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L'amour, cette chose qui pour moi est motrice, vitale, qui je pense dans la théorie est si simple, mais qui en pratique semble finalement compliquée.
Je me pose des fois la question si je suis quelqu'un de bien, ou non, au regard de remarques que l'on a déjà pu me faire. Je me pose peut-être parfois trop de questions et, paradoxalement, j'aimerais m'en poser moins, que les choses soient plus simples.
J'ai rarement été vraiment amoureux dans ma vie. Ce fut le cas de ma dernière relation, avec une HPI/HPE/THQI. Plutôt de tempérament négatif (sans la blesser outre mesure, car je comprends ses difficultés, ses problématiques), alors que je suis plutôt quelqu'un de confiant, d'optimiste. C'est une personne qui manque cruellement de confiance en elle, j'aurais voulu l'aider, mais mon tempérament a fait que je l'ai probablement trop poussé.
Je ne sais plus quoi faire, ni quoi croire, suite à des déclarations qu'elle a pu me faire, et qui m'ont touché au plus profond de moi-même. J'y croyais, j'y ai cru, et pourtant il semblerait que cela soit fini.
Je suis quelqu'un ayant un besoin de communication, dans le relationnel. Le manque de communication est source d'angoisse. Je dois dire que cela m'a joué des tours, forcément.
Je suis peut-être trop ouvert, trop avenant, trop bienveillant. Certains me disent qu'il faut que je sache préserver ces qualités, d'autres me suggèrent plutôt de changer sur ces points en particulier. Je ne sais plus vraiment quoi penser de tout cela, afin de pouvoir construire quelque chose avec quelqu'un. J'aimerais pourtant avoir une chouette histoire longue avec une personne, qui comprendra tout simplement qu'elle pourra compter sur moi, en amour, dans les peines, les joies et en toute circonstances.
J'ai connu une très belle femme, un visage d'ange, un corps de rêve mais un esprit tordu. Une séductrice manipulatrice et je ne me suis jamais senti aussi seul qu'à ses côtés. Considère cela comme de l'expérience qui te permettra de grandir. Cette solitude te permettra de descendre en toi pour t'élever et te (re)construire pour une future belle rencontre...
Merci pour ce témoignage. Elle n'est pas manipulatrice, du moins ce que je pense et sait d'elle (ayant connu de par le passé des manipulatrices).
Disons qu'elle me reproche de l'avoir vraiment trop « poussée », de faire du forcing - alors qu'en ce moment, je pense qu'elle réalise comme quoi elle a de nombreuses choses à « régler » dans sa vie.
Mais ce manque de communication de sa part est assez difficile à accepter. Disons que je n'ai pas la moindre idée si elle envisage ou non, après avoir réguler ses difficultés, reprendre contact avec moi. Elle ne ferme pas de portes, mais d'un autre côté elle m'a bien fait comprendre de lui « lâcher la grappe ». J'eusse aimé une discussion avec elle, afin de savoir là où l'on va, là où l'on pouvait ensemble par la suite, une fois les difficultés résolues, aller.
Bonjour Gaël. Si je peux me permettre, je pense qu'il y a souvent, dans les remarques qu'on peut nous faire, quelque-chose à méditer. Pendant longtemps, tout en me pensant hyper empathique, j'étais capable, de par mon mal-être, mon insatisfaction et mon dégoût de tout, de traiter les autres, surtout ceux avec qui j'étais censée vivre une histoire d'amour, avec une certaine violence. Les mots pouvaient être cinglants au possible, et parfois même, sans que j'en aie conscience, un certain mépris mêlé d'indifférence dirigeaient mon comportement. A l'époque, c'est loin heureusement, il me semble que je "choisissais" des personnes que j'étais sûre de ne pouvoir aimer, certainement pour ne pas avoir à risquer d'être rejetée par un que j'aurais aimé. C'est peut-être compliqué à comprendre, ça n'a sûrement rien à voir avec ton histoire récente, mais c'est juste pour te montrer à quel point l'on peut être capable de croire aimer sans le faire, et même, quelque part, de se servir de quelqu'un, inconsciemment, pour "tester" sa capacité, ou non, à aimer, se confronter aux relations amoureuses, voire à l'autre tout court. Bref, je suis heureuse de n'en être plus là. Et si, par moments, je décèle un chouia de ce genre de dérive dans ma façon d'appréhender l'autre, je me chope et me prends entre quatre yeux pour que l'autre, et moi par la même, ne puissions servir de cobayes à mes vieux démons. Et je suis devenue assez forte aussi pour empêcher l'autre d'en faire autant. Je n'ai pas l'impression que ce soit si difficile de voir s'il y a du vrai dans ce qu'un autre peut nous reprocher. L'admettre et se pencher réellement sur la question l'est peut-être un peu plus, mais pour ma part, c'est un grand plaisir de me sentir avancer, aussi, en reconnaissant, en connaissant mes failles. Bonne année Gaël et bon courage!
