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- Ai-je besoin du virtuel ?.. en ai-je seulement envie..?
Qui suis-je ?..
Où vais-je ?..
Que fais-je ici (ou là d'ailleurs) ?!..
Moult questions n'amenant que des réponses que j'imagine forcément évasives... forcément. Qui pourrait répondre à ma place à ces interrogations si personnelles, après tout ?
Mes participations sur ce forum (que j'apprécie par ailleurs, qu'il n'y ait pas de méprise sur mes intentions ou mes sentiments) sont erratiques, irrégulières... Superficielles même ? Peut-être oui... Sûrement...
Un besoin de sociabilisation combinée à une méfiance accrue par l'expérience.
Besoin ++ ; envie -.
Mon mode de fonctionnement a toujours été, dans les situations de nouvelles rencontres de personnes comme de lieux (et les virtuel.le.s (suis pas douée pour noter correctement les inclusions) ne font pas défaut), de rester en retrait au début, le temps de m'habituer à l'ambiance, aux modes de fonctionnement, de communications etc... J'ai la chance d'avoir une capacité d'adaptation assez bien développée, un côté caméléon qui m'a souvent été d'un grand secours pour sortir de l'isolement dans lequel j'ai grandis. Mais cette capacité est très énergivore, et avec les années j'ai appris à m'en détacher en partie, principalement en m'installant dans un endroit où les intéractions sont assez limitées pour que ça ne m'épuisent plus.
Bref. Je commence par observer, évaluer si je pourrais avoir une place dans cet espace, et si la réponse est oui, tenter l'intéraction. Et si je me sens assez bien, assez à l'aise, assez en confiance (la confiance est un point très sensible chez moi), je peux être bavarde, participative, vive... Je peux être moi.
Mais... il peut suffire d'une mauvaise expérience pour me faire entrer de nouveau dans ma carapace. J'illustre à merveille l'adage : "chat échaudé craint l'eau froide".
Je suis un être particulièrement sociable (si si !) qui a appris à revoir ses "ambitions" à la baisse, privilégier la qualité à la quantité... tout un travail, toute une vie... toute la difficulté est de définir la qualité, selon mes propres critères parfaitement subjectifs, critères à réactualiser régulièrement, des mises à jour en gros, en fonction de mes dernières expériences de vie.
Bon, je suis en train de perdre le fil de mes pensées (mais en ai-je réellement eu le contrôle ou ne serait-ce qu'illusion ?), ça risque d'être brouillon, je vous présente mes excuses.
J'ai découvert la vie de forum en 2018, sur un gros forum. J'étais d'abord très intimidée, très en retrait, avant de me sentir assez en confiance pour finir par être une des plus grosses posteuses. Mais forcément plus il y a d'intéractions, plus il y a de risques d'intéractions négatives (vous remarquerez ma discipline, ma rigueur et ma logique mathématiques à toute épreuve !). Et comme je suis du genre explosif, bein il m'a fallu couper tout lien, afin de préserver ma santé déjà, et épargner les autres. J'ai donc quitté ce gros forum dont la direction et la ligne de conduite de ses membres ne me convenaient plus. Mais ça m'a été difficile, j'en étais devenue addict, il a fallu que je m'y reprenne à plusieurs fois, mais le sevrage est enfin en cours et se passe pas trop mal cette fois-ci.
Mon souci est ma présence sur Apie-people, ou plutôt les raisons de ma présence... Pourquoi suis-je revenue sur un forum (certe très différent du précédent, mais ça reste du virtuel, et j'en ai douloureusement appris les limites) ? Pourquoi reprendre le risque d'addiction au virtuel avec le risque ajouté de revivre les mêmes tourments que précédemment ? Pourquoi retenter l'expérience d'intéractions quand je ne suis pas sûre d'en être encore capable ? Pourquoi rester si je ne suis sûre pas d'être capable d'intéragir ? Pourquoi être là si c'est pour rester silencieuse ? Oui j'aime bien les questions... j'aurais dû être flic ^^.
C'est un peu comme si j'avais vécu une séparation amoureuse particulièrement pénible et que je tombe sur un homme qui pourrait me plaire... mais ai-je envie de reprendre ce risque ? Oui, j'ai besoin d'aimer et d'être aimée, mais ai-je envie de prendre le risque de mal aimer ou d'être mal aimée ? Et ce besoin d'être aimer et d'aimer ne pourrait-il pas être comblé autrement que par la même voie que précédemment ?
Plusieurs personnes ont déjà vécu ces élans de désinscription et de retour... Avez-vous réussi à comprendre ce qui vous pousse à revenir ? Ce qui vous a poussé à partir en premier lieu ?
Je ne suis pas sûre de ce que j'attends de ce topic, ni même si j'en attends quelque chose en réalité... J'ai le sentiment de devoir me réancrer dans le réel et mon esprit de contradiction me fait poster dans le virtuel, m'y ancrant, de fait... C'est quand même compliqué, un esprit, hein...
Allez, j'envoie même si ça ne ressemble pas à grand chose..! ^^'
Bonjour @Eiram 🙂
Je ne saurais suffisamment te remercier pour l'ouverture de ce fil qui parle de toi, de ta structure et donc de ton intimité non sans une certaine pudeur - ce que j'apprécie - dans tout ce que cela comporte aussi d'exposition. Je ne peux qu'être particulièrement touchée, pour ne pas dire bouleversée par tes mots.
Parce que tu fais ce choix que j'estime être courageux parce que pleinement entier - tandis que l'on discourt ici ou là de la question de l'Etre et du Paraître -, je souhaite t'emboîter le pas, avant tout parce que ton authenticité me donne envie de le faire, mais aussi parce que je me retrouve en filigrane dans l'esquisse de ton cheminement.
Peut-être que mes tours de piste n'attendaient en fin de compte que la rédaction de la réponse que je m'apprête à te faire dans la perpective d'une boucle que je ne parvenais pas à boucler et qui désormais, je le sens depuis plusieurs mois, est en passe d'être désormais derrière et devant moi. 😉
Je te reviens donc un peu plus tard; pas "à chaud" en tout cas. 😉
Merci @Eiram.
C'est à moi de te remercier @Tethys pour l'accueil fait à mes mots, je suis tout autant touchée que tu dis l'être...
C'est avec plaisir que j'attends ton retour, prends le temps qu'il te sera nécessaire. 🙂
Salut,
je fait partie des gens qui sont partis et revenus plusieurs fois ici, et même en changeant de nom.
En ce moment, je prends du recul avec le forum mais pour une fois, sans me désinscrire, et je jette un oeil de temps en temps.
