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- Recherche d'information sur la bipolarité
Bonjour j'ai appris récemment que quelqu'un de la famille de ma mère était bipolaire et avait été diagnostiqué jeune. Je suis sûr de ne pas l'être mais je me pose des questions car je ne connais rien du sujet.
Je cherche donc des témoignages de personnes bipolaires ou de parents ou proches qui ont un enfant ou un proche bipoalaire.
La seule personne que j'ai connus de bipolaire était d'humeur changeante: un coup dépressif, un coup joyeux, un coup triste, un coup agressif ...
J'ai finis par couper les ponts car il me faisait peur mais avait été estimé comme pas dangereux et ne prenait aucun traitement médicamenteux.
Mes questions sont les suivantes:
-A partir de quand et sur quel élément se base un psy/ psychiatre pour dire qu'une personne n'est pas dangereuse pour les autres et lui même?
-Comment on réagit quand on sait que son enfant est bipolaire et qu'il est dangereux ou pas? Quel est la réaction normale d'un parent typique ou atypique en apprenant la nouvelle?
-Que prend comme traitement une personne bipolaire et qui décide à quel niveau on doit suivre la personne?
-Enfin en cas de violence ou d'agressivité extreme (genre menace de mort et plus) comment dois je réagir si je croise cette personne?
Merci d'avance de vos réponses.🙂
Bonjour,
Pour répondre à tes questions avec précisions et sérieux, il faudrait être médecin. Aucun témoignages ne pourraient répondre à l'ensemble de tes questions. Peut être existe t il des forums de santé spécifiques à ce trouble où tu trouverais des informations le décrivant...
Salut,
c'est @MARead ici la spécialiste (un blog dédié).
Mais ayant une soeur concernée et connaissant un peu la question.
"La seule personne que j'ai connus de bipolaire était d'humeur changeante: un coup dépressif, un coup joyeux, un coup triste, un coup agressif ...",
je préciserai que ce sont des phases, pas des changements d'humeur brusque chez le bipolaire. Des brusqueries, oui, en phase maniaque. Mais entre dépression et manie, ce sont des phases de plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois, c'est selon. De l'extérieur, on peut sentir la montée de la crise maniaque ou de la descente dépressive, petit à petit, il y a des signes.
La première chose qui dit à un psychiatre qu'un individu est dangereux, c'est qu'il l'a déjà été, pour autrui ou pour lui. Il se base aussi sur les témoignages, si c'est sa famille ou les infirmiers, c'est pas très objectif parfois. À quelques signes de bases, à l'écoute du patient ("je pourrais étriper n'importe qui", dit le patient. Ben là tu prends des précautions) et beaucoup à son expérience.
Mais les bipolaires sont rarement dangereux d'après les statistiques. C'est comme les schizoprènes, ils sont beaucoup plus victimes d'agressions que le contraire.
J'ai entendu aussi que le diagnostique de bipolaire est parfois attribué par erreur à des HP. Le coup des changements d'humeur.
Et aussi, à propos d'enfant, beaucoup de psy qui ne mettent pas d'étiquète bipolaire avant la fin de l'adolescence, début adulte. C'est trop tôt pour le dire et commencer à médicamenter à tort un cerveau en construction. Mais le faire suivre par quelq'un de compétent, de soigneux, ça vaut toujours le coup.
Comme médoc, le truc qui a l'air le plus efficace, c'est le lithium, un régulateur d'humeur. Mais ça dépend des cas, certains prennent un mélange qui après moult essais leur va. D'autres arrivent à s'en passer mais c'est rare.
Pour ça, encore une fois, MAread saura te répondre.
Une personne menaçante en crise ? Ne pas surenchérir, parler doucement, faire parler, demander ce qui l'a énervé. Je dis ça, c'est facile à dire. Faire redescendre une personne en crise, c'est du taf.
Mais si ça part en live, dans les cas extrêmes, si c'est une grosse crise irrationnelle, alors ce n'est souvent plus gérable. Se défendre, appeler les secours.
Si c'est un connard qui est aggressif qui se défoule sur toi, le meiux c'est de pas le croiser.
Mais... les seules fois où j'ai vu ma soeur faire une crise violente ingérable, c'est quand les blouses blanches l'emmenaient.
Bonjour j'ai eu l'occasion de creuser un peu le sujet avec ma psy et mon médecin et ce que j'ai retenus c'est que :
-Il y a des traitements pour mais un anti dépresseur n'agit jamais sur une personne bipolaire. Donc si tu as des doutes et qu'un anti dépresseur a déjà marcher sur ton cerveau ca veut dire que tu n'es pas bipolaire.
-Les personnes bipolaires ont un fort taux de suicide et de dépression par rapport aux autres et sont dangereuses plus pour elle-même que le autres. Rares seraient les bipolaires qui agressent les gens et dans la majorité des cas, cela se passes dans les hôpitaux.
-La bipolarité est proche du tsa mais rare sont les fois ou on confont car une personne bipolaire c'est différent en symptômes. Mais ce serait plus facilement repérable qu'un tsa.
-En cas d'agression ou que ce soit, il faut ne pas chercher à maitriser la personne mais fuir et se protéger, appeler la police.
Merci pour la synthèse de ce feedback. 🙂👍
Bonne journée.
Hiné.
,
En cas d'urgence, on peut aussi appeler le 15
Ils savent coordonner les ressources.