Bonjour Gaël,
Ton message me touche énormément car j'y retrouve énormément de ce que j'ai vécu / vis avec quelqu'un qui compte énormément pour moi, sans être quelqu'un avec qui je vis une histoire d'amour, mais avec qui les sentiments sont tout aussi forts.
Je ne sais pas si la femme dont tu parles était "dépressive" au sens médical du terme, mais ça y ressemble un peu, dans les manifestations que tu décris.
J'ai beaucoup échangé avec mon meilleur ami, parce que lui aussi, a essayé de "m'aider", mais a souvent fait pire que mieux, en voulant trop parler, décortiquer, expliquer...
Je ne sais pas comment créer / restaurer le manque de confiance et ou d'estime de soi chez quelqu'un. Si je savais, je me l'appliquerais à moi-même.
Ce que j'ai constaté, c'est que les actes marchent bien mieux que les paroles, les conseils ou les injonctions. Si on n'a pas confiance, en soi d'abord, et par extension dans les autres, les mots sont dérisoires, n'importe qui peut les dire, et si on n'a pas beaucoup d'intuition pour "sentir" les gens... on finit par croire en tout le monde et se faire avoir, ou ne plus croire en personne.
Les actes sont plus tangibles, plus faciles à croire. On peut voir le temps que l'autre nous accorde, l'énergie. Mais là aussi, selon la fragilité de la personne en face, il faut les manier avec précaution. Accompagner plus souvent qu'initier.
Pense aussi qu'en parlant beaucoup des "problèmes" de la personne en face, même si c'est pour essayer d'y trouver des solutions, quelque part, tu "enfermes" la personne dans une image d'elle-même dont elle essaie probablement de se débarrasser. J'ai dû mettre fin, il y a quelques semaines, à une amitié à laquelle je tenais pourtant, parce que la personne ne voyait que son rôle de "sauveuse". Jamais disponible pour aller au ciné, au resto, prendre un café. Toujours dispo quand j'étais au fond du trou. Une relation de dépendance, extrêmement déséquilibrée, et qui avait fini, sans que j'en aie conscience, par m'enfermer totalement dans mon rôle de "malade". Je n'en étais pas au point de faire exprès d'aller mal pour attirer son attention, mais ça aurait pu finir par arriver.
Pour en revenir à mon ami, il m'a dit il y a 3 jours "Mais je ne m'imagine pas te voir pour sortir, s'amuser, et ne plus parler de ta santé qui m'inquiète, de tes soucis que j'aimerais régler ou t'aider à régler". Du coup, il se sentait nul, inutile, et pensait même prendre encore plus de distance (des contraintes matérielles nous empêchent de nous voir autant qu'on voudrait).
Il faut, et peut-être toi aussi, qu'il fasse le deuil de la façon dont il voulait m'aider.
Pour essayer de lui faire comprendre tout ça, sans le blesser, j'ai essayé de trouver deux analogies, un peu simples, mais que je partage ici, peut-être te parleront-elles.
