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- Le don. notre rapport au don.
Suite à la digression sur le fil "Bravo Apie", je vais entamer ce fil sur le don et sur mon rapport au don. Et sur la gratuité dans les milieux alternos.
Historiquement, on peut remonter à l'invention des free-shop par les Diggers de San Francisco fin des années 60. Un premier magasin libre et gratuit (free veut dire les deux) a vite essaimé, jusque qu'aux Black Panthers. Il y avait une cagnotte au cas où des gens voulaient donner avec l'écriteau "argent libre et gratuit". Un journaliste a un jour pris l'argent pour voir et la personne de garde : "pas de problème, c'est free".
"Le fait que liberté et responsabilité sont deux faces d'une même pièce est étrange pour beaucoup de gens".
Pour ceux que ça intéresse, un très très bon reportage d'une heure et demi. Images d'archives, interview des vieux hippies militants radicaux quarante ans plus tard et autres témoignages. Et où ils en sont maintenant avec le biorégionnalisme. Des gens merveilleux qui refont vivre la nature autour d'eux.
voir la vidéo
Des friperies et autres magasins gratuits (amènes ce que tu peux, prends ce que tu veux) ont existé et existent dans beaucoup les lieux culturels libertaires et autres squats organisés, partout dans le monde.
L'idée a été reprise en masse depuis les années 90.
Le squat de la Miroiterie à Ménilmontant sortait sa friperie (porte-cintre à roulettes) toutes les semaines sur le boulevard plus bas.
Et ça commence enfin à se répandre dans les assos bobos, dans les mairies (quartier Moulin à Lille), etc.
Le coup des boites à livres vient de là.
@Umbra, tu parlais de la difficulté de certaines personnes à prendre sans échange. L'idée de faire une caisse prix libre (à vot' bon coeur m'sieurs-dames) permet de pallier à ça.
Mais c'est une question d'éducation populaire, ça s'apprend, faut expliquer.
Même chose quand l'idée du prix libre s'est répandue dans les concerts, pas évident au début, pas beaucoup de thunes pour refiler aux groupes. Mais depuis les années 2000, tout le monde fait ça et ça roule, des milliers de groupes fonctionnent comme ça.
Et maintenant des brochures, des K7, des fanzines et même des livres sont à prix libre. Des cours, des bouffes collectives (festivals et autres rassemblements militants), des ciné-club et j'en passe.
Et si tu n'as rien, ben pas de problème, l'argent ne doit pas être un frein à la culture et à l'éducation.
Mon livre aussi, je l'ai fait à prix libre et j'en ai donné un bon tiers, je pense.
Le don, chez les gens comme nous qui ont choisi d'être pauvres, c'est tout le temps. Un truc ne nous sert plus, on le donne, on fait des cadeaux (j'ai reçu des bonnes chaussures de marche il y a quelques mois, exemple parmi tant d'autres).
On fait des récup de bouffe et on redistribue. À Bruxelles, une récup se fait chaque semaine chez un grossiste bio et est redistribuée dans une petite dizaine de lieux collectifs. Chaque lieu s'en occupe à tour de rôle, une fois tous les deux mois en gros.
Chez les pauvres en général, ça se fait. Quand j'ai emménagé ici (quartier de logements sociaux de vieux), la première chose qu'on m'a dite, une petite vieille qui fumait sa clope devant sa porte (accent ch'ti caricatural) : "Faut le dire si vous avez besoin de queq' chose, hin ! On est solidaire ici dans le quartier".
J'ai rien demandé mais un vieux à l'accent espagnol m'a apporté des rideaux fins pour mes fenêtres voyant que j'en avais pas.
Bon voilà, petite entrée en matière.
Intéressante question. J'ai toujours eu un problème avec la vente : je fais partie des gens qui seraient incapables de vendre de l'eau en plein désert (c'est d'ailleurs ce qui a fait que ma petite expérience d'entreprise s'est royalement plantée, le commerce m'est étranger). En revanche, j'ai tendance à donner, aux proches, aux voisins... Parfois j'ai l'impression que ça les gène un peu, mais moi, ça me fait plaisir.
J'ai aussi un problème avec le prêt : ça me déçoit trop lorsqu'un objet prêté auquel je tiens (comme mes livres !) ne revient jamais. Alors maintenant, je ne prête plus... mais je suis du style à acheter le livre qu'on ma demandé de prêter pour le donner. (je précise que ça ne fonctionne qu'avec les amis, et je n'en ai pas beaucoup).