Du coup ce fil me parle.
Si je prends du recul, c'est parce que ça me prend du temps, en vrai. À lire, à répondre, à poster, évidemment, mais aussi à cogiter quand je ne suis pas ici, à continuer les conversations dans ma tête, à chercher à répondre le plus précisément possible, à contre-carrer une position que j'aime pas ou à me remettre en question après une remarque pertinente. Etc...
Bref, c'est du temps tout ça. Et vu que mon but premier en ce moment, c'est mon bouquin en cours qui demande une disponibilité de penser, de réfléchir, d'imaginer, j'évite de trop passer par ici. Mais tu vois, je sais pas m'empêcher de venir mettre mon grain de sel.
J'ai pas encore trouvé l'équilibre, je crois.
citation :
Si je prends du recul, c'est parce que ça me prend du temps, en vrai. À lire, à répondre, à poster, évidemment, mais aussi à cogiter quand je ne suis pas ici, à continuer les conversations dans ma tête, à chercher à répondre le plus précisément possible, à contre-carrer une position que j'aime pas ou à me remettre en question après une remarque pertinente. Etc...Bref, c'est du temps tout ça.
Oui, effectivement je connais cet aspect-là aussi @paradox ! Et parfois, le virtuel en devient trop envahissant dans le réel, de part la place et le temps que ça me prend, même hors-connexion... C'est quelque chose qui m'avait fortement chamboulée au début de ma découverte de ce monde forumesque, le fait de ne pas arriver comme d'autres à passer à autre chose dès la déconnexion effective. Du coup, parfois je me mettais dans tous mes états à cause d'une altercation sur le forum et ça continuait à m'occuper l'esprit dans mon quotidien, me le gâchant un peu... J'ai beaucoup travaillé ma prise de recul, ma distanciation émotionnelle depuis, mais j'ai encore un sacré chemin à parcourir.
@Eiram question légitime et rejet normal du transhumanisme, au sens où la croyance en un eldorado numérique s'efface.
Le fait est que des intelligences échangent et se croisent, sans peut-être jamais expérimenter les codes humains de la rencontre, voir, écouter, sentir, etc.
Le numérique efface le temps et l'espace, c'est magique et cela change tous les repères, jusqu'à se perdre dans les méandres électroniques pour un jour s'apercevoir que le monde n'existe plus ?
Ca me rappelle une nouvelle d'Asimov, un génie oublié, je recommande son autobiographie, en anglais si possible. Il est rafraichissant 😀
@Kobayashi malheureusement je ne lis pas assez bien l'anglais pour m'y risquer et je n'ai pas encore eu l'élan de lire Asimov, la science-fiction est un des rares genres littéraires que j'ai longtemps boudé sans trop savoir pourquoi... Peut-être trop sombre, trop désespéré, ou simplement trop peu ancré dans le réel... Mais on m'en a fait souvent référence ces derniers temps, dans différentes discussions, peut-être est-il temps de m'y essayer... quand j'aurai retrouvé du temps pour lire..! 😄
Mais tu mets le doigt sur une de mes frustrations avec le virtuel effectivement, cette déconnexion du réel (j'y reviens...). Les deux premières années de ma vie forumesque, j'ai pris le parti de faire de ces relations (de quelque type qu'elles soient) qui se tissaient sur la toile des rencontres dans la vraie vie. J'avais besoin de confronter le virtuel au réel. Et j'ai eu des surprises, de belles comme de plus désagréables... Mais ça a été instructif et source de plusieurs relations (amicales comme amoureuses) qui comptent voire perdurent.
Merci pour l'ouverture de ce fil @Eiram
Parce que justement,je viens de me demander si j'avais un avenir sur Apie.
C'est bête les questions qu'on se pose des fois.
Mais voila ma conclusion, bien personnelle bien sur.
Franchement, trouverons d'autres endroits comme celui si,on l'on croise des @Merlin des @Abderian des @Mirobelle des @tethys des @Opicino ,@Magda72 @Jane ,@paradox,@Hatsa,@gilde,@Laurent... @Juliette. j'en passe encore et encore.
Non,je ne pense pas.
Et gratuitement en plus c'est fou !🙂
Aussi, le mot virtuel,je n'aime pas trop l'employer ici.
Virtuel pour un jeu vidéo ou du cinéma oui.
Mais quand j'ai demandé de l'aide ici,que j'en ai reçu plus que de raison,ce n'était pas virtuel.
Quand j'essaye d'en donner ce n'est pas virtuel non plus.
Alors oui,je pense avoir un avenir sur le forum,et j'en suis très heureux.
Ça prend du temps des fois c'est vrai, même hors connexion.
Mais c'est du plaisir.
Du plaisir parce que c'est partager du temps avec des gens en or.
Je connais des gens en or en dehors du forum aussi bien sur,je leur accorde du temps.
Mais plus on en connaît, mieux c'est.
C'est ma conclusion.
Alors bises à tous, virtuelles,mais sincère.
Coucou @Eiram, 🙂
Je commencerai par ce qui m'a touché dans le témoignage que tu livré en filigrane dans le corps de ton fil.
En premier lieu, je te prie de bien vouloir me pardonner par avance pour ma tendance à déborder un peu du sujet, ie de la question posée dans le titre même de ton fil. J'ai par ailleurs conscience que mes posts sont souvent trop longs. 😇 😱
Dans ton message, tu as évoqué des points qui me paraissent en effet essentiels - parce loin d'être accessoires à mes yeux - et qui me tiennent à coeur de développer.
Nous avons eu l'occasion d'échanger autour du Soi et du Paraître à travers toute la richesse d'une diversité de lectures et de regards croisés autour de cette question. Pourtant, je pense, sans trop m'avancer néanmoins, que nous pouvons être nombreux à nous rejoindre sur le constat suivant : il est toujours plus commode de parler spontanément de ce qui a trait à notre Paraître (situations familale et professionnelle, passions, hobbies..) .tout bonnement parce qu'il s'agit là d'autant de réponses que l'on attend socialement de nous sans être pour autant celles qui nous définissent le mieux ou du moins le plus justement.
Il en va de même à mon sens également de tout espace tel que celui-ci qui se veut consacré à la douance et plus particulièrement à toutes formes d'atypismes confondues. C'est d'ailleurs ce qui fait selon moi toute la richesse mais aussi le degré d'ouverture d'esprit d'APIE dans la démarche humaniste qu'est celle de préserver, respecter et promouvoir la diversité.
Toute communauté implique des attentes explicites ou implicites, auxquels aucun forum, y compris ceux consacrés à la douance, ne réchappe.
