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- Une facture fraternelle salée
Vous savez, il existe de ces personnes dans notre monde qui ont une approche et un intérêt si profond pour des valeurs jugées légitimes et acquises qu'elles en deviennent presque caricaturales et d'une puissante exaspération, et me concernant, du moins par les lunettes que j'emprunte pour observer cet état particulier, génère mon caractère rétif.
Dans ma famille (recomposée) je suis le cadet accidentel d'une fratrie de 5 enfants, je me situe donc en fin de liste, bien que j'eus appris de la bouche de ma mère, il y a de cela un mois ou deux lors d'une conversation ordinaire de banalité, que j'aurais eu et j'aurais dû être grand frère puisque elle attendait vraisemblablement une merveilleuse nouvelle, mais des complications personnelles l'ont amenée à perdre le cadeau le plus précieux que la vie peut donner à quelqu'un, de ce fait, j'ai été disons dans le plus grand des hasards le dernier de la fratrie, mais ce n'est pas ce point sur lequel je souhaite m'appesantir plaintivement !
D'ailleurs, attendu que la transparence soit le mot d'ordre, sachez que si je prends le temps (parce que j'ai du temps ce matin) d'écrire et de versifier mes réflexions manifestes personnelles, et bien c'est avant tout parce que je juge important de m'extraire une pensée envahissante et parasite depuis quelques temps concernant une certaine personne de cette fratrie dont les tourbillons incontrôlables de l'existence n'auraient jamais dû associer ces membres, voilà.
Parmis cette fratrie formée par la nécessité et l'intéressement mutuelle d'une relation d'engagement entre celle qui deviendra ma mère et celui qui deviendra mon père, un contrat d'engagement sans préavis (en théorie), et bien nous représentons le bagage de la réussite d'une union de partage et de compréhension (du moins, ça devait être le cas) afin de consolider les fondations nouvellement érigées.
Ma mère eut post-mariage 3 enfants avec un homme dont nous ferons fi de son pedigree, deux filles et un garçon qui deviendront mes grandes soeurs et grand frère.
Quant à mon père, il eut une fille post mariage avec une femme (dont nous tairons également le fichier biographique) qui deviendra elle aussi ma grande soeur, la plus jeune fille de la fratrie.
Je suis l'union des deux, le conciliateur, l'unificateur, le sauf-conduit d'une relation censée demeurer belle et harmonieuse...en théorie, enfin bref.
Parmis mes grandes soeurs, nées de la première relation de ma mère, et bien il y a l'une d'entre elles, la deuxième dans cette fratrie que l'on appellera Flora, qui est à l'irritation ce que le monde politique est à l'opinion populaire globale.
Flora, pètesec et rigoriste dans le verbe, dans l'attitude, dans la gestuelle envers elle-même ET envers les autres est la synthèse parfaite, d'une perfection totale de tout ce que je ne supporte pas, mais j'admets qu'il existe, fût-il notable et soulignable de l'écrire, tout un océan de choses qui me rende également nerveux ou irascible de non maîtrise.
Il faut savoir que Flora est une personne qui pose sa base fondamentale sur des valeurs dites traditionnelles, c'est à dire une conviction profonde articulée notamment sur l'importance, disons le caractère capital de la hiérarchie fraternelle, de la rigueur, du travail, mais aussi par son statut quelque peu nombriliste, résultat d'une bénédiction offerte de sa mère (notre mère) qui perçois de son côté sa fille comme le joyau de sa vie (rien d'étonnant pour ma part, elle est sa copie conforme à la virgule près, je dis bien à la virgule près ! seul "détail" étant que sa fille est plus intransigeante et sévère qu'elle-même, et je pense qu'elle est en toute admiration devant cela, c'est dramatique, mais je n'ai aucun complexe ni de honte à le dire ou à me livrer sur ce sujet).