Je suppose que ces deux facteurs décrivent mon rapport bizarre à la propriété ;)
Salut. 🙂
Effectivement, sujet inattendu ce matin en lecture (dans le lit) et pas inintéressant, comme le souligne @Merlin. Et sujet sur lequel je pourrais bien écrire une véritable tartine de ouf! Mais comme j'ai d'autres contribs à ajouter ailleurs aujourd'hui sur Apie, je vais donc tenter d'aller à l'essentiel. Je dis bien tenter... 😅
Déjà, on va mentionner que, si je donne spontanément encore un peu, je ne donne dans les faits quasiment plu_. La raison principale est que j'ai rencontré tellement de situations de déception que j'ai préféré souhaiter préserver les ressources en stoppant "l'hémorragie", en premier, et réfléchir à comment mieux donner, en second. Et parmi ces situations décevantes et emblématiques qui marque durablement l'esprit, il y eu:
-- Le fait de m'être fait littéralement escroqué par une des structures Emmaüs de ma région. Non pas qu'ils me devaient quelque chose en retour, cependant, au regard de tous les matériels informatiques fonctionnels que je leur avais dégoté pour la remise en état et la revente, le bénévole extérieur et non nécessiteux que j'étais n'a pas vraiment apprécié de découvrir que l'hyper grande majorité de ces matos partaient en containers pour être revendu au prix de la ferraille et dont l'argent d'ailleurs qui ne finissait pas dans les comptes de la structures d'aide aux Compagnons, mais bien dans les poches du directeur et de son plus fidèle "sergent" (organisateur du trafic, dans la réalité), le tout avec la complicité de deux ou trois autres personnes qui avaient envie d'en croquer un peu, au passage. Du coup, Le petit groupe que je formais avec quelques autres personnes (Compagnons, mais aussi bénévoles extérieurs) a décidé de tout arrêter du jour au lendemain. Nous, bénévoles, étions de moins en moins bien acceptés, raccompagnés tôt de plus en plus souvent aussi à la porte du lieu par des occupants qui commençaient à nous regarder de travers (cause rumeurs savamment véhiculées). Quant aux quelques bénéficiaires, eux, on leur a demandé discrètement de plier bagage et de retourner à la rue dès que possible, sans faire d'histoires. Aller, oust! Circulez, il n'y a plus rien à voir. ... Aujourd'hui, tout cela est une histoire très ancienne qui a presque 20 ans. La direction a complètement changé et le lieu de vie et de collecte s'est grandement assaini, heureusement. Il n'empêche que c'est un sacré virage psychologique qu'il m'a été imposé de prendre quant à ma façon de récupérer des choses, de les stocker chez moi un temps (au grand dam de Madame qui ne raffole pas de l'ambiance "Louis la Brocante"), avant que de tout déplacer à nouveau gratuitement, à mes frais, avec mon kamtard vers le lieu de tri.
-- Autre lieu, autre ambiance. Et autre moment douloureux. Ce fut le fait d'avoir cru donner pour une asso positionnée contre l'excision et de nous apercevoir, Madame et moi, qu'en réalité on finançait une mafia. L'affaire n'a pas été jusqu'au coup de poing, même si à l'époque j'aurais franchement bien voulu. Mais elle a quand-même donné lieu à une démarche de poursuite de ma part qui m'a permis, après moult échanges et papiers de connaître enfin le nom de la tête de réseau en France. Malheureusement, à titre perso, je n'ai pas pu aller plus loin, du fait que l'équivalent des class-actions n'était pas encore licitement disponible en Europe et que je me suis heurté à un personnage publique qui servait vraisemblablement de protecteur à l'individu louche. Là aussi, comme une blessure qui ne se referme pas, ou comme un souvenir têtu qui reste dans une mémoire d'éléphant, cela a marqué un jalon fort dans mon esprit de donneur, produisant in fine une très grande méfiance envers tous les organismes associatifs. Déjà que mes parents s'étaient fait grandement berner par la team de Jacques Crozemarie, dans les années 90, en s'abonnant au don régulier, mais en réalité devaient contribuer à financer justement sa fameuse piscine, de mon côté je n'allais pas non plus tomber dans le panneau et reproduire trop de fois la même erreur. Dès lors, ouais, j'ai beaucoup changé mon rapport au don.
