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- Engagement ou sérénité?
ça commence par une anecdote, une simple phrase, et puis ça pose des questions.
Cet été j'ai eu un crush sur cette nana, on a eu une très brève aventure, je pensais pouvoir m'attacher, impossible de son coté mais avec le temps on a sympathisé. Une sympathie avec néanmoins du désir de chaque coté. On se donne régulièrement des nouvelles. Voilà pour le tableau posé.
Elle rencontre d'autres hommes, avec qui parfois elle couche, parfois pas. Elle ne s'engage pas. Et aujourd'hui elle me raconte qu'elle a passé la soirée d'hier avec un autre, et d'un coup elle me dit "ah mais je te raconte ça à toi mais c'est pas un bizarre? ça ne te fait rien?"
Et effectivement ça ne me faisait rien, enfin pas rien du tout, j'étais entre "je suis content pour elle" et "oh le chanceux j'aurais bien aimé être à sa place quand même". Mais vraiment à dose homéopathique. En réalisant ça, voilà (enfin) la question que je me pose et que je vous pose:
Est ce qu'on est sur un détachement ou est ce qu'on est sur une sécurité et une confiance en soi ? Quoiqu'il en soit ça apporte une vraie sérénité et une vraie bienveillance envers l'autre, là où l'engament m'entrainerait sur les chemins de la jalousie et de la possessivité.
Ce qui amène à ce second questionnement: pourquoi nous engageons nous alors que cet engagement est souffrant et pour nous qui devenont des victimes de notre jalousie, et pour l'autre qui va subir notre agressivité plus ou moins passive? Est ce qu'on est conditionné à faire couple? Est ce que notre vide affectif nous oblige à nous offrir à quelqu'un d'autre et à lui confier la responsabilité de nous rassurer (au lieu de nous rassurer nous même)?
ça reste bien mystérieux tout ça je trouve...
Des bisous !
Hum.
Pour moi le vrai questionnement c'est qu'est ce que tu penses de ta relation, toi, à cette personne, et est ce que ça te convient comme cela.
Est-ce que les enjeux sont clairs et bien posés entre vous.
Parce que, à te lire, on dirait qu'elle t'a friendzoné tout en étant consciente que tu espérais autre chose. Mais je peux me tromper.
"La vie de couple, c'est donner ce que l'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas". Ou quelque chose comme ça. Lacan (je crois).
@Alcedo En l'occurrence il n'y a pas vraiment de relation sinon amicale et plus si affinité, ce qui fait que d'autres relations du même type peuvent nous être proposées par la vie. Enfin si, il y a aussi une relation d'entraide mutuelle, je l'aide pour ceci, elle m'aide pour cela (comme tout le monde à bien y réfléchir). Et si j'ai voulu espérer plus au début, et si elle a craqué au début, pour nous deux, c'était pour échapper à nos blessures respectives je crois. A la base je n'étais pas dans un schéma sain en espérant qu'une autre viennent combler mon vide au lieu de me combler moi même.
Et là je suis en train de me dire que la vie de couple ne m'intéresse pas du tout. Socialiser, plaire, toucher et être toucher, oui, parce que ça fait parti de mes besoins. Mais le couple, alors que je sais que ce concept permet tout ça à la fois dans un cadre sécure, non, ça ne m'intéresse pas. En tout cas l'entretenir est un travail dont je souhaite me passer, et comme 100% des couples longues durées affirment que le couple est un combat de tous les jours, je ne me reconnais vraiment pas dans ce rôle de Roland à Roncevaux.
L'idée pour moi c'était de comprendre ce dosage entre engagement et sérénité. Je suppose que tu as raison et que chacun aura un dosage différent.
@Alcedo je comprends mais l'idée c'était vraiment d'en faire du blabla pour m'aider à comprendre les mécanismes qui régissent le cerveau et nous font ressentir et prendre des décisions. Un point de vu dépassionné, presque chirurgical.
L'extrait revisité de Jean Eustache est intéressant (malgré son coté "je vais choquer le bourgeois" et le surjeu de Françoise brun pour essayer d'obtenir un effet de spontanéité mais ok c'était la mode de cette époque. Pour moi heureusement que la musique rend la scène plus digeste), mais il pose des faits, sans apporter de réponse. "Oui le monde est comme ça, c'est pas bien, le sexe c'est comme ça, l'amour c'est comme ça"...
Mais pourquoi? Et surtout comment ça marche? Je pose la question aux torturés qui aiment disséquer les sentiments et couper l'amour en mille morceaux pour comprendre ce que c'est en vérité.
L'amour ça reste un mystère à la base. À partir du moment où tu as compris, ce n'est plus de l'amour.
Il y a des choses qui se jouent dans notre coeur. Ou dans notre viscéral. Il y a des choses qui se jouent dans des profondeurs ou à des hauteurs dont on n'a même pas confiance.
À partir du moment où tu "sais" entièrement et complètement pour quoi tu aimes quelqu'un, la relation est finie.
Maintenant ça n'empêche pas de se questionner sur ses besoins. Sur ses désirs. Sur ce que l'on recherche. Sachant que liberté et confort sont antinomiques.
Pour moi il y a des situations où l'engagement peut, probablement, pour certaines ou certains, apporter de la sécurité.
ça soulève un premier problème: pourquoi sommes nous en insécurité et pourquoi voulons nous qu'un autre s'engage pour nous, afin de combler notre insécurité? Si on estime que connaitre le mécanisme de l'amour est la fin de l'amour, alors tous ceux qui sont en insécurité et en couple ne sont pas amoureux. Ils sont en train de chercher de la sécurité ailleurs.
Quand aux choses qui se passent dans le coeur ou les viscères, on va avoir tendance à croire que c'est de l'amour et on ira pas chercher ailleurs. Mais c'est encore une illusion. Je vais vouloir sans doute rejouer une situation de mon enfance et c'est pour ça que je vais tomber dans un schéma répétitif. Le tour de magie est révélé, ce n'est pas de l'amour non plus, je suis conditionné par mon passé.
Alors oui à force de soulever les voiles de l'amour on risquerait de perdre l'amour. Mais je ne crois pas que ça fonctionne comme ça. Je vois plutôt l'amour comme un joli parc d'attraction, un lieu de plaisirs, de joies et d'intensités dans lequel on adore aller pour donner un sens à nos vies (uui dit comme ça, ça fait un peu pessimiste nihilisme). Mais mon questionnement tourne autour de l'idée qu'on peut aller dans ce parc d'attraction et s'y amuser, mais en gardant à l'idée que tout y est illusion. Je m'engage, je vis mon histoire, je profite des bonheurs qui me sont offert, mais dès que je rentre dans l'hybris, je dois me reprendre ou quitter le parc.
