leur enfants surdoué sans qu'ils le soient vraiment.
Je n'y crois pas trop en fait,je ne sais pas.
Premier jour de maternelle. Ma mère et ma grand'mère m'accompagnent, je suis tout heureux parce que je vais apprendre plein de choses (elles me l'ont dit) et j'adore apprendre. Enthousiaste, j'entre dans la salle de classe, ma mère et ma grand'mère vont s'en aller et je m'avance pour les raccompagner à la porte. La "maîtresse" me retient. Je lui dis calmement que je veux juste les accompagner à la porte pour leur dire au revoir. Elle me tire en arrière comme un gamin rebelle. Ca finit en crise de larmes. Là, pour ce premier jour de classe, je comprends que les enseignants ne sont pas très intelligents.... et je n'ai jamais changé d'avis depuis.
😉 @Merlin
Premier jour de maternelle. Je me retrouve dans un troupeau de mômes aux yeux humides, avec une institutrice qui parle très fort. A 10h c'est la récréation, je m'approche du bac à sable, je le traverse, me retrouve sur une grande pelouse, je la traverse, puis je franchis le portail, et rentre chez moi .... ma mère n'a pas mis longtemps pour me ramener dans ce lieu d'élevage intensif, où les adultes avaient dorénavant, toujours un oeil sur moi ...... 😵 😇
Et jusqu'au bac, j'ai trouvé ça trèèèèèès long ....🙁
Ah, les enseignants... Malheureux sont les bons dans la salle des profs! Je viens (enfin!) de quitter à jamais ce monde où rien ne doit sortir du lot. Tanpis, j'ai abandonné les enfants à leur monotone et étriqué sort d'élèves... Oh, je croiserai encore de la connerie, mais pas la même.. Bon, je ne souhaite pas m'appesantir sur ma scolarité maintenant, j'ai envie de passer une bonne journée 😉
J'ai pas été testé(e), pour ma part, malgré une daronne orthophoniste (qui aurait donc peut-être pu entendre parler de tout ça avant? Mais c'était peut-être trop tôt). Donc je rentrais dans le "a des capacités mais... : feignasse, ne respecte pas les consignes, élève sympathique mais agité, tête en l'air, rêveur".
@zozotte : Je comprends à fond ton fonctionnement, d'avoir un rêve, une personne qui te dit que c'est pas possible, et lui faire tellement confiance tout en étant tellement marquée au fer rouge par ses mots que tu bascules dans "l'extrême inverse" et abandonne pour des années ces rêves/définitivement. Au niveau de ce que je voulais faire comme métiers : écrivain, musicien en général, chanteur. Malgré que l'on m'ait roucoulé que je ferais ce que je voudrais, on a avec un air gêné balayé tout ça : et blablabla ça gagne pas, et bliblibli y'a pas trop de boulot, et blobloblo c'est pas parce qu'on a sous les yeux une autre personne avec le même genre de personnalité que toi dans la famille qui a réussi à en vivre que ça veut dire que c'est possible...🥴 (non, ils me sortaient pas le "blobloblo", mais en vrai, c'était ça, la situation ! XD )
@Merlin : J'aurais sincèrement aimé être dans la même classe maternelle que toi. Mais tu m'aurais probablement trouvé trop gamin, même si "différent" : j'avais parfois le sentiment diffus de me demander ce que je fichais là, de regarder les autres s'agiter comme si on n'était pas trop de la même espèce, déjà là. Moi, je jouais et papotais doucement dans le bac à sable avec les filles et mes "amoureuses" notamment.
Et je me souviens que je me suis limite demandé à quoi ça servait, ce que l'on apprenait, parfois. Pour moi, la maternelle, c'était comme une espèce de garderie et récréation permanente mais alternant intérieur et extérieur, étrange.
Un jour, @Taglia-Tell, je me suis également enfuie de l'école. C'était tellement facile, de tromper la vigilance des adultes. Peut-être qu'une pédagogie type Montessori/Freinet t'aurait plus convenu...
Mais, moi aussi je me suis sauvée, en CP. Je pensais pas que c'était aussi fréquent...
Deuxième année de maternelle. Je suis dans une "étude" avec des enfants qui vont jusqu'au CP. Je m'amuse à faire des additions, des soustractions... La surveillante regarde par-dessus mon épaule, m'emprunte ma feuille et la montre à tous les autres enfants en exemple. Grosse envie de disparaître, j'ai toujours été timide et introverti. Mais je fais de nouveau un constat : je suis plus intelligent. Ben oui. Et je n'ai jamais été gêné par ça, ni avant, ni après.
Je trouve qu'il y a une sorte de fausse modestie, de pudeur ou je ne sais quoi qui empêche les gens intelligents de mettre ce trait en avant. Pourtant, les gamins qui sont bons en sports ne se gênent pas pour rouler des mécaniques... alors pourquoi mettre l'intelligence à part au lieu de la souligner et la valoriser ?
Avec le recul, bien sûr, je sais que l'intelligence n'est qu'une composante de la personnalité, et qu'elle ne donne pas une valeur supérieure à une personne. Mais c'est quand même un atout et une différence dont on devrait être fier plutôt que de s'en cacher... ou d'être ignoré par le système éducatif. Non ?
@Juliette... : Je sais pas si ce serait facile de trouver une étude statistique de fugues de leur établissement pour les 3-6 ans. 😋
@Merlin : Ouah. J'avoue.
Quand j'ai parlé de mon intelligence (qui n'est pas stratosphérique non plus), mon entourage m'a dit que c'était vantard et qu'il fallait pas, et encore aujourd'hui, j'ai l'impression que c'est l'une des choses qui insécurisent certaines personnes peu sûres d'elles sur ce plan-là. Oui, on ne devrait pas avoir à la cacher.
@Nevromon,
Ce n'est pas de la vantardise de parler de son intelligence. C'est quoi l'intelligence sinon la profondeur avec laquelle on aborde le monde ? Comment ne pas avoir envie d'en parler ?
Tu est intelligent (e) (faudra te décider un jour là-dessus, ça m'énerve de pas savoir ;) ), très intelligent(e), je le lis depuis un moment et perso j'aime lire et entendre ce que les gens ont à dire dire sur le monde et sur eux-mêmes, de façon intelligente.
Alors merde, sois-fièr(e) de l'être, c'est une qualité. Ne jouons plus dans ce jeu pervers d'inversion des valeurs.