🥰
Je pourrais en parler très longuement, mais je vais m'effrocer de faire très complèt, relativement abordable... Prendre tout le temps nécessaire de lire sans se forcer bien entendu. Tout d'abord je suis moi-même bipolaire... Et je fais partie (de fait) des rares personnes survivantes (environ 50% meurent de suicides ou d'accidents tragiques qui ne seraient jamais arrivés sans cette "folie") et quasiment 100% de la moitié restante stabilise avec des médicaments très lourds sur le plan moteur et cérébral. J'ai dû aller au delà de se pronostic parce que ça impliquait que je perde totalement mes caapcité de musicien à terme. J'ai réussi mais ça m'a clairement pris 25-26 ans en totalité (avec diagnostic précoce)... Des gens comme moi, c'est certainement moins de 1% des bipolaires, mais d'autres vont (à un degré plus "attendu") relativement bien si le suivi médical est assidu. C'est extrêmement rare de croiser des bipolaires stabilisés, sans doute encore plus rare que pour les schizophrènes, comme ça on aura évoqué les 3 familles neuro-atypiques mais pourtant (à force de 25 ans de psychothérapie salvatrice ==> un long combat très profitable à la finale /chance) je suis 100% convaincu que ce ne sont pas des "maladies en soi"... Les passages malladifs, différents dans ces 3 grandes familles neuro-atypiques, sont toujours symptomatiques. On entend, encore aujourd'hui (y compris de la part de bipolaire) parler de maladie confénitale mais c'est le même problème sociétale que les autistes ont dû faire reconnaître dans les décennies précédentes : non, nous sommes juste très différents. Mais ça ne se passe pas idéalement de façon aisée, ça c'est le moins que l'on puisse dire, oui c'est certain. Mais bon, est-ce qu'une femme enceinte est "malade" du fait qu'elle doive absolument avoir un suivi médical pour minimiser les risques de l'enfantement ? Non. C'est un problème de sémantique et de conscience (et aussi d'évolution) médicale... Pour un bipolaire, dans la violence sociale actuelle : la nécessité médicale est absolument nécessaire pour enclencher la résilience. Cela ne veut pas dire que l'on peut minimiser dans le cas où on est confronté à un individu qui ne sait pas trop "où il habite" pour le dire simplement. Chose importante : il y a plusieurs sous-catégories de troubles bipolaires ==> on appelle type 1, type 2, type 3, type 4 appelé aussi parfois cyclothymie. Je passe sur les détails mais je peux aider à un peu mieux les identifier. Leurs formes sont très différentes, et les variations symptomatiques sont également très variables suivant les individus, de même que les pronostics de résilience. Oui il y a un patrimoine génétique "commun" à ces trois grandes familles là, y compris avec les TDAH. En particulier entre schizophrènie et bipolarité, pour sûr à ma connaissance (un parent bipolaire à une probabilité d'avoir un enfant schizophrène plus importante que la moyenne)... D'emblée il faut tenir compte d'un élément important : il y a beaucoup d'erreurs de diagnostics, entre bipolarité et schizophrénie, surtout au début. Pour ma part j'ai démontré aux soignants, de façon clinique, à quel point la schizophrénie est plutôt "antagoniste" au trouble bipolaire, c'est-à-dire complètement différente. La principale chance que peut avoir un schizophrène, c'est d'avoir un parent bipolaire stabilisé (ce que j'ai déjà observé 2 fois dans ma vie de façon globale) car les schizophrène sont délicats à "cadrer", ça demande un mix de fermeté et de prévenance, beaucoup de flexibilité (chose que les bipolaires ont d'emblée besoin d'apprendre peur eux-même à l'extrême sinon ils meurent). Aussi les syndromes TSA sont parfois (c'est mon cas) particulièrement facile à gérer pour un bipolaire qui se gère lui-même, mais l'inverse n'est absolument pas vrai d'après ma grande expérience en la matière. Pour comprendre : mon niveau d'adaptabilité est tel que j'arrivais à apaiser des personnes autistes (sans parole, très troublées) et ça beaucoup-beaucoup plus facilement que les personnes dites "normales". À partir de cette observation en milieu médical : je devais prétendre à un poste de réinsertion "médiateur santé-pair" pour passer de l'autre côté du travail médical et éclairer les soignants concernant ces troubles, du fait de mes formations initiales universitaires en psychologie également et de mon parcours de résilience exceptionnel de facto, alors que je fais partie de la branche la plus "extrême" (à la base) c'est-à-dire type 1. Pourtant j'ai toujours eu des difficultés importantes vis-à-vis des schizophrènes dont j'ignore le vécu personnel, alors que pour une personne TSA ce n'est pas nécessaire pour moi (tout fonctionne autrement). Je reste neuro-atypique, mais la stabilisation sans médication trop lourde est particulièrement rarissime, j'en ai conscience au point de devoir limiter mes conseils techniques envers des personnes bipolaires moins formées et moins capables d'intégrer toutes les notions médicales sans prendre de risques trop importants qu'elles ne maitriseraient pas (sevrage neuroleptique, soin au CBD, accent sur la psychothérapie et méthodes psychothérapeutiques etc). J'ai mis 25 ans, tous les termes du suivi ont été conclus et certifiés, mais "tant que ce stade n'est pas atteint" une personne bipolaire peut s'avérer particulièrement compliquée à gérer, car généralement elle devra beaucoup apprendre à prendre ses responsabilités à 200% par rapport à la moyenne des gens. Alors si tu ne sais pas trop quoi faire, vis-à-vis d'une personne bipolaire, de façon instinctive : abstiens-toi, fuis, et préviens les pompiers, ça c'est le mieux. Elels sont généralement en grand danger pour elles-mêmes. Pour ma part, dans les pires moments de souffrance parce que tout m'apparaissait de façon trop subite extrêmement inadaptée : j'étais absolument pas suicidaire, mais je partais faire des folies (du style grimper sur les toits pour prendre l'air et le frais etc) ce qui a bien failli me coûter la vie dans des suicides involontaires... J'ai le même problème(de non correspondance) avec des schizophrènes que je ne connais pas suffisamment, comme toi tu pourrais avoir avec des bipolaires qui ne se gèrent pas totalement j'imagine très bien... Car je situe très mal la nature de leurs délires schizophréniques intérieurs lorsqu'ils vont mal etc. Sans possibilité d'établir un dialogue : difficile au plus haut point. En espérant que ça t'aidera à y voir plus clair... Bon j'ai encore parlé tel un fleuve, ça doit être une nature très difficile à canaliser "ça" chez moi (très très livre ouvert décidément ^^). Je laisse la parole à d'autres ou à des quesitons supplémentaires si besoin... Il n'y a pas le feu aux lacs pour me lire, je suis très patient donc ça va en contrepartie. Bon courage, et n'hésite pas à me questionner si tu veux plus de précision. Là j'ai dit seulement dit les grandes généralités... Je vais te répondre davantage au cas par cas suivant ce que tu as dit d'autre de personnel.