J'ai évoqué d'abord le fait que tout ce qui touche au moral, au psychologique, comme la dépression, à un stade plus ou moins avancé, c'est avant tout une maladie, y compris avec des symptômes physiologiques, pouvant parfois être mis en évidence sur une IRM ou autre technique d'imagerie (je ne sais pas si ton amie en était au stade de la dépression, ou "juste" un mal-être, peut-être que je fais fausse route dans les pistes que je te donne ici, si c'est le cas, j'en suis désolée).
Et je disais donc à mon ami que, si j'avais une jambe cassée, il n'essaierait pas de ressouder mes os, il ne se sentirait pas inutile parce qu'il ne pourrait pas faire le plâtre, ou les radios, ou la rééducation. Il se demanderait ce qu'il peut faire avec ses "compétences" d'ami : faire mes courses, mettre à portée de main les objets dont j'ai besoin, etc. Et en faisant ça, il contribuerait tout autant à mon bien-être et à ma guérison.
Avec le mal-être, chacun (moi y compris) a l'impression qu'il va pouvoir aider, trouver les bons mots, dire ce qui fonctionne pour lui, etc. Mais ce n'est pas forcément le cas, et on finit par faire plus de mal que de bien.
L'autre image que je lui ai proposée, par rapport à son sentiment d'inutilité, c'est l'image du cadeau. Son attention, sa sollicitude, son amitié, sont des cadeaux. Mais la façon de les donner ? leur forme ? Je lui ai demandé de réfléchir à la façon dont il procède quand il offre un cadeau matériel : est-ce qu'il offre ce qui lui aurait fait plaisir ? ou ce dont il pense que ça fera plaisir à l'autre, selon ce qu'il sait de ses goûts, de ses besoins ? (oui, je sais, on a tous déjà reçu un cadeau offert par quelqu'un qui a pensé à lui d'abord, mais ce sont les cadeaux que je déteste plus encore que les trucs choisis en 3 secondes sur le trajet vers la soirée de Noël / anniversaire)
Tu veux / as voulu offrir ce qui te semblait bien pour aider cette femme à aller mieux. Mais le lui as-tu offert sous une forme lui convenant ?
Voilà, un bon pavé, déjà, j'espère ne pas avoir semblé moralisatrice : ne vois dans mes mots qu'un partage d'expérience, peut-être un autre point de vue sur la personne dont tu parles, qui semble éloignée de toi, et que tu as, de ce fait, peut-être mal comprise.
A @LibertEchErie et @Fanny-146 merci pour vos messages, qui me touchent d'une part, et qui m'aident peut-être à réaliser certaines choses.
Quelque part, oui, je me suis toujours montré là en soutien pour elle, jusqu'à présent, toujours bienveillant, attentif et avenant.
Je me suis toujours montré disponible les moments où elle n'allait pas bien. Et toujours à l'écoute, de surcroît.
Il n'y a guère que récemment où j'ai eu une baisse de régime, qui a duré environ 10 jours, suite à quelques difficultés que la vie (professionnelle entre autre), m'a réservé. Et je n'étais pas vraiment disponible à ce moment pour elle, lui expliquant de manière pédagogique que j'avais besoin avant tout de digérer la pilule suite à mes mésaventures. Bien sûr, je n'ai pas fermé la porte, je lui ai simplement expliqué que, pendant quelques jours, je ne pouvais pas vraiment être à l'écoute, pour elle, sur ses difficultés personnelles.
Je pense commencer à réaliser des choses (peut-être cela paraît étrange, que cela soit si soudain au vu des lectures, mais j'analyse et traite les informations très rapidement). Mais cela continue (se ravise et émet le doute) à cogiter finalement dans ma tête.
Il y a une chose que j'ai eu l'impression de comprendre dans mes relations amoureuses.
Il me semble que dans beaucoup de relations sociales et encore plus amoureuses, nous rejouons inconsciemment des scènes dramatiques et parfois tragiques de notre passé, dans le but, inconscient toujours, de réussir à résoudre un conflit ancien resté en suspens pour nous. Un conflit que nous n'avons jamais réussi à digérer. Je ne crois pas que cette méthode soit efficace. Ca aboutit le plus souvent à des disputes, pour de mauvaises raisons, parfois à des séparations, pour des raisons stupides, et de temps en temps à des meurtres, pour des raisons idiotes.