Pour ce qui est de l'école, j'ai deux expériences différentes et une alerte, qui, si je l'avais écouté, m'aurait permis de savoir sur moi un truc qui aurait sans doute changé le cours de ma vie.
(je poursuis juste en dessous, ayant appuyé par mégarde sur le bouton "envoyer" avant d'avoir fini)
La première en primaire, à la fin de l'année scolaire de CM1, la seule fois ou un classement par moyenne générale fut donné durant ma primaire. L'instit sortit le podium et sans surprise les deux premiers furent ceux attendus: un gars et une fille se tirant la bourre depuis le début de l'année pour avoir les meilleures notes (très sympas au passage, prénommés Emmanuel(le) tous les deux). Et le troisième, glandant au fond de la classe, rèvassant la plupart du temps en dessinant des chevaux, bateaux et autres objets et êtres de ce monde, leva les yeux d'étonnement quand il entendit son nom. Je ne vous fais pas un dessin.
La deuxième au collège, à la rentrée en sixième, où, piétinant d'impatience d'apprendre de nouveaux trucs incroyables sur le monde, je fus très rapidement contraint de me rendre à l'évidence: mais qu'est-ce que c'est chiant ici ! Décrochage total, retour au fond de la classe (et cette fois du classement général), risée des uns, tête de turc des autres en collectivité mais toujours bon copain à condition qu'on ne soit pas vu en ma compagnie (ça parle, j'en suis sûr), me rapprochant doucement (mais pas sans heurts) vers cette presque révélation durant ma deuxième quatrième où en cours de math, la prof s'approche de mon pupitre, se colle à mon oreille et me dit texto: "Christophe, tu as de très grandes capacités, j'en suis certaine, aussi si tu le souhaites, je te donne des cours particuliers chez moi gratuitement le mercredi après-midi". Offre que j'ai décliné. Cet évènement, auquel je repense sans cesse depuis ma passation WAIS l'an dernier, me fait dire une chose: que tu es con d'avoir douté de toi, et pire, que tu es con d'encore en douter, maintenant que tu sais.
C'est la seule fois de ma vie où j'ai eu un "signe" clair que je regrette de ne pas avoir "entendu".
Super vos témoignages à tous, ça résonne beaucoup.👍
@zozotte,
Désolé mais ton sujet est tout sauf léger, il ramène à des souvenirs parmis les plus marquants de l'existence. Mais quelle belle initiative.
@Cri-Cri : Oui, pour moi, ne pas en parler, c'est comme devoir cacher quelque chose dans lequel je me reconnais...parfois. Tu vois, mon souci avec le fait d'être intelligent(e), c'est trois choses :
1) Si je l'étais tant que ça, j'aurais forcément "tout explosé" lors des deux tests de WAIS IV passés, alors que les chiffres montrent "péniblement", "à peine", seulement un seul indice (compréhension verbale) arriver à un seuil considéré comme de la douance.
2) Justement, je suis hanté(e) par toutes ces histoires de gens qui font des prouesses scolaires, qui se démarquent très tôt, pour lesquels il n'y a pas de doute : ils ont vraiment "plus d'intelligence" que les autres, car le côté scolaire et une compréhension précoce et/ou plutôt indépendante (voire indépendante), c'est un "signe indéniable" à mes yeux.
3) Si j'étais vraiment si malin/maligne que ça, pourquoi je suis transfuge de classe vers le "bas", pourquoi j'ai pas réussi à faire "de hautes études" (malgré l'envie), pourquoi je maîtrise pas trois langues, cinq instruments de musique, n'ai pas un "bon travail"? (je parle irrationnellement ici, mais c'est mon "inconscient" qui s'exprime).
Je veux dire, c'est très chouette, d'avoir eu des "facilités", mais j'ai parfois l'impression que ça a plus été un boulet qu'autre chose, scolairement parlant. On en attendait toujours plus de moi, alors que plus on me met de pression, et moins je suis efficace, surtout si l'on n'a pas été capable de me permettre de donner du sens aux choses et d'écouter ce que je veux vraiment au fond. Parfois, j'aurais aimé avoir la certitude d'un fonctionnement normal, ça aurait été plus confortable !
Mais merci pour tes compliments (que je ne suis cependant pas en mesure d'accepter vraiment, je crois, à cause d'une estime de moi trop basse).
J'ai connu aussi cette position du rêveur du fond de la classe (pour lequel les choses vont probablement trop lentement). En fait, je crois que j'ai jamais su m'ajuster, niveau rythme, notamment à l'école : soit ça allait trèèèèèèèèèèèèèès lentement et je vivais un ennui mortel, je trouvais qu'il y avait bien trop de répétitions et avais parfois l'impression que l'enseignement nous prenait pour des imbéciles, tout en me rendant compte qu'apparemment, les autres semblaient en avoir besoin/ne pas être dérangés par ça. Soit ça allait bien trop vite et faisait de la marmelade dans ma tête, et je me sentais stupide (maths et notamment géométrie > blocage psychologique et dyspraxie détectée à presque trente ans). Rarement entre les deux.
Tu parles d'un signe auquel tu aurais voulu faire attention, mais n'est-ce pas injuste et démesuré de demander à un adolescent de "prendre en main sa douance"? Tu ne savais peut-être même pas que cela existait.
@zozotte,
pardonne-nous cette digression qui n'en est pas une finalement, merci d'avance.
@Nevromon
Je vais être très honnête et très direct : je suis ouvrier, en bas de l'échelle, n'ai rien fait de mon cerveau, ne parle qu'une seule langue péniblement (et l'ecris encore plus péniblement). Pourtant, je ne souffre d'aucun trouble Dys, n'ai aucun handicap psychologique m'interdisant l'accès à mes capacités et (soyons honnêtes et parlons vrai), j'ai tout explosé en verbal à la WAIS (147), suis excellent en IRP (136), ai une excellente mémoire de travail (IMT 131) et suis dans la norme haute en IVT (114) pour un QIT de 143. Bref, j'ai une puissance de feu monstrueuse et me voilà un vrai tocard dans un monde qu'on nous présente comme le seul possible.
Alors vois-tu à quel point je te comprends, que je suis sincère quand je te vois comme très intelligent(e), parce nous avons une quantité invraisemblable de points communs. Et regardons les choses telles qu'elles sont : ta dyspraxie peut faire chuter un QI plus vite qu'un missile un planeur. Avoir un ICV comme le tien n'est pas donné à tout le monde et ça n'est pas pour autant que ça donne systématiquement les armes de la réussite dans une monde complètement à l'agonie, sans plus aucun sens.