Je pense que tu n'es pas bipolaire sinon tu le saurais déjà... (au cas où tu t'interrogerais encore à ce sujet) Et les TSA sont plutôt socialement compatibles que de la même "forme" dans l'expression atypique proprement dite, parce que les TSA ne sont pas brusques excessivement sur le plan verbal-communicatif (ce qui est un gros facteur de sensibilité chez les bipolaires lorsque des normaux-pensants leur imposent des règles absurde) et les bipolaires vont devoir développer leur capacité d'adaptation en même temps qu'ils progressent dans la gestion de leur drôle de nature ==> donc c'est radical : un bipolaire avec lequel tu as eu des difficultés, ça n'avait strictement rien à voir avec toi directement, il aurait pu pété un plomb par rapport à ses propres tracas personnels, au travail, ou n'importe où ailleurs et avec n'importe qui pour à peu près n'importe quel prétexte contraignant... Un bipolaire qui ne se responsabilise pas à 200% est mal parti, c'est exigeant de ce côté et la psychothérapie devra lui en faire faire l'expérience émotionnelle avant toute chose (du style : ok le monde est ultra violent et dur pour ton esprit et ta sensibilité mais il est comme ça et tu vas devoir trouver les moyens de "faire avec" car c'est la seule solution envisageable en résumé). Les neuroleptiques sont la seule solution vraiment efficace en peu de temps pour "retomber" d'un mauvais délire, même à faible dose, et prendre conscience de son propre trouble au plus vite pour se responsabilier etc. Les régulateurs d'humeurs sont en général la voie médicale envisagée au très long terme (comme les neuroleptiques à haute dose pour certains schizophrènes). Personnellement j'ai suivi (très en avance sur mon temps) en accord avec une équipe de psychiatres, une expériemntation à base de CBD, sur informations de recherches nord-américaines ==> ce qui m'a étét très profitable, à condition d'avoir une bonne tolérance ce qui n'est pas toujours le cas, ça agit comme un anxiolytique naturel, un regulateur d'humeur légrer, mais je ne veux pas trop m'étendre sur ce sujet pour ne pas induire en erreur quelqu'un trop mal informé à ce sujet. N'empêche que : ça guérit beaucoup d'autres choses comme des épilepsies récalcitrantes etc (or les régulateurs d'humeur sont eux-mêmes des médicaments anti-épileptiques détournés de leur usage initial de façon efficace dans certains cas). Le CBD (molécule du chanvre débarassé du THC toxique dans beaucoup de cas d'usage) sera très certainement la principale source de soulagement dans les siècles à venir pour les neuro-atypiques ; j'en reste convaincu, mais faites attention à ne pas interrompre une médication n'importe "comment" car les techniques de sevrages sont très complexes à maîtriser si vous me lisez là à ce sujet, avec risque de rebond etc. Attention.
En attendant, voici les réponses très précises à tes questions telles que formulées à la fin :
- Une personne bipolaire stabilisée se comporte absolument comme une personne "normale" tout en restant relativement "originale" par nature, plus sensible, plus "plein de trucs" en fait (la liste serait longue). Et puis ça vaire selon la personnalité de la personne concernée. Exemple : si c'est une personne de nature plutôt extravertie (comme moi) ==> on attend d'elle qu'elle sache gérer son côté expansif sans épuiser les autres (hyperthymie) et qu'elle sache gérer son énergie (très souvent créatrice) de la meilleure manière possible. Au pire, quand il y a des "débordements" ça doit absolument être inoffensif, plutôt excentrique qu'autre chose, et suffisamment modéré ; pour une personne plutôt introvertie ==> qu'elle ne soit se renferme pas excessivement etc. Le "curseur" pour unoe psychiatre, c'est de faire l'observation que la personne n'a pas de réaction excessive, d'humeur, en cas de perturbation dans le contexte (devoir couper la parole pour couper court), autre personne qui intervient dans le dialogue en groupe etc. Ce genre de chose là. De mon point de vue, et j'en sais quelque chose, la bipolarité est très visible lorsque la personne ne va pas bien, très faitguante voire complètement insupportable, mais devient peu à peu la moins "visible" lorsqu'elle n'est pas encore bien déclarée (on a beaucoup de cas d'artistes excentriques hyper-créatifs dont on a su qu'ils étaient bipolaires tardivement alors qu'on n'aurait rien perçu auparavant) oub lorsqu'elle se retrouve stabilisée ; je ne suis pas si sûr qu'une personne avec un TSA ou un schizophrène puisse passer aussi inaperçu pour quelqu'un averti (dans le sens qui a l'habitude de les détecter). Les bipolaires : c'est parfois tellement explosif, en cas de malêtre significatif, qu'ils sont confondus avec les épisodes schizophréniques et autres psychoses dépressives complexes etc. Sans parler du fait qu'il peut y avoir des troubles de la personnalité associés, ce qui complique encore davantage (ce que je n'ai pas après plusieurs diagnostics donc ça m'avanatge de ce côté /compliqué). Retiens simplement que : si cette personne ne peut pas se gérer en autonomie, tu ne pourras pas agir seule, car c'est trop complexe à aborder d'un point de vue extérieur. Du point de vue médical ça demande des "équipes" qui se concertent et il faut multiplier les différents intervenants car le fait de multiplier les différentes stimulations émotionnelles, sensorielles, dans le sens "pas un seul regard sur la chose" pour prendre des observations judicieuses est très favorables (psychothérapie de groupe etc).