Car si nous rencontrons souvent le même type de partenaire amoureux, avec lequel ça ne marche pas, c'est que c'est notre inconscient qui choisit, et notre inconscient organise des castings, pour les pièces de théatre qu'il met en scène pour nous, parce que nous l'en avons inconsciemment chargé, et il choisit les acteurs qui conviennent aux rôles.
Et nous nous interrogeons naïvement : "Mais pourquoi est ce que je tombe toujours sur des personnes qui (au choix mais on peut mélanger les options) : me méprisent ; m'insultent ; me frappent ; me trompent ; jouent tout mon argent ; me volent ; boivent plus que des trous", et caetera. Et c'est simplement parce que nous choisissons, précisément et inconsciemment ce type de personne pour jouer un rôle précis du psychodrame que nous mettons en scène dans l'espoir bien illusoire de régler aujourd'hui un conflit de notre passé face à quelqu'un qui n'y comprend rien parce que de toute façon, il n'a rien à voir avec notre passé.
Et là j'ai eu l'impression de comprendre aujourd'hui quelque chose de plus : le théatre, c'est à ça que sert le théatre ! Et ses extensions le roman et le cinéma.
En mettant en scène devant le public des drames et des tragédies, on permet au spectateur de revivre, par acteur interposé mais jusqu'au bout et avec beaucoup de variantes entre les pièces, des psychodrames où ils peuvent, inconsciemment toujours, reconnaître les leurs et purger ainsi la violence liée à leurs conflits irrésolus, violence qui dégrade, pourrit et détruit sinon leur vie sociale et amoureuse.
Si il y a ici des amateurs ou des pros des arts du spectacle, y compris littérature et cinéma, j'aimerais bien lire ce qu'ils en pensent. Et aussi ce qu'en pensent tous les autres, bien sûr !
Tu as bien raison... mais crois-tu que cet art du spectacle soit toujours voué à échouer ? Qu'il ne peut y avoir une dialectique heureuse, un dénouement qui s'échappe de la trame passée ? Comme une improvisation soudaine ?
A examiner cette thèse de près, cela confère un grand pouvoir à l'inconscient, car il serait alors capable d'anticiper les comportements des autres, y compris leurs évolutions, pour notre seul besoin, ce qui semble être un talent supérieur à celui de Dieu, qui ne semble pas toujours assez au fait des consciences de chacun (en dépit de ce que l'Ecclésiat en dit...).
Ou alors, à défaut de subodorer, c'est nous qui mettons autrui dans un rôle, et dans ce cas c'est un rapport de force : celui qui aura la douleur la plus grande contraindra autrui à jouer la tragédie qu'il veut mettre en scène, et brimera l'autre du même besoin. Et alors toute relation ne serait qu'affrontement et manipulation.
Enfin, dernière conséquence, cela signifie aussi qu'il n'y a pas de nombreuses occasions pour sortir d'une telle absurdité, d'un Sisyphe si tristement implanté dans son agonie : si l'inconscient dirige tout et fait tout, l'intersubjectivité prend trop peu de place pour permettre de mettre fin à la tourmente, et donc, en un sens assez évident, une immense majorité de l'humanité devient... inutile.