Toi, moi et beaucoup d'autres ici se flagellent à tort, comme tu me le dis très bien à la fin de ton message.
Ce que j'essais juste de dire, c'est que ce dont j'ai vraiment besoin, c'est d'intensité, de sincérité et d'amour. Et que je ne vois que cela partout où je pose le clavier dans les forum de surdoués (surtout chez ceux qui jouent les durs). Et je vais te dire, ce n'est pas que chez les surdoués, c'est chez tout le monde, seulement nous, on n'en a pas honte, par cette énorme capacité de recul sur soi.
Comme toi je cherche un sens à mon existence et du haut de mon demi-siècle, la seule chose qui semble se dégager clairement sur ce point, c'est d'aimer et d'être aimé.
Pour cela, il faut trouver ceux avec qui ça matche et le problème chez les surdoués, les aspis, les atypiques, ça n'est pas ce qu'ils sont, c'est leur rareté. Alors servons-nous de ces outils que sont les forum et autres joyeusetés technologiques pour nous trouver.
Que crois-tu que je fais ici et ailleurs ? Montrer mon gros QI ? Non, je cherche des gens qui me ressemblent, non pas pour faire communauté, mais pour échanger avec l'intensité qui me caractérise sans qu'elle devienne un obstacle.
Mon QI mesure plus la puissance de mes ressentis que mon intelligence. Et de la puissance et de l'intensité dans tes ressentis et ceux d'autres ici et ailleurs, y en a pas qu'un peu.
Ça fait deux jours que je suis là et déjà, rien qu'en survolant quelques sujets, quelques profils, ça m'explose aux yeux.
Nous sommes des animaux sociaux, on a besoin d'interaction. Là où c'est pas pareil pour tout le monde, c'est dans la manière, dans l'intensité, la fréquence.
Quel contraste avec ce désir de montrer qu'on aurait pu exister à travers la réussite sociale qui nous était pourtant promise plus facile à atteindre n'est-ce pas?
Alors qu'en fait, le but est le même: être aimé pour ce qu'on est. Et on le cherche parfois à l'être pour ce qu'on représente par manque de confiance en soi (qui te dis que mettre mes résultats en clair ici n'est pas une tentative de dire aux autres "regardez, j'existe, aimez-moi!" (j'en sais rien, mais va savoir).
(où pourrais-je écrire ça sans me faire fusiller hein?)
C'est déculpabilisant, un peu, et ça me fait à la fois de la peine, ce que tu écris. Tu es d'un milieu ouvrier à l'origine, toi, ou pas?
Je pense à me faire un tee-shirt "vantard/provocateur-cryptique" : avec un imprimé "ICV 133" x) .
Tu dis que la dyspraxie peut torpiller les "scores" de la WAIS IV, oui, mais au point d'obtenir en moyenne 103, soit quasiment pile-poil la norme la plus fréquente? Je me dis que si y'avait une intelligence si élevée que ça en moi, j'aurais eu un score supérieur d'au moins 15 points en moyenne malgré elle.
Par contre, j'ai l'impression que c'est dommage, même si cela serait difficilement quantifiable, constatable autrement que via la neurologie (le cerveau, eeeeeerk x) ), que ma faculté à ressentir les choses n'ait pas été testée. J'ai pas l'impression que ressentir autant de choses, si fortement, aussi souvent, ce soit si courant que ça. A de tels points parfois que j'ai presque l'impression de pratiquer une forme de sorcellerie involontaire, ça en est presque surnaturel, les niveaux de perception que je peux avoir. J'en ai pas trop discuté, mais pouvoir, et aussi efficacement, flairer les atmosphères, les ambiances, discriminer les types de silences, c'est pas franchement courant. Et pourtant, je fais ça sans y penser (et ça me pèse parfois beaucoup, notamment quand je suis dans un milieu que je trouve nocif et/ou violent comme en ce moment niveau voisinage).
Oui, j'avais lu que les besoins que tu décris, tout le monde les a, mais "nous" peut-être encore plus que les autres, et que c'est assumé. J'ai lu que le cerveau aime être stimulé (le cerveau, mais beeeeerk, deuxième x) ). Parfois, quand je vais bien, j'amène mon entourage, y compris neurotypique, vers cette intensité, cette "authenticité". J'aimerais que l'accent soit plus mis dessus, dans le milieu scolaire notamment, qui est le sas de la société, voire une mini-société en soi.
(d'un côté, je suis "fière" que l'on se comprenne apparemment autant malgré la différence de "valeurs" (!) au niveau des résultats de nos tests de QI respectifs. Et je me rends compte que le côté comparaison, vouloir des chiffres, figer les choses, c'est beaucoup véhiculé par le milieu scolaire classique, non? )
Aimer et être aimée, oui, ça me parle. J'ai l'impression que les zèbres, surdoués, etc, sont souvent des êtres d'amour.
Un modèle d'école qui me parle bien sur le papier : une école qui joue beaucoup sur les codes issus de la ludification et des jeux vidéos, mettant l'accent sur la coopération entre individus, l'auto-évaluation et tout (si ça intéresse, j'en parlerai).
@cri-cri y'a pas à être désolé ni quoi que se soi,j'ai ouvert ce fil pour que l'on partage,et tu partages,alors tu vois,je te remercie en plus! Et oui c'est vrai,ce n'est pas un sujet léger,c'est un grand sujet. Je pensais léger dans le sens ou il pouvait être libérateur ! Je vois que je ne suis pas le seul,je m'en doutait,mais ca fait plaisir quand même ! Douter de soi,être sur de soi,tout ça est compliqué,et se joue sur pas grand chose au final. Une bêtise dite par un adulte,des questions que l'on garde au fond de nous,des fausses images que l'on de fait....
Toutes ces petites choses misent bout a bout,font de nous ce que l'on va devenir plus tard.
De la confiance en.moi j'en ai toujours manqué.
Être plus intelligent,ben moi je me demandais pourquoi?
Pourquoi je serais plus intelligent ?
C'est pas possible,je n'ai rien fait pour ça,je dois me tromper.Du coup c'est moi qui suis bête,car si je suis le seul a penser ça,c'est que je doit me tromper.
C'est dur de de dire comme toi @Merlin que oui on est plus intelligent et c'est tout.