Alors, je ne suis pas un mouflet et je ne livre pas ma perception dans une quête mièvre et infantile de reconnaissance içi bas bien entendu, je serais meurtri si mes intentions étaient mal comprises,
Et puis objectivement, ma soeur n'est pas de ceux/celles qui se vautrent dans la forfaiture, elle entre facilement dans cette liste mettant en avant des personnes fiables, sincères, de bonnes volontés et qui jamais au grand jamais, puissent tomber dans la trahison, je l'écris, je lui ai dis et je le pense (d'ailleurs, bien que vous ne puissiez le verifiez par vous-même et je pense que vous auriez bien mieux à faire *rire*, j'ai déjà eu l'occasion de discuter le bout de gras sur ce sujet avec elle, mais elle m'avait été encore une fois des plus insupportable, c'est ainsi).
Le problème de cette dernière est qu'elle se fait la pierre angulaire d'une fraternité dont elle n'est pas censé détenir la clé de tout les privilèges.
Par exemple, dans une entreprise où des actifs travaillent à différents secteurs soutenant chacun-e-s les chaînes de commandements nécessaires au bon fonctionnement et à la régularité de la production en son sein, le sous-directeur ou sous-directrice du chantier ne donne pas de leçon ou d'ordre au patron (ou à la patronne), éventuellement des actions préparées conjointement après un conciliabule avec les partenaires régionaux, départementaux ou autres investisseurs négociant des contrats ou partenariats nouvellements créer afin de dynamiser ceci ou cela, mais jamais un sous-directeur viendrait s'asseoir dans le bureau de son patron (ou patronne), fumer un cigare et lui dire va me sortir le dernier fichier des résultats de l'investissement en bourse de l'année dernière (même si le doute peut-être permis vu les conjonctures actuelles, mais cela reste encore à prouver).
So, ce que je souhaite montrer en premier lieu avec cette image un peu fastidieuse c'est l'ironie du comportement paradoxal de Flora, qui souhaite la reconnaissance, voir une relation sincère selon ces mots (que mon système nerveux ne cesse de traduire par soumission à la place de sincère) qui n'applique pas ces mêmes conditions et demandes à sa grande soeur, nôtre grande soeur, que l'on nommera Albertine, qu'elle se prémunit de toute offense à son égard, mais n'hésite pas, occasion se présentant, de lui sortir toutes les homélies possibles, sur sa vie, ces choix, sa carrière en entreprise, j'en passe et des meilleurs ! Le comble...
Pourquoi j'en parle de manière aussi soutenue, parce que elle a osé, fière de son outrecuidance et sans langue de bois, me prendre pour un cave, un con il y a peu de temps en m'appelant un jour de pluie pour m'expliquer à quel point j'étais son "petit frère adoré", me rappelant ses moments solennels lointains où j'étais en dessous d'elle (une façon de dire tout jeune et donc pas très grand) et que nous étudiâmes ensemble mes exercices de vacance (oui, j'avais des exercices de vacance pour préparer les rentrées d'écoles et être suffisamment "affûtés" selon les mots de mon père, afin d'être sûr le pied de guerre dès le départ, ça n'a pas trop fonctionné *rire* j'étais une bouse à l'école, ça m'ennuyait au possible, et les professeurs étaient d'un caractère si terne et fatigué que ça me déprimait, mais aujourd'hui, signe des temps, je ne peux que les comprendre aisément...)
Et je me rends à l'évidence que cette chère bout en train de Flora, ne m'a jamais compris ou entendu puisqu'elle n'entend que elle-même, c'est son logiciel qui est conçu de cette manière, et manifestement la structure consubstantielle des mécanismes de perception du monde et des gens selon son écran de vue est inchangeable ou complètement ineffaçable...et elle pense pouvoir me la mettre à l'envers, et bien choux blanc.
C'est son problème.
C'est une moraliste, quant à moi je suis anarchiste en réponse à cette posture, néanmoins petite pilule de consolation, nous nous rejoignons quand même sur un point en commun, l'amour que l'on porte réciproquement pour notre mère. C'est tout, mais Flora et moi sommes des frères et soeurs finissant à l'extrémité de deux routes qui se touchent, si près, si loin.
Merci à ceux/celles qui m'auront lu.
À la prochaine.
Micka.
Bonjour @Mikaa, à la lecture de ton post je me pose une seule question (oui j'ai tout lu, j'aime beaucoup ton phrasé), c'est "est-ce qu'il y a une question au final ?" ...
Que peut-on t'apporter ?
