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Engagement ou sérénité?

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Engagement ou sérénité?
Crabe_Fantomele 15 octobre 2024 à 11:47

ça commence par une anecdote, une simple phrase, et puis ça pose des questions.

Cet été j'ai eu un crush sur cette nana, on a eu une très brève aventure, je pensais pouvoir m'attacher, impossible de son coté mais avec le temps on a sympathisé. Une sympathie avec néanmoins du désir de chaque coté. On se donne régulièrement des nouvelles. Voilà pour le tableau posé.

Elle rencontre d'autres hommes, avec qui parfois elle couche, parfois pas. Elle ne s'engage pas. Et aujourd'hui elle me raconte qu'elle a passé la soirée d'hier avec un autre, et d'un coup elle me dit "ah mais je te raconte ça à toi mais c'est pas un bizarre? ça ne te fait rien?"
Et effectivement ça ne me faisait rien, enfin pas rien du tout, j'étais entre "je suis content pour elle" et "oh le chanceux j'aurais bien aimé être à sa place quand même". Mais vraiment à dose homéopathique. En réalisant ça, voilà (enfin) la question que je me pose et que je vous pose:

Est ce qu'on est sur un détachement ou est ce qu'on est sur une sécurité et une confiance en soi ? Quoiqu'il en soit ça apporte une vraie sérénité et une vraie bienveillance envers l'autre, là où l'engament m'entrainerait sur les chemins de la jalousie et de la possessivité.

Ce qui amène à ce second questionnement: pourquoi nous engageons nous alors que cet engagement est souffrant et pour nous qui devenont des victimes de notre jalousie, et pour l'autre qui va subir notre agressivité plus ou moins passive? Est ce qu'on est conditionné à faire couple? Est ce que notre vide affectif nous oblige à nous offrir à quelqu'un d'autre et à lui confier la responsabilité de nous rassurer (au lieu de nous rassurer nous même)?

ça reste bien mystérieux tout ça je trouve...

Des bisous !

Alcedole 15 octobre 2024 à 12:00  •   121618

Hum.

Pour moi le vrai questionnement c'est qu'est ce que tu penses de ta relation, toi, à cette personne, et est ce que ça te convient comme cela.
Est-ce que les enjeux sont clairs et bien posés entre vous.

Parce que, à te lire, on dirait qu'elle t'a friendzoné tout en étant consciente que tu espérais autre chose. Mais je peux me tromper.

"La vie de couple, c'est donner ce que l'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas". Ou quelque chose comme ça. Lacan (je crois).

Crabe_Fantomele 15 octobre 2024 à 14:22  •   121622

@Alcedo En l'occurrence il n'y a pas vraiment de relation sinon amicale et plus si affinité, ce qui fait que d'autres relations du même type peuvent nous être proposées par la vie. Enfin si, il y a aussi une relation d'entraide mutuelle, je l'aide pour ceci, elle m'aide pour cela (comme tout le monde à bien y réfléchir). Et si j'ai voulu espérer plus au début, et si elle a craqué au début, pour nous deux, c'était pour échapper à nos blessures respectives je crois. A la base je n'étais pas dans un schéma sain en espérant qu'une autre viennent combler mon vide au lieu de me combler moi même.

Et là je suis en train de me dire que la vie de couple ne m'intéresse pas du tout. Socialiser, plaire, toucher et être toucher, oui, parce que ça fait parti de mes besoins. Mais le couple, alors que je sais que ce concept permet tout ça à la fois dans un cadre sécure, non, ça ne m'intéresse pas. En tout cas l'entretenir est un travail dont je souhaite me passer, et comme 100% des couples longues durées affirment que le couple est un combat de tous les jours, je ne me reconnais vraiment pas dans ce rôle de Roland à Roncevaux.

L'idée pour moi c'était de comprendre ce dosage entre engagement et sérénité. Je suppose que tu as raison et que chacun aura un dosage différent.

Alcedole 15 octobre 2024 à 16:06  •   121623

Trop de blabla pour moi.

voir la vidéo

Crabe_Fantomele 15 octobre 2024 à 17:29  •   121625

@Alcedo je comprends mais l'idée c'était vraiment d'en faire du blabla pour m'aider à comprendre les mécanismes qui régissent le cerveau et nous font ressentir et prendre des décisions. Un point de vu dépassionné, presque chirurgical.
L'extrait revisité de Jean Eustache est intéressant (malgré son coté "je vais choquer le bourgeois" et le surjeu de Françoise brun pour essayer d'obtenir un effet de spontanéité mais ok c'était la mode de cette époque. Pour moi heureusement que la musique rend la scène plus digeste), mais il pose des faits, sans apporter de réponse. "Oui le monde est comme ça, c'est pas bien, le sexe c'est comme ça, l'amour c'est comme ça"...