Implicitement, le fait évoquer collectivement ses réussites ou ses joies - dans le sens du dépassement des difficultés, d'avoir pu trouver son équilibre ou encore se sentir mieux, heureux parce que l'on aurait su surmonter des obstacles ou se réaliser - en tant que sujet résilient pourrait - et j'emploie bien la formule conditionnelle - être susceptible d'être moins bien perçu, compris et accepté que le fait d'évoquer au contraire ses peurs, ses échecs, ses douleurs ou encore ses regrets.
Pourquoi ? Parce que l'immense majorité des parcours des personnes atypiques est jalonné d'obstacles, de souffrances, de jugements de tous ordres et assez douloureusement aussi de rejets en salve en rapport avec nos structures. Or, sans pour autant nous définir complètement, nos structures ne sont ni plus ni moins que notre identité profonde. S'attaquer à notre structure en raison du mur d'incompréhensions que leurs diverses formes peuvent susciter reviendrait à émailler notre identité même, notre intimité la plus profonde.
Il pourrait donc sembler plus plus aisé - parce qu' attendu socialement et donc plus commode au final - d'évoquer nos difficultés lesquelles, au delà des différentes formes d'atypismes en jeu, nous unissent tous. Toutes ces difficultés, certes à divers degrés et suivant la diversité de nos parcours. nous les partageons tous. Nous sommes en effet tous passés par là et c'est ce qui nous donne précisément le sentiment heureux - plus que malheureux - de ne plus être seuls : cela a un côté profondément libératoire car, assurément, la parole plus que le silence est toujours libératoire.
Aussi, la question que tu te poses de comprendre ce qui pourrait museler ta parole au point de demeurer silencieuse est à mes yeux crutiale, tout comme celle de t'autoriser à sortir du silence l'est sans doute davantage encore.
Toutefois, tout groupe social comporte des attentes communes explicites, lesquelles se doivent d'être pleinement partagées par tous, tout comme chaque membre peut également avoir des attentes, explicites ou implicites. qui lui demeurent propres et n'appartiennent qu'à lui.
Sur un forum, les attentes communes sont celles de pouvoir se sentir pleinement libres de discuter, de partager, dans le respect de tous; en somme, oeuvrer individuellement, et donc collectivement, pour préserver un bon état d'esprit, vecteur d'une bonne ambiance. Aussi, cela suppose de pouvoir être capable de gérer ses émotions moins pour Soi que pour préserver des attentes collégialement partagées en ce qu'elles sont admises par tous.
Or, cette capacité à pouvoir nous contenir est d'autant plus compliquée dans un espace d'échanges tel que celui-ci que l'hypersensibilité est, dans l'immense majorité de ses formes, corrélée à l'atypisme. Lorsque ce n'est pas le cas, il peut s'agit de d'autres traits tels que la question de la perception des non-dits, des intentions, de l'humour. Et même, au delà de l'atypisme en lui-même, les échanges se font à l'écrit, ce qui suppose implicitement, en vrac, de :
- fournir des efforts de réflexivité pour comprendre au mieux les émotions qui traversent chacun(e) des participant(e)s;
- éviter de tomber dans les écueils d'une projection ou d'un effet miroir - ou du moins en avoir conscience - ce qui suppose de pouvoir plus justement cerner ce que des émotions peuvent en réalité dire de l'Autre pour tenter ainsi de les comprendre quelques soient leurs manifestations apparentes (lesquelles ne préjugent pas spécialement du fond et inversement);
- minimiser nos maladresses soi-même tout en se montrant capables de faire un pas vers l'Autre en cas d'incompréhensions exprimées ou sous-entendues;
- discipliner ses émotions en ce qu'elles peuvent être tout aussi intenses et variables qu'elles intéragissent, et donc interfèrent, avec celles de tou(te)s et inversement;
- se montrer capables de recul et de hauteur de vue.
C'est assez énorme quand on y pense.
On se rend bien compte du caractère tout particulièrement chronophage et énergivore qu'implique le fait de pouvoir comprendre, accepter, communiquer et partager. On comprend aussi combien la parole demeure essentielle pour bien communiquer et donc rendre tout partage possible.
Hélas, parfois, il arrive que l'on n'y parvienne pas ou plus, ne serait-ce que durant une courte période. On peut se sentir en décalage, pour ne pas dire pleinement dysfonctionnel dans sa capacité à puiser dans ses ressources pour prendre sur soi .
Alors - je ne parle bien évidemment qu'en mon nom -, on peut effectivement ressentir la nécessité de se couper des Autres pour se retrouver Soi dans le but de pouvoir à nouveau se rendre pleinement disponible et à la hauteur des exigences que l'on s'impose pour les Autres.
Une désactivation provisoire ou définitive peut répondre à ce besoin impérieux tout comme celui - et je rejoins pleinement @paradox - de consacrer plus de temps à nos projets de vie, pour le coup délaissés et mis en suspens.
J'ai sans doute oublié plus la moitié de ce que je voulais t'écrire @Eiram 🙂 😄
Pour "finir", j'ai juste envie d'ajouter que je comprends les deux dispositions comportementales que tu décris pouvant coexister sans pour autant être tenues pour contradictoires : celle tendant d'une part à un repli salutaire et celle tendant d'autre part à la socialisation, tout aussi salutaire elle aussi.
La première est innée, structurelle. Elle présente un côté réconfortant quand bien même elle serait associée à des questionnements ou à une souffrance; la seconde, elle, s'apprend en ce qu'elle est nécessairement attendue des Autres.
Plus généralement, les attentes collectives et individuelles d'un forum, fussent-elles explicites ou implicites, peuvent néanmoins se rejoindre autour de notre volonté de partage. Il n'y a pas que les souffrances qui peuvent nous unir mais également les joies, le bonheur des rires, des jeux, de l'amitié, de la solidarité ou encore du sentiment amoureux.
En somme, la volonté de se trouver ou de se retrouver; de se connaître ou de se reconnaître. Quand tu évoques un potentiel besoin d'aimer, ne serait-ce pas plutôt le besoin de vivre et donc d'exister authentiquement moins au travers des Autres que pleinement avec les Autres ?