Ou alors je rentre dans l'hybris et j'en paye le même prix qu'à payé Icare, Narcisse, Phaeton, Bellérophon, Tantale, Egée, Prométhée etc. Tous ces mythes qui ont été aveuglés par leurs passions et qui ont chuté. Depuis toujours les mythes sont là pour nous conseiller la tempérence depuis notre enfance mais pour ce qui est du domaine amoureux, on préfère sauter dans le vide... et je l'ai fais, et j'ai adoré ça.
Mais est ce que j'aimais l'autre ou la sensation de sauter dans le vide? Encore un voile de levé...
En somme, soit il existe un amour magique qui nous apporte ce bonheur sans limite. Soit il n'existe rien de tout ça et c'est à nous de nous apporter ce bonheur sans limite, quitte à jouer les amoureux et à quitter le parc quand le bonheur n'est plus là.
Pourquoi faudrait-il s'engager? Je n'ai jamais ressenti cette injonction en aimant. L'envie d'aller plus loin, oui. Et nous allions aussi loin que nous pouvions. Que nous voulions.
Je rêve d'une histoire longue. Mais seulement parce que je rêve encore d'une histoire particulière. Et, oui, ce serait un amour "exclusif", parce que je ne sais pas faire autrement, mais ce serait un amour dénué de possession, parce que sa richesse ne réside pas dans l'un, mais bien dans la rencontre des deux. Et donc, c'est logique, l'histoire s'arrête s'il n'y a plus de "rencontre". Mais je ne peux pas voir l'amour autrement. On chemine à la fois séparément et ensemble, ensemble parce que c'est là qu'on exulte le mieux, d'une manière ou d'une autre, ou de toutes les manières. Mais si ça ne le fait plus, eh bien ça s'arrête, et c'est tout.
Je ne comprends pas ton questionnement @Crabe_Fantome, il faudrait s'interdire d'aimer? Ceci dit, depuis quelques temps, je me sens incapable de retomber amoureuse. Mais, pour moi c'est clair, c'est tout ou rien. Ou je retomberai amoureuse ( uniquement si j'ai l'impression que je peux vivre ce dont j'ai vraiment envie), ou je resterai seule.
En fait, je pense que si tu es capable de vivre ce genre de relation @Crabe_Fantome, et que ça te "nourrit" assez, que tu n'as pas l'impression que quelque chose te manque, alors c'est parfait. Et ça vaut certainement bien mieux que de se renfrogner dans son coin pour le restant de ses jours.
Tout dépend de ce dont on a envie.
Pour la sécurité, je ne nous crois pas assez naïfs pour imaginer que les variables durabilité et engagement changent quoi que ce soit à la possibilité que ça s'arrête. Donc, quand on a un minimum de jugeote et qu'on aime le "vrai", je crois qu'on privilégie autre chose que la sécurité. Non?
@Juliette.
"Donc, quand on a un minimum de jugeote et qu'on aime le "vrai", je crois qu'on privilégie autre chose que la sécurité. Non?"
Je me suis fait un peu le même genre de réflexion. Je ne me souviens pas avoir chercher de la sécurité alors que j'ai souhaiter l'amour (même si j'y comprends rien).
Je cherche de la complicité, de la tendresse, un humour qui me sied... mais de la sécurité 🤔 , non vraiment, ça m'ai jamais passé par la tête. Alors bon... peut-être inconciemment... ... ... mouais, bof...
En tout cas, @Crabe_Fantome, tant que ce tu vis te convient, cherche pas plus loin.
@Juliette Je crois que vouloir une longue histoire soulève déjà une idée d'insécurité. Voire l'impression qu'une histoire longue est une réussite alors que l'histoire courte serait un échec. Or il n'y a ni réussite ni échec dans le domaine de l'amour romantique il me semble: On ne fais que vivre. Il n'y a pas un juge des morts qui nous demande après combien de temps on est resté avec telle ou telle personne. Après c'est sans aucun jugement parce que j'ai aussi cette insécurité et ce besoin d'exclusivité lorsque je suis amoureux. Mais j'ai quand même l'impression que, spirituellement parlant, l'amour c'est une supercherie. Comme par exemple associer dans ton histoire d'amour à venir: exclusivité et sans possession. Pour moi c'est incompatible, si je demande l'exclusivité je possède son corps uniquement pour moi.
Quand à s'interdire d'aimer c'est plus compliqué que ça. Déjà c'est quoi aimer pour toi? De l'exclusivité mais de la liberté en même temps, mais pas tant que ça, enfin si mais faut que ça vienne de lui, du moins il faudrait qu'il soit sur la même longueur d'onde que moi et qu'il soit libre de décider par lui même ce que je ne veux pas qu'il fasse. Je grossis les traits bien sur, mais c'est pour mettre en avant l'idée que personne ne peut se mettre d'accord sur ce qu'est l'amour. Pour un bouddhiste par exemple, demander l'exclusivité en échange de sécurité c'est du commerce, pas de l'amour.
On est donc pas sur l'interdiction d'aimer mais sur une meilleure connaissance de ce que serait l'amour, réduit à sa plus simple définition : un ressenti. Donc non je ne m'interdit surtout pas de ressentir. En revanche je sais que je suis sujet à l'hybris amoureux et que si je m'approche de trop près de "l'amour romantique" je peux y devenir accro avec tout ce que ça implique. Et face à ça oui je suis obligé de quitter mon hybris, je m'interdis d'y rester de préférence avant que je devienne souffrant pour les autres et pour moi. C'est dans ce sens que ça peut donner l'impression que je m'interdis d'aimer.
Le tout ou rien, pour le coup je t'envie ta passion. 😉 Je crois aussi que le tout et le rien sont les faces d'une même pièce. Si je quitte Martine ultra maniaque, pour Chloé ultra bordélique, j'aurais choisi Chloé par rapport à Martine qui reste mon référent.
Est ce que ça peut nourrir assez? Oui dans le sens où je n'attendrais pas de l'autre qu'elle soit ma moitié et m'apporte absolument toutes mes incomplétudes. Comme je ne serais jamais assez encyclopédique, ou sportif ou philosophe ou beau etc. pour être sa moitié. Je peux apporter mes compétences et mon amour mais je serais largement insuffisant pour lui suffir. Elle aura en plus besoin d'amis, de parents, de collègues, de potes ou de camarades pour se sentir vraiment complète. Dans ma dernière relation, mon ex a essayé d'être tout pour moi, mais elle a aussi voulu devenir ma psy, replacer ma mère, mes amis, mes potes et mes camarades de différents cercles amicaux... et c'est devenu toxique.