Mais pourquoi? Et surtout comment ça marche? Je pose la question aux torturés qui aiment disséquer les sentiments et couper l'amour en mille morceaux pour comprendre ce que c'est en vérité.

Alcedole 15 octobre 2024 à 17:47  •   121626

L'amour ça reste un mystère à la base. À partir du moment où tu as compris, ce n'est plus de l'amour.
Il y a des choses qui se jouent dans notre coeur. Ou dans notre viscéral. Il y a des choses qui se jouent dans des profondeurs ou à des hauteurs dont on n'a même pas confiance.
À partir du moment où tu "sais" entièrement et complètement pour quoi tu aimes quelqu'un, la relation est finie.

Maintenant ça n'empêche pas de se questionner sur ses besoins. Sur ses désirs. Sur ce que l'on recherche. Sachant que liberté et confort sont antinomiques.

Pour moi il y a des situations où l'engagement peut, probablement, pour certaines ou certains, apporter de la sécurité.

Crabe_Fantomele 15 octobre 2024 à 20:10  •   121629

ça soulève un premier problème: pourquoi sommes nous en insécurité et pourquoi voulons nous qu'un autre s'engage pour nous, afin de combler notre insécurité? Si on estime que connaitre le mécanisme de l'amour est la fin de l'amour, alors tous ceux qui sont en insécurité et en couple ne sont pas amoureux. Ils sont en train de chercher de la sécurité ailleurs.

Quand aux choses qui se passent dans le coeur ou les viscères, on va avoir tendance à croire que c'est de l'amour et on ira pas chercher ailleurs. Mais c'est encore une illusion. Je vais vouloir sans doute rejouer une situation de mon enfance et c'est pour ça que je vais tomber dans un schéma répétitif. Le tour de magie est révélé, ce n'est pas de l'amour non plus, je suis conditionné par mon passé.

Alors oui à force de soulever les voiles de l'amour on risquerait de perdre l'amour. Mais je ne crois pas que ça fonctionne comme ça. Je vois plutôt l'amour comme un joli parc d'attraction, un lieu de plaisirs, de joies et d'intensités dans lequel on adore aller pour donner un sens à nos vies (uui dit comme ça, ça fait un peu pessimiste nihilisme). Mais mon questionnement tourne autour de l'idée qu'on peut aller dans ce parc d'attraction et s'y amuser, mais en gardant à l'idée que tout y est illusion. Je m'engage, je vis mon histoire, je profite des bonheurs qui me sont offert, mais dès que je rentre dans l'hybris, je dois me reprendre ou quitter le parc.
Ou alors je rentre dans l'hybris et j'en paye le même prix qu'à payé Icare, Narcisse, Phaeton, Bellérophon, Tantale, Egée, Prométhée etc. Tous ces mythes qui ont été aveuglés par leurs passions et qui ont chuté. Depuis toujours les mythes sont là pour nous conseiller la tempérence depuis notre enfance mais pour ce qui est du domaine amoureux, on préfère sauter dans le vide... et je l'ai fais, et j'ai adoré ça.

Mais est ce que j'aimais l'autre ou la sensation de sauter dans le vide? Encore un voile de levé...

En somme, soit il existe un amour magique qui nous apporte ce bonheur sans limite. Soit il n'existe rien de tout ça et c'est à nous de nous apporter ce bonheur sans limite, quitte à jouer les amoureux et à quitter le parc quand le bonheur n'est plus là.