Le côté "caméléon" que tu évoques, et tu le dis, est une stratégie d'adaptation sociale lorsque l'on redoute d'être incompris et de ne pas être pleinement accepté pour ce que l'on est. Sauf, qu'en pratique, l'immense difficulté à laquelle cette adaptation peut se heurter est précisément en son pouvoir de nuire à la qualité du partage que l'on souhaiterait idéalement être le plus entier et donc authentique possible. Aussi, si cette adaptation peut porter ses fruits sur le court terme, elle s'avère au final plus délétère en ce qu'elle comporte de frustration, de désillusions; elle peut à terme, si elle perdure dans la durée, être source de souffrances. On ne peut en effet guère échapper tôt ou tard à un effondrement, nous renvoyant sans cesse aux mêmes écueils, aux mêmes questionnements et à cette même case départ.
Et si l'on partait du principe que l'on se ferait avant tout confiance au même titre que l'on s'autorisait à considérer la pleine capacité des Autres à nous accepter, plutôt que d'attendre d'avoir d'abord confiance en autrui (le peut-on d'ailleurs véritablement si l'on ne parvient pas à se faire confiance au point de se libérer de ses peurs), que risquerait-on réellement ?
Je vois de très belles choses dans ce que tu as écrit.
J'espère que ma réponse n'aura pas été trop longue, décousue et/ou soporifique. 😴
[EDIT : je me suis relue et forcément, ma réponse comporte des oublis ^^
Souvent, quand les gens évoquent des souffrances, ils souhaitent bien souvent obtenir des réponses plutôt que de se poser des questions. Se questionner est moins une aptitude partagée par un flic - non, je ne fais pas preuve d'ironie 😀 - que celle consistant à pouvoir s'observer en se livrant à l'introspection.
Tu ne postules pas que les difficultés que tu éprouves puissent venir des autres; non, tu interroges d'abord tes actions, tes mécanismes. Et ça,@Eiram, c'est une qualité que je trouve exemplaire parce que s'inscrivant dans une démarche authentique et ouverte et ce, en dépit du jugement sévère que tu t'infliges mais qui, au demeurant, n'est pas incohérent : tu ne pourrais légitiment être exigeante vis-à-vis de tes relations si tu ne t'appliquais pas au même degré d'exigence, pour toi.
Tu nous as ici livré un bout de ton intimité, ce qui n'est pas donné à tout le monde. C' est la raison pour laquelle je parle de pudeur même quand elle s'exprime à travers un cri.
Enfin, à la question de savoir ce que le virtuel peut t'offrir comme confort, avantages, attentes comparativement à la vie réelle, toi seule demeure capable de répondre à cette question.]
Pfffiou... @zozotte @Tethys , merci...
J'ai passé une belle journée, riche et légère à la fois, et vos mots pour la clôturer sont au diapason... J'ai de la chance.
Je prendrai le temps de relire, je vais laisser infuser avant de répondre mieux.
@tethys, quand tu postes,tu ne fais pas semblant !
Il n'y a pas de smileys qui applaudissent, mais j'applaudis quand même.👍
C'est compliqué un forum,on y met nos tripes des fois.
Les incompréhensions peuvent aller vite, souvent pour rien au final.
Prendre le temps de répondre des fois,je me le dis souvent, mais je le fais rarement !
Et nous avons tous nos sensibilités, nos fatigues, nos croyances et nos espérances.
Ça fait un sacré mélange.
C'est riche, c'est beau.
Mais ça prend de l'énergie aussi.Il faut savoir prendre du recul de temps en temps,mais aussi voir la richesse et la chance que nous avons de pouvoir tous échanger ici.
C'est une grande chance qui n'existait pas il y a 20 ans de ça !
Le progrès à du bon!😀
Venu, lu et zemu ...
Me suis 100% retrouvé, @Eiram , dans ton témoignage de présentation de ce fil, idem tout pareil ...ou plutôt ai reconnu les fonctionnements de ce Gilde que j'étais il y a encore quelques années : observer d'abord, sans intervenir, "prendre la température" d'un forum, comme d'un groupe social, quel qu'il fusse ... en decripter intuitivement les fonctionnements ... l'intérêt pour moi, ... mon ego ou mon cul ( pour faire court sur mes besoins d' échanges interpersonnels) ...
Puis me " caméléonclowner" plus ou moins longtemps ...poli, civil, urbain ... presque " dans la norme" . Une fois acquis le sentiment , ( humain et infantile) de se penser être accepté ... ou plus exactement de celui , à contrario, d'être étonné de ne pas être rejeté ( pathos et projection totale sont dans un bateau ...) ...j'ose jeux de mots et " mots pointus,". citations et culture , que j'étale en couche homéopathique, comme la confiture sur mes galettes Waza ...et je vois si ça passe ou si " ça va ce
@gilde,trop zému pour finir ton beau message ?
Ben tu me zemeux moi en tout cas, t'es un sacré bonhomme !
J'avoue, vos retours m'émeuvent également... Trop encore pour que j'en extrais de l'intelligible de mon côté, je m'excuse d'avance pour ma lenteur, mais vous me faîtes cogiter, c'est une bonne chose et je vous en remercie.
@zozotte ...me suis endormi hier, le portable à la main ...
Suite et fin :
Et je vois si ça passe ou casse ... l'échange, la relation ...( pas la Waza !)
Alors j'investis l'autre , le forum ...et peut se gonfler mon égo...et,ou, ce que j'ai entre les jambes ...
Et que je te préside ( association) ...
Et que je te mène ( groupes de paroles , conversations ou randonnées ) ....
Et que je te " followered" ....
Mais ça, c'était avant que le " connais toi toi même" n' erode et decape les couches du "pourquoi-je ?"
To day, ...il me semble que " moi , ...plus peur " ,..de l'autre, virtuel ou réel , ...ni de " presser hors de moi " de suite mes ressentis ( ex-primer / ex-pression)
Quel gain de temps et surtout d'énergie ...car plus de pertes à faire semblant, ou manipuler , l'air de rien, pour arriver à des fins non conscientisees.
Alors, alors, ....plus peur de se montrer de suite sensible, fragile, dyslexique, zèbre, hyper-actif ...et parfois un peu tarte ....
Alors, alors, ...vrai,.... l'autre perçoit qu'il peut s'autoriser un sourire du coeur .... ou une confidence intime .
Alors la " rencontre" a lieu ... et les vagues du " sentiment océanique " (*) peuvent parfois déferler ...
@Tethys
citation :
On comprend aussi combien la parole demeure essentielle pour bien communiquer et donc rendre tout partage possible.
Oui... oui, oui et oui... C'est là que le bât blesse dans mon cas, je ne suis pas persuadée de savoir correctement communiquer par écrit... ou plutôt je suis persuadée de ne pas savoir correctement communiquer à l'écrit.