- La meilleure attitude que peut avoir un parent à ce sujet est très "simple" dans le sens "claire" ==> il ne faut surtout pas surestimer ses capacités et déléguer le plus vite possible ; et faire une parfaite distinction entre ce qui relève du rôle de parent et ce qui relève des spécialistes suffisamment informés sur la question (ce qui pourrait être mon cas mais dans une certaine mesure raisonnable uniquement /prudence essentielle) et dont, dans le pire des cas, c'est-à-dire "mauvaise médecine" etc ==> c'est leur métier, et si ça ne se passe pas bien on change d'adresse (enfermement excessif avec risque de rebond etc). Un peu comme pour un enfantement, on court à la maternité... Mieux vaut agir en tant que parent responsable : aider à trouver un bon endroit (clinique spécialsiée) une fois qu'il y a un diagnostic posé, et rester protecteur sur le plan financier et social, comme tout parent devrait faire, car le risque de difficulté d'insertion professionnelle est grand. L'immense majorité des bipolaires sont cohérents dans le dialogue pour exprimer leurs désirs et leurs craintes, et les choses s'aggravent quand ils n'arrivent pas à gérer leur humeur eux-mêmes (ça c'est un cas d'urgence médicale directe car ça peut virer au drame ==> délire, panique, suicide / les bipolaires sont exposés au risque majeur de choc émotionnel pour faire simple) ce qui prendra énormément de temps à travailler en psychothérapie et aussi lorsqu'il y a un énorme problèe de blocage/oppposition avec un parent trop strict ==> ça provoque des folies incompréhensible en réaction. Un enfant bipolaire pourra s'exprimer relativement facilement si quelque chose ne va pas, à condition de maintenir un dialogue "normal" (ne rien changer). Car il faut absolument maintenir un comportement "comme d'habitude" c'est-à-dire simplement bienveillant, à l'écoute, près à aller voir d'autres soignants si l'enfant exprime que ça ne va pas... Être protecteur sur le plan affectif, et disponible, exprimer ses limites en cas de nécessité de déléguer (si c'est trop fatiguant comme charge) et organiser au préalable ce qu'il faut c'est-à-dire aménagement de soin psychothérapeutique ==> éviter de bousculer trop vite, ne pas intervenir comme un soignant psy. Et en cas de problème (fugue etc) ==> appeler immédiatement les pompiers. Et a contrario, ne jamais être menaçant pour des choses excentriques qui sont assez insignifiantes. J'ai croisé extrêmement peu de bipolaires enfants d'autres bipolaires ou TSA (une seule fois : une mère bipolaire type 2 avec un enfant type 2 également avec des gros problèmes d'addiction et comportement borderline etc)... Je pense que c'est un mythe mais je peux me tromper. Oui il y a des gènes en commun (dans mon cas un oncle éloigné qui "cultivait des patates bleues" considéré comme un original dans la famille) mais souvent ça éclot plus dans un contexte familail extrêmement contraignant et normatif, ou paradoxal. Par contre des enfants schzophrènes ayant un parent bipolaire : oui, plus souvent.
- Pour les traitement j'ai déjà presque tout dit précédemment... Neuroleptique en cas de décrochage passager. Régulateur d'humeur avec suivi régulier etc. C'est une médecine "lourde" que les troubles bipolaires exigent. Dans tous les cas... C'est très sérieux comme type de neuro-atypisme. Mais c'est aussi très variable. Ça doit se faire en partenarit (bilatéral) entre soignant et patient, pour le côté décision, sauf dans le cas où la personne n'est absolument plus lucide (délirante) et que sa capacité de décision est entâmée et surtout si elle représente un danger pour elle-même. Ce qui relève de l'entourage : c'est appeler les secours en cas de gros danger ou comportement ingérable.
- Aucune différence neuro-atypique ne doit servir d'excuse à un comportement inacceptable qui pourrait, d'ailleurs, largement mieux s'expliquer à cause de choses qui n'ont strictement rien à voir avec le fait d'être diagnostiqué schizophrène, bipolaire, tsa, tdah, en dépression, ou quoi que ce soit d'autre. Il y a énormément de bipolaires qui passent par des périodes d'addiction à des drogues dangereuses modifiant toalement leur perception et aggravant leurs difficulté de gesiton de leur humeur... Dans tous les cas, et je ne saurai être plus clair : ne rien excuser, strictement rien, intervenir judiciairement en cas de souci et cela est même rendre un service à ces personnes là pour leur signifier les limites à en pas franchir. Surtout que pour ma part j'ai croisé énormément de bipolaires et schizophrènes avec un cas de co-morbidité, tel qu'on l'appelle généralement, c'est-à-dire avec un grave trouble de la personnalité. C'est ingérable. Aucune menace tolérable. Et à la suite de ça : aucun compte à rendre, aucun dialogue. Mieux vaut ignorer volontairement, et signifier aux gendarmes immédiatement en cas de besoin en expliquant bien la situaitonn etc. Généralement ce ne sont que des paroles, ressorties par manque de gestion de la souffrance après avoir subie ce genre de menace etc. Mais ça ne doit pas faire changer d'un iota sur le caractère inacceptable d'un tel comportement verbal... Pareil envers un schizophrène qui me harcèlerait verbalement par exemple (ce qui m'est arrivé une fois ==> les soignants étant trop laxistes j'ai dû directement quitter l'unité de soin de mon propre chef). Pareil envers un jeune homme avec TSA qui ne comprendrait pas bien la limite du consentement sexuel inconsciemment par manque d'éducation et manque de répère à ce sujet (il y a une oeuvre cinématographique magnifique à ce sujet ==> l'excuse n'existe pas ==> il faut réparer et ça n'a rien à voir ==> et c'est un travail médical avant tout, une fois que le danger est clairement écarté). Sinon on continuerait à supposer que les "fous" sont des dangereux maléfiques en puissance et faire le lit d'amalgames inacceptables envers toute personne neuro-atypique qui peut très bien avoir une bonne éducation par ailleurs et une profonde bienveillance au-delà de ce que ces différences neuro-atypiques signifient au sens général. C'est important de maintenir cette limite absolue, toujours.