Je n'y suis pas arrivé,j'aurais bien aimé.
Mais j'y arrive aujourd'hui,a 39 ans.
Je ne rattraperais pas le temps perdu,mais je peux au moins être enfin bien dans ma peau,et ca fait du bien!
Cri cri moi aussi je suis ouvrier😄
Je l'ai mal vécu pendant un moment,et puis finalement je me sent bien.
Ca a des avantages et des inconvénients,comme tout.
Sinon je n'ai pas fait le Wais,je n'en ai pas envi.
Pour me dire j'ai 130 ,100,140,90?
Et après ?
J'ai passé ma vie a me demander ce que je valais,alors ca suffit.
L'intelligence ne se résume pas a une chose,s'en est une infinité.
Je comprend des choses que d'autres ne comprendrons jamais je le vois bien.
Et des fois je ne comprend rien a des choses que d'autres comprennent.
Mon test a moi c'est la vie.
Je ne vais pas chercher plus loin.
Mais merci de vos témoignages,sa nous fait plus avancer que n'importe quoi d'autre je crois!
Pour revenir sur le thème principal "peu de choses pour faire pencher la balance".
En fait ce que je veux dire,c'est que si il faut peu de choses pour perdre confiance en soi,ou pour laisser tomber (moi ca a été une prof au CE1!).
Je crois qu'il faut du coup peu de choses pour reprendre confiance en soi!
Pour refaire pencher la balance,du bon côté !
Un coup de pied aux fesses,une découverte sur soi même (que l'on est pas si bête !🙂,ou juste de se dire "mince allez c'est bon j'ai donné
,sa suffit maintenant je m'aime et j'ai confiance en moi"!)
Et si ce n'était pas si compliqué que ça?
Vous en pensez quoi?
J'en pense : attention à ne pas sous-estimer les facteurs exogènes.
Exemple : j'aimerais avoir plus confiance en moi, mais un environnement qui m'est violent me complique fortement la tâche en consumant mon énergie.
Alors, je vais rajouter mon grain de ... je ne sais pas quoi, mais ce que j'ai vécu n'est pas pareil.
Déjà, pour repartir de la fin de la discussion, et te répondre @zozotte, si le "peu de choses pour faire pencher la balance"est réversible, si un simple mot pourrait avoir autant d'effet pour réparer l'effet néfaste initial... ben, je n'en suis pas si sûre. Il me semble que quand on s'est construit avec des trucs en biais, il faut du temps et beaucoup d'energie pour panser ces blessures là et se reconstruire un peu plus droit. Mais, ça vaut vraiment le coup, de dépenser ce temps et cette énergie là.
Bon pour la suite, j'ai fait un pavé... Et pas sûre que ça soit bien dans le sujet... mais bon c'est écrit, alors je n'efface pas.
Ensuite pour ma part, je crois que c'est justement ma maîtresse de maternelle qui m'a sauvée. Ma mère, qui avait une relation toxique avec moi, m'avait fait quitter mon école, où j'étais avec mes frères, quand cette école a voulu me faire sauter la maternelle pour passer direct en CP (pourtant, le saut n'était pas grand, je suis de début février, donc, je serais née 32 jours plus tôt, je n'aurais juste pas eu à faire le saut). Elle m'a amenée dans l'école du village d'à côté, en cours d'année, avec classes en double niveau ( maternelle - CP)... Je me souviens de la crise de larmes, seule avec la maitresse dans la cour vide, voyant ma mère qui me laissait à cette femme que je ne connaissais pas. Et cette maîtresse là, et bien, elle a dit pas longtemps après à ma mère, que, si, elle aussi, elle pensait que je devais aller direct en CP. Et ma mère a accepté. Par contre, je te rejoins @Nevromon sur un bilan WAIS mitigé, avec une légère dyspraxie et aussi une mémoire assez capricieuse. Et aussi, mes émotions sont capables de me mettre un vide complet dans la tête. Je ne sais pas si c'est ce qui m'est arrivée, en CM1 /CM2, mais j'ai un souvenir marquant du mot "bois" que soudain je ne savais plus écrire, alors que pourtant, moi, j'étais toujours dans le trio de tête (souvent 3ème, jamais 1ère). Et souvenir d'une autre fois ou j'avais faux ( ardoise levée) , j'étais la seule, et j'étais sûre d'avoir raison, et le maître m'a fait traverser la classe en me pinçant la joue pour me montrer mon erreur au tableau, la honte !!! Il y avait déjà eu une maîtresse en CE1/CE2, qui m'avait fait me mettre à genou sur le bord de la scène pour me mettre une claque ( on préparait un spectacle et je ne sais même plus ce que j'avais fait de mal)... Et surtout à la maison entre ma mère, mes frères aînés, et un père peu présent, on se moquait beaucoup de moi.
Donc, j'avais beau être bonne élève, certes ça m'a sauvée un peu, en me donnant un minimum de confiance en moi, mais ce minimum était sapé à longueur de temps. Du coup, jusqu'en 5ème, j'ai été amie avec les maîtres et profs et très mal dans la cour de récré, on se moquait de moi, ce qui m'intéressait n'était pas fun. C'était vraiment hyper dur, genre les fêtes d'anniversaire, ou tu arrives un peu à la bourre, il y a un jeu, les équipes sont faites, et les deux chefs d'équipe se battent pour ne pas t'avoir.
Et en 5ème, j'en ai eu marre, et j'ai décidé que je voulais être amie avec les enfants et plus avec les profs. J'ai même réussi à me retrouver dans le bureau du proviseur en 1ère, menacée d'exclusion, résultat, j'ai évité l'exclusion mais pas le redoublement. Une prof m'a même dit un jour (heureusement en rigolant), qu'on voyait bien que je venais avec plaisir en classe, mais que ce n'était pas du tout pour bosser. Et j'ai eu mon bac au rattrapage avec mention passable.
J'ai raté une année de fac de maths ensuite (je jouais au tarot à la cafet, au lieu de préparer les exams). Puis j'ai tenté l'architecture et je me suis accrochée, en redoublant encore des modules. Et j'ai fini par avoir mon diplome, pas glorieusement du tout. Pour ensuite me rendre compte 18 ans plus tard que je ne savais pas à quoi je servais dans l'agence où j'étais. Et découvrir que j'étais un peu dyspraxique, avec grande difficulté à visualiser dans l'espace, et dans la foulée, que j'avais un QI qualifié de surdoué, mais juste à la limite. Et là, j'ai décidé de reprendre des études et j'essaie maintenant de pondre enfin ma thèse, et je n'ai toujours pas confiance en moi, ce qui rend l'écriture une bataille de chaque instant, pour essayer d'écrire dans un brouillard complet, aveuglée par la peur de dire des bêtises et de me faire moquer.