Juliette.le 15 octobre 2024 à 21:55  •   121633

Pourquoi faudrait-il s'engager? Je n'ai jamais ressenti cette injonction en aimant. L'envie d'aller plus loin, oui. Et nous allions aussi loin que nous pouvions. Que nous voulions.
Je rêve d'une histoire longue. Mais seulement parce que je rêve encore d'une histoire particulière. Et, oui, ce serait un amour "exclusif", parce que je ne sais pas faire autrement, mais ce serait un amour dénué de possession, parce que sa richesse ne réside pas dans l'un, mais bien dans la rencontre des deux. Et donc, c'est logique, l'histoire s'arrête s'il n'y a plus de "rencontre". Mais je ne peux pas voir l'amour autrement. On chemine à la fois séparément et ensemble, ensemble parce que c'est là qu'on exulte le mieux, d'une manière ou d'une autre, ou de toutes les manières. Mais si ça ne le fait plus, eh bien ça s'arrête, et c'est tout.
Je ne comprends pas ton questionnement @Crabe_Fantome, il faudrait s'interdire d'aimer? Ceci dit, depuis quelques temps, je me sens incapable de retomber amoureuse. Mais, pour moi c'est clair, c'est tout ou rien. Ou je retomberai amoureuse ( uniquement si j'ai l'impression que je peux vivre ce dont j'ai vraiment envie), ou je resterai seule.

Juliette.le 16 octobre 2024 à 08:14  •   121643

En fait, je pense que si tu es capable de vivre ce genre de relation @Crabe_Fantome, et que ça te "nourrit" assez, que tu n'as pas l'impression que quelque chose te manque, alors c'est parfait. Et ça vaut certainement bien mieux que de se renfrogner dans son coin pour le restant de ses jours.
Tout dépend de ce dont on a envie.
Pour la sécurité, je ne nous crois pas assez naïfs pour imaginer que les variables durabilité et engagement changent quoi que ce soit à la possibilité que ça s'arrête. Donc, quand on a un minimum de jugeote et qu'on aime le "vrai", je crois qu'on privilégie autre chose que la sécurité. Non?

paradoxle 16 octobre 2024 à 19:50  •   121657

@Juliette.
"Donc, quand on a un minimum de jugeote et qu'on aime le "vrai", je crois qu'on privilégie autre chose que la sécurité. Non?"
Je me suis fait un peu le même genre de réflexion. Je ne me souviens pas avoir chercher de la sécurité alors que j'ai souhaiter l'amour (même si j'y comprends rien).
Je cherche de la complicité, de la tendresse, un humour qui me sied... mais de la sécurité 🤔 , non vraiment, ça m'ai jamais passé par la tête. Alors bon... peut-être inconciemment... ... ... mouais, bof...


En tout cas, @Crabe_Fantome, tant que ce tu vis te convient, cherche pas plus loin.

Crabe_Fantomele 16 octobre 2024 à 20:47  •   121660

@Juliette Je crois que vouloir une longue histoire soulève déjà une idée d'insécurité. Voire l'impression qu'une histoire longue est une réussite alors que l'histoire courte serait un échec. Or il n'y a ni réussite ni échec dans le domaine de l'amour romantique il me semble: On ne fais que vivre. Il n'y a pas un juge des morts qui nous demande après combien de temps on est resté avec telle ou telle personne. Après c'est sans aucun jugement parce que j'ai aussi cette insécurité et ce besoin d'exclusivité lorsque je suis amoureux. Mais j'ai quand même l'impression que, spirituellement parlant, l'amour c'est une supercherie. Comme par exemple associer dans ton histoire d'amour à venir: exclusivité et sans possession. Pour moi c'est incompatible, si je demande l'exclusivité je possède son corps uniquement pour moi.

Quand à s'interdire d'aimer c'est plus compliqué que ça. Déjà c'est quoi aimer pour toi? De l'exclusivité mais de la liberté en même temps, mais pas tant que ça, enfin si mais faut que ça vienne de lui, du moins il faudrait qu'il soit sur la même longueur d'onde que moi et qu'il soit libre de décider par lui même ce que je ne veux pas qu'il fasse. Je grossis les traits bien sur, mais c'est pour mettre en avant l'idée que personne ne peut se mettre d'accord sur ce qu'est l'amour. Pour un bouddhiste par exemple, demander l'exclusivité en échange de sécurité c'est du commerce, pas de l'amour.
On est donc pas sur l'interdiction d'aimer mais sur une meilleure connaissance de ce que serait l'amour, réduit à sa plus simple définition : un ressenti. Donc non je ne m'interdit surtout pas de ressentir. En revanche je sais que je suis sujet à l'hybris amoureux et que si je m'approche de trop près de "l'amour romantique" je peux y devenir accro avec tout ce que ça implique. Et face à ça oui je suis obligé de quitter mon hybris, je m'interdis d'y rester de préférence avant que je devienne souffrant pour les autres et pour moi. C'est dans ce sens que ça peut donner l'impression que je m'interdis d'aimer.