En espérant que ça éclaircira ta lanterne... N'hésite pas à demander d'autres précisions si besoin. Voilà, c'était quasiment un chapitre de thèse là... Lol
@Anonymique effectivement c'est très précis du coup penses tu que si une personne te menace avec un couteau et qu'elle est bipolaire c'est contre toi ou qu'elle a pété un câble en général? Dans ce cas effectivement je parle de danger et c'est arrivé, il y a judicaire par la suite mais je n'en dirai pas plus.
Désolé j'ai eu du mal à répondre parce que, justement, j'étais parti dans un truc (loin) avant de me rendre compte que je faisais un gros hors sujet en ayant mal compis ta question... Ça m'apprendra à vouloir me dépêcher !
Si tu veux avoir une réponse simple ==> va directement vers la fin (les deux derniers paragraphes)... Ensuite tu peux revenir au début pour avoir ma réflexion si tu préfères. J'ai quand même conscience de la difficulté à lire ce que j'ai pondu là ! :)))
Du coup, pour répondre tranquillement à ta question ==> de par mon expérience, je vois les choses telles que je vais t'expliquer, et d'une façon assez catégorique parce que ça obéit à une logique qui se répète systématiquement (de façon vertueuse) lorsqu'il y a du progrès par la suite, au travers d'une psychothérapies, avec remise en perspective, soin psychologique pour mieux faire la part des choses etc.
[ d'ailleurs je précise d'emblée que globalement je ne mène absolument pas une réflexion sur la bipolarité ==> c'est simplement que mon expérience de l'analyse, de la réparation du soin psychologique en psychiatrie me permet de tirer les conclusions générales suivantes, et que ça se passerait de la même manière, à peu près, avec un individu non-bipolaire, et qui devrait revenir sur les trucs les plus tordus dans sa tête, potentiellement dus à un manque de bonne construction éducative et pour diverses raisons possibles / idéologies éclatées au sol, trucs de religion excessifs, pensées bizarres anormales à déconstruire etc / en tout cas le "processus de prise de conscience et de responsabilisaiton" qui découlera de l'analyse et conséquance concomitante d'aller mieux par le soin en psychiatrie => au delà du fait d'être bipolaire, ce qui est un trait spécifique, c'est : toujours pareil, à ma connaissance, dans les grandes lignes... Il n'y a pas de méthodes analytiques pour bipolaires et non-bipolaires ==> ça permettra de mieux comprendre la dimension particulière dans chancun des cas, bipolaire / non-bipolaire, plus loin ]
1) Ça peut être un processus extrêmement long pour en voir véritablement le bout, avec quelques étapes positives, des hésitations plus quelques revirements et autres (propres aux tracas et difficulté d'analyse et prise de recul de l'individu concerné)... Le fait de "changer son point de vue" (parce que je sais d'expérience que c'est de "ça" qu'il s'agit en profondeur sur le plan psychologique et qu'il y a des résultantes psychiatriques problématique lorsque des problèms ne sont pas bien rélgés). ==> c'est "ça" qui peut être très long, et variable suivant les individus et leurs capacités intellectuelles pour mener de front une analyse avec l'aide d'unoe psychologue clinicienone, avec paroles échangées et introspection posée, expression de ce qui ne va pas et de ce qui s'améliore, analyse objective etc.
2) De façon très schématique (mais il faut bien que je rende ce que je vais dire compréhensible ^^) ==> un individu aura forcément plutôt du mal à faire la part des choses dans la période qu'on va nommer "AVANT"... Plus on en est au début, plus on reste encore collé avec les problèmes de "AVANT"... Et donc dans cette période : l'individu, puisqu'il est confus, puisqu'il interprête très mal les choses, il aura tendance à rejeter les problèmes sur autrui, sans trop de distinctions. Et il est surtout dans ce que j'appellerais une "non conscience" des choses... Souvent c'est la confusion à l'état brut, et il faudra beaucoup de temps avant qu'une pensée plus structurée se forme clairement et sans confusion problématique. Le problème est qu'effectivement il y a des difficultés certaines, subies, injjustes, et parfois des drames du passé ==> mais sans analyse poussée, ça augmente énormément le risque de confusion. Donc, en toute logique ==> il "croît" qu'il subit quelque chose d'injuste, y compris de la part d'une personne qui essaie juste de se protéger d'un quelconque risque avec lui. En tout cas, schématiquement, c'est forcément davantage le cas, en appliquant la logique "de confusion" telle que je la connais. Et en tenant compte du fait que s'il a agressé il devait certainement s'imaginer devoir se défendre de quelque chose ou vouloir faire au minimum un malheureux appel à l'aide agressif et déplacé et même si on ne le mettait pas en danger, de façon certes très confuse. J'essaie d'étoffer pour rendre mon propos un peu plus clair ==> si quelque chose obscurcie son objection des faits, des choses complètement tordues qui l'amènent à s'imaginer qu'il est victime de sa victime, où du "système" ou je-ne-sais-quoi d'autre irrationnel visant surtout à se décharger de sa responsabilité, alors le seul chemin qui peut l'amener à la raison c'est de faire la part des choses concernant ce qui relève de sa responsabilité, de la liberté d'autrui etc. Et "ça" d'une façon analytique, assez rationnaliste... Il aura forcément davantage de difficulté à le faire, dans une période qui s'étale plus ou moins loin en partant du début, qu'il n'en sera qu'au début.. Certaines personnes restent bloquées, de façon plus ou moins marquées, dans un schéma biaisé, car leur capacité de remise en perspective est assez faible en définitive. Car il faut savoir que beaucoup de bipolaire sont des super sensibles et excentriques qui ne sont pas du tout HPI et qui vont tourner en rond pour résoudre. Surtout que les soignants ne sont pas toujours d'une grande aide si on ne les bouscule pas un peu dans leurs retranchements et responsabilités. Je suis pratiquement certain que les bipolaires, d'une façon générale et non individuelle, ont plutôt une capacité hors-norme à faire (potentiellement) ce chemin là, pour les raisons sensibles qui les y obligent au départ, ce qui est parfois épouvanatablement difficile pour une âme humaine tout court (quelle qu'elle soit). Ensuite nous sommes inégaux face aux défis, et puis beaucoup de paramètres peuvent venir perturber (volonté et autre). Mais "techniquement" et paradoxalement, je pense quand même que les bipolaires (pour en avoir croisé plein et donc là je ne parle pas juste de moi) sont plutôt des genres de surdoués émotionnels. Mais par contre, d'une façon très déséquilibrée parfois entre : conscience de soi, conscience d'autrui, sensibilité, empathie, émotivité, persévérance et auto-motivation. Au point même qu'ils peuvent avoir des difficultés à se comprendre entre eux tellement les jeux de décision sont éminément complexes et affirmés en même temps. Donc la possibilité d'une bonne résilience de "raison" est meilleure que la moyenne, mais toujours faible quand même ; c'est mon avis, et je le maintiens. En d'autres termes nous avons certainement encore trop peu intégré la nécessité d'analyse pour corriger nos schémas et structures de pensée, réviser nos jugements et valeurs etc. Et il manquerait actuellement des psychologues si nous devions faire un parfait travail de réparation psycho-sociale.