Tout ça pour dire que dans tout ça, je ne dis pas tout ce qui s'est passé à côté, de vrais blessures et autres traumatismes qui ont jalonné ce parcours jusqu'à aujourd"hui et si la douance est un paramètre, elle ne peut, en tout cas dans mon cas, être dissociée du reste et la confiance en soi, elle a à voir avec tout le reste aussi.
@Ambre31 tu es tout a fait dans le thème.Ton témoignage est poignant.
Aussi je sais que c'est difficile de refaire pencher la balance,mais c'est possible.
Et si quelqu'un doit croire en nous,ben c'est nous même.
@Nevromon tu as raison notre environnement joue un rôle sur notre moral c'est sur,et c'est dur de s'y extirper.
Mais je crois que, au fond de nous,nous avons tous la force de nous relever.Ca ne se fait pas en un jour,mais,tout doucement,il faut garder en tête notre objectif,reprendre confiance en soi,et s'y tenir.
Personne d'autre que nous ne pourra le faire a notre place.
On peut se faire aider bien sur, mais au final,c'est nous qui avons les clés.
Plus on a eu de blessures plus c'est dur, mais si la balance a penché dans un sens,elle pourra pencher un jour dans l'autre.
@Ambre31 : J'ai pas mal vécu de choses similaires à toi, clairement. A la maison, je recevais des brimades. Alors parfois, ça avait beau se passer bien à l'école, c'est pas parce que tu reçois pendant des heures des biscuits au four que tu vas mieux digérer l'arsenic que l'on te force à manger chez toi ensuite.
@zozotte : Je réagis d'autant plus que je vis des choses vraiment dures, notamment avec le reconfinement, je vis au jour le jour et ma santé se dégrade.
@Nevromon j'allais te proposer de vider ton sac,de ne pas hésité,d'écrire des tartines parce que sa fait du bien.
Et je vois que tu l'as fait dans un autre fil crée spécialement.
Bravo,ta balance va bientôt pencher du bon côté !😄
@Ambre31,des fetes d'anniversaire,moi je n'y été même pas invité !
Pas assez populaire!
Et bien, pourtant @zozotte, il me semble ici que tu es bien apprécié, oserais-je dire populaire, il me semble que je peux oser si j'en crois ne serait-ce que l'accueil qui t'a été fait à ton dernier retour sur APIE 🙂. Tu as donc réussi à faire pencher la balance toi aussi 🙂!
@Ambre31,et encore tu n'as pas vu mes deux autres présentations!😄
Ho hé l'autre il se la pète! (roh je suis tout rouge!)
Bon plus sérieusement,oui j'ai fait rebasculer la balance du bon coté,et ca fait du bien!
Et oui,Apie y est pour beaucoup beaucoup!
Je n'étais pas populaire a l'école non non non,et dans ma famille j'étais aimé mais transparent.
Et puis j'ai découvert la douance,ca m'a fait un choc.
Et pendant presque deux ans,je me suis livré a une grande introspection intérieur,je me suis refait toute ma vie,et même plusieurs fois.
Et maintenant j'ai confiance en moi,be m'aime,et je ne suis plus le même.
Ou plutôt si,je suis le même,mais en "entier".
Je vis mieux,je me sent mieux,je souris plus,j'aime plus la vie.
Oui,j'ai renversé la balance,du gars qui ne croit pas en lui au gars confiant et serein.
Je l'ai fait,tout le monde peu le faire je crois.
Et voilà, y a rien à faire, dès qu'on est populaire, on se la pète 😉. Donc comment faire confiance à nos élus... désolée je mélange les fils, rien ne va plus...
😄
C'est peut-être la première fois de ma vie que je me la pète!
Hé ça doit être un signe ça,quand on est prêt pour se la péter,c'est qu'on est enfin bien dans sa peau!🙂
Bon j'aime pas me la péter quand même hein,je suis juste content d'avoir confiance en moi,et je remercie encore une fois Apie!
Et pour te répondre @Ambre31,on ne peux pas faire confiance à nos élus,car,je site un grand penseur de notre temps "les hommes politiques sont obligés de mentir sinon tu voterais pas pour eux!"😉
Mais on mélange les fils la oui!
Mais je tiens a dire un autre truc,que ceux qui lisent en se disant "oui c'est bon il va bien tant mieux pour lui, mais c'est facile lui il connaît pas tout moi ce que j'ai connu ou connaît encore".
Je veux dire que oui,vous avez raison.
Mais j'ai aussi connu des moments durs,j'ai appris qu'il n'y a pas de bout du rouleau,que le rouleau il continu de se dérouler,tout le temps,il n'y en a pas de bout.
Et on ne vas pas faire de courses a celui qui est le plus triste ou le plus dans le rouge.
Mais on peux,ici se soutenir,se parler,partager nos peines et nos joies.
Et que même si ca ne change pas notre quotidien,notre labeur,ca peu apporter une flamme,un.soutien,une écoute.Lointaine peut-être,mais réel.
Et de cette écoute,un sourire peut parvenir,puis un rire.
Puis le début d'une remonté.
Voila ce que je tenais a dire.
Nous sommes tous dans la même mouise,le tout c'est de trouver de la lumière la ou l'on n'en voyaient plus.
Oh, savoir que c'est possible d'être neuroatypique et bien dans ses sabots (d'Hélène), le constater, c'est important, si, et vecteur d'espoir.
Merci @zozotte pour la générosité de ton témoignage. Je suis convaincue de ce que tu y dis, en théorie, mais ne le ressens pas dans l'instant pour moi. Il me semble que si je comprends bien tes propos, tu as la chance d'être né dans une famille saine et de t'avoir pu construire ensuite une autre famille saine. Ces familles t'offrent ainsi le cadre nécessaire pour tes introspections. Ce n'est malheureusement pas le cas de tous ici. Et le chemin pour oser se trouver soi-même peut en être bien plus compliqué à construire, quand aucun repère n'est fiable. Dans ces moments sombres, il faut vraiment s'accrocher à ce petit filament en nous qui parfois n'en est plus qu'à vaciller, en se rappelant qu'il peut être si brillant, et éclairer bien au delà de nous-mêmes.