J'ai eu très longtemps un blocage face à l'écrit, des blocages devrais-je dire : un blocage purement scolaire car je collectionnais les "HS", "où est passé le plan de votre dissertation ?", "trop de coq à l'âne !" etc... Et un blocage purement personnel avec une mère particulièrement manipulatrice qui conserve tout écrit pour en ressortir des morceaux sortis du contexte des années plus tard et leur faire dire n'importe quoi.
J'ai fait beaucoup de progrès face à ces blocages, et le forum où j'avais pris mes aises m'y a énormément aidé, vraiment.
Mais un autre problème se rajoute à ma communication écrite, c'est l'absence de toute autre marque de communication non-verbale, et cette absence m'est compliquée à gérer (comme à beaucoup j'imagine, mais j'ai le sentiment que certains s'en passent très bien, ça m'impressionne...). Je suis plutôt impulsive et j'ai du mal à prendre le temps de me poser et travailler mon écrit (l'impression de manquer de spontanéité) avant de poster, et parfois je suis maladroite dans mes formulations ou simplement peu claire, mais dans la vraie vie, la réaction immédiate de mon interlocuteur(trice) va me permettre de "corriger" ou expliciter si besoin. De plus, j'ai besoin de confronter mes points de vues à l'autre justement pour m'assurer que le chemin de pensée que j'emprunte est le bon (parfois une pensée me semble particulièrement juste dans ma tête mais une fois formulée à haute voix (ou à l'écrit partagé), j'en perçois les limites ou erreurs), mais j'ai besoin d'avoir confiance dans le fait que mes propos seront accueillis avec bienveillance et ça, c'est difficile dans un contexte virtuel...
Je ne suis pas très douée pour les longs messages, j'ai tendance à digresser, mes profs n'avaient pas tort...^^
citation :
Il en va de même à mon sens également de tout espace tel que celui-ci qui se veut consacré à la douance et plus particulièrement à toutes formes d'atypismes confondues. C'est d'ailleurs ce qui fait selon moi toute la richesse mais aussi le degré d'ouverture d'esprit d'APIE dans la démarche humaniste qu'est celle de préserver, respecter et promouvoir la diversité.
J'adhère à tout cela. Peut-être aussi (voire certainement, bien que j'ai pas mal avancé sur ce sujet ces dernières années) que mon sentiment d'illégitimité me pousse au silence... Je peux dire avec certitude que mon fils est HPI, je peux dire avec certitude que des amis officiellementr HPI pensent que je fais partie du "troupeau", je peux dire le sentiment positif de ma dernière psy. Mais au-delà de ça, je n'ai que des suspission de HPI et de TDA-H, aucun test officiel et étant donné mon parcours scolaire loin d'être exemplaire, le syndrôme de l'imposteur s'impose naturellement... Beaucoup de mes problèmes relationnels et de mes décalages ne découlent pas d'un potentiel HPI mais d'une enfance (et d'une vie qui suivie) particulièrement atypique, difficile et compliquée, isolée socialement...
citation :
Le côté "caméléon" que tu évoques, et tu le dis, est une stratégie d'adaptation sociale lorsque l'on redoute d'être incompris et de ne pas être pleinement accepté pour ce que l'on est. Sauf, qu'en pratique, l'immense difficulté à laquelle cette adaptation peut se heurter est précisément en son pouvoir de nuire à la qualité du partage que l'on souhaiterait idéalement être le plus entier et donc authentique possible. Aussi, si cette adaptation peut porter ses fruits sur le court terme, elle s'avère au final plus délétère en ce qu'elle comporte de frustration, de désillusions; elle peut à terme, si elle perdure dans la durée, être source de souffrances.
Toutafé d'accord, je ne ressors le "caméléon" que lors d'échanges superficiels ou éphémères, lors de premières rencontres de groupe etc... Mais je m'en sers de moins en moins.
citation :
- fournir des efforts de réflexivité pour comprendre au mieux les émotions qui traversent chacun(e) des participant(e)s;- éviter de tomber dans les écueils d'une projection ou d'un effet miroir - ou du moins en avoir conscience - ce qui suppose de pouvoir plus justement cerner ce que des émotions peuvent en réalité dire de l'Autre pour tenter ainsi de les comprendre quelques soient leurs manifestations apparentes (lesquelles ne préjugent pas spécialement du fond et inversement);- minimiser nos maladresses soi-même tout en se montrant capables de faire un pas vers l'Autre en cas d'incompréhensions exprimées ou sous-entendues;- discipliner ses émotions en ce qu'elles peuvent être tout aussi intenses et variables qu'elles intéragissent, et donc interfèrent, avec celles de tou(te)s et inversement;- se montrer capables de recul et de hauteur de vue.
Merci pour ce rappel parfaitement exprimé (cette facilité d'expression et de synthèse m'impressionne vraiment...)
Je ne cite pas tout ton message qui le mériterait pourtant, mais son entièreté me touche, émotionnellemnt comme intellectuellement, tu as écrit certaines choses qui devaient m'être rappelées, il faut souvent me répéter les choses pour que je finisse par les intégrer..! ^^
Je participe à des ateliers CNV depuis quelques mois et hier en réfléchissant à ce topic, je me suis rendue compte que dans mon premier post, j'exprimais mes ressentis et sentiments tout en essayant d'en définir les besoins non-comblés cachés derrière et vous m'y aidez copieusement. Bientôt viendra le temps des propositions normalement. ^^
@gilde merci pour ton message, je vais prendre le temps (je n'ai pas l'habitude d'écrire des pavés, et là c'est déjà beaucoup en une fois pour moi ^^') et aller voir le lien que tu as partagé !
@Eiram, nous ne sommes pas à l'école ici,et je te trouve très clair et concise dans tes écrits, pavés ou non.
Pour moi,tu as ta place ici, et pas qu'un peu.
Tests ou pas tests.
Ce n'est jamais facile de se livrer sur un forum.
En faisons trop,ou pas assez,ou pas comme il faut ?
Je pense qu'il faut essayer d'être le plus naturel possible,a l'écoute de l'autre et de nous même.
C'est la clé, respecter l'autre comme on se respecte soi.Nous avons tous à y gagner,et c'est un vrai plaisir quand tout le monde y prend du plaisir.
@gilde ,je te remercie pour la référence au sentiment océanique, je ne connaissais pas le terme mais ça correspond bien à mon sentiment, à ma "spiritualité" (qui est un bougli boulga de pleins de spiritualités, refaçonnées à ma sauce ^^).