Quant à la question de l'art comme expression de ses névroses, ouep, Freud l'a déjà amplement analysé. Mais tiens, sur ce passage, il est bien plus positif :
« On était ainsi conduit à aborder l'analyse de la production littéraire et artistique en général. On reconnut que le royaume de l'imagination était une réserve organisée lors du passage douloureusement ressenti du principe de plaisir au principe de réalité, afin de permettre un substitut à la satisfaction des instincts à laquelle il fallait renoncer dans la vie réelle. L'artiste comme le névrosé se retire loin de la réalité décevante dans ce monde imaginaire, mais contrairement au névrosé il sait trouver le chemin du retour et reprendre pied dans la réalité. Ses créations, les oeuvres d'art sont les satisfactions imaginaires de désirs inconscients, tout comme les rêves, avec lesquels elles ont d'ailleurs le caractère commun d'être un compromis, car elles doivent aussi éviter un conflit ouvert avec les puissances de refoulement. Mais, à l'inverse des productions asociales narcissiques du rêve, elles peuvent compter sur la sympathie des autres hommes, étant capables d'éveiller et de satisfaire chez eux les mêmes aspirations inconscientes de désir. »
Je pense d'ailleurs au film "La Tête haute" : le gamin finit par se sortir de certaines de ses névroses, mais il est certain que le petit enfant prend beaucoup d'habitudes, et il n'a pas besoin d'être créatif pour les concevoir : il suffit de les observer, ou d'en être la victime. Reste à savoir quand et comment prendre conscience de ces habitudes pour les rompre, les altérer ou les... sublimer.
Désolé @Abderian, je n'adhere pas du tout à ce type de discours. Je ne suis ni freudien ni croyant et je m'exprime avec des mots simples.
D'abord, je te présente mes excuses @Abderian, parce que je trouve ma réponse brutale et qu'i est stupide de ma part de te blesser.
Mais aussi, ça illustre parfaitement cette idée de psychodrame que je propose : la facilité avec laquelle j'ai dirigé notre échange vers une situation de conflit montre bien qu'il y a dans mon passé et parasitant mon présent, un certain nombre de conflits non réglés et en tout cas non digérés par moi. Alors sous prétexte de réponse factuelle et sur un ton neutre, je t'ai répondu d'une manière que je désapprouve quand j'y repense. Je ne suis toujours ni croyant ni freudien et je m'exprime toujours avec des mots simples mais je préfère ménager ta sensibilité et si je n'adhère pas à ton discours, c'est qu'il est inscrit dans des systèmes d'interprétation du monde qui sont très éloignés des miens, simplement.
Aucun mal, je ne le prends pas personnellement.
Hors la conclusion, je ne trouve cependant pas ma réponse freudienne, mais plutôt simplement fondée sur des déductions logiques. Et si tu n'as rien de la psychanalyse, alors garde-toi d'employer le terme "inconscient" (tu as le droit d'être sartrienne, hein ^^).
S'il y a toutefois quelque valeur dans mon propos, tu pourras y méditer, dans les grilles systémiques qui te conviendront !
(et mon propos est également factuel, neutre et apolitique ^^)
pour ma part, je regrette parfois de ne pas être célibataire. (je me dis que cela doit être à la fois reposant et permettre une liberté de faire ce qu'on veut, même ce qui peut paraître chiant aux yeux des autres )
😄 Patrick, je crois que tu viens de mettre le doigt sur un truc de belle envergure: le vieux célibat de l'atypique ou l'objet de nos plus profonds désirs, la recherche d'un alter ego, pourvu qu'il voue une passion particulière à ceux qui ne lâchent rien...
Une phrase que j'ai toujours en tête, issue de la "sagesse populaire" : mieux vaut être seul que mal accompagné. Mais dans le cas de personnalités complexes, être "bien accompagné" devient bien pire que de rechercher une aiguille dans une meule de foin de la taille de la planète, et sans avoir droit à un électro-aimant.
Le revers de la médaille, bien sûr, c'est la solitude. Je mentirais en disant qu'elle n'est pas pesante. Je n'arrête pas de chercher, surtout en ligne car dans l'environnement immédiat, c'est peine perdue. Mais en me connaissant bien et avec l'expérience des relations passées, j'identifie très vite les points bloquants, ce qui me permet de ne pas trop perdre de temps dans les voies sans issue.
Je suis un utopiste de nature, donc je pense que quelque part il y a au moins une personne qui pourrait me correspondre, avec qui nous serions elle et moi en harmonie.
Reste donc à trouver la perle rare, mais ça... (rire)...