3) Toujours de façon schématique, et cette fois de façon antagoniste, dans ce qu'on peut appeler un "APRÈS" et qu'on ne peut pas considérer au début de façon suffisamment claire, mais qui s'éclaircira progressivement en avançant vers cet "APRÈS" ==> une personne résiliente aura beaucoup plus la capacité de voir ce qui n'allait pas dans son appréciation, les excès défensifs, les répététions de schémas qui sont dysfonctionnels (parfois la répétition de trucs subis ou observés) et autres choses ancrées qui doivent se dissoudre pour faire place à un point de vue plus éclairé et plus apaisé, plus modéré et logique ==> ça signifiera globalement (forcément de près ou de loin) "j'ai souffert d'une façon générale et je n'étais pas du tout en capacité de lucidité pour bien juger des situations telles qu'elles se présentaient à un instant T" (je schématise hein) donc plus l'analysant va se rapprocher d'un "APRÈS" en avançant dans le soin et plus il va remettre les choses à leur place et dans le bon ordre.
En d'autres termes ==> il a souffert d'une façon générale ! Reste à savoir combien de temps il lui faudra et "comment" il devra s'armer d'efforts pour en prendre la pleine mesure. Tu n'as pas à t'inquiéter de ta responsabilité d'une part, ce qui me semble important à préciser. Les personnes bipolaires souffrent (tout court) et ça dans tous les cas, résilient ou moins résilient. Plus ces personnes souffrent, plus elles sont dans cet effort douloureux et exigeant de résilience là (j'en sais quelque chose). Sinon, on peut dire que les traitements sont essentiellement pour alléger l'effort et soulager, quitte à "résoudre" (sur le plan analytique) uniquement d'une façon très très superficielle. Et les évennements douloureux sont largement plus concomitants à la souffrance, ce qui exclut de façon assez objective toutes les formes de culpabilisation des personnes impliquées ==> souffrance qui peut plonger dans l'abîme, plutôt qu'ils seraient la cause de cette souffrance (assez peu de vrais reproche à faire quand on arrive au bout du bout, on a généralement beaucoup plus de choses qui "expliquent" et c'est justement le but de l'analyse : pouvoir s'expliquer les choses telles qu'elles ont été et telles qu'elles sont)... Ça c'est le réel...
Sauf que tant qu'il est dans les limbes, il ne peut pas bien voir ces choses là, il cherche à éviter au truc de "je dois prendre mes responsabilités" car ça bouleverse tout le schéma de pensée, intégré au départ, et qui est totalement dysfonctionnel... Les souffrances, ce sont comme des jaillissements d'une part de sensibilité du truc subi... C'est en réalité beaucoup plus rassurant, sur le plan analytique, si on compara à un Jean Bidochon ultra brutal, pas bipolaire, "normal solide" mais qui n'a strictement rien à faire des contradictions engendrant difficultés et souffrance, même pas sur le plan sensible et émotionnel. C'est pour ça que j'en viens à dire ==> on devrait davantage s'inquiéter des gens qui ne sont pas dans ces travers là, si jamais il leur manque les mêmes repères en terme de valeurs, de respect, de bases équilibrées etc. Et comme je l'ai précédemment ==> le chemin de réflexion qui devrait occuper une analyse, de la remise en relief, des responsabilités réelles, de soi, de ce que les autres ont pu faire ou pas, en un mot : résoudre ! ===> c'est le même processus pour une personne normale que pour une personne bipolaire, sauf que :
A) la personne bipolaire doit agir, sinon elle se tape les symptômes, en même tant qu'on peut également considérer qu'on lui demande là double emploi, à savoir gérer ses troubels bipolaires, plus fluctuant et pénibles que la moyenne, et mener de front une psychanalyse ardue. Ce qui es trudement exigeant comme point de départ dans la vie, en mettant de côté les difficultés sociales certaines (et violentes à vivre) d'exclusion face à l'emploi, d'une misère d'handicap à minima social à vie quasiment (les parents de personnes bipolaires devraient s'armer de moyens parce que la vie ne fera pas beaucoup de cadeaux à leur progéniture socialement considérée comme "inapte" dans une majorité de cas). Reste à faire le chemin pour trouver que c'est une chance qui se cache derrrière cette difficulté, d'observer ce que pratiquement personne n'observe (mais bon, très honnêtement ==> j'ai très peu souvent eu l'occasion de partager ce sentiment là, même un tout petit peu, car même en stabilisant les bipolaires auront souvent du mal à ocnsidérer positivement ce qui leur arrivait car ils accumulaient du retard dans une poursuite plus réaliste, donc c'était juste une "maladie" pour beaucoup ==> ils ratent quelque chose de mon point de vue personnel car : ils ont manqué de moyens, ils ont fait le début de parcours beaucoup trop tard suivant les moyens qu'ils avaient à disposition (commencer 20 ou 30 ans d'analyse : si on commence à 30 ans c'est chaud quand même, au niveau du réalisme sociale + épanouissement personnel, on peut le comprendre).
