- Accueil
- Forums
- la communauté : Témoignages
- Solitude
Bonjour à tous, je n'avais jamais eu l'idee de m'interesser au thème de la solitude. Je vous joints la page Wikipedia si ca vous interesse. Bien sûr, il y a toujours matière à discuter mais c'est un debut.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Solitude
Bonne journée à tous
Bonsoir @Marie77
Je viens de m'inscrire sur ce site justement à cause de ce sentiment de solitude quasi permanent.. c'est délicat de parler de ça, pour ma part ce sentiment arrive n'importe quand.. j'ai toujours essayé de m'adapter aux « normes » sociales. Mais même sans ça je suis une louve oarfois solitaire mais j'ai le plus souvent besoin de ma meute.. le truc c'est que même avec elle, par moment comme ça pour rien je me sens seule, comme déconnectée du monde qui m'entoure. Je sais pas trop comment faire pour gérer ça par contre .. et toi/vous ? Comment vous arrivez à gérer la solitude ?
@UnknownPlayer désolée si ma question est indélicate ou mal posée d'avance, mais tu aimes la solitude par moment où tu préfères vivre seul ? Désolée vraiment je sais pas trop comment exprimer ma pensée
ahah mais pourquoi cette question serait indélicate ?
J'aime la solitude par moment, je comparerais ce sentiment au sentiment des vacances scolaires quand j'étais gosse. Je les attendait toujours avec impatience et au bout d'une semaine ou deux, je n'avais qu'une hâte, retrouver l'enfer de l'école avant d'avoir à nouveau, au bout d'une semaine ou deux, l'envie furieuse d'être en vacances.
Haha on me dit souvent que je suis « trop directe » dans ma façon de m'exprimer alors je préfère prendre des pincettes ?
D'accord je comprends ce que tu veux dire, je pense que c'est pareil pour moi. J'aime bien mes temps calmes seule. Mais ce sont des moments que j'ai choisi, cette solitude là me fait du bien. Mais le sentiment d'être seule au monde en étant entourée par exemple.. je le subis tellement..
C'est en ça que je parlais d'enfer de l'école, l'enfer c'est (parfois ?) les autres
J'ai jamais réellement saisi cette phrase.. enfin pour moi elle ne reflète pas la réalité. L'enfer c'est moi enfin c'est surtout mon incapacité à gérer mon cerveau
Pour moi elle veut dire beaucoup mais elle mériterai un ajout du style :
"L'enfer c'est les autres parfois mais le paradis c'est les autres aussi"
Je pense que tu ne dois pas t'en vouloir pour quoi que ce soit, chacun fait ce qu'il peut avec ce qu'il a.
Bonjour ! Cette page Wikipédia ne parle pas de la solitude comme concept inspirant, telle une muse : exemple, la solitude dans la littérature, la solitude de l'artiste, en dialogue avec son intériorité. Une interprétation du sujet plus poétique qui puisse permettre, surtout à ceux qui en souffrent, de l'apprivoiser et le transformer en ressource.
Oui. Et quand on a vécu, globalement, seul toute sa vie, et qu'un enfant arrive, (et un qui ne s'arrête jamais lui non plus 🙂), ben, les moments de solitude manquent parfois aussi cruellement que de l'oxygène. Même si on aime ce petit bout plus que tout
Ah oui ! Un enfant ça complique beaucoup de choses... à qui veut appréhender une certaine solitude. 😶
Quelle idée de faire des enfants de nos jours ?! (ok je m'en vais... sous des cohortes de jets de tomates pourries... 😶 ) 😄
Elentir, la solitude n'est pas seulement physique, n'est-ce pas ? Que tu te sentes seule, décalé, pas en phase... alors que tu es concrètement entouré, est-ce réellement un problème ?! C'est aussi ce qui fait notre force ! Tu dois le tourner comme un atout, une perspective inédite. Et que cet atout ne soit pas compris ou peu, c'est le lot de tout à chacun ici il me semble... Tu dois accepter ta singularité. (je sais facile à dire... mais rester positif). :)
Bonjour Siryack,
Je ne la perçois pas comme physique, et puis je suis vraiment un animal social (enfin la plupart du temps) alors oui c'est un problème pour moi. Enfin pour l'instant, je n'arrive pas à comprendre comment le tourner en atout. Mais j'essaierai :)
Bonjour,
@siryack... Les tomates, faut que ce soit la saison... Ok, elles commencent tout juste dans le sud... !!
Je pense qu'il faut distinguer "solitude" et "isolement": la solitude me semble davantage choisi que l'isolement. Déjà, cette distinction me semble éclairante, mais elle peut ouvrir une porte ouverte pour chacun de vous...
Petite parenthèse de vécu: j'avoue avoir vécu, dans une première phase de ma vie, une sorte d'isolement dans des groupes (je me conformais faussement, croyant que ce qui rendait joyeux les autres produirait le même effet sur moi... jusqu'à réduire finalement mes interactions en groupe... C'était pas intentionnel. Mais c'est factuel.