Bonjour (bonsoir) @Caro43
Tout d'abord merci d'avoir pris le temps de lire ce post avec attention, c'est fort sympathique, également pour répondre à ta question, si j'ai décidé de me livrer sur un constat réel définissant ma vie en partie, en l'occurence mon rapport quelque peu litigieux avec ma soeur et bien c'est avant tout car je le pensais depuis quelques temps, je songeais à le partager (que l'on y soit curieusement sensible ou non) afin de me défaire d'une pensée qui commençait à me prendre au cou, vous savez cette sensation désagréable de n'avoir pas la possibilité de verbaliser des choses, et de se sentir asphyxié voir étouffé dans sa liberté de parole et sa possibilité d'exprimer sans équivoque ces allégations, c'étais ce ressenti là qui primait le plus.
Puis j'avais à coeur d'écrire ce qui pourrait indûment être considéré comme un procès d'intention de ma part à l'égard de cette personne, mais il n'en est rien, je me suis simplement détaché par ce témoignage d'une blatte accrochée à mes vêtements car ennuyante et éminemment chiante dans l'instant (je précise dans l'instant).
Donc qu'est-ce que nous pouvons éventuellement m'apporter ?
La bienséance d'être simplement curieux et intéressé (pour ceux/celles qui le sont) comme toi 🙂
Puisse ce message être suffisamment clair et juste à tes yeux @Caro43.
PS : merci pour le compliment, c'est fabuleusement encourageant.
Mik.
Bonjour @Mikaa (oui, à 00h10 j'avais déposé les armes devant Morphée 😅 )
C'est effectivement ce qu'il m'avait semblé, que tes écrits étaient plus liberatoires que plaintifs ou en attente d'une quelconque réponse.
Dans ce cas c'est vraiment sain que tu aies pu te débarrasser de cette blatte accrochée à tes vêtements 😉
C'est marrant tu parles d'une situation qui te prend "à la gorge" .... tu viens peut être de me faire comprendre quelque chose...
Figure toi que lorsque je suis contrariée, peu importe le sujet, le boulot, l'homme qui partage ma vie, ... j'ai les muscle de la gorge qui se contractent à en devenir si douloureux que je ne peux plus dormir, j'en ai la nausée. Et je n'avais jamais fait le rapprochement avec le besoin de "dire" les choses... Je pense que tu viens de me faire économiser quelques heures de thérapie 😄 (sachant que je ne consulte pas, ce sera d'autant plus bénéfique 😂 ).
Je te souhaite (ainsi qu'à tous ceux qui liront ces écrits) un très agréable weekend 😉
Merci de ton partage. Et du tien aussi. Après avoir regardé Apie en diagonale, je trouve qu il est en quelque sorte mon "groupe de parole"- et pas que-. Merci @Aurel. Je viens du coup de" témoigner " aussi sur le fil qui parle des peurs.
Ce qui est marrant, c est que depuis quelques jours que je suis sur Apie+++, j ai le" faut dire " de la chanson de Jacques Brel en tête, Fanette
Fautdire.Maudire. Mots dire ?
Maudire. Enlever malédiction ?
Mal-e-diction ??
Merci @Mikaa pour ce partage.
Tu sais je dis ça vite fait, j'ai moi aussi des déboires avec ma soeur.
On ne choisit pas sa famille malheureusement,on fait ce qu'on peut avec,et ce n'est pas toujours facile !
Enfin j'en profite pour dire que je crois que le forum peut avoir un effet salvateur, pour ne pas dire magique.
Pouvoir vider son sac,partager ce qui nous pèse,auprès de gens compréhensifs et à l'écoute n'a pas de prix je crois.👍
Bonjour @Caro43, complètement penaud de ne répondre que maintenant, je m'en excuse, j'étais ce week-end assez bousculé, ma mère s'adonnant à la préparation en cuisine, les courses et l'organisation des lieux afin d'accueillir son neveu qu'elle n'avait pas vu depuis très longtemps, alors débonnaire que je suis ai-je décidé sciemment et naturellement de l'épauler ^^
Pour te répondre oui, c'étais effectivement pour extraire un élément négatif de ma tête, et cette expression cathartique exprimant des mots et des pensées envahissantes (içi ou ailleurs, dans mon carnet personnel parfois) me permet justement de basculer vers un autre mindset, plus clair, plus volontariste, plus affairé vers d'autres champs de préoccupation moins agaçants.