Oui @Ambre31 tu as raison.
mais le filament,tu l'as quand même trouvée,tu as fait le plus dur!
Il te reste plus qu'à le faire vivre,et c'est toi,Ambre,qui peut y parvenir.
C'est ton filament,ta force,c'est en toi.
Et tu verras,c'est tour bénef quand ton filament éclaire bien au delà de toi même!😄
Bonjour à tous, contente de vous retrouver après une grosse panne d'internet ... vous m'avez manqué !
ton témoignage @zozotte me parle beaucoup !
on va dire qu'en primaire tout s'est bien passé, j'étais tout le temps première de la classe ...ça s'est gaté en 6ème ... déjà j'ai déménagé après le divorce de mes parents, donc je ne connaissais personne , ça déstabilise déjà beaucoup . Et un jour, en cours de français , on devait faire un résumé , je n'avais pas compris ce que la prof attendait ... à l'époque pour moi, un résumé de livre c'était ce qu'il y avait d'écrit au dos du livre, donc un texte pour attirer le lecteur sans spoiler ... c'est ce que j'ai fait, j'étais même plutôt fière de la tournure de mon texte ... mais ce qu'elle attendait c'était un résumé de l'histoire, raconter l'histoire en quelques lignes...et , devant tout le monde elle a dit que j'avais fait n'importe quoi, et qu'elle ne comprenait pas comment je pouvais avoir été aussi bien notée dans mon dossier scolaire ...après ça je me suis sentie très nulle, et je n'ai jamais participé de l'année , trop peur de me faire humiliée encore par cette prof. Et j'étais dépitée car c'était aussi la prof d'art plastique, moi qui adorait cette matière ...
Sinon , en 3ème, il y avait 2classes , les latinistes et les non latinistes. En gros, les bons élèves étaient latinistes et les cancres étaient non latinistes...j'étais dans la classe des "cancres" ... pour le brevet, le prof d'histoire géo avais promi le champagne aux élèves qui obtiendraient au moins 15 a l,examen ...mais il n'en avait parlé qu'à une seule classe ( notre classe n'étant pas capable d'obtenir un tel résultat...) . Résultat des courses, 4 élèves ont obtenus plus de 15 : 2 dans chaque classe ^^ autant dire que pour une fois , mon camarade et moi étions plutôt fièrs d'avoir fait aussi bien que l'élite ! Mais ça reste pénible de voir les clivages , les idées reçues des profs sur leurs élèves ...
En maths , ça allait très bien en 6ème , 16 de moyenne ... et en 5ème on a eu un prof qui faisait sa dernière année avant la retraite ... ma moyenne a dégringolée ...je crois que je suis descendue à 7 ....une vraie cata ...avec lui je ne comprenais plus rien, j'étais larguée... je me suis sentie complètement nulle...pour moi c'était irrécupérable ....mais la prof qu'on a eu en 4ème était géniale, ( à la base elle était ingénieure, pas prof ) très à l'écoute , elle a tout fait pour m'expliquer les choses que je n'avais pas compris l'année précedente, avec beaucoup de patience , de pédagogie ... je suis remontée à 13.
Donc je pense que la balance penche très facilement d'un côté ou de l'autre suivant le prof qu'on a. un rien peut nous anéantir, et un bon prof, peut aussi faire remonter la balance du bon côté , mais je pense qu'il faut du temps et de la patience pour ça , un mot ne suffit pas.... d'après moi elle penche plus facilement du mauvais côté que du bon ... sûrement à cause d'un manque de confiance en nous. Les fois où on se sent fiers sont rares , et souvent on n'ose pas le mettre en avant.
Je suis d'accord avec toi @Sakura. Je ne sais pas pourquoi, mais on imprime surtout le négatif...
Ton histoire de résumé m'a rappelé le premier travail de français qu'on a du rendre en seconde. Mon père, prof dans le même lycée, m'avait prévenue, je partais avec un gros handicap. Ce prof de français le détestait.. En tous cas, la consigne fut la suivante: jetez quelques idées sur papier libre. Je fus la seule à rendre une feuille toute simple sur laquelle j'avais jeté mes idées 😱 Résultat, pas de pitié, zéro pointé! 😂 Enfin, y'a qu'aujourd'hui que ça me fait rire... En plus, tout comme toi, j'étais persuadée que mon jet d'idées était un truc de ouf, du révolutionnaire quoi! 🙁
ils n'ont qu'à être clairs aussi ces profs 😂
et puis quand un prof ne nous aime pas , c'est difficile , et il y a souvent de l'injustice. C'était le cas avec mon prof de philo ... toute l'année j'ai été abonnée aux 3 ...j'avais beau bosser comme une folle, c'était toujours un 3 .... Sauf deux fois : le jour où les deux profs de philo du lycée ont échangé les copies : là, avec l'autre prof j'ai eu 8 ! bon, c'etait pas le Pérou, mais à côté des 3 , c'était génial ! et la deuxième fois, ben c'est pour le Bac , notée donc par un professeur inconnu, j'ai eu 8 aussi ^^
😄 hé @Sakura content de te revoir!
Tu sais je crois que tu as raison,la balance est plus facile à faire pencher dans le mauvais sens que dans le bon.
C'est plus facile de perdre confiance en soi que de gagner.
C'est bête des fois la vie,ca ne tient pas a grand chose!
Mais du coup je me suis fait ce constat,et je me suis dis "ben finalement,pourquoi j'aurai pas confiance en moi du coup,au lieu de m'auto flageller?"
Cest peut être mon coté naif,mais ca a marché!Pas en un claquement de doigt mais bon.
Et puis c'est arrivé bien après les études aussi,c'est pas grâce aux profs!
@zozotte , la je suis entièrement d'accord avec toi ! Après, je pense qu'il faut un déclic, ça peut être quelqu'un qui nous fait comprendre qu'on est pas si bête que ça ? Car pas facile de se rendre compte tout seul qu'on a des capacités, surtout quand depuis tout petit on doute constamment de soi . C'est pour ça aussi que le parcours de @Merlin est intéressant. Se rendre compte qu'il est plus intelligent et l'accepter ! En fait c'est ça le soucis, on n'accepte pas ... on rentre dans la case où les adultes ont voulu nous mettre . La encore on voit bien que c'est plus facile d'accepter le négatif que le positif. Pourquoi croire plus facilement qu'on est nul plutôt que croire qu'on est intelligent ?