Le tout ou rien, pour le coup je t'envie ta passion. 😉 Je crois aussi que le tout et le rien sont les faces d'une même pièce. Si je quitte Martine ultra maniaque, pour Chloé ultra bordélique, j'aurais choisi Chloé par rapport à Martine qui reste mon référent.

Est ce que ça peut nourrir assez? Oui dans le sens où je n'attendrais pas de l'autre qu'elle soit ma moitié et m'apporte absolument toutes mes incomplétudes. Comme je ne serais jamais assez encyclopédique, ou sportif ou philosophe ou beau etc. pour être sa moitié. Je peux apporter mes compétences et mon amour mais je serais largement insuffisant pour lui suffir. Elle aura en plus besoin d'amis, de parents, de collègues, de potes ou de camarades pour se sentir vraiment complète. Dans ma dernière relation, mon ex a essayé d'être tout pour moi, mais elle a aussi voulu devenir ma psy, replacer ma mère, mes amis, mes potes et mes camarades de différents cercles amicaux... et c'est devenu toxique.

Je crois aussi que la sincérité nous met à nu et paradoxalement nous sécurise. Mais ça implique aussi de bien se connaitre et de ne pas se mentir à soi même. C'est là que le cerveau peut nous faire croire qu'on avance sur le bon chemin... Là par exemple mon cerveau est en train de me trouver des tas de justification pour que je souhaite un joyeux anniversaire à cette femme qui m'a dit que j'étais une merde, calmement, en me regardant droit dans les yeux. Et j'hésite toujours. Si j'écoute mon corps et mes émotions, c'est la peur qui s'exprime. Mon cerveau veut me faire croire que je suis un moine bouddhiste qui pardonne à tout le monde... Je suis qui finalement? Qui on est toi ou moi? notre corps qui dit non ou notre cerveau qui dit oui? Lequel est dans la sincérité?


@paradox je ne peux pas vraiment me permettre de vivre comme j'aimerais vivre. Comme je disais j'ai une espèce d'hypersensibilité du coeur et je peux m'embaler très vite très fort et donc souffrir et faire souffrir. Une espèce d'handicap de l'amour quelque part 😅 Et puis j'aime bien chercher. Chercher c'est un peu ma manière de ne pas tomber trop fort amoureux. Un peu comme quand on cherche des trucs dans notre tête, genre la liste des courses, compter les pigeons sur le toit des voisins, se rappeler ce qu'on a mangé la semaine dernière à la même heure... tout ça pour retenir notre orgasme plus longtemps 😄

Juliette.le 17 octobre 2024 à 14:59  •   121673

Je suis d'accord avec certaines choses, mais avec d'autres pas.
Déjà, pour moi, la durée d'une relation ne veut absolument pas dire qu'il s'agit d'un échec ou d'une réussite. D'ailleurs, ni échec ni réussite d'une relation pour moi. Juste du bien-être ou pas.
Une relation qui s'inscrit dans la durée apporte une certaine familiarité et une complicité qui se rapprochent plus de ce que j'aimerais vivre à présent. Car jusqu'ici, les histoires d'amour les plus longues que j'ai vécues ont duré 3 ans. Et je sais que si je n'ai su aller au-delà, c'est dû en grande partie au fait que je me lançais beaucoup trop vite. Ce qui ne m'arrivera plus, ça c'est certain. Donc, je rêve peut-être, mais je me dis qu'en apprenant à connaître un peu plus l'autre en amont, j'ai des chances de tomber sur quelqu'un avec qui on pourra aller plus loin. Mais bon, je sais bien que ça n'est pas garanti et, une fois de plus, la durée de la relation n'est pas l'essentiel.
Par la non possession, je voulais juste parler de non engagement en fait, que celui dicté par le coeur. Et ça dure le temps que ça dure. Mais avoir plusieurs amoureux en même temps, pour picorer ici et là les qualités qui font défaut aux autres, je ne vois pas les choses comme ça. Comme tu le dis, on côtoie d'autres gens ,amicalement, professionnellement, ou toutes activités... Et je peux être amoureuse de quelqu'un qui pêche en ceci ou cela parce que, au niveau émotionnel par exemple, ça va beaucoup plus loin qu'avec n'importe qui.
Ah oui, NON je ne possède pas le corps de l'autre, jamais, même si je suis la seule à y "avoir accès ". Chacun "recupère" sa liberté (et son corps 😄 ) dès qu'il le souhaite. Je n'ai simplement pas envie de vivre le polyamour. En ai-je encore le droit en 2024, de moins en moins sûre... Mais, tu vois, même là je ne suis pas fermée, il se peut que j'évolue autrement, ou peut-être qu'une future relation me fera voir les choses différemment...
Qui sommes-nous entre le corps et la raison? Nous sommes le choix qu'on fait à ce moment là, une fois pesé les choses en son for intérieur comme on dit. J'ai mis fin à une pseudo relation à distance en écoutant mon corps malade. Et j'en suis fort aise aujourd'hui.
Nous ne pouvons comparer nos manières de voir les choses toi et moi @Crabe_Fantome, et déjà parce qu'il y a un truc qui diffère totalement entre nous. Tu sembles tomber amoureux très souvent, là où moi je suis certainement bien plus difficile. Disons que mon "appétit " ne se situe peut-être pas au même niveau... On ne peut dès lors envisager la relation amoureuse de la même manière. Et c'est heureux ! Vive la diversité ! Mais j'ai l'impression qu'un truc important nous est néanmoins commun, c'est le désir de clarté, d'honnêteté envers l'autre. Et vivent nos recherches d'amélioration personnelle! 😉