Je reviens sur mon message d'hier, rien ne me permets de parler au nom de tous les atypiques. D'ailleurs, je ne suis même pas testée. Je parlais en fait de moi. Un total d'années de célibat bien plus important que celui de mes années partagées en couple. Et, pour l'instant en tous cas, une volonté de vivre une histoire d'amour mais où chacun garderait son chez soi. Mais peut-être que je vois les choses comme ça parce que je n'ai pas encore rencontré celui avec qui je me ferais une joie de partager un foyer.. Je l'espère
c'est quelque chose que j'imaginerais bien. vivre seul. faire ce qu'on veut. faire les rencontre au fil des rencontres. voir des amitiés se tisser, parfois se défaire. s'il y en a qui évolue vers autre chose, laisser faire pour voir ce que cela donne. ne vivre ensemble que si on a vraiment envie de le faire, pas pour une pression sociale ou financière. et si on n'a pas envie, on reste chacun chez soi, ce qui me parait tout aussi bien.
pression sociale? financière? quelle horreur! Vivre une histoire en se réservant, ou simplement en ayant la possibilité de se réserver, une plage free, au besoin, voilà tout. Excuse-moi Patrick mais tu subis un mariage forcé là ou quoi? De ta propre initiative? Attention, on se terre parfois dans un trou puant mais habité, par peur de la solitude. Et encore une fois, je ne donne pas de leçons, j'ai bien exploré la chose.
Excuse-moi Patrick pour mon parler cru mais j'ai le sentiment qu'il y a urgence pour toi, ou à dissoudre ton couple, ou, et pourquoi pas, à le réinventer..
en réalité, j'ai parfois l'impression qu'on est des colocataires (des cohabitants légaux comme on dit en Belgique). c'est pratique, intéressant financièrement. globalement, on s'entend bien. mais j'ai l'impression que cela s'arrête là. et que cette situation empêche peut-être de connaître d'autre choses.
non en soirée, mais je pense que ca nous arrangeait bien tous les deux de pouvoir montrer qu'on savait vivre en couple.
oui il résume bien ce qu'est un couple. pour être plus précis ca fait 1 ou 2 mois que les choses tournent dans ma tête (ca et d'autre chose). je pense que la première étape est de reprendre un espace à moi, ce que j'ai un peu laissé tomber ces dernières années.
Il montre surtout ce qu'est un couple de cons. On a la possibilité de s'unir en espérant autre chose que le pire. Tu as certainement raison, je pense que tu as besoin de tout remettre à plat et tu as le mérite de tenir à ne pas laisser s'encroûter davantage la situation. Je te souhaite bon courage
merci pour ton soutien. il faut dire que cela se même un peu à d'autres réflexion que j'ai depuis un petit temps et qui vont que mon petit couple à moi, notamment le fait que la norme, c'est un homme et une femme mariée, pas de divorce, deux ou trois enfants (baptisé de préférence) et éventuellement un chien. je me souviens d'un repas d'anciens étudiants où il y avait deux célibataires et tout le monde faisaient des réflexions du style 'mais pourquoi elles sont célibataires, à leur âges, elle devrait avoir des enfants, en plus elles sont jolies,..' j'ai trouvé cela plat. et c'est de à qu'est venu mon questionnement sur l'archétype du couple et finalement ma réflexion est de dire : tout le monde devrait pouvoir vivre comme il veut et c'est au système (social, administratif, économique,...) à permettre cela. (je sais, beaucoup de mes réflexions m'amène à des conclusions assez simplistes)
Soutien à toi Gaël. J'ai vécu quelque chose de similaire, également plutôt optimiste, j'étais avec une demoiselle plutôt négative, qui souffrait beaucoup. Je me suis donné a 200% pour elle, je l'aimais de tout mon coeur. J'ai du mettre un termes a notre relation, à contre coeur, car elle n'était pas heureuse avec moi, ne m'aimait pas et restait avec moi essentiellemnt par sécurité sentimentale. Au final j'ai tellement donné qu'aujourd'hui je me sens vide.