-- Enfin, pour finir sur une note plus joyeuse, si je suis devenu assez frileux à donner comme ça sur un coup de tête, il n'en reste pas moins que je reste encore dans un certain circuit du don, notamment pour les pièces automobiles anciennes que je cumule un peu chez moi et beaucoup ailleurs. Car, en effet, même si on assiste aujourd'hui à un marché de plus en plus structuré de la refabrication légale à l'identique, il y a quand-même des cas où rien n'est mieux que l'original. Ainsi donc, je garde dans mes murs des jambes de force, des tableaux de bord, des coupelles inférieures de suspension, des compteurs, des optiques et autres cabochons... que je ne vend pas, tout cela pour deux raisons. Déjà, c'est pas très évident de troquer un petit cache de clignotant contre un moteur entier, prêt à tourner. 😅 Ou à moins de stocker des centaines de cache-cligno, pour une seule personne intéressée, je ne vois pas trop comment faire. 🤔 Egalement, de mon côté, quand je demande dans mon réseau de collectionneurs si untel ou untel n'a pas ça ou ça et qu'on me le donne gratuitement, je ne fais donc pas la démarche d'acheter qu'on ce que soit. Ainsi, si on peut obtenir sans rien débourser, il est donc normal de donner sans contrepartie. Et à ce jeu là, celui du don sans retour, l'année dernière et presque à cette même saison, c'est une voiture entière que j'ai donné. Un "engin" d'environ 5 mètres de long venu tout droit du début des années 80, quasiment complet, et qui était souvent source de petits conflits conversationnels entre Madame et moi, parce que véhicule stocké vraiment juste devant la porte d'entrée de la baraque, à moins d'un mètre. Bref, le truc qui gène constamment dès que tu franchis le seuil vers l'extérieur. Bah, comment dire... c'est qu'il n'y avait pas trop d'autre place, quoi. 😅 Alors, il fallait bien faire comme on pouvait! 😄 Mais bon, je pense que là, à moins d'une surprise future lors d'une prochaine ouverture de grange, dans le coin, [paysan qui décède et veuve qui ne sait pas trop quoi faire de la vieille "barkette-à-katroue"] ça restera certainement mon plus gros don automobile pour toujours, car à présent je n'ai plus que des petites choses stockées ça et là et souvent pour l'instant, de moindre intérêt, en attendant les années 2040. [NB: Pour l'anecdote. Ce véhicule abandonné, puis récupéré, a depuis été entièrement démonté et est devenu une version immatriculée et coursifiée. Alors qu'un an avant, chez moi, les toiles d'araignée s'accumulaient tranquillement sous les passages de roues, un an plus tard, c'est un bolide repeint et fiabilisé qui abat le 0 à 100 en 17 secondes, et avec son moteur d'origine seulement rafraichit. Ainsi, quand j'ai eu le plaisir de revoir ce véhicule et d'en prendre le volant à l'arrêt, en rasso, j'étais tout ému. Encore une humble page de l'histoire automobile qu'on a pu sauver. 🥲]
Bon, j'avais dit que je faisais court, même si j'ai encore tant à dire. 😱 Alors je m'arrête là. 😄
A plus tard.
Hiné.
Nous n'existons que par dons.
Prendre et donner sont peut être à fusionner pour s'apaiser.
La réception est une attention et l'attention est un don.
Nos regards scrutent, scultent et créent le monde.
Merci de vos attentions...
Je crois que le don c'est devenu un acte politique... De résistance même.
Merci beaucoup pour vos partages.
Dans le bouddhisme, il paraît que le moine ou la moniale ne possède qu'une seule chose. Pas même son manteau qui est un prêt. Mais le bol qui sert à recevoir les dons de nourriture faits par les fidèles pour des prières ou des bénédictions.
Donner (de façon authentique, sans rien attendre absolument en retour), et recevoir (non pas prendre, ça à priori tout le monde sait faire, mais, juste, recevoir) aurait été pour le premier bouddha les actes suprêmes.
Le plus difficile a été pour moi jauger ma manière de donner et celle de reçevoir.