Intéressante remarque, car je dois bien l'avouer moi-même n'avoir pas souligné le rapprochement 😅
Donc si nous résumons la chose assez clairement je dirais que tu m'as également permis de m'épargner les lapalissades parfois grotesques dont les thérapeutes ou psychologues peuvent nous en gratifier les expressions, alors un grand merci 😉
Merci encore pour ta lecture si juste et je te souhaite une agréable semaine.
Tchuss.
Bonjour @Marvina, merci d'avoir pris de ton temps afin de lire ce message,
J'ignore combien de temps es-tu inscrite sur Apie, mais si cela est relativement récent, je te souhaite la bienvenue, j'y viens de temps en temps pour ma part, les personnes avec qui j'ai eu la chance de discuter sont sympas, ouverts et à l'écoute, et honnêtement je n'en espérais pas tant, car crois moi, j'ai écumé pas mal de site alors pas forcément aussi précis en terme de sensibilité mais la faculté d'adaptation objective et d'attention à la compréhension d'un intervenant ou simplement d'un passant non inscrit au site qui souhaite se confier, s'exprimer, écrire ou versifier ces idées en virtuel comme on en versifierait dans un carnet de voyage peuvent parfois être assez inexistante, enfin ça dépend surtout de plusieurs éléments, notamment les opinions de chacun-e grossomerdo.
Içi, je me sens libre, même si parfois et je te le dis sans langue de bois, j'ai cette impression ou j'ai ce sentiment de n'être qu'un individu un peu emmerdeur qui a des préoccupations qui sont en deçà de celles auxquelles je pourrais éventuellement prétendre 😅
Mais bon, je me rassure en me réconfortant d'être sans doute un peu "seul" avec une singularité particulière, pour le meilleur ou le pire.
Je suis assaillie depuis mon enfance d'incertitudes, de questionnements, de doutes, d'angoisses aussi, mais içi, et pourtant je n'ai pas eu l'occasion de discuter avec pléthore de profils, je peux écrire librement, me satisfaire, me confier sans motif, apprécier la nature calme et posée des personnes qui sont plus matures que moi, plus cultivées et qui ont cette capacité d'attention, de pondération, de lecture également, et sacré bon dieu j'en suis tout énamouré.
En clair, pour moi symboliquement Apie-people représente une grande auberge qui ne fixe pas de prix, un cocon qui ne demande aucune taxe ou frais d'hébergements, avec un mélange de rationalisme, de philosophie, de plaisirs légers sans irrespect et surtout l'illustration de l'expression des êtres humains les plus beaux et sympathiques que la vie ne m'est pas donné de rencontrer dans la réalité, hélas (je pourrais même me demander pourquoi, m'enfin ce serait bien trop long ^^')
Quand je viens içi, je me réconcilie avec l'humanité et je me dis dans ma tête "bon, ça va quand même" 😭
Voilà voilà, avis subjectif au passage.
Tchao.
Hey salut tout le monde!
@Mikaa merci pour tes textes, c'est un plaisir à lire 😊
C'est hyper cool si ça a pu t'aider à te sentir mieux et si tu as pu changer de mindset,
et effectivement c'est endroit est assez magique, apaisant et bienveillant 🙂
J'apporte une petite touche parce que ton histoire me fait echo. -eco?
Comme toi je suis issu d'une grande fratrie, et comme toi je me suis pris la tête avec ma grande soeur (chez nous c'est l'ainée).
J'entretien à peu de chose près les mêmes sentiments pour ma soeur que toi pour la tienne 😅
Une histoire toute nulle où après m'avoir demandé des conseils, elle m'explique que je suis son petit frère et que j'ai pas de leçon à lui faire .. 🤔
ça m'est resté en travers de la gorge pendant quelques années et puis j'ai fini par lui pardonner, me dire qu'elle est comme ça et que c'est ma soeur.
En fait je crois que je lui ai pardonné surtout parce que ça m'a libéré d'un gros poids que je me trainais..
Bref de ce que j'ai lu de toi je pense qu'effectivement tu mérites de poser tout ça pour être plus léger 😉
allez bonne journée
Caramel et Chocolat 😜
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