Tout comme ces professeurs dont vous parliez plus haut qui balaient sans se poser de questions les interrogations de parents qui se demandent si leurs enfants sont HP ? Ou même TDAH .... c'est plus simple apparemment de dire que ce sont des cancres, des fainéants, qu'ils sont mal élevés que de se dire qu'il pourrait y avoir une raison à leur attitude, leur différence, leur possible décrochage....
@Sakura : Bon retour !
citation :
un rien peut nous anéantir
Pouaaaah, je suis tellement comme ça aussi !
@Juliette... : Moi je trouve ça rigolo, et je me reconnais dans ce côté un peu provocateur ! :)
Merci @Nevromon ! Et moi heureuse d'être enfin de retour parmi vous ^^
C'est dingue comme on peut avoir du mal a prendre le positif, et à quel point on est perméable au négatif....
Ca ne vous est jamais arrivé que plusieurs personnes vous font un compliment , et une seule vous critique , et vous retenez une seule chose : la critique ! Et même pire , vous prenez plus en compte la critique d'une personne étrangère que les compliments de vos proches.
Allez...remettons un peu d'objectivité dans l'image qu'on a de nous même ^^
Oui, on se concentre beaucoup (trop) sur le négatif. Mais je crois que la cause est à la fois neurologique et sociétale.
Et si, je fonctionne comme ça aussi : les compliments me font plaisir, mais une seule chose de "négative" annule toutes ces paroles douces précédentes. :/
Du coup, je tente de faire des listes de mes fiertés et points forts, et ça s'avère plus long que prévu ! 🙂
Ah oui bien sur les compliments font plaisir, mais il suffit d'une chose négative pour les annuler...tu as raison dd faire une liste de tes fiertés, qualités, c'est un bon moyen de devenir plus objectif sur toi . On devrait tous faire pareil ^^
😄
Oui tout le monde fait sa liste!
et je crois qu'on a tous des points communs ici,allez et c'est non exhaustif !
-empathique
-drôle
-intelligent
-on emmerd... personne
-on demande rien,si ce n'est être heureux
Je vous laisse rajouter les vôtres,ici ou ailleurs ou dans votre tète comme vous voulez.
Mais une chose est sur,faites gonfler un peu vos chevilles,ça fait du bien !🙂
Belle liste , je peux rajouter :
Créatifs
Curieux
Honnêtes
Généreux
- Vouloir du bien même à ceux qui nous veulent du mal...
ça s'appelle comment ?
Ah....cette "qualité "là je ne l'ai pas XD je ne suis pas vindicative , mais vouloir de bien a qui me veut du mal je ne sais pas faire. Je préfère passer mon chemin.
C'est toi qui as raison bien évidement ! J'essaie aussi de passer mon chemin. Mais c'est souvent une lutte.
Je pense que c'est une des conséquences de l'empathie que de lire systématiquement la méchanceté comme un symptôme de souffrance, et, du coup, de ne pas vouloir leur ajouter un abandon quitte à payer de ma personne.
Vu que je suis cité, je tiens à préciser que je n'ai jamais cherché à faire "pencher la balance" d'un côté ou de l'autre. Tout comme l'équilibre de celle de la Mâat égyptienne, ou la philosophie taoïste qui me fascine, je marche sur la voie du milieu en évitant soigneusement de tomber d'un côté, quel qu'il soit. J'étais à la fois le bon élève / le bon professionnel et le rebelle, en affichant les deux de concert, sans favoriser l'un ou l'autre. Etre moi, ce n'est ni éviter de tenir compte des attentes des autres/de la société ni m'y conformer lorsque je ne le souhaite pas. Je sais m'adapter lorsque ça m'arrange (caméléon) mais je ne change pas à l'intérieur. J'aime beaucoup dire que "je suis mon propre chemin" en insistant sur le double sens de "suis".
Du coup, je dirais que l'essentiel c'est d'être soi, même avec ses doutes, son ego, ses vrais et faux selfs et tout le fatras dont nous abreuve la psy, parce que chacun est à la fois un et multiple. Le tout est de l'accepter une bonne fois pour toutes et de se connaître sans avoir besoin des références édictées par les sociétés, les cultures et autres organisations de groupe.
Ce n'est pas une recette pour être heureux : ça, ça dépend de beaucoup d'éléments dont certains ne dépendent pas de nous. Mais c'est au moins une recette pour éviter de se torturer la tête sans arrêt à essayer de se définir par rapport aux autres, de vouloir à tout prix entrer dans des schémas, des catégories, des signes astrologiques, des profils MBTI, ou des indices de HPI/HPE/HPQ, et permet de poursuivre dans sa propre voie sans toujours vouloir se rattacher à des cases ou à des étiquettes.
Pas facile ? Ca prend des années pour se rendre compte que ça ne prend pas des années ;)
"ça prend des années pour se rendre compte que ça ne prend pas des années " j'adore ta phrase ! 😄 bon ... j'aimerais en être là XD mais comme beaucoup ici, c'est sur la bonne voie je pense ^^
@Sakura j'ai paraphrasé Star Trek Insurrection (chacun ses références ;) )
voir la vidéo
Merci @Merlin pour la ref ! C'était en anglais , mais en écoutant 3 fois j'ai repéré la phrase 🥴 😂
Va falloir que je me mette a l'anglais quand même.... en parlant de profs....j'ai fait 7 ans d'anglais, et j'ai eu 7 profs nuls .... le premier ayant été le pire des 7 😭 . Resultat , j'ai toujours été nulle en anglais ... la seule fois où j'ai senti que je faisais des progrès dans cette langue c'est quand j'étais fille au pair en Italie, les autres filles ne parlaient pas italien, du coup on communiquait en anglais , et là je me débrouillais...mais bon c'est loin XD faudrait que je me force à regarder des films en vostfr. (Le truc c'est que je ne sais pas rester devant un film sans rien faire d'autre en même temps...du coup c'est compliqué de regarder les sous titres quand je fais autre chose 😋 )
@Sakura si tu veux faire des progrès en anglais, la vostf ne te servira à rien. Il faut regarder en VO avec sous-titres en anglais, et tu verras, petit à petit, ça rentre ;)
(la voie du milieu, ça me parle bien. C'est inconfortable, voire parfois même périlleux, mais c'est une forme de liberté que j'apprécie)
@Merlin,c'est pas pour rien que tu es le grand Merlin!🙂
je continue la liste tiens !