Crabe_Fantomele 17 octobre 2024 à 23:29  •   121692

@Juliette Une relation longue amène sans doute de la familiarité et de la complicité, mais aussi de l'ennui. Parce que de la familiarité et de la complicité c'est précisément ce que j'ai avec mes amis, et j'ai beaucoup d'amis. Du coup ça ne me manque pas du tout 😅 Mais bienvenue au club des 3 ans, et encore, à distance!!! De mon coté ce n'est pas que je me lançais trop vite, c'est que j'adore l'intensité et l'insouciance du phénomène amoureux. Dès qu'il faut redescendre sur Terre et se fader les corvées, bah, non merci. "Chacun chez soi et tu tondras ta pelouse toi même". 😅

Je ne crois pas que le temps nous permet de connaitre les gens, ni même de nous connaitre. Pour moi il n'y a que l'adversité, la souffrance, les crises qui nous permettent de nous révéler. Par exemple comme beaucoup tu vas vouloir un mec bienveillant, et ok, tout le monde veut des gens bienveillants. Et tant que vous passez votre temps au club med, tu auras le mec le plus bienveillant du monde. Mais ton mec bienveillant à un moment donné il va être confronté à ses peurs, et là il ne sera plus bienveillant. Il va grogner, peut être montrer les crocs, et peut être même mordre si tu continues de le titiller sur son insécurité. Et pareil pour toi s'il vient appuyer sur tes blessures y a moyen que tu lui griffes le visage en feulant ;) Et pourtant t'es aussi quelqu'un de globalement bienveillant. Et donc pour savoir qui tu es, tu as besoin de basculer dans les ténèbres et pour savoir qui il est, comment il peut réagir, tu as besoin de le voir dans les ténèbres. Peut être que le temps permet d'augmenter ses chances de rencontrer une situation de crise, mais pas forcément. Si demain on se met en couple toi et moi, on a 800km de distance, on se voit les vacances, certains weekend, on s'appelle souvent pour se dire qu'on se manque, ça peut durer 4 ou 5 ans... et puis on est fou on trouve une maison à mi distance au coeur de la Creuse pour retaper une maison, je réalise que je suis nul en bricolage, tu appuie dessus, je me sens rejeté et tu vas moins m'aimer d'un coup 😅

Sur la possession j'aime bien cette idée d'emprunter le corps de l'autre. Même au niveau des sentiments passionnels je pense que ce serait pas mal de pouvoir vivre le truc mais de pouvoir reposer la relation lorsque ça va trop loin ou lorsqu'on a terminé au lieu de s'enflammer et de paniquer.

Mais oui j'ai toujours un petit coeur d'artichaud. Je pourrais avoir des tas de crush mais des histoires d'amours passions, y en a pas tant que ça... Mais oui encore, la sincérité, envers soi même, envers les autres, à mon sens l'emporte largement sur toutes les histoires d'amour, c'est une priorité absolue ;)


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