Je crois aussi que la sincérité nous met à nu et paradoxalement nous sécurise. Mais ça implique aussi de bien se connaitre et de ne pas se mentir à soi même. C'est là que le cerveau peut nous faire croire qu'on avance sur le bon chemin... Là par exemple mon cerveau est en train de me trouver des tas de justification pour que je souhaite un joyeux anniversaire à cette femme qui m'a dit que j'étais une merde, calmement, en me regardant droit dans les yeux. Et j'hésite toujours. Si j'écoute mon corps et mes émotions, c'est la peur qui s'exprime. Mon cerveau veut me faire croire que je suis un moine bouddhiste qui pardonne à tout le monde... Je suis qui finalement? Qui on est toi ou moi? notre corps qui dit non ou notre cerveau qui dit oui? Lequel est dans la sincérité?
@paradox je ne peux pas vraiment me permettre de vivre comme j'aimerais vivre. Comme je disais j'ai une espèce d'hypersensibilité du coeur et je peux m'embaler très vite très fort et donc souffrir et faire souffrir. Une espèce d'handicap de l'amour quelque part 😅 Et puis j'aime bien chercher. Chercher c'est un peu ma manière de ne pas tomber trop fort amoureux. Un peu comme quand on cherche des trucs dans notre tête, genre la liste des courses, compter les pigeons sur le toit des voisins, se rappeler ce qu'on a mangé la semaine dernière à la même heure... tout ça pour retenir notre orgasme plus longtemps 😄
Je suis d'accord avec certaines choses, mais avec d'autres pas.
Déjà, pour moi, la durée d'une relation ne veut absolument pas dire qu'il s'agit d'un échec ou d'une réussite. D'ailleurs, ni échec ni réussite d'une relation pour moi. Juste du bien-être ou pas.
Une relation qui s'inscrit dans la durée apporte une certaine familiarité et une complicité qui se rapprochent plus de ce que j'aimerais vivre à présent. Car jusqu'ici, les histoires d'amour les plus longues que j'ai vécues ont duré 3 ans. Et je sais que si je n'ai su aller au-delà, c'est dû en grande partie au fait que je me lançais beaucoup trop vite. Ce qui ne m'arrivera plus, ça c'est certain. Donc, je rêve peut-être, mais je me dis qu'en apprenant à connaître un peu plus l'autre en amont, j'ai des chances de tomber sur quelqu'un avec qui on pourra aller plus loin. Mais bon, je sais bien que ça n'est pas garanti et, une fois de plus, la durée de la relation n'est pas l'essentiel.
Par la non possession, je voulais juste parler de non engagement en fait, que celui dicté par le coeur. Et ça dure le temps que ça dure. Mais avoir plusieurs amoureux en même temps, pour picorer ici et là les qualités qui font défaut aux autres, je ne vois pas les choses comme ça. Comme tu le dis, on côtoie d'autres gens ,amicalement, professionnellement, ou toutes activités... Et je peux être amoureuse de quelqu'un qui pêche en ceci ou cela parce que, au niveau émotionnel par exemple, ça va beaucoup plus loin qu'avec n'importe qui.
Ah oui, NON je ne possède pas le corps de l'autre, jamais, même si je suis la seule à y "avoir accès ". Chacun "recupère" sa liberté (et son corps 😄 ) dès qu'il le souhaite. Je n'ai simplement pas envie de vivre le polyamour. En ai-je encore le droit en 2024, de moins en moins sûre... Mais, tu vois, même là je ne suis pas fermée, il se peut que j'évolue autrement, ou peut-être qu'une future relation me fera voir les choses différemment...
Qui sommes-nous entre le corps et la raison? Nous sommes le choix qu'on fait à ce moment là, une fois pesé les choses en son for intérieur comme on dit. J'ai mis fin à une pseudo relation à distance en écoutant mon corps malade. Et j'en suis fort aise aujourd'hui.
Nous ne pouvons comparer nos manières de voir les choses toi et moi @Crabe_Fantome, et déjà parce qu'il y a un truc qui diffère totalement entre nous. Tu sembles tomber amoureux très souvent, là où moi je suis certainement bien plus difficile. Disons que mon "appétit " ne se situe peut-être pas au même niveau... On ne peut dès lors envisager la relation amoureuse de la même manière. Et c'est heureux ! Vive la diversité ! Mais j'ai l'impression qu'un truc important nous est néanmoins commun, c'est le désir de clarté, d'honnêteté envers l'autre. Et vivent nos recherches d'amélioration personnelle! 😉
@Juliette Une relation longue amène sans doute de la familiarité et de la complicité, mais aussi de l'ennui. Parce que de la familiarité et de la complicité c'est précisément ce que j'ai avec mes amis, et j'ai beaucoup d'amis. Du coup ça ne me manque pas du tout 😅 Mais bienvenue au club des 3 ans, et encore, à distance!!! De mon coté ce n'est pas que je me lançais trop vite, c'est que j'adore l'intensité et l'insouciance du phénomène amoureux. Dès qu'il faut redescendre sur Terre et se fader les corvées, bah, non merci. "Chacun chez soi et tu tondras ta pelouse toi même". 😅
Je ne crois pas que le temps nous permet de connaitre les gens, ni même de nous connaitre. Pour moi il n'y a que l'adversité, la souffrance, les crises qui nous permettent de nous révéler. Par exemple comme beaucoup tu vas vouloir un mec bienveillant, et ok, tout le monde veut des gens bienveillants. Et tant que vous passez votre temps au club med, tu auras le mec le plus bienveillant du monde. Mais ton mec bienveillant à un moment donné il va être confronté à ses peurs, et là il ne sera plus bienveillant. Il va grogner, peut être montrer les crocs, et peut être même mordre si tu continues de le titiller sur son insécurité. Et pareil pour toi s'il vient appuyer sur tes blessures y a moyen que tu lui griffes le visage en feulant ;) Et pourtant t'es aussi quelqu'un de globalement bienveillant. Et donc pour savoir qui tu es, tu as besoin de basculer dans les ténèbres et pour savoir qui il est, comment il peut réagir, tu as besoin de le voir dans les ténèbres. Peut être que le temps permet d'augmenter ses chances de rencontrer une situation de crise, mais pas forcément. Si demain on se met en couple toi et moi, on a 800km de distance, on se voit les vacances, certains weekend, on s'appelle souvent pour se dire qu'on se manque, ça peut durer 4 ou 5 ans... et puis on est fou on trouve une maison à mi distance au coeur de la Creuse pour retaper une maison, je réalise que je suis nul en bricolage, tu appuie dessus, je me sens rejeté et tu vas moins m'aimer d'un coup 😅
Sur la possession j'aime bien cette idée d'emprunter le corps de l'autre. Même au niveau des sentiments passionnels je pense que ce serait pas mal de pouvoir vivre le truc mais de pouvoir reposer la relation lorsque ça va trop loin ou lorsqu'on a terminé au lieu de s'enflammer et de paniquer.