Le problème des autistes c'est que nous faisons les choses de bon coeur, avec générosité, sauf qu'on ne voit pas quand on abuse de nous. On s'en aperçoit souvent trop tard, une fois que l'on n'a plus rien, plus d'énergie... Donc ça déjà, ça a été pour moi un grand pas, d'arrêter de vouloir faire plaisir à tout le monde et surtout réussir, ce qui a été le plus difficile, à jauger à quel moment il est légitime de donner et à quel moment ce n'est pas approprié (et croyez moi pour un autiste la différence n'est pas si évidente).
Après il y a autre chose, donner c'est bien mais donner pour donner enlève toute "la magie" de la chose et c'est pareil pour ce qui est de reçevoir, il ne s'agit pas de prendre mais bien de reçevoir (comme l'a si bien dit Alcedo). La nuance est subtile c'est comme entre entendre et écouter, des mots que bien trop de gens confondent.
Il y a plusieurs formes de dons. Il y a les dons matériels, les dons artistiques, les dons énergétiques, les dons physiques (...), bref, peu importe ce que l'on donne, on le fait avec le coeur (donc sans attente, sans obligation plus ou moins suggestive) et quand on donne, c'est toujours un petit bout de soi.
C'est pourquoi, il doit y avoir un juste équilibre entre donner et reçevoir.
J'aime à voir le monde comme une énorme balance énergétique et que quelque part il est pesé tout ce que l'on donne et tout ce que l'on reçoit afin que tout reste équilibré.
Par exemple : si je fais de la musique, pour l'amour de ce que je fais (sans attente d'une notoriété, ou de rentrée d'argent bref peu importe les attentes), juste parce que j'aime ça et que je le partage avec le coeur alors à ce moment là, je reçevrai juste ce qu'il me faut pour continuer à réaliser ça.
@Etoile , rien à ajouter, tout est dit 🙂
Gaffe aux vampires énergétiques et veiller à ce que la balance soit la plus équilibrée possible.
En matière de vampirisation énergétique, de génération d'autisme et de controle psychique, il me semble que nul vivant n'arriverai à la cheville de notre vénale et omnisciente, entité technologique et numérique.
Cachez moi ces écrans qui m'cachent c'que j'voudrai voir!
Myriade d'idées fertiles qui f'rait les pauvres, riches de s'avoir.
@Etoile @Rorschach Je trouve effectivement que l'histoire d'équilibre est pertinent et important.
Mais je ferai la part des choses entre le don de biens, les cadeaux matériels aux autres, et le don de soi, l'énergie qu'on dépense pour les autres, pour aider.
Moi aussi j'ai dû chercher mon équilibre parce que j'aidais plus qu'on m'aidait et que ça bouffe de la pêche. Mais donner des choses, je n'ai pas la même exigence d'équilibre, je donne sans rechercher de contre-partie parce que ça me fais du bien. Il a été montré que donner procure une plus grosse dose de dopamine que de recevoir, c'est le plaisir de faire plaisir.
Je parlais de l'équilibre d'un point de vue universel non pas d'un jugement personnel.
Mais du coup, pour toi @paradox donner un câlin à une personne qui en a cruellement besoin tu le mets dans quel case ? le don de soi ? le don matériel ? Car du coup on est un peu entre les deux là...
Je reprends l'idée évoquée dans l'autre discussion et que j'ai gardée en tête sur le don (matériel) comme un élément qui construit nos sociétés. Je pensais notamment au don, à la charité, tels qu'ils s'inscrivaient dans la religion chrétienne catho que je connais mais aussi dans l'islam. Faire l'aumône était/est un acte d'un bon croyant. C'était un moteur incitatif fort au partage minimal des biens. Ça marche plus ou moins bien mais je crois qu'on peut dire que c'est resté dans nos institutions incarnées par les associations caritatives de nos sociétés laïques.
Au moyen-âge de nombreuses instutions caritatives ont été créées grâce à la charité instituée par les religions. C'était en quelque sorte une incitation au partage des biens, les riches achetant leur bonne conscience et leur coin de paradis en aidant des miséreux à "survivre". C'est ainsi que nos hôpitaux ou hospices ont été créés avant d'être des lieux de soins, ils étaient des lieux d'accueil des indigents, des enfants abandonnés, des laissers pour compte d'une société. Le don, en vue de partage de richesses, de biens, est un effet d'une forte culpabilisation : si t'es riche, tu dois partager, sinon tu seras mal vu par Dieu et t'iras pas au paradis. Aujourd'hui, celui qui donne est vu comme une bonne personne mais il n'y a plus la promesse du paradis, y'a plus grand monde pour attendre une récompense céleste. Par contre, y'a une récompense fiscale. [Et on parle de paradis fiscal... Ça en dit long sur le rapport à l'argent du XX et XXI siècles.]