Faire partie d'un grand Tout, oui. Et en même temps, j'ai des angoisses liées à ce grand Tout, l'angoisse de ne plus être, l'angoisse de n'être Rien. La peur de ne pas exister sans individualité propre. La peur de disparaître... (mon cauchemar récurrent depuis petite : je perds la notion de limites corporelles et je vois mon corps perdre sa forme, enfler jusqu'à presqu'exploser dans l'univers... presqu'exploser parce que je me réveille toujours avant, terrifiée, obligée d'allumer la lumière pour bien regarder ma main, comme pour me souvenir quelle forme doit prendre une main...)
Je chéris ce sentiment océanique tout en le craignant, parce que j'ai besoin d'être reconnue comme étant Moi avant d'être reconnue comme faisant partie d'un Tout. Sauf que... j'ai peur de Moi. J'ai peur d'être Moi. (ma psy me disait que j'avais peur de moi-même, peur de ma puissance, de ma force... elle me disait que je devais accepter d'être une femme forte sans avoir peur de détruire/ d'écraser l'autre, que je versais assez dans l'auto-critique et la remise en question pour savoir que je ne suis pas malveillante, pour être rassurée... Mais j'ai vraiment du mal... Autre anecdote rigolote, je fais une fixation sur l'état des pneus de ma voiture, je vérifie 10 fois par mois la pression des pneus, persuadée qu'il y a un souci, mais y'a jamais de souci...! Ma psy m'a dit en rigolant que c'était la parfaite illustration de mon état psychique : je doute constamment de la stabilité de ma base alors qu'il n'y a aucune raison... simple transfert..! ^^')
@zozotte , je te remercie pour tes mots rassurants.
citation :
C'est la clé, respecter l'autre comme on se respecte soi.Nous avons tous à y gagner,et c'est un vrai plaisir quand tout le monde y prend du plaisir.
Je suis tellement en accord avec ça... Mon problème, c'est quand je ressens un manque de respect en face de moi, je ne suis plus capable de montrer du respect pour cette personne et je vais réagir en "caméléon", en "miroir" et adopter le même comportement (dans le style "oeil pour oeil, dent pour dent"... très intelligent quoi ^^ mais en même temps je me suis améliorée : quand j'étais jeune, ma loi du Talion perso pouvait ressembler à "pour un oeil les deux yeux, pour une dent toute la tronche"... 🙄 je n'en suis pas fière...).
Je crois qu'un des points qui me titillent aussi dans mon questionnement initial, c'est l'aspect addictif d'un forum... J'ai une forte inclination à la dépendance, à l'addiction, quelle qu'elle soit. J'y suis donc particulièrement attentive et prudente, je me surveille énormément sans me priver pour autant, je suis dans le contrôle de mes addictions (oui oui je sais que je suis dépendante au contrôle également, mais je gère, ça va... 😇 😂 ).
citation :
j'ai peur de Moi. J'ai peur d'être Moi. (ma psy me disait que j'avais peur de moi-même, peur de ma puissance, de ma force... elle me disait que je devais accepter d'être une femme forte sans avoir peur de détruire/ d'écraser l'autre, que je versais assez dans l'auto-critique et la remise en question pour savoir que je ne suis pas malveillante, pour être rassurée.
Tu ne vas peut être pas me croire @Eiram, mais j'avais peur de moi aussi,peur de cette "force" .
Pourquoi j'aurais une telle "force", d'où ça sort, pourquoi moi?
Et j'en fais quoi ?
Je m'en suis posé des questions.Et puis j'ai fini par accepter.
Cette force, c'est un cadeau.Tu l'as,sert toi en.Pour être bien dans ta peau, pour être sereine,confiante et apaisée.
Tu ne vas pas te transformer en malveillante,bien au contraire.
Ta lumière t'accompagnera,et ne te quittera plus.Et tes proches pourrons profiter encore plus de toi.
Ta psy a raison, écoute la.
Quant au côté addictif du forum,je ne te dirais pas non,je te mentirais !
Mais est-ce un plaisir ou une corvée ?Pose toi la question et tu sauras quoi faire.
Moi aussi j'ai cette addiction au forum, et j'essaie de faire gaffe, d'y passer moins de temps. Au début, si j'ai découvert ce site, c'est parce que je venais de découvrir ma douance et j'étais en plein chamboulement, déjà que j'étais (que je suis toujours) en période de remise en question et de prise de tête existencielle. Et en plein confinement, de surcrois. Apie, c'était mon nouveau copain.
Du coup, une attache psycho-affective assez forte.
Sans compter les décharges de dopamine quand ça nous fait du bien.
Mais bon, c'est comme toute les drogues, faut pas abuser pour pas rester caler mais ça fait pas de mal de se lâcher de temps en temps. 😋
@zozotte la raison qui me fait me méfier de ma "force", c'est d'être parfaitement consciente que la force peut être à double tranchant, elle peut être aussi bien malveillante que bienveillante selon ce que tu en fais, et ma mère est l'exemple parfait de la force destructrice... et j'ai très peur de lui ressembler... Toute mon enfance, toute mon éducation a toujours tourné autour d'elle, elle est le pivot de ma famille particulièrement atypique (et toxique tant qu'à faire)... et je suis restée marquée par la colère de mon ex-mari qui m'a balancé au moment de notre séparation que j'étais : "une PN, logique vu que tu as été élevée par une PN !"...Je sais, après de longs mois d'angoisse, d'introspection et de rdv avec ma psy, que ce n'est pas vrai, je ne suis pas comme ma mère. Mais ma force, je la tiens d'elle... Et je m'efforce (^^) de l'accepter sans la rejeter, cette force... J'apprends (et je participe à des ateliers CNV histoire de mettre toutes les chances de mon côté ^^), mais je suis humaine, donc faillible, et le fait de vivre seule avec mes enfants est effrayant parce que je me dis que je n'ai pas de "garde-fou", que je pourrais me fourvoyer dans mes décisions ou mes actes et que personne ne sera là pour m'ouvrir les yeux et protéger mes enfants...
@gilde
citation :
Mais bon, c'est comme toute les drogues, faut pas abuser pour pas rester caler mais ça fait pas de mal de se lâcher de temps en temps.
Oui, j'essaye de trouver où placer le curseur pour ne pas être dans l'abus mais seulement dans le plaisir... C'est déjà de cette manière que je "gère" mes autres addictions. Mais j'ai parfois du mal à accepter le fait d'être dépendante (parce que je le suis, même si je gère).