Mais oui j'ai toujours un petit coeur d'artichaud. Je pourrais avoir des tas de crush mais des histoires d'amours passions, y en a pas tant que ça... Mais oui encore, la sincérité, envers soi même, envers les autres, à mon sens l'emporte largement sur toutes les histoires d'amour, c'est une priorité absolue ;)
Ohlala @Crabe_Fantome, avec toi, chocolat=triglycérides et rire=blocage de la mâchoire?
Et on ne se lance pas dans la réfection d'une maison si on est nul en bricolage! 😨
L'adversité et la souffrance nous apprennent plein de trucs, mais ne détiennent pas forcément le monopole sur la possibilité de se dévoiler. Et on n'est pas que nos peurs, et je ne veux pas et ne peux pas me faire croire que j'ai en face de moi un mec sans peurs parce que je vais le côtoyer superficiellement.
Cependant, je comprends bien tout ce que tu dis, tu n'as ni envie de souffrir, ni envie de te sentir pris au piège. Qui le voudrait ?
Moi j'ai vraiment envie de vivre l'amour plus grand que ça. Et puis, j'ai peut-être déjà assez aimé à la va-vite, et c'est de ça que je ne veux plus, j'en ai même un certain dégoût en fait.
Mais je ne cherche pas. Si je croise quelqu'un qui me donne envie, on verra...
Et ma contribution à ce fil s'arrête ici. 🙂
Je ne sais plus qui disait "on peut tout concevoir en un instant d'amour" et je peux parfaitement me convaincre (avec notamment l'appuie de l'effet Dunning Kruger) qu'avec un tuto youtube je peux retaper une ruine en 2 semaines.😅
Mais oui @Juliette ça fait de moi quelqu'un de pas mal fêlé qui ne sait pas vraiment ce qu'il veut... Mais quelle importance puisque de toute façon nous savons que le choix est une illusion: nous savons que les choses, les gens et les évènements s'imposent à nous. Tu poses 10 bonbons sur la table devant tes enfants, tu sais déjà qui va prendre quoi, et eux auront l'impression d'avoir eu le choix entre ces 10 bonbons ;)
Quoiqu'il en soit je te remercie pour ta participation, et te souhaite, le plus sincèrement du monde, que "les dieux" ou l'Univers ou le Destin ou la Chance, t'impose de rencontrer cette longue histoire pour que tu pourras expérimenter 😊
Si jamais tu souhaitais partager cette idée du dégout des relations à la va vite, un jour, à l'occasion, ce sera avec plaisir 😉
@Crabe_Fantome nos choix sont limités ?
Peut être que ça te rassure de penser ça ?🙂
Engagement ou sérénité ?
Pourquoi différencier les deux ?
L'engagement peut être une sérénité pour certains,ou une horreur pour d'autre.
Vous avez l'air de bien aimer vous cherchez toi et Madame, c'est peut être ça votre engagement ?
@zozotte Avant hier je discute avec une amie qui vit la même chose et qui me dit regretter sa vie d'avant, à la nuance près qu'elle était engagée avec un mec qui était son ami depuis longtemps. Elle était donc dans une relation sereine, en couple, avec une belle maison, de la stabilité et beaucoup de temps et pour elle, et pour son couple. Et lui pareil apparemment. Elle rencontre un homme passion, elle quitte tout pour lui et maintenant elle souffre et regrette sa vie d'avant. Une amie encore qui quitte son mec pour un autre parce que son mec était jaloux, et au bout de quelques temps l'amant s'est engagé jusqu'à ce qu'il se fasse larguer à son tour parce qu'il était jaloux du simple fait qu'elle discute avec quelqu'un dans un festival.
De là je vois l'engagement plutôt comme une intensification des sentiments, jusqu'à l'hybris. Pas uniquement "engagement" : s'engager dans telle ou telle direction. Et donc cet engagement qui nous entraine vers la jalousie, la possession, l'insécurité, les peurs là où refuser l'engagement permettrait de vivre sereinement en acceptant la liberté de l'autre à 100%
@Crabe_Fantome l'un n'empêche pas l'autre.
La confiance,le respect,le pardon,la compréhension, l'indulgence,la compréhension réciproque.
Tout cela existe avec l'engagement,et il faut être deux pour que ça marche.
Et tu peux y mettre toutes les belles intentions du monde, ça ne marchera pas si l'autre n'est pas inclus dedans.
L'engagement se construit à deux,jour après jour.
Accepter la liberté de l'autre n'est pas incompatible avec l'engagement, bien au contraire.
@zozotte pour l'heure je ne vois pas comment je pourrais m'attacher à quelqu'un, et donc renforcer mon anxiété, mon insécurité en donnant à l'autre ce pouvoir de me faire sourire et de me faire pleurer, et en même temps l'aimer toujours aussi fort lorsqu'elle me dira qu'elle va passer ses vacances qu'elle a posé avec deux autres hommes en thalasso au Pays Basque. Si tu as la recette je prends. Mais la seule recette que je vois c'est que mon engagement soit plus amical qu'amoureux parce que l'amoureux va souffrir de ce rejet et de "l'infidélité" même avouée à l'avance. Tu me diras, et tu auras raison, ce n'est pas de l'amour mais de l'égo qui souffre. Mais alors dans ce cas mon amour doit être universel et non plus basé sur une personne en particulier: j'aime mes amis, la nature, les animaux, le vent, les arbres, les inconnus, mes ennemis... A ce moment là on est sur un amour spirituel et universel. Dès l'instant où il devient exclusif, l'amour devient conditionnel, et théoriquement ça ne sera même pas de l'amour. Ce sera de l'attachement ou de l'emprise... ou une illusion.
J'ai une recette oui,tu sais tu pars défaitiste avant même d'avoir commencé.
Je te parle d'un nouveau couple, avec une nouvelle personne que tu ne connais peut-être pas encore.
Tu ne la connais pas encore et tu penses déjà qu'elle va partir en thalasso avec deux "copains"
Si tu ne fais pas confiance ça ne pourra pas marcher,et si tu fais confiance, apprend à l'autre à en faire autant.
C'est ma recette.
Même si elle ne part pas en thalasso avec eux, mon attachement créera une souffrance. Je m'attache donc je fabrique ma propre peur de perdre l'autre.
Oui,tu as bien analysé le problème.👍
Ne te reste plus qu'à savoir quoi en faire.
En rester la,ou essayer d'aller au devant de ta peur,en en parlant avec l'heureuse élue, le temps venu.A deux on travail parfois mieux que tout seul.🙂
@Crabe_Fantome
"Je m'attache donc je fabrique ma propre peur de perdre l'autre."
Je t'invite à réfléchir si ce ne serait pas l'inverse.