À titre personnel, je ne supporte plus qu'on m'incite au don en jouant sur ma culpabilité. Et n'étant pas imposable, si je donne 10€, c'est 10€, pas 3€ (après déduction des 70%). Donner pour des grandes causes qui relèvent de la responsabilité de la bonne gestion d'un État, je n'ai plus envie de donner d'argent et je n'en donne plus, parce qu'on joue sur ma culpabilité. Quand je peux, je donne de l'argent à des trucs que j'ai plaisir à soutenir. Sinon, j'ai donné et je continue à donner des objets à des personnes ou associations locales.
Intéressant cette évolution du don @Myette!👍
Je préfère aussi donner plutôt du matériel que de l'argent, comme de la nourriture aux restos du coeur ou à la croix rouge.
Ça me fait penser à une citation de je ne sais plus qui,"le bonheur est la seule chose que l'on puisse donner sans en avoir,et c'est en le donnant qu'on l'obtient."
Ha oui c'est Diderot je crois.
Sinon, l'effet culpabilisation est fort encore,toutes les associations réclament des dons, j'aimerai en donner en illimité,mais ce n'est pas si simple.
Et l'état ne se cacherait pas un peu derrière toutes ces associations ?
Tout ça est compliqué oui, encore une histoire d'équilibre @Etoile.😉
La vie est un éternel équilibre 💚
Sinon il n'y aurait pas de vie.
Voilà on a réglé tous les problèmes en une phrase 😄
@Etoile Certes, la frontière entre les deux est ténue. Mais un câlin, je ne le mettrais pas dans un don matériel.
Ici, c'est vraiment de don en tant que faisant partie de l'économie qui m'intéresse. Économie, évidemment au sens très large d'échange ou de circulation des biens. Une économie sans argent pour le coup, presqu'une économie parallèle.
J'ai toujours dans la tête mon utopie d'une économie sans argent. C'est plus difficile à penser qu'un monde sans dieux car les dieux avaient la sagesse de rester immatériels.
@paradox
J'ai enfin pris le temps de regarder cette vidéo... Merci !!!
Je vais servir en dessert dans un oeuf en chocolat la facture des 20 ans de ma fonction parentale à mes deux loupiots ! Je justifierai ça comme étant le meilleur moyen de relancer le PIB ! 🤡
Combien de générations avant de changer le regard des gens sur l'économie pour qu'on ne gobe plus le discours des Lemaire/Macron et compagnie ?
En fait, on est tous profondément ignares du système actuel. On n'a pas les outils pour se défendre. Ce genre de videos est absolument une absolue nécessité pour nous aider à voir tous les possibles d'autres organisations sociales. Quand j'ai pris le temps de lire Piketty et son bouquin sur le capital, j'ai appris et pigé plein de trucs dont j'étais absolument ignare.
@Myette Tout à fait, nous manquons d'outils.
Les révolutionnaires du XIX° prétendaient que lorsque la conscience du système arriverait aux masses laborieuses, le changement ne serait pas loin. Et le capital a tout fait pour que cette conscience n'adviennent pas. Grâce aux divertissements et à la fabrique de l'ignorance. Le combat pour le savoir et le partage des connaissances est donc pour moi la clé de voute de l'action vers un meilleur.
Notez le double sens de divertissement, qui est plus qu'un amusement, mais une façon de divertir, c'est-à-dire de détourner, de distraire l'attention des véritables problématiques.
Effectivement l'enjeu de conscientisation est primordiale.
D'où l'importance de maîtriser les diapasons de nos milieux.
En ce qui me conscerne, je trouve que les monnaies peuvent être aimables alors que la spéculation et la comptabilité systématique des fruits de nos natures sont les véritables artifices de l'esclavage.
Le système commerciale internationnale est devenu caricaturellement parasitaire quand nous avons accepté que l'on puisse gagner de la monnaie avec de la monnaie sans rien donner en échange.
L'usure use considérablement!
Il y à sans doute une philosophie de la richesse qui trouverai vulgaire que l'on puisse prétendre gagner sa vie.
Il me semble, qu'elle devrait se cultiver.
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