Tout comme toi j'ai toujours le désir de vivre une vraie, belle et longue relation, car j'aime cela, la tendresse, la complicité, les échanges, l'entraide, qui peuvent animer une relation saine. La prochaine fois je ne me jetterais pas corps et âme dans ma relation, mais je saurais trouver le juste équilibre entre prendre soin de l'autre, de mon couple, et prendre soin de moi !
Avant de donner gratuitement il faut recevoir gratuitement, d'où l'importance de garder du temps pour se retrouver et pouvoir mieux se donner à l'autre :)
50% de philautie et 50% d'égoïsme est un équilibre pur et parfait complètement intenable.
Il y a toujours quelqu'un qui doit faire l'infirmière de l'autre. Ou le psy. Voire (histoire de glacer le sang de quelques uns) le Freud de l'autre. 😈
"Mais bon, on reste ami, hein ?" ^^
Oui en fin 50% de philautie + 50% d'égoïsme, ça fait 100% d'égocentrisme non ? (Je n'ai jamais été très bon en math). Du coup un peu compliqué pour la vie à deux :D
Effectivement à un moment il y en a qui fait l'infirmière/psy de l'autre, mais ces rôles ne sont pas gravés dans le marbre et peuvent changer. Si ils ne changent pas, il faut juste que les personnes qui les occupent soient en accord avec la dynamique de couple.
En tous les cas, savoir se garder du temps pour soi est, il me semble, vraiment essentiel pour pouvoir être bien dans son couple.
Je pense que vivre ensemble, c'est aussi profiter d'un projet commun. Vivre dans une maison avec potager et fruitiers, ça veut aussi dire pouvoir subsister à deux (ou plus pour les amateurs de reproduction intensive). Mais pour des solitaires plus ou moins assidus comme le sont de nombreux surdoués, ça représente aussi pas mal de tensions.
Une solution est peut-être la semi-cohabitation : avoir chacun deux espaces séparés, ou a minima un espace où l'un peut aller se réfugier pour avoir ses moments de solitude.
Un couple d'amis récemment mariés a par exemple décidé de rénover une petite bâtisse près de leur maison principale, pour en faire la résidence de madame (qui avant leur mariage avait son propre appartement). Ils pourront ainsi vivre ensemble tout en ayant la possibilité de prendre le temps qu'ils souhaitent séparément.
En ce qui me concerne, j'envisage de construire une annexe à ma maison, sous forme d'un "abri de jardin" à transformer en petit chalet. Comme ça si je rencontre la bonne personne, la cohabitation aura sa soupape de sécurité.
Bien sûr, ce n'est pas évident pour les habitants de villes où le prix au mètre carré frise celui de la tonne de caviar, mais vous n'avez qu'à habiter à la campagne, non mais ;)
Cest très vrai ce que tu dis la Merlin et m'est avis que c'est une excellent compromis, si tant est qu'il convienne aux deux.
Merci pour la bonne idée :)
@Merlin, je suis tout à fait d'accord avec toi, il faut absolument avoir un lieu pour se retrouver, une bulle d'air, 27 ans de vie commune, constamment ensemble c'est l'horreur.
L'idée du chalet c'est génial.
Maintenant que je vis seul, j'ai réaménagé ma maison, pièces à vivre communes, et deux espaces à l'étage 2x2 pièces.
Mais 2 sont inutiles pour le moment ?
Le tout dans un couple est de respecter la liberté de chacun et son besoin de se retrouver seul.
Si un jour je rencontre une femme qui veut vivre à mes côtés, ce sera la condition primordiale.
@Merlin @Stick je rejoins cette idée que l'espace de chacun est primordial, en tout cas, il ne me semble pas qu'il y ait de bonne ou de moins bonne formule, mais plutôt arriver à se parler et à s'accueillir avec la plus grande authenticité possible et ne pas hésiter à inventer ou réinventer le couple.