Ma peur de perdre l'autre fabrique un attachement.
@zozotte Schopenhaur nous met en garde : nous oscillons de la souffrance à l'ennui. Et je crois que je crains plus l'ennui que la souffrance. De là, le non attachement ou l'attachement mesuré permettrait de se retrouver dans l'oscillation, dans le mouvement de Schopenhaur, plutôt que dans un état figé de souffrance ou d'ennui.
Je veux bien supposer que le couple peut apporter quelque chose à nos vies, mais il implique aussi beaucoup de travail pour le maintenir en vie. Et moi le travail, c'est pas vraiment ma qualité première.
@paradox, j'aime bien cette nouvelle perspective. Elle fait écho à cette idée que le couple est parfois tenu à bout de bras par les peurs. Comme deux dépendants affectifs qui entretiendront leur union uniquement pour éviter la peur de se retrouver seuls.
@Crabe_Fantome,je ne vais pas me faire des amis,mais Schopenhauer nous en aura fait du mal.
Éloigne toi un peu de lui,et regarde plutôt du côté de Jankélévitch,,Alain, Spinoza.
Il n'y a pas que de la souffrance dans la vie, que ce soit en couple ou tout seul.
Et après c'est à toi de choisir.
C'est vrai aussi @zozotte je peux avoir tendance à me réfugier dans le connu. C'est l'occasion de réfléchir à mes schémas répétitifs... ?
Et oui.🙂
Et Schopenhauer n'est pas la référence ultime,et d'ailleurs, c'est à toi d'être ta propre référence.
Et sur ce je retourne dans ma grotte,la vie y est belle.😄
Et je reviendrai ici pour décrire ma recette de vie belle sans être forcément dans une grotte,a plus !
Je suis d'accord. J'aime bien Schopenhauer sur certains aspects mais c'était un putain d'aigri de la vie. Il a passé une grande partie de sa vie au fond d'un café à ruminer et dénigrer le monde autour de lui.
Si lui ocillait entre souffrance et ennui, c'est son problème.
Je n'ai jamais aimé son image du couple. Deux oursins. Tant qu'on s'approche un peu, ça va. Mais dès s'approche trop, ça pique. Super, la vie de couple, whaouh !!!
Perso, j'ocille entre joie et souffrance, entre déprime et exaltation, entre blasage et exutoire, entre contemplation et morosité. Mais je n'ennuie pas une minute.
Si la vie est parfois souffrance, elle est aussi jouissance. Et panser une blessure peut être jouissif. (C'est mon cas, en ce moment, je prends mon pied à me réparer.)
@paradox j'étais dans le même délire la semaine dernière, à apprécier les manques souffrant. Mais j'ai perdu un peu l'esprit et mon cercle vertueux s'est brisé. Momentanément, mais quand même.
Mais je m'étais fait la même remarque pour Schopenhaur : à quel moment y a de la joie dans son schéma ? Parce-que la souffrance on sait, on connaît : on arrive devant la caisse en larme, une lettre de rupture à la main. Mais ça signifie qu'il y a eu des restos étoilés avec des amoureuses pour nous accompagner avant cette souffrance . Et donc de la joie. Alors c'est où ?
C'est pas chez Schopenhauer, mais ça existe.🙂
Spinoza, Alain, Jankélévitch, même chez Nietzsche et Épicure il y a de la joie.
Mais surtout, chez vous @paradox Para et Crabe.
N'attendez pas de confirmation chez les autres,et créez votre joie.
Aussi @Crabe_Fantome, j'ai utilisé le mot "travail" c'est vrai.
Mais tu peux le remplacer par "découvrir", "ressentir","améliorer" ou "vivre" ou "s'amuser" ou ce que tu voudras.
A ton aise, c'est ça, à ton aise.
A deux ou tout seul,ce n'est pas ça qui fait la sérénité.
Tu as déjà compris je pense, reste à le "découvrir",ou le "vivre",ou....
Bon allez j'arrête la.
Merci @zozotte, oui d'autant plus que je suis (pour de vrai) allergique au bouleau 😅 Et mon métier consiste à jouer, pas travailler... Ce qui fait que le "travail" me pique un peu. 😉
La joie, c'est où ? C'est ça ta question @Crabe_Fantome ?
Ben...
Déjà dans l'amitié. Tu ne dis pas plus haut que tu as beaucoup d'amis ?
Et puis dans les petites choses de la vie.
Perso, je ne crois pas au bonheur, cela me parait une chimère bien amère.
Mais je crois en la joie, c'est même ça qui me fait tenir et qui me fait apprécier la vie. En fait, je la rencontre partout et tout le temps... même dans les pires moments, qui ne sont finalement pas si fréquents ou prégnants.
Ou sinon, je me la provoque par l'humour, la dérision, l'auto-dérision, ... .
La joie, c'est où ? En vrai, ça me fait presque mal de lire une telle question.
@paradox en fait la question était "la joie c'est où...... dans la pensée de Schopenhaur 😉" Il décrit la souffrance et l'ennui, mais y a forcément un moment où on ressent de la joie quand même.
C'est là que Nietzchte intervient avec le Gai savoir.
Et Groddeck avec sa mélancolie joyeuse, dans L'être humain comme symbole. Un peu avant de mourir.
La joie pour Schopenhauer peut se trouver en contemplant une oeuvre d'art,ou en écoutant de la musique.
Tu es musicien Crabe,et toi aussi Para !
Seulement, c'est une joie, comment dire....?
Par procuration.
Pour Schopenhauer il n'y a pas d'alternative à la volonté qui nous dépasse,nous pouvons juste nous en échapper un instant, avec l'art donc.
Mais il se trompe,la volonté n'est pas extérieur à nous.
Non,la volonté se doit d'être notre volonté,donc, à nous,intérieur.
Et de la,la joie n'est plus un exutoire de quelques instants,mais un mode de vie,notre mode de vie.
Schopenhauer s'est enfermé dans sa prison,nous pouvons en sortir, avec ou sans l'art.
Ou plutôt ,l'art devient notre vie,et donc,notre joie.
Bon,on s'éloigne du sujet initial désolé!
Édit : pour la joie par procuration je ne parle pas de toi Para hein,mais plutôt de celle que Schopenhauer nous propose !🙂
@zozotte Oui si j'y réfléchis un peu la musique est un des rares moments où je suis dans le temps présent. Et @paradox me le confirmera peut être : si en jouant je suis en train de réfléchir 4 mesures plus loin aux notes que je dois jouer, au mieux je quitte mon instant de grace, au pire je joue les fausses notes.
Il en résulte que la sérénité découle de l'instant présent et la musique est un peu l'art du temps présent. Là où l'engagement peut (mais c'est pas obligatoire) nous montre un avenir (souvent idéalisé) et nous emmène sur ce chemin.