J'ai l'habitude de dire que je suis une dépendante en rémission, comme je suis une anorexique en rémission depuis des années maintenant. Parce que pour moi, ce n'est pas forcément définitif, je sais, je sens que si je n'y fais pas attention, je peux retomber dans mes anciens travers, ce qui me rend particulièrement vigilante. Trop peut-être...J'essaye de me faire confiance, j'y arrive de mieux en mieux, mais à chaque trébuchage, j'ai l'impression qu'il n'y a plus d'espoir, que je suis fichue, que je n'y arriverai jamais... Et j'ai du mal à accepter, à me résigner, de n'être que... ça. (et boom, v'là l'ego qui cause ! ^^')
@Eiram,tu seras ton propre garde fou, avec tes enfants.
Fait toi confiance,et fait leur confiance.
Pour l'addiction,tu serais peut être juste addict à la vie finalement ?
Relâche la pression que tu te met.
Tes épaules sont solides, mais inutile de tout porter.Respire, c'est toi la solution,toi et tes enfants.
Tu n'es pas toxique,et ils ont de la chance de t'avoir.
Édit : je dis que tu n'es pas toxique parce que je viens aussi d'une famille de toxiques 🙂
Je sais ce que c'est.
Si je veux je peux être le pire des toxiques, mais je ne le veux pas,ce n'est pas moi.
Et je pense que toi non plus @Eiram.
Alors respire,tu es une belle personne.
@zozotte difficile d'être son propre garde-fou je trouve, surtout quand on n'a pas de modèle de référence qui tienne la route en parentalité... mais je sais que tu as raison, que je dois arriver à me faire confiance, et je le fais, par la force des choses (seule sans soutien familial pour élever mes 2 enfants, il a bien fallu que je me fasse assez confiance pour avancer malgré les obstacles), en espérant très fort qu'à l'âge adulte, mes enfants ne seront pas marqués négativement par l'éducation que je leur offre...
Mais oui effectivement, mes amies me l'ont dit aussi, que je me mettais trop de pression, que j'avais trop d'exigences envers moi-même, et j'ai dû en tenir compte quand, au final, j'ai finis en burn-out y'a 2 ans. J'ai fait quand même pas mal de chemin depuis, mais pfffiou... que c'est long à parcourir..! Et quand je vois tout ce qui me reste encore à travailler, parfois ça m'épuise d'avance !
Mais ce sont des pensées limitantes dont il faut que je me débarrasse, j'en suis consciente, mais qu'est-ce qu'elles s'accrochent ! 😱
citation :
Alors respire,tu es une belle personne.
Merci... (je suis toujours très mal à l'aise face à des paroles gentilles à mon endroit, je ne sais pas comment y répondre autrement que par un simple "merci" mais je suis sincèrement touchée...)
citation :
PS : Pour l'addiction,tu serais peut être juste addict à la vie finalement ?
Intéressante façon de voir les choses...
Parfois (voire souvent quand même), l'addiction est une fuite... souvent une fuite de son quotidien, de sa vie... Mais pas toujours, et en ce qui me concerne effectivement, en grande amoureuse de la vie que je suis, mes addictions sont là, étrangement, pour me permettre de mieux profiter de la vie (mais en disant cela, j'ai le sentiment que tout drogué (quelle que soit la drogue en question) dirait la même chose pour se dédouaner ^^').
La " force" que vous évoquez ... dont certains semble craindrent le pôle parfois sombre ... Perso. je la nomme " intensité " ...
Et quel bonheur d'être intensément vivant ,.... intensément amoureux , .... intensément présent, .... intensément créatif ....ou intensément dépité et attristé !
Vous les aimez, vous, les gens qui sont plats,....sans relief et bassement normaux et anodins ?
Moi. NON ! ... Je les accepte, bien sûr ...mais avec un discours policé..neutre !
Autre chose : bon nombre, je crois, de surdoués sont ou sont tombés sous le joug d'un P.N. ...moi le premier ( 8 ans d'abut sexuel de 12 à 20 ans ...disons que plus tard, ...ça porte , pour le moins, à l'introspection !)
Mais, en fait, ce n'est pas un couple uniquement bourreau/ victime ....dominant vs faible ...bien au contraire : je reste persuadé que c'est parceque le P.N. reconnaît inconsciemment à sa " proie" une force ... une qualité ( gentillesse, empathie, réelle humanité) qui lui fait cruellement défaut, qu'il va jeter son dévolu sur untel ...
Mon regard sur mon histoire de vie a changé, le jour où j'ai connecté que ses actes et ses dires, en fait, " validaient '" mes talents, mes forces et mes intensités ...
@gilde , c'est quand je suis intensément en colère que ça pose principalement problème... surtout aux personnes qui se prennent ma colère pleine poire... 😄
Mais oui, en théorie je suis d'accord avec toi... la pratique, c'est autre chose. Mais je cherche à aller vivre en théorie, si quelqu'un a un plan ?! 😇
Je profite d'un passage éclair - avant de revenir 🙂 - pour ça :
@gilde, je te rejoins complément sur tout ce que tu as développé autour de la question de l'"intensité" ! 👍 👍 (double pouce ! 😄 )
Certains vont mener leurs vies sans pleinement éprouver de grands malheurs et de grands bonheurs : leur vie, sans jugement aucun, est à l'image d'un électrocardiogramme quasi plat; elle est réglée comme du papier à musique.
Je ne prétends pas que ceux-ci ne vivent pas. Toutefois, ils éprouvent leur vie avec une forme de détachement, de fatalité, d'absence d'envies et sans doute de rêves.
Ils sont devenus très sérieux au point de se sentir pleinement adultes. Ils sont, peut-être aussi, devenus ce que l'on attendait d'eux. Et peut-être que la terre des hommes, aussi, les a bien eus...
Or, dans quelle mesure le bonheur peut-il être éprouvé dans tous les nuances possibles de son intensité sans les difficultés permettant de le mesurer et de pleinement l'apprécier ?
Seules les nuances permettent à mon sens d'aspirer à un équilibre, je te rejoins @gilde, qu'il soit plus ou moins bien-heureux ou mal-heureux.
Au final, ne doit-donc pas retenir que le simple fait de Vivre rend heureux ?
@Kobayashi, "le numérique efface le temps et l'espace" 👍 et c'est, en partie, ce qui nous plaît tant à tous.