B) la personne non-bipolaire "normale" (en moyenne) peut oublier aisément de le faire... Elle récoltera également les fruits de ses problèmes non réglés, parfois longtemps plus tard et avec des facteurs multiplicateurs très significatifs, les non-dits, les trucs oubliés et donc jamais réglés etc. Et "tout ça" sans avoir eu autant d'alertes extra sensibles qu'un bipolaire aurait eu dans des circonstances comparables, dans que ça mette 40 ans à moisir méchamment et silencieusement... Donc la pseudo-chance de ne pas être bipolaire je n'y crois pas trop. Parce que c'est bien beau de parler de "up & down" mais concrètement pour régler son état un bipolaire va devoir soit manger des cachets pour se calmer soit se farcir (d'analyse appronfondie) ce que normalement les gens devraient faire pour régler leurs problèmes "normaux" sauf que là ==> de façon à la fois plus obligée et plus pénible. Si on considère toute la grosse confusion ambainte, dans le gros bazar de sa tête, au moins quelque chose jaillissait. C'est moins pire que la politique de l'autruche jusuqu'à ce que tout explose... En règle générale les gens vont voir les psychiatres et psychologues quand il est trop tard, simplement pour se mettre du baume au coeur, dans la majorité des cas.
Mais ultra-schématiquement, c'est toujours plutôt aller DE ==> "je souffre donc je me défends de cette souffrance et je voudrais que les autres en tiennent compte, même si c'est complètement débile puisque les autres ne peuvent pas régler mes problèmes à ma place (zut) et eux-mêmes ne comprennent rien (re-zut)" donc cette personne, en proie à ses démons, est persuadée qu'elle doit provoquer quelque chose, des réactions d'autrui etc ==> VERS la situation "je comprends mieux comment les problèmes étaient imbriqués, ce qui relève de ma responsabilité pour améliorer les choses, des difficultés personnelles que j'avais etc, et donc à quel point j'ai pété un plomb de façon général et à quel point mes réactions n'étaient ni constructives ni adaptées"...
Typiquement, ce qu'une personne bipolaire a du mal à faire c'est : gérer ses émotions afin d'obtenir une amélioration (sans faire n'importe quoi) pour résoudre les causes de ses souffrances, à savoir toutes sortes de problèmes qui se dressent devant lui. Alors sii déjà les soignants expliquaient ça (ma phrase précédente) aux personnes détectées bipolaires afin de leur expliquer un peu mieux la nature de leur problème... On avancerait mieux. C'est même pour ça (justement parce que je comprends bien le "truc") que je ne peux pas te dire de façon plus catégorique que ça n'est (ou sinon ça serait au risque de te dire c'est choses fausses ou qui seraient vraiemnt un cas à part /spéculation) et aussi basique que ça ==> du style : "il voulait à 100% s'en prendre à moi" ou "il était juste en grosse galère au sens général". PArce que c'est de son point de vue qu'on parle. Et donc : l'effort d'analyse fait prendre du recul, on part du "je réagis, je panique, je réagis" à plutôt "je comprends mieux, ça me dépassais au sens général, je comprends mieux". De façon théorique (et moi je l'ai vécu concrètement avec des difficultés familailes certaines) et réelle : c'est comme ça que ça se passe. Il y a forcément quelque aspects plus complexes, et que je ne peux pas expliquer pleinement à sa place... Mais suivant mon observation, chez un bipolaire en pleine confusion, plusieurs cas sont possibles, et il peut très bien menacer fortement alors qu'il n'aurait aucune intention rélle de la faire (profonde) tout en étant dans une recherche de résolution déplacée, confuse, comme je disais, en terme de prise de responsabilité et de recherche de causalité. C'est un peu comme si, d'une façon très globale, ce gros surpplus émotionnel dysfonctionnel ==> ça exprime avant tout ==> je ne vais pas bien, et plus encore "ça ne va pas bien" donc "les choses se passent mal (pour la personne qui l'exprime)" avec un stress ou une angoisse, certes très marquée mais complètement déplacée ; il arrive que la personne en état de crise se rende compte assez vite que ça n'allait pas du tout, ça c'est suivant les individus. Je pense que c'est extrêmement rare (voire inexistant sauf cas accidentel) qu'une personne bipolaire passe à l'acte dans ce genre de situation, ou bien ça voudrait dire autre chose ==> cas de co-morbidité avec des gros troubles de la personnalité. Étant moi-même un bipolaire type 1 (assez extrême dans la folie) mais bien stabilisé et ça depuis super longtemps, avec une énorme mémoire de tous les états psychiques impliqués (et pour les avoir beaucoup ressasssés en analyse) et ayant échappé complètement aux troubles de la personnalité ==> je trouve complètement illogique qu'il y ait tant de correspondance entre les menaces et les actes, et ça signifie le plus souvent "ça ne va pas, et il faut que ça change" (de façon très profonde) avec difficulté d'accepter certaines réalités qui doivent bien pourtant être acceptées telles qu'elles... Exemple : différence entre ce que les autres peuvent faire réellement et ce qu'on voudrait qu'ils fassent pour nous aider dans un moment de panique ou de colère mal maitrisé etc. Ç aretse globalement une attitude délirante et exprimant de la souffrance de type "non résolution des choses"... Mais je serais plus prudent dans mon affirmation concernant les troubles de la personnalité et suivant comment elle peut se maîtriser suivant certains troubles co-morbides (avec prise de risque etc).