Ensuite, 2e proposition, la mise en lumière d'une tension entre "le moi profond" et le "moi social", entre ce qui fait ma singularité, ce qui fait que je suis une individualité et la norme sociale, ce qui est établi et sur la façon dont "il faut" se comporter, cette sorte d'"impératif" ... Et finalement toute sa vie, on doit plus ou moins cheminer entre ces deux penchants, cheminer sur un chemin de crête, dans un certain tâtonnement ... Et là, j'en viens à une question biaisée par nature : faut-il se situer dans la normalité, adhérer simplement à la norme sociale, en gros : faire comme tout le monde? (mais qui acceptera finalement de se décrire comme quelqu'un agissant comme tout le monde: là, je pense au sociologue Z. Bauman dont je vous propose en ps un extrait ci-dessous qui soulève un para-doxe) Ou se situer à la frange, au bord ? Bcp sans doute répondront "à la frange"... Une réponse signifiante et éclairante pour chacun à cette question n'est pas si simple... Bonne journée
« Dans une société d'individus, tout le monde doit être un individu ; à cet égard, du moins, les membres d'une société de ce genre sont tout sauf des individus, différents ou uniques. Ils sont au contraire d'une ressemblance frappante les uns avec les autres, en ceci qu'ils doivent suivre la même stratégie de vie et utiliser des marques communes - communément reconnaissables et lisibles - pour convaincre les autres qu'ils suivent la même stratégie qu'eux. En matière d'individualité, le choix individuel n'existe pas. Le dilemme « être ou ne pas être » n'a pas sa place ici. Paradoxalement, l' « individualité » est affaire d' « esprit de foule ».» Z. Bauman, La vie liquide, Pluriel, 2013
Si je n'avais pas d'enfants, je pense que tout ça m'amuserait beaucoup. Les tomates sont encore vertes, ça risque de faire mal...
Désolé Elentir, rien à voir avec toi et tes interrogations... :-/
Vu que ça a grave réagi avec mon histoire de tomates... 😄 Juste : les tomates pourris ont-elles une saison ?!! 😄 😜
Parce que ma réaction n'a rien à voir avec ton sujet initial... :-/
Juste l'histoire des tomates... 😄 (à propos, un excellent journaliste indépendant a enquêté très sérieusement sur la mondialisation des tomates... Très instructif sur le système généralisé de corruption dans lequel nous sommes. 😭 )
Haha ! C'est absolument pas un problème !
La culture de l'avocat avec cette limite sacro-sainte mode du Healthy est encore plus lamentable je trouve
La solitude Choisie me plait. car elle peux être forcée dans certains cas L'isolement quand à lui j'ai appris à l'accepter plus ou moins bien depuis des années dans le cadre du travail. A chaque nouvelle mission je me force à rentrer dans un moule avec des codes et des interactions entre individus, cette phase ne dure jamais bien longtemps, car je ne sais pas jouer au Caméléon qui pourtant pourrait être apprécié mais ce n'est pas moi. Commence alors la seconde phase, l'isolement social, tout en étant à fond dans mes taches comme une machine dépourvue d'émotions pour me permettre de ne pas trop penser voir plus du tout, suivant les jours à cette injustice que subissent les introvertis.les gens « Bizarres » qu'ils disent...ceux qui foutent le cafard à toute une équipe à table à la cantine et qu'il vaut mieux éviter de convier. Les réflexions à voix basse ou les chuchotements m'ont souvent blessé, blasé, énervé car certains n'ont même pas l'intelligence d'être discrets. Viennent ensuite les bruits de couloir à propos d'un mec « Bizarre » qui peuvent circuler jusqu'à d'autres équipes qui sont pourtant hors de mon périmètre professionnel avec qui je n'ai pas à communiquer, sans parler des ricanements de certains sur Skype entreprise. Tout cela est bien sombre et pourtant j'en tire du bénéfice malgré moi, à savoir :
- recul professionnel me permettant d'avoir une vision globale des process, des interactions entre individus parfois bien plus néfaste qu'un mec « Bizarre » et qui nuisent au bon déroulement des tâches de façon fluide et efficace ( ce pour quoi nous sommes payés )
- Rapidité d'exécution des tâches confiées et maîtrisées me permettant d'y apporter ma touche de créativité qui me permet de ne pas peter un câble et d'améliorer les choses pour plus de fluidité.
- présentation aux supérieurs de ces améliorations souvent acceptées qui me confient par la suite plus de responsabilités ou de mini projets ( pour ceux qui on besoins de reconnaissance c'est cool moi je m'en tape )
- créer un filtre à cons en ayant pu observer tous les individus autours de moi me permettant de savoir en qui je peux avoir confiance malgré mon « Handicap »
Je ne parle pas des fêtes de Noel en famille ou je ne suis pas isolé car invité mais bien dans la Solitude qui m'est imposée encore une fois par des codes.
Joyeux Noël à tous .
.
-
La solitude choisie me permet de me ressourcer, par moment je n'ai pas l'énergie d'être en compagnie. En ces moments là j'adore la complicité que l'on peut avoir avec un animal sans avoir à parler.