J'en ai sorti des inepties sur ce site. Des humeurs déplaisantes aussi, des avis tronqués, des jeux de mots très moyens, des réponses super approximatives à des quesions ardues... Au final, ça fait un petit moment que je suis là, et je m'y sens comme dans mon salon, à l'aise. Par moments, certes, parfois par ma faute d'ailleurs, je ressens un malaise. Mais ce qui me blesse le plus, et je sais que c'est con, mais c'est comme ça, c'est d'être prise pour ce que je ne suis pas. Un des moindres maux étant de ne toujours pas être prise pour ce que je suis. 😄 Pour ce qui est de l'addiction, je connais bien. Vis à vis de apie, j'ai fait plusieurs sevrages, avant de constater (décider?) que je savais vivre sans, mais que ce site m'apportait, au minimum du plaisir, au maximum, l'opportunité de belles rencontres, comme j'ai déjà eu le bonheur d'en faire pas mal. 🙂
En fait, on y retrouve effectivement tous les sentiments que l'on peut ressentir dans "la vraie vie", mais, sur apie, non seulement les sentiments délétères se font ressentir plus rarement, mais, en plus, ils sont plus vite, plus facilement, rattrapés et dépassés.
Je reviens au titre de ce fil de discussion ...
Ai je besoin de rencontres virtuelles ? ...oui ...et non ....En fait, parfois !
Ai je besoin de rencontres réelles ? Oui ...et non .... En fait, parfois !
Je réalise que je ne fais aucune différence dans mes dires et comportements entre ces deux modes d'échanges ( ...et j'avoue que je comprends pas trop l'intérêt qu'il y a à ' tricher " sur le web ou d'y avancer masqué .. )
Suis je addict ici ou ailleurs sur internet ?
Peut être .... mais pas plus que je ne suis addict depuis des mois, à l'échange de sourires avec la serveuse qui me sert tous les matins, à l'ouverture du bistrot du coin , ...mon premier petit café ...
Pas plus que je ne suis addict à la triste figure que me fait la serveuse qui me vend, ailleurs, tous les matins, mon premier paquet de cigarettes ..et dont je suis le premier client depuis des mois ...
La vie, quoi....
Et moi je vais devenir addict à @gilde maintenant, c'est malin !
... et moi, @zozotte , à tes applaudissements complices ...
LOL ...que dit le vieux roudoudou que je suis, et qui se croit " ever green ", en employant un langage de jeun's !
@gilde,le p'tit jeune éternel !🙂
@Eiram je reviens sur la théorie et la pratique.
Pour passer de l'un à l'autre,il faut oublier la théorie, pour la vivre.
Il n'y a pas de mots pour ça.
Quant aux compliments,ils sont à toi,tu n'as donc pas besoin d'y répondre.
@gilde
citation :
Mon regard sur mon histoire de vie a changé, le jour où j'ai connecté que ses actes et ses dires, en fait, " validaient '" mes talents, mes forces et mes intensités ...
Merci pour ce point de vie pour le moins intéressant... Je parlais il y a quelques jours de ma mère et de notre relation, et une pensée rejoignant un peu ton idée en a émergé... Elle est incapable d'aimer (mais s'est persuadée qu'elle en était capable), elle a un vide d'amour colossal tout en ayant un besoin d'amour au moins aussi colossal, mais sa manière d'aimer est une exigence de l'aimer elle. Elle agit en vampire émotionnel, elle prend aux autres ce qu'elle est incapable d'offrir elle-même, parfois jusqu'à les laisser exsangues...
citation :
Je réalise que je ne fais aucune différence dans mes dires et comportements entre ces deux modes d'échanges ( ...et j'avoue que je comprends pas trop l'intérêt qu'il y a à ' tricher " sur le web ou d'y avancer masqué .. )
Pour en revenir également au sujet (merci de recentrer ! ^^), je ne pense pas que le fait qu'il puisse y avoir des différences de "comportements" entre échanges réels ou virtuels soit forcément à ranger dans les cases "triche" ou "masque"... ça peut, évidemment, mais pas systématiquement. La communication ne se limite pas au verbal, et au travers le virtuel où l'écrit seul domine, une large part d'informations non-verbales est perdue. Et parfois ce manque d'informations peut amener à faire de mauvaises (dans le sens fausses) interprétations, ou prêter de mauvaises (idem) intentions sans que ce soit intentionnel.
Puis il est parfois plus facile de livrer sur le virtuel des états d'âme pas forcément évidents à partager de visu, on est parfois même plus "vrai" dans ce qu'on partage sur un forum comme celui-ci parce qu'on ose, rassuré par l'absence de regard... Il m'est déjà arrivée de rencontrer des personnes dans la vraie vie après avoir échangé en virtuel, et plusieurs ont été surprises de me voir plus forte (moins fragile) que je ne le semble à l'écrit, peut-être parce qu'il m'est plus facile de partager mes joies de visu et mes peines en virtuel...
@zozotte
citation :
Pour passer de l'un à l'autre,il faut oublier la théorie, pour la vivre.
Je vais méditer là-dessus puis essayer d'oublier...! 🙂
@Eiram ... Ci-dessous un lien positivement intéressant lorsque l'on a , comme moi, un entourage familial qui pompe et pollué notre énergie ...
https://www.demainjechange.com/2013/10/22/comment-se-proteger-des-personnes-negatives/
Perso, désormais , je ne confie presque plus rien, et surtout aucun ressenti, au membre de ma famille, pathologique ment narcissique, qui vit chez moi depuis Noël dernier ( cohabitation obligée car co-propriétaires d'une maison héritée)
J'ai, avec lui, les mêmes attitudes que si je devais garder un gamin de e 5 ans, hyper caractériel d'une voisine ... Genre :" ok pour s'occuper des fonctions vitales ( alimenter, etc ) mais pas responsable de l'autorité parentale ...et si crise il n'y a, il n'y a plus de public dans la salle pour réagir ou en interagir ...
Et le vieux singe dressé continue, seul, à présenter sur scène l'unique numéro qu'il connait ...les mêmes modes de fonctionnement, incapable de réaliser qu'ils sont obsolètes ...
Kiss à tous et toutes ...
Je vous remercie pour vos partage @zozotte, @gilde, @Juliette. , @Tethys, @paradox, je sens que d'avoir poser mes interrogations ici et d'avoir reçu les différents partages que vous (tous) m'avez offert m'a permis de m'apaiser et de reprendre mouvement, le fameux "oublier pour vivre" justement ! J'avais certainement besoin de m'entendre rappeler tous vos conseils et points de vue, comme pour les valider, afin de les mettre de côté et les appliquer réellement... Ces derniers jours, je vis, et de manière très agréable, riche et réjouissante, et je me plais à croire que vous m'y avez aidé, tous à votre manière, et je vous en suis reconnaissante.
@gilde, je fais la même chose que toi, ne plus rien confier à ma mère qui, pourtant, me fait passer un interrogatoire à chacune de mes visites..! ^^
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