Bipolarité : printemps et renouveau

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Le printemps approche à grands pas...
Dimanche 20 mars prochain !

J'espère qu'avec la nouvelle saison, pour celles et ceux qui comme moi ont une baisse d'énergie en hiver, le moral en berne, vous allez retrouver l'envie de sortir, d'aller à la rencontre des autres, de faire des sorties dans la nature, d'oublier la maladie, d'arrêter de ruminer, et de positiver !

Pour tous ceux et celles qui sont actuellement à l'hôpital, profitez-en pour faire le point sur vos traitements, vous recentrer sans interférences de vos proches, et envisager une stratégie de rétablissement. Parfois, on doit par exemple, changer de psychiatre pour avancer. Il n'y a pas de mal à ça. Il ou elle comprendra.

Pour entâmer une démarche de rétablissement, il y a de nombreux éléments à prendre en compte : psychothérapie, traitements, sommeil, alimentation, traiter les addictions, activités physiques, autres activités, profession avec horaires aménagés, RQTH, ou demande d'invalidité, apprendre à repérer les éléments déclencheurs, privilégier les loisirs, découvrir de nouvelles passions, réaliser qu'on est capable de gérer la maladie, et qu'on a tellement de choses à accomplir sans se limiter.

Oui c'est ça, une espèce de libération. Non je sais, impossible d'oublier lorsqu'on prend des médicaments indispensables tous les jours mais si on a mis en place tout ce que j'ai mentionné précédemment, alors il est tout à fait possible de vivre pleinement et de faire des projets. Le "normal" n'existe pas. Nous sommes des personnes "extraordinaires" car nous avons traversé de nombreuses épreuves. Nous avons voulu disparaître parfois. Nous avons subi la stigmatisation, on nous a écarté, ignoré, exclu, mais nous sommes vivants et forts. Pas comme le chêne déraciné par la tempête, mais plutôt comme le roseau qui plie et ne rompt pas...

Nos proches sont souvent dans l'incompréhension, pire le déni, l'illusion que tout cela va "s'arranger". C'est à nous de les informer, de les éduquer ou de prendre le large s'il le faut lorsque c'est peine perdue ! Certains ont la chance d'avoir une famille soutenante, en anglais on dit "supportive" comme les supporters d'une équipe de foot. Ils sont là "no matter what"!!! Si c'est le cas de votre famille, appuyez-vous sur eux. Mais sachez aussi garder votre autonomie !

Alors, avec le printemps, sentez ce renouveau devenir accessible ! Nous pouvons toutes et tous, nous qui vivons avec un trouble psychique, prouver que le handicap psychique n'est pas une tare mais une force. Je suis une "Warrior" ! Que la Force soit avec vous ! Prenez votre temps. Chacun à son rythme. Le chemin du rétablissement est sinueux. Il faut juste regarder droit devant...??