Reste que ce sujet et les dernières 48h on été riche en réflexion pour moi et j'aurais sans doute un petit mea culpa à faire. En introspection j'ai trouvé mon anxiété (évidemment) et une ancienne blessure de rejet. En tirant un peu sur le fil pour voir où ça mène je suis arrivé à une faille de mon propre comportement que j'avais tendance à imaginer normal, je pensais que ça fonctionnait toujours comme ça pour tout le monde, mais apparemment pas. Et merci encore @zozotte pour ta sérénité qui m'a fait douter et réfléchir. Tant que je suis célibataire je suis ultra à l'aise, bien dans mes pompes, serein, avec un manque affectif mais à la limite c'est normal. Mais dès l'instant où je vais me projetter avec quelqu'un, ça va réactiver ma blessure du rejet. Ce qui fait que c'est ma propre vision de l'engagement qui est baisée et je l'ai associé à toutes les peurs d'abandon, rejet, trahison, abus etc.
Bon pour le moment j'en suis là, en 48h c'est pas si mal. Je vais peut être m'offrir quelques jours pour digérer la nouvelle et faire en sorte qu'à l'avenir je ne sois plus tiraillé par cette question de l'engagement et de la sérénité.
@Crabe_Fantome,ma sérénité,mais aussi ton introspection et ton ouverture d'esprit,il faut être deux pour se comprendre.
Et Aussi Para et Alcedo et Juliette,ce forum a quelque chose.🙂
Et en 48 heures c'est beaucoup de choses oui, chapeau à toi.
Après ne te met pas trop la pression tout seul non plus,ça ne sert à rien,et c'est aussi ça la sérénité,et tu as tout ce qu'il faut pour que ça marche.
Bonjour @Crabe_Fantôme.
Je n'ai pas du tout la même position que toi sur l'engagement et sur l'idée que l'insécurité (affective, financière ..) puisse faire durer une relation.
Un attachement basé sur un besoin financier ou sur un manque d'amour ne permet pas de construire un imaginaire commun, c'est un comportement toxique qui pousse l'autre à vous fuir. Il faut au contraire une grande confiance en soi, en sa résilience, en sa capacité à accueillir l'autre et l'adversité qu'il peut rencontrer dans sa vie pour se lancer vers une vie de couple (une vie de famille même) durable. Tu pourras mieux le comprendre si tu changes de cadre : prends ta relation avec tes enfants plutôt. Tu as de moins en moins de prise sur leur personnalité à mesure qu'ils grandissent et s'émancipent n'est-ce pas ? Mais tu les acceptes tels qu'ils sont, tu accueilles leur évolution même si leur personnalité diffère de la tienne, et s'il leur arrive un malheur (je ne vous le souhaite pas bien sûr) comme une dépression chronique ou un handicap définitif tu resteras un papa aimant et présent pour eux.
Il y'a chez toi un processus ardent. Tu parles d'intensité (amour passion, réactions violentes, hybris, montagnes russes), de peur de la désillusion, et de disparition brutale de cette exaltation amoureuse. Tu me fais penser à un pic de dirac et au curseur de fréquence de la radio : tu résonnes si tu atteints une fréquence bien précise où le signal devient très intense mais si tu quittes cette bande passante hyper étroite, ta compagne ne te fait plus vibrer. Bizarre, les gens évoluent certes mais certains traits de caractère perdurent je ne comprends pas comment on peut aussi brutalement se désintéresser de quelqu'un. D'un autre coté, si le signal devient trop fort tu as peur de griller tes circuits : hybris et perte de contact avec la réalité, crises de jalousie ...
Ma façon de fonctionner ressemble davantage à une gaussienne aplatie : les gens ont une aversion (presque une angoisse) de la routine là où pour moi se sentir bien dans la routine est topissime : l'amour dépassionné a l'attrait et la puissance d'un paysage millénaire. On peut s'y arrêter et le contempler, y dormir, on peut aussi décider de courir partout et grimper dans les arbres. En clair, on peut agrémenter cet état de base, routinier, par des moments d'intensité. Je profite ainsi de toutes les variations possibles. En transposant ce schéma dans la relation parent-enfant ça fonctionne aussi : j'apprécie leur présence au quotidien malgré le fait que l'on intéragisse peu et j'aime évidemment les moments plus rares où l'on se retrouve autour d'activités communes.
Amoureusement parlant, j'aimerais que ma relation actuelle perdure donc oui je ressens aussi l'inquiétude que tout s'arrête. En revanche, je ne laisse pas cette inquiétude m'envahir car je n'ai aucune emprise sur les évènements futurs ; je ne peux que soigner le présent et je me concentre là dessus.
En bonne gaussienne aplatie ^^ , je ne souffre pas de montagnes russes émotionnelles comme toi. De ce point de vue je suis plus stable mais d'un autre côté je ne connais pas les moments d'ivresse que tu expérimentes et qui sont sûrement extraordinaires.
Hello, j'ai survolé les réponses, mais je voulais juste te dire que le genre de phrase qu'elle t'a dite, moi, personnellement, je l'aurais pris un peu comme une manière de tester ma jalousie éventuelle. Je trouve ca un peu pervers.... Et assez "supérieur" dans le sens ou elle se sent/se sait désirée au delà de la copinerie opportuniste.... Bref, j'aurais pas confiance en cette personne point. Mais ca, c'est juste moi....
Bon, aps sur que ca apporte quelque chose à vos échanges, mais si j'avais eu un "ami" qui me dit cela de cette manière là etc en me racontant en long et en large ces aventures, j'aurais trouvé ca "chiant" et un peu pervers (voiri ci dessus). Je le dis car ca m'est arrivé. J'ai zappé. Ca n'a pas plu à l'autre qui a perdu une "fanne" (du moins l'espérait il 😉 mais raté.... ^^)
Au delà de ca, plus prosaïquement, quelle énergie ! Multiplier les relations comme cela.... Quand je vois ce que ca recquiert comme invesstissement de construire de belles relations profondes (amicale - amoureuse - familliale - qu'importe), je ne peux pas vraiment imaginer qu'on qualifie d'amitié ces relations multiples... Selon MA définition de l'amitié.. Mais ca, à nouveau, tout dépend tant de ce que l'on attend que de ce que 'lon est prêt à donner.
Ca me semble quand même déséquilibrer quand une personne multiplie dans tous les sens les relations et que ces relations sont elles, plus unilatérales... Il ne peut qu'en découler un manque.. Enfin je crois. Ou alors, des multiplieurs entre eux...
Les amis c'est pareil. Certains aiment les "bandes" etc ou les relations sont nombreuses et du coups plus supericielles (sans que cela ne soit un mal) d'autres préfèrent les petits commités ou même juste moins de relations que de doigts sur la main d'un amputé ^^...