La solitude subie, c'est la difficulté à me remettre de ruptures amicales incomprises, avez-vous également déjà vécu cela ? J'ai souvent eu peu d'amis mais des amis proches et j'ai vécue les cassures (2 grosses successives) comme des trahisons. L'absence d'explications me fait ruminer, je me demande si mon manque de confiance en moi malgré des réussites constatées par ces amies n'a pas généré un agacement (elle fait semblant pour se faire flatter) ?
Aujourd'hui je me méfie de l'amitié et je ne donne plus ma confiance aussi facilement que je n'ai pu le faire. Un choix mais imposé.
Je vis aussi mal le célibat dans un monde où j'ai l'impression que sans compagnon et/ou sans enfant on est forcément louche ou dysfonctionnel.
Je trouve que cela est le plus difficile dans le fait d'être atypique.
J'ai toujours pensé que je pouvais dépasser mes difficultés de sociabilité, avec la découverte de mon fonctionnement atypique je me dis qu'il ne sert à rien de lutter contre sa nature, qu'il faut surtout bien s'entourer.
Je suis bien d'accord avec toi Tao-me, il faut surtout bien s'entourer, s'arranger pour n'avoir pas à trop subir ces situations où, en constatant notre différence on se relègue soi-même immanquablement dans la cage du monstre
Etre soi-même doit être essentiel. Essayer d'être quelqu'un d'autre pour autrui ou pour la société, ça ne fait que renforcer la solitude. Alors peut-être que cela me met dans une cage, je ne sais pas, mais je ne vais pas pour autant devenir un animal de cirque juste pour être au-dehors avec les autres ;)
Bien sûr, il y a la couche "sociable", celle qui fait qu'on peut passer inaperçu dans les relations sociales superficielles. Ca, je sais faire, et pour moi c'est un peu comme la politesse : on s'adapte à l'endroit et aux gens, mais ce ne sont pas des relations profondes, juste du contact. De la bienveillance envers tout le monde, quoi. Pour les relations personnelles, celles où il y a une implication amicale ou amoureuse, cela demande beaucoup, beaucoup plus de paramètres et surtout aucun masque.
(et bienvenue à Tao-me)
Merci Merlin. Ha oui ce fameux masque faux-self, je crois que le chemin pour se trouver quand on est atypique est plus long et plus intense mais chaque avancée est savourée à sa juste valeur. J'ai longtemps pensé avoir un challenge de vie de sociabilité, en fait je pense que je regardais dans la mauvaise direction, mon challenge est d'assumer mon besoin de solitude et mon goût pour elle.
Ma question d'un moment est un peu : ville ou campagne, sociabilité d'affinité ou mode de vie paisible ? Pas certaine de pouvoir concilier les deux.
Pour les discussions superficielles, en ce qui me concerne j'ai beaucoup de mal à faire semblant, quand quelqu'un me parle de la pluie et du beau temps je me sens comme prise au piège, surtout si l'on se connait déjà.
Les discussions superficielles peuvent apporter des tonnes d'information. En parlant de la pluie et du beau temps avec des gens du coin, j'apprends des trucs sur la nature, sur le passé climatique de la région, sur la situation des agriculteurs... Le tout est de ne pas se cantonner à des formules obligées mais de s'intéresser aux sujets, même si c'est pour un temps court et de façon superficielle. On peut toujours orienter une discussion sur des sujets superficiels intéressants :)
Je ne crois pas non plus qu'on puisse concilier ville et campagne, si ce n'est en ayant les inconvénients des deux. Perso, j'ai choisi la campagne et ne le regrette pas !
"J'ai voulu dire « l'enfer c'est les autres ». Mais « l'enfer c'est les autres » a été toujours mal compris. On a cru que je voulais dire par là que nos rapports avec les autres étaient toujours empoisonnés, que c'était toujours des rapports infernaux. Or, c'est tout autre chose que je veux dire. Je veux dire que si les rapports avec autrui sont tordus, viciés, alors l'autre ne peut être que l'enfer. Pourquoi ? Parce que les autres sont, au fond, ce qu'il y a de plus important en nous-mêmes, pour notre propre connaissance de nous-mêmes. Quand nous pensons sur nous, quand nous essayons de nous connaître, au fond nous usons des connaissances que les autres ont déjà sur nous, nous nous jugeons avec les moyens que les autres ont -- nous ont donnés -- de nous juger. Quoi que je dise sur moi, toujours le jugement d'autrui entre dedans. Quoi que je sente de moi, le jugement d'autrui entre dedans. Ce qui veut dire que, si mes rapports sont mauvais, je me mets dans la totale dépendance d'autrui et alors, en effet, je suis en enfer. Et il existe une quantité de gens dans le monde qui sont en enfer parce qu'ils dépendent trop du jugement d'autrui. Mais cela ne veut nullement dire qu'on ne puisse avoir d'autres rapports avec les autres ; ça marque simplement l'importance capitale de tous les autres pour chacun de nous."
Sartre
La pire des solitudes, c'est celle que l'on ressent lorsqu'on est entouré.
Il te faut t'enregistrer sur le site pour participer aux forums.
Rejoins-nous vite !