Exclusif ou pas, avec un autre espace de vie ou pas, j'ai même des amis qui se posent la question d'une forme de garde alternée pour les enfants au sein de leur couple. Et pourquoi pas, tout est possible à partir du moment ou tout le monde y consent.
Oui d'accord avec toi mais avec 27 ans de vie commune je ne pense pas me trompé
Le droit de résidence et de responsabilité parentale est a mon sens une grande question sociale actuelle.
En effet ! il se pose aussi beaucoup de questions de ce côté là ! J'ai l'impression tout de même que sortir des sentiers battus n'est pas toujours facile dans notre société et notamment lorsque ça touche à la question des enfants, par exemple la sortie du système scolaire.
La meilleure façon pour moi de sortir des sentiers battus en matière d'enfants est de ne pas en avoir. En plus, c'est bon pour la planète ;)
Oui @TomPhallos d'accord avec toi !!
J'ai la chance d'avoir pu élever mes garçons, qui maintenant ont 28 et 24 ans, HPI tous les deux, donc au niveau social tout s'est très bien passé !!
Mais lorsqu'on parle de couple, tout n'est jamais parfait.
A moins que ta partenaire ai bien conscience de ce nous sommes.
Pas chose facile quand il s'agit d'une neurotypiques, qui ne fait pas l'effort de comprendre qui tu es.
Nous sommes encore vus comme des personnes décalées, des gamins certes avec une certaine dose d'intelligence mais tellement différents.
Si dans le couple tout n'a pas été dit alors c'est le fiasco. Des non compris, des tentatives de submersion que nous sommes incapable de gérer.
L'amour j'y crois crois dur comme fer, mais il faut le temps que les 2 comprennent le fonctionnement de l'autre.
Après mon divorce, j'ai connu une femme HPE, et la ce fut l'intellincelle qui a allumé la mèche de l'amour, le vrai.
Nous avons décider, sans réfléchir, juste en discutant que chacune devait avoir son espace vital sa bulle.
La mienne est très envahissante
écolo jusqu'au bout Merlin :)
Le GROS problème c'est que les personnes (et les enfants sont des personnes, si si) ont le droit de changer dans le temps, changer d'avis, de point de vue. En même temps, ils/elles sont libres de le faire non ? Après soit on les force à être identiques à la veille, soit on s'adapte. Au choix.
Ben moi je n'ai jamais été amoureux et je le vis bien ! Nan j'déconne. Ça fait quoi d'être en couple ?
Etre en couple ou un etre celibataire.
Bonne question. Pas mal de pour et d'Inconvenients. Chacun en a pas mal évoqué.
Ayant vecu les 2, il faut arriver accepter l'autre avec ce qu'il est. Parfois il nous fait grandir. Partager peut etre des choses communes. Ne pas se bousculer dans les sujets divergents. avoir un espace de liberté comme vous l'evoquez. Sinon ca fait comme mes parents ca etouffe. Apprendre et aidez doit etre reciproque.ne pas se dire qu'on sait tout.
Sauf que des disputes arrivent notamment quand ca divergent ou que quelqu'un veut rester avec ce qu'il est. Ca fait des vieux dossiers qui s'aditionnent. Avec l'age je vois des membres de ma famille qui se parlent en se marchant dessus.
Avec la vie quotidienne que l'on doit avoir hormis une vie de couple ca s'aditionne.
Ette celibataire vous l'avez pas mal evoquez. On peut faire ce qu'on veut. Mais le soucis c'est qu'o se parle a soit meme a la maison. Il y a un sentiment d'etre un peu inutile. Le boulot est sttessant et prend du temps. On doit faire les taches de la vie quotidienne soit meme.
Certains que je connais disent s'ennuyer.
J'ai oublié une chose. Ne pas etouffer l'autre avec ce telephonne qu'on charge 10 fois par jour a force de l'utiliser par une fausse nécessité. Celle de se rendre malade.
Des choses que j'entends tous les jours
Tu es ou ?
Je n'ai pas eu de sms ni d'appels
J'entends meme le quotidien intime des gens
Se parler sans regarder l'ecran fait du bien.
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