Bon voila, tant que chacun s'y retrouve et qu'il garde la liberté de partir quand la situation ne lui plait plus (rien n'étant jamais gravé dans le marbre ni éternel, on peut aimer un temps une situation puis ne plus s'y retrouver).
J'ai écris plus que je ne le pensais (mon aussi je pars en blabla huhu --> hein Alcedo (si tu me lis)). C'était ma petite contribution à vos échanges fournis.
Bonnes recherches de réponses à tes questions
@Euh Merci pour ton retour et ta fine analyse 🙂
Je crois que deux personnes dysfoncionnels peuvent parfaitement être en symbiose; une femme en insécuritée qui cherche un alpha rassurant, deux dépendants affectifs qui se rassurent l'un et l'autre sur leur ile déserte etc. Ces relations peuvent parfaitement fonctionner si seul l'amour nous intéresse, mais je suis d'accord, la confiance en soi, l'estime de soi, devraient être les moteurs autonomes et indépendants pour se lancer dans une histoire à deux, parce qu'il y a aussi une vie à vivre à coté de l'amour. Je n'ai pas d'enfant mais je comprends l'idée. Reste qu'on aime les enfants (et les chats 😉 ) inconditionnellement alors qu'on attend de son/sa partenaire qu'il ou elle nous comble. On attend sa fidélité, sa loyauté, sa confiance... alors qu'on sait que les enfants vont nous mentir à un moment donné et ce sera mignon parce qu'il aura de la confiture sur son col et ses empruntes sur le couvercle alors qu'on lui avait interdit d'y toucher avant de diner! Si ma femme revient avec le parfum d'un autre homme sur sa peau, ce sera moins mignon 😅
Oui je crois qu'on est pas loin de ça, un pic sur lequel je me retrouve par la magie des sentiments, mais qui vient être perturbé par des milliers de pensées. Ne serait ce que ma première rupture, par téléphone, où en raccrochant elle me dit "je t'aime". De là mon cerveau enregistre "je t'aime = je te quitte". Une double polarité intense s'installe dans le cerveau et je vrille: elle me dit qu'elle m'aime, je suis comblé, mais je vais perdre cet amour et souffrir. J'ai le Tout et le Vide en même temps, un beau Yin Yang qui s'installe dans mes pensées et mes émotions. Donc oui, je suis dysfonctionnel mais je me soigne 😉 ! Après tout, j'ai quoi à perdre en réinitialisant mes croyances à part mes souffrances et mes prises de tête? 😉
Je te confirme que la routine à deux ne m'enchante guère. Seul j'ai besoin d'alterner une routine (thé, reflexions, déjeuner, balade, thé, diner, reflexions, dodo) sur une certaine période de quelques jours, mais j'ai besoin de bouger. Là je suis à Paris, la semaine pro je suis à la Rochelle, sans doute en Auvergne après, et retour à Paris et pas forcément dans cet ordre. Quand je ne prends pas un AR pour l'extreme orient sur 2 ou 3 mois. On se retrouvera par contre sur la contemplation de Dame Nature, que ce soit routinier ou exeptionnel c'est indispensable pour moi aussi.
Amoureusement parlant je te souhaite aussi que ta relation continue de te plaire dans le temps. Tu me décris un idéal où nos blessures sont cicatrisées, nos peurs maitrisables. Tu es la sportive qui vient me voir sur mon lit d'hopital et qui me dit que non seulement on peut réapprendre à marcher, mais aussi à courir mieux et plus vite. ça va que j'ai déjà réalisé que j'étais polytraumatisé aux urgences et que je suis plutôt motivé à sortir de l'hosto 😅
Reste à savoir ce que je vais faire quand je serais sorti, et honnêtement même si je le savais, la vie se chargera de me surprendre. Je pourrais te dire que je vais rencontrer la femme de ma vie et embrasser ma routine quotidienne, ou que je vais réenchainer les conquêtes de 3 ans en alternant des folies passionnelles et des routines sereines... Je n'en sais rien du tout, et c'est pas plus mal. Merci encore !
@marie-toupie Oui tu as raison, elle est comme ça, elle a besoin de tester son entourage pour savoir si elle peut faire confiance ou pas, et ça flatte aussi son égo. Mais moi ça me convient qu'elle teste ma jalousie parce que ça me fait prendre du recul sur moi même et ça me permet de comprendre mes failles, mes peurs, mes blessures, mon insécurité qui me font devenir jaloux, possessif et controlant. Et donc ça me permet de traiter directement mon insécurité et quelque part de gagner un peu de confiance en moi. Je ne suis pas un grand jaloux, ça picote, j'aime pas ça mais je vais plutôt basculer dans le passif (supporter la tension) agressif (me décharge à travers une vanne piquante). Si elle m'aide à quitter ce mode passif agressif et gagner en sécurité par moi même grace à ses tests, je suis gagnant. Et elle est gagnante parce que je suis fan, du moins tant qu'on s'entraide mutuellement.
L'énergie n'est pas dépensé de la même manière pour tout le monde je crois. Si je te demande de faire 3 heures de violoncelle, c'est possible que ça t'épuise, là où (je ne joue pas de cet instrument) je vais au contraire gagner en énergie par le plaisir de sortir des notes et de vivre l'instant présent qu'apporte la musique. Ainsi la perspective de travailler sur une relation dépassionnée uniquement pour la faire durer me semble presque insurmontable. Parce que c'est la passion ou du moins une énergie amoureuse qui va me motiver à s'investir dans cette histoire. Faire le tour des boutiques pour trouver une bague ou passer des heures à trouver la machine à café la plus parfaite, en soi c'est chiant, c'est pas ce que j'ai envie de faire maintenant que je suis célibataire. Là je profite du soleil pour me balader sur les quais de Seine et flaner dans les parcs. Mais amoureux, je n'ai plus envie des quais de Seine, j'ai envie de voir de l'amour dans ses yeux. Et l'énergie que je vais mettre dedans c'est de l'énergie qui m'arrive directement de Cupidon, et l'énergie qu'elle me renvoie lorsqu'elle est heureuse me comble encore plus. Bon en l'occurrence la machine à café était trop moderne pour elle, et la bague c'était pas ce qu'elle voulait... Du coup oui j'ai perdu mon énergie 😅
Après, de plus en plus je rentre dans l'idée du ET et moins du OU. Et donc entre des amis nombreux et moins profonds, OU des amis rares mais toujours présente, je choisis des amis nombreux ET des amis rares. Des relations sereines sans intensité ET des folles passions. Merci aussi beaucoup pour ton retour et ton analyse !!!