-sincère
-fidèle
-entier
Ah oui @Merlin , très bonne idée ça ! Pourquoi n'y ai je pas pensé toute seule 😵 si l'anglais pouvais être aussi simple que l'italien .... ah mais c'est plus simple que l'italien banane ! Allez Céline, bouge toi et étudie ! (Mode VO ON sur Netflix, go ! )
J'aime bien la suite de ta liste @zozotte !
@zozotte, pardon de remonter un peu le fil, mais quand tu dis :
citation :
L'intelligence ne se résume pas a une chose,s'en est une infinité.Je comprend des choses que d'autres ne comprendrons jamais je le vois bien.Et des fois je ne comprend rien a des choses que d'autres comprennent.Mon test a moi c'est la vie.
J'aime beaucoup ce résumé qui me parle énormément.
De manière générale sur ce fil, il me semble que le pilier de tout est bien l'Amour : l'amour des siens, l'amour d'un prof, l'amour d'un/e ami/e, qu'on reçoit pour créer l'amour de soi. Un grain de sable dans ce rouage simplissime et c'est tout une vie qui peut basculer - cf le titre du fil.
Je suis bien d'accord avec toi @Folavril et je dirais, pensée positive du jour, que l'inverse est vrai concernant le grain de sable. Quand un grain de sable s'en va, tout se remet a circuler correctement. Il est donc vraiment utile, parfois, de ne négliger aucun grain de sable, meme s'il faut y consacrer beaucoup d'énergie.
Bonsoir à tous,
Comme je viens d'arriver, j'ai lu un peu en diagonale, je risque donc de répéter des choses déjà exprimées
Comme vous j'ai eu des expériences scolaires, pour la plus part des négatives très marquantes dû à l'hypersensibilité et le manque de méchanceté qui nous caractérise (et qui fait les personnes adorables que nous sommes)
Je ne sais pas toujours pourquoi les gens qui m'ont fait du mal (surtout les professionnels de l'éducation) l'on fait (et peut être que je ne saurais jamais) mais j'ai pris compte de tout, j'ai observé et analysé
Ma façon à moi de me gérir, de donner un sens à toute cette souffrance et de ne pas faire subir aux autres ce que je n'ai pas aimé subir (ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasse) c'est de réagir et faire comme il me semble que ces gens là auraient dû reagir et faire
De cette façon je donne un sens à mon expérience (je n'ai pas vécu tout ça en vain) car elle me permet de faire du bien (ou réduire le mal) autour de moi et dans les différents métiers que j'exerce
A chacun d'entre nous de faire le choix d'en faire notre force ou notre faiblesse. C'est un loooong chemin d'intellectualisation mais tout à fait dans nos cordes
Oui, essayer de répandre le bien autour de soi et faire des compliments quand on les pense, dès que c'est le cas, je tente de le faire au maximum. :)
C'est un très beau message pour commencer sur apie @Beatrizz ! Tu as bien raison , c'est important de se servir de notre propre expérience pour faire mieux ! Pour aider , en se disant que eux ne vivront pas ce que nous avons vécu.
Et @Nevromon , c'est important de faire des compliments, c'est gratuit , et ça peut donner le sourire à quelqu'un ! Hier en faisant mes courses , une petite fille m'a souri comme si elle était "admirative "(je ne sais pas trop quel mot choisir...) , je ne la connaissais pas ...mais c'était un sourire insistant et chaleureux...ca fait un bien fou ^^
Et puis je trouve que ça peut engendrer de la gratitude, de la reconnaissance, du plaisir, détendre...c'est ma façon d'agir concrètement pour améliorer le monde à mon échelle. Je l'ai cherchée longtemps, et me reprochais de ne pas faire de "grandes choses", mais plein de petites choses, ça me semble pas mal aussi. :3
Je suis d'accord avec vous, chacun à son niveau peut faire quelque chose, c'est aussi par l'exemple que l'on donne des leçons de vie (pas besoin d'un sermon😄 )
Dans l'absolu je suis assez en phase avec vos propos sur la gentillesse qui nous caractérise et le bien que cela fait de la partager aux autres.
J'y mettrai quelques bémols.
A être trop gentil, cela devient pour l'autre comme un ça va de soi.
La réciprocité s'estompe au fil du temps.
Et des fois ça devient "bonne pomme".
Oui @Etre_enfin, mais Ô que ca fait du bien de se laisser aller à son empathie 🙂!
Je crois que les deux points de vue son valables,se laisser aller à son empathie,mais aussi,de comprendre que ça ne peux pas etre toujours dans un sens.
Et je crois que ce qui est top,c'est que c'est nous qui avons le choix.
Etre empathique,avec ceux qu'on aime,et même avec les autres.C'est bon d'être empathique,ca me plait,et je suis fier de l'être.
Mais j'ai aussi appris a me dire "ho la ho c'est bon la,stop,lui (ou elle) s'en fiche pas mal de mon empathie,ou même,en profite !Alors c'est bon,la j'arrête avec lui!"
Et comme ca,je suis maitre de mon destin.Empathique oui,mais pas naif ou fou ou nié.
Il faut que ca marche dans les deux sens au bout d'un moment,et c'est a nous de connaître nos limites et de les respecter.Et ce n'est que comme ça que l'on peut vivre bien avec notre empathie débordante!
Une anecdote scolaire : en 5° ou 4°, je demande à quoi ça sert les équations à une inconnue. Le prof : à faire des équations à deux inconnues. Pauv' type. Depuis, je suis nul en math. Moi qui était plutôt bon en tout. Le nombre de fois où j'ai demandé à quoi ça sert et qu'on m'a répondu à côté de la sorte, c'est infernal. Échec scolaire... enfin limite. Raté deux années de suite ma 3°. Au moins en BEP, je savais à quoi servait ce que j'apprenais.
Sinon, j'ai pas tout lu mais le sujet a dévié sur l'empathie et la gentillesse. Et j'ai l'impression qu'il y a confusion. C'est pas la même chose. Des gens sans empathie peuvent être gentils. Et l'inverse est vrai aussi, il m'arrive d'être carrément pas cool.
L'empathie, on la ressent, on ressent ce que l'autre ressent (chez moi, c'est même particulièrement fatiguant). La gentillesse, on l'a donne.
Il te faut t'enregistrer sur le site pour participer aux forums.
Rejoins-nous vite !