Après je ne vais pas te cacher que j'émets des réserves quant au fait que toute personne bipolaire pourrait relativement facilement faire ce chemin réparateur et salvateur au complet. Car ça prend énormément de temps, les politiques n'ont absolument pas compris les réels enjeux sous-jacents du fait d'abandonner les services psy (alors même que de toute façon le coût réel de la santé mentale, en pleinde ingérence irresponsable généralisée ça avoisine, tout pris en considération, environ 30% du PIB ce qui est absolument colossal ==> alors soit on revient au nazisme primaire de merde soit on se secoue parce que ça cause des dettes abissale de ne pas bien gérer els problèmes) ; bien que tout ne se résolve pas par des moyens financiers supplémentaires, nous sommes pas loin du "zéro pointé en matière de politique de santé mentale" et ça depuis très longtemps. Par contre, on fait des progrès avec les soignants, en tout cas moi j'en ai fait énormément, je les ai triés sur le volet mais j'ai trouvé de plus en plus de soignants compétents (bien qu'il y ait encore un niveau encore relativement médiocre, ça s'améliore). Dans beaucoup de cas ça sera : cachets, amnésie partiels, passer péniblement à autre chose, parfois pire. Mais "ça" ce n'est pas de ton ressort, tu as fait ce que tu devais faire sans aucun doute. Mon dernier séjour en clinique spécialisée, qui était plutôt pour moi "la dernière danse" (cure de repos pour éviter le burn-out et diagnostics croisés en pagaille pour confirmer tous les diagnostics précédemment établis et même un peu plus) ==> ça m'avait clairement donné l'impression que j'étais plutôt l'exception qui confirme la règle, et que la plupart auront énormément de difficultés comparé à mon cas, bien que j'en ai bavé à mort pour en arriver où j'en suis. Et ils n'atteindront pratiquement jamais la rémission => parce que oui dans mon cas, avec mon ultime dernier psychiatre actuel que je vois une fois par an pour faire le point ==> on se demande si ce n'est pas clairement "ça" que j'ai atteint, dans le sens que "pour moi ce n'est plus du tout une maladie à proprement parler" bien que ça resste un handicap certain.
@aspiegirl Comme pour les TSA, il existe un DSM qui caractérise en gros certains traits de personnalité qu'on peut avoir sans être bi-polaire mais qui dans l'intensité ou mis ensemble va permettre ou non un diagnostique.
Je pense qu'il est important de rappeler qu'il existe différents types de bi-polarité, pour différents types de personnalité. Au final c'est un peu comme avec le TSA : il n'y a pas deux personnes bi-polaires qui vont réeellement se ressembler, agir de la même manière, etc, et la personnalité entre beaucoup en jeu dans "comment le trouble va se traduire factuellement".
Le plus souvent, il y a une alternance de deux phases : la phase dépressive et la phase maniaque. Ce qu'on appelle ici "maniaque" ce n'est pas faire tout le ménage de ta maison. Pour essayer de te décrire les choses, je dirais que c'est une phase de surexcitation où la personne ne va rien laisser passer et tourner en rond sur des obsessions. Dans ces phases là, les personnes peuvent avoir des idées délirantes, comme se sentir capable de tout et ultra-puissantes. Elles ont beaucoup d'énergie, sont de vraies piles électriques et peuvent commetre des faits extrêmes comme tout à coup sauter en parachute alors qu'elles ont peur du vide, partir à l'autre bout du monde sur un coup de tête ou dépenser 10000€ sans réaliser qu'elles n'ont pas cet argent.
S'ensuit une phase dépressive qui peut elle aussi aller très loin en intensité (jusqu'au suicide, concrètement).
Comme cité dans les postes précédents, l'anti-dépresseur ne suffit pas. Il peut atténuer les symptomes mais ne les bloque pas. Courramment utilisé : le lithium.
Ne pas oublier que les gens sont humains et que la personnalité entre en compte, donc on a pas toujours les mêmes réponses factuelles : certains vont très bien réagir au médicament, d'autres non. Certains ont des phases plus marquées que d'autres. Certaines ne sortent jamais réellement de la phase dépressive. Et parfois, les limites bi-polaires/non bi-polaire ne sont pas claires. Ce n'est pas juste "ah, tu as un détail manquant, donc tu n'es pas bi-polaire", c'est un peu plus compliqué que ça et la limite n'est pas franche. Je pense qu'on peut s'enfoncer dans la bi-polarité ou aussi, au contraire, être à la limite et parfois avoir des phases où ça va mieux, où on est moins délirant et plus dans la réalité.
@Anonymique
J'ai cité @MARead dans ma première réponse ici. J'ai la nette impression que vous auriez beaucoup à échanger sur le sujet. Elle revient nous faire un petit coucou de temps en temps ici et ses posts sont souvent liés à cette problématique et à la santé mentale en général.
Pour avoir une idée, je te propose ça de sa part, par exemple, si jamais cela jamais t'intéresse. Où elle parle justement de la prise en charge hospitalière avec exemple personnel.
https://www.apie-people.com/forum/discussions-libres/billets-humeurs/bipolaire-aux-urgences-ordinaires-91733#91733
Ou cette longue réponse à quelqu'un qui n'y comprennait rien.
https://www.apie-people.com/forum/communaute/presentations-temoignages-questions-sensibles/plus-le-temps-passe-plus-je-me-distancie-du-hpi-et-vous-68634#95184
D'ailleurs @aspiegirl, j'ai retrouvé son blog.
(si je me rappelle bien, sa fille aussi a un blog ou une chaîne dédié à la question) :
https://bipolaireonair.blogspot.com/
Au cas où. 😉
@qwenouille j'y vois un peu clair avec les réponses et on m'a confirmé que je n'étais pas . Oui ca arrive d'avoir un doute parfois. Je dis cela parce que dans ma famille il y a eu quelques personnes bipolaires mortes ou vivantes et des cas de tsa tdat dislexie ....
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