@Crabe_Fantome
Pour atteindre cet instant de grâce qui fait qu'on ne fait plus qu'un avec son instrument, que le temps échappe à nos sens, ou tout ce genre de métaphores qui tentent de mettre des mots sur la grâce de ces instants, il faut avoir son morceau dans les doigts, avoir suffisamment répèté pour que les réflexes fassent le boulot. Alors le cerveau peut se consacrer à la musicalité, plus à l'exécution du morceau. Et c'est là qu'on part dans un autre monde, ce n'est plus nous qui portont le morceau, c'est la musique qui nous porte, et on peut lâcher-prise.
Le secret, c'est donc la technique, la maîtrise de son instrument et du morceau en question, pour s'en débarrasser et passer le cran au-dessus.
@paradox, oui la répétition est indispensable pour justement ne plus avoir à penser aux notes qu'on joue, et y mettre de l'intention, toujours inconsciemment.
La technique est indispensable, mais comme disait mon père "tout apprendre, et tout oublier". J'ai besoin de la technique parce qu'elle est mon vocabulaire, ma grammaire et ma conjugaison, mais on joue de la musique, c'est de l'émotion, et la technique devient le support de l'émotion. Comme quand tu visites le nouvel appart de tes amis, tu ne diras pas "vos fondations sont magnifiques", tu ne les verras pas. Tu verras tout ce qu'il y a dessus: la disposition des pièces, les couleurs, les formes, les textures et c'est ça qui sera beau. Mais sans cette technique ce sera comme un bouquet de fleurs écrasés sur un tas d'ordures... et sans le bouquet de fleurs ce sera froid comme une pierre tombale en plein hiver.
((( @Crabe_Fantome , @paradox, je me permets de rebondir et je valider votre échange ci dessus, quand bien même celui ci n'a pas de relation directe avec le sujet -titre de ce fil ;
Oui ...il y a des espaces -temps où l'interprète que nous sommes est traversé par " quelque chose " d' indicible et qui transcende ce qui est présenté sur scène......qui peut même avoir comme conséquence d" éleverle public ...dans le sens ; lui propose et l'entrzine da un niveau vibratoire supérieur
Avec le recul d'une longue carrière sur scène..., il y a eu pour moi parfois le sentiment d'être physiquement un Stradivarius et que " quelque chose" " jouait à travers moi .. ..
utilisait mes mains pour" se manifester,, pour" Être )))
De rien... Mais donc, tant que tout le monde est satisfait, quel que soit le mode utilisé, quelque soit les raisons (même financières, j'avais lu quelqu'un dire que ca n'est pas une vraie et belle relation.. Mais si, si une pers aime qqun pour ce qu'elle lui permet en terme de sécu et l'autre l'aime pour une autre raison, tant que les deux sont en accord et contents, qu'ils se respectent et qu'aucun n'est dans une croyance erronnée ou dans l'attente frustrée d'un changement, je vois pas le mal... moi ca me conviendrait pas, mais si ca convient à d'autres, chouette ! puis rien n'empêche d'arrêter quand ca convient plus.. Ca peut convenir temporairement. Pas de règles, pas de norme, pas de principe si ce n'est celui du respect de l'autre ET de soi), voila. TTout est ok.
@marie-toupie je crois qu'il y a une hiérarchisation des raisons de se mettre en couple lorsque les sentiments ne sont pas assez à la hauteur pour chercher ces raisons autour. On va donc accepter les "je t'aime parce que tu es gentil" , et moins "je t'aime parce que tu es riche".
Dès l'instant où le mariage civil ne parle jamais d'amour et où on suppose que l'amour n'est pas du tout obligatoire pour se marier, oui c'est acceptable. Si les deux sont satisfaits, le vieux riche et la jeune bimbo, pourquoi pas, on va se moquer gentiment parce que pour la plupart des gens ce n'est pas "bien" (ce qui est un jugement oui) mais on va pas leur jeter des pierres non plus.
J'ai beau être ouvert d'esprit, être avec moi pour une raison que je jugerais mauvaise, ça va piquer.
A Crabe_Fantome : bien oui, logique (que ca te pique si la raison pour laquelle on est avec toi ne te convient pas). D'ou le fait que je dise que c'est à chacun de juger sa propre situation et jamais à autrui à venir y mettre son avis égotiste.... (moi si c'était moi blablabla --> ben oui, c'est pas toi justement ^^).
Je ne me moque pas (même gentillement) des choix des autres en ce domaine (ni dans d'autres tant que ces choix ne sont pas délétères pour les autres, on se comprend). En fait je ne vois même rien de risible dans un choix tel que celui pris en exemple.
Ca ne me fait ni chaud ni froid en fait. Je vais même dire, je m'enf ous. S'ils sont contents... Et ca dure ce que ca dre. Rien n'est jamais gravé dans le marbre et qand ca s'arrête, ca ne remet pas en question les bons moments vécus jadis. Point.
Je ne comprends d'ailleurs pas trop pourquoi en parler finalement.
Pour ce qui t'arrive à toi, tu as eu plétore de réponses 🙂 donc voila. Mais la seule chose tu l'as dite : ca te convient. Voila.
🙂
@marie-toupie pour moi une question ne demande pas forcément une réponse parce que la réponse coupe le lien. Alors que si une question entraîne d'autres questions, le lien perdure entre les gens qui ont plaisir à être dans le lien. Ainsi je n'arrive pas à me contenter d'un "si t'es heureux comme ça". Je crois que mon objectif n'est pas d'être heureux mais d'être libre, et cette liberté ne peut s'obtenir (dans mon schéma de pensée) que dans la connaissance de soi.
Tu proposes une solution rationnelle et durable en soudant le couple autour de compatibilités matérielles (sexe contre argent par exemple). Et effectivement dès l'instant où on se fiche du jugement d'autrui, pour peu que ça réponde aux besoins des deux, ça reste acceptable. L'option est sur la table, qu'elle plaise ou pas d'ailleurs.
Ça devient risible lorsque les gens sont dans le déni. Lorsqu'un ami de ma mère (68 ans) épouse une fille de République Dominicaine (28 ans) avec l'illusion qu'elle est sincèrement amoureuse de lui, une fois passé le côté pathos, on sourit devant tant de naïveté. Mais dès l'instant où c'est posé avec sincérité "je l' ai épousé pour vivre une dernière jeunesse et en échange elle fait vivre sa famille et s'achète des sacs Vuitton", ça redevient (toujours dans mon schéma de pensée) acceptable.
Et finalement quand ça bouscule mes schémas de pensée, j'ai de la matière pour réfléchir. Il est surtout là mon bonheur, dans la réflexion plus que dans la solution. Et peut être que grâce à cet échange je vais pouvoir dépasser mes blocages et épouser une jeune fille thaïlandaise ou vietnamienne d'ici 15 ou 20 ans.
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